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L'agiome sénile · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MEDECINE

ET

DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNEE 1899-1900 N° 9

L'ANGIOME SÊNILE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée etsoutenuepubliquement le26 Juillet 1900

PAR

Jean-Baptiste-Gabriel VERGNE

à Tulle, le 14 octobre 1873.

Examinateurs de la Thèse :

MM. BOURSIER,professeur, Président, MASSE,professeur,

POUSSON, agrégé,

}

Juges DENUCÉ, agrégé,

LeCandidatrépondra auxquestions quilui serontfaites surlesdiverses parties del'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE J. DURAND

20, RUE COXDILLAC, 20

1900

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. dk NABIAS Doven. | M.

PITRES.... Doyen honoraire,

PROFESSEURS :

MM. MIGÉ

DUPUY

Professeurs honoraires.

MOUSSOUS

Cliniqueinterne.

Clinique externe

j

Pathologie et théra¬

peutique

générales.

Thérapeutique.. ....

Médecine opératoire..

Cliniqued'accouchements....

Auatomiepathologique Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

CANNIEU.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

Médecinelégale

Physique -

Chimie

Histoirenaturelle...

Pharmacie

Matièremédicale.....

Médecineexpérimentale Clinique ophtalmolo¬

gique

Clinique desmaladieschirur¬

gicalesdesenfants Cliniquegynécologique Clinique des maladiesmédi¬

cales des enfants Chimiebiologique ...

MM.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

P1ÉCHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS DENIGÈS.

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

sectionde médecine(Pathologie interne et

Médecine légale).

MM. CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS,

MM. Le DANTEO.

HOBBS.

Pathologieexterne.

section dechirurgie etaccouchements MM. DENUCÉ.

V1LLAR.

MM.

Accouchements. 1 FIEUX.

sectiondes sciences anatomiques et physiologiques

. . . | MM. PRINCETEAU.

| Physiologie MM. PACHON.

Anatomie

J

N. | Histoire

naturelle.. BEILLE.

sectiondessciences physiques

Physique

M. S1GALAS. | Pharmacie M. RARIHE.

COURS COMPLÉMENTAIRES

Cliniquedes

maladies cutanées

et

syphilitiques MM. DUBRELJLH.

Clinique desmaladies

des voies urinaires. POUSSON.

Maladies du larynx, des oreillesetdunez

MOURL.

Maladies mentales

RIlGIS.

Pathologie externe

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Pathologie interne

RONDOL

Accouchements

CHAMBRELENT-

Chimie

DUnFu°nJ-

Physiologie

PACHON

rœfoiuiaiA:::::::::::::::::::::::;:::::;:;:; lagbm»

Hydrologie etminéralogie

T°£Rn

*wTPO

Pathologie exotique '

LE DAl

LeSecrétairede laFaculté:

LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les

opinions émises dans^

^ Thèsesqui lui sont présentées doivent être

considérées

comme

propres à leurs au

qu'elle n'entendleur donnerni

approbation ni improbation.

(3)

A LA

MÉMOIRE DE MON PÈRE

A

MA MÈRE ET A MON FRÈRE

A

MES PARENTS

ET

A MES AMIS

(4)

A Messieurs les

Docteurs FRÈCHE

et

LACONCHE

Aides de Clinique à la Faculté de Médecine.

\

A Monsieur le

Docteur FROMAGET

Ex-Chef de Cliniqueophtalmologique

à la Faculté de Médecine.

(5)

A mon

Président

de

Thèse

f

Monsieur le

Docteur André BOURSIER

Professeur de Clinique

gynécologique

à la Faculté de Médecine de Bordeaux.

Chirurgien desHôpitaux,

Membre correspondant de la Société de

Chirurgie,

Officier de l'Instruction

publique.

(6)
(7)

Au moment de

quitter la Faculté

nous

tenons à exprimer

notre reconnaissance à tous nos Maîtres

qui,

par

leurs leçons, leurs

conseils, et

leur bienveillance

nous

ont permis

d'atteindre notre but.

Nos remerciements iront tout d'abord à M. le

professeur

Boursier dont nous avons suivi assidûment

pendant près de

trois années, les intéressantes et si instructives

cliniques.

Nousle remercions bien sincèrement

aujourd'hui, de l'hon¬

neur

qu'il

nous fait en

acceptant la présidence de notre

thèse.

Que

M. le

professeur W. Dubreuilh soit assuré de toute

notre

gratitude,

carsa bienveillance et son

enseignement si brillant,

nous ont fait aimer la

dermatologie, trop souvent

aride et difficile. Nous le remercions de nous avoir

donné

1ideepremière de notre thèse et de nous

avoir aide dans

notretâche.

Que

MM. les docteurs

Frèche, Fromaget et Laconche

reçoivent ici

l'hommage de notre grande reconnaissance

pour les conseils et les

encouragements qu'ils

n

ont cesse

de nous

prodiguer pendant

ces

deux dernières années.

(8)
(9)

INTRODUCTION

Nous demandons à nos

juges toute leur indulgence

pour

un modeste

travail,

à peu

près personnel, et

sur

lequel les

auteurs ne nous ont fourni aucun

renseignement. En effet,

dans lestraités de

dermatologie

que nous avons pu

consulter,

on ne

parle

pas

de cette variété d'angiomes, pourtant si

commune, et nous

n'avons

trouvé aucune

description

appro¬

chante

parmi les

auteurs

étrangers. Nous

avons

divisé notre

travailen trois

chapitres

:

Dans le

premier chapitre,

nous

parlons de l'étiologie des angiomes

séniles et nous nous

efforçons de

montrerque

l'âge

est ici le seulfacteur

important.

Dans le

deuxième,

nous donnons

les caractères de l'angiome

et nous en établissons le

diagnostic

avec

les autres petites

tumeurs avec

lesquelles

011

pourrait le confondre.

Dans 1111 dernier

chapitre,

nous exposons

l'anatomie patho¬

logique de

la lésion. Anatomie

pathologique

que

M. le

pro¬

fesseur Dubreuilh a bien voulu nous

communiquer. Nous

parlons ensuite du

pronostic, de la valeur pronostique et du

traitement des

angiomes séniles.

Enfin,

nous tirons

quelques conclusions des faits que nous

avons étudiés.

Nous nous sommes efforcés de traiter la

question des angiomes

séniles d'une

façon aussi complète qu'il

nous a

été

possible de le faire. Si notre travail otîre

quelque intérêt, nous

en attribuons la

plus grande part à

nos

maîtres et, en parti¬

culier,

à M. le

professeur agrégé Dubreuilh qui nous a guidé

dans notreétude.

(10)
(11)

CHAPITRE I

ÉTIOLOGIE

DES ANGIOMES

SÉNILES

Si la

question d'âge

a une

importance prépondérante

au

point de

vue de

l'apparition des angiomes séniles,

nous croyons que

le

sexe,

la profession et la manière de vivre de

l'individu exercent une

grande influence

sur

le nombre de

ces

angiomes.

Age.

C'est

vers

l'âge de quarante

ou

quarante-cinq

ans

environ, qu'apparaissent les angiomes séniles. Au début, ils

sont très

petits, punctiformes, à peine visibles à l'œil

nu;

avecles années,

ils s'accroissent

très

lentement mais n'attei¬

gnent

jamais

un

volume bien considérable.

En

fixant,

comme date

d'apparition, l'âge de quarante

011 de

quarante-cinq

ans, nous ne

prétendons

pas

qu'en exami¬

nant un homme de cet

âge,

on

doive forcément trouver

sur lui des

angiomes séniles. Ce n'est

certes

point notre pensée,

carnousavons vu des

vieillards, âgés de plus de soixante

ans, absolument

dépourvus de

ces

petites tumeurs vasculaires;

tandis

qu'au contraire,

nous en avons

rencontré chez

une femme

âgée de

trente-six ansà

peine, qui était dans le service

de M. le

professeur

Boursier, vers

le 15

ou

le 16 juin, où

elleétait en traitement pour une

salpingite double. Nous en

avons vu encore chez deux hommes,

l'un de trente-deux

ans et l'autre de

trente-cinq

ans.

Mais

ce

sont là des faits peu fréquents. Aussi,

nous ne

considérons

cet

âge de quarante

ans

duecomme une date moyenne

de l'époque d'apparition des

angiomes

séniles.

(12)

2° Sexe. Les

angiomes séniles sont beaucoup plus

abondants chez l'homme que

chez la femme et

nous croyons que

cette différence de distribution est surtout due à la

manière de vivre de l'individu.

Il

nous a

semblé

que

les angiomes apparaissaient

en

général plus tard chez la femme

que

chez l'homme. A l'asile de Pellegrin, nous avons examiné

toutes les vieilles femmes

qui ont bien voulu

nous

le

per¬

mettre, et

jamais, chez

aucune

d'entre elles, nous n'avons

trouvé

d'angiomes

en

aussi grande quantité que chez les

hommes.

Cependant

nous

avions affaire à des femmes très

avancées en

âge, à des femmes de soixante-dix, quatre-

vingts

ans,

et même à

une

bonne vieille de cent six ans. Nous

avons été fort déçu

dans

nos

recherches,

car nous

nous

attendions à rencontrer une

quantité d'angiomes beaucoup plus considérable. Parmi toutes les femmes que nous avons

examinées, deux

n'en avaient même

pas,

et les autres, comme

on peut

le voir dans

nos

observations,

en

présentaient rela¬

tivement peu.

Profession.

La profession, la manière de vivre, joue

à notre

avis,

un

très grand rôle, dans cette question d'étio-

logie des angiomes séniles. Elle est peut-être la cause de

leur

prédominance chez l'homme, plus porté aux travaux pénibles et plus exposé

aux

intempéries que la femme. Si

nousnous

plaçons à

ce

point de

vue,

il nous semble que les

gens

qui vivent

au

grand air, qui ont des occupations exi¬

geant

une

grande dépense de forces physiques, sont plus

riches en

angiomes

que

les autres.

Les marins, les

cultivateurs, les

manœuvres,

les journa¬

liers, les marchands ambulants, les colporteurs, les bou¬

viers, etc , gens

qui sont exposés à toutes les variations de

température, qui sont mal protégés contre les intempéries

des saisons et

qui doivent supporter le soleil et la pluie, la

chaleur et le

froid, présentent toujours, nous semble-t-il.

plus d'angiomes séniles

que

les autres.

Certains ouvriers nous

paraissent entrer dans cette catégo-

(13)

13

rie. Nous avons pu

constater des angiomes séniles, assez

nombreux, surun

chauffeur de la marine, âgé seulement de quarante-six

ans,

et chez un verrier de soixante-quatre ans.

Ce dernier

prétendait

que ses

angiomes avaient commencé à

paraître il

y a

quinze ou vingt ans. Faut-il incriminer la vie

très dure que

mènent

ces

ouvriers, ou hien les brusques

changements dé température auxquels ils sont exposés sans

cesse? Ce sontlà des

questions auxquelles

nous ne

saurions répondre.

Au contraire,

l'ouvrier des villes, moins exposé

aux

intem¬

péries

que

les précédents, travaillant et vivant dans des ate¬

liers, dans des

usines, présente moins d'angiomes séniles que

les

premiers. Les

garçons

de café, les menuisiers, les peintres,

les

tapissiers rentrent dans cette catégorie privilégiée, pro¬

bablement parce que, comme

les femmes, ils travaillent plus-

souvent à l'abri

qu'au dehors.

Si nous examinons les

professions féminines,

nous

voyons qu'ici,

comme

chez l'homme, les cultivatrices, les journalières,

les blanchisseuses ont beaucoup

d'angiomes, tandis que les

ménagères, les couturières, les modistes, etc., en un mot, les

femmesàvie intérieureen onttrèspeu,

même à

un

âge avancé.

Le

campagnard et l'ouvrier des champs se vêtent et se

nourrissent en

général

assez

mal, contrairement à l'ouvrier

de la ville.

L'hygiène la plus élémentaire n'est souvent qu'un

vain mot pour

les premiers, qui n'ont pas ces habitudes de

propreté

qui

sont

beaucoup plus accentuées à la ville. Peut-

être devons-nous voir ici une nouvelle cause

de cette diffé¬

rence de distribution des

angiomes séniles, que nous venons

de

signaler.

4° Domicile. —La

question de domicile ne nous paraît avoir

qu'une importance secondaire,

car

le lieu d'habitation est à

peu près

toujours

en

rapport

avec

la profession de l'individu,

et, comme nous le disions

plus haut, le citadin nous a paru toujours plus favorisé,

au

point de

vue

de la netteté de sa

peau, que

le campagnard.

(14)

- 14 -

CHAPITRE II

CARACTÈRES

DES ANGIOMES

SÉNILES

L'angiome sénile

se

présente

sous

la forme d'une petite

tache rouge

écarlate, légèrement saillante, très souvent cir¬

culaire, et

dont les diamètres

ne

dépassent guère cinq

ou

six

millimètres, au

maximum.

L'angiome sénile

ne se

rencontre jamais à la paume des

mains ni à la

plante des pieds. Il siège de préférence

sur

le

thorax et l'abdomen. Assez souvent on le rencontre sur

les

cuisses et sur les membres

supérieurs. Sa présence est très

rare au

visage.

Ordinairement

l'angiome sénile est

peu

étendu

en

surface.

Très souvent il est

punctiforme

ou

de la

grosseur

d'un grain

de mil. Il atteint assez rarement le volume d'une

graine de

chènevis ou d'une lentille. Il reste des années

stationnaire

dans son évolution. Nous avons

interrogé

sur ce

point les

malades

qui connaissaient,

par

hasard, l'existence de leurs

angiomes

:

certains d'entre

eux nous

ont affirmé que, depuis

douze ou

quinze

ans, ces

petits signes,

comme

ils les appel¬

lent,

n'avaient

pas

augmenté de volume.

Nous disons que

c'est

par

hasard

que

les malades aperçoi¬

vent leurs

angiomes,

parce que

ceux-ci

se

développent d'une

façon

tout à

fait insidieuse,

sans

donner lieu à

aucun

symp¬

tôme douloureux, ou

même désagréable, qui puisse attirer

l'attention du

sujet. On peut les comprimer, les frotter, les

gratter, sans

déterminer

aucune

réaction de la part du

(15)

-

f5

-

patient. La

vue

seule peut déceler la présence des angiomes

séniles, à

moins, cependant,

que

l'on ait affaire à

ces

angio¬

mestrès saillants

qui ressemblent à des portions de sphère

accolées à la peau;

mais c'est là

un

fait très

rare

et dans

ce

cas

l'angiome donne à la palpation

une

sensation analogue à

celle

qui est fournie

par un

molluscum penduhim

ou

une

verrue.

L'angiome sénile est légèrement saillant. Cette proéminence qui est plus

ou

moins accentuée, suivant les sujets, est aussi

très variable sur le même individu. Cette saillie est surtout

marquée

pour

les angiomes volumineux qui peuvent être

presque

pédiculés, ainsi

que nous avons pu

le constater chez

deux vieillards

âgés de soixante-dix

ans.

L'angiome sénile,

même

punctiforme, fait

une

saillie appréciable

au

doigt et ce

caractère nous semble suffisant pour

le distinguer des piqûres de certains parasites, notamment des piqûres de

puces,

qui forment de petites taches rosées, plutôt

que rouges, à

bords mal délimités, absolument planes et d'un

diamètre presque

toujours identique à lui-même.

Les bords de

l'angiome sénile sont le plus souvent très

nets,

grâce

à

la différence de coloration

(pie

présente la

petite

tumeur avec les

téguments. Ici, il n'y

a pas

de dégra¬

dation

insensible,

comme

il

en

existe autour des pustules

d'acné ou des

syphilides papuleuses,

par

exemple. On passe brusquement de

la

couleur écarlate de l'angiome à la colora¬

tion normale de la peau.

Quelquefois les bords de l'angiome

ne sont pas

très réguliers, ils sont dentelés, présentent des

éehancrures et on peut

voir

assez

souvent de petits tractus

très fins et très courts, de

coloration aussi éclatante que

celle de

l'angiome, ressemblant à de courts vaisseaux, aller

se

jeter

dans la

petite tumeur sanguine.

A la

pression, l'angiome s'affaisse très peu, il ne disparaît

pas

complètement

et

c'est

à

peine s'il pâlit. 11 nous est arrivé

fréquemment

de

comprimer des angiomes, assez volumineux,

contre unecôteou le sternum etd'exercer

des pressions

assez

énergiques

pour

faire

pousser

des cris

aux

patients. L'angiome

(16)

16

persistait

avec une

teinte

un peu

plus rosée qu'auparavant,

mais il

reprenait aussitôt

sa

couleur éclatante qui tranchait

très vivement sur la peau encore

anémiée

par

la pression.

L'angiome sénile volumineux présente quelquefois

une sur¬

facemamelonnée, due à la

présence de petits

tractus

de

tissu

fibreux, de couleur opaline, qui divisent

sa

surface

en

lobules plus

ou

moins irréguliers.

Quelquefois

une

partie de la

tumeur est recouverte par un fin nuage

blanchâtre, à demi transparent,

à

bords très irré¬

guliers

et

très échancrés. C'est là

un fait que nous avons

remarqué trois fois dans

nos

recherches,

et

toujours il s'agissait d'angiomes très volumineux. Nous

pensons que ce

petit,

nuage

opalin

est

à

l'élargissement de

ces tractus fibreux que nous venons

de signaler,

et

qui arriveraient à

se confondre.

Dans

quelques

cas,

l'angiome sénile

est

moins rutilant, il

ne

présente

pas

toujours

cette

teinte de

sang

artérialisé qu'il

a

d'ordinaire;

il est un peu

plus pâle, mais c'est

peu

fréquent.

Ce que

l'on observe plus

souvent,

c'est

une

teinte plus foncée, plus noire

que nous avons

remarquée,

surtout

chez des

vieillards très avancés en

âge. Cependant

nous

n'avons jamais

rencontré une teinte violacée aussi accentuée que

celle des

gros

angiomes congénitaux d'origine veineuse. Cette teinte

foncée des

angiomes

est

probablement due

à un

épaissis-

sement des couches

épidermiques

à

la surface de la petite

tumeur,

épaississement qui gêne les échanges

gazeux

entre

l'air

atmosphérique

et

le

sang

contenu dans l'angiome. L'épi-

dermene subit pas

de modifications

à la surface

de l'angiome sénile,

sur

laquelle il

est

légèrement tendu, il

est

lisse et ne desquame

pas et

si l'on

examine ces

petites tumeurs à la

loupe

on peut

voir

que

les plis de la

peau se

continuent à

leur surface.

Si l'on

pique

un

angiome

avec une

épingle,

on ne

voit pas

le sang

jaillir ainsi

que

cela

se

produit

avec

les angiomes

stellaires. Au

contraire, il

faut attendre

quelques minutes

pour

voir sourdre

unetrès fine

gouttelette de

sang au

niveau

(17)

de la

piqûre,

ce

qui tendrait à

prouver,

selon

nous,

l'origine

veineuse et la structurecaverneuse

des angiomes séniles.

Diagnostic.

L'angiome sénile

ne

peut

pas

être confondu

avec

beaucoup de tumeurs vasculaires.

Il diffère des

angiomes congénitaux,

par son

apparition

tardive et son peu

de volume, tandis

que

les premiers

se montrent dans les

premiers mois après la naissance, l'an¬

giome sénile

ne se

forme qu'aux environs de la quarantaine.

Les

angiomes congénitaux même très petits

ne

sont jamais ignorés

par

les malades qui ont été renseignés

sur ce

point

par

leur mère

ou

leur nourrice. Enfin les angiomes congé¬

nitaux sont

beaucoup moins abondants et beaucoup plus

volumineux en

général

que

les angiomes séniles. Leur

couleur n'est

point la même, les angiomes congénitaux for¬

ment ces taches dites lie-de-vin ou bien des tumeurs d'un bleu-violacé tandis que

l'angiome sénile et d'un beau

rouge écarlate.

Les

angio-kératomes

sont

localisés

au

mains et

aux

pieds,

l'on ne rencontre

jamais

ou presque

jamais d'angiomes

séniles. Les

angio-kératomes sont consécutifs

aux

engelures

et

frappent les

jeunes gens,

tandis

que

l'angiome sénile est l'apanage de la vieillesse. L'angio-kératome

a un

revêtement

cornétandis que

l'angiome sénile est recouvert

par

l'épiderme sain, légèrement

tendu.

Les

angiomes

stellaires

présentent

une

coloration plus pâle

que celle des

angiomes séniles, ils ont

une

forme étoilée avec

des

prolongements plus

ou

moins considérables. Ils apparais¬

sent dans la

jeunesse tandis

que

l'angiome sénile est beaucoup plus

tardif. Enfin si

l'on pique

avec une

épingle

un

angiome stellaire,

on a un

jet de

sang, car

c'est là

1111

angiome d'origine

artérielle. Si on

pique

un

angiome sénile il

se

forme

très lentement une

gouttelette de

sang,

très

peu

volumineuse.

(18)

CHAPITRE III

ANATOMIE

PATHOLOGIQUE

DES ANGIOMES

SÉNILES

(due ;'i l'obligeance de M. le Professeur Durreuilh.)

L'angiome sénile lorsqu'il

est

complètement développé est

constitué par une

petite

masse

lenticulaire

et bien

limitée de

tissu caverneux, exactement située au niveau de la couche vasculaire

sous-papillaire du derme. Les vaisseaux dilatés qui

le constituentoui un contoprbien délimité et sont

tapissés

par

un revêtement endothélial

plat. Leur paroi

est

formée de tissu conjonctif fibreux, complètement dépourvu d'éléments

mus¬

culaires et très pauvre en

fibres élastiques. On n'y trouve qu'un petit nombre d'éléments cellulaires

: des cellules

fixes du

tissu

conjonctif

et

quelques

grosses

cellules

à

protoplasma abondant,

fortement

granuleux, qui offrent la forme générale

des cellules

plasmatiques dont les granulations ont les réac-

iions colorantes des mastzellen. Ces

parois

assez

minces et

communes aux vaisseaux

conligus constituent

par

suite une

sorte de réseau. La lumière des vaisseaux est

généralement

assez

régulière, parfois

tout à

fait circulaire,

sur

les

coupes

transversales, mais ordinairement irrégulière

en

raison de

leur enchevêtrement. Dans les

pièces recueillies

sur

le cadavre,

les vaisseaux sont

remplis de globules

rouges

et de globules

blancs. Ces derniers constitués par

des leucocytes polynu¬

cléaires avec

quelques lymphocytes, sont généralement très

abondants; quelquefois aussi abondants voire même plus

nombreux que

les globules

rouges;

de sorte

que

quelques

vaisseaux

généralement de petit calibre paraissent tout à fait

(19)

T~ 19

bourrésde

globules blancs. Souvent

ces

globules blancs for¬

ment cles amas ou un revêtement tout

le long de la paroi d'un

vaisseau dont le reste de la cavité est

remplie de globules

rouges.

Ce fait doit tenir

au

ralentissement de la circulation

dans

l'angiome. Le tissu

caverneux

forme

une masse

compacte

et bien

limitée, séparée de l'épiderme

par une

couche conjonctive continue et d'une épaisseur notable, immédiate¬

mententouréesurles côtés et audessous par

le tissu dermique

normal.

L'épiderme qui le

recouvre ne

présente

aucune

altération, il n'est même

pas

sensiblement aminci, mais la

limite

dermo-épidermique est aplanie, les papilles ont à

peu

près complètement disparu au-dessus de la petite tumeur

ainsi que

les prolongements jépithéliaux interpapillaires. Sur

le pourtour

de la

tumeur on trouve

cependan! quelquefois de longs prolongements épidermiques qui viennent encadrer la

tumeur et s'enfoncer sous elle.

Le contour de la niasse

angiomateuse n'est

pas

toujours parfaitement régulier. On

y remarque

parfois

une

certaine

lobulation formée par

des cloisons fibreuses

un peu

plus épaisses qui s'enfoncent dans

sa masse

et proviennent soit de

la

surface,

soit des bords.

Au

voisinage des angiomes, c'est-à-dire

sur

leurs bords

ou

à

leur face

inférieure,

ou trouve

parfois quelques vaisseaux

dilatés.

Les très

petits angiomes n'ont

pas une

limitation aussi

nette, ni une

disposition aussi compacte. Ils sont constitués

par

quelques

groupes

de vaisseaux dilatés, contournés, situés

dans la couche

sous-papillaire, mais n'offrant

pas

aussi nette¬

ment les caractères du tissu caverneux.

Le mode de

développement de

ces

angiomes peut s'observer

sur les petites

lésions,

ou

parfois,

en

des points limités,

sur les bords des

plus

grosses.

On voit

un

petit

groupe

de capillaires dilatés,

immédiatemententourés

d'une

zone

étroite

de cellules

rondes,

ressemblant à

des lymphocytes. Ces

cellules forment des

boyaux d'une seule

ou

plusieurs rangées

(iui,

partant des

capillaires déjà dilatés, s'enfoncent dans les

(20)

20

interstices du tissu fibreux et

paraissent être le

commence¬

ment de

capillaires de nouvelle formation. Ce

processus

de

néoformation vasculaire se montre

généralement

par

points

limités.

L'angiome paraît donc s'accroître

par

petits

amas ou

glomérules successifs,

ce

qui correspond à l'aspect finement

lobulé des

lésions, observé cliniquement. Il est à

remarquer combien le processus

pathologique est limité

aux

vaisseaux.

Le derme

voisin, l'épiderme sus-jacent,

ne

présentent

aucune altération propre.

Ils sont purement et simplement refoulés

par

la néoplasie vasculaire.

Pronostic et valeur

pronostique des angiomes séniles.

L'angiome sénile n'a

par

lui-même

aucune

gravité, et nous

ne connaissons pas

d'exemple dans lequel

on

ait été obligé

d'instituer une

thérapeutique active contre

ces

petites

tumeurs. Le

pronostic est donc absolument bénin. Leur seul

inconvénient c'est

d'apparaître

au

visage, fait très rare

d'ailleurs. Dans cecas,

la seule raison

que

pourraient invoquer

les malades, pour

demander

une

intervention, serait la

coquetterie, cependant bien amoindrie à l'âge où les angiomes

pourraient devenir trop apparents. Nous avons vu plusieurs

malades

qui avaient des angiomes séniles à la face, aucun

d'eux nes'en

inquiétait, et même quelques-uns les ignoraient.

Le

professeur Trélat avait dit

que

les angiomes séniles

étaient

symptomatiques de tumeurs malignes et c'est là une

opinion qui

se

retrouve dans la plupart des traités de chi¬

rurgie. Il

a

se passer pour

l'angiome sénile, la même

chose que pour

le pytiriasis versicolor, dont on avait voulu

faire un

symptôme de tuberculose pulmonaire.

Ces erreurs

s'expliquent très bien. En effet, on découvre le

thorax destuberculeux pour

examiner leurs

creux

sus et sous-

claviculaires,et,

s'il existe du pityriasis versicolor, on l'aperçoit

fatalement;

mais si l'on

a

affaire à

un

pneumonique ou a un

(21)

- 21

bronchitique,

on

percute et

on

ausculte Je plus souvent

par¬

dessus la

chemise,

et on

n'aperçoit

pas

les lésions cutanées qui sont au-dessous, et cependant ces malades ont du

pityriasis versicolor aussi souvent que les tuberculeux. Le

même fait ase

produire

pour

les angiomes séniles. Pour

examiner une tumeur, on met

la

peau

à

nu,

et s'il existe des angiomes,

011

les aperçoit, mais

comme on

n'a

pas

le soin de

les rechercher sur les autres malades, ces

hématangiomes paraissent être surtout fréquents chez les malades porteurs

detumeurs. Nous necroyons pas

à cette importance

pronos¬

tique qui

a

été attribuée à l'angiome sénile qui est d'une

extrême

fréquence, puisque

sur

120 malades environ,

que

nous avons

examinés,

nous en avons

trouvé

sur

112 d'entre

eux. Nous avons suivi les services de

chirurgie de l'hôpital Saint-André,

à la

recherche des malades porteurs de tumeurs malignes,

et

les résultats

que nous avons pu

obtenir

11e

sont

pas en faveur de cette théorie

qui veut attribuer

une

valeur pronostique

grave, à

l'angiome sénile. Dans deux des

cas,

il est

vrai,

nous avonstrouvé

des angiomes chez des cancéreux (chez

unefemme atteinte decancer de la

mamelle, et chez

une autre femme

qui avait

un

épithélioma du col utérin, ayant

envahi secondairement le bas-fond de la vessie, et

la paroi

postérieuredu

vagin). Nous

en avons

trouvé aussi chez un

homme porteur

d'un

sarcome

du bras. Mais tous

ces

malades

avaient

dépassé la cinquantaine.

Dans d'autres cas

plus nombreux, les angiomes faisaient

absolumentdéfaut. Trois femmes de trente-neuf,

quarante-un

etquarante-deux ans, ayant

toutes les trois

un

épithélioma

ducol utérin et ayant

déjà subi des curettages palliatifs pour

cette

affection,

ne

présentaient

aucun

angiome sénile. Une

autre femme

âgée de cinquante-sept

ans

porte un énorme

épithélioma

de la

face,

ayant

débuté il

y a

quinze ans, et large

actuellement commela paume

de la main. Cette tumeur

occupe toute la

partie supérieure du côté droit de la face.

Hette femme a deux ou trois

angiomes punctiformes. D'autres

femmes âgées de soixante

ans et

de cinquante-huit ans,

(22)

22

atteintes

d'épithélioma du col utérin, n'ont

pas un

seul angiome.

Nousavons trouvé cles

angiomes chez des malades atteintes

de fibrome,

de salpingite double

; nous en avons

rencontré

surtout chez des gens

qui jouissent d'une bonne santé

habituelle. Nous ne croyons

donc

pas que

l'angiome soit symptomatique d'une tumeur maligne, mais bien qu'il existe

ici une

simple coïncidence

sans

qu'il

y

ait le moindre rapport

entre les deux lésions. En effet,

l'angiome sénile et la tumeur maligne apparaissent tous les deux dans la seconde moitié

de

l'âge adulte,

avec

cette différence toutefois,

que

l'angiome

est tellement

fréquent,

que personne, pour

ainsi dire, n'y

échappe. Il n'est, donc

pas

étonnant de voir des cancéreux

porteurs

d'angiomes séniles. On

se

trouve alors en présence

de deux sortesde tumeurs évoluantchacune pour sonpropre compte et

complètement indépendantes l'une de l'autre.

L'angiome sénile n'a donc

pas

la valeur pronostique que Trélat

lui avait attribuée.

Traitement des

angiomes séniles.

A vrai dire il n'existe pas

de traitement contre les angiomes

séniles. Les malades

ignorent

presque

toujours la présence de

ces

angiomes à la surface de leur

corps,

et s'ils les connaissent

ils lesconsidèrent comme « de

petits signes

»sans

importance.

Gomme ces

petites

tumeurs ne

les font

pas

souffrir et ne les

gênent

pas,

ils

ne

demandent

pas

à

en

être débarrassés. Nous

neconnaissons pas

de malades ayant demandé à leur médecin

une intervention contre ces

petites lésions. Cependant, si

quelque vieille dame coquette désirait faire disparaître des

angiomes séniles qu'elle aurait

au

visage, chose rare, du reste,

nous croyons que

l'électrolyse, la cautérisation filiforme au

galvanocautère,

ou

même la cautérisation ignée avec une fine

pointe de thermocautère,

en

viendraient facilement à bout

Mais vraiment, ces tumeurs

sont si

peu

gênantes, si peu

volumineuses et d'un

pronostic si bénin

que

l'abstention

thérapeutique

nous

semble devoir être la règle.

(23)

STATISTIQUE (personnelle)

NOMBRE

S"!{i.Sexe. PROFESSIONS des

; ANGIOMES

LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

1-39-F. ménagère. nuls. Epithélioma du col uté¬

rin, la malade vient de subir un curettage pal¬

liatif.

2-40-H. garçon d'hôtel.

trèsrare. Unnngiomepunctiforme

situé

à trois centimètres au-dessous du mamelon droit.

Peau normale. Arthrite tuberculeuse du genou droit.

3-41-F. ménagère. nuls. Epithélioma du coluté¬

rin

4-41-H. couvreur. moyens. Une dizained'angiomesséni-

les. Huit occupent les parois thoracique et abdominale

sansprésenter de groupement quelconque. Le malade dit

avoirvu un de ces angiomes,

situé au creux épigastrique,

vers l'âge de 29 à30ans (il y a dix à douzeans).Le volumede

ces angiomes varie entre le

volume d'un grain de mil et

celui d'un grain de chanvre.

Deux autres angiomespuncti-

formes sur les faces dorsales des poignets.

Peau résistante, nor¬

male. Pigmentée surles parties découvertes, le

malade restant desjour nées entières exposé au soleil.

5-44-F. ménagère. très rare. Un seul angiome de la gros¬

seurd'ungrain de mil,

situé

au- dessus du seingauche.

Fibrome utérin. Peau normale.

6-46-H. marin

(chauffeur)

rares. Trois petits angiomes de

la

grosseur d'une tête

d'épingle,

situés au niveaudu creux épi- gastrique. Le malade les a vu pour la

première fois lors de

son entree à l'hôpital quand

M. leprofesseurRondot l'inter¬

rogea surleurépoque

d'appa¬

rition.

Peaunormale,amincie ridée et très pigmentée

auxavant-bras.

(24)

- 24

NOMBRE

S°«Age. Seie. PROFESSIONS des ANGIOMES

LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

7-48-H. manœuvre. trèsrares. Un seul angiome sur la ré¬

gionpectorale gauche. Il estde

lagrosseurd'unetêted'épingle.

Le malade le connaît depuis longtemps mais il ne peutpas donnerla date précise.

Peau normale. Trois nœvi, glabresetpeusail¬

lants, de la grandeur d'unepièce de vingtcen- times, surles bras etla jambegauche.

8-49-F. ménagère. très rares. Deux angiomes sur la partie

latérale droite du tronc. Ils sontduvolume d'un grain de

chanvre etprésentent descon¬

toursirréguliers.

Epithélioma du corps de l'utérus. Peau molle, flasque,peu

résistante.

9-49-H. journalier. nombreux. Angiomesdisséminés sur

les

parois thoracique et

abdomi¬

nale. Laplupart de ces

angio¬

mes sont punctiformes. Les plus volumineux siègentsur

la

paroi abdominale et la

partie

supérieure des

cuisses.

Peaunormale.

10-49-F.

ménagère. trèsrares. Un seul angiome de la gros¬

seur d'une petite lentille,

situé

au-dessousduseindroit.

Peausouple,

normale

11-50-F. ménagère. rares. Angiomes punctiformes

dis¬

séminéssur la poitrine.

Femmetrès

amaigrie

peau

sénile.

12-54-H. cocher. rares. Angiomes gros comme

des

grains de mil,

situés

sur

le

thorax. Ils sontunpeu irrégu¬

liers de forme. Leurs bords présententdes

échancrures et

leur couleur est un peu plus pâle que celle

des angiomes

ordinaires.

Peaunormale.

(25)

25

NOMBRE

S"ige.Sexe, PROFESSIONS îles ANGIOMES

LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

13-54-H. imprimeur lithographe.

moyens. Angiomes punctiformes dis¬

séminéssurlaparoiantérieure

de la poitrine, au niveau des pectoraux. Quelques-uns, un peu plus volumineux que les précédents, siègentsurla paroi

abdominale.

Peau normale.

14-55-H. cordonnier. trèsrares. Un angiome au niveau de la région mammaire gauche; il

estde la grosseurd'un grain de

mil. Un autreangiome puncti-

forme au coude droit, un peu au-dessus de l'épitrochlée.

Peausénile.

15-56-H. serrurier rares. Angiomes punctiformes sur la paroi abdominale, à six ou sept centimètres à droite, en bas et endehors de lacicatrice ombilicale.

Un autre angiome, un peu plus volumineux que les pré¬

cédents, situé un peu au-des¬

sous de l'angle inférieur de l'omoplate du côté droit.

Au niveau des deux tierssupérieurs du ster¬

num, onvoitunedizaine depetits nœviséniles de

unquart à un demi cen¬

timètre de diamètre.Mol- luscum pendulum dans

la gouttière interscapu-

laire.

Peau sénile.

16-57-H. marchand debois.

rares. Deux angiomes à la cuisse

droite. Un à la paroi abdomi¬

nale, à deux centimètres au- dessous de l'ombilic. Ces an¬

giomes sont punctiformes et

rougepâle.

Un autre angiome, rouge foncé, assez saillant, à trois

centimètres au-dessus du ma¬

melon gauche.

Peau mince, pigmen¬

tée, unpeuflasque.

17-56-H. cultivateur. rares. Trois angiomes assez volu¬

mineux, de la grosseur d'un grainde chanvre àun

grain de

blé. Le plusvolumineux

siège

un peu au-dessus et à

gauche

de l'ombilic. Les deux autres sontau niveau du flanc droit.

Peau souple, ferme.

Bon étatgénéral.

(26)

- 26

NOMBRE

N°«Age Sexe. PROFESSIONS d%s ANGIOMES

LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

1856-H. charretier. moyens. Angiomespunçtiformespour la plupart, disséminés sur les parois thoracique et abdomi¬

nale.

Peau normale.

19-57-H. cocher. moyens. Angiomes variant, comme dimensions, entre l'aneiome punctiforme, à peinevisible,et l'angiome de lagrosseur

d'une

tête d'épingle. Ces angiomes occupent toute la partie

anté¬

rieure du tronc et sont assez écartés les uns des autres. Ils

sontpeusaillants.

Peaunormale.

20-57-H. marin. moyens. Angiomes dedifférentesgros¬

seurs,depuisl'angiome

puncti¬

forme jusqu'à l'angiome

du

volume d'une lentille. Us sont disséminésautourde larégion épigastrique.

Peaunormale.

21-57-H. commis¬

sionnaire.

moyens. Angiomes, les uns

punçti¬

formes, les autresun peu

plus

gros(commeungrain

de chan¬

vre),occupantsurtoutla

paroi

abdominale. Quelques angio¬

mesdu volume d'un grain de

mil, à la partie

supérieure des

cuisses. Angiomes

punçtifor¬

mes,très rares,sur les

avant-

bras.

Acnéroséedela

face

Peau normale.

22-57-H. tonnelier. très rares. Un seulangiome, du

volume

d'une tête d'épingle, un peu au-dessusdumamelongauche,

àcinqcentimètres

environ.

Peau

normale.

(27)

27 -

NOMBRE

S"'ige.Sexe. PROFESSIONS des LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS l ANGIOMES

23-57-F.

24 57 H.

25-57-H.

26-58-H.

27-58-H.

28-58-H.

cultivatrice.

maréchal- ferrant.

boucher.

marchand ambulant.

charpentier

manœuvre.

assez

nombreux.

rares.

moyen.

nombreux.

moyens.

Ces angiomes dépassent le volume d'ungrain de mil;quel¬

ques-uns atteignent celui d'un grain de chanvre. Ils siègent

sur la poitrine, le dos, l'abdo¬

menet lapartie supérieure des

cuisses.

Angiomes punctiformes,très disséminés sur le tronc et la

partie supérieure des cuisses.

Angiomespunctiformespour la plupart, disséminés sur le tronc, surtoutsurla lace anté¬

rieure. Rien auxmembres. Le malade qui est syphilitique, prenaitces angiomespour des

traces de sa maladie,et il y a très peude temps qu'illesa vus pour la première fois.

Angiomes assez volumineux disséminéssur la paroithora- cique, la paroi abdominale et le dos. L'un d'entre euxsitué à

l'hypocondre droit, est très saillant, ilressemble àunepor¬

tion de sphère aurait été accolée à la peau.

Angiomespunctiformes dissé¬

minés sur la paroi thoracique

etla paroi abdominale.

Deux petits angiomes de la grosseurd'un grain de mil si¬

tués à troiscentimètresau-des¬

sous du mamelongauche.

Femmetrèsamaigrie.

Peauridée, flasque et très amincie.

Peau normale.

Peau monnaie.

Nombreux nœvi séni- les dont quelques-uns atteignent les dimensions d'unepièce de cinquante centimes. Sénilité assez

marquéeà tous lespoints

de vue.

Peau blanche, souple

etferme.

Peau normale.

(28)

I

- 28 -

NOMBRE

S08Age.Sexe. PROFESSIONS des ANGIOMES

LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

29-58-F. sans profes¬

sion.

moyens.

1

Angiomes disséminés sur le thorax, laparoiabdominaleet lapartie supérieure des cuis¬

ses.Laplupart decesangiomes

sont de lagrosseur d'un grain

de chanvre. Lamalade lesavait déjàvus,mais elle nepeutpré¬

ciser à quelle époque ils ont commencéàparaître.

Carcinome dusein droit Ablationen 1890.

Récidiveganglionnaire Extirpationd'un ganglion

axillaireen1893.

Peau normale.

30-58-H. Ouvrier dans une

fabrique de produits chimiques.

moyens. Angiomes allongés ayant en moyenne deux millimètres à

deux millimètres et demi de longsur unmillimètre et demi

de large. Ces angiomes sont situéssurlaparoi abdominale.

Nœvi séniles asseï abondants: neufaudos deu x su r1epectoral

droit

un auniveaude lafosse iliaque droite.

Ils

son glabres et trèspeu

sail¬

lants.

31-59-F. cultivatrice. moyens. Petits angiomes de la gros¬

seur d'un grain de mil dissé¬

minéssurle tronc

Epithélioma

de laff"

ayant

débuté il

y a

quinze

ans. Actuellementiles très étendu. Iloccupe

1:

partie

gauche de la face

ilaenvahiles

paupières

la racine dunez,

les

re gions

sourcilière, tempo

raie, sous

orbitaire t

malaire. Ilestplus

vast

quela paume

de la main

32-59-H. peintre. rares. Petitsangiomespunctiformes

disséminéssur la poitrinesur¬

toutà larégion sternale.

Peau amincie,

ddef

jaunâtre.

33-59-H. manœuvre moyens. Angiomespresquetouspunc¬

tiformes, sauf un ou deuxqui atteignent la grosseur

d'un

grain de mil. Ils sont

dissémi¬

néssurle thorax etsurlaparoi

abdominale.

Peauferme et

souple

34-59-H. commis¬

sionnaire.

très rares. Un seulangiome

punctiforme,

situé au-dessusdusein gauche,

à septou huit

centimètres

au-

dessus dumamelon.

Peau

normale.

(29)

29 -

VS

NOMBRE

Ige.Sexe. PROFESSIONS des LEUR DESCRIPTION OBSERVATIONS

ANGIOMES

idraif.

inaire, ingliot

35-59-H.

assez mdos:

ildroit

afosst Is sont

susail-

til est cupela

laface, ipières.

lesré- tempo- aireet: isva:

ama

36-60-F.

37-60-F.

38-60-H.

39-61-H.

souple-

scieur de long.

domestique.

couturière

plâtrier.

horticulteur

moyens.

rares.

très rares.

assez

nombreux.

nombreux.

Petits angiomes, les uns

punctiformes, les autres de la

grosseurd'un grain de mil

peut-êtreunpeuplus pâlesque de coutume. Presque tous occupent la région sternale.

Quelquesunssontaupourtour

de l'ombilic unangiomesur

l'omoplate gauche.

Deux angiomes punctifor¬

mes, situés, l'un sur la clavi¬

cule gauche, l'autre au creux épigastrique, deux autres près

del'ombilic.

Un angiome,gros comme un grain de mil,sur lesein droit.

La malade dit l'avoirvu pour la première fois ilyatroisans.

Elle ne peut dire s'il a

grossi

ous'il estrestéstationnaire.

Angiomestrès petits,à peine apparents.Us occupent

la

par¬

tie antérieure de la poitrine et

la région sus-ombilicale.

Ces angiomes forment

deux

groupes principaux.

L'un à

gauche de l'ombilic, presque

au niveau du flanc gauche II

est formé d'angiomes

puncti¬

formes etdequelques-unsplus

volumineux.Un autre groupe, moinscompactquele

premier,

forméd'angiomesatteignant

le

volume d'une lentille, estsitué

unpeuà gauchedu

tiers

moyen du sternum. Quelques angio¬

mestrès petitssurles

bras.

Le malade a vu toutes ces

petites tumeurs

II

ne

sait

pas quand elles sont apparues,

mais il affirmequ'il n'en

avait

pasversl'âge

de 35

ou

40

ans.

Peaunormale.

Peau sénile.

Acnérosée de la face.

Peaunormale ailleurs.

Peau souple et assez ferme.

Malade opéré d'un li¬

pome à la cuisse

droite.

Bonétatgénéral.

Peausouple, ferme et

résistante.

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