HAL Id: jpa-00236261
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Submitted on 1 Jan 1960
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Courbes d’excitation de certains rayonnements γ dans la réaction 12C(d, p) 13C
S. Gorodetzky, A. Gallmann, P. Fintz, J. Samuel
To cite this version:
S. Gorodetzky, A. Gallmann, P. Fintz, J. Samuel. Courbes d’excitation de certains rayonnements γ dans la réaction 12C(d, p) 13C. J. Phys. Radium, 1960, 21 (5), pp.358-359. �10.1051/jphys- rad:01960002105035800�. �jpa-00236261�
358.
COURBES D’EXCITATION DE CERTAINS RAYONNEMENTS 03B3 DANS LA RÉACTION 12C(d, p) 13C
Par S. GORODETZKY, A. GALLMANN, P. FINTZ et J. SAMUEL,
Institut de Recherches Nucléaires, Strasbourg.
Résumé. - Les intensités des rayonnements 03B3 de désexcitation des trois premiers niveaux
excités de 13C vers le niveau fondamental ont été mesurées dans la réaction 12C(d, p)13C entre Ed = 1,2 et 4,3 MeV. On en a déduit les courbes d’excitation des groupes de protons p1, p2 et p3
correspondants. Les résultats expérimentaux ont été comparés aux intensités relatives calculées à l’aide des facteurs de pénétrabilité pour différentes valeurs du moment orbital des protons dans la
réaction 13C + p, ce qui a permis de donner des précisions sur les spins et parités des niveaux de 11,76 ; 12,41 ; 12,61 et 12,94 MeV de 14N.
Abstract. 2014 Intensities of de-excitation gamma rays to the ground state from the first three levels of 13C, in the reaction 12C(d, p) 13C, were measured between Ed = 1.2 and 4.3 MeV. Exci- tation curves of the corresponding proton groups p1, p2 and p3 were deduced. The experimental
results have been compared with the relative intensities calculated from the penetrability factors
for different values of the orbital angular momentum of the protons in the reaction 13C + p. This has made it possible to obtain information about the spins and parities of levels at 11.76; 12.41;
12. 61 and 12.94 MeV in 14N.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21, MAI 1960,
1. Introduction. - Dans le but d’étudier les
propriétés des niveaux fortement excités de 14N,
nous avons entrepris la mesure des courbes d’exci- tation de certains rayonnements y issus de la réac-
tion 12C(d, p) 13C. Les résultats que nous présen-
tons sont ceux d’une phase préliminaire de notre
travail.
A l’aide de l’accélérateur Van de Graaff de 5,5
MeV du Centre de Recherches Nucléaires de Stras-
bourg, nous avons mesuré nos courbes en détec- tant les rayonnements y dans l’axe du faisceau
[0y = 0°], dans la plage : 1,2 ~ Eà £ 4,3 MeV,
ce qui nous a permis de retrouver plusieurs réso-
nances connues.
La cible de carbone, couche mince d’aquadag sur support de tantale de 1/10 de mm, avait une épais-
seur d’environ 50 keV pour des deutérons de 2 MeV.
Les rayonnements y du 13C ont été mesurés à l’aide d’un spectromètre y à trois cristaux de
NaI(Tl). Le cristal central était de forme parallé- lépipédique. Il était placé à la suite d’un collima- teur en plomb qui empêchait que les cristaux laté-
raux soient vus directement de la cible et des dia-
phragmes du faisceau de deutérons. Le pouvoir de
résolution de l’appareil était de 7,5 % à 2,07 MeV.
Les spectres ont été mesurés de 50 en 50 keV en
général et, sur les résonances, de 30 en 30 keV.
L’ensemble des spectres des trois rayonnements y considérés : 3,09 ; 3,68 ; 3,85 MeV (correspondant
aux trois premiers niveaux excités de 13C) a été enregistré simultanément, pour chaque énergie de bombardement, sur un analyseur d’impulsions à
200 canaux. La séparation des pics de paires de 2,66 et 2,83 MeV est imparfaite : nous avons alors
décomposé la courbe expérimentale en deux courbes
de Gauss, de manière que leur somme soit équiva-
lente au spectre mesuré. Les erreurs sur les inten- sités obtenues à l’aide de cette méthode sont éle- vées et atteignent 20 % dans les cas les plus défa-
vorables.
Pour déduire des courbes d’excitation en y celles
en protons, il faut, pour les groupes P2 et P3, tenir compte du rapport d’embranchement des rayons y issus du niveau de 3,85 MeV : 76 % vont au niveau
fondamental et 24 % au niveau de 3,68 MeV.
II. Résultats et discussion. - Dans le tableau
nous indiquons les résonances précédemment rap-
portées [1] et celles que nous avons observées. Notre travail permet de mieux préciser les détails des résonances en jeu, mais il est évident que notre
façon de procéder nous interdit de voir le niveau fondamental.
Nous avons essayé d’utiliser nos résultats pour
préciser les spins et parités des niveaux fortement excités de 14N atteints dans ces réactions. Pour celà nous avons calculé les facteurs de pénétrabilité
des protons de la réaction 13C + p, à l’aide de la formule et des graphiques de Gove [2]. Nous avons
fait le calcul en supposant identiques les largeurs
réduites des différentes voies pour un même niveau excité de 14N. Les courbes donnant l’énergie du proton dans le système du laboratoire, nous avons
dû nous contenter de donner des limites aux valeurs calculées des facteurs de pénétrabilité ; en effet, la
détection des rayonnements y revient à prendre en
considération l’ensemble des protons émis de 0 à
180°. Connaissant ces valeurs limites de l’énergie
des protons, on a immédiatement les facteurs de
pénétrabilité correspondants.
A chaque résonance on fait alors le rapport de
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105035800
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ces facteurs pour les niveaux excités de 13C pris
deux à deux et celui des intensités des groupes de
protons correspondants. La comparaison des résul-
tats théoriques et expérimentaux ainsi obtenus donne des renseignements sur les spins et les parités des niveaux excités de 14N. Nos résultats ne
sont jamais en contradiction avec les valeurs
publiées [1], [3], ce qui justifie partiellement notre hypothèse de départ.
En étudiant directement, par exemple à l’aide
d’un spectromètre magnétique, les protons de la
réaction et leurs distributions angulaires aux réso-
nances, on obtiendrait des renseignements plus précis sur les spins, parités et largeurs réduites des
niveaux fortement excités de 14N.
L’un de nous (A. G.) voudrait remercier le Brook- haven National Laboratory qui l’avait accueilli
au cours de l’année 1958-1959, où une partie de ce
travail avait été commencée.
RÉSONANCES DANS 12C + d.
BIBLIOGRAPHIE
[1] et [a] AJZENBERG-SELOVE (F.) and LAURITSEN (T.),
Nucl. Physics, 1959, 11, 1.
[2] GOVE (H. E.), « Resonance Reactions, Experimental »,
p. 259. Nuclear Reactions (Endt-Demeur) North-
Holland Publishing Company, Amsterdam (1959).
[3] KASHY (E.), PERRY (R. R.) and RISSER (J. R.), Phys.
Rev., 1960, 117, 1289.