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De l'emploi du formol en obstétrique · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

ANNÉE 1897-1898 No

D E

L'EMPLOI Ml FORMOL

EN OBSTÉTRIQUE

«OO

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue

publiquement

le 17 Décembre 1897

PAR

Henri-Marie-Joseph-Alexandre BROUILLARD

à Bordeaux (Gii'onde), le 31 mars 1873 Élève du Service de Santé de la Marine

/ MM.MOUSSODS professeur.... Président.

Examinateurs de la Thèse : VT°(m~~l , j RIVIERE agrégé Juges.

(

BRAQUEHAYE agrégé '

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE

DU MIDI PAUL CASSIGNOL

91 RUE PORTE-DIJEAUX 91 1BU7

(2)

Facilité de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M.'PITRES Doyen.

PROFESSEURS MM. MIGE...

AZAM. .

DUPUY.

Professeurs honoraives.

Clinique interne

MM.

| PICOT.

I PITRES.

DEMONS.

LANEliONGUE.

N.

Clinique externe....

Pathologie interne.., Pathologie et théra¬

peutique

générales. VERGELY.

Thérapeutique

ARNOZAN.

Médecineopératoire. MASSE.

Clinique d'accouche¬

ments MOUSSOUS.

Anatomie pathologi¬

que

COYNE.

Anatomie BOUCHARD.

Anatomie générale et

histologie VJAULT.

AGCiISS BSA

SRC.TION DEMÉDECINE (Patholog

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHr,. |

SECTIONDE CllinunOIR ET ACCOUCHEMENTS (MM. YILLAR.

Pathologieexternes

BINAUD.

|

'/

f

BRAQUEHAYIS

|

SECTIONDES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOI.OGIQUES

JMM.

PRINCETEAU | Physiologie MM. PACHON.

'•'( CANNIEU. Histoirenaturelle

BEITLIS.

Physiolog'e Hygiène Médecinelégale Physique Chimie

Histoirenaturelle ...

Pharmacie

Matière médicale....

Médecine expérimen¬

tale

Clinique ophtalmolo¬

gique

Cliniquedesmaladies chirurgicales des en¬

fants.

Clinique gynécologique

■SA.lSBi€I€lS : teinterne etMédecine l

MM. SABRAZÈS.

LE DANTEC.

MM.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGON1É.

BLAREZ.

GIJ1LLAUD.

FIGUIER.

DE NABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIEGIIAUD.

BOURSIER.

iyale.)

. ,

, \MM. RIVIERE.

Accouchements... CHAMBRERENT

Anatomie,

SECTIONDES SCIENCESPHYSIQUES

Physique

MM. SIGALAS. | Pharmacie M. BARTIIE.

Chimie etToxicologie

DENIGÈS. |

COURS COR I*BiIS11IS ATAIKBSS :

Cliniqueinterne des

enfants MM. MOUSSOUS.

Clinique desmaladies cutanées

et syphilitiques

Clinique desmaladies

des voies urinaires

Maladies dularynx,des oreilles et

du

nez Maladiesmentales

Pathologie externe Accouchements Chimie

DUBREUILH.

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS.

DENUCE.

RIVIÈRE.

DENIGES Le Secrétaire dela Faculté: LEMAIRE.

Pardélibération du 5 août1879, la Faculté a

arrêté

que

les opinions émises dans les

Thèsesqui luisont présentéesdoivent

être considérées

commepropres

à leurs auteurs, et

qu'elle n'entend leur donner

ni approbation ni improbation.

(3)

A ceux-làseuls quej'aime etquej'estime, je dédie ce modeste travail.

H. B.

(4)
(5)

A mon Président de Thèse

MONSIEUR LE DOCTEUR MOUSSOUS

PROFESSEUR DE CLINIQUE OBSTÉTRICALE

CHEVALIERDE LA LÉGIOND'HONNEUR

(6)
(7)

A la fin de noséludes médicales, nous emportons unprofond sou¬

venir de notre stagedans le service de M. leDTDuchâleau, médecin

en chef de la marine, pendant, notre année à l'Ecolepréparatoire

de

Brest. C'est aussiun devoir pour nous de nous

acquitter ici de la

dette de reconnaissance contractée envers M. leprofesseur

Piéchaud,

pour le grand intérêt et la réelle affection qu'il nous a

toujours

portés, enparticulier pendant notre année d'externat cl la

Clinique

chirurgicale infantile. M. le Dr Fieux, chefde Clinique

obstétricale,

auquelnousdevons l'idée de cetravail,a droità toutenotre

gratitude

pour les conseilséclairésetl'enseignementpratique qu'il n'a cessé

de

nous donnerplus en ami qu'en maître. Nos

plus sincères remercie¬

ments à M. le professeur agrégé

Sàbrazès

de nous

avoir si bien

accueilli dans son laboratoire,et dene nousavoirépargné nisontemps nison savoir. M. leprofesseur Moussons,

dont les cliniques magis¬

trales nous ont fait connaître et aimer

l'obstétrique durant

notre

année cl'exlernat danssonservice, ajouteun nouveau titre à notre reconnaissance pour l'honneur qu'il nous

fait

en

présidant

notre

thèseinaugurale.

Bordeaux. 10 décembre 1807.

(8)
(9)

INTRODUCTION

« A la campagne comme à la ville, dans le plusbeau palaiscommedansla plus humble chaumière, l'ennemi des femmesencouches, c'est le microbe, c'est lui qu'il faut empê¬

cher depénétrer dansl'organisme des accouchéesetqu'il faut détruirequand il l'a envahi.»

S. Tarnieh.

Au dernierCongrès de médecine, tenu à Moscou en 1897, M. le professeur Le Dentu, parlant du traitement des plaies infectées, faisait une communication du plus grand intérêt

au sujet deses recherches sur les propriétés du formol. Ses conclusions méritent d'être signalées ; elles se résument ainsi : le formol est unagent de désinfection et de stérilisa¬

tion depremier ordre, il a un pouvoir désodorisant absolu¬

ment extraordinaire. C'est donc un nouveau témoignage en faveur de la valeur de cet antiseptique, connu depuis peu, mais ayant déjà reçu de nombreuses applications pratiques.

Eneffet, utiliséavecsuccès à la chirurgieengénéral, ayant donné les meilleurs résultats en thérapeutique

oculaire, très

prôné ces dernières années et avec raison pour la désinfec¬

tion des locaux, etc., le formol n'ajamaisétéemployéen obs¬

tétrique.

Il ne nous semble pasmériter cette

disgrâce.

Ayant

eu la facilitéde pouvoir l'expérimenter

à la Clinique obsté¬

tricale de

l'Hôpital Saint-André

pas

aussi longtemps

que

nousen aurions eu le désir nous en avons retiré les meil¬

leurs résultats. Aussi notre but, dans cette thèse inaugurale,

est-il

d'essayer

de montrer la place

qu'il peut

occuper

dans

la listedéjà longue des antiseptiques

employés

en

obstétri-

(10)

que et les services qu'il peut rendre dans cette branche importante de la médecine.

Mais pressé par le tempsetobligéde satisfaire auxexigen¬

ces d'un règlement, nous aurons seulement en vue dans ce travail

l'emploi

du formol dans le traitement des suites de couches et de ses complications, laissant de côté à dessein

son emploi dans les affections des nouveau-nés et en parti¬

culier l'ophtalmie purulente, dans les opérations obsté¬

tricales, dans la désinfection du personnel et des locaux des maternités,sujets peu traités, mais qui nous entraîne¬

raient trop loin.

Avant d'aborder notre sujet, pour éviter toute confusion, disonsce qu'il faut entendre par formol et ses synonymes.

Le

formol,appelé

encore formaline, formalose, formanilide,

est la solution

d'aldéhyde formique

ou

formaldéhyde

dans l'alcool au titre de40

0/0,

solution qui est

employée

ensuite

aux doses les plus variables.

(11)

PLAN DU SUJET

Chapitre

Premier.

Étude

historique de l'emploi du formol.

Chapitre II.

Étude expérimentale

du formol au point de

vueobstétrical.

1° Du formol, sa

préparation,

ses propriétés, sa toxicité;

2dRecherchesexpérimentalesrelatives àl'actiondu formol;

A)

Comme antiseptique ettoxique.

B)

Comme

désodorisant.

Comparaison du formol à cedouble point devue avecles

antiseptiques

les plus employés en obstétrique;

Avantages et inconvénients du formol.

Chapitre

III. -

Étude

clinique du formol. Son mode d'em¬

ploi. Applications du formol dans: L'infection

puerpérale

; Les lochies fétides ;

La rétention placentaire et

les hémorragies

; L'avortement:

L'albuminurie.

Observations.

Conclusions.

(12)

m

(13)

CHAPITRE PREMIER

Etude

historique de l'emploi du Formol.

La découverte de l'aldéhyde formique remonte en 1868, à

W. Hoffmann

(*),

mais il fautarriver à Lœw

(2),

en1888, pour avoirune description de ce corps et une étude sur ses pro¬

priétés désinfectantes. Buchner, Segalle, Fischer

(3),

repren¬

nent, en 1889, l'étude dece gaz et de sa solution alcoolique

et confirment les travaux de Lœwsur cecorps.

En France, à la même époque, Trillat

(4)

constate

inopiné¬

ment que l'urine additionnéed'une certaine quantité de for¬

mol devient imputrescible. 11 se livre alors à des recherches

dont les résultats font l'objet d'une communication à l'Aca¬

démie des Sciences en 1892, et qui se résument ainsi:la puis¬

sance antiseptique du formol est supérieure à celle du bi-

chlorure de mercure, abstraction faite de la

rapidité

d'action:

à la dose de 1/25.000, il empêche la

décomposition

du

bouil¬

lon deviande, tandis qu'avec une dose égale de sublimé, la décomposition s'effectueau bout de 24 heures. La dose de 1/25.000 tue le bacillus anthracis, les bacilles salivaires, les

microbes des eaux d'égout. Sa

toxicité

est

faible

en

injec¬

tions sous-cutanées, il faut 0,80 centigrammes par kilo¬

gramme d'animal pourle tuer.

L'aldéhyde formique

a

la

pro- (9 Ann. d. Chemieund Pharrn.,juillet 1868.

(2) Journal fur PratischeChemie, 1886.

(3) Idem. 1889.

(*) Compterendu de l'Académiedes Sciences, 1892, t. I, p. 1278.

(14)

14

priété d'être rapidement absorbée de ses solutions ; elle coa¬

gule l'albumine.

Quelques

mois plus tard, Berlioz, en collaboration avec Trillat

Q),

présente à l'Académie des Sciences une note sur

lespropriétés des vapeurs du formol. Voici leurs conclu¬

sions : « Les vapeurs se diffusent rapidement dans les tissus animaux qu'ils rendent

imputrescibles.

Elles

s'opposent

même en très faibleproportion au

développement

des bac¬

téries et des organismes. Elles stérilisent en quelques mi¬

nutes les substances

imprégnées

du bacille d'Eberth et du charbon. Elles ne sont toxiques que-

lorsqu'on

les respire pendant plusieurs heureset en grande quantité.

Enjuillet 1892, Aronson

(2)

confirme les résultats déjà ob¬

tenus, par des expériences sur le bacille de la diphtérie. Il étudie la toxicité du formol sur les animaux. La dosemor¬

telle serait de 0 gr. 24 par kilogramme d'animal en injection sous-cutanée.

De Buck etVanderlinden

(3)

en 1893, dans une série de re¬

cherches surla toxicité du formol, arrivent au chiffre sui¬

vant comme dose minirna : 0 gr. 40-0gr. 60par kilogramme d'animal en

injection

sous-cutanée. La mort chez les ani¬

mauxarriverait par

paralysie

respiratoire.

Stahl

(4),

à la même date, démontre que le formol peut être placé près du sublimé au point de vue

rnicrobicide,

et qu'il lui estsupérieur en présence d'un liquide albumineux. Mé¬

langé à l'air en proportion de

2,5/1090,

le formol détruit tous les microbes. Dansles tissus, il

n'attaque

que les agents pa¬

thogènes en respectant les corps organiques et

inorganiques

que ces germes ont envahis.«C'est une sorte cle sublimé inof¬

fensif. »

Schmitl

(3)

se déclare en faveur du pouvoir

antiseptique

du

(') Compterendu de l'Académie des Sciences, 1892,t. II, p. 292.

(2) Berlin, klin. Wochens, 1892, p. 749.

0) Annales de la Société de Méd. de Grand, sept. 1893.

p) PharmaceutischeZeitung, 1893, 22.

(•') Berl. klin. Wock., 1893.

(15)

15

formol. Ses expériences ont portésur un certain nombre cle microbes: le stapliyloccuspyogenes,les treptococcus, le coli¬

bacille, le bacille d'Eberth. Or, des bouillons ensemencés avec ces microbes ne se troublent pas avec une proportion de formol de

1/20.000.

Mais cet expérimentateur met en

garde les médecins contre son application en chirurgieet en

obstétrique,

car uncontact d'une heure avec unesolution de

1/1000 n'empêche

pas le développementmicrobien. Son pou¬

voir microbicide est donc faible.

Liebreich fait ressortir les vertus tannantes du formol etson peu de toxicité. Holfertappelle l'attention sur son em¬

ploi pour conserver les viandes.

Enjuillet 1893, M. Valude

(2) confirme

lespropriétés stérili¬

santes du formol, qui sont supérieures à celles du sublimé, mais son action microbicide est inférieure. Toutefois, il agit plus profondément et d'une

façon

plus durable, propriété qui tiendrait, d'aprèslui, à sa parfaite solubilité,à sa diffusi- bilité et à la précipitationde l'albumine. Sa toxicitéestfaible, 0 gr. 40 -0 gr. 50par kilogramme d'animalen injection sous- cutanée amènent la mort chez le lapin. Cet auteur introduit le formol dans la thérapeutique oculaire.

Gepner

(3),

à la suite des travaux de M. Valude, s'est servi de dissolutionsd'aldéhyde formique dans différentes affec¬

tions oculaires. Il trouve au formol une action

énergique

sur la sécrétion abondante, muqueuse ou purulente,de la conjonctive, et le recommande dans les opérations à la dose de

1/2000.

Kossa,Preisach,

Tausk(4) font paraître

une

série d'articles

sur les propriétésantiseptiques de la formanilide, sur son

emploi dans le traitement des voies respiratoires, sur ses applications cliniques àla chirurgie.

(fi Therapeutisch. Monatscheft, 1893, 1104.

(2) Annales d'oculistique,juillet 1893.

0) Annales d'oculistique, 1894, p. 351.

(0 Ungar. arch. f. Med. Wiesb., 1893-94.

(16)

- 16

M. Berlioz

(i)

fait à cette époque cles essais de traitement de la tuberculose pulmonaire et de la

diphtérie

par les va¬

peurs du formol. Les résultats sont

malheureux,

excepté

dans

l'enrouement,

qu'elles font cesser rapidement.Hanel a fait également des expériences, sansgrand succès du reste,

surla tuberculose pulmonaire, la dilatation des bronches et la gangrène pulmonaire.

Rosemberg (2),

au contraire, prétend que l'action des va¬

peurs du formol à 40 0/0, additionné de menthol, exerce sur les muqueuses desvoies respiratoires une action qui peut être utilisée avantageusementchez les phtisiques. Employé

en inhalations dans la coqueluche, il donne d'excellents ré¬

sultats.

A cette date se place une étude du formol comme antisep¬

tique, de M.

Mariot(3),

travail faitau laboratoireduD1' Sabra- zès. Le formol est, àson avis, un excellent

antiseptique;

il suffit, en effet, d'une dose de 1/50.000de formol pour stérili¬

ser un bouillon pendant 48 heures au moins.

Bergonzoli

(4),

en 1894-, prônele formol dans laconservation et le durcissement des pièces anatomiques. Carlo Ascoli

(3)

met en lumière ses propriétés désodorisantes et son emploi dans la désinfection desmatières putrides.

En 1894, Pottevin

(6)

reprend les expériences deTrillat et Berlioz en seservantde la levure de bière. Il n'apporte aucun fait nouveau, mais il accorde au formol une toxicité très grande. La dosé mortelle serait de 0 gr. 25 par kilogramme d'animal en injection sous-cutanée. Pour lui, l'action irri¬

tante des vapeurs serait considérable, il serait dangereux

de les respirer.

Miquel et Pottevin

(7) s'occupent

de la désinfection des (i) Dauphiné Médical, juill. 1893.

p) Semaine Médicale, sept. 1893.

p)Thèse de Bordeaux, 1893-1891.

p) Boll. scient., Pavia, 1894.

(s) Gior. d. r. Accad. med. di Torino, 1891, u»90, 7, 8.

(6) Annales de l'Institut Pasteur, 1894, p. 796.

P) Annales de micrographie, 1894.

(17)

17

locaux par lesvapeurs du formol: mais ils rejettent les

pul¬

vérisations des solutions et

préfèrent

employer les vapeurs dece corps : la stérilisation de tout appartement peut être obtenue en 24 heures.

En 1895, nous devons signaler denombreux travaux étran¬

gers sur la question : Dieudonné, Barabasheff,

Shepilewski

s'occupent des propriétés

antiseptiques

et désinfectantes en général.

Van Winekel, Bouffard

(4),

Lamarque l'emploient avec suc¬

cès dans le traitement des affections des organes génito¬

urinaires chez l'homme et la femme : blennorragie, vagi¬

nite, métrite.

Bardet (-) termine une étude sur le formol par cesconclu¬

sions: Le formol est un excellent agent microbien. Il a son action au maximum à l'état de vapeur, mais il est mal em¬

ployé; son usage doit être

répandu.

M. Melnikow-Raswedenkow (3), en 1895, fait connaître à la Société de médecine de Moscou un procédé pour « la conser¬

vation des

pièces

anatomo-pathologiques parl'emploi du for¬

mol, del'alcool, de la glycérine jointsauxacétates », méthode

connueen France parles travaux de M. Magnan

(4),

exposée dans un article récent du D1'Sabrazès

(3),

qui croit que le for¬

mol trouverait son emploi dans l'anatomie pure, l'embryo¬

logieet les sciences naturelles.

Brusset, dansune thèse de Paris 1896, fait une étude com¬

parative des propriétés antiseptiques, bactéricides, toxiques du formol en solutionset à l'état de vapeurs. Il place le for¬

mol parmi les substances éminemment antiseptiques: puis¬

sance stérilisante presque toujours supérieure à

celle du sublimé,

abstraction faite de la

rapidité;

pouvoir

niicrobi-

t1) Thèse de Bordeaux, 95-96.

(2) Bulletin de thérapeutique, 1895, t. 128.

(a) llev. demédecine deMoscou, 1895.

(f) Société debiologie, 6 juil. 1896.

(") Revuescientifique, 20 uov. 1897.

B. 2

(18)

18

cide moindre. Il faut une très minime quantité de formol pour empêcher et indéfiniment le développement d'une cul¬

ture, et

beaucoup

pour l'arrêter lorsque le

développement

a commencé. Mais si la stérilisation est longue à obtenir, une

fois obtenue, elle se maintient presque indéfiniment. Quant

aux vapeurs de formol, elles agissent d'une

façon

plus rapide. En outre, c'est un bon désodorisant et un excellent

liquide

pour bain instrumental.

Dans ces derniers temps la question de la désinfection des locaux et des objets par les vapeurs de formol est à l'ordre du jour. Cambier et Brochet

Q),

Roux (â), Trillat

(3),

Aron-

son

(4),

Berlioz

(5),

Bosc

(6),

Inna

(7)

font des expériences à ce sujet. Nous nous contenterons de signaler les conclu¬

sions de MM. Lemoine et Vaillard

(8)

qui ont

expérimenté

les trois appareils formogènés proposés successivement par Trillat: lesappareils à oxydation d'alcool

méthylique,

appa¬

reils à courant devapeurs humides de formol, appareils dé¬

gageantdes vapeurs sèches de

formaldéhyde.

« En

résumé, disent-ils, l'aldéhyde formique

est un désinfectant dont les effets paraissent incomparablement supérieurs à ceux du sublimé

employé

en pulvérisations. Son action se manifeste nonseulement sur les bactéries dénuées de protection, mais

sur celles incluses dans une mince couche de matière albu- mineuse; elleest inconstante à

l'égard

des spores... Pour- être sûrement actives, les vapeurs de formol doivent être dégagées rapidement et en grande quantité; mais il doit être considéré comme un désinfectant de surface, n'agissantque sur les souillures superficielles, librement exposées au con¬

tact des vapeurs... Réduite à ces propriétés, l'action de cet (:) Bulletin cle thérapeutique, 1895.

(~) Annales de l'Institut Pasteur, 1895.

(3)-Nord médical, Lille 1897.

(Û Ztschr. f. hyg., Leipzig, 1897, XXVI.

(:>) Dauphiné médical, 1896 et1897.

(y) Annales de l'Institut Pasteur, 1896.

(7) liiv. venstacli. se. med., 1897, XXVI.

(s) Annalesde l'Institut Pasteur, 1896, p. -181.

(19)

antiseptique n'en reste pas moins d'une incontestable utilité pour la

désinfection

des locaux, et son emploi paraît être avantageusement substitué à celui despulvérisations de su¬

blimé, dont l'efficacité est plus que douteuse ». Disons un mot seulement des travaux récents faits à l'étranger et qui corroborent ces conclusions. Le DrTrétrop (l) attribue au formol despropriétés de désinfection en surface. Il ajoute:

«Les soi-disant propriétés de

pénétration

de gaz désinfec¬

tants à travers des épaisseurs considérables detissus quel¬

conques, n'ontjamais existéque dans lecerveau de ceuxqui ontconçu unenotion fausse des lois physiques ». Le Dr Iwa- noff

(2) fait des

expériences d'inoculation sur des animaux

avecdes microbespathogènes. Il met en contact les viscères de ces animaux avec les vapeurs du formol, et il constatela lenteur de l'action de ces vapeurs sur les parties profondes

et sa variabilité suivant les microbes

Signalons, enfin, quelques emplois du formol : Saltez

(3)

l'a essayé avec succès dans le traitement des tricophvties du cuir chevelu. Walter

(4)

conclut à la

parfaite désodorisation

des matières fécales par le formol en solution à la dose de 1/300. Perrando

(3) signale, à

l'Académie des sciences de Gênes, les propriétés antiputrides du formol ; il s'oppose, dit-il, à l'action des microbes saprogènes. Quant à son ac¬

tion

antiseptique,

elle est nulle.

MM. Valude, Gepnem, Stremjinsky, Kahn, Guerchoun

(6),

Barabasheff

(7)

employent le formol dans les

affections

ocu¬

laires. Son seul inconvénient est quedes solutions supérieu¬

res à 1/2000 provoquent unecuisson

très

forte et

réclament l'application

préalable de cocaïne.

(!) Annale* et Bulletin cle la Société de médecine d'Anvers, septembre 1897.

(2) Journaldes connaissances médicales, 1 novembre 1897.

(a) Semaine médicale, 5septembre1896.

(0 Ztschr. f. hyg., Leipzig1896.

(s) Presse médicale, juin 1896.

(B) Presse médicale, mars 1897.

(") Archivesd'ophtalmologie, 1895,p.518.

(20)

Nous savons d'autre part que M. le professeur Badal en a obtenules meilleurs résultats à la Clinique

ophtalmologique

de Bordeaux.

Comme nous le disions en commençant, le professeur Le Dentu

(*)

a lui-même expérimenté le formol au point de vue

clinique à

l'hôpital

Necker. D'aprèsses recherches, il

préco¬

nise

l'emploi

en chirurgie des solutions à 5/1000 de la solu¬

tion à 40 0/0 du formol polymérisé du commerce. Les solu¬

tions à5 0/0 produisent des désordres locaux considérables et possèdent un pouvoir escarrifiant très marqué. La dose mortelle est pour lui variable: elle estcomprise entre 1 gr. 79 et 0 gr. 10. Chezl'homme, il faut se méfier de l'absorption en un coup de 5-6 grammes de solution mère à 40 0/0. Le pou¬

voir stérilisant du formol est, à son dire, 10 fois plus consi¬

dérable que celui du sublimé, comme on peut s'en servir en solution au 1/200 on se sert, en réalité, d'un agent 10 fois plus

énergique

que le sublimé ou 1/1000. Le formol a, en

outre, un pouvoir désodorisant absolument extraordinaire;

les tissus gangrénés perdent immédiatement les odeurs in¬

fectes au contact d'une solution au 1/200.

Dernièrement enfin, Girard

(2)

a signalé les propriétésdé¬

sinfectantes du formol dans son application aux crachats et auxvêtements des tuberculeux.

M. Zœwenthal

(3)

a fait, ces derniers temps, unesérie d'ex¬

périences relatives à la désinfection de l'intestin par la for- maldéhyde. Il s'est servi d'amyloforme, préparationcompo¬

sée d'amidon et de formol qui ne se dégage que dans l'in¬

testin, où elle produit de

l'aldéhyde formique

à mesure ques'opère la transformation de l'amidon en sucre. Il con¬

clut à la bonne antisepsie produite par ce corps, dont on peut contrôler l'action par

l'analyse

d'urine.

O Bulletin médical, 5 septembre 1897.

(2) Répert. de thérapeutique, 1897.

(3) Semaine médicale, 1er décembre 1897.

(21)

Cet exposé rapide, aussi consciencieuxque

possible, mais

sûrement incomplet de l'historique de

l'aldéhyde formique

etdu formol, nousenseigne qu'à la période

de

pure

expéri¬

mentation, très longue, a suivi une seconde"

période d'appli¬

cation, qui date seulement de 1893.

Depuis lors,

nous

les

voyons successivement

employés,

en

France et à l'étranger,

en chirurgie, en hygiène, dans

les laboratoires. Un seul

au¬

teur, Schmitt, nous met en garde contreson

emploi

en

obsté¬

trique. Mais nous croyons

pouvoir

passer

outre, et l'intro¬

duiredans la pratique

obstétricale.

(22)
(23)

CHAPITRE II

Etude

expérimentale du Formol

en

obstétrique.

§ 1. Du Formol. Sa préparation. Ses propriétés.

L'aldéhyde formique, représentée

par

la formule atomique

CHO-H, prend naissance

dans l'oxydation de l'alcool méthyli-

que. Elle

s'obtient

en

faisant

passer un

mélange d'air et de

vapeurs d'alcool

méthylique dans

un

tube contenant des fils

de platine

portés à

une

faible température. Trillat a modifié

très heureusementle

procédé précédent,

en

faisant agir un

jet d'alcool

méthylique pulvérisé

sur

des charbons de cornue portés

au rouge.

Il donne ainsi à

cecorps

toutes les qualités

requisespour

l'emploi médical. Le liquide obtenu par con¬

densation est la solution

d'aldéhyde formique dans l'alcool

:

le formol, dont le titrene

peut dépasser AO 0/0, car à dose plus

élevée, il y a une

réaction qui transforme l'aldéhyde formi¬

que.

Leformol est un liquide

incolore, très mobile, réfringent,

ayantl'aspect

du chloroforme. Son odeur est celle de l'acide

formique, odeur

piquante devenant empyreumatique s'il est

mélangé à l'eau. Il se

dissout très facilement, est très dif-

fusible, et émet des vapeurs

à la température ordinaire, va¬

peurs irritantes, toxiques

à la longue seulement. Les solu¬

tions nes'altèrent ni à la lumière, ni

à l'air. Il n'attaque pas

les métaux

employés

en

chirurgie, acier, argent, alumi¬

nium, et ne tache pas

le linge.

(24)

D'après

Trillat, il coaguleraitl'albumine. Valude etMariot sont d'un avis contraire. Nous nous rangeons à cette der¬

nière opinion, ayant expérimenté sur le blanc d'œufet des urines

albuminuriques.

Pour décelerle formol dans lesliquides plusieurs métho¬

des se présentent à nous. Aronson préconise la solution de rosaniline dans l'acide

sulfurique,

coloration rouge par le formol. Trillat,

Thompson

préfèrent la solution ammonia¬

cale d'azotate d'argent. Schieff emploie une solution de fus- chine décolorée par l'acide sulfureux: le formol ramènerait

au rouge la solution décolorée.

M.Denigès c1),

partant decette réaction, a très heureusement modifié la

technique

pour la rendrepratique : c'est sa méthode que nous avons appliquée

à la recherche du formol dans l'urine, nous en avons tiré les meilleurs résultats. Voici, en deux mots, le procédé ra¬

pide : on porte à l'ébullition3 cc. d'urine, auxquels onajoute XV gouttes de réactif

(2).

Après refroidissement dans l'eau,

on ajoute i cc. d'acide

chlorhydrique

: apparition d'une colo¬

ration bleu violet plus ou moins intense. Ce procédé, très sensible, nous a permis de retrouverle formol dans les uri- res

après

injections intra-utérines.

Les propriétés,

antiseptiques

en général et

toxiques,

ont été le sujet de trop nombreux travaux les plus autorisés et les plus complets pour que nous ayons besoin d'y revenir.

Nous en donnerons un aperçu simplement.

Dans le pouvoir

antiseptique

d'un corps, il y a lieu de dis¬

tinguer : 1° le pouvoir

antiseptique

proprement dit, mesuré par la grandeur des doses capables de préserver les milieux putrescibles del'envahissement des

microbes;

2° le pouvoir

(h Bulletinde la Société depharmaciede Bordeaux, 1896.

(s) RéactifDenigès ainsi composé: Solution à 1/2 0/0 de fuschine Eau distillée

40 cc.

250 cc.

Ajouter:

Bisulfite de soude à 40°

Acide sulfurique pur ..

10 cc.

18cc.

(25)

- 25

microbieide mesuré par le temps de contact nécessaire pour tuerles microbesou les empêcher de se

développer.

Or, au dire de tous les expérimentateurs, et nous avons pu lecons¬

tater nous-même, la puissance antiseptique du formol est très grande. Il prendrang parmi les meilleursantiseptiques.

La dose nécessaire pour rendre un milieu infertile varie en¬

tre 0.13-0.15, ce sont nos chiffres. Pour Trillat et Le Dentu, il serait supérieur au sublimé. Les vapeursjouissent

des mêmes

propriétés,

mais leur pouvoir pénétrant, jugé

très considérable en général, a été battu en brèche, comme nous Lavonsdit, par des travaux récents.

Quantau pouvoir microbieide du formol, il est inférieur à

son pouvoirantiseptique et est variable suivant les agents microbiens. D'expériences répétées, il résulte que tous les micro-organismes, même à spores, immergés dansune solu¬

tion à 1/1000sont tués entre 10 et 45 minutes.

Arrivons à la toxicité,elle a été très étudiée, mais les résul¬

tats necoïncident pas. En effet, Trillat donne comme indice

de toxicité : 0 gr.80parkilogramme d'animal

(lapin)

en

injec¬

tion sous-cutanée et 0 gr. 00 en injection intra-veineuse.

Bartet a injecté 0gr. 53-0 gr. GG par kilogramme en injection

sous-cutanée et 0 gr. 07 en injection intra-veineuse sans amenerla mort des animaux. De Buck et Vanderlinden trou¬

vent à peu près les mêmes chiffres.Mais Aronson et Pottevin donnent une dose mortelle bien inférieure à celle des auteurs précédents : pour le premier, il suffit de 0gr. 24 et pour

le

second de 0 gr. 25 par kilogramme en injection sous-cutanée

pour tuer les animaux enexpérience.

L'écart

entre ces

don¬

nées est considérable. Mais comment comparer des

résultats

lorsque le nombre des expériences faites, le

mode opératoire

employé, les solutions utilisées,le lieu d'injection choisi sont

si différents? Malgré tout,nous nousarrêtonsaux

recherches

•publiées dans la thèse de Brusset, qui donnent comme

dose

mortelle: 0 gr.40 parkilogramme

d'animal

en

injection

sous- cutanée et 0 gr. 07 en injection intra-veineuse.

D'où

nous concluons que sa toxicité est faible.

(26)

26

§ 2. Recherches expérimentales

relatives à l'action du formol en

obstétrique.

(Travail fait au Laboratoire des Cliniques.)

Notre intention, dans les lignes suivantes, n'est pas de vérifier les résultats obtenus,plus modestes sont nos désirs, mais seulement, nous

plaçant

aupoint devue obstétrical, de mettre le formolen

présence

des microbesque nous trouvons chez la femme accouchée, à l'état

pathologique,

de

façon

à pouvoir nous prononcer sur sa valeur

obstétricale,

en le comparant aux antiseptiques les plus employés, et mettre ainsi d'accord la

clinique

et

l'expérimentation.

1° Le Formol comme antiseptique

Dans cette voie la meilleure ligne de conduite pour arriver à nos fins est de refaireavec le formol la série

d'expériences

entreprises en 1890par le D1' Vignal sur la demande de M. le

professeurTarnier^pour

uncertain

nombred'antiseptiques.

Nous nous sommes efforcé de nous rapprocher le plus pos¬

sible de sa

technique

opératoire,mettant toutenotrepatience et notre application à cette tâche parfois difficile.

Tarnier nous dit : Ln

obstétrique,

les microbes les plus

redoutés del'accoucheursont au nombre de trois :

Le

streptococcus.pyogenes

; Lestaphylococcusaureus ; Le vibrionseptique.

Viennent ensuite le

staphylococcus

albus, le bacterium coli commune et lesmicrobessaprogènes,ces derniers ayant leur importance, comme nous le verrons plus loin. Sur les trois premiers, etprincipalement sur le streptococcus et le

(') Tarnier, Del'asepsie et del'antisepsie enobstétrique, 1894,

(27)

27

staphylococcus porterontnos expériences; nous seronsplus

brefsur le vibrion septique.

Quant au titredes solutions de formol employées contre

ces microbes, nous aurions pu nous servir de plusieurs solutions variant parexemple de

1/1000 à

5/1000, mais le temps

nous ayant fait défaut pour seslongues manipulations,nous avons choisi la solution à 2/1000 que nous avons

employée

nous-même à la Clinique

obstétricale

et qui nous paraîtrem¬

plir nos desiderata.

A)

Expériences du

I):

Vignal relatives à faction du

formol

sur le

streptocoque

et

le staphylocoque.

Comme le fait observer M. leprofesseur Tarnier, les résul¬

tats sont à peu près lesmêmes pour le staphylocoque et le streptocoque. Nos expériences nousont conduit aux mêmes conclusions et nos chiffres s'appliqueront

également

aux deux microbes.

Première série d'expériences

Bat. Déterminer la dosede formol nécessaire pour empêcher le développement du microbe dans unbouillon nutritif.

Procédé. Dans unesérie de tubes contenant 10 c. c. de bouillon de bœufstérilisé,onintroduit 1 goutte d'une culture du microbe âgée de

48heures et unedose variable deformol. On place les tubes dans l'étuve

à 26°. 24 heures après onensemencele bouillon sur

gélose

pourcontrôler

les résultats.

Résultat. Pour empêcher le développement des

microbes, il faut

introduiredans un litre de bouillon.

0gr. 013-0gr. 014 de

formol.

Deuxième série d'expériences

But. Déterminer la dose de formol qui tuera le microbe en voie

de

développement

dansun bouillon nutritif.

(28)

- 28 -

Procédé.Onensemence unesérie de tubes de bouillon avec 1goutte deculture du microbe âgée de48 heures. Les tubes,sont placésà l'étuve à 20° pendant 24 heures: les quelques petits flocons sont suffisants pour montrer quele microbe esten plein

développement,

mais pas assez nombreux pour gêner les observations ultérieures. On introduit alors des doses croissantes de formol dans ces cultures que l'on place dans l'étuveà38°. Si la dose

d'antiseptique

a été suffisantepour arrêter le

développement

du microbe,on nevoit plus au bout de quelquesjours,ni apparaître de nouveaux flocons ni grossirceux qui existaient

déjà.

Ces flocons composés de microbes en pleinevie avant l'addition

d'antisepti¬

que se

désagrègent

et précipitent aufond des tubes. La vérification est faite en ensemençant sur gélose, on s'assure ainsi si le microbe esttué.

Résultat. Les expériences ainsi faites nous ont montré que pour tuerle streptocoque etle

staphylocoque,

il fallaitajouter dans un litre de bouillon.

0 gr. 13-0 gr. 15 de formol.

Cesdeux expériences ont déjà été faites par des procédés

différents,

il estvrai; nous les avons répétées pour donner plus d'unité à l'ensemble. Nous sommes heureux de consta¬

ter que nos résultats diffèrent peu de ceux déjà connus : nos

doses sontpeut êtreplus élevées.

Troisième série d'expériences

But.Savoir le temps nécessaireaunesolution de formol déterminée pour tuer le microbe mis en contactavec elle.

Procédé. Dans uneculture de microbe,on trempe des morceauxde papier buvard de 1 c. c. de surface. Après séchage de 20 minutes environ,cescarréssontplongés dans le formol.A desintervallesdetemps donnés (3 minutes, 5 minutes, 10 minutes, 15

minutes)

ces carrés sont retirés du formol etlavés à l'eau stérilisée pendant 1 heure ;puis placés dans bouillon de culture etportés à 38°. Cette immersion dans l'eau est nécessairepour enlever lamatière

antiseptique

qui baigne la surface et

(29)

29

éviter d'en introduire dans le milieu de culture, ce qui fausserait les résultats.

Résultat. En opérant ainsi, nous avonstrouvé que pour tuer les

microbes il faut queles carrés de buvard séjournent:

7-9 minutes dans le formol.

Quatrième série d'expériences

But. Les expériences de la troisième série ont permis de déter¬

miner letemps nécessairepour tuer le microbe, mais en clinique, les micro-organismesnesontpoint placés à la surface d'un corps, mais au contraire logés dans les anfractuosités des tissus. Aussi, à l'exemplede

M.Yignal, pour serapprocher des conditions offertes par l'organisme,

avons-nousretenu lesmicrobes dansl'épaisseur d'une étoffe : la ilanelle feutrée.

Procédé.— Desmorceauxde flanelle de 1 centimètre carrésont stéri¬

lisés àJ60° (contrôle fait

expérimentalement),

puis placés dans un cris-

tallisoir flambé ils sont arrosés avec une culture de microbes de 48heures àplusieurs reprises différentes. Après séchage de 20 minutes,

on lesplonge dans unesolution de formol pendantun nombre de minutes variable (3-5-10-15-20), on les lave, en changeant

d'eau,

pendant

1heure.

Résultat. La stérilisation desflanellesestcomplète après unséjour de:

13-15 minutes dans le formol.

Cinquième série d'expériences

But.En clinique, les microbes sont contenusdans

les liquides albu-

mineuxet muqueuxdes organesgénitauxde la

femme. Aussi,

pour

être

plusvoisin de la réalité, nous avons ajouté de l'albumine

d'œuf

aux cultures de microbesen partieségales, en prenant

la précaution d'éviter

les souillures extérieures.

(30)

Procédé. Même technique que pour la quatrièmesérie.

Résultat. Pour tuer le microbe, il est nécessaired'unséjour de:

10 minutes dans le formol.

Sixième série d'expériences

But. Dans les expériences précédentes, la solution antiseptique

dans laquelle sont plongées les cultures n'est pas renouvelée. Or, on

pourrait supposer que le liquide, en contact avec les flanelles, ne pré¬

sente pas,pendant toute la durée del'expérience, sa mêmecomposition.

Aussi met-on encontact les flanelles avec une solution toujours renou¬

velée. Les résultats donnés dans

l'ouvrage

de Tarnier étant presque

identiques,

que le liquide soità l'étatde repos ou de mouvement, nous n'avons pas crunécessairede reproduireces expériences. Notons seule¬

ment que lessolutionsde formol, avecleur grande facilité de dégager

des vapeurs, ont tout avantage à être renouvelées.

Septième série d'expériences.

But et Procédé. Reproduction des expériences de la cinquième série. Seulement, immédiatementausortir de la solution de formol,on nefait aucun lavage et on introduit directement dans le bouillon les

fragments de flanelle albumineuse. Dans ces conditions, l'effet du for¬

molseraplus grand parsuitede l'introduction du liquide antiseptique

avecla flanelle.

Résultat. Les carrés de flanelle deviennent stérilesaprès unséjour

de :

4 minutes dans le formol.

Huitième série d'expériences But. Déterminer cliuiquementla valeur du formol.

Procédé. Du mucus utérin d'accouchées bien portantes est re¬

cueilli sur des tampons de ouate stérilisée. Ces tampons sont plongés

dans des bouillons de culture

(bouillon

de

bœuf).

Si les bouillonsrestent

(31)

clairs,les lochies sont stériles; s'ils setroublent, elles contiennent des microbes. Lecontrôle estfaitparensemencementsur gélose et recher¬

chesmicroscopiques. Malheureusement nous n'avons pu reproduire les

deuxgroupes d'expériences très intéressantes décrites par M.

le

pro¬

fesseur Tarnier. Eneffet, dansle premiergroupe, lemucus utérin pro¬

vient de femmes ayant eu une injection intra-utérine

immédiatement

aprèsla délivrance. Or, à la Clinique de

Bordeaux,

cette

pratique n'est

pas suivie, les injections vaginales sont seules

employées pendant les

suites de couches. Le second groupe a pu seul être réalisé par nous.

Nousnous sommeservi de mucus de femmes albuminuriques, dont les

soins aprèsl'accouchementsontdonnés au

formol.

Nosexpériences ontporté sur des accouchées

de

4 à

10 jours, dont les

lochies étaient recueillies le matin à11 heures,c'est-à-dire 6 à8 heures aprèsla dernièreinjection

vaginale.

Résultat. Or, en procédant comme

il

a

été dit plus haut,

nous arrivons à laproportion de tubes

stérilisés suivante

:

5tubes sur 10 avecle formol.

Neuvième série d'expériences

(Personnelle).

Comprend l'application

clinique des troisième, quatrième, cinquième

séries, en seservant deslochies, des membranes et

des cotylédons pla¬

centairesde femmes infectées.

Nousavons prélevé du mucus

utérin

avec

des tampons de ouate

stériliséechez desaccouchéesprésentant une

élévation de température (preuve d'infection).

Ces tampons ont

été plongés

un

temps variable

(5-10-15-20

minutes),

dans

le formol

à

2/1000; puis, après séchage de

15 minutesenviron, ils ont étéplacés dans

des tubes de bouillon de bœuf.

Lestubes témoins ontmontré, à l'examen

microscopique, après

ense¬

mencement sur gélose, des colonies

formées

par

des streptocoques en

abondance,dustaphylocoque et un

grand nombre de microbes

sapro- phytiques indéterminés.

Il afallu ainsi pourtuer tous ces

micro-organismes

une

immersion

de:

10-12 minutesdans le formol.

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