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Contribution à l'étude de la matière colorante ou hémoglobine du sang

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Thesis

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Contribution à l'étude de la matière colorante ou hémoglobine du sang

BREMGARTNER, Antoine

BREMGARTNER, Antoine. Contribution à l'étude de la matière colorante ou hémoglobine du sang. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1890

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:26661

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:26661

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UNIVEHSITI~ DE GEN~JVE

CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE

DE LA

MATIÈRE COLORANTE

OLT

HÉMOGLOBINE DU SANG

PAR

Antoine BREMGARTNER

THÈSE INAUGURALE

présentt'e ù la Faculté de Médecine de Genève pour obtenir le gradt:" de Uocteur en médecine.

---:~~J•~~,B~e~e~---

GENI~VE

l!VlPRIMERIE P. DUBOIS, QUAI DES 'MOULINS, 5 1890 .

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INTRODUCTION

Ce n'est guère que dans le courant du siècle dernier' 1-1ue les savants ont porté leur attention sur l'étude de la n1asse sanguine. L'étude des éléments isolés du sang est restée plus longtemps dans une période d'en- fance, jusqu'au mmnent, du reste, où les sciences physiques et chilniques sont entrées dans une voie de progrès réels et conséquents. Quoiqu'il en soit, mal- gré les recherches incessantes des observateurs, quelques questions restent encore à res?udre; c'est pourquoi nous nous sommes attaché, dans ce travail,

à l'étude d'un des principaux élé1nents du sang, l'hé- moglobine, espérant ainsi apporter une n1odeste pierre pour la construction de l'édifice. Dans ce but, au résumé succinct des travaux des principaux auteurs qui ont traité la question, nous nous permettrons de joindre nos propres observations prjses dans le.ser- vice de la clinique médicale de l'hôpital cantonal de Genève.

Notre but est de faire ,-essoJ,tir toute l'importance que les dosages de l'hémoglobine, au point de vue du diagnostjc, ont pour le médecin praticien. Il pourra, en toute sécurité, se baser· sur ces dosages pour suim·e la marche de certaines maladies, dans leurs

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phases heureuses· ou

malheureuses, et

juge1)

de

l'efficacité de tel ou tel médicament sur l'organisme affecté.

Mais nous ne saurions directement entrer en ma- tière sans remercier avec sincérité M. le Dr professeur Revillod, auquel nous .. vouons la plus vive et la plus fidèle reconnaissance pour avoir mis à notre disposi- tion et ses excellents conseils et les précieuses res- sources de son service médical.

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HISTORIQUE

La physiologie et la pathologie du sang, depuis la découverte des corpuscules sanguins par Malpight etLeuwenhoeck, jusqu'au commencen1ent de ce siècle, n'avaient fait que peu de progrès. Les recherches se limitaient au poids spécifique, à la coagulation, à la différence d'aspect et de nuance du sang. Quant au reste, on s'était borné à des hypothèses. Sans même se rendre compte de ses propriétés vitales, les anciens l'avaient appelé le principe vital liquide « materia vitre diffusa >L Sa signification semrâotique et étiologique' était donc inconnue. Ce fut seulement à l'époque oü l'on pratiqua la saigrtée que se présenta l'occasion d'exmniner le sang des malades. :Mais les observa- teurs ne se contentèrent que des propriété~s n1acrosco- piques, les plus faciles à observer.

Cette lacune d'observation se comprend, du reste, aisément, puisque les moyens d'investigation pour la eonnaissance quantitative du sang à l'état patholo- gique étaient insuffisants. Rien d'étonnant alors si les conc.lusions cliniques que l'on tirait de son examen, pendant une saignée, étaient tout à fait hypothétiques.

Enfin, grâce aux progrès ünmenses qu'ont fait dans ce siècle la physique et la chin1ie, des méthodes de

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recherches ont été créées, perfectionnées peu à peu ct finalement, à l'aide du génie d'invention qui guide l'hmnme dans ses découvertes, il a été pern1is de sonder les ténèbres et de donner plein essor à la phy- siologie du sang. De nombreuses analyses ~himiques

elu sang, normal ou pathologique, ont insensiblen1ent éclairé ce point obscur. Panni les travaux les plus eon nus, citons ceux de Prévost et Dmnas, en 1815;

de Denis, en 18:30; de Lecanu, en 1831, 1837, 1852;

d' Andral et de Gavarret, en 1840 ; de Becquerel et Rodier, en 184G et de bien d'autres encore. Ce sont lù les premiers essais sér·ieux faits dans cotte voie. Il est vrai que les nombreuses analyses du sang f~1ites à eette époque n'ont pas été couronnées d'un succès eomplet ; les conclusions cliniques ont été <~ontradic­

toires, n1ais, néanmoins, c'était le premier jalon jeté pour pénétrer dans l'intimité du processus patholo- gique. Les hypothèses n'ont pas 1nanqué de faire leur apparition : les crases, dyscrases et diathèses datent de cette époque, et c'est sous ces expressions diverses qu'on désignait avec complaisance les causes n1m·- bides de la rnaladie. un excès de nombre des corpus- cu1es rouges caractérisait la fièvre typhoïde; les épi- démies étaient dues à une altération épidémique du sang. C'est 1nême ù ces hypothèses mal interprétées que remontent les recherches analytiques du sang.

Plus tard l'exmnen elu sang chez le cadaYre suf- fisait pour avancer une nouvelle hypothèse sur sa composition dans les 1naladies; nous voulons parler de l'étude des crases de l'École de Vienne. On ne tarda cependant pas à reconnaître que les anomalies dans la COlTiposition du Sang chez les malades sont beaucoup moins importantes qu'on ne le supposait

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- U -

antérieurement. Bref, à chaque maladie correspondait une composition particulière du sang.

Les recherches sur l'état pathologique du sang res- tèrent cependant stationnaires quelque temps encore, mais il n'en fut pas de même des recherches physiolo- giques qui furent poussées avec vigueur et succès.

Toutes les rnéthodes chimiques existantes ont été per- fectionnées et ont atteint le maxin1um de perfection- nement avec l'analyse SFectrale.

Antérieurement, toutes les recheeches avaient été dirigées sur la cmnposition quantitative du sang, tandis que plus tar·d et aujourd'hui encore on porte toute l'attention sur les éléments isolés.

C'est donc gr<lce aux]recherches des propriétés phy- siques et chimiques qu'on est arrivé aux progrès si con- sidérables dans les connaissa1 tees sur la matière colo- rante du sang. Hoppe-Seiler, en particulier, nous a

c lon né à eet égard des éclaircissen1ents d'une haute valeur. :Mais pourquoi la pathologie du sang n'a-t-elle pas suivi une rnarche parallèle ù celle de la physiologie"?

La cause était-elle due ù la méthode qui ne permettait pas, surtout à plusieurs reprises, dans la mêrne rna- ladie, de se procurer une quantité de sang déterrninée pour l'expérimentation"? En outre, ces soustractions sanguines répétées dans certaines rnaladies ne pou- vaient être que préjudiciables au patient.

Les résultats des recherches physiologiques une fois connus, toute l'attention des auteurs fut dirigée sur l'état pathologique des éléments constitutifs du sang. C'est sur la n1atière colorante ou hémoglobine principalen1ent qu'on fit les recherches les plus at- tentives et les plus patientes, que les efforts les plus intelligents et les plus opiniâtres des savants furent condensés.

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Enfin, pour compléter notre court résu1né hi~to­

rique, nous nous contenterons de mentionner que les recherches de l'hémoglobine du sang pathologique ont été des plus rares. Un seul examen de la masse color·ante suffisait, en effet, pour tirer déjà une con- clusion. De plus, les études n'ont pas été suivies et répétées pendant un temps plus ou moins prolongé chez le 1nême malade.

Ensuite, grâce à la simplification et aux change- Inents apportés aux méthodes et aux appareils, l'in- térêt pour l'étude des éléments du sang s'est favora- blement modifié, et les recherches sur le sang patho- logique ont été poussées avec un élan nouveau et in- fatigable. Nous pourrons, du reste, nous en rendre compte dans le cours de ce travail.

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Q

MÉTHODES

Les méthodes dont nous nous sommes servi dans nos recherches sont :

1 o La méthode pour la détermination du non1bre des globules rouges; /

2° La méthode de dosage de l'hémoglobine.

La première consiste à prendre une quantité déter- Ininée de sang, ordinairement un millimètre cube, diluée à un titre connu. Cette n1éthode, due à Vierordt, fut n1odifiée dans la suite par Potain et, plus récem- rnent encpre, par 1\llallassez et par Hayem. Le prin- eipe en est le suivant :

Le sang dilué dans une solution de sulfate de soude (Mallassez), ou bien dans un liquide séreux (Hayem) est introduit dans un tube capillaire très fin ou dans l'espace formé par l'écartement connu de deux lames de verr·e parallèles (cellule de Hayem) (chmnbre hu- Inide graduée de 1\1allassez). A l'aide d'un oculaire quadrillé on lin1ite dans la couche de sang ainsi obtenue une surface correspondant à un volume cal- culable. C'est dans ce volume de sang dilué que l'on fait l'énumération. Dès lors, rien de plus simple que de déduire des chiffres obtenus la richesse globulaire d'un rnillimètre cube de sang.

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Ces méthodes 11ous pern1ettent de calculer le nombre

<les globules rouges contenus dans une quantité do sang déterminée, mais ne peuvent pas nous éclairer sur la qualité et le taux de l'hémoglobine, élément:

actifde ces globules. On en trouve la preuve dans ces eas d'anémie oü les gl_obules sont en quantité normale, tandis que la matière colorante a subi une diminution eonsidérable. Et, réciproquen1ent, le dosage de l'hé- Inoglubine ne peut pas nous indiquer avec certitude qu'il y a altération dans le nombre et la qualité de ces globules. En d'autres termes, dans ce genre de re- eherches, ces méthodes doivent être appliquées simul- tanément. De plus, à cause des troubles de la vue, oL on particulier, du Daltonisn1e, il ne sera pas pern1is à certains pr-aticiens de se vouer à la n1éthode eolori- n1étrique. Ils sont donc obligés de se eetr·ancher der- rière les n1éthodes de Hayem et de wlallassez.

Notre intention n'est pas de faire une description de toutes les méthodes mnployées pour la déterinina- tion de l'hémoglobine. Nous renvoyons pour ce cha- pitre aux traités or·iginaux et nous !nous contenterons de donner la description de l'instrun1ent et de la mé- thode qui nous ont si utilement servi dans nos re- eherches. Cr~tte méthode est celle de Gou:e1-.s.

L'instr·ument rmnarquable inventé par Gor.t:JPJ's, Iné- decin anglais, en 1878, a été introduit en Suisse et préconisé par .lVI. le professeur Sahli, de Berne, qui en a reconnu tous les avantages et toute l'utilité pour le médecin praticien. -voici la description de cet instru- Inen t et de la 1néthode à sui v re :

Il eomprend deux tubes d'un calibre ~gal, de 2 à :3 centimètres de circonférence et de 12 centimètres de Jongueui'. L'un des tubes est souel{~ aux deux extré-

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1nités et contient une solution d'acide picrique et de c:armin dans une certaine quantité de glycérine. Cette solution est composée de telle manière que la nuance cloit correspondre aussi exactement que possible à une solution au 1 p. 100 de sang norn1al dans 100 par·ties ll'eau. Cette colonne liquide est utilisée comme solu- tion colorimétrique normale. C'est avec elle que l'on

(~ornpare la force colorante, c'est-à-dire le contenu Cil

hén1oglobine du sang ù exa.n1iner. On pr·ocède ù. cet effet de la 1nanière suivante :

Avec une aiguille ((:elle de la seringue de Pravaz, par exemple), on fait une piqùre à l'extrémité du doigt pour faire écouler une goutte de sang. Un aspil·e cette goutte à l'aide d'une pipette gTacluée dont le calibre

·lnestu·e 20 millin1<~tres cubes. Cette quantité de sang un.e fois déterrninéc, on ·l'expulse, en soufflant dans la pipette, dans un autre tube de verr·e fermé seulement :\une des extrérnités. Pour que le sang ne se coagule pas séance tenante, on fera bien de Yet~ser préalable- lnent dans un tube gradué quelques gouttes d'eau pure qui se n1êlera avec lui. Par des aspirations répé- tées à l'aide de la pipette capillaire et par l'expulsion de son contenu, nous obtenons un n1élange intime cl<' la quantité de sang déterminée et d·eau. A l'aide d'une autre pipette, de plus gros calibre, on ajoute ensuite.

goutte à goutte, ::le l'eau à cette solution sanguine, en prenant bien soin d'agiter le mélange jusqu'à ce que la solution d'hémoglobine prenne insensiblement la eolorationdela solution normale de l'autre tube, c'est-

<'t-dire de l'étalon normal. Le tube dans lequel on a préparé la ~solution sanguine est gradué de telle ma- nière que chacune de ses cent divisions corresponde aux 20 n1illimètres cubes de la pipette capillaire. Si

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nous diluons ces 20 millin1ètres cubes de sang jusqu'à la division 100, nous avons alors une solution au 1 p. 100. Mais si nous atteignons la nuance de l'étalon normal dans le tube gradué à la division 50, cela nous prouvera que le sang exmniné contient seulement 50 p. 100 du contenu en hémoglobine. Nous pouvons donc conclure que le contenu en hémoglobine du sang examiné est propor·tionnel ù la quantité d'eau qu'il faut ajouter pour avoir la nuance du tube tén1oin. En d'autres termes, si les nuances dans les deux tubes sont égales, il suffit de lire directement sur le tube à 1nélange jusqu'à quel trait s'élève la solution pour avoir avec exactitude le centièn1e en hémoglobine du sang examiné.

Pour comparer plus facilement la coloration dans tes deux tubes, le mieux est de les placer devant une feuille blanehe de papier à lettre et de regarder direc- tement contre la lu1nière du jour. On évitera ainsi les erreurs qui peuvent résulter de la réflexion de la lu- mière dans la solution sanguine ou dans celle du pi- erocarmin. Du reste, la nuance de la solution normale a été faite exacte1nent d'après ce procédé d'éclairage.

C'est M. Hotz, opticien à Berne, qui a construit l'ins- trument d'après les indications et les conseils de M.le professeur Sahli.

Cet instrument présente des avantages réels et su- périeurs à tout ce qui a été fait jusqu'à présent à cet égard. Son prix est peu élevé (8 fr. 50); il est commode et portatif; on s'en sert avec facilité et le dosage d'hé- moglobine se fait rapidement en 2 ou 3 minutes.

Nous avons dit précédemment que la pulpe du doigt doit être choisie cmnme l'endroit le plus favorable pour la piqûre. La richesse du réseau vasculaire et la

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finesse de l'épiderme nous permet, avec un coup sec et insignifiant, d'obtenir juste la quantité de sang né- cessaire. Au cas contraire on aspirerait en même temps des bulles d'air qui entraveraient les recherches.

Une fois l'habitude acquise pour le procédé opératoire, il est facile d'avoir exactmnent les 20 millimètres eubes nécessaires pour l'examen.

Une autre précaution non moins importante est eelle-ci : l'écoulement de la· goutte de sang ne doit pas être hâté par une forte pression sur la pulpe du doigt, on 'risquerait, de cette manière, de diluer fortement le sang par le sérum des tissus exprimés. Si cependant on veut exercer une pression, qu'elle ait alors lieu à une certaine distance de la piqûre. Quant à la piqûre elle-même, elle doit être faite à l'aide d'une aiguille.

C'est la pratique, du reste, qui nous renseigne le 1nieux sur ces détails.

Cet instrument, nommé hé1noglobii1omètre, non1

<lonné par M. Gou~'ers, son inventeur, nous a servi dans nos recherches et nous a paru d'une utilité in- .eontestable. Il est fort en usage dans le service mé-

dical de l'hôpital cantonal de Genève.

Il nous reste encore un mot à elire sur l'antisepsie que tout médecin praticien ne doit négliger ni dans un eas ni dans un autre. Les instru1nents qui doivent servir pour la piqûre seront soigneusement désinfectés et le doigt sur lequel on opère sera lavé avec une so- lution phéniquée.

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Quelle est la quantité d'hémoglobine chez l'hmnmc

sain~ Cette question doit être résolue avant toute autre, car, pour bien juger de l'état pathologique de l)1én1oglobine, il faut l'avoir étudiée auparavant chez une personne bien portante.

Parmi les différents travaux qui traitent cette ques- tion, nous pouvons citer celui de Leichtenstern. Le norr1bre des individus sains examinés était de 191, pris dans les différents ùges de la vie. Les résultats de ces recherches furent les suivants : Le sang des no,u-

\·eaux-nés est plus riche en hé1noglobine que le sang d'un individu appartenant à n'importe quelle période que ce soit de la vie. Cette richesse en matière colo- r·ante dans le sang du nouveau-né diminue assez ra- pidement dans les pren1ières semaines qui suivent la naissance_; 10 ù 12 smnaines après, elle est à peu près égale en richesse à celle de l'âge adulte. Pendant les premières années de l'enfance, le contenu en hémo- globine subit encore un abaissen1ent et atteint .le minirnum à l'âge de 1/ 2 à 5 ans.

Entre 6 et

15

ans, l'hémoglobine serait augmentée.

Cette augmentation est plus sensible cependant après la 15me année, mais elle ne tarde pas à atteindr·e son

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-· 17-

second n1aximun1 qui tombe. entre 21 et 45 ans. A partir de cet àge, la diminution est appréciable.

Si nous nous demandons quelles sont les oscilla- tions n1oyennes de l'hémoglobine dans les différentes périodes de la vie, nous trouvons encore cette ques- tion rés_olue dans les écrits du n1ême auteur. Prenant une quantité déterminée d'hémoglobine dans le sang d'un nouveau-né et la fixant à 100, il trouva approxi- lnativernent, clans les différentes périodes de la vie, les relations suivantes :

Nouveau-né (1 à 3 jours)

==-

100 Enfance. e/2 à 5 ans) = 55

Age. ( 5à 15ans)

==

58

)) (15 à 25ans)

==

64

)) (25 à 45 ans)

=

72

)) (45 à 70 ans) = 63 D'après cc tableau, il r-ésulte que la quantité d'hé- lnoglobine dans le sang dépend de l'âge de l'individu.

Jusqu'à ce jour on n'avait pas tenu compte de l'âge, et les travaux. a,ntérieu1·s ù celui de Leichtenstern n'ont été basés que sur des études faites sur le sang de l'hom1ne a.dulte. Ces travaux sont ceux de Lecanu, Denis, Becquerel et Rodier, Andral et Gavarret. Les résultats de leurs recherches rnéritent cependant d'être n1entionnés.

Denis, dans ses expériences sur le sang humain considéré à l'état sain, avait déjà reconnu une richesse plus grande en hématies dans le sang du nouveau-né.

Il a trouvé, en outre, que le sang de l'artère ombilicale est notablen1ent plus riche en corpuscules rouges que le sang de la 111ère (rapport de 140 à 220). Le sang d'un chien de trois rnois contenait n1oins d'hématies

"

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que celui d'un chien nouveau-I:é (rapport de 97 à 165).

Les recherches de Foucroy, de Simon et surtout eelles de Panum ont absolument confirmé les asser- tions des auteurs précédents. Plus tard, Couvert et Naunyn, en se servant de la méthode de Preyer, Wis- kemann, à l'aide de la méthode de Vierordt, ont. obtenu les mêmes résultats dans leurs recherches. Hayem, de son côté .. affir1ne, dans un des comptes rendus ù l'Académie, que la quantité d'hématies dans un milli- mètre cube de sang était supérieure chez l'enfant que

<:hez l'adulte. Il trouva, en outre, que le contenu d'hé- Inoglobine s'abaisse dans le sang dans les peemières smnaines de la vie; ces mêmes r·ésultats avaient déjà

<~té donnés et continnés par Denis, Panum et Poggial.

Subbotin, de son côté, s'aperçut égalernent que chez le chien âgé de quatre semaines le contenu en hémo~

globine était d'une pauvreté surprenante. Nasse, Ver- cleil, Berthold, qui ont examiné le sang de diver·s ani- rnaux, arrivent aux mêmes conclusions. Panum re- rnarqua que l'hémoglobine augn1ente au fur et à me- sure de la croissance de l'individu, mais sans jamais s'élever aux proportions du nouveau-né. Vierordt, qui appliquait la méthode qui porte son non1 (Analyse spectrale) aux recherches scientifiques du sang, trouva, de son côté, que le sang des jeunes animaux est plus pauvre en 1natière colorante que eelui des animaux adultes. Un de ses élèves, Korniloff, a fait aussi, à -l'aide de la méthode spectrale, des études remar-

quables dans toute la série des vertébrés. D'après lui, la différence en hémoglobine s'élève à 20 p. 100 en fa- veur des animaux adultes.

Indépendamment de la question de l'~ige, il est né- cessaire de savoir si le sexe exerce une influence sur

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le contenu en hémoglobine. Or, sur ce point encore, nous pouvons répondre affirmativement, grâce aux expériences de Quincke, Wiskemann, Naunyn, en Allemagne, et Quinquaud, en France. Ces savants ont trouvé, en effet, chez le sexe fort, une notable augmentation de la matière colorante. Korniloff et

(~uinquaud ont obtenu les mêmes résultats chez dif- férents animaux. Leichtenstern, dans ses études sur 1 e même sujet, arrive aux mêmes conclusions. Il nous ~,

rapporte que le coefficient moyen d'extinction est de 1,284 dans les deux sexes, mais que, dépassé le plus souvent par le sexe masculin, il n'était pas toujours atteint par le sexe féminin. Sur100 hommes examinés, le coefficient était de 1,33, tandis que sur 91 femn1es, sa moyenne était de 1,237; différence de 7 p. 100 en faveur de l'homme.

Des travaux antérieurs, ceux de Vierordt et, de Welker, avaient déjà parus, mais, sans toucher à la question colorante, ils ne traitent que la question du nombre des hématies. C'est ainsi que, d'après leurs expériences, 1 millimètre cube de sang contient envi- eon 5 millions de corpuscules rouges chez l'homme, et seulement 4 à 5 millions chez la femme.

Il nous reste encore deux questions à considérer. Il s'agit de savoir si la constitution et le mode d'alimen- tation jouent un rôle dans les oscillations de l'hélno- globine. La littérature ne nous renseigne pas à cet égard et nous avons cru devoir faire quelques obser- vations.

Quant à ce qui concerne la constitution, nous avons pu réunir 17 observations prises sur des personnes bien portantes, maigres ou grasses, fortement ou fai- blement musclées. Aucune d'entre elles n'a pu nous

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donner àes indications sur les variations de quantité d'hé1noglobine.

Pour reconnaître l'influence du mode d'alin1entation, nous avons clù nous soumettre à diverses épreuves et pendant un nombre déterminé de jours, tout en tenant cornpte des différentes heures de la journée. C'est ainsi que, pour exarniner les variations de l'hémoglo~

bine, pendant 11 jours consécutifs, nous avons adopté . . le régime suivant : rnatin, café au lait, beurre, 1niel, etc.; à midi et le soir à 6 heures, viandes diverses et légumes; cmnme boisson, de la bière en quantité' suffisante. Nous avons fait suivre ce régi1ne copieux d'une nourriture n1oins abondante, et cela pendant 11 jours égalen1ent consécutifs. Ce régilne compre- nait: le matin et le soir, une tasse de café noir; à midi, des légumes et du potage, sans boisson alcoolique.

Les variations de l'hé1noglobine sont restées dans des limites inappréciables, c'est-à-dire entre 100, 101, 102 à la suite du régin1e copieux; entre ~)5 et 100 à la suite du régiine frugal. Cette augmentation et cette diminution, observées dans ün temps relativement court, ne sauraient nous permettre de tirer· une con- clusion sur l'influence du 1node d'alünentation. Nous He pouvons cependant pas nier que les mauvaises (:onditions hygiéniques et principalement une alimen- tation défectueuse et insuffisante ne soient pas sou- vent les causes directes des anén1ies essentielles ou (le la chlorose:

Noùs avons égalmnent recherché si certains exer- cices prolongés pouvaient entraîner à leur suite une din1inütion de la 1natière colorante. Trois heures d'une 1narche forcée, répétée pendant 5 jours, ne nous a pas renseigné à cet égard.

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De l'hémoglobine au point de vue pathologique

La con1position du sang, dans un grand non1bre de rnaladies, éprouve des changernents notables. L'hé- Inoglobine, en particulier, so n1odifie plus ou 1noins c\ la suite de troubles divers survenus dans la nutri- tion ou dans l'état des fonctions de tel ou tel organe.

Ces altérations de la. matière colorante sont liées à

une cachexie consécutive ù la maladie, que cette der- nière soit aigüe ou chronique.

Les changements successifs subis par l'héinoglo- hiùe au cours d'une 1naladie aigüe ou chronique.

n'ont étéqu'imparfaiten1ent étudiés par les auteurs que nous avons cité plus haut, et les résultats qu'ils ont obtenus de leurs expér·iences diffèrent beaucoup de c.eux qui ont été obtenus ct's quelques dernières an- nées. Cette lacune peut s2expliquer aisément si l'on songe à la quantité de sang exigée par ces sortes de recherches. En outre, les soustractions sanguines que l'on pratiquait auparavant étaient de nature à modifier considérablement la cmnposition du sang. Andral et Gavarret sont les pr01niers qui ont étudié cette ques- tion sans pouvoir en tirer une conclusion quelconque,;

c'est ainsi qu'ils s'expriment : « Il sen1ble Yéritable- lnent que les globules rouges peuvent oscilLer dans

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des limites assez étendues, sans qu'aucun accident en soit la conséquence. >> Mais ces modifications dans la

~on1position du sang sont-elles consécutives à la ma- ladie ou à la saignée? Nous ne pouvons pas l'affirmer.

Du reste, les résultats d'un seul examen ne pou- Yaient être concluants, puisque nous savons déjà que l'hénwglobine, à l'état physiologique, subit des oscil- lations considérables. Dans ces conditions, l'augmen- tation At la diminution exagérées d'hémoglobine étaient seulement considérées par les auteurs précé- dents comme des cas vraiment pathologiques.

Les n1éthodes d'investigation II).odernes, quoiqu'elles n'aient pas encore atteint le dernier degré de perfec- tion, nous ont pernlis entin de préciser mieux le taux moyen de l'hémoglobine à l'état pathologique et à l'état physiologique. Ayant à compter avec une foule de circonstances qui exercent une intluence sur le sang, il reste évident pour nous qu'il est difficile, sinon im- possible, d'atteindre la perfection dans nos moyens de recherches. En effet, abstraction faite de Jlâge et du sexe, la constitution et l'alilnentation peuvent certai- nement agir d'une n1anière appréciable dans chaque cas particulier.

Avant de passer à l'inffücnce que peut avoil· un pro- cessus pathologique sur le contenu en hémoglobine, il nous faut connaîtee celle de l'alimentation et, plus particulièrement encore, celle de l'inanition. Or, nous pouvons nous den1ander, et avec ràison, si, dans cer- taines maladies longues, aigües ou chroniques, les troùbles de la nutrition et les privations complètes ne sont pas les causes directes des changements consi-

dérables apportés aux éléments constitutifs du sang.

Cette question a été posée et résolue par Subbotin.

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D'après cet auteur, la diminution de l'hé1noglobinc dans les maladies n'est pas due à la privation par- tielle ou totale d'alin1ents. Preyer, en effet, nous rap- porte qu'un chien soumis à un jeùne de 38 jours, con- tenait après ce laps de temps 13,33

°/

0 d'hémoglobine, tandis qu'au premier' jour ~e son jeùne il n'en avait flUe 13,8 °/0 ; ehez un lapin, après un jeûne également, il y avait rnême une augmentation de la n1atière colo- rante. D'après les recherches de Voït, les change- . rnents de l'hémoglobine sont peu variables à la suite de privations d'alin1ents. Il attribue la petite augmen- tation que nous observons chez le lapin à une déper- dition partielle de l'eau du sang, ou encore à la sup- pression d'une alilnentation riche en matière azotée ; chez les carnivores, l'abaisse1nent est' attribué à la di- lninution de la graisse du corps.

Toute autre est la question d'une alimentation in- suffisante. Elle est plus nuis! ble à l'hémoglobine qu'une pénurie d'aliments. A la suite de cette ali1nentation, le corps et le sang deviendraient hydrérniques (wass- l_,iger"). Déjà Yerdeil avait tr·ouvé que les individus nourris rle viande et ceux nourris de pain accusaient dans le sang une quantité de fer bien. différente, dans le rapport de 12 à 8. Les recherches de Subbotin nous ont aussi prouvé que la nature de l'alimentation exerce une influence considérable sur le contenu en hémoglobine. Le lapin qu'il a nourri pendant 15 jom~s

avec 50 grammes de foin, dont 11,8 ont été absorbés par la voie intestinale, était extrêrnement pauvre en hémoglobine. Après un régime de pon1mes de terre, le sang était encore peu riche en hémoglobine _; n1ais après un régime de pain, substance renfer1nant beau- coup de matière azotée, le taux de l'hémoglobine s'est

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notablement augn1enté. Cette iniluence de l'alimenta- tion a été encore plus frappante chez le chien. Nourri abondnn1ment avec des substances albuminoïdes, l'hén1oglobine a atteint la division de 13,73 °/0 • Nasse dit également que la viande rend le sang plus 1·iche en corpuscules rouges. En résumé, nous pouvons con- clure, d'après les recherches suivies et attentives des savants, qu'une alim.entation pauvre en substance al- buminoïde, le pain, pal' exen1ple, ou en substance azotée, fait diminuer l'hémoglobine dans le sang; il en serait de même d'une forte accumulation de graisse dans le corps. C'est même à cette dernière cause qu'ou attribue la pauvreté en hémoglobine dans le sang des herbivores.Cette influence des corps gras sur le contenu des hématies en héinoglobine est en relation intime avec les phénornènes respiratoires constatés sur les chiens par· Pettenkoffer et Voït. L'absorption de l'oxy- gène est, ei1 effet, bien n1oindre chez l'animal dont l'alimentation est absolLunent graisseuse. Les obser- vateurs expliquent ainsi ce phénon1ène : La présence des corps gras dans le sang ou les séreuses empêche partiellement la transformation des corps azotés en matière albuminoïde liquide, d'où résulte une dilninu- tion dans l'absorption de l'oxygène. Cette propriété des corps gras d'affaiblir l'incorporation de l'oxygène est d'une importance capitale pour les différents pro- cessus clans les transforn1ations de l'organisme. Voït avait tiré de ses recherches la conelusion que plus le sang est riche en matière albuminoïde, plus torte est la quantité d'hémoglobine.

Con1ment pouvons-nous interpréter cette variation de l'hémoglobine, et, tout particulière1nent, la diminution dans certaines 1naladies û? Peut-on l'attribuer à la fièvre

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- 2 5 -

(fièvre typhoïde, rhumatisme aigu)? Y a-t-il des agents destructeurs de l'hén1oglobine (cancer)? Ou bien faut- il chercher la cause dans un trouble de la nutrition (tuberculose puhnonaire) (J? Toutes ces causes, selon nous, peuvent agir sirnultanément. La fièvre agira par augmentation de la con1bustion, le cancer, suivant son siège, pourr·a entr·aver la nutrition, et, par son action directe, entraîner la ruine des hé1naties, et, en partieuliet·, de l'hémoglobine. Nous ne croyons pas devoir insister sur la question de la nutrition.

Dans le cours de nos recherches, nous avons pu observer très fréquemment que, dans les maladies de longue durée, cachectiques, principalenwnt dans la turberculose puln1onaire, le taux de l'hémoglobine est resté invm·iable. A quoi pouvons-nous attribuer cet état de choses ?

Nous n'avons pas l'intention d'approfondit· cette question, qui n'entre pas directmnent dans notre tra- vail, n1ais, néanmoins, nous pouvons én1ettre l'opi- nion que l'hérnoglobine a atteint _son niveau le plus bas, niveau naturellement variable suivant le malade, l'ùge, le sexe, la l'ésistance; en second lieu, nous avons pu observer qu'un individu amaigri, réduit à l'état de squelette, avait besoin de très peu de nourri-

tm~e pour conserver son niveau d'hémoglobine.

(27)

ANÉMIES - CHLOROSES

, Nous savons qu'à l'état physiologique la quantiü~

d'hémoglobine est à peu près proportionnée au nombro des globules rouges, n1ais à l'état pathologique, sur- tout dans l'anémie, cette quantité peut varier dans des proportions très étendues.

Le travail le plus ancien qui a été publié sur la ma- tière colorant~ du sang dans l'anémie est celui de Foedisch. Cet auteur nous a prouvé que la quantité de fer contenue dans le sang d'une personne atteinte de chlorose est diminué et que cette diminution est proportionnelle au nombre des éléments rouges.

Duncan, se basant sur l'examen de trois cas de chlo- rose, affirme que dans cette maladie le nombre des corpuscules rouges peut êtee norn1al, n1ais leur pou- voir colorant diminué. Andral et Gavarret, qui indi-:- quaient comme poids normal des corpuscules du sang le chiffre de 127 pour 1000, trouvèrent dans un cas de chlorose le chiffre de 46 à 70 pour 1000, dans un autre cas celui de 27,9 pour 1000, par conséquent un abais- sement de 78 pour 1000. Quincke, à l'aide de lamé- thode spectroscopique, nous dit que dans un cas de chlorose, la quantité de l'hémoglobine peut descendre jusqu'à un tiers du cas normal. Dans la même cir-

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- 2 7 -

constance, il a observé que l'usage_prolongé du fer et une alimentation appropriée avaient doublé la quantité d'hémoglobine. Subbotin a constaté chez une personne chlorotique une diminution de 70 pour 100. Le chiffre le plus bas que nous avons observé dans deux cas de chlorose est celui de 75 pour 100.

Les progrès de l'analyse quantitative et de l'analyse spectroscopique, imparfaitement connus des auteurs précédents, pern1ettent actuellmnent aux observateurs de calculer d'une 1nanière très approximative le nombre des globules rouges du sang. Welker, à

l'aide de cette méthode, a pu prouver que la quantité des corpuscules rouges elu sang est considérablement diminuée chez les personnes chlorotiques. C'est ainsi que dans un cas de chlorose, au lieu de 4 à 5 millions de globules rouges, il n'en a trouvé que :3 millions dans un millimètre cube. Hayem et Mallassez ont ap- porté de précieux perfectionnements ù cette n1éthode de recherches. Aussi pouvons-nous affirmer désor- n1ais qu'un grand non1bre de chloroses sont dues à une diminution dans le non1bre des éléments rouges, toutefois sans altération de la 1natière colorante et sans aucun changmnent clans le volume de ces cor- puscules.

Une autre altération clcs hématies dans la chlorose a été observée et décrite pour la première fois par An- dral et Gavarret, en 1840. C'était une altération de fonne et de volume. :Mais ce fut surtout Hayem qui nous a rendu attentifs sur la diminution du diamètre des globules rouges. Il s'exprime ainsi : « Dans tous les cas d'anémie chronique d'une certaine intensité, la 1noyenne des di1nensions globulaires est toujours in- férieure à la moyenne. >>

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D'après le 1nên1e auteur, la forme des globules rouges subit aussi des variations, letir eoloration serait Inoins intense et 100 hématies d'un anémique ne dé- passeraient pas en volun1e 75 globules normaux. De plus, la n1asse de la n1atière colorante de ces 100 hé- n1aties anén1iques serait équivalente à eelle de 50 ou rnê1ne seule1nent de 25 hén1aties noJ'males. Ajoutons que la diminution elu fer dans le sang des chlorotiques,

cl~jà entrevue en 1833 par de Fœdisch, est en rapport avec la diminution d'hémoglobine. En réstnné, nous pouvons poser com1ne principe que l'appauvrissen1ent du sang en 1natière colorante est attribuable à plu- sieurs causes :

1 a A la diminution du non1bee des hématies, leur volume et leur richesse en hémoglobine restant nor- Inaux..

2° A la düninution du volun1e des hématies, sans altération dans'le nombre._et dans la I'ichesse en hé- moglobine.

3° A la düninution du pouvoir colorant des héina- ties, leur nombre et leur volume étant invariables.

4° Au pouvoir absorbant· de l'hé1noglobine pou1·

l'oxigène.

Cette dernière cause, mentionnée par Hayem, pré- sente un intérêt non moins grand que les pré~é­

dentes.

5o Au contenu anormal de la 1natière colorante dans les hématies observé chez les enfants nouveaux- nés, ceci au point de vue physiologique.

Hayem avait déjà observé dans un cas de chlorose que le contenu en hé1noglobine était nonnal, tandis (1ue le nombre des élé1nents rouges était diminué.

Quoiqu'il en soit, chacune de ces causes peut provo-

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- 2D-

(1ue1· la dyscrasie du sang, Inais le plus souvent plu- sieurs d'entre elles sont combinées.

Il existe encore une catégorie d'anémies qui, au

· point de vue pratique, sont d'une importance très grande. Ce sont les anéinies florissantes dans les- quelles il y a contraste frappant entre l'apparence ex- térieure et la richesse du sang en hémoglobine. Les n1alades ont tous les symptômes de la chlorose, sauf que les joues et les 1nuqueuses ont la coloration nor- lnale. Cependant le sang de ces individus présente ç\

l'exmnen une diminution en hémoglobine. La déter- Inination de l'hén1oglobine est donc d'une valeur con- sidérable pour le diagnostic.

Andral avait déjà reconnu toute la valeur de l'exa- lnen du sang dans eette maladie. << Loin d'être déco- lorées, dit-il, les jeunes filles ont une teinte rosée qui pourrait en Ü11pose1' pour Ull état pléthorique, mais e' est là une fausse pléthore. Les 1nalades sont déjù faibles et sans résistance ; si· on exan1ine leur sang, on y constate déjù une notable diminution des glo- bules. ))

Nous avons, en outre, trouvé dans nos recherches eertaines personnes con1plèten1ent pâles et décolorées, hien qu'elles présentassent un taux normal d'hémo- globine. De là, pal'fois, ces faux diagnostics médicaux, impossibles à reconnaître si on ne fait pas le dosage préalable de la matière colorante. Rien d'étonnant alors si, dans ce cas,.l'adn1inistration des préparations ferrugineuses a été rarement couronnée de succès.

A quoi doit être attribuée cette différence entre cette quantité normale d'hé1noglobine et cette pàl~ur extt'- rieure ~ Nous devons à M. le professeur Sahli, de Berne, une explication sur la contradiction qui existe

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entre un sang suffi'samment riche en hémoglobine et l'apparence extérieure de l'anérnie. Il faudr·ait l'attri- buer, dit-il : « 1 o A une variation dans le diamètre des vaisseaux des différentes régions, principalement ceux de la face. 2° A une tonicité exagérée des vais- seaux de la peau. 3° A un abaissen1ent de la pression sanguine la suite d'une maladie de cœur·, de la.

phthisie pulmonaire, etc.). »

·Les cas suivants d'anémies-chloroses nous mon- trent une diminution plus ou moins forte d'hémoglo- bine. La plus forte a été de 75

° '

0 environ. Tous les cas ont été accompagnés des symptômes typiques de l'anémie, nulle part des soupçons de tuberculose pul- Inonaire ou d'affection du cœur. C'est pourquoi nous ne donnerons pas toutes ces observations in e:ctenso, nous insisterons sur les symptômes les plus saillants, c'est-à-dire sur ceux qui pourraient le plus facilement donner lieu ù des erreurs de diagnostic si l'on ne fai- sait pas précéder le traiten1ent d'un examen n1inu- tieux du sang et, particulièren1ent\ du dosage de l'hé- moglobine.

Dans ce chapitre, notre but était, non seulement de

c~onnaître les variations de l'hémoglobine, mais aussi d'apprécier, tant au point de vue général que pou1·

chaque cas particulier, l'influence du traitement ferru- gineux. Pour faciliter cette étude, nous avons adopté la classification suivante, comprenant :

1 o Les anémies symptomatiques résultant d'une perte sanguine;

2° Les anémies essentielles ou chlorQses secon- daires à des causes multiples ;

3° Les anémies progressives pernicieuses.

La méthode que nous avons suivie dans nos re-

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- 31-

cherches ne peut être passée sous silence. Voilà en quoi elle consiste :

Le jour de l'entrée du malade à l'hôpital, nous avons pris le taux de l'hémoglobine. Préalablmnent, le ma- lade a été pesé. Le régime suivi a été celui de l'hôpital et le malade a gardé le lit jusqu'au moment où l'on a pu constater une, mnéliorat!on sensible dans son état de santé. Le traitement n'a été appliqué qu'après une expectation attentive d'au moins 8 à 10 jours. Enfin, après avoir pris de nouveau le taux de l'hémoglobine, nous avons adn1inistré le n1édicament, en ayant soin de le varier chaque semaine. Le chiffre d'hémogio- bine et 'le poids du malade ont été pris tous les 7 à 8 jours et enregistrés tous deux sous forme graphique.

Nous avons aussi noté le jour de l'adminïstration et la nature du médicmnent.De cette 1nanière, un coup d'œil jeté sur· le graphiciue, nous indique in1médiatement la marche de la 1naladie, en d'autres termes, le pro- nostic. En outre, nous pouvons tirer une conclusion sur l'influence de tel ou tel 1nédicament, et, en parti- culier, des martiaux.

Pour les anémies résultant d'une perte sanguine considérable, nous avons les observations suivantes à I'elater.

PREMII~RE OBSERVATION. - Le 1nalade B·., âgé de GO ans, peintre en bâtiments, était sujet à de violents épistaxis qu'aucun traitement antérieur à son entré·e à l'hôpital n'avait pu arrêter. Très faible et très pâle~ ne s'étant jamais plaint de coliques de plomb, n'ayant ja- Inais eu de fièvres palustres, tel était son status. Le jour de son entrée, l'hémoglobine marquait 53 °/0

L'administration du fer, sous forme de perchlorure,

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10 gouttes par jour dans un verre d'eau, l'ont délivr6 de son épistaxis et l'hérnoglobine a suivi une rnarche ascendante jusqu'à 80

°/

0 A ce moment, le rnalade a quitté l'hôpital suffisamment rétabli pour reprendre ses occupations.:

Date Hémoglobine "/u

1890. Mai 24 53

)) )) 31 65

)) Juin B 68

)) )) 15 70

2me OBSERVATION. Nous son11nes en présenee d'un purpura hémorrhagique. Le malade n'avait au- cun antécédent héréditaire et sa santé antérieure était toujours bonne. Il ne présentait aucun trouble dans les différentes fonctions de l'éconon1ie. - Lésions lo- c:ales : Le men1bre infér·ieur gauche présente dans toute sa longueur, depuis le pli fessierjusqu'aux rnal- léoles, une coloration violacée, lie de vin sur fond jaune, surtout très prononcée à la face postérieure de la cuisse, du genoux, des rnalléoles et de toute la face dorsale du pied. A ce dernier endroit, la peau est in- durée et douloureuse ù la pression. L'autre rnembre présente aussi la n1ême altération localisée seulen1ent autour des rnalléoles. La pression donne ici une sen- sation rnoins douloureuse. Dans ce cas, la dirnînution cl'hérnoglobine n'est pas considérable; elle atteint le chiffre de 32°/0 • Sous l'influence du perchloruredefer, l'hérnoglobine a suivi une marche ascendante jusqu'à l'état norrnal, avec disparition de tous les syrnptômes locaux. L'urine contient de fortes proportions d'uro- biline; l'hén1oglobine l110nte à la division de 68

°/0.

Il nous a été pern1is, dans cette observation prise

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- 3 3 -

sur M. L'H., âgé de 59 ans, monteur de boîtes, de suivre les rapports qui existent entre la matière colo- rante du sang et l'urobiline.

Date Hémoglobine "/•

1890. Mai 12 fortes traces d'urobiline 70

)) )) 18 )) )) 75

)) )) 24 )) )) 85

)) Juin 1 )) )) 95

)) )) 9 plus traces d'urobiline

..

100 On sait, d'après la chimie biologique que l'urobiline est la matière colorante de l'urine et qu'elle résulte de la transformation des pigments biliaires, et, en parti- culier, de la biliverdine. Cette transformation se ferait dans l'intestin, et non pas dans le foie où une partie est résorbée et passe dans le sérum de la circulation et ensuite dans l'urine. L'urobiline a encore une autre origine; elle peut résulter d'une modification de la ma- tière colorante dans les anciens foyers d'épanchement, où l'hémoglobine se transforme en une substance amorphe et cristallisée, nommée hématoïdine, qui ne doit être rien d'autre que la bilirubine. Cette dernière serait le produit ultime de la métamorphose ou de la décomposition de ce pigment biliaire. L'urobiline que nous avons constatée dans notre cas particulier ne reconnaît pas d'autre cause, et nous pouvons en dé- duire que plus il y a d'urobiline, moins considérable est la quantité d'hémoglobine. En effet, à mesure que notre sujet approchait de la guérison, nous avons pu constater que l'hémoglobine augmentait et que l'uro- biline diminuait jusqu'à disparition complète. L'urobi- line, dans les maladies à épanchements sanguins, comme les hémorrhagies et les embolies cérébrales,

3

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peut être d'une réelle importance pour le . diagnostic.

Nous pouvons maintenant nous demander comment le fer, sou~ forme de perchlorure, a pu agir dans la régénération de l'hémoglobine. Est-ce comme astrin- gent, en supprimant les pertes sanguines~ Son action est-elle la même que celle des autres préparations fer-

rugineuses~ Nous croyons devoir admettre l'hypo- thèse que le perchlorure de fer ne favorise pas le dé- veloppement et la transformation des hématies, mais diminue la lumière des vaisseaux sanguins. C'est donc grâce à cette action astringente que nous pou- vons expliquer cette amélioration en faveur de l'hé- moglobine. L'action du perchlorure de fer ne serait donc pas identique à celle des autres préparations ferrugineuses auxquelles on attribue des propriétés stimulantes sur les fonctions digestives et sur la nu- trition en général.

3me OBSERVATION. - Hé1natémèse. - Le _nommé F., graveur, âgé de 59 ans, malade depuis 10 jours, entré

ù l'hôpital le 20 septembre 1890, teint pâle, amaigri, parcheminé, ridé, froid. Le 20 septembre, le chiffre d'hémoglobine marquait 55

°

J 0 _, et, malgré que le ma- lade était soumis au régime lacté et au bouillon seule- ment, la marche de l'hémoglobine a été ascendante jus- qu'à

90 °/

0 , le 12 octobre. A partir de ce jour, on a ad- ministré le pyrophosphate de fer jusqu'au 25 octobre, jour où l'hémoglobine a atteint son taux normal. Dans ce cas particulier, nous croyons qu'il a été superflu d'administrer les préparations ferrugineuses, attendu que, dès le début de la guérison, le taux d'hémoglo-

bine est allé en augmentant : ·

(36)

/

- 35 --

Date

1890. Septembre 22 .

)) )) 29.

>> ~ Octobre 5 .

)) )) 12.

)) )) 19.

)) )) 25.

Hémoglobine 0/o

55 67 80 90 95 100

Anémies. - Chloroses.- Les malades atteints de cette affection nous paraissent tous avoir vécu dans de très mauvaises conditions hygiéniques : nourriture insuffisante comme ,quantité et comme qualité, occu- pation pénible (repasseuse), excès de travail, vie sé- dentaire. Les influences morales, les grands chagrins ont aussi joué un certain rôle dans les différents cas que nous avons pu observer.

Il est évident qu'en éloignant les malades des diffé- rentes causes de leur affection, le traitement sera tout indiqué et l'amélioration de leur santé ne se fera pas attendre. En effet, nos graphiques nous montrent que les malades, à peine sortis de leurs mauvaises condi- tions hygiéniques, ont un taux d'hémoglobine ascen- dant dans les 8 ou 10 premiers jours d'expectation. Il est même permis de supposer que, sans traitement aucun, l'hémoglobine aurait suivi sa marche progres- sive. Dans le cas contraire, si l'on avait administré le médicament dès l'entrée à l'hôpital, nous ne pourrions attribuer les bons résultats obtenus qu'au médicament lui-même, tout en tenant compte cependant des bonnes conditions hygiéniques, de l'alimentation, etc.

Enfin, dans certains cas de chloroses secondaires, nous serions plutôt tenté de croire qu'une alimenta- tion appropriée, sans l'administration des ferrugineux

(37)

-

ou d'autres toniques aurait suffi pour faire ren1onter l'hémoglobine et augmenter les forces.

Il importe encore de connaître si la forme de la pré- paration ferrugineuse peut produire des effets va- riables sur l'état général, ou plutôt si telle ou telle préparation ferrugineuse exerce les mêmes effets que telle ou telle autre. Nous croyons devoir affirmer que le succès dépendra de la forme du médica1nent. Ainsi, dans notre observation XI, le malade a été gardé en expectation pendant 14 jours, sans que l'hémoglobine ait subi la n1oindre variation. L'administration du fer, sous forme d'iodure de fer, a fait ~ubir une ascension progressive de l'hémoglobine, à tel point que le chiffre normal de 100 de notre méthode de dosage a été dé- passé (102). Cet heureux résultat doit être attribué, croyons-nous, non pas au fer uniquement, mais prin- cipalement à son adjuvant l'iode, qui a, comme exci- tant de la nutrition, agi indirectement sur l'hénloglo- bine. Ce qui confirme: du reste, ce que nous avançons, c'est que le malade était d'une nature faible et scrofu- leuse. Donc, 1nalgré toutes les brillantes théories de Bunge, Schmiedeberg, Zander et tant d'autres en- core, il nous est in1possible de déterminer quelle est l'influence du fer sur les éléments du sang.

Quant aux nombreux inconvénients qu'on attribue.

aux ferrugineux, ils reconnaissent probablementpour cause la trop longue durée du traitement. On devrait le discontinuer au moment où l'hémoglobine a atteint à peu près son chiffre normal. Ceci démontre l'impor- tance de la méthode du dosage gue nous avons suivie dans le cours de nos observations.

Cette 1néthode de dosage nous a rendu, dans cette observation, un se~vice signalé pour le diagnostic. En

(38)

)

1

- 3 7 -

effet, le malade présentait peu les syn1ptômes de la chlorose, le mal s'était plutôt localisé dans l'est01nac et avait pour caractères : renvois aigres, nausées, vo- missements, clapotements d'eston1ac ; il y avait, en outre, forte oppression et faiblesse prononcée des lTieinbres inférieurs. Croyant être en présence d'une anémie syn1pton1atique, consécutive ù un trouble dans la sécrétion du suc gastrique, nous avons soumis ce dernier à une analyse faite par 1\1. le professeur Bourget, pharmacien en chef de l'hôpital. L'analyse Jtous a donné le résultat suivant : Le suc gastrique eon tenait 2 p. 1000 d'acide chlorhydrique, une quantité suffisante de pepsine, et pas d'acide lactique. Le sue gastrique, par conséquent, était nor1nal et la gastrite n'était que secondaire à une dyscrasie générale, d'un 1nanque d'irrigation de la muqueuse st01nacale par un sang contenant la quantité nécessaire d'hélnoglo- hine.

PH.EMIÙRE OBSERVATION. - Jeune fille de 16 ans, tailleuse, malade depuis trois ans, logement sain,

nourritu~e insuffisante, travail d\me durée de 11 heures

par jour, mnenorrhée; teint jaune-verdâtre, 1nuqueuses excessiven1ent pàles. Le jour de son entrée, le chiffre

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- 3 8 -

d'hémoglobine atteint la di vision 37. Le poids de la malade marque 47 k. 800 gr. Le jour de sa sortie, le 11 mai, l'hémoglobine s'élève à 61

°

fo et le poids égale .54 kilogs; donc augmentation de 6 k. 200 gr.

2me.OBSERVATION. - Fille de 22 ans, repasseuse, toujours debout, suppression presque cmnplète des 1nenstrues, teint pâle, pornmettes colorées : Chlorose typique. A l'hématomètre de Haye1n-Nachet, nous

trouvons 2,037,000 globules rouges dans un Inillimè- tre cube; ces globules sont de petite dimension. Un globule hlane pour· 3,?5 de rouges.

3me oBSERVATION. - Fille de 23 ans, don1estique, malade depuis 2 ans. Leucorrhée, teint jaune cireux,

tous les symptômes de la chloi·ose, bruit veineux

(40)

- 3 9 -

dans les jugulaires. L'hén1oglobine n1onteà la division 25, le 3 fëvrier; la rnalade sort de l'hôpital le 4 mars avec un taux d'hémoglobine égal à 63.

4mP- OBSERVATION. - JVIadmne P ... Sophie, àgée de

2~) ans, employée de rnagasin, malade depuis 3 mois.

Les n1enstruations sont irrégulières, il y a leucorrhée.

La rnaladie a con1rnencé par une lassitude générale,

(ie l'oppression, des palpitations, des migraines et des ermnpes d'estomac ; anorexie, sauf pour les suhs- t:u1ccs amères.

Sm" OBSERVATIŒ'\. - J\1adame F ... J., 4ü ans, lin-

\ll.:~:t ~d"'··b s \\ '\..'l;, M ... ,,.,\ (, \\ '\ 8 ~If bo im..,,~a: 1 s Cl'i1 ma Rl'il l't'lB Ir• ~

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gèr·e, irrégularité dans les menstrues, leucorrhée, santé délicate, amaigrie - forme gastrique.

(41)

6me OBSERVATIOJ\". - Jeune fille, âgée de 22 ans, do- Inestique; 1nalade depuis plusieurs années, santé tou- jours délicate, règles peu abondantes, nourriture tou-

~-~~~l)~t.

DJI1 -~e\o't. \~ h.O 1..1 Oct. lt li 1..0

11!1:1 b;x.!1:-tc a..ti.o-n. ~- . . . . l r l· P.l'

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jours insuffisante comme quantité et comme qualit~:\

faisant son travail dans de mauvaises conditions h.\·- giéniques, bouffissur·e de la face, sans albuminurie.

7me OB~ERVATION. - l\;flle l\tJ ... , domestique, 17 ans,

pas encore réglée, noürriture insuffisante, teint rt muqueuses pàles, décolorés.

sme

OBSERVATION. - l\;JIIe N ... A .. 1H ans, car·ton- nière. malade depuis 5 mois, t·ègles inégulièrcs et peu

(42)

- 4 1 -

abondantes, nourriture insuffisante consistant en n1a-

c~aronis et en pon1mes de terre, vie sédentaire.

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Dllle OBSERVATION. - 1\llne C ... J., 46 ans, ex-char- cutière, sa.nté ordinail·ement bonne, grande dépres- sion morale à la suite cle pertes d'argent, nlisère pro- fonde, chute eomplète des cheveux, coloration pig- lncntéc des tégun1ents, mna.igrissen10nt considérable .

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10me OBSEI{VATION. - Chlol,ose fébrile. - Fille S ... , 2:3 ans, peintre en cadrans, malade depuis f) semaines, entrée le 16 aoùt à l'hôpital. Pas d'antécédents héré- ditaires, premièr-es règles à 16 ans, irrégulières, peu abondantes et peu douloureuses, jamais de fièvres palustres. Outre les signes typiques de la 'chlorose, la malade présentait encore comn1e caractéristique, un0

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