HAL Id: jpa-00206659
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Submitted on 1 Jan 1968
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Propriétés magnétiques du grenat d’aluminium et de dysprosium II. Résultats expérimentaux à très basse
température
R. Bidaux, P. Carrara, B. Vivet
To cite this version:
R. Bidaux, P. Carrara, B. Vivet. Propriétés magnétiques du grenat d’aluminium et de dysprosium II. Résultats expérimentaux à très basse température. Journal de Physique, 1968, 29 (4), pp.357-368.
�10.1051/jphys:01968002904035700�. �jpa-00206659�
PROPRIÉTÉS MAGNÉTIQUES
DU
GRENAT D’ALUMINIUM
ETDE DYSPROSIUM
II.
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX
ATRÈS
BASSETEMPÉRATURE
Par R.
BIDAUX,
P. CARRARA et B.VIVET,
Service de
Physique
du Solide et de Résonance Magnétique,Centre d’Études Nucléaires de Saclay, B.P. n° 2, 91-Gif sur-Yvette.
(Reçu
le 12 août1967.)
Résumé. 2014 On a étudié, à
température
fixe T ~ 0,37 °K, l’aimantation d’un cristalsphérique
degrenat
d’aluminium et dedysprosium
en fonction soit de l’intensité, soit del’orientation du
champ appliqué.
Les résultatsexpérimentaux
sont en excellent accord avecles
prédictions
de la théorie(I)
assortie de modificationsadéquates
nécessitées par laprésence
d’un
champ démagnétisant.
On a vérifié enparticulier qu’un champ
fortappliqué
dans ladirection
[0,
0,1]
induisait dans les sous-réseauxdécouplés
duchamp
un nouvel ordre anti-ferromagnétique ;
dans la direction[1,
1,0],
cet ordre estferromagnétique.
Onadapte
lesparamètres q
aux résultatsexpérimentaux.
Abstract. 2014 The
magnetization
of aspherical single crystal
ofdysprosium
aluminiumgarnet
has been measured at T ~ 0.37 °K as a function of either thestrength
or the direction of theapplied magnetic
field.expérimental
results are found to agreeextremely
well withthe
prédictions
of thetheory (I), provided
this issuitably
modified to account for thedemagnetizing
field. Inparticular,
it has been checked that astrong enough magnetic
fieldapplied
in the[0,
0,1]
direction does induceantiferromagnetic ordering
in those sublattices which areuncoupled
from the field ; in the[1,
1, 0] direction, thisordering
is found to be ferro-magnetic.
Theparameters q
are fitted to theexperimental
results.I. Introduction. - Le
grenat
d’aluminium et dedysprosium (DAG)
est au-dessous deTN N 2,5
OKun
antiferromagnétique
bien decrit par un hamiltoniend’Ising [1],
oucependant
1’axe local zd’anisotropie
varie d’un site a 1’autre. La structure
magn6tique
futinitialement
pressentie
par M. Ball[2]
et coll.qui comparaient
lesenergies dipolaires
de diverses confi-gurations, puis
trouv6e par H. W.Capel [3]
commesolution d’un modele de
champ
mol6culaire a six sous-r6seaux. Elle fut enfin v6rifi6e par diffraction deiieutrons
[4], [5].
Ced6coupage
en six sous-reseauxest le
plus petit compatible
avec la structure nucl6aire :sont
groupes
dans un meme sous-r6seau tous les ionsayant
le meme tenseurspectroscopique.
Pourchaque
direction
d’anisotropie z (ou y, x)
li6e aucristal,
il ya donc deux sous-r6seaux
antiferromagnétiques
l’unpar rapport a 1’autre oc-a’
(ou P-P’, y-y’).
Dans le casdu DAG et dans la limite gx = g, =
0,
le modele nefait
apparaitre
que trois sommesdipolaires PI’ P2’
P5 [6] (calcul6es
dans un volumesph6rique),
maispermet de tenir compte dans ces
param6tres
despetites
interactionsd’6change
que la diff6rence entre1’energie
interne mesuree a bassetemperature
et1’energie dipolaire magn6tique
calcul6e laissepr6-
voir
[7].
L’6tude,
dans les directions[1, 1, 1]
et[0, 0, I], [8], [9], [10],
dumétamagnétisme
du DAGjusqu’à
envi-ron 1 OK fait
apparaitre
auxtemperatures
lesplus
basses une transition du
premier
ordre de 1’etat anti-ferromagnétique
AF(decrit
par le ou les memesparam6tres
d’ordrequ’en champ nul)
a un 6tatparamagnétique
P(dans lequel
les aimantations surles sous-r6seaux a et
a’, p
etP’,
y ety’
sont deux adeux
egales),
les effets dechamp d6magn6tisant
faisantcependant apparaitre
un 6tat intermédiaire. Les auteurs ont alors montre[11],
par une etude micro-scopique, qu’a
0 OK la transition devrait etre effecti-vement du
premier
ordre dans ces deuxdirections,
ceresultat 6tant apparemment
lie,
pour des interactions purementdipolaires,
a lacomplexite
de la structure.11 devenait ainsi
possible
de calculer leschamps
seuilsde transition de 1’etat AF a 1’etat
P
dans un modèlede
champ moleculaire, sous
reserve de tenir compte des interactions par des sommesdipolaires
calcu]6esdans des volumes
cylindriques
et nonsph6riques,
ceciexprimant
le fait que les discontinuités li6es a laArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904035700
transition du
premier
ordre ne sont effectivement observables que dans des echantillons nepr6sentant
pas d’effets de
champ démagnétisant.
Dans un échan-tillon de forme
quelconque,
les auteurspr6voyaient
que la transition de 1’etat AF a 1’etat P s’effectuerait par
domaines,
la valeur deschamps
seuilsd’apparition
du
premier
domaine 6tantind6pendante
de la forme pour des echantillons assez gros.I1 etait alors tentant de se contenter du modele a six sous-r6seaux de H. W.
Capel
et d’utiliser les valeursexpérimentales de H s [1, 1, 1] et H, [0, 0, 1]
pouradop-
ter les
param6tres p.
Ceci fut satisfaisant tant que le nombre de r6sultatsexpérimentaux
n’exc6da pas lenombre de
param6tres
a determiner. Une mesurepr6liminaire
duchamp
seuil dans la direction[1, 1, 0]
s’av6ra finalement
incompatible
avecl’adaptation
faite. B. E. Keen et coll. mirent d’autre
part
en 6vi- dence[12]
dans laphase
P enchamp
fort une transi-tion désordre-ordre pour des
champs appliques
dansles directions
[0, 0, 1]
et[1, 1, 0]
a destemperatures TQ [0, 0, 1] N
1 °K etTQ [I, 1, 0] N 0,6
OK respec-tivement, dependant
peu de l’intensit6 duchamp applique.
La
partie theorique
I de ce travail rend compte de ces derniers r6sultats. Dans la direction[0, 0, 1]
par
exemple, l’effet premier
duchamp magn6tique
estde
polariser parall6lement
auchamp
les sous-r6seaux a et oc’. On remarque alors que, dansl’approximation
du modele
d’Ising,
ces sous-r6seauxn’interagissent plus
en moyenne[14],
pour desimples
raisons desymé- trie,
avec les ions des autres sous-r6seaux. Atemp6-
rature assez
6lev6e,
les sous-r6seauxPp’, yy’
ainsidecouples
seront doncd6sordonn6s,
tandisqu’au-des-
sous d’une
temperature TN [0, 0, 1]
ilspourront
s’or- donner sous 1’effet de leurs propresinteractions,
lenouvel ordre
n’ayant a priori
aucunrapport
avec l’ordre AF. Ainsil’application
d’unchamp magn6- tique
assez intense dans la direction[0, 0,1] permet-elle
d’61iminer du
phenomene
d’ordre deux sous-reseauxsur six. De
meme,
unchamp applique
dans la direc- tion[1, 1, 0]
61imineraquatre
sous-r6seaux sur six.L’incompatibilité
de la valeur deHs[l, 1, 0]
avecle modele initial a six sous-r6seaux et le fait
qu’il
conduise a une valeur
TN [1,1, 0] negative [13]
ontconduit les auteurs a construire un nouveau mod6le a 24 sous-reseaux
qui
6vite ces 6cueils.Chaque
anciensous-r6seau a... est subdivise en
quatre
nouveaux ocl, OC2, ex3’ OC4". et six sommesdipolaires (ql,
q2, ..., ,q6)
,susceptibles
d’etreadaptees,
sont introduites. Lapartie theorique
I resoutcompl6tement
ce modele et permeten
particulier
de determiner la nature desphases
stables en
champ
fort pour deschamps appliques
dans les directions
[0, 0, 1]
et[1, 15 0].
Cesphases
sont
désignées
par AF’ et Frespectivement,
cesymbo-
lisme
exprimant
que les sous-r6seauxdecouples
duchamp
sont dans lepremier
casantiferromagnétiques,
dans le second
ferromagnétiques.
Les structures AF’et F coincident avec celles
envisag6es
par B. E. Keen dans un modele nonprecise [12].
Le modelepermet
en outre de calculer les
champs
seuils a 0 OK et lestemperatures
de transition.L’étude
expérimentale pr6sent6e
ici permet de mon-trer que :
1)
Les transitions AF -* P(ou
AF’ ouF)
sont abasse
temperature
effectivement dupremier ordre,
ceci resultant de l’observation d’une
hysteresis
consi-derable des courbes d’aimantation.
2)
Dans la direction[1, 1, I],
la transition AF - P s’effectue bien pardomaines, 1’apparition irreversible
de domaines
ayant
ete observ6e.3)
Laphase
stable enchamp
fort dans la direc- tion[0, 0, 1]
est bienantiferromagnétique.
4)
Laphase
stable enchamp
fort dans la direc- tion[1, 1, 0] doit,
a laprecision
de1’exp6rience,
etreconsideree comme
ferromagnétique.
On a mesure a cet effet l’aimantation d’un mono-
cristal
sph6rique
de DAG d’environ0,1
g pour unchamp applique
dans unplan [1, 1, 0],
en fonctionsoit du
champ applique (a position angulaire fixe),
soit de l’orientation du
champ
parrapport
a la direction[0, 0, 1].
Les mesures ont ete effectuées aT N
0,37
oK.L’extreme
anisotropie
conduit en outre a lapossi- bilit6,
pour des directions nonprincipales,
d’une rota-tion considerable du
champ
interne selon l’intensit6 duchamp applique qui permet
enparticulier
de fairecoexister
plus
de deuxphases
dans 1’etat « interme- diaire ». Lar6gle
desphases impose qu’alors
lechamp
interne soit
independant
duchamp applique.
II.
Techniques exp6rinientales.
- 1. DISPOSITIFGENERAL. - Le
cryostat
utilise est celui decrit par 0. Testard[16].
L’6chantillon estmaintenu,
par l’interm6diaire d’h6lium-3 gazeux, en contact ther-mique
avec un bain d’h6lium-3 bouillant souspression
reduite. Le
champ magn6tique,
cree par unbobinage supraconducteur,
estdirig6 verticalement, parall6le-
ment a 1’axe du
cryostat,
unedisposition qui
renddelicate l’orientation d’un cristal dans le
champ magn6tique.
Celle-ci a 6t6 renduepossible grace
audispositif represente
sur lafigure
1.L’6chantillon est collé a l’int6rieur d’un
cylindre
de laiton muni de deux
pivots
de sortequ’une
direc-tion
[1, 1, 0]
soitparall6le
a l’axe ducylindre.
Lemouvement de rotation est realise par la
traction,
apartir
du milieuambiant,
d’un cable fin detungst6ne
s’enroulant autour du
cylindre
etrappel6
par unressort maintenant une tension
approximativement
constante d’environ 2
kg. L’angle
de rotation ducylindre
estrepere
par la translation ducable,
elle-meme r6alis6e a 1’aide d’un
palmer.
Ledispositif
permet
ainsi d’amenern’importe quelle
direc-tion
[h, h, L], parall6lement
auchamp.
L’ensemble dudispositif peut
etredeplace parallelement
a l’axt ducryostat
sansperturber
l’orientation du cristal.FIG. 1. - Schema de
principe
dudispositif
d’orientation du cristal. - A : echantillon ; B :recipient cylindrique (laiton) ;
C : support(plexiglass) ;
D : cable detung-
stène; E : tube 2 x 2,5 mm(acier inoxydable) ;
F :
capillaires
0,3 x 0,5 mm(acier inoxydable) ;
G :
palmer ;
K : ressort derappel ;
L : bobinesr6cep-
trices ; H :
champ magn6tique.
2. MESURES D’AIMANTATION. - On mesure 1’aiman- tation
parall6lement
auchamp
a I’aide de deux bobinesr6ceptrices
d’axe vertical( fig. 1),
mont6esde mani6re
astatique
dans lechamp ext6rieur,
defaqon
a mesurer la seule variation du fluxmagn6tique
due a l’échantillon. Deux
procédés
sontpossibles : a)
Mithode parbalayage.
- Afin d’éviter un échauf- fementfacheux
endéplaçant 1’6chantillon,
lesignal
est
produit
enbalayant
lechamp applique
lin6aire-ment en fonction du
temps,
1’6chantillon 6tantplace
dans l’une des bobines. La tension e induite aux
bornes des bobines
r6ceptrices
estproportionnelle
ala
susceptibilité
différentielle del’échantillon,
une;randeur
utile comme on le verra. Parintegration
graphique
sur unenregistrement
de e, on obtient1’aimantation. L’inconvénient de la m6thode est la faiblesse du
signal
si lebalayage
estlent,
tandisqu’un balayage
troprapide
entrainera des variations detemperature
de l’échantillon li6es aux variations deson
entropie magn6tique
et a la mauvaise thermalisa- tion de l’échantillon.Pratiquement,
les variations detemperature
se trouvent tres reduites si latemperature
est tres
basse, puisque
la variationd’entropie magn6- tique
diminueexponentiellement lorsque
T tend vers0,
tandis que la
capacite calorifique
de 1’ensemble échan-tillon-cylindre
de laiton ne diminue pasplus
viteque T. On a effectivement v6rifi6
qu’a
latemperature
utilis6e une variation d’un facteur 2 de la vitesse de
balayage
n’alt6rait pas lescaractéristiques
de 1’en-registrement.
b)
Mithodepar
arrachement. - La m6thode parbalayage
nepremunit cependant
pas contre les 6ven- tuels 6tats metastables. Ceux-ci seproduisent,
a bassetemperature,
auvoisinage
d’une transition dupremier ordre,
par suite de I’absence de fluctuationsthermiques
amenant le
syst6me
a 1’etatd’6quilibre.
Afin d’éviterl’apparition
d’etats horsd’6quilibre,
il convient de nerefroidir l’échantillon
qu’apr6s
avoir fixe les conditions ext6rieures. Ceci estsimplement
realise dans la mé- thode par arrachement : l’échantillon 6tant hors des bobinesr6ceptrices,
on l’oriente convenablement et onr6gle
lechamp magn6tique
a la valeurd6sir6e ;
1’echantillon est ensuite introduit au centre de la bobine
sup6rieure
par un mouvementrapide qui
provoque un échauffement
important
parfrottement;
le cristal ne se refroidit ensuite que lentement dans le
champ applique.
Son aimantationpeut
etre alors mesur6e pardeplacement
au moyen d’un f luxmetre sensible. Le flux maximum mesure est de l’ordre de 280 X 103 Mx. Laprecision
relative atteint10-3, saufpour
les flux lesplus faibles;
la faiblesse ducouple
de
rappel
du fluxm6tre permet en effet al’op6rateur
d’en
appr6cier
la deviation h ±0,1
mmpres
sur une6chelle de
graduation
ou la deviation maximale est de l’ordre de 150 mm.Avec cette
m6thode,
on n’observepratiquement
aucune irréversibilité des courbes d’aimantation. Elle
a
cependant
le grave inconvenient d’etrelongue
etfastidieuse, cinq
minutes environs6parant
deux me-sures
cons6cutives,
ce temps 6tant n6cessaire pour obtenir un bon6quilibre thermique
entre 1’6chantillonet le thermostat.
3. ESSAI DU DISPOSITIF D’ORIENTATION. - Le
dispo-
sitif d’orientation du cristal necessite un
6talonnage pr6alable.
Celui-ci a ete effectu6 en mesurant par arrachement 1’aimantation du cristal en fonction dudéplacement x
du cable dans unchamp
constant de7
900 (E,
en effectuant un peuplus
d’une revolution du cristal. Lafigure
2repr6sente
le flux mesure Cen fonction de x; de la
p6riode
xo de lacourbe,
ondeduit la sensibilite
angulaire
dudispositif :
dx/d8
=0,0683 mm/degr6.
FIG. 2. - Aimantation d’un monocristal de DAG
en fonction de l’orientation du
champ appliqué H
dans unplan (1,
1,0)
pour H = 7 900 CR,.Cette
expérience
sert a 6talonner ledispositif
de lafigure
1.Sur la
figure 2,
les maxima absoluscorrespondent
evidemment a des directions
[1, 1, 1]
ou6quivalentes.
L’indexation des autres directions se fait alors sans
ambiguity
commeindique
sur lafigure
2. En utilisantla valeur mesur6e de
dx/dO
pour une revolutioncomplete,
on calcule lesangles
entre les directionsprincipales.
Leurs valeurs ont ete inscrites sur lafigure
et doivent etrecompar6es
aux valeurs theo-riques
350 16’ et 540 44’. Les diff6rences observ6es doivent etre attribuées a une deformation continue de latige supportant
l’échantillon dont la resistanceau
flambage
sous 1’effet de la tension du cable estinsuffisante. La
géométrie
ducryostat
existant inter- disaitcependant
1’amelioration de cettecaractéristique,
tandis que la tension du cable ne
pouvait
etre dimi-nuee,
son role 6tant de contrecarrer lecouple magn6- tique qui
s’exerce éventuellement sur 1’echantillon(pouvant
atteindre 105dynes/cm environ !).
Les
angles
sont toutefois definis a mieux que 1 °pr6s,
une
precision qui parait
satisfaisante. Lesexperiences
d6taill6es
qui
sont d6critesplus
bas ont ete menees entre x = 11 mm et x = 22 mm, c’est-a-dire dans laregion
ou lesangles
sont mesures avec la meilleurepr6cision,
soit environ 30’.Quant
a la resolutionangulaire
dudispositif,
elle semble atteindre aumoins 5’.
III. Les effets de
champ démagnétisant.
- Lesr6sultats
expérimentaux
nepeuvent
etre directementcompares
a la th6orieI,
car celle-ci neprenait
pas encharge
lechamp démagnétisant. Or,
il est naturel des’attendre a ce que celui-ci
joue
un roleimportant
dans un
antiferromagnétique
ou les interactionsdipo-
laires sont
preponderantes.
11 est donc necessaire de modifier la theorie en
remplaqant
dans celle-ci lechamp applique
H par lechamp
interne(1) :
M
d6signant
l’intensit6 d’aimantation et D le tenseurdu
champ d6magn6tisant
de 1’echantillonsuppose ellipsoidal.
La discussion sera limit6e au cas de l’échantillonsph6rique
pourlequel :
u 6tant le tenseur unite de rang 2. Le
champ
d6ma-gn6tisant
est alorsparall6le
a 1’aimantation moyenne du cristal.L’effet essentiel du
champ d6magn6tisant peut
etre resume ainsi.Etant
donne 1’extremeanisotropie
duDAG,
unephase magn6tique (AF’, P
ouF) n’apparait
dans la
phase
AF que si lacomposante
duchamp applique
dans une des directionsprincipales d6passe
la valeur du
champ
seuil dans une direction. L’aiman- tation induite n’6tant engeneral
pasparall6le
auchamp applique,
il en r6sulte une rotation duchamp
interne
qui peut
etre telle que lacomposante
de celui-ci sur une seconde directiond’anisotropie
attei-gne la valeur du
champ
seuil dans cettedirection, provoquant
ainsil’apparition
d’une tiercephase.
11 est int6ressant
d’analyser compl6tement
le pro-cessus d’aimantation dans le cas le
plus simple
d’un(1)
Les lettres en caractères grasitalique,
D et u,representent
des tenseurs, celles en caract6res gras romain, H et M, des vecteurs.FIG. 3. -
Representation g6om6trique
duchamp
d6ma-gn6tisant
et duchamp
interne dans le processus d’aimantation d’un cristalspherique
de DAGlorsque
l’intensit6 du
champ applique
varie(voir
texte).champ applique
dans unplan (1, 1, 0)
et voisin de[1, 1, 0].
Ondistingue
les6tapes
suivantes(fig. 3) : a)
Lesprojections
de H sur[1, 1, 1]
et[1, 1, 1]
sontinferieures a
H, (1, 1, 1].
On a alors M = 0 etHi =
H.b)
Laprojection
de H sur[1, 1, 1] atteint Hs [1, 1, 1].
L’6chantillon s’aimante alors
parall6lement
a[1,1,1],
de sorte que la
projection
duchamp
interne sur[1,1,1]
reste
egale
aHS [1, 1, 1].
Au milieu de la matriceantiferromagnetique apparaissent
donc des domainesparamagnétiques (saturés)
aimant6s dans la direc- tion[1, 1, 1]; simultanément,
lechamp
interne tourneet se
rapproche
de[1, 1, 0].
c)
Lechamp
interne atteint la direction[1, 1, 0].
Sa
projection
sur[1, 1, 1]
atteint doncH,[l, 1, 1]
etdes domaines aimant6s dans cette direction appa- raissent
egalement.
Lechamp
interne devant satisfaire a deux conditions tant que laphase
AFexiste,
celui-ciest
compl6tement
fix6 et vaut :I1 en r6sulte que, dans ce
domaine,
la variation duchamp d6magn6tisant s’oppose
exactement a celle duchamp applique :
1’aimantation varieparall6lement
au
champ.
Cem6lange
dephase
serasymboliquement designe
par AF +P[l, 1, 11
+P [I, I, I] .
d)
Laphase
AF adisparu
et la fraction de 1’echan- tillon aimant6e dans la direction[1, 1, 1]
s’enrichitaux
d6pens
de celle aimant6e dans la direction[1, 1, 1 J.
La variation
globale
d’aimantation seproduit
doncdans la direction
[0, 0, 1],
de sorte que lechamp
interne reste fix6 dans la direction
[1, 1, 0]
tant que des domaines aimant6s dans les directions[1, 1, 1]
et[1, 1, 1]
coexistent.e) Lorsque
la composante sur[0, 0, 1]
duchamp applique d6passe
laprojection
duchamp d6magn6-
tisant de la
phase
P sur cette memedirection,
lecristal est entierement aimante dans la direction
[1, 1, 1].
Il y a a nouveau rotation duchamp
interne :il se
rapproche asymptotiquement
duchamp applique lorsque
celui-ci croit indéfiniment. L’aimantation estsatur6e.
Si la direction du
champ applique
s’6carte de ladirection
[1, 1, 0],
lesétapes c)
etd)
seront absentes.Au
voisinage
de la direction[0, 0, I], 1’enet
de rotation duchamp
interne permettra de faire coexister lesphases AF,
AF’ et P.Toutefois,
le fait que 1’etat stable enchamp
fort dans la direction[0, 0, 1]
soitantiferromagnétique
et nonferromagnétique
commedans la direction
[1, 1, 0]
vientcompliquer
substan-tiellement les r6sultats. Ceux-ci sont resumes dans la
figure 4, repr6sentant
lediagramme
dephase magn6- tique
d’un cristalsph6rique
deDAG,
pour unchamp
FIG. 4. -
Diagramme
dephase magn6tique theorique
d’un cristal
sph6rique
de DAGlorsque
lechamp
estapplique
dans lesplans (1, 1, 0)
et(0,
1,0).
Fn carac-teres
d’imprimerie,
on aindiqu6
la nature desphases
en
presence.
Fn caract6res cursifs, on aindiqu6
ladirection de la variation de l’aimantation
(0 indique
que 1’aimantation est
constante).
applique
dans les deuxplans principaux [1, 1, 0]
et[0, 1, 0].
11 est entièrement d6fini par la connaissance deHs[0, 0, 1], Hs [1, 1, 1]
et par la valeur duchamp demagn6tisant
dans laphase P,
soit47r ms[l, 1 1]
avec
Ms[1, > ]-
ý3 2a3
.
Si l’on mesure la
composante
de l’aimantationparall6le
auchamp,
la travers6e des limites dephase
se manifestera par une discontinuite de la
susceptibilite
différentielle
apparente.
Eneffet,
si la variation de 1’aimantation fait unangle §
avec la direction duchamp applique,
cettesusceptibilite
vaut :Xapp. = 4 COS2tjJ 4TC (par
unite de volume). (2)
On a
indique a
cettefin,
dans lafigure 4,
la direction de variation de 1’aimantation vraie danschaque region
duplan H,
0. On asymbolise
par 0 une aiman- tation fixe. Les donn6es de lafigure
4 d6finissent enti6rement l’aimantation pour toute orientation ettoute intensite du
champ applique.
Un
diagramme
dephase
aussicomplexe
n’est 6vi- demment pasl’apanage
duDAG,
mais semble devoirse
produire
dans toutes sortes de cristaux antiferro-magn6tiques
non uniaxes etpr6sentant
une forteanisotropie.
Le grenat degallium
etd’erbium,
1’alunde chrome et de
methylamine devraient,
parexemple,
avoir des
diagrammes
dephase
trescomparables.
IV. Rdsultats
expdrimentaux (mdthode
par ba-layage).
- Lafigure
5reproduit
unenregistrement
de
e(t),
achamp
croissantpuis d6croissant, lorsque
FIG. 5. -
Enregistrement
dee(t) lorsque
lechamp
estapplique
dans la direction[0,
0,1] :
courbesup6rieure
a
champ
croissant, courbe inférieure achamp
d6-croissant.
celui-ci est
applique
dans la direction[0, 0, 1].
On aenregistr6
d’aborde(t)
en I’absenced’échantillon, puis
avec l’échantillon. La
susceptibilite
differentielle estproportionnelle
a la difference des deuxsignaux.
Ces courbes mettent en evidence une forte irr6ver- sibilit6 du
comportement
de 1’aimantationpuisque
les courbes a
champ
croissantpuis
d6croissant sontd6cal6es de 400 (E environ. La valeur 6lev6e de la
susceptibilite
différentielleapparente
au d6but de la transitionsemble,
d’autrepart, caractéristique
d’unprocessus irreversible et donc du caract6re metastable de 1’6tat
qui precede
imm6diatement la transition.Ceci est
particulierement marqu6
dans la direc- tion[1, 1, 1]
ou lediagramme
depremiere
aimantationa
l’aspect
de lafigure
6qui
sembleindiquer
que la transition de 1’etat AF a 1’etat P s’effectue bien par domaines et que1’energie magnetique
n6cessaire pour creer un nouveau domaine P nedepend guere
dunombre de domaines existant
d6jA
dans l’échantillon.Si on 616ve la
temperature,
les intervalles duchamp s6parant
deuxapparitions
irr6versibles de domaines deviennentplus petits,
comme il estpermis
des’y attendre, puisque
alors les fluctuationsthermiques
sont
plus nombreuses, qui
peuvent ramener lesysteme
a
1’equilibre thermodynamique.
Cephénomène
dis-parait
sur la courbe de seconde aimantation ainsiqu’a temperature
6lev6e.Devant le caractere hors
d’6quilibre (qui
d6montreclairement l’ordre de la
transition)
des courbes pro- duites par cettem6thode,
celle-ci a ete abandonn6eFIG. 6. -
Enregistrement de - (t) lorsque
lechamp
estapplique
dans la direction[1,
1, 1](courbe
depremiere aimantation).
au
profit
de la m6thode par arrachement d6criteplus
haut. Aucune etude
syst6matique
des effetsd’hysteresis
n’a ete
entreprise.
V. Rdsultats
expérimentaux (méthode
par arra-chement).
- Lesfigures 7, 8,
9representent
lescourbes d’aimantation a orientation fixe dans trois domaines
angulaires
diff6rents : entre[1, 1, 0]
et[1, 1, 1],
entre[1, 1, 1]
et[0, 0, 1],
et auvoisinage
imm6diat de
[0, 0, 1].
L’6tude a ete limit6e a deschamps
de 7 k0152 environ car,au-delà,
lesph6nom6nes
sont
plus
diffus et seront mieux mis en evidence surles courbes d’aimantation a
champ
fixe. Les courbessont
reperees
parl’angle
0 entre lechamp applique
et la direction
[0, 0, 1].
Elles mettent en evidence :1)
Une aimantation trespetite
enchamp
faibledont tout
indique qu’elle
estisotrope,
cequi
confirmela
sym6trie cubique
de laphase
AF. Celle-ci varie lin6airementjusqu’a
latransition,
sauf auvoisinage
de la direction
[0, 0, 1]
ou les effetsthermiques
nesont pas enti6rement
n6gligeables;
2)
La variation lin6airerapide,
apartir
d’unchamp
seuil,
de I’aimantation auvoisinage
de la direc- tion[1, 1, 1] jusqu’a
ce que la saturation soitatteinte,
FIG. 7. - Reseau de courbes d’aimantation
NI (H) lorsque
la direction du
champ applique
sedeplace
de [1, 1, 0]a
[1,
1, 1].FIG. 8. - Reseau de courbes d’aimantation
M(H) lorsque
la direction du
champ applique
sedeplace
de[1,
1, 1]jusqu’au voisinage
de[0,
0,1].
FIG. 9. -
Évolution
des courbes d’aimantationM(H)
au
voisinage
immediat de la direction[0,
0, 1].la
susceptibilite
differentielle apparente d6croissantlorsque
lechamp
s’6carte de[1, 1, 1];
3)
Plusieurs discontinuítés de lasusceptibilite
diff6-tentielle
apparente lorsque
lechamp
estproche
de
[1, 1, 0]
ou dans unvoisinage
pas trop imm6diat de[0, 0, 1].
La
figure
10repr6sente
le reseau de courbes d’aiman- tation obtenues achamp magn6tique
fixe. Elle meten evidence les
changements
discontinusd’expression analytique
attendus dans les conclusions du para-graphe
III.On s’est d’abord attach6 a verifier la structure du
diagramme
dephase propose
sur lafigure
4. Leschangements
dephase
sontreperes
d’unepart
par les discontinuités desusceptibilite apparente
dans lesfigures 7, 8, 9,
et d’autrepart
par leschangements d’expression analytique
dans les courbes de la fi- gure10,
ces deuxrenseignements
6tant leplus
souventcomplémentaires.
Les limites dephase
sontrepre-
sentees sur la
figure
11qui reproduit
bien les effets attendus dans lafigure
4. L’identification desphases
se fait 6videmment comme dans la
figure
4.Outre cette verification
globale
del’analyse
duparagraphe III,
on a v6rifi6 directement que l’aiman- tation restait dans la direction[1, 1, 1] lorsque
lechamp
s’6cartait de cette direction. Lafigure
12repr6sente
la variation de lasusceptibilite apparente
dans laphase
interm6diaire AF + P et estcompar6e
FIG. 10. - Aimantation d’un cristal
sph6rique de
DAGlorsque
lechamp applique balaye
leplan
[1, 1, 0]. Les valeurs de H sont :a la variation
theorique
encos2c oH § d6signe 1’angle
du
champ
avec la direction[1, 1, 1].
L’excellent accord obtenu confirme l’extremeanisotropie magn6- tique
du DAG auvoisinage
de cette direction. Cettecomparaison
ne peutguere
etre faite auvoisinage
dela direction
[0, 0, 1]
ou la discontinuite desuscepti-
bilit6 differentielle attendue ne
d6passe guere
2%
dela valeur maximale et ne peut etre mesur6e de
façon significative.
La
susceptibilite
différentielle apparente dans lesphases
intermédiaires AF +P [1,1,1J
+P[l, 1, 1]
etAF + AF’ +
P[l, 1, I], qui
doit etreind6pendante
de la
direction,
estcompar6e
dans lafigure
13 a savaleur dans la
phase
AF +P[l, 1, 1] lorsque
lechamp
estapplique
dans la direction[1, 1, 1] (§
=0).
FIG. 11. -
Diagramme
dephase experimental
d’uncristal
spherique
de DAG. La forme dudiagramme théorique
de lafigure
4 estesquissee
en traitspleins.
L’identification des
phases
est celle de lafigure
4.FIG. 12. - Dans la
phase
AP + P, lasusceptibilite apparente
varie commecos2 (en
traitspleins) of §
est
l’angle
duchamp applique
avec la direction[1,1, lJ.
Ses variations sont de l’ordre de 5
%
et peuvent etre attribuees a un d6faut desph6ricit6
de l’échantillon.On
peut,
du reste, remarquer que lesplans [1, 1, 0]
sont des
plans
declivage
de cegrenat,
cequi
rend un16ger aplatissement
dans la direction normale assezvraisemblable.
On s’est enfin attach6 a v6rifier
quantitativement
la loi d’aimantation en fonction de
1’angle
auvoisinage
de la direction
[1, 1, 0]
afin de v6rifier le caract6referromagnétique
de laphase F,
le caract6re antiferro-magn6tique
de laphase AF’ étant, lui,
evident. Il est en effet16gitime
de se demander s’il n’existe pas auvoisinage
de[1, 1, 0]
une structure fine dudiagramme analogue
a celle observ6e auvoisinage
de[0, 0, 1].
D6signant
parMS [o, 0, 1]
1’aimantation a saturation dans cettedirection,
la loi d’aimantation est donnee dans laphase
AF’+
P par :4-rc
M = H sin e(sin
6 -sin 60) + 431t Mg[0, 0,1]
cos 63
( o)
3s[>
>] (3)
ou sin
00
==H 00
est Ie domaine d’existenceangulaire
de laphase
AF’ dans un echantillon sansFIG. 13. - Variation de la
susceptibilite apparente
avecla direction du
champ applique
dans lesmelanges
detrois
phases.
La faible variation de Xapp,peut
etreattribuée a un def aut de
sphericite.
FIG. 14. - Variation de l’aimantation en fonction de
l’angle
duchamp
avec la direction[1,
1, 0] pour H = 7 900 0152. En traitplein,
variationtheorique
ennégligeant
les effets duchamp démagnétisant.
Fn trait discontinu, variationthéorique
en tenantcompte
des memes effets. Enpointill6,
variationtheorique
enprenant 0§
= 1°(voir texte).
coefficient de
champ démagnétisant.
Paranalogie,
on 6crit pour la
phase pr6sum6e P[1, 1, 11
+P[1, 1, 11:
47r
3M = Hcos 0 (cos 0 - sin 0’)
0-E- 4 3
3Ms[l, 1,0] sine.
(4)
Si 1’etat stable en
champ
fort dans la direction[1, 1, 0]
est effectivement
ferromagnétique,
on doit avoir0’ 0
= 0. Lafigure
14 montre lacomparaison
entreles r6sultats
expérimentaux
pour H = 7 800 (E et la loi(4)
pour60
= 0 et 1°. I1 en ressortqu’a
lapr6ci-
sion des
experiences
onpeut
affirmer que laphase
stable en
champ
fort dans la direction[1, 1, 0]
esteffectivement
ferromagnetique.
Cette discussion mon- trecependant qu’il peut
etredifficile, lorsque
lesinteractions
dipolaires jouent
un roleimportant,
dedecider si un 6tat ordonn6 est
ferromagnétique
ouantiferromagnétique.
VI. Conclusions. - Les
predictions
de lath6orie,
assorties des modifications
apport6es
par lechamp démagnétisant,
se trouvent donc enti6rement veri-.fi6es. Ces
experiences
fournissentquatre
informations distinctes :1)
La valeurde -a,
obtenue apartir
de la valeur de 1’aimantation a saturation dans la direction[1,1, 1] (2).
On a :
une valeur
qui
est en bon accord avec les determina- tions de W. P. Wolf[1]
ainsiqu’avec
celles obtenues par diffraction de neutrons[4, 5].
Elle peut etrecompar6e
a celle obtenue apartir
de lalargeur
detransition
magn6tique
dans cette meme direction :ou N est le coefficient de
champ d6magn6tisant
danscette direction. Prenant N =
1/3,
on obtient :Dans la direction
[1, 1, 0],
lalargeur
de la transition fournit :La
divergence
des r6sultats semble encoreindiquer simplement
un d6faut desph6ricit6
del’échantillon,
c’est-a-dire une
anisotropie
de N.2)
La valeur duchamp
seuil dans la direc- tion[1, 1, 1] :
(2)
Cette determination a faitl’obj et
d’uneexperience s6par6e,
lasusceptibilité
du laiton duporte-echantillon
ne pouvant etre
complètement negligee.
3)
La valeur duchamp
seuil dans la direc- tion[0,0,1]:
4) HS [1,1, 0]
etHO,[0, 0, 1] n’apportent
pas d’in- formations distinctespuisqu’ils
sont lies auxprece-
dents par les relations
(1-8)
et(1-18).
Par contre, le fait que 1’etat stable enchamp
fort dans la direc- tion[1, 1, 0]
soit effectivementferromagnétique
indi-que que dans le tableau I de la
partie theorique
Ila solution A est
plus
6lev6e que la solution B. On adonc :
ce
qui
est 6videmment vérifié pour des interactions purementdipolaires.
Pour
adapter
les r6sultatstheoriques (1-8)
et(1-10)
aux valeurs
(5)
et(6),
il est n6cessaire d’introduire desparametres phénoménologiques,
cequi correspond
a une
prise
encompte
d’eventuelles interactionsd’6change.
Les sommesdipolaires pouvant
etre modi- fi6es sont dans l’ordreq4(0,306), q5(0,467), q2(0,500), ql(0,559), q3(0,707), 0(0,816), qs(0,919).
On aindique
entre
parentheses,
en unite de la maille 616mentairea =
12,06 A,
la distance des voisins lesplus proches
contribuant a cette somme. 0
symbolise
les sommesdipolaires
nulles par raison desym6trie.
Il est raison-nable de
limiter,
comme l’ont fait B. Schneider etcoll.
[17], l’adaptation
aux troispremières
sommes.La condition
(7)
est du reste insuffisante pour faire mieux. En utilisant(5)
et(6)
ainsi que la valeur duchamp
mol6culaire a 0OK, Ho = 6
200CE,
on obtientles
param6tres phénoménologiques :
qui
conduisent a des valeurs des constantesd’6change
entre
premier,
second et troisième voisinscomparables
a celles obtenues par B. Schneider.
La nature de la
phase
AF’ a naturellement besoin d’etre v6rifi6e par diffraction de neutrons ou par resonancemagn6tique
nucl6aire. En cequi
concernela diffraction de neutrons, les effets de
champ
d6ma-gn6tisant jouent
un role favorable enélargissant
considérablement le domaine
angulaire
d’existence decette
phase.
11 ressort
6galement
del’analyse
duparagraphe
IIIqu’il
serait int6ressant de mesurer 1’aimantation per-pendiculairement
auchamp.
Une telleexperience permettrait,
outre l’observation deph6nom6nes
assezinhabituels,
d’oter toute incertitude sur la direction de 1’aimantation induite. 11 a semble toutefois que les r6sultatsexpérimentaux présentés
ici laissaient peu deplace
a d’autres solutions. 11parait
en outreacquis
que, contrairement a