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Par conséquent tMAM est symétrique positive

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Partie I — Matrices positives

1) Ici Aest symétrique positive. B=tMAM est symétrique (tB=tMtAM =B) et, pourX∈ Mn,1, (BX |X) = (AMX |MX) = (AY |Y) avec Y =MX

or cette quantité est positive, par hypothèse surA. Par conséquent

tMAM est symétrique positive.

2) Je suppose A symétrique positive. Du fait que t(AM) = tMtA = tMA, une récurrence immédiate montre que toutes les puissances de A sont symétriques. Soitk∈N, je distingue selon la parité dek:

• si k est pair, il s’écrit k = 2q avec q ∈ N et dans ce cas Ak = AqInAq = t(Aq)In(Aq) car Aq est symétrique ;

• si k est impair, il s’écritk= 2q+ 1avec q∈Net dans ce casAk=AqAAq =t(Aq)A(Aq).

Comme In et A sont symétriques positives (banal pour In, par hypothèse pour A), le 1) permet de conclure :

Ak est symétrique positive pour toutk∈N.

(Comme An’est pas nécessairement inversible, il fallait bien sûr comprendre que “puissances entières”

signifiait un exposant dans N. . . )

Remarque : j’aurais aussi pu procéder par récurrence forte, ou commencer par la question suivante avant de traiter celle-ci en raisonnant sur les valeurs propres. . .

3) Rappelons (théorème spectral) qu’une matrice symétrique réelle est diagonalisable en base orthonor- male. Je dispose donc d’une matrice orthogonale P et une matrice diagonaleD telles que A=P DtP. Les coefficients diagonaux di deDsont alors les valeurs propres de A et j’ai

∀X ∈ Mn,1 (AX |X) = (DtP X |tP X) = (DY |Y) = n

i=1

diyi2 avec Y =tP X

• Si les di sont tous positifs alors (AX | X) est positif pour tout X, comme somme de quantités positives. Réciproquement, pour X =ej (j-ième vecteur de la nouvelle base) j’ai (AX |X) = dj, donc si A est positive tous les dj sont positifs ou nuls.

A est positive si et seulement si ses valeurs propres sont positives ou nulles.

• Si ∀i di > 0 alors (AX | X) = 0 entraîne Y = 0 (une somme de réels positifs n’est nulle que s’ils sont tous nuls) et donc X = 0 (P étant inversible). Réciproquement, j’ai toujours dj = (Aej |ej), donc si A est définie positive toutes ses valeurs propres sont strictement positives.

Aest définie positive si et seulement si ses valeurs propres sont strictement positives.

4) Comme ci-dessus, A =P DtP avec P orthogonale et D= diag(di) diagonale à coefficients diagonaux

> 0. Si je pose ∆ = diag(√

di) et C = P∆tP alors C est symétrique et ses valeurs propres sont les

√di >0 (C est semblable à ∆puisqueP1 =tP). Ainsi C est symétrique définie positive.

Il existeC symétrique définie positive telle queC2 =A.

5) PourC∈ Sn, je noteSp(C)le spectre deC ; il n’y a pas d’ambiguïté puisque toutes les valeurs propres de C sont réelles d’après le théorème spectral. Soit µ ∈ Sp (C) et X un vecteur propre associé. J’ai alors AX = C2X =µ2X. J’ai donc, en notant, comme l’énoncé, pour M ∈ Mn, KerM le noyau de l’endomorphismeCanM canoniquement associé à M,

(∗) : ∀µ∈Sp(C), Ker(C−µIn)⊂Ker(A−µ2In)

Les valeurs propres de C étant strictement positives ont des carrés deux à deux distincts et, les sous- espaces propres d’une matrice étant en somme directe, j’ai

µSp(C)

Ker(C−µIn)⊂

µSp(C)

Ker(A−µ2In)

C étant diagonalisable le membre de gauche est égal à Rn. Le membre de droite étant inclus dansRn j’ai donc

µSp(C)

Ker(C−µIn) =

µSp(C)

Ker(A−µ2In) =Rn

(2)

Il en résulte que les inclusions dans(∗)sont nécessairement toutes des égalités (sinon, j’obtiendrais une inclusion stricte entre les sommes directes).

Finalement, les valeurs propres deAsont les carrés de celles deC et j’ai égalité des sous-espaces propres correspondants. Je peux écrire cela

Sp(C) ={√

λ, λ∈Sp(A)} et ∀λ∈Sp(A), Ker(C−√

λIn) = Ker(A−λIn).

6) Supposons que C est symétrique définie positive et vérifie C2 = A. D’après la question précédente, pour toute valeur propreλdeA,CanC induit l’homothétie de rapport√

λsurKer(A−λIn). Rn étant la somme directe des sous-espaces propres deA, CanC et doncC sont ainsi parfaitement caractérisés.

Il y a donc au plus une solution, or nous avons vu au 4)qu’il en existait au moins une : Il existe une unique matrice symétrique définie positiveC telle queC2 =A.

De plus, toujours d’après la question précédente, tout vecteur propre de Aest un vecteur propre deC, en particulier

Dans toute base orthonormale de vecteurs propres de A, la matrice de CanC est diagonale.

7) Soit A définie positive. 0 n’est pas valeur propre de A (question 3)), donc A est inversible et, avec les notations du 3), j’ai A1 =P D1tP (puisque tP =P1) qui est symétrique définie positive, toujours d’après3)puisque ses valeurs propres, les inverses de celles deA, sont strictement positives. Le résultat de la question 6) s’applique donc àA1 :

Il existe une unique matriceA1/2 symétrique définie positive telle que A1/2 2=A1. 8) Soit B= A1/2 1 (qui existe bien puisque les valeurs propres de A1/2 sont strictement positives).

J’ai d’une part B1 2 =A1 par définition, d’autre partB2 B1 2=Ind’où B2=A. De plusB est symétrique définie positive (nous avons vu au7)que l’inverse d’une matrice symétrique définie positive l’est aussi). En conclusion, grâce à l’unicité établie au6),B=A1/2 et finalement

A1/2= (A1/2)1.

Partie II — Ordre de Löwner 9) J’ai trois propriétés à vérifier.

• B−B= 0n est symétrique positive et doncB B. La relation est réflexive.

• Si B B etB B alors M =B−B et −M sont toutes deux positives. Les valeurs propres de

−M étant les opposées de celles de M, ces valeurs propres sont négatives (M positive) et positives (−M positive). Or M est symétrique réelle, donc M est diagonalisable et 0 est sa seule valeur propre : M est semblable à la matrice nulle ! AinsiM = 0n, autrement dit B=B. La relation est antisymétrique.

• Si B B etB B′′ alorsB−BetB′′−B sont positives. La somme de deux matrices positives étant positive (cf. ((M +N)X |X) = (MX |X) + (NX |X)),B′′−B est positive, soit B B′′. La relation est transitive.

L’ordre de Löwner est une relation d’ordre surSn.

10) SiB−Aest positive alors tC(B−A)C l’est aussi (question 1)) et donc par distributivité

tCAC tCBC.

11) Les valeurs propres de A−In sont celles de deAauxquelles je retranche 1. SiIn A, alors les valeurs propres de Asont plus grandes que 1. En particulier A est inversible (0∈/ Sp(A)). De plus, les valeurs propres de A1 (qui sont les inverses de celles de A) sont dans ]0,1] et celles de In−A1 sont donc positives. J’en déduis que

A1 In.

(3)

12) Je suppose0n≺A B. J’ai alors Aqui est définie positive et qui s’écrit doncA=A1/2A1/2. A1/2 est inversible d’inverseA1/2. Cette matrice est symétrique et la question 10) donne

A1/2AA1/2 A1/2BA1/2

D’après la question 8), A1/2AA1/2 = In et la question 11) indique alors que A1/2BA1/2 est inversible. A1/2l’étant aussi,Best encore inversible et(A1/2BA1/2)1=A1/2B1A1/2. La question 11) indique aussi que

A1/2B1A1/2 In

En utilisant la question 10) avecC=A1/2, j’ai finalement B est inversible etB1 A1.

13) Les valeurs propres de Dsont les racines de χD=X2−(a+c)X+ (ac−b2). Le produit des valeurs propres vautac−b2 et les valeurs propres ont même signe si et seulement si ce produit est positif. Leur signe commun est alors donné par celui de leur sommea+c. Ainsi

D est positive si et seulement si : ac−b2 ≥0 et a+c≥0.

N.B. Une autre CNS est ac−b2 ≥ 0, a≥0 et c ≥0, car ac−b2 ≥0 implique que aet c sont de même signe.

14) D’après le résultat précédent, comme D = a b

b 1 et B−D = a −b

−b 1 , les relations 0n D et D B sont toutes deux équivalentes à a−b2≥0 et a+ 1≥0 . Or a ≥ b2 implique a+ 1 ≥ 0, donc j’ai0n D Bsi et seulement si a≥b2, ce que je suppose dorénavant. De plus,

B2 = 4a2 0

0 4 et D2= a2+b2 b+ab

b+ab b2+ 1 d’où B2−D2 = 3a2−b2 −b(a+ 1)

−b(a+ 1) 3−b2 . Alors, comme −b2≥ −apar hypothèse,

Tr B2−D2 = 3a2+ 3−2b2 ≥3a2+ 3−2a= (a−1)2+ 2a2+ 2>0.

Reste à voir

det B2−D2 = 3a2−b2 3−b2 −b2(a+ 1)2

que l’on voudrait strictement négatif pour ne pas avoir D2 B2 (cf. 13)). Il suffit de choisir b=√ 3 et n’importe quel a≥3, les deux conditions souhaitées étant alors vérifiées.

On peut choisiraetb tels queB etD vérifient0n D BetD2 B2.

Partie III — Fonctions matriciellement croissantes

15) J’ai MX =λX et donc∆P1X =λP1X. Posons Y =P1X= (y1, . . . , yn). ∆Y =λY donne

∀i, (λi−λ)yi= 0

Les coordonnées de Z =f(∆)Y valentzi =f(λi)yi. Commeyi = 0ouλi=λ, j’ai toujourszi =f(λ)yi

et donc Z =f(λ)Y. Ainsi,

RX =P f(∆)P1X=P f(∆)Y =P Z=f(λ)P Y =f(λ)X.

En conclusion

RX =f(λ)X.

16) Notons RP =P f(∆P)P1 et RQ =Qf(∆Q)Q1. La question précédente indique que, si M X =λX alors RpX =RQX = f(λ)X. Les deux endomorphismes canoniquement associés à Rp et RQ agissent donc de la même façon sur les vecteurs propres de M. Comme il existe une base deRn formée de tels vecteurs propres, j’ai donc RP =RQ, soit

P f(∆P)P1 =Qf(∆Q)Q1.

Ce résultat justifie la notation f(M), qui ne dépend pas de la façon dont on a diagonaliséM.

(4)

17) Remarque : si ϕ ∈ E alors pour tout t ≥ 0, s → st

1 +stϕ(s) est continue sur R+, équivalente à s→tsϕ(s) en0 et àϕ en l’infini. C’est donc une fonction intégrable surR+ et Lϕ est bien définie sur R+. Elle est clairement à valeurs dansR+.

ϕr est continue surR+ et à valeurs positives. Sur[1,+∞[,ϕr est intégrable si et seulement sir >0.

Sur]0,1],s→sϕr(s) = 1

sr est intégrable si et seulementr <1. J’ai donc ϕr∈E ⇐⇒ r∈]0,1[.

Dans ce cas, j’utilise le changement de variable C1 bijectifu =st: Lϕr(t) =

+ 0

1

1 +st· tr

(st)r ·tds=

+ 0

1 1 +u · tr

ur ·du c’est-à-dire, comme la variable d’intégration est muette :

∀t >0 Lϕr(t) =trLϕr(1).

18) A, étant symétrique réelle, est diagonalisable en base orthonormale. Il existe donc une matrice ortho- gonaleP telle queA=P DP1 où Dest diagonale et alors : fs(A) =P fs(D)P1.

Notons di les coefficients diagonaux de D. Je remarque que

fs(D) =In−diag((1 +sdi)1) =In−diag(1 +sdi)1 =In−(In+sD)1 Ainsi, j’ai : fs(A) =In−P(In+sD)1P1=In−(In+sP DP1)1, c’est-à-dire

fs(A) =In−(In+sA)1. 19) Soient A etB des matrices symétriques telles que0 A B ets≥0.

B−A étant positive,s(B−A) l’est aussi et donc (In+sB)−(In+sA) l’est aussi. En outre In+sA est définie positive (ses valeurs propres sont supérieures à 1. . . ) et donc

0≺In+sA In+sB.

La question 12)donne alors

(In+sB)1 (In+sA)1

J’ai donc fs(B)−fs(A) = (In+sA)1−(In+sB)1 qui est positive c’est-à-dire fs(A) fs(B). J’ai donc montré que

fs est matriciellement croissante surR+.

20) Pourt∈R+je remarque queLϕ(t) =

+ 0

fs(t)ϕ(s) ds. Pour mieux profiter de la bilinéarité, j’établis en fait

∀(X, Y)∈ M2n,1 (Lϕ(A)X|Y) =

+ 0

ϕ(s)(fs(A)X |Y)ds.

Pour cela je fixe Y et je m’intéresse au cas oùX appartient à un sous-espace propre de A ; X vérifie AX =λX pour un certainλ∈R+ (car Aest symétrique positive). J’ai alors (question 15))

∀s >0 fs(A)X=fs(λ)X et Lϕ(A)X=Lϕ(λ)X d’où

(Lϕ(A)X | Y) =Lϕ(λ) (X |Y) =

+ 0

(X|Y)fs(λ)ϕ(s)ds

=

+ 0

(fs(λ)X|Y)ϕ(s)ds

=

+ 0

(fs(A)X|Y)ϕ(s)ds

Par linéarité, cette relation s’étend à tout X somme de vecteurs de sous-espaces propres de A, donc à tout X puisqueA est diagonalisable. Il n’y a plus qu’à choisirY =X pour conclure !

∀X ∈ Mn,1 (Lϕ(A)X |X) =

+ 0

ϕ(s)(fs(A)X |X)ds.

(5)

21) J’ai donc (linéarité du produit scalaire et de l’intégrale) ((Lϕ(A)−Lϕ(B))X|X) =

+ 0

ϕ(s)((fs(B)−fs(A))X|X)ds Si0≺A Balors (question19))

∀s≥0, ((fs(B)−fs(A))X |X)≥0.

Comme ϕ(s)≥0 et comme l’intégrale est croissante,

((Lϕ(A)−Lϕ(B))X |X)≥0 Ainsi,Lϕ(A) Lϕ(B) et

Lϕ est matriciellement croissante surR+. 22) Sir ∈]0,1[, alors ϕr est élément deE (question 17)).

Donc Lϕr est matriciellement croissante surR+ d’après la question précédente.

Or Lϕr(A) =Lϕr(1)Ar d’après la question 16), en appliquant à chaque valeur propre deA la relation du 17) in fine.

J’ai donc

∀r∈]0,1[ 0≺A B⇒Lϕr(1)Ar Lϕr(1)Br CommeLϕr(1)>0, j’en déduis que

Pourr∈]0,1],0≺A B⇒Ar Br. En effet le résultat est banal pour r= 1!

C’est dire que

La fonctiont→tr est matriciellement croissante surR+ pour r∈]0,1].

Nous avons vu au14) que c’est faux pour r= 2.

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