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La méthode photographique et les problèmes de désintégration artificielle des atomes

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La méthode photographique et les problèmes de

désintégration artificielle des atomes

M. Blau

To cite this version:

(2)

LA

MÉTHODE PHOTOGRAPHIQUE

ET LES

PROBLÈMES

DE

DÉSINTÉGRATION

ARTIFICIELLE

DES ATOMES

Par Mlle M. BLAU.

Sommaire. 2014 Les rayons H, tombant obliquement sur une plaque photographique noircissent, comme

le font les rayons 03B1, les grains de bromure d’argent sur leur chemin à travers l’émulsion. et donnent ainsi des trajectoires La longueur de ces trajectoires permet de mesurer la vitesse des rayons H. En utilisant ce

fait, on peut, à l’aide de la plaque photographique, faire des expériences sur la distribution des vitesses des rayons H de désintégration artificielle des atomes, ainsi que sur les rayons H excités par les neutrons. Des expériences sont décrites sur les rayons II de désintégration de l’aluminium et sur des neutrons de transmutation du glucinium. On discute à la fin la technique photographique à employer.

1. Particules.. - Eii Z911

Reinganum (’1)

a observé

que les

particulps

a tombant

obli(l uempnt

sur une

plaque

photographique

noircissent sur leur cliemin an travers de

t’émulsion

tous les

grains

de bromtire

d’argent,

en formant ainsi des

trajectoires.

Ces rayons

ont alors sur l’émuision

photographique

une action

spécifique, qui

permet

de les différencier de tous les autres

rayonnements

(lumière,

rayons

X,

rayons y,

rayons p, etc.).

O11

peut

distinguer

ces

trajectoircs

des

grains qui

sont par hasard

alignés,

on des

égratignures

cn

changeant

la mise an

point

du

microscope.

On

peut

voir co mmel t dalls les

trajectoires

les

grains

disparais-l’un

après

l’autre sur le chemin de la

particule

au travers de l’émuision.

Michl(’)

a examiné

plus

en détail ces

trajectoires

et

a trouvé que leur

longueur

est une mesure da parcours

des

particules.

liinosllita

(e),

llüllesteill

(’’),

C. Cha-mié

(5) qui

ont

perfectionné

octte

méthode,

ont mcsuré dans l’émulsion

photographique

les parcours des

particules

a, émises par les différents corps

radio-actifs.

Pour calculer le parcours dans l’air d’une

particule

au moyen de la

longueur

d’une

trajectoire,

on doit

déterminer le

pouvoir

d’arrêt de l’émulsion utilisée. De sorte

qu’il

est nécessaire d’avoir une source

émettant des

particules

dont la

vitesse,

c’est-à-dire le parcours dans soit connu, par

exemple

le Polo-nium.

On se sert pour ces

expériences

de

plasieurs

méthodes :

1. On l’herche pour les

particules

utilisées celles dont la

trajcctoirc

est maximum.

2. 0n met sur une

plaque

de très

petites poussières

aclives que l’on

applique

très fortement au moyen du

0) M. REAuM, 2. Physik, 1911, 75, i2, i(nG.

(1)

Physik,

i 911, 75, 12, 1016.

(2) li’ien. Ber., 1912. 12i, 1i31; 1914, 123, 1955.

e) S. l’roc. Uoy. Soc, 1914, 81, 141. (1) 1~. Arch. sc°. pfi ys. et rtal., 192?, 4, 35.

(~) C. CiiAmiÉ, J. lhys. el Rad., ~9?9,’10, 4.Í.

mercure ou d’un autre corps lourd. Un a ainsi un centre

actif d’où les

particules

a

rayonnent

dans la

gélatine.

Un obtient

quelquefois

des étoiles très nettes dont t le diamètre est

égal

à deux fois le parcours du rayonne-ment.

3. On fait une coupe au travers de lit

gélatine

et on

place

la source devant cette surface

coupée.

On

peu

t

voir

après

cette

expérience

un noircissement

indiquant

le parcours des

particules.

Naturellement il est nécessaire de

répéter

un

grand

nombre de fois ces

expériences.

Les résultats obtenus par différents observateurs sont assez concordants. Par

exemple

le parconrs des

particules

ac du

polonium

varie entre 27 et 28 ~t dans la

gélatine

des

planques

ordinaires,

où il y a à peu

près

la même

quantité

Ue bromure

d’argent

par unité de surface.

Ce résultat

obtenu,

il était nécessaire d’examiner si en effet une

trajectoire correspondait

à

chaque

particule a

touchant l’émulsion et si dans l’émission ’

des

rayonnements

de différente vitesse la distribution

des parcours était exactement

reproduite

par la loii-gueur de leurs

trajectoires respectives.

En 1930

(1),

des

expériences

ont été faites sur ce

su-jet,

en utilisant une source de ’ChB

+

C. Les rayons a

canalisés par des

diaphragmes

sont

enregistrés

sur uue

plaque

et mesurés ensuite dans les mêmes conditions avec l’électromètre à tube de Ortncr el ter

(2),

On obtient avec une émulsion coiivenablei-neiit

choisie le même nombre de

particules

dans ces deux

cas, et les deux groupes des

particules z

ThC et ThC" sont bien

reproduits

sur la

plaquc

en tenant

cumpte

de

l’absorption

dans le mica fermant le

petit

tube

évacué,

qui

contient la source. On doit remarquer en effet que

les

longueurs

maxima et par

conséquent

les fins des groupes sout bien

reproduites,

mais,

comme le montre la

comparaisoo

avec l’électromètre à

tube,

en

général,

le nombre des

trajectoires plus

courtes est un peu (1) ~1. BLAX, i930, 139,

(2) G. ORTNER et G. Z. l’hilsik, 1929, 54,

(3)

62

augmenté

au détriment des

trajectoires plus longues.

Ceci tient d’une

part

à la

dispersion

dans

l’émulsion,

d’autre

part

à la faible

épaisseur

de la couche

photographique.

En effet les résultats sont de

plus

en

plus

conformes aux conditions

théoriques,

si

l’inci-dence du

rayonnement

est

plus

rasante.

2. Particules H naturelles. -

Lorsqu’on

a

com-mencé à étudier le; rayons H naturels et la

désinté-giration

artificielle des

atomes,

il était naturel

d’essayer,

si les rayons H avaient les mêmes

propriétés

que les rayons «

vis-à-vis

de l’émulsion

photographique.

Les

expériences

étaient

plus

difficiles

qu’avec

les rayons a et demandaient

plus

de

temps

pour la constatation d’un effet. Dans ces

expériences

on a

toujours

des rendements très faibles et on doit poser

très

longtemps.

Les

rayons ~

et y

de la source, les

rayonnements secondaires,

les

phénomènes

lumineux et tous ies effets connus dans la

photographie

sous le

nom d’effets Colson et Russel

prennent

une très

grande

importance.

Pour cette raison on doit choisir

avec

beaucoup

de

précaution

le matériel

photogra-phique

et les conditions du

développement.

En 1923

(1)

pour la

première

fois

j’ai

pu déceler

l’existence des

trajectoires

formées par les rayons H

et,

j’ai

fait d’abord

qualitativement

des

expériences

avec les rayons H naturels et les rayons H excités par

la

désintégration

des atomes. Dans tous les cas on a

obtenu un

effet,

mais le rendement était

plus petit

qu’avec

les autres méthodes.

Plus

tard,, j’ai

examiné au moyen

d’expériences

avec cles

particules

du

ThC,

mentionnées

plus

haut,

diffé-rentes

plaques

et

pellicules,

pour savoir si toutes les

particules

touchant l’émulsion sont en effet

enregistrées

et si par les

longueurs

des

trajectoires

la distribution de la vitesse des

particules

est bien

reproduite.

Les

expériences

sont de nouveau

comparées

avec les résultats de l’électromètre à tube. De toutes les

pla-ques

employées,

seule la,

plaque

«

Imperial

Process »

donne le nombre

juste

des

particules,

tandis que

toutes les autres

reproduisent

seulement un

pourcen-tage plus

faible. Je

parlerai

brièvement à la fin de cet article de cette dernière

question

et de toutes les autres

questions photographiques.

Dans les

expériences

que

je

viens de mentionner il

s’agit

de rayons H naturels excités par les

particules

du

polonium

dans une mince couche

(10 ~,)

de

paraf-fine. Le parcours des rayons H dans la

gélatine

ne

dépasse

pas 12 cm, parce que le mica fermant le tube

avec la source avait une

épaisseur

équivalente

à 4 cm en air

(pour

absorber les rayons

a).

En

comparant

ces

résultats avec ceux de l’électromètre à

tube,

on obtient

une

reproduction

assez bonne de la distribution des

vitesses,

exception

faite,

comme dans les

expériences

avec

ThC,

pour un faible

pourcentage

de rayons

pro-duisant des

trajectoires

trop petites.

Le

pouvoir

d’ar-rêt de l’émulsion était calculé au moyen de valeurs

(1) M. BLAu, Ha. lrisl., 192j, 479~ Z. Pltyslk, 192;),34,285.

obtenues avec des

particules

a, ce

qui

montre que,

dans les limites

d’erreur,

la même valeur est

appli-cable pour les rayons Il de ces vitesses.

3.

Rayons

H de transmutation de

l’aluminium,

-

Quand,

en avril

l9lEl§,

M"’° Curie m’avait

gracieuse-ment accordé la

permission

de travailler dans son

laboratoire et d’utiliser les fortes sources dont elle dis-pose,

j’ai essayé

d’abord,

en relation avec les

expé-riences sur les neutrons mentionnées

ci- dessous,

d’éprouver

la méthode

photographique

pour des rayons H très

pénétrants

d’une vitesse connue. Dans

ce but on

peut prendre

en considération seulement le

rayonnement

de

protons

excités dans le processus de la

désintégration

artificielle de l’aluminium.

D’après

les

expériences

de Diebner et Pose

(’),

Chadwick et

Constable

(2)

et Steudel

(3),

on

sait,

que le

rayonne-ment n’est pas

homogène,

mais

qu’il

existe des groupes de vitesses différentes. En

effet,

s’il

n’y

a encore dans

ces travaux aucune concordance sur le nombre de ces

groupes et leur

explication théorique,

on a obtenu une

concordance

approximative

sur les parcours des groupes

principaux.

En 1927

déjà publié

des

expériences

photo-graphiques

sur la

désintégration

de

l’aluminium,

mais,

à cause des sources très faibles que

j’avais

alors à ma

disposition,

ces

expériences

réussirent seulement à

déceler les nombreuses

particules

de

petite

vitesse et le parcours maximum trouvé ne

dépassait

pas 20 cm.

Dans les

expériences

que

je

vais

décrire,

il

s’agit

particulièrement

de connaître le

pouvoir

d’arrêt des rayons H très

rapides

et de déterminer les

longueurs

maxima des

trajectoires correspondant

aux différents

groupes

principaux.

Je n’ai donc pas attiché

beaucoup

d’importance

à me servir d’un

rayonnement

bien

cana-lisé,

mais au

contraire,

pour améliorer le

rendement,

j’ai approché

la source du

disque d’aluminium,

ce

qui

semblait nécessaire à cause de la brièveté du

temps

que

j’avais

à ma

disposition.

D’aiIleurs

je

travaillais dans des conditions semblables pour les

expériences

de neutrons dont

je

donnerai une

description plus

bas.

Le

dispositif

choisi était le suivant. Dans un

petit

cylindre

de laiton se trouvait la source

(97

000 E.S.U.

polonium)

à une distance inférieure à un demi mm

qui

fermait l’orifice central de la feuille d’aluminium

(équi-valant

~, ~1

cm

d’air).

Au-dessus de cette feuille était située la

plaque

faisant un

angle

de 5° avec la normale

à la feuille d’aluminium. Ainsi les

protons

excités dans l’aluminium

touchent,

sous incidence rasante

l’émulsion de la

plaque.

J’ai considéré

uniquement

les

trajectoires qui

se trouvent à une distance de 4 cm de

la source et celles

qui

font un

angle

inférieur à 20° avec

les rayons

quittant

normalement la feuille.

Les résultats obtenus sont

enregistrés

dans la

(1) K. DIEBXER et H. Posa, Z. 1932,75,

1. CHADWICK et I. R. CONSTABLE, Proc, roy. Soc., 1932, 135, 48.

(~) ~. STEUDEL, Z.

Physik,

i932, 77, 139.

(4)

63

figure

1. Comme abcisse on a choisi les

longueurs

des

trajectoires

réduites en cm d’air et

augmentées

de

l’équivalent

d’air de l’aluminium

employé.

Pour

cal-culer le parcours en cm d’air le même

rapport

est

employé

qu’avec

les rayons x, c’est-à-dire une lon-gueur de

7 P.

dans l’émulsion

équivalant

à un parcours

de 1 cm air. En ordonnées on

porte

le nombre de

tra-jectoires

de

longueur comprise

entre 13 et 15 cm, >1 5 et

’17 î cm, etc. 600

trajectoires

ont été

comptées

en tout.

Fig. 4 . _

Les flèches

indiquent

les parcours trouvés par

Chadwick et Constable

(’)

et la concordance de mes

résultats avec les leurs est certainement assez bonne si l’on considère

qu’il s’agit

seulement de travaux

préli-minaires. La fin du parcours des rayons H naturels est

située à 16 cm. Si l’on fait abstraction du

groupe près

de

30,5

cm,

qui

n’est pas très

explicite,

et d’une

position

à fi2 cm,

qui

se montre comme la fin d’un groupe que

l’on ne connaît pas encore, la ressemblance avec la courbe de Chadwick et Constable

(2 )

est vraiment

significative.

Dans le travail de Chadwick et Constable

(courbe

n° on trouve une faible indication d’un groupe

près

de cm. D’autres

expériences

sont encore nécessaires pour décider si cette

longueur correspond

à l’existence d’un nouveau groupe. Il serait

possible

qu’il appartînt

à des neutrons excités par les rayons a dans

l’aluminium;

les neutrons de leur côté excitent des

protons

dans l’émulsion de la

plaque.

En tous cas ces

expériences

montrent

qu’on

a raison d’admettre le même

pouvoir

d’arrêt de l’émulsion pour les rayons H très

rapides

et les

particules

a. Naturel-lement la

précision

avec

laquelle

on

peut

définir le parcours

est,

pour les

longues trajectoires,

seulement de f à 2 cm.

4.

Rayons

H excités par des neutrons. - La

première

démonstration

photographique

de neutrons

(1) CHADWICK 8t CONSTABLE, loc.

e) CHADWICK et CONSTABLE, cit.

parles protons

qu’ils

excitent réussit

après’un

grand

nombre

d’expériences

en automne ~93~

(1).

On a trouvé de

longues trajectoires

à côté de nombreuses

trajec-toires courtes et même une

trajectoire

de

600 ~ ce

qui

correspond,

à cause des considérations énoncées

plus

haut,

à un parcours de 86 cm.

Les

principales parties

du

dispositif employé

étaient les suivantes. Dans un tube

cylindrique

on

place

la source de

polonium

et au-dessus un écran de

gluci-nium. On recouvre le

cylindre

d’une couche de

paraf-fine. Le tube et la

plaque, placée

convenablement pour obtenir les rayons H excités par les neutrons dans la couche de

paraffine,

sont mis sous une

grande

cloche munie d’un robinet pour faire le vide. Il

s’agissait

dans

ces

expériences

de résultats seulement

qualitatifs

pour

donner la certitude

qu’il

est

possible

de déceler des neutrons au moyen de la

plaque

photographique.

On a pu montrer que les

protons

ne sont pas seulement

excités par les neu.trons dans la couche de

paraffine,

mais aussi dans l’émulsion de la

plaque,

bien que dans

ce dernier cas le nombre des

protons

soit

beaucoup

plus petit.

Plus

tard,

des

expériences

de Kirsch et

Wamba-cher

(2)

ont été effectuées au moyen de la méthode

pho-tographique,

pour obtenir une

analyse

des vitesses de neutrons excités par les rayons a du

polonium.

On a

constaté l’existence de nombreux groupes de différentes vitesses.

J’ai aussitôt fait à Paris

quelques expériences

sur la distribution des neutrons

projetés

vers l’avant et vers

l’arrière par

rapport

au faisceau de rayons a incidents.

Dans ces

expériences

la source était

appliquée

au couvercle d’un

petit cylindre

de laiton

portant

une

tu-bulure latérale pour faire le vide. A une distance de 15 mm de la source il y a un

petit disque

de

glucinium.

Sur le couvercle se trouve la couche de

paraffine

dans

laquelle

les neutrons

dirigés

vers l’arrière

projettent

les

protons

enregistrés

sur la

plaque.

Celle-ci se trouve

au-dessus du

cylindre

et fait un

angle

de 5° avec la direction normale

source-glucinium.

Tout le

dispositif

était sous une cloche oÙ l’on avait fait le vide. Comme

j’ai

compter

les

trajectoires

obtenues à une distance

éloignée

du bord et dans une

petite partie

au milieu de

la

plaque, j’ai

considéré seulement les

trajectoires

pro-voquées

par les neutrons excités sous des

angles

entre

1-i0° et 1801 avec les rayons a. ,

La courbe

A,

figure 2 correspond

aux résultats ainsi obtenus.

Pour la courbe B le même

dispositif

est

employé,

seulement la distance entre la source et le

glucinium

était inférieure à 1 mm. Les

trajectoires

considérées

correspondent

aux

particules

émises sous des

angles

de 90 à I80° avec la direction des rayons.

La courbe C

qui correspond

à des neutrons émis

vers l’avant sous des

angles

entre 0 et 90° est obtenue

comme la courbe

B,

seulement la

position

de la (’) M. BLAU et H. WAMBACHER, Mill. Ra. /nst., 1932, l~° 299, 6is.

(5)

64

source et du

disque

du

glucinium

est intervertie. Dans tous les cas

j’ai

travaillé avec une couche de

paraffine

d’une

épaisseur

de

0,5

mm, pour obtenir un

bon rendement dans un minimum de

temps.

A cause de cela le nombre des

trajectoires

courtes est

augmenté

par

rapport

à celui des

trajectoires longues,

mais on

pourrait

penser que tout de même comme dans les

expériences

avec les rayons d’aluminium les fins des

groupes arriveraient à se détacher. Naturellement on ne

peut

pas nier

qu’il

résulte de cette méthode une

indécision sur la

séparation

des groupes et

qu’on

en

trouve

peut-être

moins

qu’il

n’en existe en réalité.

Fig. 2.

Les abscisses de cens trois courbes

(pour

la courbe A

1 800

trajectoires

sont

comptées,

pour

B,

pour

C,

500)

indiquent

le parcours dans

l’air,

les

ordonnées,

le nombre de

trajectoires

d’une

longueur comprise

entre

10 il 12 cm

air,

1~ à 14 cm, etc. Les trois courbes

inon-trent clairement

qu’il

existe des neutrons d’un parcours

plus

grand

que 70 cm d’air. Ce résultat, vraiscmblable

à canse des

premières

expériences

de

Vienne,

fut confirmé entre

temps

par Il. Wambacher

(t) qui

a

obtenu 9V

trajectoires

d’une

longueur

correspondant

à

plus

de 70 cm.

Dans la courbe C

(neutrons

émis vers

l’avant)

se

détache distinctement uu groupe finissant à f8 cm el

~~) Travail en cours de pitblicalion.

on constate très clairement une

rapide

descente

mar-quant le

parcours des

particules

de 47 cm en

concor-dance avec des valeurs

déjà indiquées

en 1932 par

I. Curie et M. Joliot

(1).

Le parcours de 70 cm

corres-pond

aussi à un groupe découverte par les mêmes

au-teurs.

Les flèches

indiquent

sur la courbe C ces divers groupes que 1’011

peut

désigner

par a,

1>,

c,_ d. Les neu-trons émis suivant le même processus nucléaire ont des

énergies plus

faibles

quand

ils ne sont pas émis dans la

direction des rayons a incidents. Sur les courbes A et

11 les flèches

indiquent

le parcours maximum des

(6)

Rayons a sortant d’un grain de Polonium.

Rayons H naturels ralentis par du mica. Parcours équivalent 9 cm d’air.

Rayon H de l’aluminium d’une longueur de

ralenti par des écrans absorbant 9,5 cm du parcours.

Rayons H excités par les neutrons. Une trajectoire montre une déviation brusque.

Agrandi environ 200 fois.

Rayon H excité par un neutron : parcours dans la gélatine G90 ~., parcours équivalent dans l’air 99 cm.

Agrandi envirun 100 fois.

(7)
(8)

65

émis pour la courbe A à

140°,

la courbe B à 90° des rayons a

incidents,

les rayons a étant

supposés

non ralentis.

Sur la courbe A et la courbe B on remarque surtout

les descentes

correspondant

à des vitesses de 28 et 47 cm. Dans le cas où nos

suppositions

seraient

justes,

les courbes A et B démontrent de nouveau l’existence

d’une vitesse de neutrons

qui

dépasse

70 cm.

De ces

expériences qui,

ainsi que les

expériences

sur

l’aluminium,

ne doivent être considérées que comme

des

expériences préliminaires,

on

peut

tirer la conclu-sion

théorique

que la valeur de la masse de l’atome de

béryllium

9,0132

découverte par

Bainbrige

(1)

et

prise

par Chadwick

(2)

comme base de ses conclusions

peut

être

acceptée

avec

grande

vraisemblance. L’ensemble des résultats obtenus

jusqu’ici

ne

permet

pas de tirer

de la

présence

des

petits

maxima et minima visibles dans les courbes une conclusion sur l’existence de nou-veaux groupes, car elle serait

prématurée.

Jusqu’ici

nous n’avons discuté que les résultats

obtenus par la méthode

photographique

sans

expliquer

les difficultés que l’on doit

surmonter,

surtout pour obtenir les

trajectoires correspondantes

à des

protons

de

grande

vitesse.

Je ne veux pas terminer ce travail sans

parler

des

questions techniques,

parce

qu’elles

sont

peut-être

d’une

grande

importance

pour les processus

photogra-phiques

surtout celui de la sensibilisation et

désensibi-lisation.

Détails sur la méthode

photographique.

-Les

expériences

faites sur les

trajectoires produites

par les rayons a n’offrent pas de difficulté.

Beaucoup

de

plaques

et

pellicules

conviennent pour ces

expériences.

Il est

préférable

de

prendre

des

plaques, qui

ne soient

pas

trop sensibles,

parce que, en

général,

les

plaques

très sensibles

présentent plus

de

parasites

et sont diffi-ciles à

manipuler.

Les

plaques

sont

également

bonnes,

si les

grains

sont fins. Dans ce cas

plus

de

grains

sont traversés et la

trajectoire

est

plus

nette. Les

grains

ne doivent pas non

plus

être

trop fins,

car on ne

peut

pas les examiner

séparément

au

microscope.

Il

semble,

qu’il

existe une limite inférieure pour la grosseur des

grains;

les

grains

trop

fins ne sont pas suffisamment

impressionnés

par une seule

particule a

pour être

dpve-loppés.

Par

exemple

nos

expériences

avec des

plaques

Lippmann

ont montré que la courbe de noircissement montre un seuil. Au

surplus

la loi de Bunsen-Roscoe

(it

^

const)

n’est

plus

valable. Ces deux faits

indiquent,

qu’une

particule

ce n’est pas suffisante pour

agir

par un

seul choc sur ces

grains.

Il faut choisir avec un soin

particulier

les

plaques

qui

doivent servir aux

expériences

sur les rayons H

naturels. Des

expériences

mentionnées ci-dessus il

résulte que,

parmi

toutes les

plaques

et

pellicules

examinées

auparavant

la

plaque Imperial-Process peut

(1) BAINBRIDGE, Ph,ys. Rev., 1933, 43, 103.

(1) I. CiiADwicK,

PI’OC.

roy. Soc., 1933, 142, 1.

seule rendre visibles les

trajectoires

de toutes les

parti-cules H. Pour d’autres

émulsions,

par

exemple,

en ce

qui

regarde

la

pellicule

«

Rôntgenzahnfilm

»

(Agfa),

on ne

peut

trouver que la moitié du nombre des

trajec-toires des

particules

H. En outre, contrairement à ce

qui

se passe sur la

plaque Imperial,

la distance entre

les

grains

est

plus

grande

pour les rayons H que pour les rayons a ; elle

augmente

également

avec la vitesse de la

particule,

c’est-à-dire avec la diminution de son

pouvoir

ionisant calculé pour l’unité de la

longueur

de

son chemin. Il est clair

qu’une trajectoire

à

grains

espa-cés passe

plus

facilement

inaperçue

que des

trajec-toires riches et ce fait

peut

nous

expliquer,

en

partie,

pourquoi

dans une

pellicule

ayant

un

grain plus

gros-sier que celui de la

plaque Imperial

Process,

le nombre des

trajectoires

est

trop

petit.

Mais pour

quelles

raisons une

particule

H ne noircit-elle pas tous les

grains

de bromure

d’argent

situés sur son chemin? Le nombre des ions

provoqués

dans ce cas

devrait être suffisant pour

impressionner

un

grain.

Suivant les observations de Nerst et Noddack

(1)

on

peut

calculer

qu’une particule

H libère 1 [00 atomes

d’argent

à

chaque grain

situé sur son chemin et cette valeur

doit être suffisante pour

permettre

de le

développer.

L’impressionnabilité

d’un

grain

n’a aucun

rapport

dans ce cas avec l’état de

maturité,

étant donné que ce sont les émulsions pas encore mûries

qui

sont forte .

ment

impressionnées

par les rayons H. Il est

possible

qu’il

existe dans le

grain

une zone sensible et pour

cette raison la section efficace du

rayonnement

est

d’une certaine

importance.

Les

premières expériences qui

avaient pour but de déceler les

trajectoires

des

protons

d’une

grande

vitesse,

excités par des

neutrons,

ont montré que même la

plaque Impérial

Process n’était pas

utilisable,

quoi-qu’elle

eût suffi

jusqu’ici.

Nous n’avons pas obtenu de

trajectoires longues

avant de

baigner

les

plaques

dans le

jaune

de

Pinakryptol (1).

Ce

procédé

fut

inspiré

par des

expériences

de H. Wambacher

(3)

faites par elle il y a

quelque

temps

avec des rayons a ; dans un travail

qui

n’a pas encore

été

publié,

M"e St. Zila

appliqua

ces

procédés

aux

rayons H naturels.

Il

s’agissait

à cette

époque

d’examiner s’il serait

possible

de désensibiliser les

plaques photographiques

pour la lumière sans

changer

la sensibilité pour les

rayons H car des

phénomènes

de

phosphorescence

et

luminescence troublent

toujours

ces

expériences.

A cette

époque plusieurs

désensibilisateurs avaient été examinés. Le meilleur résultat a été obtenu par

l’emploi

du

jaune

de

Pinakryptol.

L’efficacité des rayons x non seulement n’est pas

diminuée,

mais

-fait étonnant - au

contraire,

un peu

augmentée.

Dans

une

trajectoire

l’espace

entre les

grains

est diminué et les

trajectoires

se détachent

plus

nettement sur le fond clair. (1) W. NERST et W. Ber., 1923, 110.

(’) M. BLAU et H. WAMBACHEft, loc. ctt.

(3) H. W AMBACHBR, llïen. Ber., 9931, ii à 2î1.

(9)

66

On

ignore

totalement,

comment on

peut

expliquer

cette

apparente

sensibilisation par un désensibilisateur dans le cas de rayons a et rayons H naturels et

spéciale-ment dans les cas des

protons

d’une

grande

vitesse

(excités

par des neutrons et par la

désintégration

artifi-cielle de

l’aluminium),

où les

trajectoires

ne sont vi-sibles que

grâce

à ce processus de désensibilisation. Des

expériences

avec d’autres sensibilisateurs et

désensibili-sateurs et avec d’autres substances indifférentes à l’action

photographique

sont effectuées à l’Institut du

Radium à Vienne.

Il n’est pas étonnant que les

particules

H de

grande

vitesse ne

produisent plus

de

trajectoires,

leur

pouvoir

ionisant étant

peut-être

trop

faible pour

impressionner

chaque grain

travrersé. Malheureusement on connaît

trop

peu toutes les

questions

relatives au processus du

développement

pour tirer des conclusions définitives. Mais il est étonnant que ce soient

justement

des dé-sensibilisateurs

qui

donnent une

augmentation

de la

sensibilité vis-à-vis des

corpuscules.

Certainement cet

effet ne

peut

pas être

expliqué

par des théories

ordi-naires de sensibilisation et désensibilisation. Peut-être

pourrait-on

croire

qu’il

se

produit

un

agrandissement

de la zone sensible d’un

grain

par ces substances bien absorbées.

De toutes les

plaques

examinées ce sont les

suivantes,

qui

donnent de

longues

trajectoires.

Impérial Process,

Lumière tons

noirs,

Agfa

Contrast,

Hauff

Diapositiv.

Mais ces

trajectoires

sont obtenues seulement si les

plaques

sont

baignées

dans le

Pina-kryptolgelb

ou un autre désensibilisateur convenable. Des

expériences

sont en cours, pour contrôler

com-ment les résultats se

répètent identiquement

dans les différentes

plaques.

J’exprime

mes remerciements à Pierre Curie

pour l’intérêt

qu’elle

a bien voulu

prendre

à mon tra-vail ainsi que pour les

quantités importantes

de

polo-nium

qu’elle

a mises à ma

disposition.

Je tiens aussi à remercier M. et Joliot pour leurs

précieux

conseils. En

outre,

c’est

grâce

à la Fédération internationale des femmes

universitaires,

à

laquelle je

suis heureuse

d’adresser ici

l’expression

de ma

plus

vive

reconnais-sance, que

j’ai

pu effectuer ce travail à l’Institut du Radium à Paris.

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