A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
R AYMOND B ARRA
Fermeture de l’espace des divergences et séparation de l’espace des feuilles
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 8, n
o2 (1986-1987), p. 121-130
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- 121 -
Fermeture de l’espace des divergences
etséparation de l’espace des feuilles
RAYMOND
BARRA(1)
Annales Faculté des Sciences de Toulouse Vol. VIII,
n°2,
1986-1987RÉSUMÉ. - Soient X une variété différentielle, munie d’un feuilletage simple, et
1?(X)
l’espace des formes impaires, à support compact dans Xet de degré maximum. Soient ,C une algèbre de Lie de champs de vecteurs sur X, définissant le feuilletage donné sur X, et div f l’espace des f-divergences
tordues sur X, c’est-à-dire le sous-espace de
D(X)
engendré par les L.w où L.w est la dérivée de Lie de w suivant L,(L
e f, w E D (X ) ) . On étudie ici le lien entre la fermeture de div ,C et la séparation de l’espace des feuilles.ABSTRACT.- Closure of divergences and separation of the spaces of leaves. Let be X a differential manifold equipped with a simple foliation,
and
P(X)
the space of odd C°° with compact support in X, of maximum degree. Let L a Lie algebra of vector fields on X, defining the given foliationon X, and div L the space of twisted L-divergences on X, i.e. the subespace
of
D (X)
generated by the L.w, where Lw means the Lie derivations alongL(L
E f, w ED (X ) )
. We study the Link between closure property ofX)
and séparation of space of leaves.1. Introduction .
1.1. 2014 Soit X une variété différentielle connexe de dimension n, métrisable et
séparable.
Toutchamp
de vecteurs L sur X peut être con- sidéré comme unopérateur
différentiel surX,
et à cetitre, opère
de manièrenaturelle dans divers espaces de fonctions
(ou distributions)
définies surX,
par
exemple
dansl’espace
des fonctions C°° à support compact surX l’étude
del’opérateur
L :D (X)
~D (X)
amène à laquestion : l’image
de L est-elle fermée dans P
(X) ? (voir
parexemple
les travaux récents de R.FELIX
[Fl], [F2]).
On se propose ici d’étudier cettequestion
dans un cadre(1) Université de Poitiers - 40, avenue du Recteur Pineau 86022 Poitiers
à la fois
plus général,
on sepermettra
en effet de considérer unealgèbre
deLie de
champs
de vecteurs ,~ au lieu d’unseul,
etplus
restrictifpuisqu’on
supposera que ,~ définit un
feuilletage simple
sur X.1.2. De
façon précise,
on supposera donnée une fois pour toutes une variété différentielle 1 de dimension m, avec o m n, éventuellement nonséparée
et une submersion ~ : X --~ ~’ de X sur3’ quitte
à modifier~’,
onpourra
toujours
supposer(et
on le feraici)
que lesfibres
de 03C0 sont connexes, de sorte que ces fibres sont les feuilles d’unfeuilletage simple
sur X(~Hae~
p.372),
la variété des feuilles étant ~". A cettedonnée,
on va associer desalgèbres
de Lie dechamps
de vecteurs surX, qui
definissent lefeuilletage
~ suivant la définition : :
DÉFINITION
1.3. On dira d’unealgèbre
de Lie ,~ dechamps
devecteurs sur X
qu’elle définit
lefeuilletage
,~si,
pour toutpoint
x deX, l’espace .~ (x)
des vecteursL(x),
valeurs en x deschamps
Lappartenant
à,C,
est exactement le noyau del’application tangente
à ~r aupoint
x(ou
l’espce tangent
à lafeuille passant
parx~.
On notera que le
feuilletage
,~peut
êtredéfini
parplusieurs algèbres
deLie ,C distinctes
(voir plus bas,
1.6. et1.7.~.
En tout cas, si ,~définit ~,
lesfeuilles
de ~’ ne sont autres que les variétésintégrales
maximales de,C,
et ilnous arrivera de dire que ce sont les
feuilles (ou
lesorbites)
de ,C dans X.1.4. Soit donc .~ une
algèbre
de Lie dechamps
de vecteurs sur X.On
désignera
par(resp. D (X)) l’espace
des fonctions(resp.
des n-formes
tordues)
C°° et àsupport compact
dans X et pardiv(£,X) (resp.
div(~, X))
le sous-espace vectoriel de(resp. D(X)) engendré
par les éléments de la formeL f (resp. ~(L)w),
où L décrit ,C etf
décritD(X) (resp.
w décritD (X)
et8(L)w
est la dérivée de Lie de w parrapport
àL).
On notera que les
orthogonaux respectifs
dediv(£,X)
etdiv(£,X)
dansD ~ (X )
et~’ (X )
sont par définition les espaces de distributions ou fonctionsgénéralisées
.~-invariantes sur X. On est maintenant en mesure d’énoncer le résultatprincipal
de ce travail.THÉORÈME
1.5. Soit ~ unfeuilletage simple
sur X . Les conditions suivantes sontéquivalentes :
i~ l’espace topologique
,~ n’est passéparé ;
ii) quelle
que soitl’algèbre
de Lie ,C dechamps
de vecteurs sur,~,
définissant ~, l’espace div(,C, X)
desdivergences
tordues n’est pasfermé
dansD (X)
;iii)
il existe unealgèbre
de Lie ,C dechamps
de vecteurs surX, définissant 3,
telle quediv(£,X)
ne soit pasfermé
dansD (X)
.Exemple
1.6. Soit X ={0}.,
dont lepoint
courant est. noté(x, y).
.On considère le
champ
de vecteursLo = â~ sur
X,
etl’algèbre
de Lie(de
dimension1)
l =RLo.
.Les courbes
intégrales
maximales deLo, qui
sontles droites verticales
{x}
xR, avec x ~
0 et lesdeux demi-droites
F+ -
et F- =~0} x ~ - oo,0[,
définissent unfeuilletage 1
de Xqui
estsimple
mais nonséparé.
L’espace
desdivergences usuelles,
c’est-à-direl’image
deLo
:D (X)
--~D (X)
n’est pas fermédans
D (X).
Pour le voir onpeut opérer
ainsi soitf
une fonction deD (R
plate
enzéro,
strictementpositive
en tout autrepoint de ] 2014 1, -f-1 ~ et
nulle endehors de cet
intervalle; soit g
une fonction deD(R)
strictementpositive
sur]1,2[
et nulle en dehors. Considérons les fonctionsh, h,
et krespectivement
définies par
h(x, y)
=f (x)g(y), h(z, y)
=h(x, -y)
et k = h - h.La fonction
f
étantplate
enzéro,
il existe une suiterégularisante (un)
dans
D(R~,
telle que; ;- pour tout n, il existe un intervalle ouvert de centre zéro sur
lequel
un =
1
;- la suite converge vers zéro dans
D(R). ((Ma~~.
.Les un étant considérées comme les fonctions sur
R~, indépendantes
dey, la suite
((1- un)k)
converge vers k dansD(X),
et pour tout n,(1- un)k
a son
support
dans l’ouvert U constitué descouples (x, y)
avec x~
o. Enoutre,
pour tout n, on a, vue la définition de k(fonction impaire
dey)
:Il en résulte que
((1 - un)k)
est dansdiv(£ , U)
donc dansdiv(£ , X)
, caril est connu
qu’une
fonction v deP (U) qui
vérifiej~y v(z, y)dy
=o,
s’écritV (z, Y)
#Ù§§ (z, Y) avec W dans P (U)
.
Mais
k
elle-même n’est pas dansdiv(£, X)
; en effet si tel est le cas, onpeut écrire
k(z, y)
= avec t dansP(X)
; le support de t étantun compact de
X,
il existe a tel que o. a 1 ett(z, y)
=. o pourmax(]z] , ]y])
a. Dès lors :Mais on a aussi :
et cette dernière
intégrale
est strictementpositive.
Ainsidiv(,C, X)
n’est pasfermé. Par
ailleurs,
la donnée de la forme différentielle usuelledxAdy,
et del’orientation
canonique
deX,
définit une forme volume,~-invariante ~
surX,
de telle sorte quel’application ~
-~~~
est unisomorphisme
deP (X)
surqui
induit unisomorphisme
de surdiv(,C, X). L’espace
desdivergences
torduesdiv(£, X)
n’est donc pas fermé dansD (X).
.Exemple
1.7. - Sur la même variété X queci-dessus,
considéronsl’algèbre
de Lie.~~ (de
dimension2) engendrée
par les deuxchamps
devecteurs : , ,
Soient
dansD (X)
et(comme plus haut) ~
la forme tordue définie surX par la donnée de la forme usuelle
dxAdy
et de l’orientationcanonique
de
X alors
w =~~
est un élément deD (X)
et il est facile de vérifier quew est une
,C’-divergence
si et seulementsi 03C6
est uneL-divergence;
il enrésulte, grâce
àl’exemple précédent,
que n’est pas fermé dansD (X )
Par contrediv(,C’, X )
est fermé dansD (X) .
On démontre eneffet,
de
façon élémentaire,
que les deux feuillesinséparables F+
et jF-portent respectivement
des mesures,~’-invariantes
non nulles ~+ et ~_, quel’espace
des distributions
L’-invariantes
sur X estengendré
par + et -(il
est doncde dimension
2)
et quediv(,C’, X)
est exactement l’ensembledes 03C6
dansD (X)
telles que~, ~u+
>_~, ~_
>= 0(il
est donc fermé dansD(X)) (voir [Ba], Ch.IV, 6.4, p.38).
.1.8. La distinction entre les
divergences
usuelles et lesdivergences
tordues est donc nécessaire en
général
et laséparation
ou nonséparation
de
l’espace
des feuilles 1 se "voit" surl’espace
desdivergences
tordues etnon pas sur celui des
divergences
usuelles.Toutefois,
il y a une situation(dont l’exemple
1.6 est uneillustration)
où cette distinction est inutile.Supposons
en effetqu’il
existe sur X uneforme
volume tordue L-invariante~; alors
l’application ~
-->~~
induit unisomorphisme
dediv(f,X)
surX),
et fournit partransposition
unisomorphisme
del’espace
desfonctions
généralisées
l-invariantes sur celui des distributions f-invariantes.Une
transcription
du théorème 1.5. donne donc : .C OROLLAIRE 1.9. Soit 3 un
feuilletage simple
sur X. Soit L unealgèbre
de Lie dechamps
de vecteurs surX, définissant ~,
et admettant uneforme
volume tordue£-invariante.
Alorsdiv(,~, X)
estfermé
dansD(X)
siet seulement si F est
séparé.
Dans le
paragraphe 2,
onindiquera
cequi
se passe dans le cas où 3" estséparée (les
démonstrations détaillées se trouvent dans[Ba] Ch.III).
Dansle
paragraphe 3,
onprésentera
l’essentiel de la démonstration du théorème.On notera que dans
[Ba], figurait déjà
le corollaire 1.9. ci-dessus(sous
unehypothèse supplémentaire portant
sur~) .
On voitqu’il apparaît
ici commeune
simple conséquence
du théorème1.5.,
bienplus général
etplus
net.Signalons
toutefois que la démonstrationproposée
ici estlargement inspirée
de celle donnée dans
[Ba], (Chapitre IV, 5.11)
au moins dans sapremière partie,
où on construit une forme wqui
est limite dedivergences tordues ;
; elle s’en écarte ensuite pour démontrer que cette forme w n’est pas unedivergence.
2. Cas d’un
feuilletage simple séparé
2.1. 2014 Soit F un
feuilletage simple
sur X et soit 03C0 : X submersioncanonique
de X sur 1.Supposons
dorénavantque 1
soitséparée.
Ondispose
alors de
l’application image
directe des formes tordues x :D (X)
-~D (~’),
,qui
est définie de la manière suivante :On sait que 03C0 est
linéaire,
continue etsurjective ([Sch], Ch.IX, §5).
On aalors
([Ba],Ch.III,p.21) :
:PROPOSITION 2.2. - Soit f une
algèbre
de Lie dechamps
devecteurs, définissant
~’. Alorsl’espace
desdivergences
torduesdiv(,C; X)
est ezacte- ment le noyau del’application image
directe 03C0(en particulier,
il estfermé
dans
~ (X)~.
2.3. Considérons deux formes volumes
tordues ~
et r~respectivement
sur X et
3~ ;
les identificationsqui
enrésultent,
deD(X)
avecD (X )
et deD (~)
avec D(~),
permettent de définir uneapplication
notée ouplus simplement M,
deD (X)
surD (~) ;
par définition :2.4. Supposons
enparticulier qu’il
existe sur X une forme volumeimpaire f-invariante,
et prenons pour ~ ci-dessus une telle forme. Dans cesconditions le noyau de
l’application
M :D (X)
-D (~), qu’on appellera application
moyenne(sur
lesfeuilles),
est exactementl’espace X)
des
divergences
usuelles. Enparticulier, div(,C, X)
est fermé dansD (X).
Deplus,
pour tout ydans 1’,
la formelinéaire ~
--~ "est" en fait unemesure
Lebesquienne
f-invariante sur la feuilleFy
=(y)
Le choixde ~
f-invariante et
de ~
fixe donc surchaque
feuilleFy
une mesure invariante~.
3.1. 2014
Supposons
que la variété 3’ ne soit passéparée.
Onappellera
ouvert
régulier
de X tout ouvert U de Xqui
est saturé(U
=et dont
l’image x(U)
dans 1 est un sous-espaceséparé
de 1. Alors Xest réunion de ses ouverts
réguliers maximaux,
etchaque
ouvertrégulier
maximal est dense dans X. On utilisera les résultats obtenus dans le cas
"séparé",
car pour tout ouvertrégulier U,
ondispose (les
notations étantévidentes),
de 03C0U : U ~ 03C0(U), et del’application image
directe des formes:
D (U)
-~D (~(U)),
de sorte que les résultats énoncés dans 2 ci-dessus restent valables.3.2. - On
appellera
ouvertdistingué
de X tout ouvert U de X surlequel peut-être
défini undifféomorphisme ~ :
: U --~ I’’’’‘ X I n-"’‘(où
I est unintervalle non vide de
R),
cedifféomorphisme
ayant les deuxpropriétés
suivantes :
i)
Les"plaques" ~-1 (1m
xy), y parcourant
sont les feuilles dufeuilletage
de U induit par 1.ii)
F n U est connexe, pour toute feuille F dufeuilletage
~.On notera que
l’hypothèse faite,
suivantlaquelle
lefeuilletage 1
estsimple (ou
defaçon équivalente: 1
est une variété différentielle et x : : X --> 3 estune
submersion) s’exprime
encore en disant que toutpoint
de X admet unvoisinage
ouvertdistingué
dans X.3.3. 2014 Soit t7 un ouvert
distingué
de X. Le saturé deU, (Sat(U)),
estun ouvert
régulier
W deX
on peut donc considérerl’application image
des formes :D (GY)
~D(03C0(U))
; ondésignera
par la restriction de 03C0W à~ (U).
Cetteapplication
peut être écrite en coordonnées locales si(x, y)
est le
système
de coordonnées locales surU,
associé à undifféomorphisme
~ ayant les
propriétés indiquées
dans3.2,
on aura .:Pour des raisons de
commodité,
on va choisir et fixer une fois pour toutesune forme volume
tordue ~
surX;
; sur les deux ouvertsSat(U)
etse trouvent donc la forme restriction
de ~
etdy respectivement ;
d’où uneapplication
moyenne M associée(voir 2.3)
au choix de ces deuxformes
;précisément si 03B6 = f(x,y)dx dy
dans U etsi 03C6 appartient
àD (U),
onaura :
3.4. 2014 Soit U et 03A6 : U ~ Im X comme ci-dessus. On
appellera
sous-cube de U tout sous-ensemble de U
qui
est de la forme(Jn
xoù J est un sous-intervalle ouvert de I tel que J C I. On
peut
maintenant énoncer le lemmefondamental, qu’on
aappelé
le lemme deglissement
parcequ’il
fait"glisser"
des formesimpaires
d’un ouvert V à un autre ouvert U.LEMME 3.5. - Soient V un ouvert
régulier
deX,
U un ouvertdistingué
de
X,
et Z un sous-cube deU,
relativementcompact
dansX,
tel que Z C Z C U. On suppose donnée sur une suite(wk)k
deformes
C°°impaires
àsupport compact
telle que :i)
Pourchaque k,
lesupport
wk est inclus dans n~r(Z).
ii)
La suite(úJk)
converge dansD (~r (V ) )
.Alors il eziste une suite d’éléments de
D (X)
telle que :a)
Pourchaque k,
lesupport
de ~yk est inclus dans Un V .b)
La suite converge dansD (U) c)
Pourchaque k,
on a = wk.Démonstration.-l)
Onprolonge
naturellement wk en une formewk
sur7r(ï7);
la suite(wk)
converge dans lessupports
deswk
étant tousinclus On fixe un
difféomorphisme 03A6 :
!7 ~ In X et on note(~, y)
lesystème
de coordonnées surU, qui
lui estassocié;
onécrit,
pourchaque k, wk
= avec~k
dansD (~ (U) ),
et on pose~k
=~k
o x, cequi
définit une suite(~k )
de fonctions sur le saturé U’ de U.2)
Soit M :D(U)
-~l’application
moyenne(voir 3.3).
Onchoisit une fonction p dans
D (U)
telle que = 1 pour ~ dans~r(Z) ;
;alors
0k
=appartient
àD (U)
etMek
= la suite(8k)
converge dansD (U),
les supports des8k
étant tous contenus dans le support de p; on pose enfin "’fk = cequi
définit une suite convergente d’éléments de~ (U),
etil est immédiat que =
k
.3)
Il reste à voir que lesupport
de 03B3k(ou
de est inclus dans U nV ;
; pourcela,
on remarque que si~ 0,
nécessairementappartient
au
support
de la forme wk ; ; donc lesupport
deBk
est inclus dansl’image réciproque
par ~r dusupport
de wk,laquelle image réciproque
est inclusedans V par
hypothèse.
Vu la définition del’application image
directedes formes,
il en résulte que = .THÉORÈME
3.6.- Soient 3 unfeuilletage simple
nonséparé
sur X etl une
algèbre
de Lie dechamps
de vecteurs sur Xqui définit
lefeuilletage
,~. Alors
div(,C, X~
n’est pasfermé
dansD (X~.
.Démonstration.-1~
SoientFl
etF2
deux feuillesqui
ne seséparent
pas dans 7. On choisit deux ouverts
réguliers
maximauxUl
etU2.
Notezqu’alors F2
est dans la frontière deUl.
a)
Soit pi(resp. p2)
unpoint
deFi (resp. F2).
. On fixe d’abord deuxvoisinages
ouvertsdistingués
U et Wrespectivement
de pi et p2, relative- mentcompacts
dansX,
et dont les adhérences U et W sontdisjointes
etcontenues
respectivement
dansUl
etU2.
On fixe ensuite deux sous-cubes de U etW,
notésrespectivement
Z etY,
tels que Z C Z C U et Y C Y C W.Soit E le fermé de
W, complémentaire
dans W de W nSat(Z~.
Grâce à(TOU~ (p.113,
lemme6.1)
ondispose
d’une fonctionf
de classe C°° surW, qui
estplate
sur E et strictementpositive
surWnSat(Z).
Soit maintenant g dans D(W~,
nulle en dehors de Y et strictementpositive
sur Y. La fonction h =fg
estplate
surE,
strictementpositive
sur Y nSat(Z)
et sonsupport
est inclus dans Y. On notera pour un usage ultérieur que
F2
n Y est contenu dans lesupport
de h.b)
La fonction h étantplate
sur Yn E, qui
est un compact deW,
onpeut ([Ma],
page11)
introduire une suite de fonctions C°° sur W telle que : :- La suite
(huk)
converge vers zéro dansD(W).
.- Pour
chaque k,
il existe unvoisinage
ouvert de Y n E dans W surlequel
uk vaut 1.c)
La dernièrepropriété
de permet de voir que lesupport
deh -
huk
=h(1
-uk)
est contenu dansUl (une
feuille de la frontière deUl qui
rencontre le support deh(1 - uk)
rencontre Y nE).
d)
Le saturé V de W est un ouvertrégulier.
Posons : wk = "(où ~
est la forme volume fixée surX),
et fixons une forme volume r~ sur= de sorte que wk = avec =
MS,~(h(1
- Du faitque le
support
de h est contenu dans Y et que uk vaut 1 sur unvoisinage
de Y n
E,
on en déduit que lesupport
de ou encore celui de wk, estcontenu dans
x(V)
n1r(Z).
e)
La suite converge dansD(~(V~)
vers~r~(h.s), puisque
h est limitede la suite
h(1 - uk)
dansD(W).
Onpeut
doncappliquer
le lemme de_
glissement (3.5),
etdisposer
d’une suite d’élémentsconvergente
dansD (U),
et telle que :- Pour
chaque
k lesupport
de "fk est contenu dans U n V.f)
On pose q =limqk, (1
ED (U) ),
a =h~,
a ED (W )
et lesupport
de aest contenu dans Y et enfin w = a - ~y. Comme a =
lim h(1 -
on voitque w =
lim(h(1 -
2014 la. limite étantprise
dansP.(~). Mais,
pourchaque k,
lesupport
de~(1 2014 uk)
est contenu dansV,
et par suite la formeh(l-
- ~rkappartient
àD (V) ;
par ailleurs ~y(h(1- uk) ~ -
= 0 parconstruction de qk donc
h(1 - uk)~ -
~rkappartient
àdiv(£; X) d’après
2.2 et
appartient
à l’adhérence dediv(.C; X)
dansD (X).
g)
Il reste à montrer que w n’est pas unedivergence.
On raisonne par l’absurde. Si w est dansdiv(,C, X)
alors w est évidemment dansdiv(£, C)
,où C est un ouvert
qui
est réunion finie d’ouvertsréguliers
maximaux : :Ui U2, , U3, ~ ~ ~
Considérons unvoisinage
ouvert(non saturé)
deF2
dansU2
tel que son adhérence dans X soit inclus dansU2
etqui
soitdisjoint
de U.(Ceci
estpossible
carF2
et U sont deux fermésdisjoints,
l’un étant dansU,
l’autre dans la frontière de
Ui)
Soit L cevoisinage.
Posons : L’ = L U~V,
,et pour tout i de 1 à s, et i
~ 2, !7~
=!7,
-L .
. CommeL
est dansU2,
onpeut
dire que w est dansdiv(,C, D),
où D est l’ouvert réunion deU2, U3, ~ ~ ~ , U;.
Onpeut
donc écrire w =wl
+w2
+ ~ ~ +w8,
avec pourtout i de 1
à 8,
i~ 2, ws
E ndiv(,C, X),
et Ediv(,C, U2).
Vue ladéfinition des
Ui ,
on a : w =(~2
dans L’. D’autrepart
on a vu que w =et le
support de 03B3
est dansU; donc, puisque
U et L’ sontdisjoints,
on a : :w = a dans
L’,
et par suite : a =wz
dans L’. Considérons lecomplémentaire
de L’ dans
U2
et notonsK2
lecompact qui
est l’intersection dusupport
de0~2
et de cecomplémentaire.
AlorsF2 n K2
estvide,
et commeU2
est unouvert
régulier
etmaximal,
il existe un ouvert saturé dansU2 (donc
dansX),
contenantF2
etdisjoints
deK2.
Soit G cet ouvert. Il est immédiat de voir que sur cet ouvert :: w2
= a. Or pour y dansx(G)
on a :- 130 -
et comme
F2
n Y est dans lesupport
deh,
pour despoints
y arbi- trairementproches
de~r(F2)
on a : :(Mvh) (y) ~ 0,
carMvh(y)
=~~~
h(x, (3.3),
et on a vu en1) (a),
que h est strictementpositive
sur(y)
n W. Mais d’autrepart, (W2~
= 0 carw2
est dansdiv(f, U2) (2.2).
La contradiction nepeut
être levéequ’en
disat que (J n’est pas dansdiv(L, X).
.Remarque
3.7.- En utilisant à la fois laproposition
2.2 et le théorème3.6,
on obtient les énoncéessuivants,
pour une variété X munie d’unfeuilletage simple 3 :
:i) L’espace
des feuilles 1 estséparé
si et seulementsi,
pour, toutalgèbre
de Lie
f
dechamps
de vecteurs définissant.~, l’espace div(L, X~
estfermé dans
ii) L’espace
des feuilles 1 est nonséparé
si et seulementsi,
pour toutealgèbre
de Lie L dechamps
de vecteurs définissant3, l’espace div(f,X)
n’est pas fermé dansQ(X).
Références
[Ba]
BARRA(R.). 2014 Distributions
invariantes Thèse de Doctorat d’Etat. n°401. Uni- versité de Poitiers.[Fe 1]
FELIX(R.).
- Solvability of differential equations with linear coefficients of nilpo-tent type
(à
paraître dans Proc. Amer. Math.Soc.).
[Fe 2]
FELIX(R.). 2014
Solvability of differential equations with linear coefficients of realtype
(à paraître).
[Hae]
HAEFLIGER (A.). - Variétés feuilletée, Ann. Scuola Norm. Pisa, t. 16, 1962, p. 367- 379.[Ma]
MALGRANGE(B.).
2014 Ideals of differentiable functions. - Oxford University Press, 1966.[Tou]
TOUGERON(J.C.).- Idéaux
de fonctions différentiables Ergeb. der Math. 71Springer-Verlag 1972.
(Manuscrit reçu le 18 mars 1986)