É D I T O R I A L
Ces dernières années, les programmes de recherche « Toxicologie nucléaire » du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et « Envirhom » de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont obtenus des résultats nova- teurs sur les mécanismes mis en œuvre par les organismes vivants lorsqu’ils sont exposés à des éléments chimiques stables ou radioactifs (voir Biofutur 291). Sur la base de ces connaissances, de nouvelles voies de développements techno- logiques se sont ouvertes avec des champs d’applications complémentaires allant de la détection aux traitements de contaminations, depuis l’environ- nement jusqu’à l’homme. La présentation d’une partie de ces nouveaux champs d’application fait l’objet de ce second dossier.
En termes de détection, le développement de bio- capteurs va permettre une identification précoce de l’exposition à des éléments chimiques stables ou radio- actifs dans différents compartiments de l’environnement et chez l’homme.
En termes de traitement, les recherches innovantes de procédés de dépollution basés sur les capacités méta- boliques des bactéries et des plantes vont faciliter le traitement d’effluents industriels de diverses natures et de milieux contaminés, notamment les sols. Pour l’homme, ces nouveaux résultats améliorent le potentiel thérapeu- tique mis à disposition des cliniciens en cas de contami- nation accidentelle.
On soulignera à nouveau la richesse des synergies mises en œuvre entre bio- logistes et chimistes pour « revisiter » le domaine de la toxicologie nucléaire en- vironnementale et humaine. Dans cet esprit, le CEA et l’IRSN, les deux établissements publics français dédiés à la recherche dans le domaine du nucléaire, poursuivent leur collaboration pour mettre prochainement à la disposition du public un ouvrage de référence sur le sujet.G
Marie-Thérèse Ménager*, Max Goyffon** et Jacqueline Garnier-Laplace***
*CEA, Direction des sciences du vivant, Saclay
**Muséum national d’histoire naturelle, Paris
***IRSN, Service d’étude du comportement des radionucléides dans les écosystèmes, St Paul-Lez-Durance
Toxicologie nucléaire environnementale et humaine
BIOFUTUR 295 • JANVIER 2009 1
© K. LACKERBECK
Thlaspi caerulescens, hyperaccumulatrice pour le cadmium et le zinc.
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