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1.INTRODUCTION ET R ´ESULTATS Deheuvels et Derzko [5] ont ´etudi´e le processus empirique des rapports d’espacements de deux ´echantillons ind´ependants de tailles n1, n2≥1

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(1)

UNIFORMES NON RECOUVRANTS

(NON-OVERLAPPING UNIFORM m-SPACINGS-RATIO EMPIRICAL PROCESSES)

MO¨ISE J ´ER ´EMIE

Communicated by Marius Iosifescu

We consider an empirical process based upon ratios of pairs of non-overlapping m-spacings generated by independent samples of arbitrary sizes. We show that when both samples are uniformly distributed on intervals of equal lengths, this empirical process converges to a centered Gaussian process whose structure is specified.

AMS 2010 Subject Classification:60F05, 60F17, 60G15.

Key words: processus empiriques, processus gaussiens, principes d’invariance faibles, lois limites, espacements, statistiques d’ordre, lois faibles.

1.INTRODUCTION ET R ´ESULTATS

Deheuvels et Derzko [5] ont ´etudi´e le processus empirique des rapports d’espacements de deux ´echantillons ind´ependants de tailles n1, n2≥1. Dans le cas d’une loi uniforme sur (0,1), ils ont montr´e que, lorsque n1∧n2 → ∞, ce processus convergeait en loi vers un processus limite gaussien de la forme

B(t)−6Ct(1−t) Z 1

0

B(s)ds, pour 0≤t≤1,

o`u {B(t) : 0 ≤ t ≤ 1} est un pont brownien, et C une constante d´ependant du comportement limite de n1/n2. Nous g´en´eralisons leurs r´esultats aux m- espacements non recouvrants. Soient, sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P), deux suites ind´ependantes,{Xn:n≥1}et{Yn:n≥1}, de variables al´eatoires [v.a.] ind´ependantes de mˆeme loi, sauf mention contraire, uniforme sur (0,1), avec FX(t) := P(X1 ≤ t) = FY(t) := P(Y1 ≤ t) = t, pour 0 ≤ t ≤ 1. Pour n1, n2 ≥1 entiers, d´esignons parX1,n1 < . . . < Xn1,n1 etY1,n2 < . . . < Yn2,n2 les statistiques d’ordre de X1, . . . , Xn1 et Y1, . . . , Yn2. Posons X0,n1 =Y0,n2 = 0, et Xn1+1,n1 = Yn2+1,n2 = 1. Sans perte de g´en´eralit´e, nous supposons que,

REV. ROUMAINE MATH. PURES APPL.59(2014),3,307–329

(2)

sur (Ω,A,P), ces v.a. sont distinctes. Pour tout entier m tel que 1 ≤ m ≤ (n1∧n2) + 1,nous notons les m-espacements par

D(m)i,n

1;X =Xi+m,n1 −Xi,n1 et Dj,n(m)

2;Y =Yj+m,n2−Yj,n2, o`u 0≤i≤n1−m+ 1, et 0≤j≤n2−m+ 1, et consid´erons les rapports

Ri,j,n1,n2 = (n1−m+ 2)D(m)i,n1;X (n1−m+ 2)D(m)i,n

1;X + (n2−m+ 2)D(m)j,n

2;Y

.

La loi deRi,j,n1,n2 est ind´ependante dei, j, et satisfait, lorsquen1∧n2→∞, Ri,j,n1,n2

d βm,m,

o`u βr,s d´esigne une loi b´eta de param`etres r > 0 et s >0 (voir (1.7)). Nous consid´erons ici un processus empirique bas´e sur une s´election des Ri,j,n1,n2, associ´ee `a des familles d’espacements non recouvrantsD(m)i,n

1;X (resp. D(m)j,n

2;Y) (pour m = 1, voir Deheuvels et Derzko [4, 5]). Nous choisissons d’abord un entier N :=N(N1, N2) tel que 0≤N ≤N1∧N2, o`u

(1.1) N1 :=b(n1+ 1)/mc −1, N2 :=b(n2+ 1)/mc −1,

et buc ≤ u < buc + 1 d´esigne la partie enti`ere inf´erieure de u ∈ R. Nous introduisons ensuite des suites d’indices 0≤i0,n1 < . . . < iN,n1 ≤n1−m+ 1, et 0 ≤ j0,n2 < . . . < jN,n2 ≤ n2 −m+ 1, telles que ik+1,n1 −ik,n1 ≥ m et jk+1,n2−jk,n2 ≥m pourk= 0, . . . , N. Nous consid´erons alors lesN+ 1 paires de m-espacements non recouvrants d´efinis, pour k= 0, . . . , N, par

Sk,N;X(m) :=D(m)i

k,n1,n1;X =Xik,n1+m,n1 −Xik,n1,n1, (1.2)

Sk,N;Y(m) :=D(m)j

k,n2,n2;Y =Yjk,n

2+m,n2 −Yjk,n

2,n2. Nous supposons dans ce qui suit que

(1.3) P =P(N, N1) :=N1−N ≥0 et Q=Q(N, N2) :=N2−N ≥0, v´erifient les conditions limites, lorsque N → ∞,

(1.4) P/(N+ 1)→c∈[0,∞], et Q/(N + 1)→d∈[0,∞], o`u c, d∈[0,∞] sont des constantes. Nous consid´erons les rapports de m-espacements, pourk= 0, . . . , N≤N1∧N2,

(1.5) Rk;n1,n2 :=Rik,n1,jk,n2,n1,n2 = (N+P+ 1)Sk,N;X(m)

(N+P+ 1)Sk,N;X(m) + (N+Q+ 1)Sk,N;Y(m) .

(3)

La fonction de r´epartition [f.r.] empirique correspondante est donn´ee par (1.6) HN;n1,n2(x) = 1

N + 1

N

X

k=0

1I{Rk;n1,n2≤x}, pour x∈R.

La f.r. Hr et la densit´e hr de la loi b´eta βr,r sont donn´ees, pour r >0, par

(1.7) Hr(x) :=

Z x 0

tr−1(1−t)r−1 β(r, r) dt=

Z x 0

hr(t)dt, 0≤x≤1.

Nous abordons dans ce qui suit l’´etude du processus empirique

(1.8) γN;n1,n2(x) := (N+ 1)1/2(HN;n1,n2(x)−Hm(x)), pour 0≤x≤1, dont nous ´etudions le comportement sous les conditions (1.4). Comme r´esultat principal, nous ´etablissons un principe d’invariance, donnant une approxima- tion de{γN;n1,n2(v) : 0≤v≤1}par des suites de r´epliques de processus gaus- siens centr´es, de la forme (voir Deheuvels [3], Deheuvels et Derzko [5])

(B◦Hm)C(v) := B(Hm(v))−C(2m+ 1)!

(m!)2 (v(1−v))m (1.9)

× Z 1

0

B(Hm(s))ds, 0≤v≤1.

Ici{B(v) : 0≤v≤1}d´esigne un pont brownien, etC ∈R, une constante.

Dans le cas suivant, la structure limite de γN(m);n

1,n2 est simple. Notons kgk :=

supu|g(u)|la norme sup, etI(u) =u, 0≤u≤1, l’identit´e.

Exemple 1.1. SiN =o(N1) etN =o(N2) lorsqueN → ∞, de sorte que c = d = ∞ dans (1.4), pour un choix convenable de (Ω,A,P), il existe une suite{BN0 :N ≥1}de ponts browniens, telle que, lorsque N → ∞,

(1.10)

γN;n1,n2 −BN0 (Hm)

=oP(1).

L’exemple 1.1 laisse entendre que, ind´ependamment de c et d, γN;n1,n2 pourrait converger vers un pont brownien lorsque N → ∞. Ce n’est cepen- dant pas le cas comme l’ont montr´e Deheuvels et Derzko [5] pour m = 1. Le th´eor`eme 1.1 suivant g´en´eralise leur r´esultat `a m≥1.

Th´eor`eme1.1. Lorsquec=d= 0, pour un choix convenable de(Ω,A,P), il existe deux suites

BN+(v) : 0≤v≤1 et

BN(v) : 0≤v≤1 , N = 1,2, . . ., de ponts browniens, li´es par les relations r´eciproques,

B±N◦Hm(v) = BN◦Hm(v)−2(2m+ 1)!

(m!)2 (v(1−v))m× (1.11)

Z 1 0

BN◦Hm(s) ds, pour 0≤v≤1,

(4)

et v´erifiant les relations, lorsque N → ∞,

γN;n1,n2

B+N◦Hm−(2m+ 1)!

(m!)2 × (1.12)

1 + 1

√2m+ 1

(I(1−I))m Z 1

0

B+N ◦Hm(s) ds

=oP(1), et

γN;n1,n2

BN◦Hm−(2m+ 1)!

(m!)2 × (1.13)

1− 1

√2m+ 1

(I(1−I))m Z 1

0

BN ◦Hm(s) ds

=oP(1).

La preuve du th´eor`eme 1.1 est expos´ee dans le§5.3.

Remarque 1.1.On v´erifie (voir (1.9) et (2.18)) que

(1.14) (B◦Hm)C1(·)= (Bd ◦Hm)C2(·) ⇐⇒ C1(C1−2) =C2(C2−2).

Posons δ= (2m+ 1)−1/2. La relation (1.14) implique que (B◦Hm){1+δ}

et (B◦Hm){1−δ}, dans (1.12)–(1.13), sont identiquement distribu´es (voir le§2).

Le th´eor`eme 1.1 peut ˆetre pr´ecis´e comme suit.

Th´eor`eme 1.2. Sur un espace (Ω,A,P) convenable, il existe deux suites BN+(v) : 0≤v≤1 et

BN(v) : 0≤v≤1 , N = 1,2, . . ., de ponts brow- niens, li´es par les relations (1.11), et tels que, lorsque N → ∞,

γN;n1,n2

BN+◦Hm−2(2m+ 1)!

(m!)2

1 +p RN,m

(1.15)

×(I(1−I))m Z 1

0

BN+◦Hm(s) ds

=OP

N−1/4 (logN)1/2 , et

γN;n1,n2

BN◦Hm−2(2m+ 1)!

(m!)2

1−p RN,m

(1.16)

×(I(1−I))m Z 1

0

BN◦Hm(s) ds

=OP

N−1/4 (logN)1/2

,

(1.17) o`u RN,m := 1− m 2m+ 1

N+ 1

N+ 1 +P + N + 1 N + 1 +Q

.

Dans le§2, nous rappelons des r´esultats de [5] s’appliquant aux processus limites des th´eor`emes 1.1–1.2. Dans le §3, nous pr´esentons la m´ethodologie utilis´ee. Le §4 expose nos principes d’invariance. Le §5, contient les preuves des th´eor`emes 1.1–1.2, g´en´eralisant les r´esultats de Deheuvels et Derzko [5].

(5)

2. PROCESSUS GAUSSIENS CENTR ´ES SUR LEUR MOYENNE Les r´esultats ci-dessous sont dˆus `a Deheuvels et Derzko [5], et cit´es avec leurs notations. Pour d ≥ 1, soit un processus gaussien continu {X(t) : t ∈ [0,1]d}, de covariance K(s, t) =E(X(s)X(t)) v´erifiant la condition

(2.1) 0< σX2 :=

Z

[0,1]d×[0,1]d

K(s, t) dsdt <∞.

Nous d´esignons ici par dtla mesure de Lebesgue dans Rd. Posons Ψ(t) :=

Z

[0,1]d

K(s, t) ds=E

X(t) Z

[0,1]d

X(s) ds

, t∈[0,1]d. Compte tenu de (2.1), nous avons la relation

(2.2) σX2 =

Z

[0,1]d

Ψ(t) dt= Var Z

[0,1]d

X(s) ds

.

Pour tout C∈R, notons (2.3) XC(t) :=X(t)− C Ψ(t)

σX2 Z

[0,1]d

X(s) ds, pour t∈[0,1]d.

Pour tout C ∈ R, soit l’endomorphisme JC : Y ∈ E 7−→ YC ∈ E de l’espace vectoriel E=E(X) :={λXC : λ∈R, C ∈R}, d´efini par

(2.4) JCY=YC :=Y−CΨ σY2

Z

[0,1]d

Y(s) ds.

Posons f◦g=f(g), et notonsf−1, l’inverse def lorsqu’il existe.

Lemme 2.1. Pour tout A, B, C ∈R, nous avons les identit´es JA◦JB=JA◦JB =JA+B−AB;

(2.5)

JA◦(JB◦JC) = (JA◦JB)◦JC =JA+B+C−AB−AC−BC+ABC; (2.6)

J0◦JA=JA◦J0 =JA; JA◦JB=J1 ⇐⇒ A= 1 ou B = 1;

(2.7)

J1◦JA=JA◦J1 =J1; A6= 1 =⇒JA−1=JA/(A−1) (2.8)

JA+JB = 2J(A+B)/2. (2.9)

Lemme 2.2. Pour tout C ∈R, nous avons les identit´es en loi (2.10) JC(X0) =XC =d JC(X2) =X2−C.

Lemme 2.3.

X1(t) : t∈[0,1]d et R

[0,1]dX(s) ds=d N(0, σX2) sont ind´e- pendants.

(6)

Th´eor`eme 2.1. Soit Y =d N(0, σ2) une variable al´eatoire gaussienne ind´ependante de

X(t) :t∈[0,1]d . Pour tout C ∈ R, nous avons l’´egalit´e en loi

(2.11) n

XC(t) + Ψ(t)Y :t∈[0,1]do d

=n X

(1−C)22σX2(t) :t∈[0,1]do .

D´emonstration. Voir Deheuvels et Derzko [5].

Corollaire 2.1. Nous avons l’identit´e en loi (2.12) n

X(t) :t∈[0,1]do d

=n

X(t)−2Ψ(t) σ2X

Z

[0,1]d

X(s) ds:t∈[0,1]do .

D´emonstration. Voir Deheuvels et Derzko [5].

Remarque 2.1.Lorsque d = 1 et X = B(Hm), o`u B(.) ´etant un pont brownien et Hm comme en (1.7), on a, pour 0≤s, t≤1,

K(s, t) = E(B(Hm(s))B(Hm(t))) =Hm(s∧t)−Hm(s)Hm(t), Ψ(t) =

Z

[0,1]

K(s, t) ds= (2m)!

4(m!)2 (t(1−t))m, (2.13)

σX2 = σ2B◦Hm = 1 4(2m+ 1). (2.14)

Comme cas particulier de (2.12), on constate que (voir (1.3), dans [3]) (B◦Hm)= (Bd ◦Hm)−2(2m+ 1)!

(m!)2 (I(1−I))m Z 1

0

B(Hm(s))ds.

(2.15)

De plus, le lemme 2.3 implique l’ind´ependance de (2.16) (B◦Hm)− (2m+ 1)!

(m!)2 (I(1−I))m Z 1

0

B(Hm(s))ds et (B◦Hm).

En prenant X=B◦Hm etd= 1, posons (2.17) (B◦Hm)C =B(Hm)−C(2m+ 1)!

(m!)2 (I(1−I))m Z 1

0

B(Hm(s))ds.

Compte tenu de (2.16), nous voyons que, pour 0≤s, t≤1, E((B◦Hm)C(s)(B◦Hm)C(t)) =Hm(s∧t)−Hm(s)Hm(t) (2.18)

+(2m+ 1)(C2−2C)((2m)!)2

4(m!)4 (st(1−s)(1−t))m.

(7)

3. LE PROCESSUS EMPIRIQUE DE BASE 3.1. Un th´eor`eme d’approximation forte

Comme dans la proposition 5.1 de Deheuvels et Derzko [5], soit, pour N = 1,2, . . ., une suite i.i.d. {(ζ`,N, ξ`,N) : ` ≥ 1} de r´epliques de (ζ, ξ), o`u ζ =d ξ = Γ(1,d 1) sont des v.a. ind´ependantes exponentielles de moyenne 1. Pour r >0 et x≥0, la f.r.Gr et la densit´e gr de la loi Γ(r,1) sont donn´ees par

(3.1) G(r)(x) := 1

Γ(r) Z x

0

tr−1e−t= Z x

0

gr(t)dt.

Nous posons (3.2) Zk,N :=

(k+1)m

X

`=km+1

ζ`,N et Zk,N0 :=

(k+1)m

X

`=km+1

ξ`,N pour k, N ≥0.

Pour k ≥ 0, (Zk,N, Zk,N0 ) = (Z, Zd 0), o`u Z =d Z0 = Γ(m,d 1) sont ind´e- pendantes et de loi Γ(m,1). Les fonctions de quantiles des lois βr,r et Γ(r,1), sont

Kr(u) = inf{x≥0 :Hr(x)≥u}, 0< u <1, (3.3)

Qr(v) = inf{x≥0 :G(r)(x)≥v}, 0< v <1.

(3.4)

Les densit´es de quantile km(v) = dvdKm(v) et qm(v) = dvdQm(v) sont continues en v∈(0,1), et telles que, pour 0< v <1,

km(v) = d

dv Km(v) = 1

hm(Km(v)) ∈(0,∞), (3.5)

qm(v) = d

dv Qm(v) = 1

g(m)(Qm(v)) ∈(0,∞).

(3.6)

Nous g´en´eralisons la proposition 3.1 de Deheuvels et Derzko [5] `am≥1.

Proposition 3.1. Nous avons, pour m≥1, km(v) = (1 +o(1))1

m n 1

2

m

21−2mm!

o−1/m

v1/m−1, v↓0, (3.7)

km(v) = (1 +o(1))1 m

n 1

2

m

21−2mm!

o−1/m

(1−v)1/m−1, v↑1, (3.8)

qm(v) = 1 +o(1)

m {Γ(m+ 1)}1/m)v1/m−1, v↓0 (3.9)

qm(v) = 1 +o(1)

1−v , v↑1, (3.10)

Km(v) = (1 +o(1))n 1

2

m

21−2mm!

o−1/m

v1/m, v↓0, (3.11)

(8)

Km(v) = 1−(1 +o(1)) n 1

2

m

21−2mm!

o−1/m

(1−v)1/m, v↑1.

(3.12)

Qm(v) = (1 +o(1)){Γ(m+ 1)}1/m)v1/m), v↓0, (3.13)

Qm(v) =−(1 +o(1)) log(1−w), w↑1.

(3.14)

D´emonstration. Omise.

Nous introduisons une paire al´eatoire (R, T) et une suite i.i.d. de r´epliques de (R, T),{(Rk,N, Tk,N) :k≥0, N ≥1}, en posant, pour k≥0 et N ≥1,

R = Z/(Z+Z0), T =Z+Z0, (3.15)

Rk,N = Zk,N/(Zk,N+Zk,N0 ), Tk,N =Zk,N+Zk,N0 . (3.16)

Les variablesR=d βm,metT = Γ(2m,d 1) sont ind´ependantes. Par la trans- formation de quantiles (voir le th´eor`eme 1, pp. 3–4 de Shorack et Wellner [10]), nous posons, pour k≥0 et N ≥1,

V = Hm(R) et Vk,N =Hm(Rk,N), (3.17)

W = G(2m)(T) et Wk,N =G(2m)(Tk,N). (3.18)

{(Vk,N, Wk,N) :k≥0, N ≥1} d´efinit une suite i.i.d. de r´epliques de (V, W), o`u V =d U(0,1) etW =d U(0,1) sont ind´ependantes, de loi uniforme sur (0,1).

On a, pour tout 0≤k≤N,

Zk,N =Rk,N Tk,N =Km(Vk,N)Q2m(Wk,N) et (3.19)

Zk,N0 = (1−Rk,N)Tk,N = (1−Km(Vk,N))Q2m(Wk,N). La mesure empirique bas´ee sur{(Vk,N, Wk,N) : 0≤k≤N} est not´ee

(3.20) λN = 1

N + 1

N

X

k=0

δ(Vk,N,Wk,N), pour N ≥0,

o`uδz d´esigne la mesure de Dirac enz∈R2. Siλd´esigne la mesure de Lebesgue sur [0,1]2, le processus empirique associ´e est donn´e par

(3.21) αN(A) := (N + 1)1/2N(A)−λ(A)),

pourA⊆[0,1]2 bor´elien. Nous d´efinissons la version continue `a droite [c`ad] de la f.r. empirique bivari´ee correspondante en posant, pour 0≤v, w≤1,

UN(v, w) =λN([0, v]×[0, w]). (3.22)

Pour 0≤v, w≤1, on note

(3.23) αN(v, w) =αN([0, v]×[0, w]) = (N + 1)1/2(UN(v, w)−vw),

(9)

la version c`ad du processus empirique de{(Vk,N, Wk,N)}. La version continue

`

a gauche [c`ag] du processus empirique de {(1−Vk,N,1−Wk,N)} sera not´ee {αN(v, w) : 0≤v, w≤1}. CommeαN(1,1) = 0, on a pour 0≤u, v≤1,

αN(1−v,1−w) = αN(v, w)−αN(v,1)−αN(1, w).

(3.24)

On notera que les processus empiriques marginaux αN:1(v) := αN(v,1), pour 0≤v≤1, (3.25)

αN:2(w) := αN(1, w), pour 0≤w≤1, (3.26)

engendr´es, respectivement par {Vk,N : 0≤k≤N} et {Wk,N : 0≤k≤N} , sont des processus empiriques uniformes ind´ependants, sur [0,1]. Nous allons

´

etudier le comportement limite de {αN:1(v) : 0≤v≤1}, processus empirique engendr´e par{Vk,N : 0≤k≤N}, et des statistiques

N := ZN−Z0N = 1 N+ 1

N

X

k=0

Zk,N−Zk,N0 , (3.27)

et

ΘN := ZN+Z0N −2m= 1 N + 1

N

X

k=0

{Tk,N−2m}. (3.28)

Nous g´en´eralisons `a m≥1 le th´eor`eme 3.1 de Deheuvels et Derzko [5].

Th´eor`eme3.1. Pour un choix convenable de(Ω,A,P), il existe une suite {(BN(.), φN, ψN) :N ≥1} v´erifiant les propri´et´es suivantes.

(i) Pour chaque N ≥ 1, {BN(v) : 0≤v≤1} est un pont brownien et φN =d ψn=d N(0,1) sont deux v.a. normales standard.

(ii) Pour chaqueN ≥1,{BN(v) : 0≤v≤1},φN etψN sont ind´ependants.

(iii) Nous avons, lorsque N → ∞,

||αN;1−BN||=OP

N−1/2(logN)2

, (3.29)

(N+ 1)1/2N−φN

r 2m

2m+ 1+ 4m Z 1

0

BN(Hm(x)) dx (3.30)

=OP

N−1/2(logN)3 ,

(N+ 1)1/2ΘN−ψN

√ 2m

=OP

N−1/2(logN)3

. (3.31)

D´emonstration. La d´emonstration du th´eor`eme 3.1 est donn´ee au §4.4, apr`es ´etablissement de r´esultats pr´eliminaires dans les§§3.2 et 4 ci-dessous.

(10)

3.2. D´ecompositions du processus empirique

Nous suivons la proposition 5.1 de Deheuvels et Derzko [5]. En premier, les propositions 3.2-3.3 ci-dessous g´en´eralisent `am≥1 les propositions 3.1–3.2 de Deheuvels et Derzko [5]. Rappelons (3.24).

Lemme 3.1. Nous avons l’´egalit´e (3.32)

Z 1 0

αN:1(v)dv= Z 1

0

αN(v,1)dv=− Z 1

0

αN(z,1)dz.

D´emonstration. Par (3.24), αN:1(v) = αN(v,1) = −αN(1−v,1). On effectue alors le changement de variables v= 1−z dans (3.32).

Proposition 3.2. Nous avons les identit´es (N + 1)1/2N =

Z Z

[0,1]2

(2Km(s)−1) Q2m(t) αN(ds,dt) (3.33)

= 2 Z Z

[0,1]2

km(v) q2m(w){αN(v, w)−αN(v,1)−αN(1, w)} dv dw +

Z 1 0

q2m(w) αN(1, w) dw

= 2 Z Z

[0,1]2

km(1−v) q2m(1−w) αN(v, w) dv dw

− Z 1

0

q2m(1−w) αN(1, w) dw, (N + 1)1/2 ΘN =

Z 1 0

Q2m(t) αN(1,dt) (3.34)

=− Z 1

0

q2m(w) αN(1, w) dw= Z 1

0

q2m(1−w) αN(1, w) dw.

Proposition 3.3. Nous avons (N+ 1)1/2N = 2

Z Z

[0,1]2

km(1−v) q2m(1−w) (3.35)

N(v, w)−v αN(1, w)−w αN(v,1)} dvdw + 4m

Z 1 0

km(1−v) αN(v,1) dv.

D´emonstration.Dans les propositions 3.2–3.3 de Deheuvels et Derzko [5], on change les loisU(0,1),Γ(2,1), enβ(m, m),Γ(2m,1) (voir J´er´emie [6]).

Apr`es avoir obtenu, dans les propositions 3.2-3.3, les repr´esentations ap- propri´ees de (N+ 1)1/2N et (N+ 1)1/2 ΘN en termes de αN et αN, nous allons approximer dans le §4.2 ces statistiques par des homologues gaussiens.

Nous renvoyons `a Deheuvels et Derzko [5] et J´er´emie [6] pour les d´etails.

(11)

4. APPROXIMATIONS GAUSSIENNES 4.1. Ponts browniens et processus de Wiener

Nous renvoyons `a Deheuvels et Derzko [5] pour les d´efinitions du processus de Wiener univari´e {W(u) : u ≥ 0}, et du Wiener {W(u, v) : u, v ≥ 0}, `a variables dans R2+. On note{B(u, v) : 0≤u, v≤1}, un pont brownien bivari´e et {B(u, v) : 0 ≤ u, v ≤ 1}, un pont brownien bivari´e r´eduit. Les processus d´efinis comme en (4.3) par {B[0](u, v)}, {B[1](u) = B(u,1)}, et {B[2](v) = B(1, v)}, sont des ponts browniens univari´es. Les relations B(0,0) =B(1,1) = 0, impliquent que ce processus d´efini, pour 0≤u, v≤1, par

(4.1) B(1−u,1−v) = Z Z

(u,1]×(v,1]

B(du,dv) =B(u, v)−B(u,1)−B(1, v), v´erifie l’identit´e en loi

(4.2) {B(u, v) : 0≤u, v≤1}=d {B(u, v) : 0≤u, v≤1}.

Lemme4.1. Les processus B[0](., .), B[1](.) et B[2](.) sont ind´ependants, et constituent, respectivement un pont brownien bivari´e r´eduit et deux ponts browniens univari´es v´erifiant, pour 0≤u, v≤1,

(4.3) B(u, v) =B[0](u, v) +v B[1](u) +u B[2](v).

D´emonstration.Voir le§4.1 de Deheuvels et Derzko [5] et J´er´emie [6].

4.2. D´ecompositions de ponts browniens

Nous suivons la proposition 5.1 de Deheuvels et Derzko [5], en g´en´eralisant par la proposition 4.1 suivante, la proposition 4.3 de Deheuvels et Derzko [5].

Rappelons les d´efinitions (3.3)–(3.5) et (3.6) de Km, Q2m, km et q2m. Soit {B(v, w) : 0≤v, w≤1} un pont brownien bivari´e, et, compte tenu de (4.2), soitB(., .) un pont brownien bivari´e d´efini, comme dans (4.1) par la relation (4.4) B(1−v,1−w) =B(v, w)−B(v,1)−B(1, w),

pour 0 ≤ v, w ≤ 1. Via (4.3), nous notons B[0](., .), B[1] (.) et B[2] (.), un pont brownien r´eduit et des ponts browniens univari´es, d´efinis en fonction de B, par les relations, pour 0≤v, w≤1,

B[0](v, w) =B(v, w)−vB(1, w)−wB(v,1), (4.5)

B[1] (v) =B(v,1) et B[2] (w) =B(1, w).

(4.6)

(12)

Proposition4.1. Avec les hypoth`eses ci-dessus, nous avons les relations, Z Z

[0,1]2

(2 Km(v)−1) Q2m(w) B(dv,dw) (4.7)

= 2 Z Z

[0,1]2

km(1−v) q2m(1−w) B[0](v, w) dv dw +4m

Z 1 0

km(1−v) B[1] (v) dv

= 2 Z Z

[0,1]×[0,∞)

B[0](1−Hm(x),1−G(2m)(y)) dx dy +4m

Z 1 0

B[1](1−Hm(x)) du=d N(0,2m), Z Z

[0,1]2

Q2m(w) B(dv,dw) =− Z 1

0

q2m(1−w) B(1, w) dw (4.8)

= Z 1

0

q2m(1−w) B(1, w) dw= Z 1

0

q2m(1−w) B[2] (w) dw, o`u les composantes al´eatoires

2 Z Z

[0,1]2

B[0](v, w) km(1−v) q2m(1−w) dv dw (4.9)

= 2 Z Z

[0,1]×[0,∞)

B[0](1−Hm(x),1−G(2m)(y)) dx dy=d N

0, 2m 2m+ 1

,

4m Z 1

0

km(1−v) B[1] (v) dv= 4m Z 1

0

B[1] (1−Hm(x)) dx (4.10)

=−4m Z 1

0

B(Hm(x),1) dx=d N

0, 4m2 2m+ 1

, et

(4.11)

Z 1 0

q2m(1−w) B[2] (w) dw=d N(0,2m), sont ind´ependantes.

D´emonstration. Nous proc´edons comme dans la proposition 4.3 de De- heuvels et Derzko [5], et renvoyons pour plus de d´etails `a J´er´emie [6].

4.3. APPROXIMATIONS FORTES

Le fait suivant est dˆu `a Castelle et Laurent-Bonvalot [2]. Posons log+v= log(v∨e), pourv∈R, et||f||= supz|f(z)|.

(13)

Fait 1. Sur un espace (Ω,A,P) convenable, il est possible de construire des vecteurs al´eatoires {(Vk,N, Wk,N) : 0≤k≤N, N ≥1} uniform´ement dis- tribu´es sur [0,1]2 et des ponts browniens bivari´es {BN(v, w) : 0≤v, w≤1}

tels que, pour des constantes a, b, c >0, etx≥0, N ≥1,

(4.12) P

n1/2||αN −BN|| ≥log+N alog+N +x

≤b e−cx. Comme une cons´equence de (4.12), nous avons, lorsque N → ∞, (4.13) n1/2||αN −BN||=OP (logN)2

.

Rappelons (4.4), (4.5) et (4.6). Consid´erons, pour 0≤u, v, w≤1 BN(v) =BN(v,1) =−BN(1−v,1) =−B[1];N(1−v), (4.14)

BN(1−v,1−w) =BN(v, w)−BN(v,1)−BN(1, w), (4.15)

B[0];N(v, w) =BN(v, w)−vBN(1, w)−wBN(v,1), (4.16)

B[1];N (v) =BN(v,1) et B[2];N (w) =BN(1, w), (4.17)

Le fait suivant d´ecoule des principes d’invariance forts de Koml´os, Major et Tusn´ady [7, 8] et du lemme A1 de Berkes et Philipp [1].

Fait 2.Pour un choix convenable de (Ω,A,P), il est possible de d´efinir simultan´ement un tableau{γi,n: 1≤i≤n} de v.a., i.i.d. pour chaque n≥1, de loi γi,n

= Γ(m,d 1), et une suite {Wn(t) :t≥0, n≥1} de processus de Wiener, tels que, pour chaque n≥1 et x≥0,

(4.18) P max

1≤j≤n

j

X

i=1

γi,n−jm−√

m Wn(j)

≥x+A logn

!

≤B e−cx,

o`u A >0, B >0 et C >0 sont des constantes.

4.4. Preuve du th´eor`eme 3.1

Nous suivons la proposition 5.1 de Deheuvels et Derzko [5], la proposi- tion 4.2 suivante g´en´eralisant au cas m≥1 leur proposition 4.4. Nous notons BN comme dans le fait 1, o`u BN, BN, B[0];N, B[1];N et B[2];N sont d´efinis comme dans (4.14)−(4.17). Compte tenu de (4.4), (4.5) et (4.6), nous posons

φN :=

r2(2m+ 1) m

Z Z

[0,1]2

km(1−v) q2m(1−w) B[0];N(v, w) dv dw (4.19)

ψN = 1

√2m Z 1

0

q2m(1−w) B[2];N (w) dw.

(4.20)

(14)

Comme suite de (4.13), nous avons, lorsque N → ∞,

||αN;1−BN|| ≤ ||αN −BN||=OP

N−1/2(logN)2 , (4.21)

qui donne (3.29). La proposition suivante compl`ete la preuve du th´eor`eme 3.1.

Proposition 4.2. Nous avons, lorsqueN → ∞,

(N + 1)1/2N −φN

r 2m

2m+ 1+ 4m Z 1

0

BN(Hm(x)) dx (4.22)

=OP

N−1/2(logN)3

,

(N + 1)1/2 ΘN −ψN√ 2m

=OP

N−1/2(logN)3 , (4.23)

o`u, pour chaque N ≥ 1, le pont brownien {BN(v) : 0≤v≤1} et les v.a.

φN =d N(0,1) et ψN =d N(0,1) sont ind´ependants.

D´emonstration. Voir Deheuvels et Derzko [5] et J´er´emie [6].

5. RAPPORTS D’ESPACEMENTS 5.1. Faits de base

Nous suivons la proposition 5.1 de Deheuvels et Derzko [5]. Le fait 3 et le lemme 5.2 suivants g´en´eralisent `a m≥1 le fait 5 et le lemme 5.1 de Deheuvels et Derzko [5]. Dans (1.2), sans perte de g´en´eralit´e, nous nous ramenons au cas o`u, pour tout 0 ≤ k ≤ N, ik,n1 = i0,n1 +km, et jk,n2 = j0,n2 +km, o`u i0,n1 =j0,n2 = 0. On pose ainsi, pourk= 0, . . . , N,

Sk,N;X(m) =Di(m)

k,n1,n1;X =X(k+1)m,n1 −Xkm,n1, Sk,N;Y(m) =Dj(m)

k,n2,n2;Y =Y(k+1)m,n2−Ykm,n2.

Le fait suivant est bien connu (voir Pyke [9]). Rappelons les d´efinitions (3.27) et (3.28) de ∆N et ΘN. Pour tout entier m fix´e tel que 1≤m < n1∧n2, soient N1 =b(n1+ 1)/mc −1 et N2=b(n2+ 1)/mc −1 comme dans (1.1), et soient P =P(N, N1) et Q=Q(N, N2) comme dans (1.3).

Fait 3.Pour chaque 1≤N < N1∧N2, il existe deux suites ind´ependantes {ζ`,N :`≥1} et {ξ`,n :`≥1} de v.a. exponentielles de moyenne 1, telles que les relations suivantes soient v´erifi´ees. Posons

TN;X =

N

X

k=0 (k+1)m

X

`=km+1

ζ`,N =

N

X

k=0

Zk,N = N+ 1

2 {ΘN + 2m+ ∆N}, (5.1)

(15)

RN;X =

N+P

X

k=N+1 (k+1)m

X

`=km+1

ζ`,N =

N+P

X

k=N+1

Zk,N,

TN;Y =

N

X

k=0 (k+1)m

X

`=km+1

ξ`,N =

N

X

k=0

Zk,N0 = N + 1

2 {ΘN + 2m−∆N}, (5.2)

RN;Y =

N+Q

X

k=N+1 (k+1)m

X

`=km+1

ξ`,N =

N+Q

X

k=N+1

Zk,N0 ,

o`u, pour tout k ≥0, Zk,N =

(k+1)m

X

`=km+1

ζ`,N et Zk,N0 =

(k+1)m

X

`=km+1

ξ`,N sont comme dans (3.2). De plus, nous avons, pour tout k= 0, . . . , N,

Sk,N;X(m) =d Zk,N

TN;X +RN;X, et Sk,N;Y(m) =d Zk,N0 TN;X +RN;X. (5.3)

Compte tenu de (1.5) et en faisant usage du fait 3, nous observons que les ´egalit´es d’´ev´enements suivantes sont v´erifi´ees. Posons, pour tout t∈[0,1],

τN(t) =

1 + 1

t −1

{TN;Y +RN;Y}/(N+Q+ 1) {TN;X +RN;X}/(N +P+ 1)

−1

.

En se rappelant des d´efinitions (3.16)–(3.17), deRk,N, Vk,N, nous voyons que, pour tout 0≤k≤N, ett∈[0,1],

{Rk;n1,n2 ≤t}=

 Sk,N;Y(m) Sk,N;X(m)

≥ 1

t −1

N+P+ 1 N+Q+ 1

 (5.4)

=

(Zk,N0 Zk,N

≥ 1

t −1

{TN;Y +RN;Y}/(N +Q+ 1) {TN;X +RN;X}/(N+P+ 1)

)

=

(Zk,N0 Zk,N

≥ 1 τN(t) −1

)

=

( Zk,N

Zk,N +Zk,N0 ≤τN(t) )

={Rk,N ≤τN(t)}

={Hm(Rk,N)≤HmN(t))}={Vk,N ≤HmN(t))}.

Rappelons (1.6)–(1.8). Compte tenu de (3.22)–(3.23) et (3.25), nous d´eduisons de (5.4) que, pour tout t∈[0,1],

γN;n1,n2(t) = (N+ 1)1/2(UN(HmN(t)),1)−Hm(t))

= αN;1(HmN(t))) + (N + 1)1/2(HmN(t))−Hm(t)).

(16)

Lemme 5.1. Nous avons, lorsque N → ∞,

γN;n1,n2−αN;1(HmN))− (2m−1)!

((m−1)!)2 (5.5)

×(I(1−I))m−1(N + 1)1/2N −I) =OP

N−1/2

. Posons, pour tout N ≥1,

QN = {TN;Y +RN;Y}/(N+Q+ 1) {TN;X+RN;X}/(N +P+ 1) −1.

Observons que

(5.6) τN(t)−t=−t(1−t) QN{1 + (1−t)QN}−1. Posons, de plus

DN = QN + 1 2m

N+ 1

N +P + 1+ N + 1 N+Q+ 1

N (5.7)

+ 1 2m

N + 1

N+P + 1− N+ 1 N +Q+ 1

ΘN.

Lemme 5.2. Supposons 0≤c≤d≤ ∞. Alors, lorsque N → ∞, (5.8) N1/2(∆NN,DN)−→d

m1/2X, m1/2Y, σ1(c, d) Z , o`u X =d N(0,1), Y =d N(0,1), Z =d N(0,1) sont ind´ependantes et (5.9) σ12(c, d) =





1 m

n c

(1+c)2 +(1+d)d 2

o

si 0≤c≤d <∞

1 m

c

(1+c)2 si 0≤c < d=∞

0 si c=d=∞

.

De plus, nous avons, lorsque N → ∞,

(5.10) N1/2QN −→d N 0, σ22(c, d) , o`u

(5.11) σ22(c, d) =





1 m

n 1

1+c+1+d1 o

si 0≤c≤d <∞

1 m

1

1+c si 0≤c < d=∞

0 si c=d=∞

.

D´emonstration. Nous nous limiterons `a 0< c, d <∞ dans (1.4). Posons TN;X =m (N+ 1) +ηN0

N+ 1, RN;X =m P +ηN00

√ P (5.12)

TN;Y =m (N + 1) +v0N

N+ 1, RN;Y =m Q+v00Np Q.

(5.13)

Compte tenu de (5.1)−(5.2) et (5.12)−(5.13), nous notons

(5.14) (N + 1)1/2N0N −v0N et (N+ 1)1/2 ΘNN0 +vN0 .

(17)

Par le th´eor`eme central limite, on a, lorsque N → ∞, (5.15) ηN0 , ηN00, vN0 , v00N d

−→ η0, η00, v0, v00 ,

o`u η0, η00, v0, v00 sont des v.a. N(0, m) ind´ependantes. Donc, lorsqueN → ∞, QN =

n

m+vN0

N + 1 +vN00√ Q N +Q+ 1

on

m+ η0N

N + 1 +η00N√ P N +P + 1

o−1

−1 (5.16)

= 1 m

vn0

N + 1 +vn00√ Q N +Q+ 1 − 1

m ηN0

N+ 1 +η00N√ P N+P+ 1 +OP

1 N +P+ 1

+OP

1 N+Q+ 1

=OP

1

√N +P+ 1

+OP

1

√N+Q+ 1

=OP 1

√N + 1

−→P 0.

Ici, nous avons utilis´e les in´egalit´es,

√ 1

N +P + 1≤

√N + 1 +√ P N +P + 1 ≤

√3

√N+P+ 1,

√ 1

N +Q+ 1 ≤

√N + 1 +√ Q N +Q+ 1 ≤

√3

√N +Q+ 1. Nous d´eduisons de ces relations que, lorsqueN → ∞,

(5.17) √

N+ 1QN −→d N(0, σ22(c, d)), o`u nous faisons usage de (1.4) pour montrer que

σ22(c, d) = 1 m

1

1 +c+ 1 1 +d

.

Nous obtenons (5.10)–(5.11). Par (5.7) et (5.14)–(5.16), nous concluons que,

(N+ 1)1/2DN = (N+ 1)1/2QN (5.18)

+ 1 2m

N+ 1

N +P + 1+ N + 1 N+Q+ 1

ηN0 −vN0

+ 1 2m

N+ 1

N +P + 1− N + 1 N+Q+ 1

ηN0 +vN0

= 1 m

v00Np

(N + 1)Q N +Q+ 1 − 1

m ηN00p

(N+ 1)P N+P + 1 +OP

r N + 1 N+P+ 1

! +OP

s N + 1 N+Q+ 1

!

−→d N 0, σ21(c, d) ,

(18)

o`u compte tenu de (5.15), σ12(c, d) = lim

N→∞

m. 1

m2

(N + 1)Q

(N+ 1 +Q)2 + (N+ 1)P (N + 1 +P)2

(5.19)

= 1

m

d

(1 +d)2 + c (1 +c)2

, ce qui donne (5.9).

En faisant usage du fait 2, nous pouvons d´efinir, pour chaqueN ≥1, une v.a. θN =d N(0,1), ind´ependante de {ζ`,N :`≥1} et {ξ`,N :`≥1} (et donc, des ∆NN, φN, ψN, de la proposition 4.2), telle que lorsque N → ∞,

1 m

vN00p

(N + 1)Q N+Q+ 1 − 1

m ηN00p

(N + 1)P N+P+ 1 −

1 m

(N+ 1)P (N +P + 1)2 (5.20)

+ (N + 1)Q (N+Q+ 1)2

1/2

θN

=OP

N+ 1 logP N +P+ 1

+OP

N+ 1 logQ N +Q+ 1

=OP

logN

√ N

.

D´emonstration du Lemme 5.1.Nous nous limiterons `am≥3, les casm= 1,2 ´etant analogues. Par un d´eveloppement de Taylor de HmN(t))−Hm(t) dans (5.5), on obtient que, uniform´ement ent∈[0,1], lorsque N → ∞,

HmN(t))−Hm(t) (5.21)

= (τN(t)−t)hm(t) +(τN(t)−t)2

2 h0m(t) +O h

N(t)−t)2 i

= (2m−1)!

((m−1)!)2 (t(1−t))m−1N(t)−t) + (2m−1)!

2(m−2)!(m−1)! (1−2t) (t(1−t))m−2N(t)−t)2 +Oh

N(t)−t)2i .

Or, il d´ecoule de (5.6) et (5.21) que, lorsque N → ∞, (5.22) kτN−Ik ≤ 1

4|QN| {1− |QN|}−1 =OP 1

√N+ 1

.

Par (5.21), (5.22), comme la fonction t 7→ (1−2t) (t(1−t))m−2 est born´ee sur [0,1], on a, lorsqueN → ∞,

HmN)−Hm− (2m−1)!

((m−1)!)2 (I(1−I))m−1N −I) =OP

1 N+ 1

. Par (5.5), on en d´eduit (5.5), ce qui ach`eve la d´emonstration.

(19)

Lemme 5.3. Nous avons, lorsque N → ∞, (5.23)

(N + 1)1/2N−I) +I(1−I) (N + 1)1/2QN

=OP

N−1/2 . D´emonstration. Par (5.6), en faisant un d´eveloppement de Taylor de τN(t)−t, on a, uniform´ement en t∈[0,1], et lorsque N → ∞,

(N + 1)1/2N(t)−t)

=−t(1−t)(N+ 1)1/2QN(1−(1−t)QN)

=−t(1−t)(N+ 1)1/2QN +t(1−t)2 (N + 1)1/2Q2N.

Or, d’apr`es (5.10), on a, lorsque N → ∞, (N+ 1)1/2QN =OP(1), de plus

t7→t(1−t)2 est born´ee sur [0,1], donc, on a, lorsque N → ∞, (N+ 1)1/2N(t)−t) =−t(1−t)(N + 1)1/2QN+OP

(N + 1)1/2Q2N . Et donc, on en d´eduit que, lorsque N → ∞,

(N+ 1)1/2N −I) +I(1−I)(N + 1)1/2QN

=OP

(N+ 1)1/2Q2N

=OP

N−1/2 , ce qui ach`eve la d´emonstration.

Lemme 5.4. Nous avons, lorsque N → ∞, (5.24) kαN;1(HmN))−αN;1(Hm)k=OP

N−1/4(log(N))1/2

. D´emonstration. Voir Deheuvels et Derzko [5] et J´er´emie [6].

Proposition 5.1. Pour un choix convenable de (Ω,A,P), il existe une suite BN, N ≥1, de ponts browniens, et des suites {φN, ψN, θN}, N ≥1, de variables al´eatoires normales N(0,1), telles que, pour chaque N ≥1,BNN, ψN et θN soient ind´ependants, et v´erifient, lorsqueN → ∞,

γN;n1,n2 −BN(Hm) + (2m−1)!

((m−1)!)2 (I(1−I))m× (5.25)

1 m

(N + 1)P

(N+ 1 +P)2 + (N + 1)Q (N+ 1 +Q)2

1/2

θN

− 1 2m

N + 1

N+ 1 +P + N+ 1 N + 1 +Q

φN

r 2m

2m+ 1−4m Z 1

0

BN(Hm(x))dx

!

− 1 2m

N+ 1

N + 1 +P − N + 1 N+ 1 +Q

ψN

√ 2m

=OP

N−1/4 (logN)1/2

.

(20)

D´emonstration. Nous d´eduisons (5.25) de (5.5) du lemme 5.1, de (5.24) du lemme 5.4, de (5.23) dans le lemme 5.3, de (5.18) dans la preuve du lemme 5.2, et de (5.20), en combinaison avec (3.29), (3.30) et (3.31) dans le th´eor`eme 3.1.

5.2. Preuve du th´eor`eme 1.2

Rappelons (5.25), et observons que nous avons les identit´es en loi sui- vantes. En supposant que le pont brownien {B(t) : 0≤t≤1} et les v.a.

normalesN(0,1) φ, ψ, et θ, soient ind´ependants, nous avons, YN(t) := BN(Hm(t))− (2m−1)!

((m−1)!)2 (t(1−t))m× 1

m

(N + 1)P

(N+ 1 +P)2 + (N+ 1)Q (N + 1 +Q)2

1/2

θN

− 1 2m

N + 1

N + 1 +P + N+ 1 N + 1 +Q

× φN

r 2m

2m+ 1−4m Z 1

0

BN(Hm(x)) dx

!

− 1 2m

N + 1

N+ 1 +P − N+ 1 N + 1 +Q

ψN

2m

=d B(Hm(t))−(2m+ 1)!

(m!)2 (t(1−t))m

× m

2m+ 1

N + 1

N + 1 +P + N+ 1 N + 1 +Q

Z 1 0

B(Hm(x)) dx +(2m)!

4(m!)2 (t(1−t))m

N + 1

N+ 1 +P + N+ 1 N + 1 +Q

×φ

r 2m 2m+ 1+

N + 1

N + 1 +P − N + 1 N + 1 +Q

ψ √

2m

(N+ 1)P

(N + 1 +P)2 + (N + 1)Q (N+ 1 +Q)2

1/2

θ 2√ m

= (B◦Hm)

m 2m+ 1

N+ 1

N+ 1 +P + N + 1 N + 1 +Q

(t) + Ψ(t)Y,

o`u (B ◦Hm)C(·) est comme dans (2.17), Ψ(t) = (2m)!

4(m!)2 (t(1−t))m et σX2B◦H2 m = 1

4(2m+ 1) sont comme dans (2.13) et (2.14), et

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