A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
P. V INCENSINI
Sur les congruences rectilignes à enveloppée moyenne donnée
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 21 (1929), p. 1-25
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1929_3_21__1_0>
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SUR LES CONGRUENCES RECTILIGNES
A ENVELOPPÉE MOYENNE DONNÉE
PAR M. P. VINCENSINI
.
-- .. , . , ... , ,... , ..
, .- " ’ ° .La congruence rectiligne
laplus générale, dépe-nd de-
deux fonctionsarbitraires
" . ’" ’ _ ]é deux v,ariables indépendantes.
’j
..’, .. ’
°
"
= ’
’ ’- . : .., .
° ,°. IÎ existe
biendes façons d’introduire ces déux fonctions dans les équations défi-
’
’
.. -
’ _. . ’- ’ .
’
~ .. ’ .
’
"
,
°...
" ’
"" ..-> . " "
"’
, ..
°
..Le choix’ de. la forme qu’il convient d’adopter pour
ceséquations joue générale-
,. ,j,_ ’
- ....
ment uà
rôleimportant lorsqu’on
sé.trouve
enprésence ’d’un problème déteɧ1.nél
.. °.>’
.....-
’Ce qui suit
.atrait a une forme mettant simultanément
enévidence, dans Jp§>’
° . ’ , .équations définissant la congruence,
lesdeux surfaces moyenne
etenveloppée moyenne.
"’
, .’" .
... ’ ; ,
’ ’ ’
. " ’
:_ ,
" . ’ ’ .
. l..- Équations générales des congruences rectilignes ayant une enveloppée
..
’
-....,, ’
°
’
moyenne -’donnée.
’ ’ ,.. _ -
..- . ; ..- ...- ..
.
Prenons pour surface de départ de
lacongruence, là surface
moyenne,inconnue,
°’
d’équations :
, , _ B
et
soientX, Y, Z,
les cosinus directeurs durayon
issu dupoint (u, v)
de lasurface
,précédente; ~.~,
Y,.Z,
sont trois fonctions de u et v vérifiant la relation : .2
l’équation
duplan perpendiculaire
au milieu dusegment
t focalporté
par le rayon(u, v).
La surface
enveloppée
moyenne étantsupposée donnée,
M est une fonctionconnue des deux variables u et v .
L’enveloppée
moyenne estl’enveloppe
duplan (1).
"
La surface moyenne de la congruence aura des
équations
de la forme :A et B étant des fonctions de u et v momentanément inconnues.
En
employant
les notations :et en
exprimant
que la surface dedépart
de la congruence est la surface moyenne,on obtient
après
un calcul facile larelation (*) :
que l’on
peut
écrire enmultipliant
les deux membres par F~ :ou encore :
(i)
P. VINCENSINI, Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, 1927, Thèse,..
Ceci permet
de poser :~ étant une fonction arbitraire de u et v.
On
déduit delà,
pour A etB,
les formes :La congruence
rectiligne
laplus générale ayant
pourenveloppée
moyenne l’en-.
,
xeloppe
duplan (1),
est donc définie par les formulessuivantes, qui
mettent simul-tanément en évidence les deux surfaces
moyenne (x, ’y, z)
etenveloppée
rnoyenne(M) :
où 03A6 est une ’fonction arbitraire des deux variables u et v.
- II. -
Remarques
sur les formulesprécédentes.
~
La
sÚrface-enveloppée
moyenne étant donnée(M
fonction connue de ,LL. etdev), l’ensemble
des congrnencescorrespondantes dépend
d’une fonction arbitraire dedeux
variables, ~(M, v).
Le
problème général
de la détermination des congruences àenveloppée moyénne
donnée
quelconque,
admet le mêmedegré
degénéralité
que leproblème particulier
de la
détermination
des congruences àenveloppée
moyennepoint (Thèse,
loc.cit.).
Le
problème
de la détermination des congruences àsurface
moyenne donnée, ,ne semble pas
présenter
la mêmesimplicité.
Dans le casparticulier
où la surfacemoyenne est
plane,.sa
solutiondépend
d’une fonction arbitraire de deux variablesindépendantes
comme pour leproblème précédent ;
ce résultat est en relation avecune circonstance
géométrique
assezparticulière, qui
se trouvedéveloppée
en détaildans ma Thèse.
Si l’on se donne en même
temps
la surface moyenne etl’enveloppée
moyenne, les formules(2)
montrent que la congruencedépend
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
dupremier
ordre :équation dépendant
surtout de la surface moyenne.Si la surface moyenne est
algébrique
et dedegré
ni , F estalgébrique
en~03A6 ~u, ~03A6 ~v,
et de
degré
m .Si la surface moyenne est
plane, l’équation
aux dérivéespartielles
ci-dessus estlinéaire.
- Il est aisé de voir que l’on
peut,
dans ce cas, ramenerl’intégration
à unesimple quadrature.
Il suffit parexemple
pour s’en rendrecompte,
de supposer que leplan
moyen est le
plan z
=h,
et deprendre
pourreprésentation sphérique
de la con-gruence : ~
L’équation
F = o, affecte alors la forme :et
s’intègre
par unequadrature.
Déterminons à titre
d’exemple
les congruences à surfacemoyenne plane
et àenveloppée moyenne sphérique(’).
Les
équations générales
des congruences àenveloppée
moyennesphérique,
s’ob-(1) En ce qui concerne les congruences de normales à
enveloppée
moyennesphérique,
voir G. DARBOUX, Théorie des surfaces, t. p.
tiennent en
remplaçant
M par une,constantei,,
dans leséquations (2)
duparagraphe
précédent.
.~
Si l’on définit la
représentation sphérique
de la congruence par les formules .indiquées ci-dessus,
on obtient leséquations :
.’
Exprimons
que la surface moyenne est leplan z
=h,
nous obtenons pour déter-miner 03A6 l’équation :
.’
d’où:
Les congruences cherchées sont définies
par les équations :
. U étant une fonction arbitraire de la seule variable u .
III. -
Équation
aux dérivéespartielles
des surfaces minima définies par leurplan
’
tangent.
Les formules
(2)
semblentsusceptibles
d’intervenir utilement dans certaines .questions théoriques.
,Voici un
exemple
concernant lessurfaces
minima. ~Si l’on suppose que les rayons d’une congruence
rectiligne
sontnormaux
à lasurface moyenne
(la
surface moyenne coïncide alors avecl’enveloppée moyenne),
cette surface moyenne est une surface
minima,
etl’on
aura la surface minima laplus.
générale
enenvisageant
la congruencerectiligne
laplus générale possédant
la pro-priété
ci-dessus. ,,
D’où un
procédé
de recherche des surfaces minima basé sur la théorie des con-gruences
rectilignes,
d’undéveloppement
aisé si l’on aégard
aux formules(2).
Rappelons
les formules deWeingarten
définissant lepoint
de contact d’unplan dépendant
de deuxparamètres
avec sonenveloppe.
‘
Si
l’équation
duplan
est :c, r,, ~
étant les coordonnées courantes,X,
Y,
Z les cosinus directeurs de la normale auplan (fonctions
connues de u’
et de v),
le
point
de contact a pour coordonnées :~ étant le
paramètre
différentiel mixte dupremier
ordre deBeltrami,
relatif au dsRde la
représentation sphérique
de la surfaceenveloppe.
Supposons
que leplan
ci-dessus soit leplan perpendiculaire
aumilieu
d’un seg- ment focalquelconque
d’une congruence définie par les formules(2)
du n° 1.Exprimons
que surchaque
rayon le milieu dusegment
focal et lepoint
decontact du
plan perpendiculaire
au rayon en cepoint
avec sonenveloppe coïncident ;
nous obtiendrons ainsi la condition à
laquelle
doit satisfaire NI pour quel’enveloppe
du
plan
ci-dessus soit une surface minima.Si x, y, z, sont les
premiers
membres deséquations (2),
x., y~, zi, ceux deséquations (3),
on aura àexprimer
que :Envisageons
lapremière
de ceséquations;
elle s’écrit ;- soit
en
tenantcompte
de la valeur de 0394(M, X) qui
est comme on sait :’
et l’on a les deux
équations analogues :
x
et ayant
les valeurs :3
La forme du
système
des troiséquations précédentes exige
que l’onou en tenant
compte
des valeurs de a etde ~ :
° On aura la
condition
àlaquelle
doit satisfaire M en écrivant la condition d’inté-. grabilité
dusystème
ci-dessus ,.
ou encore :
On reconnaît en la somme des deux
premiers
termes dupremier
membre del’égalité précédente,
leparamètre
différentiel du deuxième ordre deM,
relatifau . ds2 de la
représentation sphérique ;
de sorte que pour que leplan d’équation :
enveloppe
une surfacemimma,
il faut et il suffit que lI satisfasse àl’équation
dudeuxième ordre :
’
C’est là la condition connue donnée par
Weingarten (’).
l~ vérifiant
l’équation précédente,
la surface minimacorrespondante
est définiepar
les équations :
’IV. ~- Les
congruences
àenveloppée
moyenne donnée dans leurs relationsavec les congruences à
enveloppée
moyennepoint.
La forme des
équations (2)
du n°Î,
met en évidence une relationsimple
entre lescongruences
rectilignes ayant
uneenveloppée
moyennedonnée,
et les congruences . àenveloppée
moyennepoint.
Envisageons
une congruencedéterminée,
admettant uneenveloppée
moyenne(E) donnée, (M
fonction déterminée de u et dev)
; (p étantla
fonctionqui
fixe la con-gruence, nous
représenterons
celle-ci parSoit
(C)
l’unequelconque
des congruences admettant(E)
pourenveloppée
moyenne. Si nous
désignons
par(P
+1F)
étant une fonction arbitraire de u et dev),
la fonction arbitrairequi
détermine la congruence(C),
nous voyons que les(I) J. WEINGARTEN, Eine neue classe auf einander abwickelbarer Fiachen
(;Vachrichlen
de G0153ttingue,
I887).
équations générales
de(C), qui
s’obtiennent enremplaçant
dans leséquations (2),
~~ par
(~
+W), peuvent
s’écrire : ’Désignons
par xo’ y~, zo, les coordonnées dupoint
central sur un rayonquel-
conque de
(C~),
et remarquons que leséquations :
_définissent la congruence le
pins générale (r) ayant
pourenveloppée
moyennel’origine
0 des coordonnées.En introduisant xo’ y.,
zo, = , ~r~ , (:,
leséquations (4)
s’écrivent :. Les
équations (5) prouvent qu’un point
centralquelconque
de(C)
est l’extrémité du vecteur résultante des deux vecteursd’origine
0 et ayant pour extrémités lespoints
centrauxcorrespondants
de et de(h) .
Si nous convenons
d’appeler
Sommegéométrique
relativement à unpoint
0 dedeux congruences
rectilignes
dont(D)
et(~)
sont deux rayonshomologues (paral-
lèles),
la congruence obtenue en menant par l’extrémité de la résultante des vecteurs déterminés par 0 et lespoints
centraux de(D)
et de(A),
laparallèle
à(D)
et(~)
(les points
centrauxpeuvent
d’ailleurs êtreremplacés
par deux autrespoints quel-
conques sur les deux
rayons),
nous voyons que : .Les
différentes
congruences àenveloppée
moyennedéterminée,
sont les SOMMES construites àpartir
d’rcnpoint fixe quelconque
O, de l’une QUELCONQUEet de TOUTES les congruences
ayant
pourenveloppée
moyenne lepoint
0(congruences d’A ppell généralisées
relatives aupoint 0) (‘).
On
conçoi
sanspeine
cet autre énoncé : :La
différence géométrique
cle deux congruencesrectilignes ayant
la mêmeenveloppée
moyenne est une congruence
d’-4 ppell généralisée.
,Supposons
que(C03A6)
soit une congruence denormales,
et que les congruences(I’)
.dont il est
question
ci-dessus soientégalement
t des congruences de normales(con-
gruences
d’~~ppell);
les congruences(C)
seront t aussi denormales,
car les condi-tions : "
et
qui expriment
que(C~~,)
et(I’)
sont denormales,
entraînent :condition
qui exprime.,que (C)
est de normales.On peu t dire : -
La
connaissance
des congruencesd’A ppell
entraîne celle’de toutes les congruences de normales admettant uneenveloppée
moyenne donnée dèsqu’on
connaît une C03A6 deces dernières. Il
suffit
pour avoir toutes les autres de construire les SOMMES GÉOMÉTRI- QUES relatives à unpoint fixe 0,
de et de toutes les congruencesd’A ppell
relativesau
point
0. .(’) J’ai
indiqué
dans ma thèse (n°Io),
comment il est possible de construiregéométri-
quement toutes les congruences d’Appellgénéralisées.
ha construction
indiquée
repose sur la considération de la trisécante deDelanges.
Le paragraphe actuel ajoute à l’intérêt que
présente
cette courbe,puisque
sa considéra-tion permet de construire
géométriquement
toutes les congruences àenveloppée
moyenne donnée quelconque, dès qu’on en connaît icrre.Si l’on se donne ~z
priori
une congruence denormales,
on pourradéterminer
sonenveloppée
moyenne, et la construction ci-dessus donnera toutes les congruences de normales admettant cetteenveloppée
moyenne :’
.
Lé problème
de la détermination des congruences de normales admettantmême enveloppée
moyennequ’une
congruence de normales donnée estdonc,
aufond, identique
il celui de la
détermination
des congruencesd’Appell.
En
particulier,
leproblème
de la détermination des congruences de normales admettantpour enveloppée
moyenne une surface minima donnée estidentique
anproblème
ci-dessus de M.Appell.
En
effet,
on connaît dans ce cas une congruence de normales adrnettant l’enve-loppée
moyennevoul,ue, .la
congruence formée par les normales à la surface minimadonnée. $ ’
’ Il est
à peine
utile de faire observer que la sommegéométrique (au
sensqui
a été.
,défini plus haut),
de deux ouplusieurs
congruences de normales est une congruencede normales.. ,
. Les
développements géométriques précédents,
conduisent au résultatanalytique
que
voici,
concernant leséquations qui les traduisent(’) :
~. La
détermination
des congruencesd’Appell dépend
comme on sait(Thèse,
loc.- cit.),
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
du deuxièmeordre,
àlaquelle
onpeut
’- donner la forme
harmonique.
En
prenant
comme variables pour définir unpoint quelconque
de lareprésenta-
tion
sphérique
de la congruence, lesparamètres isométriques :
u et v étant les coordonnées
géographiques ordinaires,
nous avons même montré(Thèse,
n° 21, ennote),
que cette déterminationpouvait
être ramenée àl’intégration.
de
l’équation
deLaplace :
:’ ’
(1) .
La notion de sommegéométrique
de plusieurs congruences rectilignes,introduite
au cours duprésent
paragraphe, fait penser au chapitre XIII (p.3 13)
du tome IV de la Théorie des surfaces de G. Darboux, où se trouveprécisément
introduite la notion analogue de résultante de plusieurs surfaces.., Notons à ce propos
qu’étant
données deux (ou plusieurs) congruences rectilignes abso-lument quelconques, leur somme
géométrique
a pour surface moyenne la résultante de leurs surfaces moyennes respectives.On
peut
donc dire : : ,Le
problème
de la détermination des congruences cle normales adnzettant une enve-loppée
moyennedonnée, dépend
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
du 2e ordreà
laquelle
on pourra donner laforme
cleLaplace (6)
clésqu’on
en connaîtra UNE SOLU-TION PARTICULIÈRE.
Une étude
analytique
directe duproblème ci-dessus,
sera faite un peuplus
loin(n° VI).
V. - Sur la construction des
congruences
àenveloppée
moyenne donnée.Envisageons
deux congruences différentes(Ci)
et(CJ ayant
pourenveloppée
moyenne une surface déterminée
(S).
Les
équations
de seront :~et étant les fonctions déterminant les deux congruences.
Considérons la congruence
(C), ayant
mêmereprésentation sphérique
que(C~),
dont la surface dedépart
est le lieu dupoint
obtenu enpartageant
dans unrapport
constant lessegments joignant
deuxpoints correspondants quelconques
surles surfaces moyennes de
(Ct)
et(Cg) :
.A étant une constante.
On
voit sur les formules ci-dessus que(C)
admet lamême enveloppée
moyenne(S) que (C,)
et(CJ,
et que sa surface moyenne est le lieu dupoint (x,
y,z)
construitcomme il a été
expliqué.
On
peut
donc dire : :Envisageons
deux congruencesrectilignes
admettant mêmeenveloppée
moyenne(S).
Soient
(D)
et(à)
deux rayonshomologues (même image sphérique)
dans les deux~~congruences. Il existe dans le
plan (P)
déterminé par(D)
et(d),
uneinfinité
de.droites
parallèles, engendrant lorsque (D)
et(o) varient,
des congruences admetlant toutes pourenveloppée
rnoyenne(S).
Ces droites sont toutes celles dont lerapport
des .distances à(D)
et à(D,)
est constant.. Si l’on connaît trois congruences
indépendantes
admettant pourenveloppée
moyenne
(S),
onpeut,
comme on le constateaisément,
construire une double infi- .nité de congruences admettant pourenveloppée
moyenne(S).
Généralement,
on pourra construire congruences admettant pour enve-loppée
moyenne(S) lorsqu’on
connaîtra nde ces
congruences.VI. -
Congruences
de normales admettant uneenveloppée
moyenne donnée.L’examen
de la seuleforme
deséquations (2)
duparagraphe
I, nous a conduit=(n°’
IV etV),
à certains résultatsintéressants,
relatifs aux congruences admettantune
enveloppée
moyennedonnée,
et enparticulier
au suivant concernantplus spé-
cialement les congruences de normales : :
La connaissance d’une congruence de normales admettant pour
enveloppée
moyenneune
surface
donnée(S),
, ramène la détermination de toutes les congruences admettant la mêmeenveloppée
moyenne(S)
, ~~ celle des congruencesd’Appell;
la détermination de ces dernièresdépendant
del’équation
deLaplace :
_Nous nous
proposons,
dans leparagraphe actuel,
dereprendre analytiquement
la
question précédente.
Cela n’est pas sans intérêt. Nous verrons par
exemple,
que la fonction +qui figure
dans leséquations (2),
doit êtreremplacée,
si l’on veut que la congruence soitnormale,
par une solution d’uneéquation
aux dérivéespartielles
du deuxième ordre àlaquelle
onpeut
donner la forme :Il
suffira
pourcela, cle prendre
pourreprésentation sphérique
de la congruence, unsystème orthogonal
isothermequeleonque,
avec u, v,paramètres isométriques.
Le succès de l’introduction des variables
isométriques
pour la mise del’équation
dont
dépendent
les congruencesd’Appell
sous la forme(6),
se trouvera de la sortepleinement justifié.
,’
Rappelons quelques
résultats : ’"
,
X, Y,
Z étant les cosinus directeurs d’un rayonquelconque
de la congruence(fonctions
connues de u et dev),
nousreprésenterons
l’élément linéaire de larepré-
sentation
sphérique
de cette dernière par : .. ’Dans ces
conditions,
lessymboles
à trois indices de deuxièmeespèce
de Chris--toffel relatifs an ds2
ci-dessus,
auront pour valeurs :Les dérivées
logarithmiques
deF-,
relatives à il et à v,s’expriment simplement
au moyen dessymboles
ci-dessus par les formules :Enfin,
les dérivéespartielles
secondes deX,
Y, Z,s’expriment
au moyen de mêmessymboles
par les formules : ’. avec les
analogues
en Y et Z.’
’
’
Nous
exprimerons
que la congruence définiepar
les formules(2)
estnormale,
.en écrivant que :
~x ~x
Évaluons
- et -. En tenantcompte
de ce que:~r~ w
nous aurons :
de même :
On obtient les
expressions
des dérivées relatives à y età z,
enremplaçant
dans.les formules
ci-dessns, X
par Y et par Z. ..Calculons maintenant S20142014 et S - . En tenant
compte
des formules l~ lv w lr~rappelées
au début de ceparagraphe,
nous obtenons :.. de même :
Écri vons
que les deuxexpressious
ci-dessus sontégales,
nous obtenonsaprès multiplication
parEG - F2
et enremplaçant
~log
FJet ~ log
F’p .~u w
par leurs
expressions
au moyen dessymboles
de Christoffel :’l’elle est
l’équation
àlaquelle
doit satisfaire((p)
pour que la congruence définie par les formules(2)
soit normale.On
peut simplifier l’équation (7)
par des choix convenables de lareprésentation sphérique
de la congruence.Un choix
qui
seprésente
naturellement àl’esprit
est celui d’unsystème
ortho-gonal
isothermequelconque,
donnant à l’élément linéaire de lareprésentation
laforme : .
En
adoptant
lareprésentation précédente, l’équation (7) prend
la formesimple :
Ainsi, le problème
de la détermination des congruences normalesayant
une enve-loppée
moyennedonnée, dépend
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
du deuxième ordre de laforme
:’
Si M = o
(congruences d’Appell), l’équation
duproblème
s’écrit :et l’on
reconnaît,
comme on l’a vu au n° IV, que la connaissance d’une solutionparticulière
dupremier problème,
ramène sa solution à celle du second(détermi-
nation des congruences
d’Appell).
. VII. -
Congruences
de normales se déterminant au moyen de la mêmeéquation
que les congruences
d’Appell.
Si l’on détermine M par la condition que
F(u, v)
= o(on
voit sanspeine qu’il
revient au même de dire
F(u, v)
= h(u)
+~,~(v) ),
on aura une famille de congruences.
rectilignes
dont la détermination constitue unproblème identique
à celui de. M.
Appell.
L’équation
à résoudre est :Dérivons successivement par
rapport
à u et v, nous obtenons :d’où:
f et o
étant deux fonctions arbitraires.Par suite :
Toutes les congruences normales obtenues en
prenant
cette forme pour M se ,’
déterminent
comme les congruencesd’Appell.
’
’
Si l’on
prend
parexemple
pourreprésentation sphérique :
.les
enveloppées
moyennes des congruences normales ci-dessus sont lesenveloppes
des plans :
’(VIII)
Nous avons établi au n~(V)
lapropriété
suivante :Si
(D)
et sont deux rayonshomologues (même représentation sphérique)
dedeux congruences
rectilignes ayant
mêmeenveloppée
moyenne(S),
il existe dans leplan (P)
déterminé par(D)
et(~)
une infinité de droitesparallèles
à(D)
et à(~);
engendrant lorsque (D)
et(A)
varient chacune dans la congruence àlaquelle
elleappartient,
des congruences admettant pourenveloppée
moyenne(S).
Ces droitessont toutes celles dont le
rapport
des distances à(D)
et à(~)
est constant.Nous nous proposons dans le
paragraphe actuel,
de grouper un certain nombre de résultatsanalogues
auprécédent,
relatifs à la théorie des congruencesrectilignes,
autour d’une même remarque, fort
simple
d’ailleurs.Envisageons
deux congruencesrectilignes (CJ
et(C,),
de mêmereprésentation sphérique :
Ces congruences ont en commun la forme fondamentale de Kummer :
Soient :
- les
équations
de la surface dedépart
de lapremière
congruence;’
celles de la deuxième.
Désignons
par ~~,,z~)
lepoint
dedépart
du rayon(cc, v)
de lapremière
congruence, rayon que nous
appellerons (D,),
et parP2
lepoint
dedépart
du rayon(DJ homologue
de(D,)
dans(C2).
Soient de même :
’ les coefficients de la deuxième forme de Kummer +
-E- f’1) dcldv
+de la
première congruence;
e:,f2, f’2,
g2, lesquantités analogues
relatives ’à ladeuxième congruence. ,
Considérons le
point
1partageant
lesegment P~ l’~
dans unrapport
donné, -À ,
’--
point qui
a pour coordonnées :et
envisageons
la congruence obtenue en menant parchaque point I,
laparallèle (D)
aux rayons
(DJ
et(D2) correspondants.
En faisant varier A, on obtient une infinité de congruences
(C).
Formons les coefficients de la deuxième forme de Kummer de l’une
quelconque
de ces congruences
(C) ;
nous trouvons : ,La remarque à
laquelle
nousfaisions
allusion audébut,
résulte immédiatement deséquations (8),
etpeut
être ainsi formulée : :_
Toute
propriété
commune à(CJ
et à(C2),
se traduisant par des relations linéaires elhomogènes
relativement auxcoefficients
de la deuxièmeforme
de Kummer et leurs~
dérivées, appartient
à toutes les congruences(C) .
.Il est clair d’ailleurs que si au lieu de deux congruences
(C,) (C2),
on enenvisage
n
indépendantes, C1, C~, C3,
... , l’énoncé ci-dessuss’applique
aux oo’~-’ con-gruences
qu’on
leur faitcorrespondre
par les formules :congruences dont la construction
géométrique à partir
deCi. Cw,
... , est immé-diate. ,
Ainsi par
exemple :
Si
(C,)
et sontnormales,
toutes les congruences(C)
le sont.La condition pour
qu’une
congruence soit normale(f
=f’)
est en effet linéaireet
homogène
relativement aux coefficients de la deuxième forme de Kummer.Si les
surfaces
dedépart
de(C1)
et de(C,)
sont lessurfaces
moyennes, lessurfaces
de
départ
desdifférentes
congruences(C) (lieux
despoints
Icorrespondants),
sont lessurfaces
moyennes de ces congruences.La condition pour que la surface de
départ
d’une congruence soit la surfacemoyenne est en effet: ,
et cette condition satisfait aux conditions ci-dessus.
Si
(C,)
et(C2)
ont mêmeimage sphér°ique
pour leurssur faces réglées principales,
il en est de,même de toutes les congruences
(G)
.- Les
images sphériques
des surfacesréglées principales
d’une congruence recti--ligne
sont leslignes
u = v =cfe,
si l’on a(F
étantnécessairement nul) :
et
les
relationsprécédentes
satisfont aux conditions énoncées.Si les
développables
secorrespondent
sur (C1) el(C2),
elles secorrespondent
aussisur toutes les congruences
(C).
En
effet,
les conditions pour que leslignes
u, v, de lareprésentation sphérique
soient les
images
desdéveloppables
sont :r
conditions linéaires et
homogènes
en e,f , f’,
g .Si
(CJ
et(C2)
sontisotropes,
il en est de niéme de iotttes les congruences(C).
Les conditions
d’isotropie
sont eneffet,
ensupposant
que les surfaces dedépart
sont les surfaces moyennes :
etc...
Le résultat du n°
V, rappelé
au début de ceparagraphe peut
s’établirsimplement
de la
façon suivante :
.
Envisageons
lesplans
moyens et(~~),
relatifs aux rayons(Dj
et(Dg)
descongruences
(CJ
et(C$) .
Lerapport
des distances duplan
moyen(n)
relatif aurayon
(D)
de(C),
auxplans (7tt)
et(~r~)
est évidemment : Ip~
= -a,
-~
étantI P~
comme on a vu, le
rapport
définissant(D)
parrapport
à(D,)
et à(D~) ;
parsuite, (T)
est à unedistance M(u, v)
del’origine
des coordonnées donnée par la formule :donc :
Si
(C1)
et(Cq)
ont mêmeenveloppée
moyenne(S)
, toutes les congruences(C)
ontaussi pour
enveloppée
moyenne(S) .
.Plus
généralement d’ailleurs,
comme nous l’avonsdéjà
fait observer au n"(V) :
Si l’on connaltn congruences
indépendantes,
admettant pourenveloppée
moyenne(S),
onpeut
construire ~n-1 congruencesjouissant
de la mêmepropriété.
Appliquons
le résultatprécédent
à la classe intéressante des congruences iso-tropes :
Considérons toutes les congruences
isotropes ayant pour enveloppée
moyenneune surface minima donnée
(S).
On sait que ces congruences constituent une famille à 3paramètres (’). Supposons
que l’on connaissequatre
de ces congruences(indé- . pendantes).
Apartir
de cesquatre
congruences, on pourra, comme il a été vu, cons-truire une famille de congruences
isotropes
admettant(S)
pourenveloppée
moyenne, constituantprécisément
un ensemble o03 ~ _ ,On
peut
donc énoncer le résultat suivant : :On pourra construir~e toutes les congruences
isotropes
admettant pourenveloppée
moyenne une
surface
minimadonnée,
dès que l’on en connaîtr.aquatre indépendantes.
Les Paramètres différentiels et les
Congruences
à surface moyenneplane.
Je
rappelle, qu’en prenant
pourplan xOy
leplan
moyen, .et endésignant
parX, Y, Z,
les cosinus directeurs(fonctions
de deux variables u etv)
du rayon issu d’unpoint quelconque (x, y)
duplan
moyen, leséquations
de la congruence à sur-face moyenne
plane
laplus générale peuvent
s’écrire :A,
étant leparamètre
différentiel mixte du ier ordre deBeltrami,
relatif au ds’ de lareprésentation sphérique
de la congruence, et M une fonction arbitraire des deux variables u et v(Voir
maThèse,
A nnales de la. Faculté des Sciences deToulouse, Ig27).
Dans une note récente des
Comptes-Rendus,
enrapprochant
les formules(i)
etles formules de
Weingarten
définissantla congruence
de normales laplus générale
au moyen du
paramètre
ci-dessus deBeltrami, j’ai obtenu
une construction des congruences à surface moyenneplane
àpartir
des congruences de normales.(’)
L. Geouelriadifferenziale,
t, p. 481. .Les
paramètres différentiels,
seprésentent
commesusceptibles
dejouer,un
rôleassez intéressant dans l’étude des congruences à surface moyenne
plane.
Je me propose actuellement d’établir la
condition
àlaquelle
doit satisfaire M dans leséquations (t)
pour que lacongruence
à surface moyenneplane qu’elles représentent
soit une congruence de normales.Cette
condition peut
s’écriresimplement,
au moyenprécisément
deparamètres
différentiels.
La condition pour que la congruence
(ï)
soitnormale, qui
est comme on sait :s’écrit ici :
Les
parenthèses qui figurent
dans les deuxpremiers
termespeuvent
s’écrire :Transformons la
quantité
entre crochets.En
posant :
avec : :.
les dérivées des
paramètres
différentiels ont pour valeurs :avec les deux formules
analogues
pour leparamètre
différentiel en Y.25
En tenant
compte
de cesvaleurs,
le crochetpeut
s’écrire :ou encore :
La somme des deux derniers termes de la
parenthèse
n’est autre chose que- ~(~I, 7);
d’autrepart :
de sorte que
l’équation (2)
s’écritaprès
division par F" :Finalement,
en tenantcompte
de la relation évidente :on voit que la condition cherchée
peut
s’écrire :Ainsi :
Pour que la congruence
définie
par lesformules (r)
soitnormale,
ilfaut
et ilsuffit que
Mvérifie l’équation (3)(’).
{’)
Le calculqui
vient d’être faits’applique
aux congruence; définies par leséquations
générales:
’où