HAL Id: jpa-00206924
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Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l’atome de cadmium, et des forces d’oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de
triplet (5 s, 5 p)
B. Laniepce
To cite this version:
B. Laniepce. Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l’atome
de cadmium, et des forces d’oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de triplet (5 s, 5 p). Journal
de Physique, 1970, 31 (5-6), pp.439-444. �10.1051/jphys:01970003105-6043900�. �jpa-00206924�
MESURE DE LA DURÉE DE VIE DES NIVEAUX DE TRIPLET DE LA CONFIGURATION (5
s,5 d) DE L’ATOME DE CADMIUM,
ET DES FORCES D’OSCILLATEUR DES RAIES ABOUTISSANT
AUX NIVEAUX DE TRIPLET (5 s, 5 p) (1)
par B. LANIEPCE
Faculté des Sciences de
Caen,
Laboratoire deSpectroscopie Atomique (associé
au C. N. R.S.) (Reçu
le 6février 1970)
Résumé. 2014 Nous avons mesuré par effet Hanle, les durées de vie radiatives des niveaux 5 3D1,
5 3D2 et 5 3D3 de l’atome de Cadmium, excités par échelons. Les forces d’oscillateur des raies reliant les niveaux 6 3S1, 5 3D1, 5 3D2 et 5 3D3, aux niveaux de triplet de la configuration
(5 s, 5 p)
ontété mesurées. Les résultats obtenus sont en bon accord avec les calculs théoriques déduits du couplage de Russell Saunders.
Abstract. 2014 We have measured, by Hanle effect the radiative lifetimes of the 5 3D1, 5 3D2 and 5 3D3 levels of the Cadmium atom, and the oscillator strengths of the lines connecting the
6 3S1, 5 3D1, 5 3D2 and 5 3D3 levels with the triplet levels of the
(5 s,
5 p) configuration. The expe- rimental results are ingood
agreement with the Russell Saunderscoupling
scheme.Introduction. - Nous avons
précédemment publié
les résultats de l’étude de divers niveaux excités de l’atome de cadmium
[1], [2].
Le niveau fondamental est le niveau5 180.
Parabsorption
de la raie de réso-nance 3 261
À (5 1 Sa-5
les atomes sontportés
dans l’état excité
53p@@ puis
parabsorption
de la raie4 800 A
(5 3P1-6
dans l’état excité 63 SI ;
nousavions déterminé par effet Hanle les durées de vie et les sections efficaces de collision de ces
niveaux,
etobservé les effets du transfert de cohérence du niveau 5
3P1
vers le niveau 6 Nous avonspoursuivi
l’étude
entreprise
en étendant la méthode d’excitation par échelons aux niveaux de laconfiguration (5 s
5d).
Les atomes de cadmium peuvent être
portés
dans lesétats de
triplet
issus de cetteconfiguration
par les mécanismes suivants :1. NIVEAU 5
3D1 (Fig. 1).
- Parabsorption
de laraie
3 467,6 A (5 3P1-5 3D1)
les atomes sontportés
dans l’état excité 5 Ils réémettent alors les trois raies 3
403,6 A (5 ~Po-5 ~),
3467,6 A (5 3 Pl-53 DI)
et 3
614,4
A(5 3P2-5 3Dl).
Le niveau métastable 53 Po
est donc
peuplé
àpartir
des atomes dans l’état 53D1
par réémission de la raie 3
403,6 A (5 3Po-5
Comme on ne filtre pas le rayonnement servant à l’excitation par
échelons,
il estégalement peuplé
par suite de l’excitation par la raie 4800 A (5 3P~-6 Si)
et de la réémission de la raie 4 678
A (5 3Po-6 3SJ).
La
présence
d’un nombreappréciable
d’atomesdans le niveau métastable 5
3Po permet
aussi un peu-plement
du niveau 53 Dl
parabsorption
de la raie 3403,6 A ;
ce mécanismepeut,
dans certaines condi-tions,
devenirprépondérant [3].
FIG. 1. - Transitions entre le niveau 5 3D1 et le niveau 6 3Si,
et les niveaux de configuration (5 s, 5 p).
2. NIVEAU 5
3D2 (Fig. 2).
- Parabsorption
de laraie 3
466,2 A (5 3P,-5 3D2),
les atomes sontportés
dans l’état excité 5
3D2.
Ils réémettent les deux raies3 466,2 A (5 3D2)
et 3612,9 A (5 3P2-5 3 Dl).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003105-6043900
440
FIG. 2. - Transitions entre le niveau 5 3D2 et les niveaux de configuration (5 s, 5 p).
3. NIVEAU 5
3D3 (Fig. 3).
- Lepeuplement
de ceniveau ne
peut
être effectué directement àpartir
del’état 5 Par
absorption
des raies 4 800A (5 ~Pi-6 3S1),
3466,2 A (5 3p@ -5 3D,)
et 3467,6 À (5 3P1-5
et réémission des raies 5085,9 A (5 3P2-6 3s1), 3 612,9 ~ (5 3P2-5 3D2)
et3 614,4 Â respectivement,
certains atomesatteignent
l’état métastable 53P2.
Parabsorption
de la raie3
610,5 A (5 3P2-5 3D3) il
est alorspossible de peupler
le niveau 5
3D3·
FIG. 3. - Mécanisme de peuplement du niveau 5 3D3.
Nous avons mesuré la durée de vie des trois niveaux de
triplet
de laconfiguration (5 s
5d)
du cadmiumpar effet Hanle. Nous avons d’autre part obtenu les
probabilités
de transition des raies aboutissant auxniveaux 5
3P2, 5
53Po,
par des mesures d’ab-sorption
et calculé les forces d’oscillateur correspon- dantes.A. MESURE DES
DURÉES
DE VIE I.Dispositif expérimental.
- Celui-ci adéjà
été décrit pour sesparties
essentielles[2].
La cuve ensilice fondue
transparente
contenant la vapeur de cadmium(mélange isotopique
enrichi à98,5 %
en114Cd)
estplacée
dans un four à 200OC,
chauffé par« thermocoax », dans une
région
oùrègne
unchamp magnétique horizontal, parallèle
au méridienmagné- tique,
créé par deux bobines enposition
d’Helmholtz.La
composante
verticale duchamp
terrestre est com-pensée
par une secondepaire
de bobines d’axe vertical.Quelques
modifications ont étéapportées
en raisondes faibles distances
énergétiques
entre les diversniveaux de la
configuration (5 s
5d) (nécessité
deséparer
dans la fluorescence des raies très voisines : 3614,4 A,
3612,9 Á,
3610,5 À
d’une part, 3467,6 A
et 3
466,2 A
d’autrepart)
et en raison de lalargeur importante
des courbes d’effet Hanle(durée
de vie courte, faible facteur de Landé des niveauxétudiés).
1. SÉPARATION DES RAIES. - Nous avons utilisé un
monochromateur à réseau du
type
Ebert-Fastie. Lescaractéristiques
de celui-ci sont les suivantes :-
miroir : f
= 1 146 mm ;--~ diamètre d’ouverture = 210 mm ;
- fentes courbes de
largeur réglable ;
- réseau
(Bausch
etLomb) :
2 160traits/mm,
« blazé » à 6 000
A
dans le 1 erordre ;
- la
dispersion angulaire
est 7 x10-4
rd pour 1A,
soit une
dispersion
linéaire dans leplan
de la fente de0,8
mm pour 1A,
pour ~, = 3 600A.
2. MODIFICATIONS DANS L’EXCITATION ET LA DÉTEC-
TION. - Les
premières
mesures ont été effectuées avecle montage
précédent [2] après remplacement
dumonochromateur peu résolvant par celui
qui
vientd’être décrit. Les courbes de
dépolarisation magnétique
sont
symétriques,
leurlargeur
à mi-hauteur étant pro-portionnelle
à l’inverse de la durée de cohérence du niveau considéré. Dans ces conditions lechamp magnétique
doit être assez élevé pour obtenir ladépo-
larisation
complète (au
moins 10 fois la valeur de lalargeur
àmi-hauteur),
surtout dans les mesures desections efficaces de collision
entreprises
par la suiteavec le même
dispositif
etqui
ferontl’objet
d’un pro-chain article
[3] ;
la valeur nécessaire peut atteindre 200 gauss. Les bobines que nous utilisions nepouvaient
fournir des valeurs de
champ magnétique
aussi élevées.D’autre part dans ces conditions on ne peut
plus
admettre que la
largeur
Zeeman est très inférieure à lalargeur Doppler.
Nous avons donc modifié ledispo-
sitif
expérimental employé
pour le niveau6 3 S (Fig. 4).
On excite désormais dans un
plan perpendiculaire
auchamp magnétique horizontal,
la direction des rayons lumineux faisant unangle
de 450 avec la verticale.FIG. 4. - Directions relatives du champ magnétique, de l’exci- tation, et de la détection.
Comme dans les
expériences précédentes,
l’ondelumineuse incidente contient une composante dont le
vecteur
électrique
est normal auchamp magnétique Ho ((6+
+6-) cohérent)
et une composante incohé-rente avec la
première
dont le vecteurélectrique
estparallèle
auchamp
Le transfert de cohérence existetoujours,
latempérature
du four ne permettant pasl’emploi
de filtres et depolariseurs
entre la celluleet les
lampes
excitatrices. La détection se fait dans l’axe duchamp.
Onreçoit
ainsi lessignaux
réémisavec les deux
polarisations rectilignes
à 45° de la direction depropagation
du flux lumineux excitateur.Dans ces conditions on observe un
signal
d’effetHanle
qui
est une fonctionimpaire
duchamp magné- tique Ho
de la forme 2 c~’T’/(T’2
+ 4 w’repré-
sentant la
pulsation
de Larmor du niveau de la confi-guration (5 s 5 d) étudié,
T’ l’inverse de la durée de cohérence de ce niveau. La distance entre les deux maxima de la courbeantisymétrique correspondante
est déterminée avec
précision
par une méthode de diamètres.Le transfert de cohérence
[9]
a été observé lors de l’étude des niveaux 53 Dl
et 53D2.
Il se traduit parune
superposition
à la courbelarge correspondant
auniveau de la
configuration (5 s 5 d) étudié,
d’unecourbe très fine liée à la
dépolarisation
du niveau 53P1
1et au transfert de cohérence de celui-ci vers les niveaux
(5 s
5d).
Le calcul estanalogue
à celui effectué pour l’état 63 S
1[2].
On observe ce transfert de cohérence lors de la réémission des raies3 403,6 À (5 3P,-5 3D1)
et 3
467,6 A (5 ~-5 ~Di),
3466,2 A (5 3p@ -5 3D2)
et3
612,9 À (5 3Pz-5 3D2).
La raie 3614,4 A (53 P2-5 3 Dl)
a une intensité trop faible : on ne peut observer l’effet Hanle en détectant sur cette raie. Le transfert de cohérence n’est pas visible lors de l’étude du niveau 5
3D3 ;
la cohérence introduite dans l’état excité inter-médiaire 5
3 P
est détruite lors du passage des atomes dans le niveau métastable 53P2.
II. Résultats. - Les facteurs de Landé n’ont pas été mesurés avec
précision,
à notreconnaissance,
pour les niveaux
(5 s 5 d)
du cadmium. Les durées de vie sont déduites des mesures deslargeurs
enprenant
pour valeurs des facteurs de Landé
1,33, 1,17
et0,50
pour les états 5
3D3,
53D2
et53 Dl respectivement,
valeurs calculées dans
l’hypothèse
ducouplage
LSpur
(cf. § C).
Laprécision
de nos mesures de durée de vie et de forces d’oscillateur nejustifie
pas que l’on tienne compte des écarts à ce mode decouplage qui
sont très faibles dans le spectre du cadmium
[4].
1. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT 5
3 Dl.
- Lalargeur
des courbes d’effet Hanle a été mesurée en détectant soit par la raie 3
403,6 Á (5 3P,-5 3D,)
soit par la raie 3467,6 A (5 3P1-5 3 Dl).
Le rapportsignal
sur bruitétait de l’ordre de 60 dans le cas de la raie 3 403
A.
Le facteur de Landé de l’état 5
3 Dl
étant0,5
et ladurée de vie étant courte la courbe est très
large (Fig. 5).
La valeur obtenue est
FIG. 5. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3D 1.
2. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT EXCITÉ 5
3D2.
- Lalargeur
des courbes d’effet Hanle a été mesurée(Fig. 6)
lors de la détection par les raies 3466,2 À
FIG. 6. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3 D2.
442
(5 ~P1-5 3D2)
et 3612,9 A (5 3P2-5 3D~).
Le rapportsignal
sur bruit estrespectivement
de 50 et de 40environ. La valeur obtenue est
3. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT 5
3D3.
- Lalargeur
descourbes d’effet Hanle est mesurée lors de la détection par la seule raie réémise par l’atome excité dans ce niveau c’est-à-dire 3
610,5 Á (5 3P2-5 3D3) (Fig. 7).
Le
rapport signal
sur bruit est moins bon que dans lecas des raies 3
466,2 A
et 3403,6 A.
Il estcependant
de l’ordre de 15 ce
qui
permet une mesure de la duréeFIG. 7. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3D3.
de vie avec une
précision
relative de l’ordre de 10%.
On
peut
améliorer lerapport signal
sur bruit en intro-duisant une très faible
pression (de
l’ordre de15 x
10- 3
mm demercure)
d’un gazétranger
tel que le xénon. A cespressions, l’élargissement
par collisions du niveau 53D3
estnégligeable (ce
résultat estjustifié
par la mesure de cet
élargissement
à despressions plus
élevées
qui
sera décrite dans uneprochaine publica-
tion
[3]).
D’autre part, les atomes métastables créés dans l’état 53P2
sontprotégés,
par le gazintroduit,
des collisions contre les
parois
et leur durée de vie estallongée.
Leur nombre est doncplus grand qu’en
l’absence de gaz, ce
qui permet
d’observer dessignaux
de fluorescence
plus importants
sur la raie 3610,5 A.
La valeur obtenue dans ces
conditions,
avec unrapport signal
sur bruit d’environ 30 estB. MESURE DES
PROBABILITÉS
DE TRANSITION
I.
Dispositif expérimental (Fig. 8).
- La méthodeemployée
pour ces mesures a étédéjà
utilisée dans lecas du mercure
[5, 6].
Une cuvecylindrique (Ci)
ensilice fondue transparente est
placée
dans un fourle queusot est dans un second four
F’,
leréglage
destempératures
étantindépendant
pour les deux fours.FIG. 8. - Schéma de
principe
du montage relatif aux mesuresdes
probabilités
de transition.La cuve est entourée par une source
lumineuse
très brillante(Si)
en forme despirale,
émettant lespectre
ducadmium ; (Ci)
et(Si)
sontportées
à unetempé-
rature de l’ordre de 200 °C. La
température T,
dufour
Fi
détermine le nombre d’atomes de cadmium dans la cellule. Elle est mesurée à l’aide d’un thermo-couple
aupoint
leplus
froid de l’ensemblequeusot-
cellule. L’excitationoptique
par échelonsporte
lesatomes de cadmium dans les états 6
3S1
et 53 Dl,
5
3D2,
53D3.
Ils réémettent enparticulier
les raies3 610,5 A (5 ~-5 3 D3),
3612,9 A (5 3 P2-5 3D2),
3 614,4 A (5 3 P2-5 3D1),
3466,2 Â (5 3pl_5 3D2),
3 467,6 A (5 ~Pi-5 ~Di), 3 403,6 Â (5
d’une
part
et 5 085A (5 3P2-6 3S1),
4 800A (5
et 4 678A (5 3Po-6 3Si)
d’autre part.Le rayonnement de fluorescence issu de
(Ci)
tra-verse une cuve
(C2) identique
à(Cl)
excitée par unarc lumineux
(S2) identique
à(Si),
les conditions detempérature
et d’excitation étantanalogues
auxpré-
cédentes.
Le nombre d’atomes dans la cellule
(C2)
estréglé
par la
température T2
duqueusot.
Dans cette celluled’absorption,
les états 53Po,
53 Pl
et 53P2
sont peu-plés
par le mécanisme décrit dans l’introduction. Les raies mentionnées ci-dessus sont donc absorbées par(C2).
A la sortie de cette cellule lerayonnement
estreçu sur la fente d’entrée d’un monochromateur
(décrit
dansle § A),
et son intensité est mesurée parun
photomultiplicateur.
La mesure durapport
des coefficientsd’absorption
dans(C2)
de deux raies cor-respondant
au même niveau inférieur(5 3Po, 5 3pl
ou 5
3P2)
donne le rapport de leursprobabilités
detransition, puisque
le nombre d’atomes dans(C2)
absorbant ces deux raies est le même pour chacune
d’elles,
pourvu que les coefficientsd’absorption
soientassez faibles
[7].
Il est d’autre part nécessaire que les formes de la raieoptique
émise par(Ci),
et de la raied’absorption
de(C2)
soientparfaitement
définies[5].
Il faut donc éviter
qu’une auto-absorption
dans(Ci)
ne fausse les mesures : la cellule est assez courte
(10 cm)
et on vérifie que l’effet de cette
auto-absorption
éven-tuelle est inférieur à la
dispersion
des mesures enfaisant varier la
pression
de vapeur de(Ci).
Les deuxcellules sont
remplies,
par distillation sousvide,
de cadmium enrichi à98,5 %
enisotope pair 114Cd,
pour éviter tout effet dû à la structure
hyperfine
desraies.
Enfin on fait une mesure
d’absorption
pourchaque
raie,
àchaque température
de(C2),
avec le fourFi,
froid,
lequeusot
de la cellule source étant àtempéra-
ture
ambiante ;
on peut ainsicorriger
les effets dus à la lumièreparasite
de l’arc(S,).
Pour
distinguer
la lumière émise par la source et la fluorescenceimportante
issue de la cuved’absorption,
nous avons modulé les deux excitations à des fré- quences différentes
[5, 6].
Il est alorspossible
demesurer exclusivement le rayonnement issu de
(CI)
sans détecter le rayonnement issu de
(C,).
Lephoto- multiplicateur
est suivi d’un montageadaptateur d’impédances puis
d’unamplificateur
sélectif et d’unedétection
synchrone (PAR
JB4).
A la sortie decelle-ci,
on
reçoit
lessignaux
sur ungalvanomètre enregistreur
SEFRAM.
II. Résultats. - On peut montrer
[5, 6, 7]
queoù
alja2
est lerapport, extrapolé
pour unepression
de vapeur nulle dans la cellule
(C2),
desabsorptions
pour deux raies de
longueurs d’onde À1
etÂ2
aboutis-sant à un même niveau inférieur. gi et g2 sont les
poids statistiques
des niveauxsupérieurs
correspon- dant à ces 2raies, A 1 et AZ
lesprobabilités
de transi-tion pour l’émission
spontanée
de ces deux raies. On obtient àpartir
des mesures deal/y2 ( f
= force d’oscil-lateur)
les résultats suivants :a. TRANSITIONS ABOUTISSANT AU NIVEAU 5
3 Po.
soit
soit
soit
C. TRANSITIONS ABOUTISSANT AU NIVEAU 5
3P2.
soit
soit
L’intensité de la raie 3
614,4 A (5 3P2-S 3D,)
etl’absorption
de cette raie étant trèsfaibles, l’absorption
n’a pu être mesurée avec une
précision
suffisante.La connaissance des durées de vie des états 6
3 SI [2]
et
53D,,
53D2,
53D3,
et des valeurs descinq
rapportsprécédents
fournit unsystème
de neuféquations
àneuf inconnues pour les
probabilités
de transition A des neuf raies étudiées. La résolution de cesystème permet
de calculer les valeurs desprobabilités
de tran-sition ou des forces d’oscillateur de ces neuf
raies ;
les résultats sont résumés dans le tableau 1 suivant.
Les erreurs sur les mesures
d’absorption
sontimpor-
tantes, et laprécision
des mesures desrapports
desprobabilités
de transition nedépasse
pas 20%.
Il enest donc de même des valeurs données pour les
proba-
bilités de transition et forces d’oscillateur des
raies,
bien que laprécision
sur la durée de vie des niveaux excités soit sensiblement meilleure.TABLEAU 1
Valeurs
desprobabilités
de transition etdes forces
d’oscillateur mesurées etthéoriques
aboutissant aux états de
triplet (5
s, 5p)
(Valeur
de A en108 s-’)
444
C. COMPARAISON AVEC LES
PRÉVISIONS
THÉORIQUES
Pour l’atome de
cadmium,
lecouplage
dans laconfiguration (5 s,
5d)
comme dans laconfiguration (5 s,
5p)
estpratiquement
du type RussellSaunders,
c’est-à-dire que contrairement au cas du mercure, iln’y
a pas demélange
des fonctions d’onde des états excités 53D2
et 51 D2 (ni
de celles des états 53Pl
1 et5
IPI [4]).
Le tableau II donne
d’après
Condon etShortley [8]
les valeurs des carrés des éléments de matrice du vec- teur
dipôle électrique
entre les états deconfiguration (5 s,
5d)
et les états deconfiguration (5 s,
5p),
dansl’hypothèse
ducouplage
LS pur(à
un facteur numé-rique près).
TABLEAU II
Carrés des éléments de matrice du vecteur
dipôle
élec-trique
entre les états deconfiguration (5
s, 5d),
et lesétats de
configuration (5
s, 5p)
De ce tableau on
peut
déduire des nombres propor- tionnels auxprobabilités
de transitionthéoriques
pour l’émission de
chaque
raie enmultipliant chaque
nombre du tableau par le coefficient
1 /~,3 (~ longueur
d’onde de la
transition).
Ce coefficient estpratiquement
le même pour une
ligne
donnée du tableau II. Le tableauIII,
donne les valeursnumériques
en unitésarbitraires des
probabilités
de transition de toutes les raies reliant les niveaux detriplet {5 s, ~ d)
aux niveauxde
triplet (5
s, 5p).
La somme desprobabilités
par unité de temps des transitionscorrespondant
aux raies issues d’un même niveau donne unequantité
propor- tionnelle à1 /z
= A(1:
= durée de vie radiative duniveau).
On en déduit les rapportsthéoriques
desdurées de vie des niveaux de
triplet
de laconfiguration (5 s,
5d)
que l’onpeut
comparer aux résultatsexpéri-
mentaux. La
comparaison
est satisfaisante comptetenu des marges d’erreur sur les mesures de
largeur.
D’autre part, le même tableau III
permet,
en normali-TABLEAU III
Probabilités de transition
théoriques
etmesurées,
pour les raies reliant les niveaux detriplet
de laconfigura-
tion
(5
s, 5d)
aux niveaux detriplet
de laconfiguration (Ss, 5p)
sant les
probabilités
de transition à l’aide de la valeurexpérimentale
de la durée de vie du niveau 53D1 qui
est connue avec le
plus
deprécision,
de déterminer les valeursthéoriques Ath
desprobabilités
de transition des raies reliant les niveaux detriplet
desconfigura-
tions
(5 s,
5p)
et(5 s,
5d).
Les valeurs deAth
sontportées
dans le tableau 1 où on constate un bon accord entre la théorie etl’expérience,
compte tenu de la faibleprécision
des mesures. La mêmecomparaison peut
être effectuée pour les raies reliant le niveau 63 S 1
aux niveaux de
triplet
de laconfiguration (5 s,
5p).
On sait que la durée de vie du niveau est
Les
résultats, portés
dans le tableauI,
sont eux aussien bon accord avec
l’expérience.
Conclusion. - Nous avons
poursuivi
l’étude de l’atome de cadmium et déterminé la durée de vie des états detriplet
de laconfiguration (5 s,
5d),
et lesforces d’oscillateur des raies entre les états 6
3 SI
et(5 s,
5p) d’une
part, étatstriplets (5 s,
5d)
et(5 s,
5p)
d’autre part. L’accord entre théorie
(couplage LS)
etexpérience
est satisfaisant. Ledispositif
utilisé pour les mesures des durées devie,
peut être utilisé à l’étude de l’effet des collisions entre atomes de cadmium dansces niveaux excités et molécules ou atomes de divers gaz. Les résultats relatifs à cette étude seront
publiés
dans un
prochain
article[3].
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