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Note sur la série de Taylor

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(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

E. A MIGUES

Note sur la série de Taylor

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 19 (1880), p. 105-109

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1880_2_19__105_1>

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(2)

NOTE SUR U SÉRIE DE TAYLOR-,

PAR M. E. AMIGUES,

Professeur de Mathématiques spéciales au lycée de INîmes.

M. Jules Kœnig a déduit des propriétés élémentaires des séries une démonstration nouvelle de la formule de Taylor (1). On peut, en partant du même principe, don- ner une démonstration encore plus simple.

On sait que pour tout polynôme de degré /rc, ƒ ( # ) , on a

(!) Nouvelles Annales de Mathématiques, 187/j.

(3)

Cette formule remarquable conduit tout naturelle- ment à étudier la série suivante

1.2*

dans laquelle ƒ (.r) est une fonction quelconque.

Cette série est convergente pour toutes les valeurs de h et pour toutes les valeurs de x qui ne rendent infinie aucune des quantités j\x), ƒ ' ( # ) , flt(x),

Cette convergence se déduit a fortiori de la conver- gence de la série suivante

// h'2 h'*

M + - M H M H r M -f-. . .,

I 1 . 2 1 . 2 . 3

dans laquelle h! représente la valeur absolue de h et M la plus grande valeur absolue des quantités f (x),ff (x),

La série convergente (i) est une fonction de x et de /*, et il est visible que cette fonction a même dérivée par rapport à a: et par rapport à h. Or toute fonction 1 (x^h) qui a cette propriété est de la forme t}i(i + h).

En effet, soit

x H- h •=. u;

on a alors

1 ( .r, h ) = À ( .r, u — x ) = il* ( xi u ) — $ (

Exprimant alors que ty(x,x-+-h) a la même dérivée par rapport à x que par rapport à A, on a

tyrx(x, J: + /I) + 44+A [x9x -hh) = $'x+h [x,x-\-h) ou, en réduisant,

Donc la fonction <p ne contient a: que par la somme x -h h.

On a ainsi pour faire la somme de la série (i) la for-

(4)

mule

Cette égalité ayant lieu pour h = o et pour toute valeur de .r, on voit que la forme ip n'est autre que la forme ƒ, d'où la formule de Taylor

Nous ferons remarquer en premier lieu que la démons- tration précédente s'étend au cas où h et x ont des va- leurs imaginaires. Seulement, dans ce cas, hf représente le module de h et M le plus grand module des quantités En outre, cette démonstration, comme celle de M. Kœnig, offre cet avantage qu'elle permet de dévelop- per les fonctions en série en évitatit la fastidieuse discus- sion du reste.

Néanmoins, comme la forme du reste est utile dans certaines questions, notamment dans l'étude de la réso- lution numérique des équations par la méthode de Newton, il importe de compléter ces démonstrations et toutes celles qui leur seraient analogues.

A cet effet, désignons par A une quantité quelconque et par cj> [h) une fonction arbitraire de /i, assujettie à cette condition que © (o) = o.

On a évidemment

j i.i...n x '

f + I A « 7 < ) H ƒ<«+•> (.r )-f-... •

(5)

Déterminons A de façon que la seconde partie du second membre soit nulle, c'est-à-dire par l'équation

Si, dans le second membre de cette équation, on rem- place x par z et h par x -f- h — z, ce second membre, sans cesser d'être une série convergente, devient une fonction de z que nous désignerons par F (z). On a donc

Il est maintenant visible que F ( J : ) = O , d'après l'équation (3), qui définit A ; et aussi queF(x -J- h) = o, puisqu'on suppose y (o) = o. Donc, quand z varie de x à x -f- A, la fonction F (z) ne peut être ni toujours crois- sante ni toujours décroissante : donc la fonction F;( s ) ne peut être, entre ces limites, ni toujours positive ni toujours négative. Cette dérivée est très simple : (4) F'(*)=A?'(* + A - * ) - i ^ ^ = ^ i " ƒ « - • ( « ) .

1 2 L

Supposons que les fonctions tf{x-\-h — z) (jt ƒ(«+*) ^2) soient continues quand z varie de a: à x-hh.

Alors la fonction F'(z) est aussi continue entre ces limites, et, comme elle n'y garde pas le même signe, elle doit s'annuler pour

z — x - f - ô / z ( o < ô < i ) .

Ecrivant que la valeur (4) de F'(z) s'annule pour

(6)

( 1 09 )

cette valeur particulière de z, on obtient

o = A9'[A(I - s ) ] - *!iin!£/CH.i>(Jt + eh),

1 « 2 • . «72

ce qui donne une valeur de A sous forme finie, mais avec une quantité 0 dont on ne connaît que les limites.

La formule (2) devient alors, en y portantcette valeur de A et en remarquant que la seconde partie du second membre est nulle,

— Ô ) ] 1 . 2 . . . / eh)

Cette forme du reste est très générale, puisqu'elle con- tient une fonction arbitraire y {y) qui n'est assujettie qu'à deux conditions, savoir : que 9(0) soit nulle et que

?'(./) r e s t e continue quand y varie entre o et h. Cette forme n'est point nouvelle; M. Bourget l'a obtenue par un calcul différent de celui qui précède (1).

La fonction q>(h) = hi satisfait aux conditions pres- crites, pourvu que i soit un entier supérieur à o. On obtient ainsi la forme classique du reste

ƒ(* + *) = ƒ(*) + . .. + —£—ƒ«>(*)

i i . 2 . . . n

Enfin, p o u r i = 1 on a la forme de Cauchy et pour i z=z n -{- 1 on a la forme de Lagrange.

(*) Nouvelles Annaies de Mathématiques, 1870.

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