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pré s enté et d'un rn ern- ern-bre du Burea u Ré gional

1 Paléo- écologie,

Paléontologie humaine

Paléo-anthropologie

FfOMME

Anthropo­

biologie

PREHISTOIRE PALETHNO-LOGIE

4,

SYNTHESE

ANTHROPOLOGIE CULTURELLE

. �ETHNOLOGIE

� Ecologie

---'4i-. / ---'4i-.

10.

La préhistoire se trouve donc située entre :

- des disciplines dépendant des sciences naturelles, centrées sur l'étude du milieu naturel passé,

la paléontologie humaine,

l'ethnologie en tant que sciences humaine.

La préhistoire ne peut se passer de l'apport des sciences naturelles et, si elle ne peut négliger l ' enseignement de l'ethnologie, elle se doit de

construire sa méthode sur la base de l'esprit régnant dans les disciplines scientifiques.

3.4.1. 1 . Préhistoire et Sciences naturelles.

L ' apport des sciences naturelles (géologie, zoologie, botanique, physique, chimie, anthropologie physique, paléontologie humaine) au domaine de la préhistoire se situe sur trois plans :

3. 4.1.1 . 1. La paléontologie humaine et la paléoanthropologie sont des voies d'approche essentielles pour la compréhension de l'évolution humaine.

Les composantes biologiques de l'histoire humaine prennent d'autant plus d'importance que l'on recule dans le temps et que l'homme se trouve plus près de ses antécédents animaux. Pour les périodes plus récentes (notamment Néolithique) les données de la paléoanthropologie (y compris la paléodémo­

graphie et la paléopathologie) , confrontées aux résultats de l'archéologie, permettent seules d'acquérir une vision complète et cohérente des civilisa­

tions passées.

3.4.1. 1. 2. Les sciences naturelles sont indispensables à la reconstitution du cadre de vie de l'homme préhistorique. La préhistoire est autant une histoire de la civilisation qu'une histoire des rapports écologiques entre l'homme et son milieu.

L'étude de ces rapports est essentielle, car c'est vraisemblablement dans ce domaine écologique que l'apport de la préhistoire peut être fondamental dans ce monde où nous vivons. Au moment où l'on commence à prendre conscience des problèmes posés actuellement et dans le futur par les rapports entre l'homme et la nature, il n'est pas inutile de procéder à un retour en arrière pour étudier l'évolution diachronique des habitudes écologiques de l'homme.

3 . 4. 1.1. 3. L'apport des sciences naturelles n'est pas limité au contexte

naturel de l'histoire humaine ; ces disciplines sont indispensables à la recons­

titution des composantes culturelles.

. / .

1 1 . Si la préhistoire se distingue peu de l ' ethnologie des populations primitives par le but de ses recherches (l'homme total), elle s ' en écar te fortement par ses moyens d'approche, puisqu'elle est centrée sur l ' étude des témoins

matériels et ne peut utiliser l'enquête directe . Ses moyens seront donc radicalement différents.

3.4.1.2. Problèmes posés par l ' analyse culturelle.

Nous aborderons ici les problèmes posés par l'analyse des témoins propre­

ment culturels de la préhistoire.

Les tendances actuelles.

L'examen de quelques tendances actuelles de la recherche préhistorique et archéologique permettra de mieux cerner l'orientation que nous tentons de donner à la recherche.

L'école allemande, traditionnellement située en Lettres, se caractérise par sa vitalité, l ' abondance de ses publications, l'importance des moyens finan­

ciers mis en oeuvre et l'ampleur des synthèses historiques proposées (Müller-Karpe, Handbuch der Vorgeschichte, 1966, etc. ; Beitrage zur Chronologie der Urnenfelderzeit nordlich der Alpen, 1970 - Hahmann, Die frühe Bronzezeit im westlichen Ostseegebiet und ihre mittel - und sudost�

europaischen Beziehungen, Chronologische Untersuchungen, 1957. - Lüning, Die Michelsberger Kultur, 1968, etc. ). Pourtant, elle se trouve actuellement en partie dans une impasse ;

- en donnant à l ' analyse chronologique une place disproportionnée, au détriment de l ' analyse culturelle et paléoethnologique,

- en négligeant d ' approfondir les bases scientifiques et logiques de ses démonstrations, qui restent trop intuitives et empiriques. Ainsi que le fait remarquer M. Borillo : "L'accumulation extrême des faits connus n'en­

traîne pas un approfondissement correspondant de l'édifice scientifique ( ... ). A l'imagination déployée pour la collecte de l'information

s'oppose la timidité avec laquelle sont abordés les problèmes de raison­

nement ( .. • )". �chéologie et calculateurs. Colloques internationaux du CNRS, Marseille 1969, p. 72). Les enseignements donnés en Auisse aléma­

nique restent très proches de cette tendance.

L ' école anglo-saxonne se préoccupe par contre �e donner une base scientifique à la démarche de l'archéologie. Le livre de D. -L. Clarke, Analytical

Archaeology (Londres, 1968), fait notamment le tour de la question et montre quels sont les moyens à disposition pour dépasser le caractère empirique et intuitif de l'analyse archéologique.

. / .

12.

Aux Etats-Unis, un courant semblable se dessine, l'introduction d ' un cadre théorique et des méthodes d'analyse mathématiques (analyse factorielle par exemple) ont permis de fructueuses recherches dans le domaine de l'analyse culturelle. On consultera à ce propos le livre édité par S. -R. et L.R.

Binford, News perspectives in archeology, an overview of the new

scientific techniques and the new theoretical points that are changing the course of archeological inquiry (Chicago, 1968).

L'école française présente de son côté deux tendances extrêmement fécondes.

La première se déV-eloppe dans le cadre d'une collaboration étroite avec les sciences naturelles et tente de redonner aux problèmes ethnologiques la place qui leur revient. Les travaux de A. Leroi-Gourhan et H. de Lumley sont, à ce titre, significatifs. Nous en avons déjà parlé. Nous aimerions insister à cette place sur la seconde qui se développe dans le cadre du Centre d'Analyse Documentaire pour l'Archéologie du CNRS à Marseille (CADA) longtemps animé par J.-C. Gardin. Ce centre s'occupe des questions que pose l ' emploi de l'ordinateur dans le traitement de l'information archéo­

logique. En fait, l'analyse des problèmes documentaires a été à l'origine d ' un approfondissement des données théoriques de l'archéologie. On retrouve ici une situation absolument courante , où l'emploi de l'ordinateur implique une démarche beaucoup plus rigoureuse et logique et se trouve à l'origine d'un bouleversement important des concepts théoriques de base. En ce sens, les travaux du CADA rejoignent ceux de l'école anglo-saxonne et vont même souvent beaucoup plus loin, Cette tendance existe du reste dans d'autres pays.

Signalons par exemple les travaux de B. Soudsky sur le site de Bylany en Tchécoslovaquie (Le problème des propriétés dans les ensembles archéologi­

ques, CNRS 1970; Application de méthodes du calcul dans l'étude d'un site néolithique, Anthropologie et calcul, 1971).

Nous pensons que la voie ouverte par l'école française peut se révéler extrêmement féconde et nous sommes persuadés qu'elle ne peut vraiment se développer que dans le contexte d'une faculté des sciences, ou, du moins, dans un esprit strictement scientifique.

Le statut scientifique de l'archéologie dépendra du développement de deux domaines d'ailleurs étroitement imbriqués :

- le développement des techniques classificatoires,

- le développement des procédures de calcul logico-mathématique dans la vérification des hypothèses.

./.

1 3 . 3. 4. 1. 3 . Développement des techniques classificatoires.

Les procédures de classification jouent un rôle implicite ou explicite très important dans la recherche archéologique. Selon J. -C. Gardin : "L'ultime objectif de l'archéologie est d'ordonner en "groupe" de natures diverses, les documents qui sont donnés tout d'abord de façon dispersée, largement incohérente, au hasard des découvertes" ( . . . ).

"Le résultat final est la définition d'un ou plusieurs "groupes", ou

l'affiliation d'un document à l'un ou l'autre de ces groupes, caractérisés dans le premier cas par des propriétés "physiques" (matériau, forme, techni­

que), et dans le second par des attaches historiques particulières (lieu et date, valeur sociologique, uni té stylistique, etc . .. ) " . . (problèmes d'analyse . • . ) Il est évident que cette procédure nécessite des connaissances mathématiques poussées dès que l'on veut dépasser une démarche empirique.

Ce même problème se retrouve, au niveau purement documentaire, dans la constitution de banques de données. Plus que toute autre science,

l'archéologie doit tenir compte du caractère cumulatif des données de base qu'elle utilise, puisque toute découverte, aussi ancienne soit-elle, garde son intérêt entier. C'est dire l'importance que jouent les questions docu­

mentaires. Les objectifs définis à l'occasion des colloques abordant ces sujets montrent l'importance des aspects scientifiques de la queation.

3. 4. 1. 4. Développement des procédures de calcul logico-mathématiques.

Les conditions d'utilisation des "mathématiques" en archéologie ont été définies par J. -C. Gardin lors de l'introduction à son cours "Archéologie et calcul" (Paris 1971). En fait, il faut entendre le terme de calcul au sens logique et non numérique.

En effet, il ne s'agit pas de quantifier à tout prix l'archéologie, mais bien plutôt de développer des outils de calcul adéquats. De toute façon l'archéologuq se doit d'acquérir une formation mathématique, ne serait-ce que pour être en mesure de dialoguer utilement avec les mathématiciens avec lesquels il peut se trouver confronté.

3. 4. 1. 5. Problèmes théoriques, conclusions.

Les divers aspects de la recherche préhistorique évoqués ci-dessus montrent que cette discipline peut se développer de façon harmonieuse en Faculté des Sciences.

L'apport des sciences naturelles est incontestable et ne prête pas à discussion. En France, quatre universités possèdent un enseignement de

préhistoire en Sciences, soit Paris (Muséum d'Histoire naturelle), Marseille

. /.

14 . (Institut de Paléontologie humaine et de Préhistoire ) , Bordeaux (Institut de Géologie du Quaternaire et de Préhistoire) et Rennes (Laboratoire d'Anthropologie préhistorique ) .

Le problème du développement scientifique de l'analyse culturelle est quelque peu différent . Les méthodes développées concernent en effet autant les préhistoriens que les archéologues travaillant sur des périodes plus récentes dans le cadre des Facultés des Lettres ou des Sciences humaines.

Le scepticisme avec lequel on accueille généralement ces méthodes montre que ces facultés ne constituent pas actuellement un milieu favorable au développement de telles recherches. Ces dernières nécessitent d'autre part un bagage intel lectuel qui ne peut s'acquérir qu'en sciences.

3. 4 . 2. L ' enseignement.

3. 4. 2 . 1. Débouchés. Il existe actuellement en Suisse romande une forte de­

mande concernant des préhistoriens. L ' exemple le plus actuel est celui des programmes de sauvetage des stations littorales du lac de Neuchâtel. Les postes offerts s ' insèrent pourtant dans des programmes de recherches tem­

poraires et n'offrent aucune garantie de stabilité.

La formation de nouveaux préhistoriens devra donc se développer parallèlement à une infrastructure de recherches plus stable (nouveaux postes , etc . ),

condition indispensable à la mise en valeur de l'immense documentation archéologique récoltée ces dernières années.

Actuellement , les préhistoriens que l'on forme chaque année ne peuvent être nombreux vu le développement de la discipline; mais la situation évolue rapidement et rend difficile la fixation à un chiffre.

En ce qui concerne l a paléontologie humaine et la paléoanthropologie la demande n ' est évidemment pas considérable . Un débouché doit pouvoir être trouvé dans le développement d'un service qui offrirait aux institutions archéologiques des cantons un centre de détermination d'étude et de publi­

cation des restes squelettiques humains anciens (sur le modèle de ce qui existe pour l a dendrochronologie par ex . ) . Ce proj et est à l'étude . Il en va de même de la paléozoologie (voir 3. 4 . 3. 1. 5. ).

3. 4. 2. 2. Développement de l'enseignement .

On examinera successivement l'enseignement donné dans le cadre du Départe­

ment et les relations avec les autres unités d ' enseignement.

3. 4 . 2 . 2. 1. Enseignement de l'archéologie préhistorique sensu lato dans le cadre du Département d'Anthropologie.

Matière de base : Il sera nécessaire , à l'avenir , de donner un éventail plus riche de cours en vue de couvrir de façon plus systématique les diverses

. / .

15.

périodes de la préhistoire (possibilité de faire venir des enseignants exté­

rieurs pour des périodes plus ou moins longues).

Méthodologie : On doit également envisager le développement de l ' enseigne­

ment dans le cadre du traitement informatique des données (création et gestion de banques de données , taxonomie numérique , traitement des données qualitatives , etc. ) .

Technique. Le domaine de céramologie préhistorique n'est pratiquement pas représenté en Suisse . L ' une des directions de travail de notre département

(le Néolithique et le Bronze ancien) ne peut aboutir à des résultats complets sans faire appel à ce type de recherches . Il est par conséquent envisagé de créer un centre de céramologie préhistorique , ce qui suppose un équipement , relativement peu coûteux . On tentera d ' y intéresser le Fonds national , en le faisant considérer comme un service au niveau romand au moins.

3 . 4 . 2 . 2. 2 . Relations avec les autres unités d ' enseignement - Coordination avec les Facultés des Lettres de Genève et de Neuchâtel. Le principe d ' une coordination avec les enseignements de la préhistoire à Neuchâtel

(M . Egloff , chargé de cours ) et des sciences de l ' Antiquité à la Faculté des Lettres de Genève est acquis mais doit être précisé .

3 . 4 . 2. 2 . 3 . Coordination au sein de la Faculté des Sciences de Genève.

Les principales disciplines de sciences naturelles nécessaires à l'archéo­

logie préhistorique qu ' il serait utile de développer à Genève sont : Botanique : palynologie , détermination des vestiges macroscopiques

(charbons , graines , épillets de céréales , etc. ) , Zoologie paléontologie quaternaire des vertébrés supérieurs ,

malacologie quaternaire ; primatologie comparée.

Géologie géologie du Quaternaire , sédimentologie , pétrographie , Chimie analytique : analyse d'objets et d'échantillons ,

Astronomie : étude des variations des phénomènes astronomiques (surtout solaires ) au cours du Quaternaire.

Si certaines de ces disciplines (géologie du Quaternaire) existent déjà à Genève , le développement des autres devra répondre à l'alternative suivante :

Les Départements concernés peuvent développer ces divers secteurs en

coordination avec le Département d ' Anthropologie , soit pour l'enseignement soit pour un service à rendre (analyses , déterminations , etc . ) ,

. / .

- Les Départements concernés jugent que leurs propres recherches sont engagées dans une voie trop différente et laissent au Département d'Anthropologie le soin d'organiser un enseignement et un service équivalent.

Coordination avec la Faculté des Sciences économiques et sociales l'ethnologie.

16.

L'enseignement de la préhistoire tel que nous le concevons ne peut se passer d'un enseignement d'ethnologie. Cet enseignement doit fournir au préhistorien une vision complète de la structure techno-économique, sociale et religieuse des populations traditionnelles sub-actuelles et actuelles.

Il est donc indispensable de trouver une solution à cette question.

Nous y reviendrons dans la conclusion puisqu'il s'agit d'une préoccupation commune à nos deux unités.

En définitive , le développement futur de l ' infrastructure d'enseignement du Département d'Anthropologie en archéologie préhistorique dépendra des solutions apportées aux problèmes de coordination ci-dessus.

3. 4. 3. La recherche.

3. 4. 3. 1. Lignes directrices.

Nous pensons poursuivre à l'avenir dans le même sens les recherches commencées à ce jour. Les principales lignes de recherches seront donc 3. 4.3. 1. 1. Méthodologie de la fouille : approfondissement des techniques de fouilles dans le sens défini par le professeur A. Leroi-Gourhan lors de ses derniers travaux sur le site de Pincevent en France : priorité de l ' analyse "horizontale " sur l'analyse stratigraphique, priorité de la des­

cription " ethnologique " sur la description "historique".

3.4.3.1. 2. Méthodologie de l'analyse culturelle : adaptation des techniques informatiques aux problèmes archéologiques et approfondissement de la

logique de la pensée archéologique.

3 . 4 . 3.1. 3. Interaction entre ethnologie et préhistoire : Confrontation entre les données de l'ethnologie et celles de l'archéologie préhistorique, de façon à perfectionner les méthodes d'enquête en préhistoire. Dans cette optique on envisage la possibilité de quelques enquêtes sur le terrain ethnologique en considérant surtout l ' analyse du comportement et de la signification de faits matériels (céramique, structure d'habitation, etc. )

. / .

17.

au niveau de populations actuelles . A côté des populations rurales de nos régions, le terrain africain (où A. Gallay a déjà travaillé) serait à ce titre très favorable .

3. 4. 3 . 1 . 4 . Paléoanthropologie. Développement de l'analyse biométrique des populations pré-et protohistoriques et historiques et insertion des données morphologiques dans le contexte historico-culturel. Interprétation paléo­

démographique et paléopathologique. Cela devrait pouvoir se faire dans un centre de service, créé à partir de ce qui existe dans ce département.

3 . 4. 3 . 1 . 5. Paléozoologie. Développement du travail de détermination et

d ' analyse biométrique des faunes pré-et protohistoriques et historiques, avec spécialisation dans la faune domestique . Création - en coopération avec le Muséum d'Histoire naturelle - d'un centre de service.

Insistons encore sur le fait que l'archéologie préhistorique sensu lato échappe en partie à la rigueur des plans prospectifs et des programmes, vu qu'elle dépend des aléas des découvertes imprévisibles avec ce que cela suppose de travaux de sauvetage. Il faut donc que l'éventail des matériaux archéologiques, paléozoologiques et paléo-anthropologiques sur lesquels s'appliqueront les diverses lignes de recherches, reste largement ouvert, de manière à pouvoir s'adapter.

3. 4 . 3 . 2 . Infrastructure de la recherche . Il est nécessaire qu'on puisse prévoir une certaine stabilisation des équipes de recherches, dont le Fonds national ne peut pas assurer l'entretien indéfiniment.

Pour la paléoanthropologie et la paléozoologie nous avons déj à fait

allusion à l'intérêt qu'il y aurait à créer des centres de service capables de traiter techniquement et scientifiquement les matériaux nombreux mis au jour systématiquement (fouilles) ou fortuitement .

* * * * * * *

C . PROGRAMME DU DEPARTEMENT D'ANTHROPOLOGIE.

Reprenant en le complétant et en le coordonnant ce qui a été dit dans les deux chapitres précédents (A et B ) nous énonçons les projets à réali­

ser et les besoins à satisfaire pour l'ensemble du Département d'anthropo­

logie et pour ses parties . 1. Organisation.

Le développement des diverses disciplines traditionnellement réunies sous le même toit et unies en une seule unité jusqu'à aujourd'hui ;

l'adoption du diplôme d'archéologie préhistorique, et la création du Certificat de spécialisation en écologie humaine avec ce que cela a

entraîné dans l'orientation et dans l'organisation du secteur anthropobio­

logique , ont rendu difficile le maintien de la structure actuelle du Département d'anthropologie.

Sans renier le moins du monde l'unité de vue et d'intérêt de celui-ci, mais dans le but de mieux définir les options et les tendances des enseignements et des recherches, tout en précisant les responsabilités, ainsi que pour faciliter les liaisons et les coordinations avec les institutions extérieures à notre département, il s'avère nécessaire de

distinguer deux unités l'unité d'anthropobiologie et d'écologie humaine et celle de paléontologie humaine, paléoanthropologie et d'archéologie

préhistorique.

1. 1. Unité d'anthropobiologie et d'écologie humaine: Cette unité, placée sous la responsabilité du prof. P. Moeschler, maintient et développe ses liens organiques avec le Certificat de spécialisation en écologie humaine et le Centre européen d ' Ecologie humaine et ses conseils. Consciente de l'étroitesse de ses liens avec les sciences sociales et médicales elle prévoit, pour les mieux institutionnaliser, la création d'un Centre inter­

facultaire d'Ecologie humaine . Elle développe les recherches interdiscipli­

naires dans des populations de types divers .

1 . 2 . Unité de paléontologie humaine, de paléoanthropologie et de préhistoire. Dirigée par les prof . M . -R. Sauter et A. Gallay selon un statut à préciser entre eux, cette unité répartit les responsabilités et vise à coordonner son activité d'enseignement et de recherche avec les subdivisions de notre Université et d'autres institutions dont la spéciali­

sation ne peut être représentée chez nous .

Elle prévoit la transformation des secteurs de la paléoanthropologie et de paléozoologie en centres de service au niveau romand et même suisse (pro­

balbement avec l'appui du Fonds national), ainsi que la création d'un

. /.

centre de céramologie préhistorique dans un cadre analogue .

1 . 3 . S ervices communs . Il va de soi qu ' une partie des structures du département doit rester commune aux deux unités .

2 .

C ' est l e cas de l a bibliothèque , du service des préparateurs , de celui de la photographie et des appareils et instruments .

1 . 4 . L ' anthropologie culturelle (ethnologie ) . Le Département d ' anthropologie groupe en son sein une partie importante des disciplines fondamentales dont la réflexion conjointe permet de tenter , dans la double perspective dia­

chronique et synchronique dont elle est indis sociable , une approche globale du phénomène humain . Toutefois l ' une de ces discipline est trop peu

représentée : l ' anthropologie culturelle (ethnologie) , qui n ' est enseignée au ' à titre secondaire par l ' un des professeurs du département (M. -R. Sauter ) dont ce n ' est pas la spécial ité . Bien que la politique actuelle des

facultés ne milite pas en faveur du regroupement dans l ' une d ' entre elles des domaines d ' enseignement et de recherche dont les finalités convergent vers la compréhens ion d ' une même catégorie de phénomènes , nous prétendons que le déve loppement , à Genève , de l ' anthropologie culturelle doit se faire dans le cadre du Département d ' anthropologie . Il serait illusoire de

vouloir maintenir , au nom d ' une tradition qui ne se justifie plus que par le confort intellectuel qu ' e lle assure à ceux qui la cultivent , une dis­

tribution des disciplines devenue arbitraire .

Notre prise de position - nouvelle - vient de la convergence des besoins des deux unités de notre département . Elle est renforcée par la constatation du fait que les tentatives faites pour introduire un enseignement indépen­

dant et complet d ' anthropologie culturelle (ethnologie ) dans une des facultés de " sciences morales " n ' ont pas pu aboutir .

dant et complet d ' anthropologie culturelle (ethnologie ) dans une des facultés de " sciences morales " n ' ont pas pu aboutir .

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