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Autorité de l'Ecriture

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Autorité de l'Ecriture

ASKANI, Hans-Christoph

ASKANI, Hans-Christoph. Autorité de l'Ecriture. Information Evangélisation , 2000, no. 6, p.

11-16

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:30383

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6 • Envoi

Mouvement œcuménique univer- sel, alliances et concordes, consensus même différencié, convergences et accords, unité dans la diversité, et diversité réconciliée, plus récemment

«communion ecclésiale», le ving- tième siècle aura usé, sinon abusé, de tous les mots et de toutes les for- mules pour tenter de construire avec les autres une Eglise qui soit en même temps la nôtre et celle de tous.

Nombreux ont été et seront sur notre route les femmes et les hommes envoyés de Dieu pour nous rappeler à l'ordre de marche de son peuple, à la promesse de Christ aux membres de son corps, enfin à la prière de l'Esprit qui habite en nos cœurs.

M.L

GlU-:.1~ I.H~ ~ 1! /.:.1 ~ ~

du mouvement

, .

œcumen1que

1990 : COE, rassemblement

«Justice, paix et sauvegarde de la création»

à

Séoul.

1991 : COE,

assem.

de Camberra.

1993 : St-Jacques de Compostelle:

Foi et Constitution.

1995 : Encyclique de Jean-Paul li : Ut unum sint.

1997: Graz : deuxième rassem- blement européen.

1998: Harare.: cinquantenaire du COE.

1999: Déclaration

commune

(catholique et luthé- rienne) sur la justifica- tion par la foi.

2000 : Le jubilé dans

sa

diver- sité (lyonnaise ... ).

2000: Numéro d'lnforma"f;.ion Evangélisation pour entrer dans le nouveau siècle œcuménique.

Tableau établi par René Beau père (L'œcuménisme, Le Centurion, 1991, p.

48), complété par Michel Leplay.

lnrorrnat:ion-Evanaé/isat'ion

Autorité de l'Ecriture

par Hans-Christoph Askani

!7},

docteur en théologie, maÎtre de conférences à la faculté libre de théologie de Paris

1 • Introduction

Pour se démarquer des théologies médiévales, la Réforme a défini la ligne de sa préoccupation théolo- gique en faisant appel à quatre prin- cipes exclusifs : so/us Christus, sola gratia, sola fide, sola scriptura. [Le Christ seul, la Grâce seule, le foi seule, les Ecritures seules]

Parmi eux, le sola scriptura occupe une position légèrement à part. Les trois autres renvoient tous directement à la question du salut, la question de la justification du pêcheur devant Dieu : devant Dieu, c'est seulement par la grâce que nous sommes qui nous sommes;

devant Dieu, c'est seulement le Christ qui nous représente et qui représente Dieu pour nous ; devant Dieu, c'est seulement /a foi qui nous laisse trouver notre juste place.

En revanche, l'expression sola scriptura -du moins à première vue- n' est pas directement liée à notre salut, mais elle traduit une certaine conception de l'interprétation des 1) Je remercie mon collègue J.Marcel Vincent

qui a eu la gentillesse de corriger le texte.

Saintes Ecritures et de l'Eglise : «La Parole de Dieu nous est donnée dans la Bible; celle-ci est le critère qui dirige toute notre compréhension de la révélation divine. Nous n'avons pas ·besoin d'un autre critère (comme par exemple l'Eglise, la tra- dition .. .), et aucun autre critère ne serait équivalent à celui-ci ... »

Cela a conduit, dès la Réforme et par la suite, au développement d'une manière typiquement protestante de lire la Bible : tout croyant devait -et par conséquent devait pouvoir- lire la Bible personnellement. On la lisait individuellement, en famille ou lors du culte, et logiquement, on la lisait dans sa langue maternelle, celle que l'on comprenait et que l'on parlait tous les joursY> La Parole de Dieu n'était plus réservée à un certain groupe de personnes cultivées, privi- légiées et pour ainsi dire «plus proches de Dieu que les autres».

2) Non pas que la langue dans laquelle la Bible a été écrite était sainte, mais la sainteté était l'enjeu de notre compréhension de la Parole de Dieu ouverte par les Saintes Ecdtures.

(3)

2 • Conséquences historiques

Cette conception du sola scrip-

tura

a eu des conséquences histo- riques considérables pour ceux qu'on appelle les «protestants». On peut les résumer ainsi :

• La Bible a commencé à occuper une place centrale dans la vie des croyants.

• La foi personnelle est devenue une affaire de première importance : chacun étant responsable de l'écoute de la Parole de Dieu, de l'étude de la Bible et de leur trans- position dans la vie quotidienne.

• Les études théologiques ont mis l'accent sur l'interprétation des textes bibliques et de ce fait, ont fait retour aux langues d'origine, l'hébreu et le grec.

• Une théorie s'est développée qui . prétend démontrer et garantir l'autorité indubitable de la Bible : la doctrine de l'inspiration verbale.

• Une conception de la Bible enten-

due comme somme des doctrines vraies s'est statufiée dans l'ortho- doxie luthérienne et réformée (et pas seulement chez elles).

• Des mouvements de réveil ont surgi qui s'appuyaient sur la confrontation directe du lecteur avec la Bible.

• Les sciences bibliques ont connu une évolution extrêmement féconde au sein de la théologie protestante au 19• et au 20• siècle.

"Un certain fondamentalisme et radicalisme a voulu (et veut d'ailleurs toujours) déduire directe- ment de la lecture biblique des orientations pour la foi et pour le comportement dans la vie quoti- dienne.

On pourrait continuer la liste.

Nous cherchons plutôt à comprendre l'arrière-fond théologique qui accorde à la Bible une telle primauté et autorité.

3 • Approche systématique

a) Bible et tradition

Depuis la Réforme, les protes- tants opposent le texte biblique au principe de la tradition, très impor- tant dans la théologie catholique:

Jusqu'à Vatican Il, en effet, cette der- nière avait placé côte à côte les

«livres écrits» et les «traditions non écrites» en leur recon·naissant une valeur égale pour la compréhension et la prédication de la vérité chré- tienne'3l. Il faut pourtant savoir que 3) Cf. Concile de Trente, Décret sur la

réception des livres saints et des traditions.

jamais, dans la compréhension catholique, cette position n'a été conçue comme une relativisation de l'autorité de la Bible elle-même.

C'est au contraire une présence de la Bible dans tous les temps qui est affirmée, et cela grâce à l'Eglise qui n'est pas une instance concur- rente à l'Ecriture, mais -par la grâce de Dieu- son interprète autorisée. Il serait donc justement artificiel, dans une optique catholique, de vouloir détacher la parole biblique de la tra- lnrormat:ion-Evanqélisat:ion

dition apostolique de l'Eglise. C'est plutôt dans une perspective protes- tante, pour laquelle l'Eglise est elle- même fondée sur la Parole de Dieu, que les deux principes, la Bible et la tradition, apparaissent comme concurrentes.

La polémique interconfessione/le a donc favorisé une interprétation simplificatrice en opposant le catholi- cisme, Bible et tradition, et le protes- tantisme qui n'aurait nul besoin de la tradition et pourrait confronter direc- tement la Bible à la foi personnelle du croyant. Vu d'une certaine dis- tance, il s'agit là d'une distorsion des deux approches, même s'il est arrivé que les deux confessions aient inter- prété leurs positions respectives de cette manière. Vatican Il ne signifie donc pas une simple correction des égarements catholiques dans les- quels la tradition (et par là l'autorité de l'Eglise) l'avait emporté sur l'auto- rité de la Bible.

Il offre la chance aux deux confessions de sortir d'une polé- mique qui méconnaît les vraies diffé- rences et les vrais enjeux dogma- tiques. Ces différences et ces enjeux reviennent en effet à une configura- tion plus complexe et bien plus riche que la simple opposition entre Bible et tradition.

b) IPamle de Diei.Jl - !Ecriture - prédication - foi

La foi chrétienne ne se trouve, en dernière instance, pas face à la Bible, mais face à la Parole de Dieu. C'est celle-ci qui ouvre et qui demande l'écoute· de l'homme et qui ne

s'accomplit en tant que telle(c'est-à- dire en tant que Parole de Dieu) que dans la réponse de la foi.

Le texte biblique en tant que texte n'est pas divin; il faut qu'il devienne une parole vivante, il faut qu'il parle; et il parle là où il ren- contre notre écoute qui est une foi placée non pas dans la Bible, mais en Dieu. C'est seulement dans la mesure où l'Ecriture rend possible la prédication de l'Evangile -prédica- tion qui trouve sa réponse dans la foi -que l'on peut parler d'une autorité de l'Ecriture. Elle n'est pas une auto- rité institutionnalisée, l'autorité d'un livre ou d'un quelconque document, mais l'autorité comme événement même de la parole et de l'écoute, de la rencontre entre les deux.

La prédication, pour ainsi dire, a une autorité plus haute que I'Ëcri- ture.'•l L'autorité de l'Ecriture est donc une autorité de second degré - non pas en comparaison avec telle ou telle autre tradition ou institution, mais en comparaison avec la parole vivante

(viva vox evangelii).

Très proche des grands réforma- teurs, notamment de Luther et de Calvin, Karl Barth situe l'Ecriture

entre

la révélation de Dieu et la prédication de l'Eglise. Ce rapport n'est pas celui d'une continuité au sens où on trou- verait, comme sur une ligne, d'abord la révélation, puis les traces écrites de cette révélation; et enfin la prédica- tion qui s'appuie sur ces-traces. Il 4) Et cela est vrai même si (et parce que) la

prédication se réfère à l'Ecriture comme critère extérieur et critique (l) par rapport à toute parole humaine.

---~-,-o--A----~--4-~-=-nn __ h __ r_= __ /_n_n~n--- Ill

(4)

s'agit d'un rapport vivant, dans lequel la révélation de Dieu devient événe- ment dans la prédication de l'Eglise, prédication qui a son critère de vérité et son instance critique dans la Bible, et son but ultime et sa source der- nière dans la Parole de Dieu.

L'Ecriture témoigne de la révéla- tion et autorise la prédication (le kérygme) qui de son côté est la réali- sation de la révélation.

c) Soius Christus, sola gratia, sola fide, sola scriptura

On peut expliciter ce qui vient d'être dit en insistant sur le rapport qui lie les quatre principes.

Ils ne sont pas tout simplement juxtaposés. Le sola scriptura en par- ticulier (qui n'est d'ailleurs point une invention des Réformateurs, mais un critère critique tout à fait courant dans la théologie du Moyen Age) ne peut pas être compris sans les autres soli. La Bible a besoin d'un critère interne qui dirige sa compréhension, qui oriente son interprétation jusqu'à ce qu'elle rencontre notre réponse existentielle. Ce critère n'est pas seu- lement un critère formel, mais un cri- tère du contenu : le Christ et le Christ seul. En lui nous est dit que la Parole qui nous est annoncée dans la Bible, est une parole pour nous, en d'autres termes : la Parole de vie.

Le sola scriptura reste une auto- rité morte (et mortelle), s'il rie signi- fie pas pour nous le don de la vie en Jésus-Christ (qui est la grâce seule) contre le péché, contre la mort et contre toutes les puissances qui sont

autres que celle de l'amour de Dieu.

Et le sola scriptura reste une autorité vaine et même anti-divine s'il ne fait pas partie de la révélation divine qui est reçue par la foi seule qui se sait, par cette révélation même, arrachée à la mort.

On voit donc que contrairement à ce qui avait été dit au début, le sola scriptura n'est pas moins un énoncé sotériologique (c'est-à-dire qui concerne notre salut) que les autres expressions : solus Christus, sola gra- tia et sola fide. La seule vraie autorité de l'Ecriture n'a pas lieu en elle- même. Elle se réalise dans notre

«être nouveau», pour reprendre une expression dont il n'est pas fortuit qu'elle soit le titre d'un recueil de prédications de Paul Tillich.

Quand la Parole de Dieu ne crée pas en nous un être nouveau, l'auto- rité de l'Ecriture n'existe pas, ou autrement dit, elle est une autorité idolâtrique.

d) la sainteté de la Bible et notre sainteté

L'autorité de la Bible n'est donc pas l'autorité d'une instance, d'une institution (fut-elle celle d'un livre).

Elle est une autorité qui se réalise en tant qu'événement, événement qui se produit dans un processus d'inter- prétation.

La Bible n'est pas un bloc stable et immobile, mais elle comporte en

• elle-même un mouvement, le mou- vement de l'orientation vers le Christ qui dirige son sens- sens qui s'ouvre vers nous pour que nous entrions lnrorrnat:Jon-Evangélisat:ion

dans ce même mouvement. Et c'est seulement là où nous le faisons que nous pouvons parler, dans la pleine signification du mot, de la Bible comme Sainte Ecriture, du livre et non pas seulement d'un livre.

La sainteté n'est donc pas l'attri- but d'un texte, d'un livre, mais la caractéristique d'une rencontre avec la parole divine, rencontre dans laquelle nous ressortons «saints», c'est-à-dire sauvés, pardonnés ...

Pour le dire dans une seule phrase : sans notre sainteté, pour la Bible, pas de sainteté !

La différence entre protestan- tisme et catholicisme -dans une optique protestante- ne consiste donc pas dans le fait que le catholi- cisme reconnaît à côté de la Bible (et·

en constante relation avec elle) une deuxième autorité tandis que le pro- testantisme réduit ce couple -Bible et tradition- à un de ses pôles : la Bible comme seule autorité.

[a différence est plutôt que le protestantisme part d'une toute autre conception de l'autorité : non pas comme instance, comme der- nière référence, mais comme origine et processus d'un mouvement infini, d'une relation qui nous veut et dans laquelle nous reconnaissons notre vie

et notre mort comme définie de l'extérieur, par la mort et la vie d'un autre.

Dans la théologie catholique, selon une perspective protestante, cette extériorité radicale, dont l'Ecri- ture est en même temps le représen- tant et le témoin, est méconnue ou du moins, affaiblie par le souci d'équilibre entre deux pôles de trans- mission; équilibre dans lequel l'auto- rité biblique est en quelque sorte

«calmée» et stabilisée par l'Eglise, qui est elle-même une autorité.

Or, selon le protestantisme, aucun «calme», aucun équilibre ne saurait contrebalancer cette extério- rité sans pareil, dans lequel le Christ est mort et vivant pour nous. L'Ecri- ture possède une autorité véritable, uniquement lorsqu'elle témoigne toujours de nouveau de cette exté- riorité. Elle ne sera donc jamais l'autorité d'une instance, mais tou- jours l'autorité d'une parole : «Ce n'est pas nous qui vivons, c'est Christ qui vit en nous.» (Gal 2, verset 20). Cette formulation de Paul est une phrase herméneutique en ce sens qu'elle renvoie directement à notre compréhension de l'Ecriture et de la Parole de Dieu. Elle veut nous protéger de toute idolâtrie y compris celle de l'Ecriture.

3 • Dangers

L'autorité de l'Ecriture, telle que la conçoivent les protestants, n'est donc pas dépourvue de dangers.

Dangers qui sont les suivants : ., Une sorte d'idolâtrie de la Bible.

Dans la conscience protestante, la Bible risque d'occuper la place d'une autorité quasiment institu- tionnelle. Pour le dire de manière caricaturale : les catholiques croient en l'autorité de l'Eglise, N° 6 - Décernbre 2 0 0 0

(5)

les protestants croient en l'auto- rité de l'Ecriture. Or, la vraie dif- férence ne réside pas dans cette opposition, mais -plus profondé- ment- dans le fait que le prin- cipe

d'autorité

n'est pas entendu de la même manière par les deux confessions. Pour les protestants, ce qui est

autorité,

a pris un sens nouveau : celui de l'enjeu d'une rencontre.

• Une identification de la Bible à la révélation, comme si la Bible en tant que telle, tenait la place de la révélation, comme si la révéla- tion se trouvait cachée

dans

la Bible. Mais elle ne se trouve pas

dans

la Bible, mais dans la Parole de Dieu, et la Parole de Dieu résonne entre son annonce et notre foi qui en est l'écoute et la réponse.

• La foi en la Bible et non pas en Dieu.

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force.»

(Deut. 6, verset 5).

., L'idée erronée selon laquelle pour le catholicisme, importeraient la tradition et l'histoire, alor-s que pour le protestantisme, ce serait le rapport direct avec Dieu, rap- port qui annulerait l'importance

de l'histoire. Mais n.ous autres protestants, faisons aussi partie de l'histoire. Notre vie est inscrite dans une tradition, et c'est

dans

cette histoire que nous sommes à l'écoute de la Parole de Dieu. (Ce n'est pas de l'histoire que nous sommes sauvés, mais du péché.)

• La tentation de tirer notre éthique directement de la Bible, auquel cas la Bible devient Loi au lieu d'être Evangile - ainsi l'une des grandes (re)découvertes du protestantisme se trouve désa- vouée.

Tous ces dangers ont un point commun :

l'extériorité

de la Parole qui nous est dite, est ramenée à une

intériorité.

La Parole de Dieu est réduite à quelque chose qui nous appartient, qui est à notre portée et qui, au plus profond, est produit par nous-mêmes. Or, l'Ecriture est le représentant (et non pas la réalité même) d'une extériorité qui ne sera jamais intégrée dans notre existence.

Elle représente une parole qui, de façon n<:m fortuite, porte un nom, le nom d'un autre- Jésus-Christ-;

nom qui est devenu et devient tou- jours de nouveau, notre nom à nous.

H.-C.A

lnrorrnat:ion-Evangélisat:ion

la recherche biblique

par Charles Liplattenier et Christiane Dieterlé, animateurs bibliques ERF

La recherche biblique est assurément l'un des domaines où depuis plu- sieurs décennies se manifeste une véritable coopération œcuménique.

Cette dernière a été favorisée, pour la seconde moitié du siècle qui s'achève, par plusieurs textes officiels de l'Eglise romaine.

1 • Une progressive ouverture théorique

En 1943, l'encyclique

Divino aff/ante Spiritu

de Pie Xli a constitué une ouverture libératrice pour les exégètes catholiques. Elle prônait la recherche du sens littéral des textes bibliques, approuvait la méthode his- torique, reconnaissait l'existence des genres littéraires, encourageait les biblistes à poursuivre librement leur travail. L'ère du soupçon vis-à-vis d'une approche critique, dont avaient souffert auparavant bien des savants catholiques, semblait close.

De fait, l'exégèse catholique a connu dès lors un bel essor, qui a contribué pour beaucoup au ressourcement doctrinal opéré par le Concile Vati- can Il.

Un pas de plus a été franchi avec l'Instruction de la Commission biblique sur

L'interprétation des Evangiles

(1964), qui n'ignorait plus la recherche de la Formgeschichte (l'Ecole allemande de «l'histoire des formes») : à sa suite, elle ouvrait des chemins féconds pour reconnaTtre la participation des communautés croyantes à la mise en forme des récits évangéliques.· Surtout, «à

la suspicion dans laquelle avaient été tenus si "longtemps les travaux des exégètes non catholiques., succédait l'invitation

à

une loyale émulation, facteur essentiel dans le progrès de l'œcuménisme»,

comme l'a écrit Edouard Cothenet en 1990.

N"' 6 - Décembre 2000

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