• Aucun résultat trouvé

Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l'atome de cadmium, et des forces d'oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de triplet (5 s, 5 p)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l'atome de cadmium, et des forces d'oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de triplet (5 s, 5 p)"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206924

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206924

Submitted on 1 Jan 1970

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l’atome de cadmium, et des forces d’oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de

triplet (5 s, 5 p)

B. Laniepce

To cite this version:

B. Laniepce. Mesure de la durée de vie des niveaux de triplet de la configuration (5 s, 5 d) de l’atome

de cadmium, et des forces d’oscillateur des raies aboutissant aux niveaux de triplet (5 s, 5 p). Journal

de Physique, 1970, 31 (5-6), pp.439-444. �10.1051/jphys:01970003105-6043900�. �jpa-00206924�

(2)

MESURE DE LA DURÉE DE VIE DES NIVEAUX DE TRIPLET DE LA CONFIGURATION (5

s,

5 d) DE L’ATOME DE CADMIUM,

ET DES FORCES D’OSCILLATEUR DES RAIES ABOUTISSANT

AUX NIVEAUX DE TRIPLET (5 s, 5 p) (1)

par B. LANIEPCE

Faculté des Sciences de

Caen,

Laboratoire de

Spectroscopie Atomique (associé

au C. N. R.

S.) (Reçu

le 6

février 1970)

Résumé. 2014 Nous avons mesuré par effet Hanle, les durées de vie radiatives des niveaux 5 3D1,

5 3D2 et 5 3D3 de l’atome de Cadmium, excités par échelons. Les forces d’oscillateur des raies reliant les niveaux 6 3S1, 5 3D1, 5 3D2 et 5 3D3, aux niveaux de triplet de la configuration

(5 s, 5 p)

ont

été mesurées. Les résultats obtenus sont en bon accord avec les calculs théoriques déduits du couplage de Russell Saunders.

Abstract. 2014 We have measured, by Hanle effect the radiative lifetimes of the 5 3D1, 5 3D2 and 5 3D3 levels of the Cadmium atom, and the oscillator strengths of the lines connecting the

6 3S1, 5 3D1, 5 3D2 and 5 3D3 levels with the triplet levels of the

(5 s,

5 p) configuration. The expe- rimental results are in

good

agreement with the Russell Saunders

coupling

scheme.

Introduction. - Nous avons

précédemment publié

les résultats de l’étude de divers niveaux excités de l’atome de cadmium

[1], [2].

Le niveau fondamental est le niveau

5 180.

Par

absorption

de la raie de réso-

nance 3 261

À (5 1 Sa-5

les atomes sont

portés

dans l’état excité

53p@@ puis

par

absorption

de la raie

4 800 A

(5 3P1-6

dans l’état excité 6

3 SI ;

nous

avions déterminé par effet Hanle les durées de vie et les sections efficaces de collision de ces

niveaux,

et

observé les effets du transfert de cohérence du niveau 5

3P1

vers le niveau 6 Nous avons

poursuivi

l’étude

entreprise

en étendant la méthode d’excitation par échelons aux niveaux de la

configuration (5 s

5

d).

Les atomes de cadmium peuvent être

portés

dans les

états de

triplet

issus de cette

configuration

par les mécanismes suivants :

1. NIVEAU 5

3D1 (Fig. 1).

- Par

absorption

de la

raie

3 467,6 A (5 3P1-5 3D1)

les atomes sont

portés

dans l’état excité 5 Ils réémettent alors les trois raies 3

403,6 A (5 ~Po-5 ~),

3

467,6 A (5 3 Pl-53 DI)

et 3

614,4

A

(5 3P2-5 3Dl).

Le niveau métastable 5

3 Po

est donc

peuplé

à

partir

des atomes dans l’état 5

3D1

par réémission de la raie 3

403,6 A (5 3Po-5

Comme on ne filtre pas le rayonnement servant à l’excitation par

échelons,

il est

également peuplé

par suite de l’excitation par la raie 4

800 A (5 3P~-6 Si)

et de la réémission de la raie 4 678

A (5 3Po-6 3SJ).

La

présence

d’un nombre

appréciable

d’atomes

dans le niveau métastable 5

3Po permet

aussi un peu-

plement

du niveau 5

3 Dl

par

absorption

de la raie 3

403,6 A ;

ce mécanisme

peut,

dans certaines condi-

tions,

devenir

prépondérant [3].

FIG. 1. - Transitions entre le niveau 5 3D1 et le niveau 6 3Si,

et les niveaux de configuration (5 s, 5 p).

2. NIVEAU 5

3D2 (Fig. 2).

- Par

absorption

de la

raie 3

466,2 A (5 3P,-5 3D2),

les atomes sont

portés

dans l’état excité 5

3D2.

Ils réémettent les deux raies

3 466,2 A (5 3D2)

et 3

612,9 A (5 3P2-5 3 Dl).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003105-6043900

(3)

440

FIG. 2. - Transitions entre le niveau 5 3D2 et les niveaux de configuration (5 s, 5 p).

3. NIVEAU 5

3D3 (Fig. 3).

- Le

peuplement

de ce

niveau ne

peut

être effectué directement à

partir

de

l’état 5 Par

absorption

des raies 4 800

A (5 ~Pi-6 3S1),

3

466,2 A (5 3p@ -5 3D,)

et 3

467,6 À (5 3P1-5

et réémission des raies 5

085,9 A (5 3P2-6 3s1), 3 612,9 ~ (5 3P2-5 3D2)

et

3 614,4 Â respectivement,

certains atomes

atteignent

l’état métastable 5

3P2.

Par

absorption

de la raie

3

610,5 A (5 3P2-5 3D3) il

est alors

possible de peupler

le niveau 5

3D3·

FIG. 3. - Mécanisme de peuplement du niveau 5 3D3.

Nous avons mesuré la durée de vie des trois niveaux de

triplet

de la

configuration (5 s

5

d)

du cadmium

par effet Hanle. Nous avons d’autre part obtenu les

probabilités

de transition des raies aboutissant aux

niveaux 5

3P2, 5

5

3Po,

par des mesures d’ab-

sorption

et calculé les forces d’oscillateur correspon- dantes.

A. MESURE DES

DURÉES

DE VIE I.

Dispositif expérimental.

- Celui-ci a

déjà

été décrit pour ses

parties

essentielles

[2].

La cuve en

silice fondue

transparente

contenant la vapeur de cadmium

(mélange isotopique

enrichi à

98,5 %

en

114Cd)

est

placée

dans un four à 200

OC,

chauffé par

« thermocoax », dans une

région

règne

un

champ magnétique horizontal, parallèle

au méridien

magné- tique,

créé par deux bobines en

position

d’Helmholtz.

La

composante

verticale du

champ

terrestre est com-

pensée

par une seconde

paire

de bobines d’axe vertical.

Quelques

modifications ont été

apportées

en raison

des faibles distances

énergétiques

entre les divers

niveaux de la

configuration (5 s

5

d) (nécessité

de

séparer

dans la fluorescence des raies très voisines : 3

614,4 A,

3

612,9 Á,

3

610,5 À

d’une part, 3

467,6 A

et 3

466,2 A

d’autre

part)

et en raison de la

largeur importante

des courbes d’effet Hanle

(durée

de vie courte, faible facteur de Landé des niveaux

étudiés).

1. SÉPARATION DES RAIES. - Nous avons utilisé un

monochromateur à réseau du

type

Ebert-Fastie. Les

caractéristiques

de celui-ci sont les suivantes :

-

miroir : f

= 1 146 mm ;

--~ diamètre d’ouverture = 210 mm ;

- fentes courbes de

largeur réglable ;

- réseau

(Bausch

et

Lomb) :

2 160

traits/mm,

« blazé » à 6 000

A

dans le 1 er

ordre ;

- la

dispersion angulaire

est 7 x

10-4

rd pour 1

A,

soit une

dispersion

linéaire dans le

plan

de la fente de

0,8

mm pour 1

A,

pour ~, = 3 600

A.

2. MODIFICATIONS DANS L’EXCITATION ET LA DÉTEC-

TION. - Les

premières

mesures ont été effectuées avec

le montage

précédent [2] après remplacement

du

monochromateur peu résolvant par celui

qui

vient

d’être décrit. Les courbes de

dépolarisation magnétique

sont

symétriques,

leur

largeur

à mi-hauteur étant pro-

portionnelle

à l’inverse de la durée de cohérence du niveau considéré. Dans ces conditions le

champ magnétique

doit être assez élevé pour obtenir la

dépo-

larisation

complète (au

moins 10 fois la valeur de la

largeur

à

mi-hauteur),

surtout dans les mesures de

sections efficaces de collision

entreprises

par la suite

avec le même

dispositif

et

qui

feront

l’objet

d’un pro-

chain article

[3] ;

la valeur nécessaire peut atteindre 200 gauss. Les bobines que nous utilisions ne

pouvaient

fournir des valeurs de

champ magnétique

aussi élevées.

D’autre part dans ces conditions on ne peut

plus

admettre que la

largeur

Zeeman est très inférieure à la

largeur Doppler.

Nous avons donc modifié le

dispo-

sitif

expérimental employé

pour le niveau

6 3 S (Fig. 4).

On excite désormais dans un

plan perpendiculaire

au

champ magnétique horizontal,

la direction des rayons lumineux faisant un

angle

de 450 avec la verticale.

(4)

FIG. 4. - Directions relatives du champ magnétique, de l’exci- tation, et de la détection.

Comme dans les

expériences précédentes,

l’onde

lumineuse incidente contient une composante dont le

vecteur

électrique

est normal au

champ magnétique Ho ((6+

+

6-) cohérent)

et une composante incohé-

rente avec la

première

dont le vecteur

électrique

est

parallèle

au

champ

Le transfert de cohérence existe

toujours,

la

température

du four ne permettant pas

l’emploi

de filtres et de

polariseurs

entre la cellule

et les

lampes

excitatrices. La détection se fait dans l’axe du

champ.

On

reçoit

ainsi les

signaux

réémis

avec les deux

polarisations rectilignes

à 45° de la direction de

propagation

du flux lumineux excitateur.

Dans ces conditions on observe un

signal

d’effet

Hanle

qui

est une fonction

impaire

du

champ magné- tique Ho

de la forme 2 c~’

T’/(T’2

+ 4 w’

repré-

sentant la

pulsation

de Larmor du niveau de la confi-

guration (5 s 5 d) étudié,

T’ l’inverse de la durée de cohérence de ce niveau. La distance entre les deux maxima de la courbe

antisymétrique correspondante

est déterminée avec

précision

par une méthode de diamètres.

Le transfert de cohérence

[9]

a été observé lors de l’étude des niveaux 5

3 Dl

et 5

3D2.

Il se traduit par

une

superposition

à la courbe

large correspondant

au

niveau de la

configuration (5 s 5 d) étudié,

d’une

courbe très fine liée à la

dépolarisation

du niveau 5

3P1

1

et au transfert de cohérence de celui-ci vers les niveaux

(5 s

5

d).

Le calcul est

analogue

à celui effectué pour l’état 6

3 S

1

[2].

On observe ce transfert de cohérence lors de la réémission des raies

3 403,6 À (5 3P,-5 3D1)

et 3

467,6 A (5 ~-5 ~Di),

3

466,2 A (5 3p@ -5 3D2)

et

3

612,9 À (5 3Pz-5 3D2).

La raie 3

614,4 A (53 P2-5 3 Dl)

a une intensité trop faible : on ne peut observer l’effet Hanle en détectant sur cette raie. Le transfert de cohérence n’est pas visible lors de l’étude du niveau 5

3D3 ;

la cohérence introduite dans l’état excité inter-

médiaire 5

3 P

est détruite lors du passage des atomes dans le niveau métastable 5

3P2.

II. Résultats. - Les facteurs de Landé n’ont pas été mesurés avec

précision,

à notre

connaissance,

pour les niveaux

(5 s 5 d)

du cadmium. Les durées de vie sont déduites des mesures des

largeurs

en

prenant

pour valeurs des facteurs de Landé

1,33, 1,17

et

0,50

pour les états 5

3D3,

5

3D2

et

53 Dl respectivement,

valeurs calculées dans

l’hypothèse

du

couplage

LS

pur

(cf. § C).

La

précision

de nos mesures de durée de vie et de forces d’oscillateur ne

justifie

pas que l’on tienne compte des écarts à ce mode de

couplage qui

sont très faibles dans le spectre du cadmium

[4].

1. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT 5

3 Dl.

- La

largeur

des courbes d’effet Hanle a été mesurée en détectant soit par la raie 3

403,6 Á (5 3P,-5 3D,)

soit par la raie 3

467,6 A (5 3P1-5 3 Dl).

Le rapport

signal

sur bruit

était de l’ordre de 60 dans le cas de la raie 3 403

A.

Le facteur de Landé de l’état 5

3 Dl

étant

0,5

et la

durée de vie étant courte la courbe est très

large (Fig. 5).

La valeur obtenue est

FIG. 5. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3D 1.

2. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT EXCITÉ 5

3D2.

- La

largeur

des courbes d’effet Hanle a été mesurée

(Fig. 6)

lors de la détection par les raies 3

466,2 À

FIG. 6. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3 D2.

(5)

442

(5 ~P1-5 3D2)

et 3

612,9 A (5 3P2-5 3D~).

Le rapport

signal

sur bruit est

respectivement

de 50 et de 40

environ. La valeur obtenue est

3. DURÉE DE VIE DE L’ÉTAT 5

3D3.

- La

largeur

des

courbes d’effet Hanle est mesurée lors de la détection par la seule raie réémise par l’atome excité dans ce niveau c’est-à-dire 3

610,5 Á (5 3P2-5 3D3) (Fig. 7).

Le

rapport signal

sur bruit est moins bon que dans le

cas des raies 3

466,2 A

et 3

403,6 A.

Il est

cependant

de l’ordre de 15 ce

qui

permet une mesure de la durée

FIG. 7. - Courbe de dépolarisation magnétique du niveau 5 3D3.

de vie avec une

précision

relative de l’ordre de 10

%.

On

peut

améliorer le

rapport signal

sur bruit en intro-

duisant une très faible

pression (de

l’ordre de

15 x

10- 3

mm de

mercure)

d’un gaz

étranger

tel que le xénon. A ces

pressions, l’élargissement

par collisions du niveau 5

3D3

est

négligeable (ce

résultat est

justifié

par la mesure de cet

élargissement

à des

pressions plus

élevées

qui

sera décrite dans une

prochaine publica-

tion

[3]).

D’autre part, les atomes métastables créés dans l’état 5

3P2

sont

protégés,

par le gaz

introduit,

des collisions contre les

parois

et leur durée de vie est

allongée.

Leur nombre est donc

plus grand qu’en

l’absence de gaz, ce

qui permet

d’observer des

signaux

de fluorescence

plus importants

sur la raie 3

610,5 A.

La valeur obtenue dans ces

conditions,

avec un

rapport signal

sur bruit d’environ 30 est

B. MESURE DES

PROBABILITÉS

DE TRANSITION

I.

Dispositif expérimental (Fig. 8).

- La méthode

employée

pour ces mesures a été

déjà

utilisée dans le

cas du mercure

[5, 6].

Une cuve

cylindrique (Ci)

en

silice fondue transparente est

placée

dans un four

le queusot est dans un second four

F’,

le

réglage

des

températures

étant

indépendant

pour les deux fours.

FIG. 8. - Schéma de

principe

du montage relatif aux mesures

des

probabilités

de transition.

La cuve est entourée par une source

lumineuse

très brillante

(Si)

en forme de

spirale,

émettant le

spectre

du

cadmium ; (Ci)

et

(Si)

sont

portées

à une

tempé-

rature de l’ordre de 200 °C. La

température T,

du

four

Fi

détermine le nombre d’atomes de cadmium dans la cellule. Elle est mesurée à l’aide d’un thermo-

couple

au

point

le

plus

froid de l’ensemble

queusot-

cellule. L’excitation

optique

par échelons

porte

les

atomes de cadmium dans les états 6

3S1

et 5

3 Dl,

5

3D2,

5

3D3.

Ils réémettent en

particulier

les raies

3 610,5 A (5 ~-5 3 D3),

3

612,9 A (5 3 P2-5 3D2),

3 614,4 A (5 3 P2-5 3D1),

3

466,2 Â (5 3pl_5 3D2),

3 467,6 A (5 ~Pi-5 ~Di), 3 403,6 Â (5

d’une

part

et 5 085

A (5 3P2-6 3S1),

4 800

A (5

et 4 678

A (5 3Po-6 3Si)

d’autre part.

Le rayonnement de fluorescence issu de

(Ci)

tra-

verse une cuve

(C2) identique

à

(Cl)

excitée par un

arc lumineux

(S2) identique

à

(Si),

les conditions de

température

et d’excitation étant

analogues

aux

pré-

cédentes.

Le nombre d’atomes dans la cellule

(C2)

est

réglé

par la

température T2

du

queusot.

Dans cette cellule

d’absorption,

les états 5

3Po,

5

3 Pl

et 5

3P2

sont peu-

plés

par le mécanisme décrit dans l’introduction. Les raies mentionnées ci-dessus sont donc absorbées par

(C2).

A la sortie de cette cellule le

rayonnement

est

reçu sur la fente d’entrée d’un monochromateur

(décrit

dans

le § A),

et son intensité est mesurée par

un

photomultiplicateur.

La mesure du

rapport

des coefficients

d’absorption

dans

(C2)

de deux raies cor-

respondant

au même niveau inférieur

(5 3Po, 5 3pl

ou 5

3P2)

donne le rapport de leurs

probabilités

de

transition, puisque

le nombre d’atomes dans

(C2)

absorbant ces deux raies est le même pour chacune

d’elles,

pourvu que les coefficients

d’absorption

soient

assez faibles

[7].

Il est d’autre part nécessaire que les formes de la raie

optique

émise par

(Ci),

et de la raie

d’absorption

de

(C2)

soient

parfaitement

définies

[5].

Il faut donc éviter

qu’une auto-absorption

dans

(Ci)

ne fausse les mesures : la cellule est assez courte

(10 cm)

et on vérifie que l’effet de cette

auto-absorption

éven-

tuelle est inférieur à la

dispersion

des mesures en

faisant varier la

pression

de vapeur de

(Ci).

Les deux

cellules sont

remplies,

par distillation sous

vide,

de cadmium enrichi à

98,5 %

en

isotope pair 114Cd,

pour éviter tout effet dû à la structure

hyperfine

des

raies.

Enfin on fait une mesure

d’absorption

pour

chaque

raie,

à

chaque température

de

(C2),

avec le four

Fi,

(6)

froid,

le

queusot

de la cellule source étant à

tempéra-

ture

ambiante ;

on peut ainsi

corriger

les effets dus à la lumière

parasite

de l’arc

(S,).

Pour

distinguer

la lumière émise par la source et la fluorescence

importante

issue de la cuve

d’absorption,

nous avons modulé les deux excitations à des fré- quences différentes

[5, 6].

Il est alors

possible

de

mesurer exclusivement le rayonnement issu de

(CI)

sans détecter le rayonnement issu de

(C,).

Le

photo- multiplicateur

est suivi d’un montage

adaptateur d’impédances puis

d’un

amplificateur

sélectif et d’une

détection

synchrone (PAR

JB

4).

A la sortie de

celle-ci,

on

reçoit

les

signaux

sur un

galvanomètre enregistreur

SEFRAM.

II. Résultats. - On peut montrer

[5, 6, 7]

que

alja2

est le

rapport, extrapolé

pour une

pression

de vapeur nulle dans la cellule

(C2),

des

absorptions

pour deux raies de

longueurs d’onde À1

et

Â2

aboutis-

sant à un même niveau inférieur. gi et g2 sont les

poids statistiques

des niveaux

supérieurs

correspon- dant à ces 2

raies, A 1 et AZ

les

probabilités

de transi-

tion pour l’émission

spontanée

de ces deux raies. On obtient à

partir

des mesures de

al/y2 ( f

= force d’oscil-

lateur)

les résultats suivants :

a. TRANSITIONS ABOUTISSANT AU NIVEAU 5

3 Po.

soit

soit

soit

C. TRANSITIONS ABOUTISSANT AU NIVEAU 5

3P2.

soit

soit

L’intensité de la raie 3

614,4 A (5 3P2-S 3D,)

et

l’absorption

de cette raie étant très

faibles, l’absorption

n’a pu être mesurée avec une

précision

suffisante.

La connaissance des durées de vie des états 6

3 SI [2]

et

53D,,

5

3D2,

5

3D3,

et des valeurs des

cinq

rapports

précédents

fournit un

système

de neuf

équations

à

neuf inconnues pour les

probabilités

de transition A des neuf raies étudiées. La résolution de ce

système permet

de calculer les valeurs des

probabilités

de tran-

sition ou des forces d’oscillateur de ces neuf

raies ;

les résultats sont résumés dans le tableau 1 suivant.

Les erreurs sur les mesures

d’absorption

sont

impor-

tantes, et la

précision

des mesures des

rapports

des

probabilités

de transition ne

dépasse

pas 20

%.

Il en

est donc de même des valeurs données pour les

proba-

bilités de transition et forces d’oscillateur des

raies,

bien que la

précision

sur la durée de vie des niveaux excités soit sensiblement meilleure.

TABLEAU 1

Valeurs

desprobabilités

de transition et

des forces

d’oscillateur mesurées et

théoriques

aboutissant aux états de

triplet (5

s, 5

p)

(Valeur

de A en

108 s-’)

(7)

444

C. COMPARAISON AVEC LES

PRÉVISIONS

THÉORIQUES

Pour l’atome de

cadmium,

le

couplage

dans la

configuration (5 s,

5

d)

comme dans la

configuration (5 s,

5

p)

est

pratiquement

du type Russell

Saunders,

c’est-à-dire que contrairement au cas du mercure, il

n’y

a pas de

mélange

des fonctions d’onde des états excités 5

3D2

et 5

1 D2 (ni

de celles des états 5

3Pl

1 et

5

IPI [4]).

Le tableau II donne

d’après

Condon et

Shortley [8]

les valeurs des carrés des éléments de matrice du vec- teur

dipôle électrique

entre les états de

configuration (5 s,

5

d)

et les états de

configuration (5 s,

5

p),

dans

l’hypothèse

du

couplage

LS pur

un facteur numé-

rique près).

TABLEAU II

Carrés des éléments de matrice du vecteur

dipôle

élec-

trique

entre les états de

configuration (5

s, 5

d),

et les

états de

configuration (5

s, 5

p)

De ce tableau on

peut

déduire des nombres propor- tionnels aux

probabilités

de transition

théoriques

pour l’émission de

chaque

raie en

multipliant chaque

nombre du tableau par le coefficient

1 /~,3 (~ longueur

d’onde de la

transition).

Ce coefficient est

pratiquement

le même pour une

ligne

donnée du tableau II. Le tableau

III,

donne les valeurs

numériques

en unités

arbitraires des

probabilités

de transition de toutes les raies reliant les niveaux de

triplet {5 s, ~ d)

aux niveaux

de

triplet (5

s, 5

p).

La somme des

probabilités

par unité de temps des transitions

correspondant

aux raies issues d’un même niveau donne une

quantité

propor- tionnelle à

1 /z

= A

(1:

= durée de vie radiative du

niveau).

On en déduit les rapports

théoriques

des

durées de vie des niveaux de

triplet

de la

configuration (5 s,

5

d)

que l’on

peut

comparer aux résultats

expéri-

mentaux. La

comparaison

est satisfaisante compte

tenu des marges d’erreur sur les mesures de

largeur.

D’autre part, le même tableau III

permet,

en normali-

TABLEAU III

Probabilités de transition

théoriques

et

mesurées,

pour les raies reliant les niveaux de

triplet

de la

configura-

tion

(5

s, 5

d)

aux niveaux de

triplet

de la

configuration (Ss, 5p)

sant les

probabilités

de transition à l’aide de la valeur

expérimentale

de la durée de vie du niveau 5

3D1 qui

est connue avec le

plus

de

précision,

de déterminer les valeurs

théoriques Ath

des

probabilités

de transition des raies reliant les niveaux de

triplet

des

configura-

tions

(5 s,

5

p)

et

(5 s,

5

d).

Les valeurs de

Ath

sont

portées

dans le tableau 1 où on constate un bon accord entre la théorie et

l’expérience,

compte tenu de la faible

précision

des mesures. La même

comparaison peut

être effectuée pour les raies reliant le niveau 6

3 S 1

aux niveaux de

triplet

de la

configuration (5 s,

5

p).

On sait que la durée de vie du niveau est

Les

résultats, portés

dans le tableau

I,

sont eux aussi

en bon accord avec

l’expérience.

Conclusion. - Nous avons

poursuivi

l’étude de l’atome de cadmium et déterminé la durée de vie des états de

triplet

de la

configuration (5 s,

5

d),

et les

forces d’oscillateur des raies entre les états 6

3 SI

et

(5 s,

5

p) d’une

part, états

triplets (5 s,

5

d)

et

(5 s,

5

p)

d’autre part. L’accord entre théorie

(couplage LS)

et

expérience

est satisfaisant. Le

dispositif

utilisé pour les mesures des durées de

vie,

peut être utilisé à l’étude de l’effet des collisions entre atomes de cadmium dans

ces niveaux excités et molécules ou atomes de divers gaz. Les résultats relatifs à cette étude seront

publiés

dans un

prochain

article

[3].

Bibliographie [1] LANIEPCE (B.), BARRAT (J. P.), C. R. Acad. Sci. Paris,

1967, 264, 146.

[2] LANIEPCE (B.), J. de Phys., 1968, 29, 427.

[3] LANIEPCE

(B.),

J. de Phys. (à paraître).

[4] LURIO (A.), Phys. Rev., 1966, 142, 46.

BARRAT RAMBOSSON

(M.),

Thèse Caen, 1965.

[5] LAGRUE (J.), D. E. S., Caen, 1966.

BRULE (M.), LAGRUE

(J.),

BARRAT

(J.

P.), COJAN (J. L.),

C. R. Acad. Sci., Paris, 1966, 263, série B, 1312.

[6] MARTIN

(M.),

D. E. S., Caen, 1967.

JEAN

(P.),

MARTIN

(M.),

BARRAT (J. P.), COJAN (J.

L.),

C. R. Acad. Sci.,

Paris,

1967, 264, série B, 1709.

[7] MITCHELL (A. C. G.) et ZEMANSKY (M. W.), Resonance radiation and excited atoms, Cambridge Uni- versity Press.

[8] CONDON and SHORTLEY, The theory of atomic spectra, Cambridge, University Press.

[9]

KIBBLE (B. P.) et PANCHARATNAM (S.), Proc. Phys.

Soc., 1965, 86, 1351.

Références

Documents relatifs

Donne un encadrement de la mesure de chacun des angles ci-dessous par deux multiples consécutifs

[r]

On mod´ elise la liaison chimique par un ressort de constante de rappel k, de longueur ` a vide l 0 et de fr´ equence de vibration f = 10 13 s −1 ... a) D´ eterminer la valeur de

Au point d’attache du ressort sur l’objet. Les ressorts ont une longueur d’équilibre. Quand ils ont cette longueur, les ressorts n’exercent pas de force. Par

Les forces agissant sur l’objet.. 1) Une force de gravitation de 49 N vers le bas. 4) Une force de friction (F f1 ) vers la droite faite par la boite du bas.. 3) Une normale (F N2

[r]

This fact confirms the previously obtained results concerning the growing-finishing period and shows that a better utilization of the diets rich in whey, by maintaining milk

Un sondage réalisé à la même époque dans des éle- vages pratiquant l’insémination artificielle sur 1 6 91 truies de race pure et 194 truies croisées confirme cette