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Géographie Économie Société: Article pp.275-286 of Vol.8 n°2 (2006)

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Géographie, économie, Société 8 (2006) 275-286

GÏOGRAPHIE ÏCONOMIE SOCIÏTÏ GÏOGRAPHIE ÏCONOMIE SOCIÏTÏ

Comptes Rendus

Barta G., Fekete É., Kukorelli Szörényiné I., Timàr J., 2005, Hungarian Spaces and Places : Patterns of Transition, Pécs, Centre for Regional Studies, 595 pages

Cet ouvrage est volumineux par sa taille et par son contenu. Cinq parties encadrent les 33 chapitres du livre. Cet ensemble est consacré à la vie « spatiale » des Hongrois, selon différents points de vue.

La première partie de l’ouvrage regarde la nouvelle politique régionale, avec l’article introductif de Monsieur Enyedi. Puis on passe aux divers cas, comme la décentralisation, la tradition et la modernité ou encore les changements de géopolitique. La deuxième par- tie examine les processus du changement dans un contexte d’économie de transition. On y découvre l’article de Madame Barta, et sept autres papiers sur la question. Notamment on voit défiler des articles sur les « business services », les transports ou encore sur la restructuration agraire.

La troisième partie est consacrée aux changements sociaux dans la transition, notam- ment avec l’article de Madame Timàr sur l’inégalité sociale des sexes en Hongrie.

Finalement la quatrième partie discute les changements sociaux avec l’article de Madame Keresztély sur les investissements culturels à Budapest, tandis que la cin- quième parle des collaborations transfrontalières, avec l’article de Monsieur Hardi sur la coopération régionale.

L’ouvrage sert de référence en anglais, est très bien illustré avec de nombreux tableaux et cartes. En général les articles commencent avec une introduction théorique suivie par les études des cas en Hongrie. Les 595 pages de lecture valent le coup pour pouvoir obte- nir une expérience éditoriale et des renseignements sur un nouvel arrivant à l’UE.

Georges Benko CEMI–EHESS

© 2006 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

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Benko Georges et Strohmayer Ulf, eds., 2004, Horizons géographiques, Paris, Éditions Bréal, 350 pages

En tant que discipline académique la géographie semble plutôt bien se porter à en juger par le constat que dégagent les responsables de cet ouvrage collectif hors du com- mun. L’évolution récente que connaît la géographie humaine leur apparaît garante de lendemains prometteurs (pour ne pas dire enchanteurs). S’ils se sont mis à plusieurs pour le démonter, cet ouvrage se distingue des nombreuses contributions collectives où, trop souvent, fait défaut l’absence d’un fil conducteur entre les différents chapitres. En effet, cet ouvrage n’a rien à voir avec les salmigondis que l’on nous sert trop souvent en guise de comptes-rendus de colloques ou autres rencontres académiques. Les collaborateurs, au nombre de douze, de pays et de continents différents, se sont très bien répartis la tâche de décrire l’évolution des diverses sous-disciplines de la géographie humaine en six parties qui sauront retenir l’attention de tout lecteur le moindrement intéressé par la façon dont les hommes occupent l’espace.

Une telle entreprise ne se réalise pas sans l’apport précieux de premiers lecteurs dont la tâche consiste à faciliter la rédaction de la version finale. Parmi l’aréopage de spécialistes qui se méritent les remerciements d’usage, plus de la moitié des noms me sont familiers. Notre ami Bernard Pecqueur, dont le nom apparaît deux fois a dû fournir un appui exceptionnel.

C’est non sans regret que l’on notera pour la dernière fois dans les ouvrages du couple Benko-Lazar une mention toute spéciale envers feu Hippolyte Du Clos Des Gallimènes.

Mon intérêt envers cet ouvrage s’explique par un séjour de plus de deux ans au début des années 1970 à l’Institut de mathématiques appliquées de l’Université de Dijon, alors sous la direction du regretté Claude Ponsard qui fut mon directeur de thèse. Ce dernier, venait de découvrir l’analyse factorielle des correspondances qu’utilisaient certains géo- graphes, les seuls à ses yeux qui méritaient son attention. Les autres n’étaient bons qu’à calculer vaches, cochons, poules et autres couvées nous disait–il non sans une certain pointe de méchanceté. Pas surprenant, qu’ici et là dans ce volume, il est question de la révolution quantitative des années 1970. C’est, cependant, Jean-Louis Guigou qui, tout en préparant son concours d’agrégation, m’aura initié à la géographie économique par son fort intéressant cours d’économie spatiale (qu’il aurait bien aimé pouvoir traduire en économie de l’espace, mais ça c’est une autre histoire).

Dans leur introduction, Benko et Strohmayer signalent que chacun des auteurs ne peu- vent éviter une allusion à un tournant vers la fin des années soixante. Alors que certains y voient un élargissement, d’autres parlent de rupture tout en reconnaissant la nature « discur- sive » de leur discipline. On ne manque pas d’observer que l’ouvrage se situe résolument dans la tradition de ce changement et qu’il ne pourrait en être autrement. Oui, heureusement qu’une évolution favorable s’est présentée car à mon arrivée à l’UQTR nouvellement créée, deux disciplines se voyaient déjà mises sur la touche suite à l’évolution fulgurante des nou- velles technologies : la comptabilité et la géographie. Or, au sein de mon institution, trois décennies plus tard, l’une et l’autre de ces disciplines se portent très bien. Comme ailleurs.

La première partie, due à Peter Gould (décidé peu après avoir remis sa contribution) et à Ulf Strohmayer, présente rien de moins que l’évolution de la pensée en géographie humaine du XXe au XXIe siècle. On y trouve une première allusion aux travaux du maître de Berkeley, Carl Sauer pour qui l’énumération doit revenir aux agents fédéraux du recen-

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sements. Mais ce chapitre, on le comprendra, se devait d’accorder une grande importante aux SIG dont l’arrivée vers la fin des années 1970 allait avoir un impact que nul n’osait alors prévoir. Un certain Stephen Hall a écrit que les SIG représentent la meilleure prise en compte de l’espace depuis l’époque de Babylone. Quant à la tradition non quantitative, aux yeux des auteurs, après 1968 (la géographie aurait-elle connu son mai 68 ?), graduellement les géographes ont été amenés à voir dans la politisation de la géographie humaine les raci- nes de la construction sociale de la science en général. Se retrouvent ainsi mis en minorité les tenants d’une vision « neutre » des pratiques mises en œuvre par les chercheurs en scien- ces humaines et sociales. Ceci étant admis, ils concluent par le souhait que la géographie du nouveau siècle n’ait plus à nier la nature contestée de ses catégories en s’orientant vers des formes de débat et de discours tolérantes et posées. Et oui, pourquoi pas?

La deuxième partie offre au lecteur une photo de Sao Paulo avec en avant plan une trop célèbre favela. Comment mieux illustrer un chapitre sur la géographie sociale? Et puisque l’on invite le lecteur à se plonger dans la réalité brésilienne, on ne peut trouver meilleur prétexte pour faire place à son plus illustre géographe, Milton Santos qui, au milieu des années 1970, se disait être à la recherche d’une théorie socio-spatiale viable et applicable dans un contexte de sous-développement. À regret, il devait admettre que la géographie « officielle » opérait comme si l’Occident avait le monopole des idées.

Oui, quelle place faut-il consacrer au social ? L’absence de sa prise en compte n’est- elle pas l’un des principaux reproches adressés à l’économie néolibérale? Doit-on se contenter de l’affirmation voulant que pour faire du « bon social » il faut avant tout faire du « bon économique »? En France ce serait François Frédéric Le Play à la fois ingénieur et sociologue (donc introuvable en bibliographie de l’ouvrage) qui, selon les auteurs, aurait joué un rôle très important dans l’attention dont le social doit faire l’objet. Est-il alors surprenant de voir l’incontournable Vidal de la Blache affirmer à deux reprises dans autant de parties, que la géographie est la science des lieux et non des hommes. Il revenait aux sociologues de s’intéresser aux hommes et à la société que les géographes le prennent pour dit. Mais les années passent et des géographes font la preuve de nouvelles préoccupations dont l’écossais J. Wreford Watson qui, en 1951, va soutenir que toutes sortes de phénomènes, matériels ou immatériels, confèrent aux régions leur caractère distinctif. Un constat qui justifie son intérêt envers une géogra- phie sociale qui limite son intérêt aux configurations sociales, c’est–à-dire à celles que forment des groupes constitués; aux distributions des populations et des organisations sociales. Si la guerre du Vietnam a servi d’aiguillon à la création d’une école de pen- sée, (très minoritaire) aux États-Unis, identifiée à l’économie radicale, il semble que la géographie n’a pas échappé à l’émergence d’un mouvement similaire. Ce sont les ques- tions reliées à l’inégalité sociale et à la justice sociale qui ont servi ici de fer de lance à la naissance d’une géographie radicale. Et les années 1980 apporteront de nouvelles interrogations et favoriseront de nouveaux courants comme la géographie féministe (sic). On donne l’exemple d’une étude effectuée à Londres sur les conditions de vie dans un quartier populaire de jeunes femmes mères d’enfants en bas âge et forcées de travailler à l’extérieur du foyer. Intéressant, mais on est tenté de dire ici : à chacun son métier enfin!. Admettons que les sociologues n’ont pas le monopole du « social ».

Autre incontournable, Paul Claval, partout dans ce volume, non sans raison, aura le mérite de suggérer une géographie sociale alternative à celle trop imprégnée de l’in-

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fluence de l’auteur de Das kapital. Les années passent et A. Liepietz et G. Benko vont introduire la notion de nouvelle géographie socioéconomique se voulant le contrepoids de la nouvelle géographie économique. Une tendance qui se retrouve dans les pages de GES. Tout au long de cet ouvrage le lecteur se voit confronter à plusieurs « nouvelles » géographies. Comme on dit au Québec ça brasse dans la cabane des géographes !

La troisième partie en se rapportant aux turbulences (ne pas confondre avec turpi- tudes) et aux traditions en géographie économique est celui, pour des raisons éviden- tes, qui m’a été le plus accessible. Tous le auteurs mentionnés, qu’il s’agissent des pères de l’économie politique (à l’instar de la bombe A, il faut effectivement parler de plusieurs pères) ou des pionniers (pour la plupart allemands) de la théorie de la localisation, me sont effectivement familiers en partie grâce à l’ouvrage de Pierre Morvan L’analyse spatiale en science économique que nous faisait lire J. L. Guigou.

Il est regrettable que cette référence soit ignorée par les auteurs même si Morvan

« pèche » par le fait de ne pas être géographe. Autre absent : E. von Bôventer dont l’article sur la théorie des structures économiques spatiales est pourtant un classique.

Mais, je dois avouer qu’aussi intéressant pouvait être ce cours d’économie spatiale, chez moi les travaux de Lôsch (les hexagones) et autres Christaller (les places centra- les) ont eu un effet de rapprochement avec le monde de Karl Frantz (Metropolis) et celui de Kafka. J’ai donc accepté la suggestion de Claude Ponsard de faire un thèse en m’inspirant de son modèle topologique d’équilibre interrégional.

Alors de quoi parle-t-on dans cette partie? D’abord une définition : la géographie économique contemporaine décrit de façon raisonnée l’organisation spatiale de l’éco- nomie et cherche à éclairer les façons dont la géographie influence le fonctionnement économique du capitalisme. Dans un section intitulée Vers une géographie économi- que scientifique, il est abondamment question de l’évolution de la science régionale en premier lieu sous l’instigation du maître de Philadelphie, Water Isard, pour ensuite se rapporter aux travaux sur les milieux innovateurs en passant par les systèmes de production locaux jusqu’aux initiatives de développement local. Tout y passe (ou presque…) et de façon bien menée. Parmi les principaux périodiques, puisque l’on a jugé opportun d’inclure la Revue d’économie régionale et urbaine ainsi que la Revue canadienne de sciences régionales, on aurait fait plaisir aux Québécois en ajoutant les Cahiers de géographie du Québec.

La quatrième partie intitulé La géographie politique : les espaces entre guerre et paix s’ouvre avec une photo de 1961 : l’érection du mur de Berlin (j’aurais préféré voir celle de l’érection actuelle du mur de Cisjordanie…). Peter J. Taylor et Herman van der Wusten en sont les responsables (du chapitre pas de la photo). Il y est abondamment question de la contribution de F. Ratzel, auteur de Politshe Geographie (1903) pour qui l’État correspond à toute organisation politique qui articule une partie de l’humanité et une portion de la surface du globe. Ainsi, on peut y inclure l’organisation d’une tribu amazonienne ou encore celle de l’union européenne. Les auteurs profitent de ce passage pour faire un clin d’œil à ce cher Élisée Reclus qui, comme on le sait, ne portait en rien son nom, et qui était convaincu qu’un jour les hommes entreraient en contact plus facilement (Internet ?) en donnant à leur société forme mondialisée (mondialisation ?), constituée d’associations volontaires à petite échelle (Forum social des altermondialis- tes ?). Oui, le géographe communard ne manquait pas de vision.

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Les cinquante dernières années n’auraient pas été de tout repos pour la géographie politique. Sortie ternie du second conflit mondial par son lien avec une géopolitique nazie (sic), il lui a fallu connaître une réhabilitation. Vint ensuite la révolution quantitative tant appréciée par mon mentor Claude Ponsard… Nul autre que Berry se verra autoriser à affirmer que la géographie politique était un bras mort en voie d’assèchement. Alors, il a fallu des efforts tout particuliers pour donner à la discipline un vernis un tant soit peu scientifique. Et après avoir pataugé dans diverses eaux, il semble que la géographie poli- tique, au tournant des années 1980 et 1990, ait pu connaître un nouvel épanouissement dans un nouveau pluralisme à la fois pratique et théorique. Le fédéralisme (où sont les géographes politiques canadiens ?) offrirait des avenues de recherche intéressantes. Il en irait ainsi pour la géographie électorale malgré les apparences qui laissent croire en un monopole des politologues. Si on trouve ici une première allusion aux travaux d’Yves Lacoste, à nouveau on en trouve à ceux de Paul Claval.

La cinquième partie Lieu et paysage entre continuité et changement (non il ne s’agit pas d’un emprunt à un slogan politique trop connu) avec une photo à vol d’oiseau de la cathé- drale du Christ Sauveur de Moscou comme entrée en matière, est l’œuvre de Paul Claval et de Nicholas Entrikin. Dès les premières lignes le lecteur retrouve F. Ratzel que l’on identifie ici comme le père de la géographie humaine (on le retrouvera quelque dix pages plus loin).

Mais plutôt que d’y faire allusion en deux courtes phrases, comme il se fait dans les autres parties où, parfois, on peut conter vingt noms en une seule page, ici, les auteurs ont jugé opportun, et avec raison, de s’étendre davantage à la faveur d’un style moins académique et moins hermétique. À vrai dire, il m’apparaît que la section Pourquoi une approche cultu- relle en géographie aurait dû se retrouver au tout début de l’ouvrage.

Carl Sauer, avec ses paysages, se méritent ici une attention plus soutenue que dans les autres parties. Tout en mettant l’accent sur les paysages, Sauer s’attarde également sur les sociétés humaines. Mais il faudra par la suite un recul pour considérer les effort réalisés au début du XXe siècle pour se départir de l’image conférée par la publications de nombreux articles jugés trop superficiels. Ce sont les travaux d’un certain P. Defontaines sur la géo- graphie religieuse (sic) qui sonnent l’alarme mais, faute de remise en cause des paradigmes dominants, ça n’ira pas bien loin. On revient à Sauer avec une allusion à la « nouvelle géo- graphie culturelle ». Décidément, le lecteur d’une partie à l’autre, faut-il le répéter, se voit offrir plein de « nouveautés » comme dans un catalogue du temps des fêtes…

Avec la section Les géographes du sens et de l’identité, les chose se compliquent et le style retrouve le caractère un peu carabiné qui caractérise l’ensemble du volume. À vouloir citer Pierre Jean et Jacques, on risque de saturer le lecteur qui a parfois du mal à suivre le courant. Mais ce n’est qu’un défaut somme toute mineur comte tenu de la somme d’informations mise à la disposition du lecteur. Libre à lui de sauter des bouts suivant ses priorités.

Enfin, et comme le veut l’adage, la dernière partie n’est pas la moindre : La géo- graphie historique, sous la plume de mark Bassin et de Vincent Berdoulay. Pour E. W.

Gilbert la géographie historique a pour vraie fonction de reconstruire la géographie régio- nale du passé en se limitant à une présentation géographique descriptive d’une région à un moment du passé, sans chercher à faire de l’explication des événements historiques son principal objectif. L’œuvre du géographe britannique H.C. Darby constituerait le plus célèbre exemple de cette approche. Le lecteur ne tarde pas à tomber sur Carl Sauer (The

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Morphology of Landscape) après avoir croisé à nouveau Ratzer quelques pages antérieu- res. On lui devrait la preuve de l’instabilité inhérente à la méthodologie d’une géographie historique sur l’étude de processus. L’extrait de son (Foreward to Historical Geography) lors du congrès de l’Association des géographes américains en 1941 dégage bien sa vision de cette sous-discipline. Mais pour la suite des choses, afin de montrer comment la géographie historique se trouve consubstantielle à la géographie humaine, il s’avère nécessaire de s’en reporter à nouveau à Vidal de la Blache avant de retrouver plus loin Claval dans une section sur la modernité revisitée. Après s’être interrogés sur le rôle du géographe en présence de la colonisation et des formes d’aménagement qui l’accompa- gne, les auteurs s’attardent sur quelques définitions qui situent bien à quelle enseigne loge aujourd’hui cette sous-discipline. Et, tout en reconnaissant qu’elle n’est pas parfaitement définie, elle peut à n’en pas douter fournir, un apport précieux de complémentarité à la géographie culturelle et à l’histoire de la pensée géographique.

Les quelques défauts auxquels je n’ai pu manquer de faire allusion plus haut, telles d’inévitables répétitions (Vidal de la Blache par ci, Vidal par là, etc.) on le comprendra sont largement compensées par les nombreuses qualités dont regorge ce travail collec- tif. Parmi celles-ci, bien sûr on notera la très grande érudition des différents auteurs.

Seuls un géographe tout aussi érudit pourrait déceler ici et là des lacunes ou des omis- sions importantes. La forme, d’une agréable présentation, plaira à chacun. Chacune des parties se termine par un relevé exhaustif des principales contributions, par ordre chronologique, des auteurs qui ont laissé leur marque au sein des différentes sous-dis- ciplines. On y trouve évidemment la très longue liste des références auxquelles il est fait mention dans le texte. On imagine donc le grand intérêt que présente l’ouvrage pour tout enseignant. Mais, il m’apparaît, que c’est avant tout l’étudiant de premier ou de deuxième cycle en géographie qui pourra ainsi mieux savoir à quelle enseigne il loge. Ceci, à l’instar de ce qui m’est arrivé il y a 25 ans lorsque j’étais visiting scholar à Berkeley et que les séminaires de Benjamin Ward m’avaient permis de découvrir l’école institutionnaliste.

André Joyal Université du Québec à Trois-Rivières

© 2006 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Cabanne Claude, Tchistiakova Elena, 2005, La Russie. Perspectives économiques et sociales, Paris, Armand Colin, 304 pages (2e édition)

L’ouvrage est la réédition de celui de 2002, mais renouvelé. Il donne une bonne impres- sion de la Russie d’aujourd’hui.

Les 13 chapitres du livre traitent des différents aspects d’un pays énorme. Il débute par la géographie physique, puis passe à l’analyse de la population et de la démographie. Les chapitres suivants montrent le niveaux de vie, la mise en valeur des ressources énergéti-

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ques et les problèmes généraux de l’économie russe. Puis les auteurs montrent l’évolution industrielle, l’agriculture et la pêche, et terminent avec l’activité commerciale en Russie.

Le neuvième chapitre est consacré au secteur financier, puis aux transports et aux télécom- munications. Avant d’arriver à la conclusion, Cabanne et Tchistiakova analysent les activité touristiques, les échanges extérieurs pour terminer avec les problèmes d’environnement.

L’ouvrage est assez scolaire, et est destiné à un publique étudiant. Les illustrations, tableaux et graphiques sont bien préparés, et utiles pour le public.

Georges Benko CEMI–EHESS

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Petit Pascal, 2005, Croissance et richesse des nations, Paris, La Découverte, 122 pages

Le livre de Pascal Petit arrive au bon moment chez les libraires. L’un des objectifs de cet ouvrage est de déterminer les marges dont disposent les politiques pour soutenir un développement économique qui satisfasse les attentes de tous les citoyens.

Dans cet ouvrage institutionnaliste, l’auteur suit l’évolution de la mesure de la crois- sance en questionnant ce qui ne va plus avec la mesure du PIB et explique l’indicateur de développement humain du PNUD. Puis on passe sur les activités et institutions en montrant les trois sphères d’activité, les institutions et leurs caractéristiques, puis les cinq formes structurelles. Les chapitres trois et quatre portent sur les régimes, la crise et la transition ou les temps de la croissance, avec un schéma général d’accumulation, les typo- logies des régimes, de la nature des crises et les changements structurels et transitions.

Tandis que le quatrième présente l’âge d’or du capitalisme ou des nations dans la période 1945-1975. On retrouve dans ce chapitre une conjoncture historique particulière qui auto- rise une recomposition des rapports État-économie, le régime de croissance fordiste, ainsi que les dimensions sectorielles du schéma et une crise attendue.

Le chapitre 5 se questionne sur la nouvelle économie (a-t-elle des frontière ?) en ana- lysant les vingt dernières années. On y retrouve des changements structurels majeurs ainsi que les changements institutionnels, comme un catalyseurs des opportunités de la croissance. Il diffuse de nouvelle pratiques et organisations, et pose la question de savoir vers quels régime de croissance on avance. Le dernier chapitre présente des interrogations sur un capitalisme social mondial : est-il possible ?

L’ouvrage, malgré sa petite taille, est de qualité et je recommande sa lecture à tous nos étudiants.

Georges Benko CEMI–EHESS

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Schamp Eike W., 2005, Vernetzte Produktion. Industriegeographie aus institutioneller Perspektive, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 248 pages

Eike Schamp arrive avec un nouveau livre en allemand. L’ouvrage survole la littérature moderne dans la géographie industrielle avec une perspective dynamique et institutionnelle.

Le livre se divise en quatre parties, et la première présente des aspects théoriques, notamment l’École de la régulation avec les autres tendances à la mode. Puis la deuxième montre la formation institutionnelle de la production et la troisième est liée à la régionali- sation. Finalement la quatrième déclare le nouveau mode de la production.

Les illustrations sont bien préparées aussi bien au niveau des graphiques et tableaux, et permettent de mieux comprendre l’essentiel du texte. Nous souhaitons une bonne lec- ture de cet ouvrage pour les collègues lisant bien l’allemand. C’est un bon livre.

Georges Benko CEMI–EHESS

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Tellier Luc-Normand, 2005, Redécouvrir l’histoire mondiale : sa dynamique écono- mique, ses villes et sa géographie, Montréal, LIBER, 585 pages

Une œuvre magistrale, il faut le reconnaître sans détour. Professeur-chercheur à l’Université du Québec à Montréal et, plus souvent qu’à son tour, directeur de son département (Études urbaines et touristiques) Luc-Normand Tellier livre ici un travail considérable. Le titre, par son allusion à une soi-disant redécouverte s’avère, cepen- dant, plus ou moins heureux. Car, si bien sûr, le lecteur déjà au fait de l’historie du monde va retrouver des choses qui lui sont familières, par ailleurs, il ne manquera pas de faire d’étonnantes découvertes, et ce, en grand nombre. Le sous-titre, heureu- sement, se veut plus pertinent. En effet, Il est essentiellement question de dynamique économique et de formation des villes à l’intérieur d’empires appelés à grandir et à disparaître, de l’antiquité à nos jours. L’auteur traite abondamment de la succession historique de pôles dominants de l’économie mondiale telle qu’effectuée à l’intérieur de corridors circulaires désignés comme étant des corridors topodynamiques. Il s’agit de tendances liées aux forces de localisation. Ils sont des axes de transport polarisant et énergisant, porteurs de synergie. Ce concept sert à montrer, comme Tellier le souligne dès le début, l’existence d’une logique économique spatiale de l’histoire qui n’implique aucune race, aucune culture ou civilisation supérieure ou inférieure. En d’autres mots, si tous les goûts et les couleurs sont la nature, ils ont également marqué l’histoire de l’humanité. Pour développer sa vision de l’évolution mondiale, Tellier a emprunté à Braudel les concepts d’économie monde, de centre, de semi-périphérie et de périphérie.

Cependant, avec les concepts d’inertie, de corridor, de trajectoires topodynamiques, ce à quoi s’ajoute celui d’urbexplosion, une approche originale a pu prendre forme. Par urbexplosion (un terme que je ne trouve pas très heureux) il faut comprendre les systè- mes urbains ayant une unité organique qui traverse les frontières politiques. Ce sont des

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macro systèmes urbains qui s’étendent sur une partie importante du globe où on trouve (ou trouvait) des villes-États et des États marchands. Tout au long de l’ouvrage, il est continuellement question de la succession spatio-temporelle des centres d’économie–

monde à l’intérieur de trois grands corridors quasi circulaires. Le plus ancien, appelé

« grand corridor » va de Summer à Tokyo en passant par Londres, Rome, Lyon, etc.

Le second désigné comme étant le « corridor asiatique » suit la route de la soie, à la fois maritime et continentale. Enfin, le corridor américain, dit « corridor moderne » se trouve héritier de l’antique corridor mongolo-.américain. Il va de Londres vers Los Angeles en passant bien sûr par New York pour rejoindre Tokyo pour adopter ensuite la direction de la Sibérie et de la Mandchourie. Pour démontrer l’évolution de ces cor- ridors l’auteur puise plusieurs de ses données chez A. Madisson et P. Bairoch dont la crédibilité est incontestable

Assez curieusement, l’essentiel de des concepts utilisés se retrouve dans une conclu- sion intitulée « Les grandes constantes de l’histoire ». Or, il s’agit bien plus, en fait, d’une introduction dont la lecture s’avère presque indispensable pour mieux suivre les longues démonstrations faisant l’objet des dix chapitres de l’ouvrage. C’est dans cette soi-disant conclusion que l’on nous dit que l’étude des trois corridors permet de répondre à trois questions. Existe-t-il des régularités géographiques dans le dévelop- pement économique? En répondant par l’affirmative, l’auteur passe sans tarder à la deuxième: existe-t-il des explications économiques des régularités observées? Vient enfin la question fondamentale se rapportant au poids relatif des facteurs raciaux, reli- gieux, politiques, sociologiques ou culturels par rapport aux facteurs spatiaux-écono- miques. Donnons immédiatement la réponse de l’auteur à cette dernière question: il n’existe pas de logique raciale de l’histoire humaine. Une preuve parmi plusieurs; le mot « esclave » (slave en anglais) vient du mot slavus en latin qui désignait des per- sonnes de race blanche, ayant cheveux blonds et yeux bleus d’origine slave réduits en esclavage par les Germains…

L’auteur veut mettre en évidence le fait que l’histoire économique mondiale s’explique avant tout par les formes que prend l’espace géographique. À ses yeux, il s’agit d’un élé- ment de première importance que les spécialistes ont tendance à négliger au profit d’ex- plications socio-culturelles ou raciales trop souvent simplistes, voire dangereuses. Alors se pose la question : qu’est-ce qui amène les hommes à vivre en un même lieu? Autrement dit : qu’est ce qui rend la polarisation si impérieuse? Sept raisons se trouvent ici avancées.

Elles se rapportent aux concepts et faits suivants: :

• Les réseaux : Les différents modes de transport exigent des réseaux qui prennent la forme de routes, de canaux, de voies ferrées, de couloirs aériens, etc. Or, comme le souligne Tellier, le passage d’un espace euclidien isotrope à un espace réseau favorise la polarisation;

• L’interdépendance : Favorisée par la baisse des coûts de transport et par la levée d’obstacles de toute sorte, il s’est développé à travers les siècles une interdépendance grandissante de tous les points du globe. C’est ce à quoi se rapporte les concepts de mon- dialisation et de globalisation;

• L’information : Les villes n’ont pas tardé à devenir d’important carrefours d’in- formation;

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• La concurrence spatiale : La diminution de la friction de l’espace a pour conséquence de favoriser une augmentation de la concurrence spatiale donnant lieu à une plus grande polarisation;

• Les réductions biaisées de la friction de l’espace : Ici, l’auteur fait allusion à l’« effet tunnel » : le bourg par où passe le TGV se trouve encore plus coupé du reste du pays qu’avant l’implantation du TGV qui le traverse sans s’arrêter. La polarisation va se faire voir ailleurs;

• La capacité de construire des grandes villes :Plus la friction de l’espace s’affaiblit, plus l’accessibilité aux ressources s’accroît plus la polarisation se voit faciliter;

• Les coûts de chargement et de déchargement, et avantages absolus :Évoquant le pro- blème de Weber dont il est un spécialiste parmi les plus avertis, Tellier signale ici que le choix de la localisation optimale est tributaire de l’existence ou non de coûts de chargement et de déchargement ainsi que du niveau de ces mêmes coûts. Comme exemples de ces der- niers l’auteur évoque le climat, le paysage, le climat social ambiant, le coût de la vie, etc.

Tout ceci est démontré à partir de la création des toutes premières villes, dites pré urbai- nes comme Çatal Höyük dans l’actuelle Turquie ou Jéricho et Jarmo, de l’évolution succes- sive des empires et des grandes civilisations, avec moult détails, parfois captivants

Ainsi, comment ne pas s’attarder plus particulièrement sur la section consacrée à la montée de l’Islam et ses points culminants? Faut-il rappeler que l’Espagne musulmane, au tournant du deuxième millénaire, était plus riche, plus raffinée, plus développée et urbanisée que l’Europe chrétienne. Cordoue et Séville, signale Tellier, dépassaient de beaucoup en termes de population des villes comme Venise, Paris et Londres. Le lecteur s’attardera avec tout autant d’intérêt à la formation de la France et au rôle que jouera l’ancienne Parisii déjà habitées par les Celtes 2000 ans AC et son université fondée au moment ou Paris était déjà l’une des plus grandes villes d’Europe chrétienne. Les pas- sages sur l’ancien régime aide à comprendre l’origine de ce que l’on désigne toujours comme étant le mal français. C’est ici que l’on fait connaissance d’un ancêtre (?) de l’auteur, Michel Le Tellier qui, avec son fils et Colbert, sera l’un des trois grands ministres de Louis XIV1. Il fut mêlé au colbertisme en formant un clan opposé à son leader Jean- Baptiste Colbert. Avec ce dernier comme chef de file, on a une vision de l’État territorial voulant que les relations avec la périphérie soient marquées par les systèmes réticulaires.

Pour leur part, le clan des Le Tellier favorisait une logique des lieux centraux que l’on retrouvera chez Christaller ou chez Löshs. De ces débats jaillirent deux écoles de pensée économique. Colbert et ses partisans se feront les promoteurs d’un mercantilisme que pourfendra sans retenue Adam Smith un siècle plus tard. Pour leur part, le clan Le Tellier, en intégrant en leur sein Boisguilbert et Vauban vont donner naissance au libéralisme à la française dont l’essor pendra forme, comme on le sait dans l’entourage de François Quesnay et ses physiocrates, sous Louis XIV. La vision colbertiste selon Tellier prévalut au dix-neuvième siècle avec la constitution du second empire colonial français2. La vision

Voir L.N. Tellier, Face aux Colbert : Les Le Tellier, Vauban, Turgot t l’avènement du libéralisme, Presses de l’Université du Québec, 1987.

À propos duquel à la fin de l’an 2005 certains politiciens verront des aspects positifs devant être soulignés dans les manuels scolaires…

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de l’autre clan prendra le dessus au vingtième siècle avec le triomphe (sic) de l’idéal euro- péen3. Oui, notre auteur, semble prendre ses rêves pour des réalités. Ce qui ne l’empêche pas de reconnaître le primat du colbertisme (à l’origine de ce que l’on appelle de nos jours : le mal français) en écrivant que l’on est en présence d’une France dont l’économie se trouve régulée, réglementée, encadrée et régie par l’octroi de nombreux monopoles, où l’esprit d’initiative meurt dans l’œuf. Un contexte qui permit à Louis XIV de dominer l’Europe militairement et culturellement sans jamais toutefois la dominer économique- ment, pas plus que Napoléon un siècle plus tard. Comme l’écrit Tellier, la logique spatio- économique est si forte que les batailles et empires y changent rarement quelque chose.

Cette remarque fait penser à un autre empire, plus près de nous dans le temps soit celui de l’oncle Sam.

En relation avec ce dernier empire, c’est la position stratégique du Saint-Laurent qui retient l’attention. Les Américains le convoitaient pour avoir un accès aux Grands Lacs.

Salaberry un héros national, à la tête de Canadien-Français, a bien su, en 1813, leur faire perdre leurs ambitions. Et c’est entre eux, quelque cinquante ans plus tard, que ces mêmes Américains devront en découdre avec leur guerre de Sécession qui coûtera en vies davan- tage que toutes les guerres napoléoniennes. La-dessus, Tellier s’y prend à deux reprises, à 90 pages de distance, pour montrer que les motivations du Nord relevaient plus de la logique économique que l’adhésion à des principes moraux. Il aurait pu ici faire un lien avec l’abolition du servage en Russie à la même époque. En termes simples :il est plus facile pour le capitalisme en effervescence de composer avec des salariés sous-payés (continuellement menacés de chômer et de crever de faim) qu’avec des esclaves alimen- tés et dépourvus d’intérêts particuliers.

Tout au long de l’ouvrage, le lecteur se voit offrir des informations, qui, répétons-le, sont davantage des découvertes que des redécouvertes. Peu de lecteurs de GES j’imagine savent que Saladin était kurde? Qu’un certain Ibn Battuta, qui vécut entre 1304 et 1377, a parcouru trois fois le tour de la terre sur ses vaisseaux et qu’il aurait pu, peu s’en aurait fallu, décou- vrir l’Amérique un siècle avant Colomb? Ou encore, que l’invention du papier-monnaie en Chine provoqua une accélération considérable des mouvements topodynamiques à l’inté- rieur du corridor asiatique? Que l’invention du macadam (1815) est due à un esprit inventif répondant au nom de Scott John MacAdam? Qui savait qu’un presque canadien-français aurait pu avoir sa statue à la place de celle de Lincoln sur le mail conduisant au Capitol?

En effet, un certain Charles Frémont, né en Georgie, mais fils de Louis-René Frémont né à Québec, fut en 1856 le tout premier candidat républicain à la présidence des États-Unis.

Il perdit de peu l’élection pour des raisons non politiquement correctes (!) évoquées par son adversaire. Lincoln, moins antiesclavagiste que ce fils de québécois, lui, parviendra à la présidence avec les suites que l’on connaît. Poursuivons. Qui savait que Nikolaus Otto, à défaut d’inventer l’auto, inventa tout de même le moteur à essence (1876). Par ailleurs, nous savions tous que Dunlop a inventé le pneu en 1888. Tout comme, j’imagine, plusieurs se doutaient qu’Elisha Otis fut le premier, en 1856, à doter un magasin de la grosse Pomme d’un ascenseur sécuritaire. Cependant, tous ignoraient totalement que l’on doit le tramway à

Faut-il préciser que l’ouvrage a été rédigé avant le 29 mais 2005?

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un ingénieur français (que Tellier, hélas, ne nomme pas) vivant à New York qui a eu le génie d’imaginer des rails encastrés. Ce ne sont là que quelques exemples de détails passionnants dont regorge le volume qui se termine par ses lignes : « Souhaitons seulement que la cohé- rence du récit de l’histoire mondiale alimente la réflexion de ceux qui l’ont parcouru en les convainquant que l’espace géographique est le grand « ordonnateur » et la grande matrice de l’historie économique mondiale ».

André Joyal Université du Québec à Trois-Rivières

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