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Submitted on 12 Sep 2011
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Nombre de factorisations d’un grand cycle
Philippe Biane
To cite this version:
Philippe Biane. Nombre de factorisations d’un grand cycle. Seminaire Lotharingien de Combinatoire,
Université Louis Pasteur, 2004, 51 (1), 10pp. �hal-00622733�
Nombre de factorisations d’un grand cycle
Philippe Biane
R´ esum´ e. On donne une d´ emonstration simple d’une formule de Goupil et Schaeffer qui compte le nombre de factorisations d’un cycle de longueur maximale dans S
nen produit de deux permuta- tions de classes de conjugaisons donn´ ees.
Dans la suite on utilise les notations du livre de Macdonald [M].
Soit c
nλµle nombre de factorisations dans S
nd’un cycle de longueur n en un produit de deux permutations de classes de conjugaison λ et µ. La th´ eorie des caract` eres donne la formule
(1) c
νλµ= n!
z
λz
µX
ρ`n
χ
ρλχ
ρµχ
ρνχ
ρ1n.
pour le nombre de d´ ecompositions d’une permutation de classe ν en produit de deux permutations de classes λ et ν. La somme porte sur les partitions de n et les χ
ρsont les caract` eres du groupe sym´ etrique, tandis que z
λ= Q
i
α
i! i
αisi λ = 1
α12
α2. . . n
αn.
Lorsque ν = (n), un cycle de longueur maximale, on a χ
ρν= 0 sauf si ρ est une ´ equerre, c’est-` a-dire un diagramme de la forme 1
r(n − r), et on obtient
(2) c
nλµ= n z
λz
µn−1
X
r=0
(−1)
rr! (n − 1 − r)! χ
1λr(n−r)χ
1µr(n−r).
qui est la formule (4) de [GS]. Cet article se poursuit par une analyse combinatoire de cette formule, pour la transformer en une expression ne contenant que des termes positifs. Nous allons suivre une voie plus alg´ ebrique et introduire une fonction g´ en´ eratrice pour ces quantit´ es en utilisant les fonctions sym´ etriques p
λ(cf. [M]). L’utilisation de telles fonctions g´ en´ eratrices est un outil puissant dans ce genre de probl` eme, cf. par exemple [J] pour des r´ esultats voisins.
2000 Mathematics Subject Classification. Primary 05A15; Secondary 05E05.
1
2 PHILIPPE BIANE
On consid` ere donc la fonction g´ en´ eratrice ψ(x, y) = X
n
1 n
X
λ,µ`n
p
λ(x)p
µ(y)c
nλµ.
D’apr` es (2) elle est donn´ ee par
ψ(x, y) = X
n n−1
X
r=0
(−1)
rr! (n − 1 − r)! X
λ,µ`n
p
λ(x)p
µ(y)
z
λz
µχ
1λr(n−r)χ
1µr(n−r).
D’apr` es [M, I. (7.6) et I.3 example 9], on a
ψ(x, y) = X
n n−1
X
r=0
(−1)
rr! (n − 1 − r)! s
(n−r−1|r)(x)s
(n−r−1|r)(y).
Les s
λsont les fonctions de Schur, et (a|b) = (a + 1, 1
b) suivant la notation de Frobenius. D’apr` es [M, I.3 example 14], on a
Y
i
1 + vx
i1 − ux
i= 1 + (u + v) X
a,b≥0
s
(a,b)u
av
b.
Nous allons donner une repr´ esentation int´ egrale de cette expression en utilisant l’identit´ e
1 π
Z
C
u
ku ¯
le
−|u|2du = δ
klk!.
On obtient ψ(x, y) = 1
π
2Z
C
Z
C
Q
i 1−vxi 1−uxi
− 1 u − v
! Q
i 1+¯vyi
1−¯uyi
− 1
¯ u + ¯ v
!
e
−|u|2−|v|2du dv
= 1
π
2Z
C
Z
C
exp P
r ur−vr
r
p
r(x)
− 1 u − v
!
×
exp
P
r
¯ ur−(−¯v)r
r
p
r(y)
− 1
¯ u + ¯ v
e
−|u|2−|v|2du dv.
Faisons le changement de variables u = a + b, v = a − b. L’int´ egrale ne
converge pas, mais le d´ eveloppement en s´ erie des p
λconverge terme ` a
terme, et ce changement de variable est une fa¸con rapide d’obtenir des
relations entre les coefficients de ce d´ eveloppement. On trouve
ψ(x, y) = 2 π
2Z
C
Z
C
exp
P
r
(a+b)r−(a−b)r
r
p
r(x)
− 1 2b
×
exp
P
r
(¯a+¯b)r−(¯b−¯a)r r
p
r(y)
− 1 2¯ a
e
−2|a|2−2|b|2da db.
Or le polynˆ ome Q
r(a, b) = (a + b)
r− (a − b)
ra tous ses coefficients positifs, par cons´ equent quand on d´ eveloppe cette expression en termes des p
λ(x)p
µ(y) on trouve des coefficients positifs. Plus pr´ ecis´ ement, si on note
R
λ(a, b) = 1 b
Y
i
Q
i(a, b)
αii
αiα
i! = 1
z
λb Y
i
Q
λi(a, b)
pour λ = 1
α12
α2. . ., qui est un polynˆ ome homog` ene de degr´ e n − 1, alors on a
c
nλ,µ= n2
−n−1π
2Z
C
Z
C
R
λ(a, b)R
µ(¯ b, ¯ a)e
−|a|2−|b|2da db,
ou encore, en appelant r
klλle coefficient de a
kb
ldans R
λ, (qui est positif) on obtient l’expression
c
nλ,µ= n2
−n−1X
k,l