• Aucun résultat trouvé

Article pp.9-10 du Vol.36 n°204 (2010)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Article pp.9-10 du Vol.36 n°204 (2010)"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

Un personnage

C

’est ce qu’on appelle un « grand patron ». Baptisons le X.

Il est passé par l’École polytechnique, il a donc une for- mation d’ingénieur mais, en France, on sait que celle-ci peut mener à une grande carrière managériale. C’est le cas de X qui après avoir été rapidement, à la sortie de ses études, directeur dans une grande entreprise industrielle s’est fait une spécialité, comme P-DG de redresseur de groupes en difficulté.

X est une figure du « dessus du panier » de la sociabilité patro- nale française. Celle-ci, à l’exception des recherches historiques et sociologiques sur les organisations dites représentatives1, a été jusqu’à présent peu étudiée. C’est pourtant un ensemble aux contours flous, qui mériterait d’être analysé par les gestionnaires qui s’intéressent à la formation et à la déformation de la prise de décision.

C’est bien là que l’on peut observer un comportement de groupe qui s’apparente parfois au « panurgisme » cher à Rabelais. Cha- cun observe l’autre et n’hésite pas à pratiquer un mimétisme qui devrait faire également l’objet de recherches. Comme beaucoup d’autres, X, appartient à de multiples réseaux, organisations patronales, associations regroupant des anciens de son régiment et les anciens élèves de ses écoles, loge maçonnique, etc.

1. Sociologie des organisations patronales, Michel Offerlé, La Découverte, coll.

« Repères », 2009.

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

(2)

X participe à de nombreuses sessions de formation mises sur pied par des cabinets de conseil et des consultants, et c’est là où il fait passer son message basé sur cinq principes dont nous allons faire un résumé critique.

Le premier principe est celui d’une sorte d’infaillibilité du patron. Comme le bon chasseur, qu’au demeurant X est, le chef d’entreprise sent une situation et une oppor- tunité. C’est là où il se distingue du reste du personnel de l’entreprise qui pèse le pour et le contre. Peu importe que cette mégaloma- nie ne se justifie que rarement. Le patron est conforté par les échecs, parce que ceux-ci sont dus aux autres.

Le deuxième principe a trait à l’omniscience du chef d’entreprise. Lui seul a la vision d’ensemble, mais il a également les visions spécifiques pour les différents domaines de

l’entreprise: informatique, gestion des res- sources humaines, logistique…

Le troisième principe : la rapidité. Il faut dans tous les cas de figure réagir le plus vite possible surprenant ainsi les concurrents et les prenant à contre-pied.

Le quatrième principe concerne la création de valeur. Elle assimile, dans une rhétorique dont la Revue française de gestiona déjà fait état la création de valeurs financières et la création de valeurs morales.

Cinquième principe : il n’y a pas de limites aux gains de productivité.

Je ne pense en aucun cas que ce message soit celui de l’ensemble de la communauté patronale où qu’il soit enseigné dans les formations à la gestion, mais il est partagé par certains, ce qui, outre la crise, explique les difficultés de quelques entreprises françaises.

8 Revue française de gestion – N° 204/2010

(3)

7 Éditorial – Jean-Marie Doublet 11 Ont contribué à ce numéro

15 Étude empirique au sein d’une entreprise subsaharienne.

Mythe ou réalité d’une gestion informelle ?

Marie-Christine Chalus-Sauvannet, Florence Noguera

33 La culture d’entreprise permet-elle de surmonter les différences interculturelles ?

Helena Karjalainen

53 La vague des fusions-acquisitions des années 1990 aux États-Unis.

Une lecture des résultats à l’aide de la théorie de l’agence Patrick Navatte, Guillaume Schier

69 Quelle alternative humaine à la délocalisation des PME ? Virginie Gallego, Florence Gangloff, Lynda Saoudi

Dossier – Ressources, compétences et capacités dynamiques Sous la direction de Franck Brulhart, Gilles Guieu,

Lionel Maltese, Frédéric Prévot

83 Théorie des ressources. Débats théoriques et applicabilité Franck Brulhart, Gilles Guieu, Lionel Maltese, Frédéric Prévot 87 Perspectives fondées sur les ressources. Proposition de synthèse

Frédéric Prévot, Franck Brulhart, Gilles Guieu, Lionel Maltese 105 Grande théorie et théorie intermédiaire en stratégie.

Une perspective épistémologique Ron Sanchez, Aimé Heene

127 Raison d’être et nature de la firme.

Les compétences comme socle explicatif Jörg Freiling

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

(4)

141 Stratégies de développement durable. Combiner les parties prenantes et les ressources et compétences de l’entreprise

Sandrine Gherra

155 Pourquoi coopérer avec un concurrent ? Une approche par la RBV Anne-Sophie Fernandez, Frédéric Le Roy

171 Le rôle des ressources dans la dépendance du pivot au sein de réseaux d’innovation

Élodie Gardet, Caroline Mothe

187 Summary

10 Revue française de gestion – N° 204/2010

(5)

Franck BRULHARTest maître de confé- rences à l’université Aix-Marseille II et membre du LEST, UMR CNRS 6123. Il est également professeur affilié à Toulouse Business School. Auteur de nombreuses études de cas en stratégie, il vient de publier Les sept points clés du diagnostic stratégique (Eyrolles). Ses recherches por- tent principalement sur les relations inter- organisationnelles et la performance des organisations. Il a publié ses résultats dans de nombreuses revues francophones et anglophones.

Marie-Christine CHALUS-SAUVANNET est maître de conférences en sciences de gestion, à université de Grenoble 2 (IUT Grenoble 2). Elle effectue sa recherche au CERAG UMR CNRS-UPMF. Ses travaux portent sur le management stratégique, la veille stratégique (notamment la veille sur les ressources humaines) et les stratégies de croissance des PME.

Anne-Sophie FERNANDEZest docto- rante et allocataire de recherche en sciences de gestion à l’université de Montpellier I.

Sa thèse, réalisée au sein de l’ERFI, porte sur les dynamiques concurrentielles au sein de l’industrie spatiale européenne. Elle étu- die plus particulièrement les relations de coopération entre concurrents au sein d’équipes projets ainsi que les probléma- tiques organisationnelles qui en découlent.

Jörg FREILINGest professeur à l’univer- sité de Brême, en Allemagne, où il occupe

la chaire LEMEX pour la petite entreprise et l’entrepreneuriat à la faculté de gestion et d’économie. Il est également membre du centre de collaboration 597 de recherches de l’association allemande de recherche (DFG) sur la transformation de l’État. Il a publié de nombreux articles sur la théorie des compétences, notamment dans Organi- zation Studies.

Virginie GALLEGO est docteur en sciences de gestion, ATER à l’université Montpellier 1 et membre de l’ERFI. Ses travaux portent sur deux principaux axes : la gestion des compétences et l’internationali- sation des PME.

Florence GANGLOFF est doctorante en sciences de gestion à l’université Montpellier 1 au sein de l’ERFI. Son domaine de recherche principal est le management des organisations publiques.

Elle est l’auteur de communications fran- çaises et internationales concernant la gestion des hôpitaux publics mais aussi, et plus récemment, sur les PME.

Élodie GARDET est maître de confé- rences à l’université de Savoie au sein du laboratoire IREGE (Institut de recherche en gestion et économie). Ses recherches s’intéressent notamment aux modes de coordinations instaurés dans les réseaux et les différentes dimensions de l’innovation dans les services et plus spécifiquement dans le secteur bancaire. Elle a notamment publié dans Management International,

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

(6)

Finance Contrôle Stratégie, Gestion Revue Internationale de Gestion et Management &

Avenir, ainsi que dans divers ouvrages anglo-saxons. Ses enseignements portent essentiellement sur la stratégie, la comptabi- lité, l’analyse financière et l’entrepreneuriat.

Gilles GUIEU est Professeur à l’IUT d’Aix-en-Provence (université de la Méditerranée, Aix-Marseille II). Il est directeur de recherche au CRET-LOG à Aix-en-Provence. Docteur en sciences de gestion de l’université Pierre Mendès- France (Grenoble 2), diplômé de l’IEP de Grenoble, son activité de recherche porte en management stratégique sur les théma- tiques de la structuration de la discipline, des fusions et acquisitions et de la gou- vernance. Il a notamment publié dans la Revue française de gestion, Management International, Finance Contrôle Straté- gie. Ses enseignements portent essentiel- lement sur le management stratégique et les théories des organisations.

Sandrine GHERRA est doctorante au CRET-LOG, à l’université d’Aix-Marseille et est professeur en stratégie et innovation au sein du Groupe Sup de Co Montpellier.

Elle termine actuellement son doctorat sur l’intégration des principes de développe- ment durable au sein de la stratégie des entreprises industrielles du secteur des pro- duits de grande consommation. Ses recherches portent sur le développement durable, la RSE et la performance des orga- nisations. Elle a notamment publié ses tra- vaux dans la Revue Internationale PMEet Logistique et Management. Elle enseigne la stratégie d’entreprise, la logistique et le développement durable.

Aimé HEENE est Ph.D. en sciences de l’éducation et MBA de l’université de Gand, et est actuellement professeur à l’uni- versité de Gand (Belgique), où il dirige le département « Management, innovation, entrepreneuriat ». Il enseigne le manage- ment stratégique pour les organisations pri- vées et publiques. Il est auteur et coauteur de nombreux ouvrages sur le Competence- based Management et également membre du comité de rédaction de plusieurs revues.

Depuis 1992 il a coprésidé huit conférences internationales et ateliers sur Competence- based Strategic Management.

Helena KARJALAINENest docteur ès lettres de l’université de Grenoble 3 et doc- teur en sciences de gestion de l’IAE de Metz. Elle est professeur en management interculturel à l’EM Normandie et enseigne le management des ressources humaines à l’international et le comportement organi- sationnel dans le contexte interculturel en 1er et 2e cycles et en formation continue.

Ses travaux de recherche portent sur le management des équipes multiculturelles, la coopération interculturelle, l’anthropolo- gie et l’identité culturelle.

Frédéric LE ROYest professeur à l’uni- versité Montpellier I (ISEM) et au Groupe Sup de Co Montpellier. Directeur de l’ERFI, ses recherches portent sur les stra- tégies concurrentielles, les stratégies d’al- liances et les stratégies de coopétition. Il a publié de nombreux articles scientifiques et plusieurs ouvrages, dont La concurrence (Vuibert, 2002), Stratégies Collectivesavec Saïd Yami (EMS, 2007), et Management Stratégique de la Concurrence (Dunod, 2009), avec Saïd Yami.

12 Revue française de gestion – N° 204/2010

(7)

Lionel MALTESE est maître de confé- rences Université Paul Cézanne et membre du centre d’étude et de recherche en gestion Aix Marseille (CERGAM). Il est également professeur affilié au sein du groupe Euro- med Management et conseiller scientifique

« sport-event management », membre fon- dateur de la Chaire « Droit du sport et mar- keting événementiel » en partenariat avec l’université Paul Cézanne. Consultant auprès de nombreuses organisations événe- mentielles sportives, ses travaux de recherche portent sur l’étude des organisa- tions productrices de spectacles sportifs dans le champ de la stratégie (management des ressources et compétences) et du mar- keting (activation du parrainage, mesure d’efficacité de la communication hors media et management de la réputation).

Caroline MOTHEest professeur des uni- versités à l’Institut de management de l’uni- versité de Savoie où elle dirige le départe- ment « Commerce vente ». Ses recherches au sein du laboratoire IREGE portent sur les coopérations interorganisationnelles et les entreprises innovantes. Elle coordonne plusieurs projets de recherche sur les pro- cessus d’innovation intra- et interorganisa- tionnels, tant au sein de l’IREGE qu’au niveau régional au sein du cluster GOSPI (gestion et organisation des systèmes de production et d’innovation).

Patrick NAVATTEest agrégé de sciences de gestion, et professeur de finance à l’IGR/IAE de Rennes. Il appartient au CREM, UMR CNRS 6211. Il est actuelle- ment président de l’Association française de finance, et l’organisateur du colloque inter- national de l’AFFI en mai 2010 à St Malo.

Il a écrit de nombreux articles en finance, et

plusieurs ouvrages dont, en 2010, Instru- ments et marchés financiers : l’importance des produits dérivés.

Florence NOGUERA est maître de conférences en sciences de gestion, à l’uni- versité Montpellier 1. Elle est chercheur à l’ERFI et également chercheur associé à LARGEPA, université Paris 2 et à l’ISEOR, IAE Lyon 3. Elle conduit des recherches interventions au sein d’entreprises et d’orga- nisations variées sur des problématiques de management et de gestion des ressources humaines. Elle a publié de nombreux articles de recherche dans différentes revues franco- phones et anglophones et en 2006 l’ouvrage Management du temps de travail (Dunod) (florence.noguera@univ-montp1.fr).

Frédéric PRÉVOTest professeur associé en stratégie à Euromed Management. Il est docteur en sciences de gestion de l’univer- sité Aix-Marseille II et diplômé de l’Inter- national Teachers Program à l’IMD. Ses recherches portent sur les relations interor- ganisationnelles, le transfert de connais- sances et le management des compétences.

Il a publié dans de nombreuses revues fran- cophones et anglophones.

Ron SANCHEZest professeur au sein du département « Innovation and Organizatio- nal Economics » à la Copenhagen Business School (Danemarque). Il est également pro- fesseur invité à l’université Nationale de Singapour. Il a obtenu un Ph.D de stratégie technologique au MIT. Ses recherches por- tent sur le management stratégique des compétences, la technologie, les architec- tures de systèmes, la gestion de la connais- sance. Il a écrit et édité de nombreux articles, dans les revues internationales, et

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

(8)

ouvrages sur la stratégie, l’apprentissage organisationnel, la gestion de la connais- sance dont : The New Strategic Manage- ment : Organization, Competition, and Competence (avec Aimé Heene, John Wiley

& Sons, 2004) et Modularity : Strategy, Organization, and Knowledge Management (Oxford University Press, fin 2010).

Lynda SAOUDI, est doctorante en sciences de gestion à l’université de Mont- pellier 1, membre de l’ERFI, ses travaux portent sur les transmissions/reprises de PME et sur la gestion stratégique des res- sources humaines.

Guillaume SCHIER est professeur de finance au sein du Groupe ESCEM. Il est titulaire d’un doctorat en sciences de ges- tion et habilité à diriger des recherches.

Directeur associé du cabinet DEVER, il intervient également au sein de l’IGR (université Rennes 1). Ses enseignements portent sur les décisions financières, l’évaluation d’entreprises et les fusions- acquisitions. Ses recherches s’intéressent aux interactions entre la croissance externe, la gouvernance des organisations et la création de valeur. Il est auteur de plusieurs articles et ouvrages sur ces thèmes.

14 Revue française de gestion – N° 204/2010

Références

Documents relatifs

Prenant appui sur une étude exploratoire conduite au sein d’une clinique privée de soixante-quatorze personnes à Porto-Novo au Bénin, cette recherche de terrain, réalisée

Au sein de l’entreprise étudiée, le manage- ment d’équipe ainsi que les pratiques mana- gériales sont fortement régulés par la direc- tion des ressources humaines. Les

On passe alors en revue les motivations des dirigeants des sociétés acquérantes et acquises qui auraient pu les faire s’écarter d’une gestion effectuée dans l’intérêt de

Il ne s’agit donc pas de comparer les coûts d’une production sur le territoire (en intégrant ceux de la valorisa- tion) à ceux d’une production dans un site délocalisé,

(1997) sont actuali- sés par l’article de Teece (2007), et l’approche par les compétences (Compe- tence-Based Management) qui s’appuie sur l’article de Prahalad et Hamel (1990),

Cet article présente une synthèse de cinq perspectives en management stratégique: la théorie des ressources, la perspective fondée sur le management stratégique des compétences,

Nous commençons par noter que la théorie fondée sur la structure de l’industrie conti- nue d’expliquer correctement les résultats concurrentiels dans les industries caractéri-

Le développement durable est défini en 1987 par Madame Gro Harlem Brundtland dans son rapport « Our Common Future » comme « un mode de développement éco- nomique qui répond