• Aucun résultat trouvé

Centrale Maths 1 MP 2011 — Corrigé

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Centrale Maths 1 MP 2011 — Corrigé"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/21

Centrale Maths 1 MP 2011 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Marianne Chapouly (Professeur en CPGE) ; il a été relu par Vincent Puyhaubert (Professeur en CPGE) et Yvon Vignaud (Professeur en CPGE).

Ce problème est consacré à l’approximation de la somme des séries de Riemann convergentes. Il s’articule en quatre parties largement indépendantes.

• Dans la première partie, on commence par étudier la nature des séries de Rie- mann P

n>1

nα en fonction du réelα, puis on propose une première approxima- tion du reste par deux encadrements successifs.

• Le procédé précédent devenant assez laborieux après plusieurs itérations, on propose dans la deuxième partie une méthode plus rapide pour obtenir un développement asymptotique du reste. On définit dans cette optique les nombres de Bernoulli, puis on utilise une formule de Taylor.

• Comme la méthode précédente ne permet aucun contrôle de l’erreur, on utilise dans la troisième partie les polynômes de Bernoulli et la formule sommatoire d’Euler-Maclaurin pour retrouver le même développement asymptotique, avec cette fois-ci une expression de l’erreur.

• Enfin, dans la dernière partie on donne une majoration de cette erreur, puis on étudie son comportement grâce aux séries de Fourier.

Le problème ne comporte pas de difficulté majeure, mais il est particulièrement long et comporte des estimations fines. Il couvre, au gré de ses étapes, une très grande partie du programme d’analyse et offre ainsi un entraînement intéressant aux épreuves de Centrale.

Téléchargé gratuitement surDoc-Solus.fr

(2)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/21

Indications

Partie I I.B.1 Donner un encadrement de

Rn(α)− 1 (α−1)nα1

en utilisant un encadrement des sommes partielles de Riemann établi au cours de la question I.A.2.

Partie II

II.A.3.b Écrire le développement en série entière de ez−1puis déterminer le produit de Cauchy de cette série et de la sérieP

apzp.

II.A.3.c Montrer que la restriction à ]−1 ; 1 [\{0} de la fonction z 7→ ϕ(z)−a1z est paire.

II.B.2 Erreur d’énoncé : il faut supposerp>2. Sommer l’égalité R(k) =g(k+ 1)−g(k)−f(k)

dek=nàk= N, avecN>n, puis passer à la limite lorsqueN→+∞.

II.A.2.b Appliquer le théorème de dérivation terme à terme puis utiliser le résultat de la question II.A.3.a.

Partie III

III.A.3.a Raisonner par récurrence en traitant les quatre cas en parallèle.

III.A.3.b Utiliser le fait que2nest congru à0 ou2 mod4.

III.B.3 Appliquer le résultat de la question III.B.2 à la fonctionf définie dans la question II.B.

Partie IV

IV.A.1 Utiliser les variations des polynômesAn étudiées à la question III.A.3.a.

IV.A.2 Exprimer tout d’abord, pour tousnetq>1,eSn,2q(α)en fonction deS(α)et du reste intégral défini à la question III.B.2. Introduire ensuite pourk>n la fonction

gk:

([ 0 ; 1 ] −→R

t 7−→f(2q+2)(t+k)

et séparer l’étude en deux cas, q pair, puis q impair, pour appliquer le résultat de la question IV.A.1.

IV.B.2 Erreur d’énoncé : remplacer la variabletpar la variablexdans l’intégrande.

Utiliser le résultat de la question III.B.1.a.

Téléchargé gratuitement surDoc-Solus.fr

(3)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/21

I. Étude préliminaire

I.A Convergence des séries de Riemann

I.A.1 Soit k ∈ [a+ 1 ;+∞[. Pour tout x appartenant à [k−1 ;k], inclus dans [a;+∞[cark>a+ 1, la décroissance def assure quef(x+ 1)6f(k)6f(x), ce qui implique, par intégration sur l’intervalle[k−1 ;k],

Z k k−1

f(x+ 1) dx 6 Z k

k−1

f(k) dx 6 Z k

k−1

f(x) dx

ou encore

Z k k1

f(x+ 1) dx 6f(k) 6 Z k

k1

f(x) dx

En effectuant le changement de variable affinet=x+ 1dans la première intégrale, on obtient finalement

∀k∈[a+ 1 ;+∞[

Z k+1 k

f(x) dx 6f(k)6 Z k

k1

f(x) dx

I.A.2 Soitα∈R.

• Siα >1, la fonctionx7→xαest définie, continue et décroissante sur[ 1 ;+∞[.

D’après la question précédente, on a, pour toutk∈[ 2 ;+∞[, 1

kα 6 Z k

k1

1

xαdx (1)

soit, en sommant cette dernière inégalité dek= 2àk= N(N>2), PN

k=2

1 kα 6

Z N 1

1 xα dx

d’où PN

k=1

1

kα 61 + Z N

1

1

xα dx= 1 + 1

(1−α)Nα1 − 1

(1−α) (2)

Ainsi, puisque(1−α)Nα1<0, PN k=1

1

kα 61− 1 1−α La suite des sommes partielles

N P

k=1

1 kα

N>1

est croissante majorée, par consé- quent elle converge.

• Si α6 1, on applique tout d’abord le résultat de la question précédente à la fonctionx7→1/xqui est continue et décroissante sur[ 1 ;+∞[:

∀k∈[ 1 ;+∞[ 1 k >

Z k+1 k

1

t dt= ln(k+ 1)−ln(k)

En sommant l’inégalité précédente dek= 1àk= N, avecN>1, il vient PN

k=1

1

k >ln(N + 1)−−−−→

N→∞

+

Téléchargé gratuitement surDoc-Solus.fr

(4)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/21

Ensuite, puisqueα61, PN

k=1

1/kα>

PN k=1

1/k On montre ainsi que la suite des sommes partielles

N P

k=1

1/kα

N>1

n’est pas majorée et la série de Riemann P

k>1

1/kαdiverge.

Finalement, La série P

k>1

k−α converge si et seulement siα >1.

I.A.3 Soitα >1. En passant à la limite quandN→+∞dans l’inégalité(2)de la question I.A.2, on obtient

+P k=1

1

kα 6 α α−1

En outre, puisqueS(α)est une somme de termes positifs dont le premier vaut1,

∀α >1 16S(α)61 + 1 α−1

I.B Première étude asymptotique du reste

I.B.1 Soitn>2. En sommant l’inégalité(1)de la question I.A.2 dek=nàk= N, avecN>n, il vient

1

(1−α)(N + 1)α−1 − 1

(1−α)nα−1 6 PN k=n

1

kα 6 1

(1−α)Nα−1 − 1

(1−α)(n−1)α−1 Dès lors, en passant à la limite lorsqueN→+∞dans cette dernière inégalité (on rap- pelle queα >1), on obtient finalement

1

(α−1)nα1 6

+P k=n

1

kα 6 1

(α−1)(n−1)α1 Ainsi, 06Rn(α)− 1

(α−1)nα−1 6 1

(α−1)(n−1)α−1− 1 (α−1)nα−1 Cherchons une domination de la quantité de droite dans cette inégalité.

1

(α−1)(n−1)α−1− 1

(α−1)nα−1 =− 1

(α−1)nα−1

1−1 n

1α

+ 1

!

=− 1

(α−1)nα1

1−α n +o

1 n

=− 1

(α−1)nα(1−α+o(1)) 1

(α−1)(n−1)α1− 1

(α−1)nα1 =O 1

nα

Par comparaison, Rn(α)− 1

(α−1)nα1 =O 1

nα

En conclusion, ∀α >1 Rn(α) = 1

(α−1)nα−1 +O 1

nα

Téléchargé gratuitement surDoc-Solus.fr

Références

Documents relatifs

Il permet de faire le point sur ses capacités à manipuler tous les outils du programme liés aux probabilités, tout en y mêlant un peu d’algèbre euclidienne et de calculs standards

Le premier traite des fonctions arithmétiques multiplicatives et de leurs applications (parties I et III) ; le second porte sur les endomorphismes de permutation (partie II).. • Dans

– Dans la partie II, on explicite une méthode de diagonalisation pour les matrices carrées symétriques d’ordre 2.. La fin de cette partie consiste à appliquer cette méthode à

• La quatrième partie montre géométriquement que l’intersection d’un cône de révolution et d’un plan est une conique, celle-ci étant caractérisée par la donnée d’un

Ce corrigé est proposé par Sattisvar Tandabany (ENS Lyon) ; il a été relu par Thomas Chomette (Professeur en CPGE) et Jean Starynkévitch (ENS Cachan).. Ce sujet propose d’étudier

Hélas, les concepteurs du sujet n’ont pas fait preuve de beaucoup de rigueur dans le choix et dans l’usage des notations.. En utilisant des notations inhabituelles ou à

Dans le se- cond cas, exploiter la question III.B.3 pour exprimer P − 2 puis les ques- tions III.A.2 et III.B.4 pour trouver la forme du polynôme correspondant. Téléchargé

Le rapport de l’épreuve souligne d’ailleurs un traitement trop superficiel de la deuxième partie et insiste sur le fait que « les probabilités doivent être étudiées avec la