HAL Id: tel-00598777
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planaires à aimants
Pierre-Alain Gilles
To cite this version:
Pierre-Alain Gilles. Conception développement de micromoteurs synchrones planaires à aimants. Sciences de l’ingénieur [physics]. Institut National Polytechnique de Grenoble - INPG, 2001. Français. �tel-00598777�
,NSTITIIT
NATIONAL
POLYTECHNIQITE
DE
GRENOBLE
N" attribué Par la bibliothèque
l-l-l-l-l-l-l-l-l-l-l
THESE
Pour
obtenir
legrade de
DOCTEUR DE L'INPG
SPécialité
:
"
Génie électrique
npréparée
'
au
Laboratoire d'Electrotechnique d9 Grenoble
àans
lecadre
de I'Ecole Doctorale
<E.E.A.T'S'
rrprésentée et soutenue publiquement
par
Pierre-Alain GILLES
le
10septembre
2001Titre
:
Conception
développement
de
micromoteurs
synchrones planaires
à
aimants
Directeur
de
thèse
:
OrPhée CUGAT
Jury
M. Michel AMIET
M.
Martin GIJS
M. Bertrand NOGAREDE
M. Marcel IVANES
M. Orphée CUGAT
M.
Jérôme
DEI-AMARE
Président
Rapporteur
Rapporteur
Examinateur
Directeur de thèse
Co-encadrant
Remerciements
Merci
à toutes celles et ceux qui ont conûibué à ce travail :Marcel
IVANES
pogr
ses idéeset
conseils fondateurs, OrphéeCUGAT
et JerômeDELAMARE
pour leurs idéesfondafices
ainsi que leur suivi tout au long,La
Direction
Génerale deI'Armement qui,
par I'intermédiaire deI'intérêt
prêté parMichel
AMIET,
I'a
financé,Les menrbres du
jury,
Michel AMIETdo
laDGA
qui a accepté de le présider,Martin
GIJS du Microsystems lnstitute de
I'Ecole
Polytechnique Féderale de Lausanne et BertrandNOGAREDE du
Laboratoire d'Electrotechnique et d'ElectroniqueIndustrielle
à Toulousequi ont
acceptéd'en
être les
rapporteurs,ainsi
qu'à
nouveauMarcel IVAÎ'{ES,
OrphéeCUGAT
et JérômeDELAMARE
du LEG,Mes collègues du LEG, thésards, techniciens, chercheurs, et administratifs pour leurs
contributions scientifiques
et
techniquesou humaines:
Fréd,Max, CCM,
Jean-Mi,
Jean-Christophe,
Eric,
Bertrand(s), Corinne, Ambroise, Khaled,Aktham,
POJ,Yvan, Jimmy
etBen, Bruno
MALLET,
Djidji
BRUN, Eric GENTIL,
Elise
RIADO,
JaquelineDELAYE'
Monique BOIZARD
et
Danielle
COLLIN,
Robert
PERRET,
Jean-Pierre ROGNON,Christian SCHAEFFER et Pascal
TIXADOR...
L'equipe
Composants Magnétiques Intégrésdu
Département Microtechnologies,ainsi
que
quelques autresdu CEA-LETI pour
la
performancede
leurs travaux
et
leur
gentillesse:
PierreGAUD,
Jean-MarcFEDELI,
Christel
LOCATELLI,
Claire
DIVOUX,
Henri
SIBUET,
Marie-HélèneVAUDAINE,
GérardBARROIS, Marcel
AUDOIN,
Jean-Marc CLERC,
Alain
PERSICO...La société Technotime SA à Valdahon pour sa contribution en micromécanique,
Table des matières
Table
des
matières
Introduction
généraleChapitre
I
:Etat
del'art
I. 1. Introduction
I.2.
La réduction d'échelleI.2.1 . Introduction
I.2.2. Echelle de couPles I.2.3. HYltothèses
I.2 .4 . Electromagnétisme I.2.5 . Electrostatique
I.2.6. Conclusion
I.3. Les micromoteurs en général I.3. 1 . Introduction
I.3 .2. Les micromoteurs électrostatiques
I.3.3. Les autres types de micromoteurs I.3.4. Conclusion
I.4. Les micromoteurs électromagnétiques
I.4.1 . Introduction I.4.2. Les microbobines
I.4.3. Les micro-aimants
I.4.4. Les micromoteurs électromagnétiques
I.4.5. Conclusion
I.5.
Conclusionchapitre
II
:Modélisation
et conceptionII. 1. Introduction
II.2.
DémonstrateurII.2.l.
IntroductionII.2.2 . P tésentation du démonstrateur
II.2.3. Mesures
II.2.4. Modélisation du démonstrateur
II.2.5. Conclusion
II.3.
Dimensiormement des micromoteurs II.3.1 . IntroductionII.3.2. Equations du micromoteur
II.3.3. Dimensiorulement SouS contraintes
II.3.4. Conclusion
II.4.
StatorII.4.1 . Introduction
II.4.2. Conception du bobinage
II.4.3. Simulation du champ tournant
II.4.4. Conclusion 7 11
l1
11 T2 16 T7 L7 T7t9
20 2A 2T 23 27 35 35 39 39 394l
4l
46 46 49 51 53 54 54 56 60II.5.
RotorII.5.1.
IntroductionII.5 .2. ConcePtion du
rotor
[.5.3.
ConcePtion de I'aimanteur[.5.4.
ConclusionII.6.
Structure mécanique du micromoteurI1.7. Etude des pertes par courants induits et de l'échauffement
II.7. 1. Introduction
II.7 .2. Pertes par courants de Foucault
II.7.3. Etude thermique
II.7.4.
ConclusionII.8.
ConclusionChapitre
III
:III.
1. IntroductionIII.2.
Stator III.2. 1 . IntroductionIII.2.2.
Fùrication
du statorIII.2.3.
Caractérisation du statorIII.2.4"
Conclusion[I.3.
Rotor[I.3.
1 . IntroductionIII.3.2.
Usinage et assemblageIII.3.3.
AimantationIil.3.4.
ConclusionIII.4.
Eléments périphériquesIII.4.1 . Introduction
III.4.2.
MécaniqueIII.4.3.
ConnectiqueIII.4.4.
AlimentationIII.4.5.
ConclusionIII.5.
Le micromoteur complet[I.5.1.
IntroductionIII.5.2.
Assemblage[I.5.3.
TestIII.5.4.
ConclusionilI.6.
ConclusionConclusion
générale AnnexesDescriptif
du bobinage statorique Plan des pièces mécaniquesRéférences 60 61 67 7L 72 74 74 75 76 77 81 81 81 90 92 92 92 93 94 95 95 96 96 97 97 97 99 101 101 103 109 115 119
Introduction Générale
La
place des
microsystèmes
dans
le
monde technologique
actuel
prendprogressivement de f importance. La majorité des microsystèmes développés et industrialisés
sont
des
microcapteurs,
qu'ils
soient physiques
(pression, ternperature,
contrainte,déformation,
position...)
ou
chimiques (détecteur de gaz, réacteur chimique,ADN)'
Leursdomaines
d,applicationssont
vastes
et
concementtout
autant
I'industrie
(gestion
des procédés)que l'automobile
(capteurde position
de vannede
carburateur, freinageABS'
uirbug, pressionet
ternpératured'admission...)
ou la
médecine (bio-puces)'Les
capteursmagnétiques (têtes de lecture/enregistrement pour périphériques informatiques entre autre) occupent une place à part du
fait
du marché enorme impliqué.Enfin,
les capteurs optiquesde
la
famille
des
CCD
concernent
le
marché
en
pleine
explosion
des
appareilsphotographiques et caméscopes numériques'
Dans
ce
contexte,
les
micro-actionneursont
été
plus
lents
à
se
développer.premièrement parce que
la
génération d'une forceou
d'un mouvement estplus
difficile
àmettre
en
æuwe
;
une
autreraison provient
du
fait
des débouchés actuellement moins immédiats qu'ils offrent dans les applications industrielles.pour
des
raisons principalement
liées
à
I'expériencede
I'industrie des
semi-conducteurs, la plupart des micro-actionneurs (et capteurs) développés utilisaient à I'origine
l'électrostatique
pour
la
conversion d'énergieen
mouvementou en
force
(moteurs
etactionneurs à capacité variable, systèmes à peignes interdigités, valves...).
Aujourdhui
lesprincipes
actifs
se
sont
largement diversifié
et
les
microsystèmes
utilisent
aussil'électromagnétisme, les matériaux piézo-électriques, les alliages à mémoire de forme, et des
effets
thermiques(d'origine
résistiveou
optique)ou
acoustiques(vibrations
mécaniques,ondes progressives). Marginalement, l'électrohydrodynamique
et
I'hydropneumatique sontaussi mises à contribution.
Dans ce cadre, le Laboratoire d'Electrotechnique de Grenoble s'intéresse aux
micro-actionneurs
électromagnétiques,et
en
particulier
à la
miniaturisation
des
moteursélectriques.
Le travail
présenté dans ce mémoires'inscrit
dansla
continuité de travaux conduitsdepuis quelques années
sur les
micromoteurs. Sonobjectif
estla
réalisationde
moteurs synchrones miniatures à aimantsqui
soient à la fois les plus performants possible et les pluscompatibles
possible avec
les
technologiesde
fabrication collectives.
Ceci oblige
tout
d'abord à cequ'ils
soient planaires.Nous
commenceronspar
présenterun
état
de
l'art
des micromoteurs,puis
nousexposerons
le
processusde
conception
et
de
dimensionnementde
nos moteurs,
etterminerons
en montrant les
méthodesde
fabrication de nos
prototypesainsi
que
leurs prerniers tests de fonctionnement.Chapitre
I
: Etat de l'artChapitre
I
Chapitre
I
: Etat de I'art1.1.
Introduction
L'appellation micromoteur est
assezvaste,
elle peut définir
des objets
detechnologies et de tailles très différentes. Le micromoteur reste bien sûr un moteur, c'est
à dire
gn
organe capable d'enffaînerun
objet,
géneralement enrotation
si rien
n'estspécifié, ou en translation
s'il
est linéaire.I1 faut écarter I'association entre
micro-
et le micron (Fm), car les micromoteurs sont tous nettement plus gros que cela, et dans ce sens, I'appellationmillimoteur
seraitplus
appropriée.On
peutplus
simplement en référerà l'étymologtre:
mil+rosen
grecveut dire petit,
et donc comprendre que les mictomoteurs sont petits, par rapport aux autres moteurs de même technologie, et dansle
sens oùleur
fabrication nécessite destechniques spécifi ques.
Ce
chapitre
présented'abord
les
principales
lois qui
régissentla
réductiond'éche11e des systànes élecftiques afin de comparer les principes des différents types de
micromoteurs existants,
puis
repertorie ces derniers dansun
inventaire
succinct, ens'attardant
sur les
micromoteurs
électromagnétiquesqui
nous
concernent
plusparticulièrement.
1.2.
La
réduction d'échelle
l.2.l.lntroduction
Que deviennent les
lois
physiques exprimant les forces etles
couples à petiteéchelle ? Quelles valeurs doivent avoir les grandeurs électriques pour que ces glandeurs mécaniques soient intéressantes
?
Quellesimplications
y
a
t'il
surles
géométries demoteurs qui seraient oPtimales ?
Répondre à ces questions est le
but
de cette partie, et celajustifiera
le
choix
de l' électromagnétisme cofirme principe pour nos micromoteurs.1.2.2.
Echelles
de
couPles
Dans
tout
ce chapitre nous allons beaucoup parlerde pN.m,
parfois même denN.m ou
depN.m.
Afin
de rendre ces unitésplus
parlantes, imaginonsun treuil
quiaurait un diamètre de
I
Tnm, ce qui est déjà nettement supérieur au diamètre de certains des rotors dont nous allons parler. Pour soulever une tablette de chocolatde
100g
il
faudrait 500
pN.m.
S'il y
avait 50 carreaux de chocolat dans cette tablette, en soulever un nécessiteraitl0
pN.m.1.2.9.
Hypothèses
Nous allons étudier
I'influence
d'une réduction d'échelle sur des systèmes, sousphysiques
des matériaux
ne
dépendentpas
de leur taille.
C'est
à
dire
qu'un
agrandisseme,nt photographique
d'un
microsystème colrespondrait exactementà
un système deplus
grande dimension.Les
entrefers enparticulier
sontmodifiés
avecle
même rapport géométrique.
Nous nous appuyons sur les calculs analytiques des interactions existant errt:e 2 é|éments ponctuels
(Dipôle
magnétique, élément de courant, charge électrique). Toute géoméhie complexepouvant
être ramenéeà un
ensemble d'éléments ponctuels, les résultats que nous allonsfournir
sont géneraux et ne dépendent pas de la géoméfie. 1.2.4.Electromagnétisme
1.2.4.1.
Systèmes
purementmagnétiques
Un
aimant ponctuel de volumevr
et de polarisation J1 crée un potentiel scalaire V1 en un pointM
distant der:
Fig.
I.I
.' Aimant/
aimantvl
J,'r
v,(M)
=,:
u.u
rrVJo rt
Suite à une réduction dans un rapport
k
(k
>
l),
la distancer
et le volumev
sontmodifiés:
(-l*.
r
lf=
-JK
I
u'21l"=l
LK'
Le
nouveau
potentiel
scalaire
Vr'
est
donc proportionnel
au
rapport
deI'homothétie:
V,'(M')=
Vt(M)
k
[I.3]
Le champ magnétique est obtenu en prenant le gradient du potentiel scalaire. Le gradient étant une dérivée par rapport aux distances, on peut en déduire que
le
champ magnétiqueH'
après homothétie est le même que le champinitial H
:Ht (M',) =
H'(M)
U.4lPlaçons maintenant
un
2è"
dipôle de polarisation J2 dansle
champ créé parle
1*. La
force magnétique{
exercée parle dipôle
1 surle
dipôte2
est obtenue par laChapitre I : Etat de l'art
W
=-Tt'v2'{
P,, =
-gradW;
On en déduit que l'énergie d'interaction est divisée par k3 et la force par
l*
:il'-Ft'
L 12 t-z I1.Finalement, Puisque
la proportionnelles àk
: - '+tr,
L12 F-= lç. -12m'm
La
miniaturisation se révèle
ainsi
avantageusepour les
solutions existant
àl,échelle macroscopique, voire
mâne
des solutions qui n'étaient pas viables pourront le devenir à 1' échelle microscopique.1.2.4.2.
Systèmes magnétiques avec présence de
fer
Vis
à vis d'un
aimant,un
matériau ferromagnétiquese
comportecofllme
unmiroir
magnétique, c'est à dire que les interactions sont les mêmes que si lemiroir
étaitremplacé
par
un
2è-"
aimant
symétriquementpar
rapport
à
la
surfacedu
miroir.
L,aimantation
f
de cet
aimantfictif
dépendd"
{,
qui n'est
pasmodifié par
le changernentd'échelle.
Comme
pour
les
interactions
aimant
/
aimant,
les
forces massiques sont donc égalernent proportionnelles àk
:Fig.
1.2 : Aimant /fer
Frrt-1.
Ft, - r\.[I.6]
masse vaut
:
m'=+,
les
forces
massiques sontk'
[Ls]
[I.7]
A,ti'i
i...i.,t :u.8l
m'm
D'une
maniere généralela
présence defer
dansun
système nemodifie
pas les forces massiques lors d'une réduction d'échelle.1.2.4.3.
Systèmes électromagnétiques
Remplaçons maintenant
le
1"'dipôle
parun
élément conducteurdl
de section S parcouru parun
couranti
de densité ô. D'aprèsla
formule deBiot
et Savartil
crée unchamp magnétique :
Fig.L3
:II.9]
[I. 10]
Donc:
Ë(M')
= frGurlIl
en
découlequ'à
densitéde
courant
constante,les
forces
massiques sont constantes :Ftr'-
Ft
u.l
u
m'm
Les systànes électromagnétiques fonctionneront donc aussi bien à petite échelle
qu'à
grande échelle.Et
mêmemieux
puisqueles
densitésde courant
peuvent êfregrandement augmentées dans
les
microsystèmes, grâceà
une
évacuation des pertes Joule très efficace.En effet, les pertes étant proponionnelles au volume du conducteur, et le
flux
dechaleur évacué à
la
surface, les pertes seront plus facilement évacuées àpetite
échellepuisque
I'effet
de
taille
est
preponderantdevant
I'effet de
forme.
De
plus
lesconducteurs élaborés
par les
technologiescollectives planaires
sont très plats,
et directement en contact avec un substrat bon conducteur de la chaleur.Selon la
taille
et la forme des conducteurs, onpoura
ainsi atteindre des densitésde
courants
de
1000
voire
l0
000
Nmmz,
à
comparer
aux
5
A/mm2
del' électrotechnique classique.
Introduisons
un
rapport
ki
(ki
>
1),
dépendanten
fait
de
k,
et
représentantI'augmentation des densités de courant, les forces massiques évoluent finalement selon
la
loi
: H'12
a;Ë
mt-k.
Iu.t2l
Les forces massiques sont donc finalement augmentées, et la miniaturisation des
systèmes électromagnétiques se révèle ainsi également interessante.
Il
faut
cependant noter que I'augmentation dela
densitéde
courant sefait
audétriment du rendement, puisque les pertes Joule volumique évoluent en
&.
1.2.4.4.
Systèmes purement électriques
Nous obtenons
la force
fl
exercée parun
élément de conducteur surun
autre par la formule de Laplace :Fig.
1.4 :Chapitre
I
: Etat de l'artF,,
-
i.d12".{
=Fo.ô.S.["Ht
[I.13]
[I. 14]
Donc finalement les forces massiques exercées ertfre2 conducteurs évoluent en :
-.)
F,r'=
k,'
. F,,m'km
L,évolution
défavorable
lors
d'une
miniaturisation
d'un
système purementélectrique peut
ête
compe,nsée par I'augmentation des densités de courant. Ceci se feraégalement en défaveur du rendement.
1.2.4.5.
Systèmes électromagnétiques inductifs
Etudions la force exercée sur une spire de longueur
I
correspondant à une surfaceS et parcourue par un courant
i,
se deplaçant dans le champ aéé:par un aimant.Fig. 1.5 :
Aimant / spire
Le
champ
magnétiquecréé
par
l'aimant
est
inchangélors
de
la
réduction d'échelle donc leflux
(D varieselon:
En
considerantla
vitesse de déplacement dudipôle
constante,la
fém e dans ledipôle
électrique étant
la
dérivée
du
flux
par rapport au
temps,
elle
varie
aussiinversement proportionnellement à k2 :
<p'=9
k'
.e
e'=.-k'
.ee.Si
Le COurant VaUt
:
| =_
=_,
dOnCi
r.=_
R p.l'
k'
La force est donnée par la formule de Laplace
:
F =i.d
nË
Finalement
les
forces
sont
inverssment
proportionnellesd'homothétie:
F=1.Ë
m'km
u.l5l
lI. 191 u. 161 u. 171 u. 181au
rapportLa
miniaturisation se révèle ainsi défavorable aux systèmes inductifs, même si en prenant des vitesses de déplacement proportionnelles àk
on peut arriver à des forces massiques constantes.1.2.4.6.
Systèmes purement inductifs
En combinant les résultats précédents nous pouvons également dernontrer que
la
miniaturisation
des systèmes bobine-
bobine
est très défavorable puisqueles
forces massiques décroissent en :F
rË
=-.-m'k3m
l. 2.
5. Electrostati que
Prenons 2 électrodes de surface S distantes de e, avec une difference de potentiel
U
correspondant àun
champ électriqueE,
et une chargeq
surI'une d'elles.
La
forceélectrostatique
Ë
exercée vaut:
Ë = q.ËFig.
1.6 :Electrode
/
électrodeLa tension maximale applicable est la tension de claquage, elle est le
produit
du champ disruptif par la distance entre électrodes :U
:
Ed.e U.22JLa
charge électrique s'exprime en fonction dela
capacité entre électrodes et delatensionU:q-C.U
La
capacité elle-même s'exprime sous la forme:
Ç =t
Se
On en déduit une autre expression de la force
:
F =g.Sq
e2 Finalement, les forces massiques sont proportionnelles àk
:I=k.i
m'm
lI.20l
lI.21l
u.231 u.241 u.251 U.26JA
cela s'ajouteI'effet
Paschen IPAS 89][MIN
98]
: en dessous de 7pm
environil
y
a une augmentation du champ disruptif dansI'air
qui permet d'augmenter la tension et donc la force.Comme
pour
les
systèmes magnétiques,la
miniaturisation
se révèle
ainsi avantageuse,à
la
difference près que peude
systànes électrostatiques sontviables
àgrande échelle.
Ils
souffrent eneffet d'un
besoin de tensions élevéespour
obtenir desChapitre I : Etat de l'art
1.2.6.
Conclusion
Nous avons étudié
I'influence
d'une réduction d'échelle sur differents systèmes.Nous
en
avons déduit
que
la
miniaturisation
de
systèmes
élecfromagnétiquescomprenant des aimants
et
des conducteurs est avantageuseen
ce
qui
concerne lesforces massiques, et que contrairement aux idées couramment exposées l'électrostatique
et
l,électromagnétismesont
des candidats theoriquement égauxà la
miniaturisation,avec même un
point
de départ plus favorable pour l'électromagnétisme. Nous pensons donc que le préjugé négatif en faveur de l'électrostatique est injustifiée, et que lemicro-électromagnétisme
mérite
qu'on
s'intéresseplus à
lui.
C'est pourquoi nous
I'avonschoisi comme principe pour nos micromoteurs'
1.3.
Les micromoteurs en général
l.S.l.lntroduction
Differents types
de
micromoteurs
ont
déjà été
réalisés
par de
nombreuxlaboratoires, avec differentes techniques,
à
differentestailles,
à
différents
stades definition,
et avec des fortunes diverses...Cette partie se veut un regard général sur
l'éventail
actuel de la concurrence desmicromoteurs électromagnétiques.
t.3.2. Les micromoteurs
électrostatiques
Les
premiers micromoteursfurent
électrostatiques.Cela
estdû, corlme
nousI'avons
exposé dansI'introduction, à
l'évolution
des technologiessilicium
tirées par l'expérience def
industrie de la microélectronique. Inventé en 1748 parB.
Franklin, lemoteur
électrostatiquene
fut
pas
développé
en
raison des fortes
tensions
qu'il
nécessitait. En revanche, celui-ci devenait interessant aux petites dimensions (Cf. I.2.5.). Le premier micromoteur électrostatique
[TAI
89] faisaitO
120 pm.n
développa quelquespN.m pour une
vitessede 500
trlmn.
Avec notre notre image
du treuil,
il
pourrait donc seulement soulever une micro-miette de chocolat de quelques
pg
!Fig.
1.7 :I"
micromoteur électrostatiqueParmi les micromoteur électrostatiques, les moteurs à capacité
variable
ont été les plus étudiés. La forme du rotor est conçue de maniere à obtenir une capacité variableentre
lui
et les électrodes statoriques.L'excitation
peutête
axiale ou radiale, on obtient alors respectivement des moteurs top-drive ou side-drive[MEH
90].
Ces moteurs sont réalisés par une simple lithographie en double couche de silicium.Fig. 1.8 : Micromoteurs électrostatiques top-drive et side-drive
Malgré
le
succès
initial
de
tous
ces moteurs
qui
sont
à
I'origine
desmicromachines
et
sont
fabriquéssur silicium,
ils
restentlimités,
et leur
couple
nedépasse pas la gamme du nN.m.
Les moteurs
wobble
(En anglais : osciller) ou harmoniques sont électostatiquesavec contact mécanique
[MEH
90]. Le rotor
etle
stator sont de diamènes légere,mentdifferents. Le rotor est attiré par pression électrostatique par les élechodes statoriques et
roule ainsi à
I'intérieur
du stator.r*|{*
3e{ùr nfrlllhf,
Fig. 1.9 : Micromoteur wobble
L'avantage du moteur wobble est que la faible différence de diamètre entre
rotor
et
statorroulant I'un
sur I'autre constitueun
réducteur intrinsèque, eton obtient
donc directement de plus forts couples à de plus faibles vitesses. Un moteur wobble[TRI
39] (D 32mm
x
13mm
avecun
enfreferde
13pm
a développé 700pN.m.
Pluspetit,
un moteurO
300 pmx
15 pm réalisé par lithographie profondeUV
et élecffolyse de nickela développé 25 nN.m
[DAN
95].Une
demière catégorie de moteurs électrostatiques est intéressanteà l'échelle
sub-millimétrique: ce
sont les
moteursà interactions de contact, qui utilisent
lesforces de
friction
dans un domaine où elles prédominent naturellement sur les forces deChapitre
I
: Etat de l'artAilÊtb d,e brsion
Fig.
I.I0
: Micromotanr électrostatique annulaire à interactions de contactdu
LMA
à BesançonLes ailettes de torsion du
rotor
subissent une pression élechostatique provenantd'une
élecfiode enterrée,l'énergie de
déformation stockée dansI'ailette
est restituéelorsque I'alimentation est interrompue. Ce type d'actionnement stappelle
scratch
drive
actuator (SDA).
Un tel
moteur
O
500 pm
peut tourner
à
1000trlmn
alimenté
à500
kHz.
Il
peut développerjusqu'à
l5
pN.m dans le cas extrême d'une alimentation de 180V.
L'usure senrble cependantlimiter
fortement la durée de vie de tels moteurs, ainsi que le besoin d'alime,ntations à fortes tensions.1.3.3.
Les autres Upes
de micromoteurs
Citons ensuite les moteurs ultrasonores. Ils utilisent les effets
piézoélectrique
oumagnétoshictif
de
certains matériaux
pour
créer des
ondes
de
déformation
quitransmettent, grâce aux frottements, l'énergie du stator vers le rotor.
L'onde
devibration
ultrasonore d'amplitude submicronique est transformée
ici
aussi à I'interface de contact en une force importante de faible vitesse, avec unfort
couple de maintien à I'arrêt. Par exemple, un moteurIUDA
91]
àrotor
O
1,5mm
envelre
déposé surun
couche PZTtourne entre 100 et 300
trlmn
en développant 40 pN.m sous 5V.
11 existe ensuite encore d'auhes types d'actionnements possibles : par
utilisation
d'alliages
à
mérnoire
de
forme, des
scratch
drive
à
partir
d'autres forces
quel'électrostatique, . ..
A
titre de dernier exernple et pour donner une idée de la diversité existante, nous présentons un convoyeur à matrice d'actionneurs thermiques quiutilise un
effet bilameIATA
93].
L'actionneur thermique
est
intéressantaux
petites
dime,nsionscar
les constantes thermiques sont faibles.off f-â,r --I -t." I loff on ot.? -.tr
t
oltI
I J-'' ïl*1 ûf, Olrtt
Fig.
1.11:
Convoyanr à matrice d'actionnanrs thermiques1.3.4.
Conclusion
Nous voyons ainsi
qu'il
existeun
grand nombre de structures de micromoteursautres qu'électromagnétiques utilisant des propriétés physiques diverses. D'une manière
génerale,
les
moteurs
électrostatiques sanscontact sont déjà très
bien
adaptés auxtechnologies de fabrication collectives, mais
ils
développent des couples faibles et les grandes valeurs de tensionqu'ils
nécessitent sont handicapantes. En ce qui concerne lesautres
modes
d'actionnements,à
interactionsde
contacts,certains se révèlent
très prometteurs, maisleur
durée devie
risqued'être limitée par
I'usr:re etils
concernentplutôt
des vitesses de rotation faibles.1.4.
Les
micromoteurs
électromagnétiques
1.4.1.lntroduction
Mis
à
part
le
moteur Lavet
qui fait
encore
aujourd'hui
figure
d'ancêtreindétrônable,
I'intérêt
pour les
micromoteurs électromagnétique est récent. Plusieursvoies
sont
explorées depuisune dizaine
d'années. Globalementil
y
a
2
approchespossibles.
Soit les
géométries classiques de moteurs sont conservées telles quelles et réduites,la
difficulté
venant alors de la petitetaille
des objets discrets à fabriquer. Soitle pas des technologies collectives est franchi et
il
faut alors adapter les géométries.Nous allons donner dans
la
suite des exemples de réalisation qui nous semblentdonner
à la
fois
une
idée
de
l'évolution
historique
des
micromoteurs électromagnétiques,ainsi qu'une vision
globale
de
l'état
de
I'art,
en
commençantd'abord par faire un
point
sur les bobinages et les aimants,qui
sont les constituants de base des moteurs électromagnétiques.Chapitre I : Etat de I'art
1.4.2.
Les
microbobines
1.4.2.1.
Introduction
Outre
l'électronique
qui
demande des micro-inductances,les
microsystànesélectromagnétiques nécessitent de plus en plus de microbobines, essentiellement pour
la
création
de
champs magnétiquespour
de I'actionnement,mais
aussipour de
la
télé-alimentation de microsystèmes ou la réalisation de capteurs très sensibles.
La réalisation de ces composants a été fortement tributaire du développernent de
nouvelles méthodes de microfabrication collectives. Ces techniques d'usinage doive'lrt
permettre
d'offrir,
en cequi
conceme les actionneurs: un nombre de spires élevé pourdisposer
de
forces électromotrices suffisantes, des sectionsde
spires suffisantes pourdiminuer
les pertes pareffet
Joule et faire passer suffisamment de courantpour avoir
des inductions interessantes, et éventuellement la possibilité de superposer des couches
afin d'obtenir des bobinages di- ou triphasés'
Les
tendances actuellespour
la
microfabrication collective
de
microbobinesprend
appui
sur
les
techniquesutilisées
dansles
circuits imprimés
mais
aussi desusinages de surface développés pour la micro-élechonique'
Nous veffons ces
techniques après
avoir
d'abord
présenté
les
méthodesclassiques
de
réalisation
de
microbobines,tout en
demeurant dansune
optique
deréalisation de bobinages pour moteurs.
1.4.2.2.
Méthodes de fabrication classiques
Les bobines plates ou solénoidales sont obtenues à partir de machines à
bobiner
traditionnelles dont
on
a repoussé leslimites
au niveau du diamètredu
fil
utilisé
etla
valeur de I'interspire. Les
densitésde
courantqui
peuventcirculer
dansce
type
de composants, ne dépassent pas généralement lesl0
Nmm2'
La bobine
d'un
moteur Lavet(Cf.I.4.4.L)
comporte plusieursmilliers
de spiresde
fil
de cuiwe
isolé
trèsmince
A
20.pm
enroulées mécaniquementsur
un
noyaumagnétique doux en fer-nickel.
Plus
pousséeset
beaucoupplus
récentes,les
bobines des micromoteurs
àréluctance de
I'UWisconsin (Cf.1.4.4.3.)
sont enroulées sur des noyaux en matériaux magnétiques usinés par techniqueLIGA
X.
Par opposition à cette méthode de bobinage tridimensionnelle, longtemps
la
gravure de
circuits imprimés
simple
ou
double face 35 pm decuiwe
sur support éPoxY.on
utilise
depuistypiquement de
Fig.
I.I3
:Matrice
de microbobines sérigraphiéesIDIV
97J1.4.2.3.
Méthodes de fabrication collectives
Les
bobines
planes
peuvent être
réalisées
en
utilisant ces
méthodes
defabrication
qui
marient les techniques d'usinagesde surface
(Couches minces) dela
micro-élechonique, et les usinages
2D
épais et3D qui
concernent les dépôts de résines épaisses, de conducteurs et les gravures des substrats.Le principe
géneralementutilisé
estla
LIGA,
développée au début des années80 au
FZK
(Centre de Recherches Nucléaires de Karlsruhe)[BEC
82].La LIGA
reposesur
la
combinaison detois
étapes technologiques.D'abord
une lithographieX
ouUV
permet
de
dupliquer
les
motifs
d'un
masque
dans
des résines
épaisses. Puisl'électroformage
d'un
métal
dansce moule en
résine donne naissanceà
une
piècemétallique qui peut être utilisée telle quelle (Le plus courant).
Enfin
ces microstructures peuvent être dupliquées par moulage dans une production de masse à bas coût.Fig.
I.I4
:Bobine du
LPMO
:19 spires de Cu
(ép. 28 pm
x l.
80pm,
interspire 20pm)
En ce
qui
concerne les bobinages de micromoteurs, les geométries utilisées sont généralement simples. Ceux des penny motors deI'IMM
(Cf.I.4.4.7.) INIE 99]
sontfabriqués
en
LIGA IJV
avec résineSU-8
et
électroformagede
2
couchesde
cuirneChapitre I : Etat de I'art tlrrough-tælê connectisns . :,Cq$'nÊCtiqn':"1p8$ , ' I' &p layrr wtn$lng hottarn layer wJndinE
Fig.
1.15 : Bobinage statorique et moule en résine SU'g deI'IMM
On peut aussi citer la possibilité d'entrelacer le bobinage et le circuit magnétique
en méandres
(Cf.
I.4.4.3.)IAHN
93].Fig.
I. 16 :Bobinage et
circuit
magnétique entrelacésCitons
enfin l'état
del'art
en matiere de bobines3D qui
peuvent être obtenues par uneLIGA UV
plus complexe ditePSMM
(Planarizationwith
a SacrificialMetallic
Mold). Elle utilise un
autremétal en
tant
quemoule
pour
incrânenter les
niveauxsuccessifs
IYOO
991, les dispositifs sont finalement obtenus par dissolution sélective du métal utilisé en guise de moule.Fig. I. 17 :
Bobine solénoïdale
obtenue
par
PSMM au I<AIST1.4.2.4.
Conclusion
La
fabrication
de
microbobinesest
maintenantrelativement
bien
maîtrisée. Cependant, on peut constater que les bobinages utilisés pour les micromoteurs restentassez rudimentaires d'un point de vue électrotechnique. 1.4.3.
Les
micreaimants
1.4.3.1.
lntroduction
Un des points clés du bon développement des micro-actionneurs magnétiques est
l'élaboration
de
micro-aimants
performants:
hormis
les
actionneursà
réluctancevariable, tous
font
appel
à
l'énergie
magnétique
stockéedans
les
aimants.
Lesmicrosystèmes performants
utilisent
actuellementdes
aimants massifs micro-usinés,couches épaisses d'aimants que depuis quelques années, quelle que
soit
la
techniqueutilisée.
Nous allons
voir
dans cette
partie
comment
on
peut obtenir
les
aimantsnécessaires à un micromoteur, et comment on peut les aimanter pour obte,nir plusieurs paires de pôles.
1.4.3.2.
Obtention des aimants
La
prerniere méthodepour obtenir
des aimants estde
prendre des matériauxmassifs et de les
micro-usiner,
par exemple par électro-erosion.Ces
aimantspeuvent être
indépendantsles uns des
autres, aimantés avant assenrblage,et
constituerainsi un pôle. Le
premier
prototlpe du LEG
(Cf.
I.4.5.)comporte
ainsi
6
aimants
permanentsNdFeB 1,1
T
incrustés,
de
dime,nsionsQ 2,5 mm
x I
mm. Ils seront ainsi délicats à usiner mais faciles à aimanter.Ou alors I'ensemble des pôles peut être en une seule pièce
qui
sera plus facile àusiner, mais d'aimantation
plus
délicate.C'est
le
caspar
exempledu
rotor
en
SmCo massifZ
l0
mm du moteur deAPI
Portescap présenté au1.4.4.6.Fig.
I. 18 :Rotor
multipolaire
en SmCo massifO
I0
mmde API Portescap
Le
problème dela
mise enforme
d'aimants micro-usinés restedélicat pour
la fabrication en masse. Le moulage apparaît alors.Pendant
mon
travail
de
DEA
[GIL
97a]
nous avonsutilisé,
pour mouler
lesaimants
rotoriques
et
statoriques(Cf.
I.4.5.), de
la
poudre
de
NdFeB
obtenue par broyagede
rubans amorphes élaborésau
LLN
(Laboratoire
Louis
Néel)
par
hlper-trempe
sur roue. Nous
avons été déçu
par les
mauvaise rémanenceet
coercivité(
<
0,4
T)
des aimantsliés
ainsi
obtenus en raisonde I'oxydation de
la
poudre, deI'orientation des grains avant collage (poudres isohopes), et
d'une
densité obtenue par compactage manuel nettement améliorable.De
nombreuses equipesde
recherche seChapitre I : Etat de l'art
tr,:...tt'iu
Fig.
1.19 ::::
Rotur
multipolaire
A
10 mmen poudre liée moulée du
LEG
L'équipe du
SandiaNational Lab apar
exemple obte,lru des aimants[CHR
99] dans des moules obtenus par lithographie profondeX.
Ils utilisent des poudres isotropes de NdzFer+B amorphes (grains de3
à 20pm)
dans unliant
PMMA.
Les performances magnétiques sont bonnes(Br
0,63T,
Hc
1,4T, Ms
I
T),
et
le
pressage sous champdewait
encore améliorer
la
rémanence.Ils
obtiennent
des
aimants
de
200
pm
d'épaisseur
et
peuvent réaliser des formes complexes avec uneprécision
laterale de I'ordre de 5 pm.Fig. 1.20 :
Micro-aimants imbricables moulés du Sandia
I{ational
LabDernier
exemple,I'IMM
[IMM]
et
I'université
de
Hannowe
ont
réalisé
desaimants disques en NdFeB
lié
pour moteurs planairesINIE
99]
IKLE
00] (Cf.
I.4.4.7.).Ils
utilisent la
technique d'injection àfroid
de poudre NdFeB avecliant
plastique sous45
bars,
puis recuit
à
150
oC
pendant
2
h.
Ils
obtiennent
ainsi
des
aimantsô
l
l
mm x 400 pm avec des tolerances dimensionnelles de 15 pm. Dans une optique deproduction collective,
un
grand nombre d'aimants sont moulés en mêrne temps sur un support cornmun detype
résine époxy,qui
peut
être directementutilisé
pour
l'étapesuivante d' assenrblage des rondelles d' aimants.
Fig.
I.2I
.'Aimants moulés
par
iniectionàI'IMM
Enfin,
des résultats très prometteursde
dépôt
de couches épaisses d'aimantssont apparus depuis quelques années.
Par
exemple,le MISA
(Moscow Institute
of
Steel andAlloys) a
élaboré des50
pm/h
avec
ule
pulvérisation
cathodique
triode
[KOR
99].
Les
propriétés magnétiques de ces aimants sont exceptionnelles: Br
jusqu'à
1,4T,
Hc jusqu'à
2
T,
aimantation perpendiculaire.
Fig.
1.22 :Réseau de micro-aimants
dépos és par pulvéris ation cathodique
du MISA
1.4.3.3.
Processusd'aimantation
Une fois les aimants fabriqués,
il
reste à les aimanter, c'est à dire les soumettre àun champ d'intensité supérieure à leur induction à saturation.
Une façon de résoudre le problème est de faire en sorte de
n'avoir
à les aimanterque dans
un
seul sens.Ceci
est possible de plusieurs façons.On
peutn'avoir
qu'unepaire
de
pôles
aimantés diaméfralement.Ou bien
les pôles peuvent êhe
discrets etdissociables.
Ou
encore, comme dansmon travail de
DEA
[GIL
97a],
on
peut
ne disposer qued'un
pôle
sur2, le
pôle
conséquent étant obtenu de manièrefictive
parrebouclage
des lignes
de
champ,
ce
qui
se
fait
cependantaux
détriments
desperformances : on dispose de 2 fois moins
d'aimant...
On peut également
utiliser
2 nuances d'aimants de coercivités étagées.Il
suffit
alors d'aimanter
d'abordtout
dansun
sens,à
fort
champ,puis
d'aimanter
en
sensinverse
avecun
champplus
bas
qui ne
retourneraque
les
couchesde plus
faiblecoercivité. Masque pour depôt localisé Substrat Depôt de la nuance I Depôt de la nuance 2
Enfin, pour
affronter
directementle
problème,il
faut
disposerd'aimanteurs
multipolaires.
Ils
doivent
créerun
champqui
dépasseI'induction
à
saturation desaimants.
Pour
cela
ils
utilisent
des bobines,mais
comme
le
champ
qu'elles
sont capables de créer encontinu
estfaible
par rapport à ces champsà
saturation,on doit
utiliser
uneimpulsion
de courant très grande, atteignant de fortes densités de courantpendant
les
quelques dizaines
de
millisecondes
nécessairesà
I'aimantation.
CesFig.
1.23 :Processus d'aimantation
Chapitre I : Etat de l'art
dispositifs sont classiques à grande échelle, par exemple chez
la
sociétéMMT
(Moving
Magnet TechnologY).A
petite
échelle,
nous
avons
I'exemple des rotors
de
I'IMM
[KLE
00](Cf.
I.4.4.7.)
qui
sont
aimantés entre2
méandres conducteursqui
équivalent
à
desbobines à
un
seul tour. Une impulsion de courant de 5000A
crée alors les 3000kA/m
nécessaires à I'aimantation des 8 pôles de 400 pm d'épaisseur.
Fig.
1.24 :Disp o s
tttf
d' AimAntationdes rotors de
I'IMM
1.4.3.4.
Conclusion
La magnétisation des aimants en paires de pôles
multiples
se révèle délicate, etdemeure
un
frein pour
le
développementdes
microsystèmes.Aucune
techniquecollective d'aimantation multipolaire
n'est
encoreau
point,
malgré
les
travaux
trèsencourageants menés actuellement.
1.4.4.
Les micromoteurs électromagnétiques
1.4.4.1.
Le moteur Lavet
Le
moteur inventé parM.
Lavet
(France, 1936)[MfN
98]
est sans conteste le plus ancien et le plus courant des micromoteurs électromagnétiques.Il
est en effet à labase
de I'horlogerie
électroniqueet
équipela
quasi-totalité desmontes
mécaniques produites dans le monde (Plus de 500millions /
an).Ce moteur ne ressemble à aucune structure classique
tout
en étant très simple.Une
bobine
de
fil
conventionnel créele
champ statorique.Le
rotor
étant
aimantédiamétralernent,
on
obtient
un
moteur pas-à-pasà
deux
paspar
tour qui, à
chaqueimpulsion
de courant alternativement positive et négative, entraîne lejeu
d'engrenageset les aiguilles de
la
montre.Une
légère dissyméhiede
I'isthme magnétique senrantd'entrefer
permet au
rotor
d'être faiblement
décaléet
donc
de
démarreret
tourner toujours dans le même sens malgréle
fonctionnement monophasé du moteur. Letout
aune forme très plate,
indispensablepour
rentrer dans
le
boîtier de
la
montre,
etégalement très simple à fabriquer en ce
qui
concemele circuit
magnétique, obtenu paritrtqr droft
e
Fig.
1.25 :Schéma
d'un
moteur pas-à-pas de type LavetUn moteur Lavet peut développer un couple impulsionnel de 50
pN.m
sous uneimpulsion de courant de 300
pA
sous 1,5V
avec un rendement de I'ordre de 20 %.1.4.4.2.
Les moteurs cylindriques
La réduction d'échelle des géométries de moteurs existantes
exclut
les contactstournant
car les
frottementset
I'usure
deviennentprohibitifs
aux petites dimensions.L'essentiel des réalisations concerne alors des moteurs à aimants de type saucisson (On
dira plutôt grain de
riz
dans notre cas!),
soit pas-à-pas soit brushless, ce qui ne change pasla
structure fondamentale.Leur
fabricationutilise
les techniques de mécanique deprécision, et leur
prix
de revient est en conséquence élevé.Un
premier exemple
de
moteur
pas-à-pas(CETEHOR
[CET]
et
MMT,
Besançon France, 1994)
[SAU
94]
faitô
2 mmx
7,5 mm. Ce double moteur comporte deuxfois
15 paires de pôles, 92 pièces au total dont 60 aimants micro-usinés. Ce moteurpas-à-pas de 60 pas par tour tourne jusqu'à 6 000
trlmn
et développejusqu'à
50 pN.m.Le moteur de
I'IMM
(Mainz Allernagne, 1996)UMMI
fait tD 1,9 mmx
4 mm.Il
a
atteint 7,5
pN.m
sous 0,15A,
peut tournerjusqu'à
500000
trlmn. Avec 2
de
cesmoteurs
I'IMM
a
construitun
hélicoptère de24
mm
delong,
qui
pèse0,4
g,
et
qui décolle à partir de 40 000 trlmn.Fig. 1.26 : Le moteur de
I'IMM
avec son réductanr et l'hélicoptère...Le plus petit
moteur
à
aimantsconstruit
à
ce
jour
(Toshiba, Japon,
1993)UTO 931
fait
seulementO
0,8mm
x
1,2 mm. Sa géométrie est trèssimple:
un
aimantpermanent rotorique SmCo bipolaire et 3 bobines statoriques de 20 tours.
Il
a tourné àl0
000trlmn
avec des problèmes de pertes dans les paliers.Parmi les produits proposés par les indushiels, on peut citer le moteur brushless
ô
6 mm
x
21 mm
deMaxon motor
(Suisse,2000)
tMAXl.
C'estun produit
fini
qui
Chapitre I : Etat de l'art
adaptés sont également disponibles. Son couple nominal est de 260
pN'm
pour 0'5
A
sous 9
V,
il
peut toumerjusqu'à
100 000trlmn'
Fig.
1.27 : Le pluspetit
moteur de MaxonFig.
1.28 : Le moteur dekMB
et deI'EPFL
Le
groupe
RMB
(Suisse)IRMBI
a
havaillé en
collaboration avec I'EPFL
(Lausanne Suisse,
lgg7)
et propose également un moteur brushless @ 3mm
x
l1
mm(Smoovy). Ses caractéristiques nominales atteignent 25 pN.m et 70 000
n/mn
sous 4V.
1.4.4.3.
Les moteurs
à
réluctance variable
Une adaptation des moteurs à réluctance a été faite à
I'Université
du Wisconsin (MadisonUSA)
[GUC
9l].
Dans un premier tempsla
source de champ variablen'était
pas intégré dans
le dispositif.
Seul le rotorO
3,5 mm était obtenu par des technologiescollectives, ainsi que les éléments qui I'entourent directement. Ces élânents sont usinés
en nickel
ou
permalloy
par LIGA
X
(Lithographie
profonde
à
rayons
X
puis électrolyse). Le moteur a entraîné les engrenages qui I'entourent.Fig.
L29
:
Dispositifs à réluctance vartable de I'UWisconsinUn
deuxièmedispositif [GUC 93]
intègrelui la
source de champ.Le
rotor
esttoujours
réluctant,
avec4
pôles saillants.Le
champ est créé par des bobines entourant les branches ducircuit
magnétique. Lerotor
est e,lr lévitation magnétique à40
lrm
au-dessus
du
subshat (par simple effet réluctant)afin
de minimiser les frottements. I1fait
O
0,14
mm et le
moteur
completQ
2,5
mm
x
0,150mm. La
partie inférieure
desbobines est déposée sur
|e
substrat, et isolée par2
pm
de SiOz.Le circuit
magnétique obtenupar
LIGA
X
est placé au dessus, et les bobines sont complétées par bonding.Alimenté par
0,6A,
le
moteur
développeun
couple estiméà
1nN.m, et
a
atteint
lavitesse
de
150 000trlmn.
D'après les tests 10millions
de toursn'ont
enfaîné
aucune usure apparente.Le bobinage a par la suite encore été amélioré (Cf
1.4-2-2-)-Un
systèrne complètementintégré
a
égalementété fabriqué
IAHN
93].
n
fonctionne sur le même
principe,
avec 12 pôles au statoret
l0
aurotor.
Le bobinage etla
culasse sont fabriqués en méandresqui
s'entelacent
pour créerle flux
magnétique.Le stator fait
O
1,4mm x0,12
mm,le
rotorÔ
0,5 mm. La vitesse atteinte est 500trlmn
pour un couple estimé à 3,3 nN.m.
Fig.
I.jO
: Dispositif à réluctance intégré1.4.4.4.
Les moteurs asynchrone
En dépit de la mauvaise réputation liée à la chute de leur rendement des moteurs asynchrones dans les petites dimensions, et malgré le mauvais pronostic issu de l'étude
de
la
réductiond'échelle
(Cf.
1.2.4.6.), deshavaux
(Universitéde Sheffield,
Grande-Bretagne)[WIL
97]
ont donné un moteur à induction élechomagnétiquequi
entraîne enlévitation
totale un rotor deO
500 prmx
12 pm. Ce moteur a tournéà
1000trlmn
pourune fréquence d'alimentation de
l,4MHz.
Le couple théorique està
I
MHz
de 3 pN.mpour
I
A,
avec un rendementlimité
à 0,01 ppm.Dans
la
même optique
le
LEG
(Grenoble France)
a
développéun
moteurplanaire à induction monté sur palier
magnétique[FER 99]. l-e rotor
O
18mm
estcomposé dans sa
partie
utile de
2
couchesde 50 pm de cuiwe qui
développe lescourants
induits et
denickel
qui
contraint les lignesde
champ.Le
bobinage està
2 couches sur capton. Ce moteur développe un couple de 1,3pNm
à 4500trlmn
sous 3A,
avec un rendement de 125 ppm.
Fig.
1.3I
.'Moteur asynchrone du
LEG
L'avantage
de
ces moteurs estla
simplicité
de
fabrication de leurs rotors
et I'absence totale d'usure. Leurs performances restent faibles.Chapitre I : Etat de I'art
t.4.4.5.
Les moteurs
spindle (sPM)
pour disques durs (HDD)
Les moteurs utilisés pour enfiaîner les disques durs (Nidec, SeaGate,
IBM IIBM
9g1...) ne
sont
pas technologiquernentspécifiques:
ce
sont
des moteurs brushless.Cependant ce sont les seuls à bénéficier d'un marché de masse (Plus de 100
millions
depiéces
pil
m),
et
ils
sont donc
très
spécialisés.La
tendance desHDD
étant
à
la miniaturisation, les SPM doivent suiwe : pour unHDD
de2,5"
le
SPMfait
O
1"
soit(D 25
mm,
et apparaissent actuellement desHDD de
1"
qui
poussent les SPM dans lacatégorie des micromoteurs.
Les enjeux
desSPM sont donc
la
réductionde
leur taille, mais
ausside
laconsommation, des vibrations et du
bruit.
Pour y répondre, les dernières évolutions sontI'utilisation
d'aimants terres rares,la
suppression des capteurs avec en remplacernentI'utilisation
dela
fém induite pourla
commande, et le remplacement des roulements àbilles par des paliers fluides ou magnétiques.
Fig.
1.32:
Vue en coupe d'un SPM etpHDD ù'IBM
Un tel
moteurdoit
toumerà environ
l0
000trlmn.
Les
autres caractéristiquessont gardées secrètes par les constructeurs.
1.4.4.6.
Les moteurs Planaires
Voyons d'abord une catégorie de moteurs
qui
se rapprochentplus
des moteurscylindriques par le mode de fabrication en mécanique de précision, mais
qu'on
a placésici
car leurs rotors sont des disques. Ce sont des moteurs pas-à-pas.$hIfr
*-
BËtl b.ËaringSt*tt*r
Coil Rotar rTnfinÉt-r
{Ë
poles}G*
Shatùr ÇuilFig.
1.33 : Schéma du moteur de Yaskawa Fig. 1.34 : moteur deAPI
Portescap démonté Le moteur dela
firme Yaskawa[MAT
961IMIN
981fait
@ 3 mm, et intègre unLe moteur de
API
Portescap IPOR]O
l0
mmx
20mm
està24
pas par tour.Il
exerce un couple de maintien de 1850 pN.m et un couple d'entraîneme,lrt de 1300
pN.m
à 1000trlmn,
sous un courant nominal de 0,15A
en diphasé.Si
ontaduit
maintenantle
principe du moteursynchrone
dans saplus
simpleexpression
on va
obtenir des actionneurs coûlmeceu(
deI'ISIT
(Itzehoe Allemagne)[V/AG
92],
constituésd'un
simple aimant entraîné en rotation ou en translation par unchamp créé
par
des microbobines.Un
aimant disqueO
1,4film
x
1
mm
en
SmCoaimanté diamétralement est posé sur
le
substrat et maintenu Drialement parun
palier rudimentaire en plexiglas. Le champ tournant est créé par 4 bobines (5 spires de 30pm
de large, espacées de 20 pm et epaisses de 25 pm) deposées par
élecfolyse d'or
dans un moule de résine epaisse de 30 pm elle-même gravée par lithographieUV. Un
courant de 0,5A
produit un couple de 0,1FN.m,la
vitesse de rotation atteint 2000 h/mn.Fig.
1.3 5 :Actionneur
rotatif
deI'ISIT
1.4.4.7.
Le micromoteur synchrone planaire à aimants
de
I'IMMUn
moteur nettement plus évolué quele
dernierqui
a été décrit, très proche de ce que nous voulonsfaire
etqui
se pose comme notre concurre,rtle plus direct,
a étéconçu
et
développéà
I'IMM
(Mainz
Allunagne)
[IMM]
INIE 99]
IKLE
00].
Il
estd'ores et déjà proposé à la vente.
Il
a
4
paires de pôles. Sataille
est deO
12,8ûlm
x
1,4mm
dansla
version optimisée, etQ- 12ûlm
x
3mm
dans la version avec électronique de commutation. Le bobinage estformé de
2
couches de bobines concentriques(Cf
1.4.2.).Le
palier
estconstitué
d'un
roulement
à bille. Le
rotor est
constituéd'aimants moulés
NdFeBChapitre
I
: Etat de l'art @ (f) @ o @ o o F rO o Explod-ed-.Yi.ew 6" yoke.cover shaft____.k)
magnet ringS)
çS---* baft bearingFig.
L36:
Vues éclatées des versions optimisées et bas coût du pennymotor
Fig. 1.37 :
La
famille des penny-motors deI'IMM
:Version optimisée,
version avec électronique de commutation,
et version bas coût
Du
côté des performances,I'IMM
affiche 100pN.m
et 20 000trlmn
sous 0,2A
et 5
V
pour la version optimisée, 60pN.m
et 60 000t/mn
toujours sous 0,2A
et 5V
pour la version avec élecfionique de commutation.
1.4.4.8.
Les micromoteurs synchrones planaires à aimants
du
LEG
Le
Groupe
Microsystèmes
du
LEG
s'est investi
depuis 1994 dans
ledéveloppement
de
micromoteurs élechomagnétiques.Le
premier
objectif du
groupedemeure
la
création
de
prototypes
operationnelsprésentant
des
caractéristiquesinnovatrices
:
suspension magnétique,motorisation,
capteurde position,
utilisation
d'aimants permanents performants, mise en oeuwe des micro-technologies de
pointe...
Plusieurs
prototlpes
ont ainsi déjà été construits.Bien
que I'approche de fabrication deces premiers prototypes demeure celle des technologies planaires,
ils n'ont
pas bénéficiéau départ des procédés de microfabrication.
Le
premier prototypeICUG
96]
O
l8
mm
comporte au stator6
bobines de 7tours de