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Rapport sur le développement du Département d'anthropologie

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Rapport sur le développement du Département d'anthropologie

SAUTER, Marc-Rodolphe

SAUTER, Marc-Rodolphe. Rapport sur le développement du Département d'anthropologie . Genève : 1975, 1 vol. (pagination multiple), ill.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:103165

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PLAN DE DEVELOPPEMENT DU

DEPARTEMENT D'ANTHROPOLOGIE

POUR LES ANNEES 1976 - 1979

INTRODUCTION.

Historique : Créé par Eugène Pittard (1867-1962) au tout début de ce siècle, à titre privé, alors qu'il était encore privat-docent, le laboratoire d'an­

thropologie a en 1914 reçu l'aide financière et morale d'un groupe de person­

nalités de Genève, de Bâle et de Zurich, sous la forme d'un Institut suisse d'Anthropologie générale, qui a fondé dès cette date le périodique "Archives suisses d'Anthropologie générale", qui existe encore et qui a le double

avantage de faciliter la publication de nos travaux et de permettre d'alimenter notre bibliothèque.

Quand, en 1916, E. Pittard fut nommé professeur extraordinaire le statut du laboratoire resta ce qu'il était. Ce n'est que lorsqu'il fut devenu professeur ordinaire (1919) que le laboratoire fut reconnu officiellement. Jusqu'en

1939 il connut des locaux prêtés de gauche et de droite et toujours exigus.

Mais ce n'est qu'en 1967 que ce qui était entretemps devenu un institut, sous la direction (depuis 1949) du soussigné, qu'il fut placé dans des condi­

tions permettant un développement normal.

Avant 1967 il n'y avait qu'un seul professeur pour l'ensemble des disciplines représentées (anthropologie, préhistoire, puis ethnologie). Encore le

soussigné dut-il, de 1949 à 1958, assurer à côté de sa tâche universitaire une fonction de maître dans l'enseignement secondaire puis, de 1963 à 1966, un mandat de doyen (sans structure administrative adéquate). Il fut possible en 1967, de dédoubler l'enseignement, grâce à la nomination de M. P. Moeschler, chargé de cours puis (1969) professeur extraordinaire à qui fut confié celui de l'anthropologie physique (anthropobiologie). En 1972 la nomination d'un professeur assistant (A. Gallay), devenu en 1975 professeur extraordinaire, a permis d'augmenter le corps professoral pour pouvoir développer l'enseigne­

ment en archéologie préhistorique.

Il est venu s'y ajouter des chargés de cours (Mlle H. Kaufmann, chef de travaux; M. Fr. Infante, M. A. Langaney, M. J. De Lannoy, devenu professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), un professeur associé (M. I. Barrai) et un professeur invité (M. A. Jacquard), qui ont

assuré des enseignements dans les domaines plus diversifiés de l'anthropologie

./.

(4)

2.

physique (dont la biologie et la génétique des populations humaines). Cette diversification a été nécessitée par la réorganisation profonde des études, en biologie, aux structures très souples, et d'un diplôme d'archéologie préhistorique.

En corrélation avec ce développement constatons que le nombre des collabora­

teurs de l'enseignement et de la recherche a augmenté, passant d'un poste partiel en 1949 à 4 postes actuellement.

Il en est allé de même du personnel administratif et technique, puisque c'est en 1962 seulement que l'institut reçut une bibliothécaire puis en 1965 une secrétaire, et qu'actuellement il s'y ajoute les postes d'un programmeur, d'une perforatrice, d'un dessinateur et de deux préparateurs.

Ceci sans tenir compte des collaborateurs temporaires engagés grâce aux subventions du Fonds National et d'autres instances non officielles.

Les crédits ont suivi ce processus de croissance, sans ascender à des montants très élevés si l'on tient compte des besoins des divers secteurs réunis dans le cadre du département. On peut toutefois relever que le crédit de bibliothèque, qui fut longtemps insignifiant (de l'ordre de Fr 250. --), a passé en 1974 à Fr 6.500. --

Unité et diversité.

Nous avons déjà fait état de la diversité des disciplines représentées au niveau du département. Cette diversité s'explique d'une part par les circonstances historiques, et d'autre part par les tendances actuelles de l'anthropologie sensu lato. Le sujet central étant l'étude de l'homme

(de l'espèce humaine) dans ses variations, cette étude se fait selon deux plans

a) le plan synchronique et spatial, où sont saisies les variations de l'homme actuel (et subactuel) en tant qu'organisme biologique soumis aux lois de la génétique et de l'écologie;

b) le plan diachronique ou temporel où l'on cherche à appréhender les mêmes variations dans leur évolution.

Mais comme il s'agit de l'homme il n'est pas possible de comprendre le mécanisme de ces variations sans tenir compte de ce qui est spécifiquement humain : la culture, la civilisation. Celle-ci est considérée aussi sux les deux plans indiqués, celui de la synchronie étant du ressort de l'ethnolo­

gue, tandis que celui de la diachronie est envisagée ici essentiellement dans ses premières étapes, celles de la préhistoire.

De cette double perspective le Département d'Anthropologie retient les sec­

teurs d'intérêt suivants :

(5)

3.

A. synchronie.

1. Variations biologiques. Anthropologie physique (anthropobiologie) sur les populations actuelles : morphologie, sérologie, etc. avec ce que cela suppose d'ouverture en direction de l'écologie humaine.

Ce secteur est sous la responsabilité de l'unité dont s'occupe le professeur P. Moeschler.

2. Variations culturelles. Ethnologie. Ce secteur reste marginal pour le moment, At n'est représenté que dans l'enseignement : cours d'intro­

duction et conférence-séminaire.

Le responsable en est le professeur Marc-R. Sauter.

B. Diachronie

1. Variations biologiques : Paléontologie humaine (étude des Hominiens fossiles) et paléoanthropologie (anthropologie physique des populations humaines pré-et protohistoriques et historiques) : morphologie ostéo­

logique.

Secteur placé sous la responsabilité du professeur Marc-R. Sauter.

2. Variations culturelles. Archéologie préhistorique, y compris la pa­

lethnologie et la paléoécologie (milieu physique, géologique, végétal et faunique)

Ce secteur relève de la responsabilité commune des professeurs A. Gallay et Marc-R. Sauter.

Cette catégorisation, qui se traduit par des méthodologies en partie différentes, ne doit pas masquer le fait que les limites entre les secteurs ne peuvent être strictes. Cela explique que jusqu'à maintenant notre département n'ait pas jugé nécessaire de distinguer de manière expresse les secteurs énumérés ci-dessus.

Cette situation pourrait se prolonger. Il a pourtant paru utile de prévoir une dissociation formelle en deux unités principales où se fait de l'enseignement et de la recherche.

1. Anthropologie physique (anthropobiologie) sur le vivant et écologie humaine.

2. Paléontologie humaine, paléoanthropologie et archéologie préhistorique •

. /.

(6)

4.

Place du Département d'Anthropologie dans les structures universitaires.

1. Dans l'Université.

Les sciences anthropologiques sont essentiellement des disciplines d'enseignement universitaire, car elles nécessitent des connaissances de base acquises au cours de l'enseignement secondaire, qu'il s'agisse des éléments de la biologie et de la génétique (pour l'anthropologie physique) ou des notions de géographie physique et de géologie (géo­

morphologie) et de géographie humaine (pour la préhistoire, l'ethnologie et l'écologie humaine.

De toute manière la recherche dans ces domaines a de toute évidence sa place au niveau universitaire, même si des chantiers de fouilles peuvent avec fruit accueillir occasionnellement des adolescents.

2. Dans la Faculté des Sciences.

L'anthropologie physique, la paléontologie humaine et la paléoanthro­

pologie sont toujours enseignées dans la Faculté des Sciences, ce qui s'explique aisément par leur apparentement aux sciences biologiques.

En ce qui concerne l'archéologie préhistorique sensu lato, il faut reconnaître qu'en général elle est enseignée dans les facultés de lettres (en Suisse alémanique et en Allemagne : Phil. II; en France

Lettres et sciences humaines). Toutefois en France plusieurs facultés des sciences ont accordé une place à la préhistoire.

Cependant il faut reconnaître aussi que l'évolution des conceptions, des méthodes et des techniques de l'archéologie préhistorique se fait dans un sens �ui tend à rapprocher celle-ci des sciences naturelles. L'étude du milieu quaternaire (paléoécologie), l'application des méthodes

chronologiques (radiocarbone, potassium-argon, fluor, thermoluminescence, dendrochronologie, etc.), les exigences de la fouille, donc de l'observa­

tion et de l'interprétation des faits observés sur le terrain, enfin les procédés toujours plus systématiques employés dans l'élaboration des données (par l'informatique, de plus en plus), tout cela se range �lus normalement dans le cadre des disciplines des sciences physiques et naturelles que des sciences dites humaines (terme trop ambigu pour l'anthropologiste, notons-le).

Quoi qu'il en soit le dénominateur commun aux deux catégories de sciences au niveau de l'anthropologie physique et de l'archéologie préhistorique est l'homme. Or il est bien clair que l'homme ne se lais-se pas emprisonner

./.

(7)

dans des catégories (qu'il suffise de constater que toutes les facultés de notre Université s'occupent de l'homme d'une manière ou d'une autre).

Quant à l'ethnologie, sa place naturelle serait dans une faculté de sciences humaines. Toutefois on pourrait parfaitement admettre que, pour sauvegarder l'unité de l'étude de l'homme et de son écologie, l'approche ethnologique relève du même ensemble.

3. Dans la Section de Biologie.

Il est superflu de justifier l'appartenance à cette section des dis­

ciplines anthropologiques, qu'elles soient anthropobiologiques ou

"paléoanthropolobiologiques".

Le lien d'unité dont nous avons fait état entre celles-ci et le faisceau des disciplines formant l'archéologie préhistorique est le principal argument en faveur de l'affiliation de cette dernière à la même section.

Il est bien évident que, sauf en ce qui concerne la paléozoologie et la paléobotanique, l'archéologie préhistorique occupe dans cette section une place marginale (ce qui ne veut pas dire secondaire). Le recours obligé aux sciences de la terre et à certaines méthodes de l'archéologie

"non-scientifique" prouve simplement que l'anthropologie sensu lato ne peut se contenter du cadre d'une seule section ni même d'une seule faculté.

4. Interdisciplinarité.

Nous venons de toucher à un point important de nos conceptions sur la place de nos disciplines. Nous croyons avoir démontré que la structuration actuelle de l'Université ne permet pas à l'anthropologie telle qu'elle est présente à Genève de s'encadrer de manière idéale dans les catégories didactiques et administratives existantes.

Nous nous en accommodons pourtant dans l'état actuel, conscients des difficultés que susciterait toute tentative de remaniement des structures existantes.

5.

Nous nous en accommodons toutefois dans la mesure où nous pouvons bénéficier d'une certaine liberté de mouvement pour bousculer les frontières existant entre sections et facultés, et même entre universités, de façon à pouvoir tirer parti des possibilités offertes par d'autres instances universitaires ou même extra-universitaires. C'est ainsi par exemple qu'on pourrait admettre de voir un jour la Section de Biologie de la Fa·culté des Sciences faire

nommer un professeur d'ethnologie ayant le titre de docteur ès lettres ./.

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tout cormne on pourrait imaginer un professeur de génétique des populations humaines venant de la médecine.

L'interdisciplinarité propre aux sciences anthropologiques doit être soulignée avec force, car elle conditionnera de plus en plus les formes du développement du Département d'anthropologie.

Ce développement devra peut-être, un jour ou l'autre, nécessiter l'écla­

tement des cadres existants pour déboucher sur la création d'une structure propre, interfacultaire.

5. Place du Département d'anthropologie dans l'Université suisse et étrangère.

6.

a. Suisse. L'anthropologie physique n'est représentée, en dehors de Genève, qu'à Zurich où l'Anthropologisches Institut der Universitat Zürich

bénéficie d'une solide tradition et qui s'est plus particulièrement spécialisée dans le domaine de la primatologie comparée. Il existe en outre un enseignement mineur à l'Université de Bâle, dirigé par un orthodontiste et qui s'interesse surtout à la morphologie ostéologique et à la paléoanthropologie.

L'archéologie préhistorique est mieux représentée. Elle est enseignée dans les facultés des lettres des universités de Neuchâtel, de Berne, de Bâle et de Zurich. Elle est aussi l'objet de recherches dans plu­

sieurs musées et dans certains services cantonaux d'archéologie.

Relevons que deux des membre de notre département ont eu à assurer des suppléances ou des intérims dans l'enseignement de l'archéologie préhistorique à l'Université de Neuchâtel et de Berne.

On voit que dans le cadre romand le Département d'Anthropologie de Genève occupe une place importante.

b. Etranger. C'est essentiellement par le truchement de l'écologie humaine que l'anthropologie genevoise a noué des liens avec des universités de France et d'autres pays. Nous renvoyons donc au chapitre sur l'écologie humaine.

6. Relations avec les institutions spécialisées suisses, étrangères et internationales.

a. Genève. Les meilleures relations existent avec le Musée d'Art et d'Histoire (et son assistance en préhistoire), le Muséum d'Histoire naturelle et le Musée d'Ethnographie, qui nous ouvrent leurs collec­

tions tant pour nos recherches que pour l'enseignement.

./.

(9)

7.

b. Suisse. Notre département joue un rôle non négligeable dans le cadre suisse. La Société suisse d'Anthropologie, à laquelle il fournit régu­

lièrement des présidents et des secrétaires, y a déposé sa bibliothèque;

la rédaction de sa publication s'y trouve aussi.

c. Etranger. Les meilleures relations existent entre notre département et ses enseignants, d'une part, et d'autre part des �ociétés nationales

d'anthropologie ou de préhistoire, en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique et en Grande-Bretagne.

Nous entretenons des rapports plus ou moins suivis avec les responsables des circonscriptions des antiquités préhistoriques et historiques de la

France voisine (Rhône-Alpes), le Musée d'Annecy et d'autres institutions de ce genre.

d. Organisations scientifiques internationales.

Les professeurs de notre département jouent un rôle dans l'Union inter­

nationale des Sciences anthropologiques et ethnologiques et dans l'Union internationale des Sciences préhistoriques et proto-historiques, ainsi que dans l'Association internationale des anthropologistes de langue française.

III. Introduction aux chapitres suivants.

Tout en soulignant à nouveau avec force la nécessité de l'unité des sciences groupées dans le cadre du Département d'anthropologie, nous présentons un rapport en deux chapitres. Nous aurions pu le subdivi­

ser en trois, en dissociant pour la présentation, dans le second cha­

pitre, ce qui est paléoanthropologie de ce qui est archéologie préhis­

toriqu�. Le désir de simplifier et l'organisation de notre département et la présentation de ce rapport nous a fait choisir la formule de la bipartition, avec les subdivisions internes nécessaires.

Nous n'avons pas cherché à tout prix à donner un tour uniforme à cette présentationJlaissant à ch�cun des rédacteurs - les trois professeurs du département - la liberté de formulation.

* * * * * *

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A - ANTHROPOBIOLOGIE ET ECOLOGIE HUMAINE 1. Recueil des politiques

2. Organisation

"Tout ce qui est simple est faux, et tout ce qui ne l'est pas est inutilisable".

Paul Valéry.

1. RECUEIL DES POLITIQUES

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Fig. 1 - Cadre de référence.

(11)

A2

La politique de gestion d'une �nstitution, quelle qu'elle soit, suppose que l'on a, aµ préalable, défini sa raison d'être ("FIN"), aussi bien que les besoins auxquels elle veut répondre (VOCATION).

Il devient alors possible d'expliciter les principes dont elle s'inspire pour déterminer tout d'abord ses objectifs (POLITIQUES), et ensuite, au travers d'un programme et d'un budget, les buts qu'elle se propose d'atteindre, à court, moyen ou long termes

(OBJECTIFS). Il convient, enfin, d'établir les règles de conduite et d'action qui permettront de parvenir, au mieux, à ces objectifs

(NORMES).

Les composantes d'une telle organisation sont naturellement en interaction. Il y aura lieu de favoriser l'utilisation de canaux à deux sens facilitant la rétroaction. Ceci est vrai, en parti­

culier en ce qui concerne le système des interelations existant entre le cadre de référence, d'une part, et les interactions indi­

viduelles et environnementales d'autre part. Il conviendra d'en

tenir compte à tous les niveaux de l'organisation.

(12)

A3

1.1 - "Fin"

L'unité a pour fin de dispenser un enseignement et de conduire des recherches, fondamentales et appliquées, dans le domaine de

l'anthropologie,

et ceci dans une perspective dynamique (perspec­

tive évolutive). De ce point de vue,

"l'anthropologie est indis­

sociable de la paléontologie, de la primatologie, de la préhis­

toire . . . "

(in :

Vers une nouvelle anthropologie -

voir plus bas 1. 3.1 - Politique générale).

1.2 - Vocation

Pour atteindre son but, l'unité se propose d'exercer son activité dans les domaines suivants :

1.2.1 -

La génétique des populations humaines

Elle répond par là au besoin de connaître la structure et l'évolution des groupes humains actuellement vivants.

L'anthropologie est amenée, par le biais de la génétique des caractères quantitatifs, à :

1.2.2 -

L'anthropométrie (biométrie humaine)

préoccupation qu'elle partage, en particulier sur le plan méthodologique, avec la paléoanthropologie.

L'anthropologie, vue sous l'angle de ces deux disciplines, est une

science fondamentale.

1.2.3

-

L'écologie humaine

Dans la mesure où ce corps de disciplines traite, entre autres, de l'interaction entre les êtres humains et leur environnement, il répond non seulement au besoin de compren­

dre, mais encore à celui de trouver des solutions aux pro­

blèmes que pose la transformation rapide de ce dernier.

(13)

A 4

L'anthropologie est alors, tout à la fois une

science

fondamentale

et une

science appliquée.

Et, de par la nature spécifique d'une des composantes de cet environnement (le milieu socio-culturel), elle devient la charnière évidente entre les sciences biologiques et les sciences humaines.

1.3 - Politiques

1.3. 1 -

Politique générale

Située en aval de la politique de gestion, la politique générale qui la justifie est la charte fondamentale de l'institution. Résultat d'actions individuelles convergen­

tes, sensible aux variations d'un milieu qu'elle modifie et qui la fonde, elle ne peut être élaborée que dans le contexte le plus large encore compatible avec l'unité de pensée que requiert sa mise en oeuvre. C'est la raison pour laquelle nous n'hésitons pas à donner pour tel le texte auquel trois professeurs de notre unité ont souscrit

(JACQUARD, LANGANEY, MOESCHLER), élaboré dans un cadre dont le contour est à la mesure de ce qui définit le contenu d'une tendance actuelle de l'anthropologie (voir plus bas, la liste des membres du Conseil Scientifique de la Société Française d'Anthropologie et d'Ecologie Humaine)

"VERS UNE NOUVELLE ANTHROPOLOGIE" (*)

�·anthropologie est devenue aujourd'hui la science qui étudie l'homme sous tous ses aspects : biologiques, psychologiques, sociologiques, économiques et culturels. Elle était divisée naguère en anthropologie physique et anthropologie sociale. On sait maintenant tout ce qu'a de fallacieux cette distinction et l'influence réciproque des phénomènes culturels sur les phénomènes vivants. La frontière, autrefois rigoureuse entre l'homme considéré en tant qu'espèce zoologique, et l'homme appré­

hendé en tant qu'être pensant, s'est progressivement estompée, au fur et à mesure des progrès de la biologie, de la psychologie, de la socio­

logie, devenues à l'heure actuelle des sciences complémentaires dans leurs méthodes et convergentes dans leurs buts.

(*) Extraits des "Cahiers d'Anthropologie et d'Ecologie Humaine", 1, 1973, pp.3-9

(14)

AS

Du point de vue méthodologique, l'Anthropologie est faite aujourd'hui de trois éléments .essentiels :

1) La génétique : qui doit mener à l'analyse du stock génique des grou­

pes humains actuellement vivants, ce qui permet de connaître leur structure, leur parenté, leur évolution et d'avoir, dans certains cas, quelques clartés sur leur origine. Dans ce domaine, l'anthropo­

logie fera donc appel à tous les caractères : morphologiques, physio­

logiques, psychologiques, immunologiques, biochimiques, dont la transmission héréditaire paraît certaine.

Parmi ceux-ci, les gènes marqueurs à l'hérédité monofactorielle bien identifiée offrent un instrument de choix, puisqu'ils permettent d'appliquer aux groupes humains les modèles mathématiques de la génétique des populations.

Il est probable que le nombre des gènes identifiés ne cessera de s'accroître, comme on l'observe depuis vingt ans, au fur et à mesure que progressent les connaissances en immunogénétique et en enzymo­

logie. Il est légitime de penser que, peu à peu, les caractères à

"héritabilité" complexes se résoudront pour leur fraction génétique­

ment contrôlée, à un certain nombre de modèles simples.

2) L'écologie : qui permet de déceler les facteurs d'environnement agis­

sant sur l'individu et sur l'ensemble du groupe, soit en "imposant"

des modifications immédiates dans les limites de la variabilité bio­

logique de l'être humain, soit en "triant", au fil des générations, les facteurs favorables au détriment des autres.

L'environnement devra être envisagé sous tous ses aspects : physi­

que (climat), biologique (faune, flore, alimentation, pathologie infectieuse), psychosocial (organisation sociale, type et niveau de culture, etc .•• ).

3) La physiologie de l'adaptation : qui permet de faire le bilan entre les possibilités données par un stock génique et les contraintes de l'environnement. Cette adaptation (au sens large) qui "ajuste" l'in­

dividu à son milieu est elle-même faite de trois éléments :

a) l'acclimatation, immédiate et réversible, qui constitue une réponse (rétro-action) plus ou moins orientée,à un stimulus donné et dis­

paraît avec lui.

b) l'adaptation proprement dite, phénomène génétique, fruit de la sélection naturelle et donc irréversible.

c) l'adaptation volontaire, psychologique, liée à une action cons­

ciente et qui a permis à l'homme, grâce à une technologie sans cesse en progrès, de pénétrer tous les milieux de la biosphère

(et récemment même, d'aller au delà).

L'anthropologie ainsi définie représente une approche multidisciplinaire du "phénomène humain".

Cette anthropologie offre un aspect essentiellement dynamique : elle étudie non seulement l'humanité actuelle, mais tente de remonter à son origine et d'en définir une perspective. Elle constitue une branche,

(15)

A6

pour nous essentielle, de l'évolution. Dans ce domaine, l'anthropologie est indissociable de la paléontologie. de la primatologie, de la pré­

histoire, de la dé�ographie.

Elle suppose donc la collaboration étroite des morphologistes (anato­

mistes, immunologistes, biochimistes), des généticiens, des écologistes, des épidémiologistes, des paléontologistes, des préhistoriens.

C'est par ces buts mêmes, une science fondamentale. Mais elle constitue, par certaines de ses conclusions, une science appliquée qui aborde

quelques uns des problèmes auxquels se confronte l'humanité d'aujour­

d'hui. Nous en retiendrons trois :

1) sur le plan génétique : le stock humain subit un brassage jamais égalé (déplacements massifs de populations, concentration urbaine, abaissement des barrières psychosociales, etc •. . ). L'éclatement des isolats s'effectue à une cadence accélérée en même temps que la panmixie tend à se généraliser.

Par ailleurs, le "fardeau génétique" (fréquence des gènes défavora­

bles) s'accroit lentement, en suite des progrès de la médecine et de la protection sociale (qui permet à certains "inadaptés" de sur­

vivre et de se produire). Il s'agit là de données tout à fait nou­

velles qui, jointes au contrôle volontaire de la fécondité dans certains pays et certaines classes, remet en cause l'équilibre tra­

ditionnel des groupes humains.

2) sur le plan écologique : l'environnement se dégrade sous l'effet de l'activité humaine qui entraîne de multiples nuisances et d'innom­

brables pollutions. La sélection naturelle qui, surtout depuis l'ère pasteurienne, tendait à s'effondrer, réapparaît maintenant sous d'autres formes. L'homme ne peut plus accepter cette exploitation anarchique des ressources naturelles qui accumule les pollutions, créé des lésions du milieu naturellement irréversibles, ce qui ris­

que, dans quelques générations, de rendre le monde totalement inha­

bitable. L'humanité doit désormais prendre conscience qu'elle ne peut plus se laisser guider par la seule loi du profit, sous peine de se condamner à une disparition plus ou moins brève.

3) Mais avec le progrès de la technologie, l'humanité a le moyen de protéger son patrimoine, à condition d'en avoir la volonté et d'y mettre le prix. C'est une nouvelle échelle des valeurs qu'il faut définir si l'on veut assurer l'avenir du groupe humain, face aux problèmes aussi redoutables que la poussée démographique galopante présentée par les pays pauvres, la destruction du milieu naturel et l'accroissement des nuisances dans les pays riches, alors qu'un peu partout, malgré une expansion continue, les conditions de vie se dégradent.

L'humanité subit aujourd'hui une mutation lourde de dangers. L'anthro­

pologie est maintenant capable de nous aider à en prendre conscience et à trouver des solutions qui sauvegarderaient l'avenir de l'homme. Elle est à la base de toute action prospective.

(16)

A 7

POUR LA SOCIETE FRANCAISE D'ANTHROPOLOGIE ET D'ECOLOGIE HUMAINE :

Le Bureau Président

Vice-Présidents

Secrétaires généraux Secrétaires généraux adjoints :

Trésorier :

Jean PIVETEAU, Membre de l'Institut.

François BOURLIERES Jean DAUSSET

Albert JACQUARD Brunetto CHIARELLI.

André DELMAS, Membre de l'Académie de Médecine Jacques RUFFIE.

Jean-Philippe LEFEVRE-WITTIER Jean-Claude QUILICI.

Alex COBLENTZ.

Le Conseil Scientifique (international) Serge ANTOINE

L. BALOUT J. BARRAU

Mohamed BENABADJI

Jean BERNARD

Ali BOUJNAH Lucien BRUMPT

John BUETTNER-JANUSCH Constant BURG

Jacques CAEN Raymond CABANES André CAPRON

Luigi CAVALLI-SFORZA Brunetto CHIARELLI C. CHIPPEAUX

I. CHIVA

Secrétaire général à la Mission Interministé­

rielle pour l'Environnement. Chargé de mission auprès du Ministre de la Protection de la Nature et de l'Environnement.

Professeur au Müséum National d'Histoire Naturelle.

Sous-directeur au Muséum National d'Histoire Naturelle.

Professeur d'Hématologie à l'Université d'Al­

ger, Directeur du Centre national de transfu­

sion sanguine d'Alger.

Membre de l'Institut. Professeur de l'Univer­

sité Paris VI. Directeur du Centre de recher­

ches Georges Hayem, Paris.

Professeur à la Faculté de Médecine de Tunis.

Professeur à l'Université de Paris V.

Professeur à la Duke University, Durham (USA).

Directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

Professeur agrégé à l'Université Paris VII.

Professeur d'Hématologie à l'Université d'Abi­

djan.

Service d'Immunologie et de Biologie parasi­

taire, U.E.R. de médecine, Lille.

Professeur de Génétique, Université de Stan­

fard (USA).

Professeur d'Anthropologie à l'Université de Turin.

Médecin général (E. R.).

Directeur de recherches à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

(17)

Alex COBLENTZ Yves COPPENS J. CUISENIER J. DAUSSET

André DELMAS Olivier DOLLFUS Albert DUCROS Jacques DURAND Josué FREINGOLD André FESSARD Robert GESSAIN

Jacques GOMILA André GOVAERTZ

Jean de GROUCHY Jean GUILAINE

Bernard HALPERN

Jean HIERNAUX François JACOB Albert JACQUARD Geor'}es LAMBERT André LANGANEY Georges LARROUY

Miguel LAYRISSE Roland LEFRANCOIS Jérôme LEJEUNE André LEROI-GOURHAN Emmanuel LE ROY-LADURIE

A8

Chargé de cours à l'Université de Paris V.

Sous-directeur du Musée de l'Homme.

Directeur du Musée des Arts et Traditions Populaires.

Professeur à l'Université Paris VII. Direc­

teur de 1 ' Uni té 9 3 de l ' INSERM : "Immuno­

Géné tique de la transplantation humaine".

Membre de l'Académie de Médecine. Professeur à l'Université de Paris V.

Directeur de l'Institut d'Etudes Andines.

Professeur à l'Université Paris VII.

Chargé de recherches au C. N.R.S.

Professeur de Physiologie à l'U. E.R. médicale du Kremlin-Bicêtre.

Maître de recherches à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.

Membre de l'Académie nationale de Médecine.

Professeur d'Anthropologie au Muséum. Direc­

teur du Laboratoire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Professeur titulaire, département d'Anthro­

pologie, Université de Montréal.

Professeur d'Immunologie à l'Université de Bruxelles. Directeur du Centre de Transfusion Sanguine de la Croix Rouge Belge.

Directeur de recherches au C. N. R.S.

Chargé de recherches au C. N. R.S. Sous-direc­

teur de l'Institut Pyrénéen d'Etudes Anthro­

pologiques.

Membre de l'Institut. Professeur au Collège de France. Directeur de l'Unité 20 de

l'INSERM: "Immuno-Biologie".

Maître de recherches au C. N. R. S. Equipe d'E­

cologie humaine, Université Paris VII.

Prix Nobel de médecine 1965. Professeur au Collège de France.

Chef du Département de génétique de l'Insti­

tut National d'Etudes Démographiques.

Département de Physiologie, Organisation Mon­

diale de la Santé (Genève).

Maître assistant au Muséum d'Histoire Naturelle Professeur agrégé à l'Université Paul Saba­

tier. Sous-directeur de l'U. E. R. des Sciences Médicales, Toulouse-Purpan.

Professeur à l'Instituto Venezoluno de Inves­

tigaciones cientificas, Caracas (Venezuela).

Professeur de Physiologie à l'Université de Rouen.

Professeur de Génétique fondamentale à l'Uni­

versité Paris V. Directeur de l'Institut de progénèse de la Faculté de Médecine.

Professeur de Préhistoire au Collège de France.

Professeur à l'Université Paris VI. Secré­

taire général du Centre Royaumont de Bio­

Anthropologie et Anthropologie fondamentale.

(18)

Almérindo LESSA Morton LEVINE

Claude LEVI-STRAUSS Mohamed LOULIDI Henri de LUMLEY

Claude MARCEL-DUBOIS Jacques MILLOT

Pierre MOESCHLER Jacques MONOD

Jan MOOR-JANKOWSKI

Pierre MOREL Edgar MORIN

Jacques MOULINIER

Arthur MOURANT Maxime PIATELLI Henri PINEAU

Jean PIVETEAU R. PORTET

Jean-Claude QUILICI J . M. ROBERT

Philippe ROGNON Claude ROPARTZ

Jacques RUFFIE

A9

Professeur d'Anthropologie tropicale, Univer­

sité de Lisbonne (Portugal).

Professeur d'Anthropologie à la Fordham Uni­

versity de New-York (USA).

Professeur d'Anthropologie sociale au Collège de France.

Directeur du Centre National de Transfusion Sanguine de Rabat.

Maître de recherches au C. N.R. S.

Directeur de recherches au C. N.R. S.

Membre de l'Institut. Directeur honoraire du Musée de l'Homme.

Professeur d'Anthropologie à l'Université de Genève.

Prix Nobel de Médecine 1965. Directeur de l'Institut Pasteur. Président du Centre Royau­

mont de Bio-Anthropologie et Anthropologie fondamentale.

Directeur du Laboratory of Experimental Medi­

cine and Surgery in Primates. Professeur à la New-York University (USA).

Professeur d'Hématologie à l'Université de Lyon I.

Maître de recherches au C.N. R. S. Directeur des programmes au Centre Royaumont de Bio�Anthropo­

logie et Anthropologie fondamentale.

Professeur d'Hématologie à l'Université de Bordeaux II. Directeur du Centre régional de Transfusion sanguine.

Directeur du Serological Population Genetics Laboratory, Londres.

Directeur-adjoint du Centre Royaumont de Bio­

Anthropologie et Anthropologie fondamentale.

Maître de recherches au C. N. R. S., Laboratoire d'Anatomie fonctionnelle, Faculté de médecine de Paris.

Membre de l'Institut.

Directeur de Laboratoire à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Sous-directeur du Centre d'Hémotypologie du C.N. R. S.

Professeur de Génétique à l'Université de Lyon. Directeur du Centre démographique.

Secrétaire permanent du Conseil de la Recher­

che Scientifique sur l'Environnement.

Professeur à l'Université de Rouen. Directeur de l'unité 78 de l'INSERM "Génétique des pro­

téines humaines".

Professeur d'Anthropologie physique au Collège de France. Directeur du Centre d'Hémotypologie du C. N. R. S.

(19)

Charles SALMON

Jacques SOUSTELLE Arthur STEINBERG Nagib TALEB Ph. TOBIAS

Pierre-Marie de TRAVERSE P. USSELMANN

Albert VANDEL Etienne WOLFF

Emile ZUCIC RHANDL

1. 3.2 -

Politique de gestion

A 10

Professeur à l'Université Paris VI. Direc­

teu! de l'unité 76 de l'INSERM "Groupes san­

guins et immuno-hématologie".

Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Professeur de Biologie. Université de Cleve­

land (USA).

Professeur à l'Université de Beyrouth (Liban).

Professeur à la Medical School de Johannesburg.

Directeur à l'Institut de Biologie clinique.

Hôpital Cochin, Paris.

Directeur de l'Institut Français d'Etudes Andines, Lima (Pérou).

Membre de l'Institut. Professeur honoraire à l'Université Paul Sabatier.

�dministrateur du Collège de France. Membre de l'Académie Française, de l'Académie de Médecine, de l'Académie des Sciences.

Directeur de l'Unité 67 de l'INSERM "Patho­

logie cellulaire et moléculaire du globule rouge". Directeur du Département de Recherches biophysiques et biochimiques du C.N. R. S.

L'apparente diversité des sujets traités au titre de la politique générale laisse peu de liberté quant au choix du mode de gestion

(gestion par les objectifs)

et suppose que l'on peut s'appuyer sur une

organisation

(chiffre 2) bien structurée.

La gestion par les objectifs conduit à une décentralisation effective du pouvoir de décision. Chaque secteur de l'ensei­

gnement et de la recherche se sent ainsi directement respon­

sable d'atteindre ses objectifs. Chacun doit avoir à sa tête

un chef

nanti du pouvoir et possèdant les qualités qui lui permettront, en particulier, d'assurer la formation de ses collaborateurs en développant chez eux l'aptitude à

l'auto­

nomie

et le sens de la

créativité.

Les structures destinées à la mise en oeuvre d'une telle politique dans le cadre de l'unité d'anthropologie sont dé­

crites sous le chiffre 1.4 - Objectifs.

(20)

A 11

1 . 3. 3 -

Politique des relations extérieures

Une des cons équences de la politique générale propos ée en

1.3. l

es t la néces s ité d'établir des relations de collabo­

rations organiques (c.f. 2 - Organis ation) avec un certain nombre d'ins titutions extérieures au département.

En effet, l'approche de l'anthropobiologie, effectuée au travers de la

génétique des populations humaines,

s uppos e que l'on pourra favoris er le développement de cette dis ci­

pline à Genève, et ceci d'autant plus qu'elle n'es t ens ei­

gnée nulle part ailleurs , en S uis s e. C'es t dans cette inten­

tion que nous avons entamé une collaboration avec

l'Institut National d'Etudes Démographiques

à Paris , et plus particu­

lièrement avec s on s ervice de génétique (voir annexe ci­

jointe :

Un exemple de pluridisciplinarité : La Génétique de l'I. N. E. D. ).

On pourra s e rendre compte, au vu de ce

document, combien cette ins titution es t à même de nous ai­

der dans ce développement, aus s i bien par le biais du nom­

bre d'ens eignants qu'elle regroupe, que par l'infras tructure qu'elle pos s ède en matière de recherche (Annexe 1, p. 18).

En ce qui concerne la

perspective écologique,

le domaine couvert es t s i vas te et s i complexe qu'il s uppos e une ouver­

ture, non s eulement s ur les autres facultés , mais encore s ur les univers ités dans les quelles cette dimens ion es t pris e en cons idération. La relation s e fait alors , tout na­

t�rellement au travers du

certificat d'Ecologie Humaine

et du

Centre Européen d'Ecologie Humaine.

Plus tard, une colla­

boration étroite pourrait s e concrétis er s ur le plan local,

&ns le cadre d'un

Centre Interfacultaire d'Ecologie Humaine,

encore à créer.

(21)

A 12

Quant aux autres politiques principales, ou il en est traité ailleurs (1. 3. 2 -

P o litique de gesti o n

et 1. 4 - Objectifs pour la

politique humaine) ,

ou elles sont trop dépendantes de celles de l ' organisation globale : Université , Faculté , Section , pour qu ' elles fassent l'objet d ' un développement dans le présent rapport

(P olitique financière et comptable, P olitique des services, P o litique de contrôle) .

1. 4 - Objectifs

Les

buts

poursuivis par l'unité sont définis sous chiffre

1 . 1 - Fin

et développés en

1. 2 - Voca ti o n

et

1 . 3 . 1 - P olitique générale .

L ' ob­

jectif est de les atteindre ! Leur réalisation suppose :

1. 4 . 1 -

Plans

. un plan (1. 4. 1)

. un programme (1.4. 2) . un budget (1. 4. 3)

a ) Perspectives à un an :

en accord avec la politique de gestion , "stabilisation" ,dans le cadre du département , des enseignants responsables du secteur

Génétique des P o ­ pula ti o ns.

Ceci est indispensable pour assurer la conti­

nuité que recquiert la formation de chercheurs et de spé­

cialistes , en cette matière , et la mise en oeuvre de pro­

grammes de recherche (cf. 1. 4. 2 -

Programme) .

b) Perspectives

à

deux ans :

création d ' un Centre Interfa­

cultaire d'Ecologie Humaine. Ce projet s'inscrit dans la prospective de l ' unité , dans la mesure où , d'une part , un des responsables de cette dernière prend une part ac­

tive à sa mise sur pied (en accord avec la

poli tique géné­

rale

de l ' unité) et , d'autre part , parce qu'une telle

(22)

\

A 13

réalisation renforcera sensiblement le secteur

éc o l ogi e humai ne

du dépa�tement. On verra plus loin qu'une bonne part de l'anthropologie dite "traditionnelle" relève en fait de ce domaine.

c )

Perspectives à quatre ans :

(cette perspective coïncide avec celle du plan quadriennal de l'Université).

La réalisation du point

a)

doit permettre à l ' unité d'attein­

dre, en concrétisant sur un plan plus formel son lien avec l'I. N. E. D. , la

masse cri tique

(enseignants, chercheurs, services) indispensable à la réalisation de sa politique générale. Sa relation organique avec le Certificat d'Ecolo­

gie étant assurée, elle peut, dès lors, préciser ses objec­

tifs au travers d'un programme d'enseignement et de recher­

che.

Ce programme n'est pas donné ici (1.4. 2) dans le but d'en livrer le contenu. Il se propose de préciser les objectifs.

1.4.2 -

Programmes

1 . 4. 2. 1 . �n�e�g�e�ent.

On voudra bien, pour l'intitulé des cours, consulter le pro­

granune où figure, par ailleurs, le nom des enseignants qui les assurent.

- 0 B J E C T I F S -

a) Formation, en vue de l'acquisition d'une spécialité e·n i.

Génétique

des

populati o ns humai nes

Cet enseignement est actuellement en plein développement.

Les étudiants de cette année, la première, ont demandé

trois heures de cours supplémentaires, par semaine, en été . Une partie du contenu de l'enseignement figure en annexe

( 1 ,

p.

2 2 - Recherches théo riques) .

(23)

A 1 4

ii.

Anthropologie phys ique

Cet enseignement est compris dans l'exposé de la poli­

tique générale

(1. 3. 1)

sous la rubrique

écologie humaine.

Cette perspective permet d'intégrer "l ' anthropologie physique traditionnelle

11

à un ensemble de préoccupations plus dynamiques. Elle lui redonne, au travers de

l'appro­

che s y s témique,

sa dimension réelle. Les problèmes de cette discipline ne peuvent, en effet, approcher leur so­

lution que par la prise en considération d'un sous-ensem­

ble, au moins, de l'ensemble des relations nature-culture que suppose l'existence d'une éco-systémologie humaine.

Ces deux enseignements se complètent par la

biométrie

h umaine

et

l'analys e des données

qui leur fournissent un outil indispensable.

C ' est dans la même optique qu'il convient d'envisager l'étho-écologie

(étho-écologie des primates non h umains ) .

Elle ne vise qu'à éclairer le comportement social d'es­

pèces qui nous sont proches et se pose donc, ici, plus en science auxiliaire qu'en domaine de spécialisation.

b) Formation générale

L ' écologie humaine est une tentative

d'appréh ens ion globale

du phénomène humain. En même temps qu'un corps de disciplines, elle est une perspective . En particulier, elle suppose une

prise de cons cience

de la nature de la relation qui nous lie à notre environnement. Elle débouche sur une

action.

A ce titre, elle concerne, non seulement les étudiants des deux premiers cycles

(Anthropologie biologique

et

culturelle -

Cours de la Section de Biologie : L'Honune et son environne­

ment) et les spécial istes qu'ils deviendront, mais encore tous ceux qui se sentent concernés par cette

rech erch e

(Cours du

Certifi ca t en Ecologie Humaine) .

On trouvera en annexe (2, p. 2 5 ) , à titre indicatif, les grandes subdivi­

sions du progranune.

(24)

1 . 4 . 2. 2 . Rec herche

A 1 5

La recherche en anthropologie rend plus difficile encore la distinction entre les domaines qui viennent d'être définis plus haut. Un exemple suffira à l'illustrer .

i . Anthr opologie physique

Même si les études sur la croissance relèvent traditionnel­

lement du domaine de l'anthropologie physique, elles ne peu­

vent se passer du contexte interdisciplinaire qui les sous­

tend. Les phénomènes observables à ce niveau sont le résul­

tat de l'interaction entre une

structure génétique

détermi­

née et l'influence que ne manque pas d'exercer le

milieu

sur l'expression d'un génotype (milieu physique, biologique, psychologique et socioculturel). La perspective est donc

éc o l o gi que .

Il est bien entendu qu'une telle recherche fait largement appel aux

techni ques bi o métrique s.

C'est dans cet esprit qu'est conduite, en étroite collabo­

ration avec l'Institut de Médecine Sociale et Préventive, une enquête portant sur la croissance de la taille et du poids , de quatre ans et demi à dix-neuf ans et demi, chez des gar­

çons et des filles suisses domiciliés dans le canton de Genève en 19 72. Dans la mesure où cette enquête vise à con­

naitre le comportement, au cours du temps , d'un certain nom­

bre d'autres paramètres classiques de l'anthropologie, elle est une

re cherche f o ndamentale .

Dans la mesure où elle se propose de fournir au médecin des tables de croissance tail­

le/poids (actuellement à l'impression) , elle est une

recher­

che appliqué e .

C ' est dans le même esprit, et avec la même collaboration, qu ' une enquête a été faite qui vise à établir des standards pour le débit expiratoire maximum.

ii.

Génétique des p opulati o ns humaines

Ce n ' est qu ' au travers de la complexité des populations hu�

maines et de sa définition au moyen d'un grand nombre de

variables de natures fort diverses , que peut être abordée

l ' étude de la structure génétique et de l'évolution de ces

populations , d ' où la nécessité d ' enquêtes parfois fort lon-

(25)

A 16

gues et nécessairement approfondies. C'est le cas de celles menées en Suisse sur certains groupes humains du Jura (étude génétique à paraître prochainement) et d ' autres auxquelles participe notre Unité, conduites en Afrique par l'I. N. E. D . (annexe I, p. A 18). Le caractère

fondamental

de ce type de recherches est évident.

iii.

Ecologie humaine

La plupart des populations examinées plus haut donnent lieu à des recherches en cette matière. Elles relèvent alors du domaine de

l'appli cation

puisque leur finalité se trouve dans la possibilité d'une utilisation, par ces populations, des retombées de ces recherches.

1 . 4 . 3 -

Budgets

Les contraintes imposées par l'Université nous dispensent de définir les besoins futurs de l'unité (voir plan quadriennal).

Par contre, l'utilisation optimale des moyens mis à disposition suppose une politique de gestion en rapport avec les besoins que requiert la mise en oeuvre de la politique générale. Cela veut dire, en particulier, qu'en dehors des postes relevant de

l'administration des services communs du département, une

auto­

nomie budgétaire

devrait pouvoir être envisagée au niveau des crédits de

bibliothèque, de fon ctionnement, de cours et confé­

rences,

dans la mesure oü une partie de ces derniers est desti­

née à assurer la marche de l'Unité.

En ce qui concerne le Certificat d'Ecologie, son budget dépend directement de la Faculté des Sciences.

1 . 5 - Normes

Pas plus les objectifs que les politiques ne définissent les modalités

de la mise en oeuvre des programmes. Les critères qui président au

choix du contenu et de la forme de ces derniers doivent pouvoir être

définis et remis en cause par chaque enseignant, en tenant compte de

(26)

A 17

l ' évolution de la discip�ine ou du domaine de recherches , et des

besoins des étudiants , conune des autres secteurs du département . Le

nouveau règlement de la section de biologie laisse , de ce point de

vue , la liberté voulue .

(27)

UN EXEMP LE

DE PLURI DI SCIPLINARITÉ · LE SERVICE

ANNEXE l -

DE GÉNÉTIQUE D E L'I.N.E:D.

Nul chercheur ne pouvant plus dirposer, personnellement, de toutes les connaissances nécessaires pour /aire progresser une discip!ine, ni dominer les diverses techniques lui permettant de résoudre tel problème. même d'ampleur limitée, la solution souvent préconisée est la constitution d'équipes au sein des­

quelles chacun fait profiter les autres de ses connaissances et de ses expériences.

M. Albert JACQUARD, chef du département de génétique a rINED, décrit la façon dont sont organisées à cet effet les ltudes de génétique à l'INED.

Discours ministériels et préfaces de grands patrons vantent les mérites du travail de gr:mpe; l'unanimité est à peu près totale a ce sujet, mais, dans la vie quotidienne, les chercheurs saveot combien il leur est difficile de faire œuvre collecti c. La plupan des grands événements de la vie d'un chercheur restent, anachroniquernent, des actes individuels : thèse de doctorat so·utcnue p·1r un candit!ut sensé présenter un travail

·personnel, récompense scientifi u attribuée à un chercheur qui s'est signalé par une d�couverte cri, inule. promotion à un grade supérieur (qui conditionne aussi bien le niveau de vie de la famille que l'accès à des possibilités de recherches plus Jarges) accordée en fonction des mérites 1eientifiques ou administratifs individuels.

Sans prétendre traiter exhaustivement de l'intérêt, des limites, des diffi�ultés, des conditions d'une œuvre scientifique collective, nous voulons apporter un témoignage, un sujet de réflexion.

Les problèmes posés p:.tr l.1 gestion de la recherche ont fait l'objet d'une abond.tntc lit1ù;1turc. Ils s nt très di ver· et les solutions optimales.

ai elles existent, ne sauraient être les mêmes, par exemple, pour Ja

Extr ai t de "Popul atio n" , l_Q , No 1 , 1 9 75 pp. 49-59 .

A 18

(28)

1 ·, 1 \ 1 ' ' ;' I I I • 1 1 1 1 ; : : 11,< 1 1' 1 1 , , f 1 1 1 :

rl'd1n..:hc a111111;q11c qui n,;cc"iti: de,; <•ulillarcs complcxi:s et cn,1tc11x, la sociologie qui fait appel à de lon!:ucs enquêtes, et la générique des populations où, parfois, une bibliothèque et quèlques feuilles de papier constituent tout l'investissement nécessaire. En d,!crivant le fonctionne­

ment du service de génétiquç de l'I.N.E.D., nous ne prétendons pas qu'une généralisation soit possible.

Constitution du service. Dès la création de l'LN.E.D., en 1 945, par Alfred Sauvy, les probièmes <le génétique ont été intégrés aux recherches démogr;iphiques. Fac! au démographe, qui traite <les diverses ·aracl �ristiqucs quantitatives d'une pop�lation (effectifs, pyram ides, taux de mortalité ou de fécondité, etc.) e généticien représente 11n aspect « qual itatif » ; à long terme, c'est le patrimoine génétique dont elle est dépositaire qui caractérise une population. Le docteur Jean Sutter, durant plus de 20 ans, jusqu'ù sa mort, a su, ave,; des moyens extrême­

ment réduits, faire admettre la néccs�ilt: des recher::hcs qualitatives, poser les premiers jalons, réaliser de premières mesures (telles celles concernant l'évolution ùe la consanguinité), étudier en profondeur certaines maladies (luxation de la hanche, dysgénésie des incisives latérales supérieures) et surtout faire partager son enthousiasme.

Pour poursuivre son œuvre, la seule formub était de réunir ceux qui avaient fait à ses côtés une part de leur iti11éraire scientifique, en espérant que d'autres les rejoindraient. Ce procesrns spontané, indépen­

dant de toute structure administrative, s'est, en efîet, développé et l' c équipe génétique , de l'I.N. E.D. est actuellemt:nt une réalité vivante.

Essayons de la dfrrire.

Trois chercheurs travaillaient, en fait, avec .lean Sutter, lors de sa mort : André Langaney, ar-régé de Sdcnces naturelles, maître-assistant au Muséum national d'histoire naturel le, Albert Ja:::quard, polytechnicien, venu depuis peu à la g;:nétique, i11rénieur d'un Corps de l'Etat, et Je:m-Marc Lalouel, médecin prépar.i nt une tr.èse sur les maladies héréditaires. Tous trois étaient conv,1incus de : 'intérêt de poursuivre

· l'effort dans les directions trnn;cs par Jean Suttcr ; cet effort ne pouvait se dévdopper d:rns les structures universitaires, ,!Ucune université fran­

çaise ne rcconn;iissant la génétique cles populations humaines comme discipline spécifique ; l'I .N.E.D. cons1 ituait la s.ructure d'accueil per­

mettant de réaliser ces n.:cl i crches avec la liberté de pensée indispensable, et une ébauche de moyens matàieis.

Les premiers travaux surtout théoriques (mesures de l'apparentement, évolution de la consanguin ité des petill'.s populati:ms, effet des systèmes de mariages, etc.) ont rapiJcment débouché sur d,:s problèmes de calcul, qui ont nécessité l'intervention de Robert Nadot et Guy Vaysseix, res­

ponsables du Service infom1atiquc de l'I.N.E.D.. La nécessité de con-

A 19

(29)

1 F SEll\'\Cf. Ill'. c.(Nt' 1'1()11[ Ill' l.'1.:-.l.f. O. 5 1 frontcr résultats thforiq11es et réalité a vite montré l'intérêt d'une collabo­

ration avec ethnologues et anthropologues, notamment ceux du Centre de Recherches anthropologiques ùu Musée de l'l-lommc, animé par Robert Gcssain. L'analyse d-:s données généalogiques et hématul(lgiqucs recueillies par Jcan-Clnuùc Ouilici cl Jacque. Constant chez les J icaqucs du Honduras, par Monique Gcssain chez lès Bussarri du SC-négal, par Robert Gcssain et Joelle Robert chez les Esquim:rnx du Groenland Oriental par Jacques Gomila chez les Bcdik du Sénégal, a pcnnis de pr'ciser comment ces données pouvaient se féconder mutuellement, quelles lumières elles pouvaient apporter au problème central de toute l'an1hro­

pologie : comment évol ue le patrimoine génétique <l'un groupe h umain ? Les premières publications ont révélé à œnains chercheu rs, jusque là étrangers à la génétique, que leurs propres travaux pouvaient acquérir une dimcnsior not1vcllc, en bénéficiant des concepts cl des techniques de la génétique des populat ions. Audré Chavcntré., ethnologue. avait consacré près de dix années � étudier le système matri monial d'un groupe tounrcg cxc ptionncl, les K I Kummer du Mali, dont il avait pu recons­

tituer les généalogies. depuis la fondation, au xv1 1' siècle ; il vint proposer 1 cnsèrnbk de ses données pour en faire la base d'une étude globale.

Georges Jeagcr, médecin, avait grâce à son expérience au Centrr• Euro­

péen de Biologie Humaine, ;1 !'Hôpital Cochin, étudié avec précision les paramètres biologiques d'un village <le ln République Centre-Africaine, Miamane ; il sentit l'in térêt <l'un élargissement <le sa recherche à une analyse généalogique, hématologique, génétique, et proposa de réaliser à Miamane un travail d'équipe.

Deux voies permettent d\:tudicr le patrimoine génétique d'un groupe humain : celle, elnssiquc111c.11L suivie par les c anthropologues phy�iqucs •, consiste à mesurer des caractères pcrmctt:mt de clnsscr les individus, ou les groupes, selon leur appnr ·nce : taille, indice c 'phnl ique, etc., malheu­

reusement le déterminisme g�nétique de ces c:i ractèrcs, forl com plexe, est loin d'être élucidé ; l'autre, celle des c hénrntologistcs • , consiste à déceler la présence de certains marqueurs sanguins, correspond:rnt à des gènes parfaitement définis et dont l'expression est peu soumise à l'in­

fluence du milieu, 111.iis dont le rôle physiologiq111.: est souven t assci anodin. Il n'est guère possible de décider, &s à présent, quelle voie sera la plus féconde, rnnis, <.!ans l'immédiat, seule !"hématologie permet des analyses précises. Celle-ci ne peuvent êlrc réalisées qt1c pnr des spéciulist s appartenant à des équipes structurées : Philippe Lcfèvrc­

Witticr et Jacques I3ou loux du Cemre l'llémolypologie du C.N.R.S. à Toulouse, Laurent Dcgos, du Centre Haym, de l'Hôpital St-Louis, ont

participé à plusieurs expéditi<.m .- sur le terrain >.

L'exploitation des données ainsi recueillies pose des problèmes d'analyse et de repr 'scntati ·1n assez redoutables. Jean-Marc Lalouel, docteur en médecine, consacra deux Mnées. de séjour · à l'Univcr ité

A 2 0

(30)

.'i.:! l S f'XEM P I . E UF. Pl.l llt lD l '-<'. I P I INARl1'É ;

d'Hawaï. à l'étude théorique cl prntiquc de ces probh:mcs. Depuis 1 972.

il a mis son expérience au service du groupe de génl'.tique de l' I .N .E.D.

Enfin, toute recherche ne peut progresser sam. confrontations de points de vue, sans d iscussions ouvertes, qui nécessite n t des réunions où chacun s'exprime en toute lihcrt� : y rarl i ·ipcnt r�gul ièrcment :rnssi bien dcs médecins co111111c Josu� F ·ingolcl <.le la clinique g1:11é1iquc de l'/fopital âl's Enfants Malwles, des so ·iol{1gucs comme Martine Segalen <lu Musée âcs Arts et Traditicm.r Pop11/aircs, tics anthropologues comme Lucienne J akobi et Marie-Thérèse de Lcstr:rngc du Ce11tre de .'?.<'cherches A ntliro­

pol0Nic1ue.r, ou Emile Grngnicr du Lahorntoire d'Anthropo-Biolo�ie, des mathématiciens comme Thi..:rry Levi.incJicr ou Nicole Fcingold, des philo­

sophes comme · rancis Zim111aman du C.N.R.S .. des démographes comme Sophie Dnllier, tics physiologistes comme John Stcwai t du laboratoire de

Physiologie cellulaire du Col lège de France.

Grâce à ces réunions, grâce aussi à des conférences ou des travaux en commun, des licus se créent peu à peu avec c,�rtains laboratoires, certaines universités ; une collaboration étroite et fructueuse s'est notam­

ment instaurée avec l'Institut d'Anthropologie de l'Université de Genève animé par Pierre Moesc_hlcr.

Conditions de travail. Finalement le Service de Génétique de l'I.N.E.D.

est, en somme, le contraire d'un service, au sens administra tif : il n'existe que par la volonté d'un cnse :nblc de chercheurs qui ont éprouvé l'agrémen t et l'c!Ticncité d'un travail en commu n, au sein d'une équipe non hiérarchisée, à laq uelle quelques uns d'entre eux (A.

Chaven t ré, A. Langa11cy, /\ . Jacquard, Ci. Pinson, .I.M. Lalouel) con­

sacren t la quasi-totalité de kur activité, les autres une part var,iable, fonction de leurs autres obligations.

Cet agrément et cette cfîicacité sont certes le résJltat d'une certaine entente pcrsonncll , duc à la poursuite d'un but commun ; mais, comme dans tout groupe humain. les caractèrès sont opr osés, les humeurs variables. la co111rr�hcnsio11 mutuelle imparfaite, les f umcnts de discorde ne son t pas mnins nctifs qu'·lillcu rs. L , rw cause impc,rtantc d'opposition ou de m0finncc est ccpcnd.111t éliminl'l' : la corn pét iti.)n de cnrrii·rc. Un . tul mell lbre de cl'tlc équ i1 1l: depcnd administrativcnènt de l' I . N . E.D., k:. autres iipparlicnncnl :111.x organism.:: !i.;.s pl 1s livcrs, C.N .R.S., l.N.S.E. R.M., S.E. l .T.A. w;eum, U11iwrsiré ... Dans ks équi p s dont Lous les membres font carril'.:rc di\ns le n1émc organ me, la crainte de favoriser la promotion d'un aulrc, cn lui donnant une « bonne idée � qu'il saura exploiter, empêdi.· parfois la libre commun ication. La concur­

rence, si elle aiguillonne le travail personnel, peut inhiber la collaboration et freiner le progrès. Au sem de J'équipe I.N.E:D . . cette absence de

A 2 1

Références

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