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II – Deux applications

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2019-2020 Mathématiques

Devoir maison n 12 — éléments de correction

d’après Centrale 2013 MP maths 2

I - Décomposition polaire d’un endomorphisme de R

n

I.A – On munitRn de sa structure euclidienne canonique.

I.A.1) Soituun endomorphisme de Rn, B une base orthonormale deRn et M la matrice deudans cette base. On sait déjà que uest autoadjoint si et seulement si M est symétrique (cours). De plus uet M ont le même spectre : Sp(u) = Sp(M).

• Supposonsupositif, prouvons queSp(u)⊂R+.

Soit λ une valeur propre de uet x6= 0 un vecteur propre associé. Il vient alors hu(x)|xi = (λx|xi =λkxk2. Or hu(x)|xi ≥0et kxk2>0puisque x6= 0, d’oùλ∈R+.

• Supposonsudéfini positif, prouvons que Sp(u)⊂R+.

Soit λ une valeur propre de uet x6= 0 un vecteur propre associé. Il vient alors hu(x)|xi = (λx|xi =λkxk2. Or hu(x)|xi>0et kxk2>0puisque x6= 0, d’oùλ∈R+.

• SupposonsSp(u)⊂R+, prouvons queuest positif.

D’après le théorème spectral, il existeB= (e1, . . . , en)une base orthonormée de vecteurs propres deu, associée aux valeurs propres(λ1, . . . , λn).

SoitxdansRn. Notonsx=

n

X

i=1

xiei sa décomposition dansB. Un calcul classique (à refaire le jour J !) mène à

hu(x)|xi=

n

X

i=1

λix2i. Orλi≥0 pour toutidonchu(x)|xi ≥0. Ainsiuest bien positif.

• SupposonsSp(u)⊂R+, prouvons queuest défini positif.

Avec les mêmes notations, puisquexest non nul il existe un itel quexi 6= 0. Il s’ensuit quehu(x)|xi ≥ λix2i >0.

Par conséquentuest bien défini positif.

Ceci achève de démontrer que uest positif (resp. défini positif) si et seulement siSp(u)⊂R+ (resp.Sp(u)⊂R+) . I.A.2) SupposonsS ∈Sn++(R), alorsS est symétrique et Sp(S)⊂R+ donc0∈/ Sp(S)puisS est inversible. De plus

t(S−1) = (tS)−1= (S)−1d’oùS−1est symétrique. Enfin la matriceSétant diagonalisable, il vientSp(S−1) ={λ1/ λ∈ Sp(S)} ⊂R+. D’où S−1∈Sn++(R).

I.B – Soituun endomorphisme deRn autoadjoint défini positif.

I.B.1) Soitv un endomorphisme deRn autoadjoint défini positif tel quev2=u. Soitλ∈Sp(u). Déjàuv=v3=vu, donc Ker (u−λId) est stable par v. Notons vλ la restriction de v à Ker (u−λId). Puisque v est diagonalisable, la restriction vλ est aussi diagonalisable. Si µ est une valeur propre de vλ alors il existe un vecteur non nul x de Ker (u−λId)tel quev(x) =µx. Bien entenduu(x) =µ2x=λx. Maisµ >0, alorsµ=√

λet vλ=√

λIdKer (u−λId). I.B.2) Puisque uest diagonalisable : Rn = M

λ∈Sp(u)

Ker (u−λId). Alorsv = X

λ∈Sp(u)

λpλ (décomposition spectrale dev, oùpλ est la projection orthogonale surEλ parallèlement à M

µ∈Sp(u) µ6=λ

Eµ. En d’autres termes, pour toutλ∈Sp(u), pour toutx∈Ker (u−λId),v(x) =√

λx. Ceci prouve l’unicité dev .

(2)

Réciproquement, pour cev ainsi défini on av∈ L(Rn)etv2=u. L’endomorphismeuest autoadjoint, donc diagonali- sable et ses sous-espaces propres sont deux à deux orthogonaux. Il existe alors une base orthonormale deRn adaptée à la somme directeRn= M

λ∈Sp(u)

Ker (u−λId)dans laquelle la matrice dev est diagonale à éléments diagonaux dans R+. L’endomorphismevest alors bien autoadjoint défini positif et vérifiantv2=u. D’où l’existence dev .

I.B.3)Soientλ1, . . . ,λples valeurs propres distinctes deu, etm1, . . . ,mpleurs multiplicités respectives. Il existe une base orthonormaleBdeRndans laquelle la matrice deuest diagonale (par blocs) : [u]B= diag (λ1Im1, λ2Im2, . . . , λpImp).

Par unicité dev : [v]B= diag (√

λ1Im1,√

λ2Im2, . . . ,p λpImp).

SoientL1, . . . , Lp les polynômes de Lagrange associés aux réelsλ1, . . . , λp. En clair : Li(X) =

p

Y

j=1 j6=i

X−λj

λi−λj

pour

tout i∈[[1, p]]. Sans détour : Lij) =δi,j=

1sii=j

0si non . Posons Q(X) =

p

X

i=1

iLi(X). Le polynômeQvérifie Q(λi) =√

λi pour touti. Par conséquentQ([u]B) = [v]B puis Q(u) =v . I.C –SoitA∈GLn(R).

I.C.1)La matricetAAest symétrique. Pour toutX∈Mn,1(R), remarquons quetX(tAA)X =t(AX)(AX) =kAXk2≥ 0. SiX 6= 0, alors par inversibilité deAil vientAX6= 0. Par conséquent tAA∈S++n (R).

I.C.2)D’après I.B)il existe une unique matrice S ∈Sn++(R)telle quetAA =S2. Posons O =AS−1, alors tOO =

t(S−1)tAAS−1=S−1(tAA)S−1=S−1(S2)S−1=In d’oùO∈O(n). Ceci prouve l’ existence de (O, S).

Supposons qu’il existe(O, S)∈O(n)×Sn++(R)tel queA=OS. D’une parttAA=S2doncS est unique d’aprèsI.B, d’autre partO=AS−1 est également unique. Ceci prouve l’ unicité de(O, S)∈O(n)×Sn++(R)tel que A=OS .

I.C.3)A=

3 0 −1

√2

2 3√

2 −3√ 2 2

√2 2 3√

2 3√ 2 2

; tA=

 3

√ 2

2 −

√ 2 2

0 3√

2 3√ 2

−1 −3√ 2 2

3√ 2 2

; tAA=

10 0 −6

0 36 0

−6 0 10

.

Le polynôme caractéristique detAAest χtAA(X) = (X−36)(X−4)(X−16).

Les sous-espaces propres deM sont :E36(tAA) =R

 0 1 0

;E4(tAA) =R

 1 0 1

;E16(tAA) =R

−1 0 1

.

Posons P=

0 1

2 − 1

√ 2

1 0 0

0 1

√2

√1 2

(obtenue en normant les trois vecteurs orthogonaux de la base de diagonalisation)

et D= diag (36,4,16), de sorte quetAA=P DtP oùtP=P−1. Par unicité deS, on a : S=P∆P−1avec∆ = diag (6,2,4).

Après calcul S =

3 0 −1

0 6 0

−1 0 3

. Enfin O=AS−1=

1 0 0

0

√2

2 −

√2 2 0

√2 2

√2 2

 .

I.D.1) SoitM ∈O(n).

• Les colonnes de M forment une base orthonormée de Rn donc |mi,j| ≤ 1 pour tous i, j, d’où kMk ≤ 1. Ainsi O(n)est borné .

(3)

• L’applicationf :X 7→tXX est continue surMn(R), car les coefficients detXX sont polynomiaux en ceux deM. Le singleton{In} est fermé dansMn(R).

Par conséquent O(n) =f−1({In})est fermé comme image réciproque par une application continue d’un fermé.

L’espace vectoriel normé Mn(R) est de dimension finie, donc ses compacts sont ses parties fermées et bornées. Il s’ensuit que O(n)est un compact deMn(R).

I.D.2) L’ensembleSn(R)est un fermé deMn(R), puisque c’est un sous-espace vectoriel de dimension finie. Il suffit alors de prouver queSn+(R)est un fermé deSn(R).

Soit (Aq)q∈N une suite de Sn+(R) convergente vers A ∈ Sn(R). Montrons que A ∈ Sn+(R). Soit X ∈ Mn,1(R) fixé.

L’applicationM 7→tXM X est (une forme) linéaire sur Sn(R)qui est de dimension finie, donc elle est continue. Or pour tout q, tXAqX ≥ 0. D’où en passant à la limite tXAX ≥0 pour tout X. D’où A ∈ Sn+(R). Par conséquent

Sn+(R)est bien fermé .

I.D.3) SoitA∈Mn(R). Le nombre des valeurs propres deA est fini. On en déduit qu’il existe un entier non nulN tel que pour tout q≥N, 1

q ∈/ Sp(A). Ainsi

A− 1 N+pIn

p∈N

est une suite deGLn(R)qui converge vers A. Par conséquent GLn(R)est dense dansMn(R).

I.D.4) SoitA∈Mn(R). D’après la question précédente, il existe une suite(Aq)q∈NdeGLn(R)qui converge versA.

D’aprèsI.C.2), il existe deux suites(Oq)q∈N deO(n)et(Sq)q∈NdeSn++(R)telles queAq=OqSq pour toutq.

D’aprèsI.D.1), l’ensembleO(n)est compact. Il existe une sous-suite(Oϕ(q))q∈Nqui converge vers un certainO∈O(n).

MaisSϕ(q)=tOϕ(q)Aϕ(q)q→∞−→ tOA=S. Par ailleurs(Sϕ(q))q∈Nest une suite deS++n (R)⊂Sn+(R)qui est fermé d’après I.D.2), d’oùS∈Sn+(R). On a bien trouvé un couple(O, S)deO(n)×Sn+(R)tel que A=OS .

Hélas l’unicité n’est plus garantie siS n’est pas inversible : par exemple la matrice nulle 0 est dans Sn+(R) et se décompose sous la forme0 =OS pourS= 0(matrice nulle) etO∈O(n)quelconque.

I.E – Soitϕl’application de O(n)×Sn++(R)dansGLn(R)définie parϕ(O, S) =OS.

• D’aprèsI.C.2)tout élémentAdeGLn(R)admet un et un seul antécédent parϕ: l’application ϕest bijective .

• De plusϕest la restriction d’une application bilinéaire de source de dimension finie, donc ϕest continue .

• Prouvons la continuité deϕ−1, par caractérisation séquentielle. Soit(Aq)q∈Nune suite deGLn(R)qui converge vers A∈GLn(R).

On pose(O, S) =ϕ−1(A)et (Oq, Sq) =ϕ−1(Aq)pour toutq.

Remarquons que tAqAq = Sq2 q→+∞−→ tAA = S2. La suite (Sq)q est convergente, donc bornée. Or Mn(R) est de dimension finie donc d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass, la suite (Sq)q admet une sous-suite (Sα(q))q∈N convergente vers une certaine matriceS0∈S+n(R).

Mais la suite(S2α(q))q converge versS2= (S0)2 qui est inversible, doncS0 ∈Sn++(R).

D’où d’aprèsI.B(unicité de la décomposition polaire)S =S0.

On vient de montrer que S est la seule valeur d’adhérence de(Sq)q . Montrons que (Sq)q converge versS.

Par l’absurde, supposons que(Sq)q ne converge pas versS. (Converge versS:∀ε >0,∃n0/∀q≥n0,kS−Sqk ≤ε).

Il existeε >0 tel que pour toutn0, il existeq≥n0 tel quekS−Sqk> ε. On peut donc construire une sous-suite (Sβ(q))q∈Ntelle que : ∀q∈N,

S−Sβ(q)

> ε.

D’après ce qui précède (Sβ(q))q est une suite bornée, donc admet une valeur d’adhérence, qui est aussi valeur d’adhérence de la suite(Sq)q∈N, donc qui ne peut être queS. Ceci est absurde car

S−Sβ(q)

> εpour toutq.

Finalement la suite(Sq)q∈Nconverge versS. OrSest inversible et la fonction inverse est continue surGLn(R), d’où (Sq−1)q∈Nconverge versS−1.

La suite(Oq)q = (AqS−1q )q converge alors versAS−1=O.

On en déduit que lim

q→+∞ϕ−1(Aq) = ϕ−1(A). L’application ϕ−1est continue sur GLn(R) par caractérisation sé- quentielle de la continuité.

(4)

II – Deux applications

II.A – Première application

SoientAetB dansMn(R). On suppose qu’il existeU ∈GLn(C)telle queU U=In etA=U BU−1. II.A.1) U−1=U=tU =⇒U =t U−1

=⇒tA=U(tB)tU.

MaisAest réelle alors tA=U(tB)tU =U(tB)tU =U(tB)U−1. II.A.2) On noteX, Y les matrices deMn(R)telles que :U =X+iY.

a) R(t) = det(X+tY)définit une fonction polynôme, non nulle puisqueR(i)6= 0, et donc admet un nombre fini de zéros réels. D’où il existe un réel µtel que :R(µ)6= 0.

b) AU =U B, alors en séparant parties réelles et imaginaires, on obtient :AX=XBet AY =Y B.

c) On pose : alors P =X+µY ∈GLn(R)etAP =P B c’est à dire :A=P BP−1. De même, on a :tAU =UtB alorstAX=XtB et tAY =YtB et donctAP =PtB.

D’où A=P BP−1 et tA=PtBP−1.

II.A.3) On écritP sous la formeP =OS avecO∈O(n)etS∈S++n (R).

a) A=P BP−1 ettA=PtBP−1 ettP P =S2.

Calculons A2de deux façons,A2=P B2P−1=t PtBP−1

P BP−1=tP−1BtP P BP−1. P B2P−1=tP−1BS2BP−1. On multiplie partP à gauche et parP à droite.

On obtient alorsS2B2=BS2B. SiB est inversible, on on a évidementBS2=S2B.

Dans le cas général, soitν un réel qui n’est pas valeur propre deB, et posons : B0=B−νIn etA0=A−νIn

Tout ce qui précède dans cette application reste vrai en remplaçant AparA0 etB parB0. B0 étant inversible, alorsB0S2=S2B0 et par conséquent :BS2=S2B.

Montrons maintenant queBS =SB.

D’aprèsI.B.3), il existe un polynômeQtel queQ(S2) =S, d’oùBS =SB.

b) D’après la question précédente, B=SBS−1, alorsA=P BP−1=OSBS−1tO=OBtO.

II.B – Seconde application

II.B.1) Supposons que le système admet une solutionX ∈GLn(R).

∀Z ∈Mn,1(R)\ {0},tZ tAAZ+tZ tXXZ =tZZ.

Or tXX∈Sn++(R), alorstZ tXXZ >0et donc∀Z∈Mn,1(R)\ {0} ; tZ(IntAA)Z >0.

Nous avonsIntAA∈Sn++(R), alorsSp(IntAA) ={1−λ tq λ∈ Sp(tAA)} ⊂R+. D’où Sp(tAA)⊂[0,1[.

II.B.2) On suppose dans cette question queSp(tAA)⊂[0,1[.

a) D’après I.D.4)Tout X ∈ GLn(R)s’écrit d’une unique façon sous la forme : X =U H avec(U, H)∈ O(n)× S++n (R).

b) tXX=H2=IntAA∈Sn++(R).

Puisque IntAA∈Sn(R)etSp(IntAA) ={1−λ/ λ∈Sp(tAA)} ⊂R+.

Alors d’après I.B) il existe une unique matriceH∈S++n (R)telle que :H2=IntAA.

c) Fixons alors leH de la question précédente, et PosonsX=U H avecU ∈O(n).

Il s’agit alors de trouverU ∈O(n)tel que :tAU H−HtU A= 0n c’est-à-direB=tAU H est symétrique.

SelonI.D.4) on peut écrireA=OSavec(O, S)∈O(n)×Sn+(R). PosonsU=O, alorsB=SH.

tAA+tXX =In =S2+H2, alorsS2 et H2 commutent, et en appliquant la technique de I.B.3)à S et à H, on a : SH =HS, c’est-à-direB=tB.

(5)

III – Valeurs propres d’une matrice

III.A – Soitp≥3.Pp(x) =

x−2 1 0 . . . 0 1 x−2 1 . .. ... 0 1 x−2 ... 0 ... . .. . .. . .. 1 0 . . . 0 1 x−2

On développe suivant la première ligne :

Pp(x) = (x−2)Pp−1(x)−

1 1 . .. ... 0 x−2 ... 0 ... . .. . .. 1

0 0 1 x−2

.

Enfin en développant suivant la première colonne : Pp(x) = (x−2)Pp−1(x)−Pp−2(x). III.B – Soitx∈Rtel que|2−x|<2, ou encore 2−x

2 ∈]−1,1[. L’applicationθ7→cos(θ)est une bijection de]0, π[

vers ]−1,1[, donc il existe un uniqueθ∈]0, π[tel que2−x= 2 cos(θ). Remarquons ensuite que P1(x) = x−2 =

−2 cos(θ) =−sin(2θ)

sin(θ) etP2(x) = (x−2)2−1 = 4 cos2(θ) sin(θ)−sin(θ)

sin(θ) =2 sin(2θ) cos(θ)−sin(θ)

sin(θ) = sin(3θ) sin(θ) . N.B. : on a utilisé la formule trigonométrique2 sin(a) cos(b) = sin(a+b) + sin(a−b).

Par récurrence double surp∈N, montrons quePp(x) = (−1)psin((p+ 1)θ)

sin(θ) . Ceci est vrai pourp∈ {1,2}. Supposons que c’est vrai pourq−1 etq−2 et prouvons-le pourq :

Pq(x) = (x−2)Pq−1(x)−Pq−2(x) = −2 cos(θ)(−1)q−1sin(qθ)

sin(θ) −(−1)qsin((q−1)θ) sin(θ)

= (−1)q

2 cos(θ)sin(qθ)

sin(θ) −sin((q−1)θ) sin(θ)

= (−1)qsin((q+ 1)θ) sin(θ) .

III.C – Remarquons que Pp(x) = sin((p+ 1)θ)

sin(θ) = 0 si et seulement si θ = kπ

p+ 1 avec k ∈ [[1, p]], ou encore x= 2

1−cos

kπ p+ 1

= 4 sin2

2(p+ 1)

aveck∈[[1, p]]. Ce sont bienpvaleurs distinctes, grâce à la bijectivité decos :]0, π[→]−1,1[.

Ainsi lespvaleurs propres deAp sont les λk,p= 4 sin2

kπ 2(p+ 1)

aveck∈[[1, p]].

III.D – La matriceAp est dans Mp(R)et admet pvaleurs propres réelles distinctes, donc Ap est diagonalisable .

(6)

Déterminons les éléments propres deAp. Pour ce faire, fixonsk∈[[1, p]]et posonsXk =

 x1,k

... xp,k

∈Mp,1(R). Alors :

ApXk = λk,pXk ⇐⇒













2x1,k−x2,k = 4 sin2(2(p+1) )x1,k

−x1,k+ 2x2,k−x3,k = 4 sin2(2(p+1) )x2,k ...

−xp−2,k+ 2xp−1,k−xp,k = 4 sin2(2(p+1) )xp−1,k

−xp−1,k+ 2xp,k = 4 sin2(2(p+1) )xp,k

⇐⇒









x2,k = 2 cos(p+1)x1,k

x1,k+x3,k = 2 cos(p+1)x2,k

...

xp−2,k+xp,k = 2 cos(p+1)xp−1,k .

Chaque espace propre est une droite vectorielle. On prendx1,k= 1, ce qui fournitx2,k= 2 cos(p+1)et pour3≤q≤p: xq,k−2 cos(p+1)xq−1,k+xq,k= 0. C’est une suite de récurrence linéaire double. Son équation caractéristique est

t2−2tcos( kπ

p+ 1) + 1 = 0 =

t−exp

i kπ

p+ 1 t−exp

−i kπ p+ 1

.

Il existe des constantesαketβk telles que pour toutq,xq,kkcos qp+1

ksin qp+1

. Or pourq= 1etq= 2: x1,kkcos

kπ p+ 1

ksin kπ

p+ 1

= 1, x2,kkcos 2kπ

p+ 1

ksin 2kπ

p+ 1

= 2 cos kπ

p+ 1

.

Résolvons ce système linéaire à deux inconnues et deux équations à l’aide des formules de Carmer, en notant ∆ son déterminant : ∆ = sin

2kπ p+ 1

cos

kπ p+ 1

−sin kπ

p+ 1

cos 2kπ

p+ 1

= sin kπ

p+ 1

. Ensuite :

αk =

1 sin

p+1

2 cos(p+1) sin

2kπ p+1

sin

kπ p+ 1

= 0 et βk =

cos

p+1

1 cos

2kπ p+1

2 cos(p+1) sin

kπ p+ 1

= 1 sin

kπ p+ 1

.

Par conséquentxq,k= sin

q kπ

p+ 1

sin kπ

p+ 1

. Finalement un vecteur propre associé à la valeur propreλk,p= 4 sin2

kπ 2(p+ 1)

aveck∈[[1, p]]est

Zk =

sin

p+1

sin 2p+1

... sin

(p−1)p+1 sin

pp+1

 .

(7)

IV –

IV.A – On munitMn(R)du produit scalaire de FrobéniushX, Yi= tr (tXY). L’ensembleE=Mn(R)est alors un espace euclidien pour ce produit scalaire. Le théorème de représentation nous assure queE et son dualE=L(E,R) sont isomorphes via θ:M 7→ hM| · i.

La forme linéairefétant fixée, son antécédent parθest notéA0. Il vérifie : ∀M ∈Mn(R),f(M) =hA0, Mi= tr (tA0M).

La matrice A=tA0 répond bien à la question : ∀M ∈ Mn(R),f(M) = tr (AM).

IV.B.1) L’applicationf est une forme linéaire sur l’espace vectoriel normé de dimension finie Mn(R), donc elle y est continue. Elle est en particulier continue sur le compact O(n)et à valeurs réelles. Par conséquentf est bornée et atteint ses bornes surO(n). D’où l’existence de Mn= sup({f(O), O∈O(n)}).

IV.B.2) La matrice tAA est symétrique, elle admet donc n valeurs propres réelles. Cette matrice est également positive puisquetX(tAA)X =t(AX)(AX) =kAXk2≥0 pour toutX dansRn. Cf. la démonstration deI.C.1)Ainsi

tAAest symétrique et a sesnvaleurs propres positives .

IV.B.3) La matriceAétant fixée, d’aprèsI.D.4)il existe(O1, S1)∈O(n)×Sn+(R)tel queA=O1S1. On remarque quetAA=tS1S1=S21.

La matriceS1 est diagonalisable par une matrice orthogonaleT : S1=T DtT oùD= diag (√

µ1, . . . ,√

µn). D’où : {f(O)/ O∈O(n)} = {tr (AO)/ O∈O(n)} = {tr (O1T DtT O)/ O∈O(n)}

= {tr (DtT OO1T)/ O∈O(n)}.

Or l’applicationO7→tT OO1T est une bijection deO(n)versO(n)car les matricestT,O1 etT sont dansO(n)qui est un groupe pour le produit matriciel. Par conséquent{f(O)/ O∈O(n)}={tr (DΩ)/Ω∈O(n)}.

Finalement Mn = sup({T r(DΩ),Ω∈O(n)}).

IV.B.4) Soit Ω ∈ O(n) avec Ω = (Ωi,j)1≤i,j≤n. Alors tr (DΩ) =

n

X

k=1

õkk,k

n

X

k=1

√µk, car Ωk,k ≤ 1 pour tout k puisque les colonnes de Ω sont de norme 1. Mais ce majorant est atteint pour Ω = In. Il s’ensuit que

Mn= sup({tr (DΩ)/Ω∈O(n)}) =

n

X

k=1

õk .

IV.C –

IV.C.1) Posons A=

1 . . . 1 0 . .. ... ... . .. . .. ... 0 . . . 0 1

c’est-à-direA= (ai,j)1≤i,j≤n avecai,j =

1 si i≤j

0 sinon . Remar-

quons que les termes diagonaux deAMsont :

n

X

i=1

mi,1,

n

X

i=2

mi,2, . . . ,

n

X

i=n

mi,n. Ainsi tr (AM) =

n

X

j=1 n

X

i=j

mi,j=f(M). IV.C.2) Tout d’abordAest inversible car de déterminant1. Effectuons le produitAA0oùA0est la matrice fournie par l’énoncé. L’ensemble des matrices triangulaires supérieures est stable par produit doncAA0est triangulaire supérieure.

De plus la diagonale deAA0 est constituée de1(produit des termes diagonaux de matrices triangulaires supérieures).

Enfin, calculons les(AA0)i,j pour i < j : (AA0)i,j =

n

X

k=1

Ai,k(A0)k,j =

n

X

k=1

(A0)k,j = 1−1 = 0,

d’oùAA0=In et comme prévu la matrice fournie par l’énoncé est bienA−1.

(8)

IV.C.3) Un calcul (à faire le jour J !) mène àT =A−1tA−1=

2 −1 0 . . . 0

−1 2 . .. . .. ... 0 . .. . .. . .. 0 ... . .. . .. 2 −1 0 . . . 0 −1 1

. Attention au coefficient

en position(n, n)! Cette matrice n’est pasAnde la partieIII. Il faut refaire tous les calculs. . . Réutilisons les notations et résultats deIII.B). Le polynôme caractéristique de T s’obtient par développement selon la dernière colonne :

Qn(x) = det(xIn−T) =

x−2 1 0 . . . 0 1 x−2 1 . .. ... 0 1 . .. . .. 0 ... . .. . .. x−2 1 0 . . . 0 1 x−1

= (x−1)Pn−1(x)− Pn−2(x).

Posons encore2−x= 2 cos(θ)avecθ∈]0, π[. Il vient :

Qn(x) = (1−2 cos(θ))(−1)n−1sin(nθ)

sin(θ) −(−1)nsin((n−1)θ) sin(θ)

= (−1n sin(θ)

2 sin(nθ) cos(θ)−sin(nθ)−sin((n−1)θ)

= (−1)n sin(θ)

sin(n+ 1)θ)−sin(nθ)

= (−1)ncos((n+12)θ) cos(θ2) . EnsuiteQn(x) = 0ssi

n+1

2

θ= π

2 +kπpourk∈[[0, n−1]], soit θ= π

2n+ 1+ 2kπ

2n+ 1, pourk∈[[0, n−1]].

Les valeurs propres deA−1(tA−1)sont les réels distincts (bijectivité de cossur]0, π[) suivants : νn−k = 2

1−cos

(2k+ 1)π 2n+ 1

= 2

1 + cos

π−(2k+ 1)π 2n+ 1

= 2

1 + cos

2(n−k)π 2n+ 1

.

Finalement lesnvaleurs propres deA−1(tA−1)sont les νk = 4 cos2

(n−k)π 2n+ 1

pourk∈[[1, n]]. IV.C.4) D’après la question précédente, les valeurs propres detAAsont lesµk = 1

4 cos2(2n+1 ) pourk∈[[1, n]]. D’où, d’aprèsIV.B.4): Mn =

n

X

k=1

õk =

n

X

k=1

1 2 cos(2n+1 ) . IV.C.5) Soitx∈i

0,π 2 h

. Alorssin(x) = cosπ 2 −x

etx−x3

6 ≤sin(x)≤x. Ainsi : 1

2

n

X

k=1

1

(2k−1)π 2(2n+1)

≤ Mn =

n

X

k=1

1

2 sin((2k−1)π2(2n+1)) ≤ 1 2

n

X

k=1

1

(2k−1)π 2(2n+1)

1−16(2k−1)π

2(2n+1)

2 = Sn.

Remarquons que Sn =1 2

n

X

k=1 +∞

X

p=0

1 6p

(2k−1)π 2(2n+ 1)

2p−1

= 1 2

n

X

k=1

1

(2k−1)π 2(2n+1)

+ Tn, en isolant le terme enp= 0.

D’une part 1 2

n

X

k=1

1

(2k−1)π 2(2n+1)

= (2n+ 1) π

n

X

k=1

1

2k−1 = n+12 π

n

X

k=1

1 k−12

n→+∞∼ n πln(n).

D’autre part 0≤Tn =1 2

n

X

k=1 +∞

X

p=1

1 6p

(2k−1)π 2(2n+ 1)

2p−1

≤n π

+∞

X

p=1

π2 24

p

=on πln(n)

. Finalement Mnn→+∞∼ n πln(n).

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