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(1)

Cours de math´ematiques

Thomas Rey Classe de premi`ere S

13 d´ecembre 2010

(2)

Ce qui est affirm´e sans preuve peut ˆetre ni´e sans preuve.

Euclide d’Alexandrie

(3)

Table des mati`eres

1 Fonctions 9

1.1 Pr´eliminaires. . . 9

1.1.1 Rappels sur les nombres . . . 9

1.1.2 Valeurs approch´ees. ´Ecriture scientifique . . . 11

1.1.3 Les intervalles deR. . . 11

1.1.4 Valeur absolue . . . 12

1.2 Fonction num´erique . . . 13

1.2.1 D´efinitions et vocabulaire . . . 13

1.2.2 Repr´esentation graphique . . . 14

1.3 R´esolutions graphiques d’´equations et d’in´equations . . . 14

1.4 Variations . . . 15

2 Barycentres 17 2.1 Vecteurs du plan. . . 17

2.1.1 D´efinition . . . 17

2.1.2 Op´erations sur les vecteurs . . . 17

2.1.3 Coordonn´ees d’un vecteur. . . 18

2.2 Barycentre de deux points pond´er´es . . . 19

2.2.1 D´efinition . . . 19

2.2.2 Propri´et´es . . . 19

2.2.3 Avec des coordonn´ees . . . 20

2.3 Barycentre de trois ou quatre points pond´er´es. . . 20

2.3.1 D´efinition . . . 20

2.3.2 Applications. . . 22

3 Le second degr´e 25 3.1 Fonction polyn ˆome . . . 25

3.2 Polyn ˆome de degr´e 2 . . . 26

3.2.1 Forme canonique . . . 26

3.3 ´Equation de degr´e 2. . . 27

3.4 Signe d’un trin ˆome de degr´e 2 . . . 28

3.4.1 Factorisation d’un trin ˆome du second degr´e . . . 28

3.4.2 Signe d’un trin ˆome du second degr´e . . . 29

3.5 R´ecapitulons. . . 30

3.5.1 Repr´esentation graphique d’un trin ˆome . . . 30

3.5.2 Programmons. . . 30

(4)

4 TABLE DES MATI `ERES

4 Trigonom´etrie et rep´erage 33

4.1 Trigonom´etrie . . . 33

4.1.1 Enroulement deRsur le cercle trigonom´etrique . . . 33

4.1.2 Angle de vecteurs non-nuls . . . 35

4.1.3 Lignes trigonom´etriques . . . 36

4.1.4 ´Equations . . . 37

4.2 Rep´erages du plan . . . 38

4.2.1 Rep´erage cart´esien . . . 38

4.2.2 Rep´erage polaire . . . 39

4.2.3 Changements de type de rep´erage . . . 39

5 D´erivation 41 5.1 S´ecante `a une courbe . . . 41

5.2 Nombre d´eriv´e . . . 42

5.2.1 Nombre d´eriv´e . . . 42

5.2.2 Interpr´etation graphique. . . 42

5.2.3 Interpr´etation cin´ematique . . . 43

5.3 Fonction d´eriv´ee. . . 44

5.3.1 Fonction d´eriv´ee . . . 44

5.3.2 Approximation affine . . . 44

5.3.3 M´ethode d’Euler1 . . . 45

5.3.4 D´eriv´ees des fonctions usuelles . . . 46

5.4 Op´erations sur les fonctions d´erivables . . . 48

5.4.1 D´eriv´ee d’une somme . . . 48

5.4.2 Produit par un r´eel . . . 49

5.4.3 D´eriv´ee d’un produit . . . 49

5.4.4 D´eriv´ee d’un quotient . . . 50

5.4.5 Compos´ee avec une fonction affine. . . 50

6 Produit scalaire 53 6.1 Produit scalaire de deux vecteurs . . . 53

6.1.1 Projection orthogonale . . . 53

6.1.2 Produit scalaire . . . 53

6.1.3 Vecteurs orthogonaux . . . 54

6.2 Autres expressions du produit scalaire . . . 55

6.2.1 G´eom´etriquement . . . 55

6.2.2 Propri´et´es alg´ebriques . . . 56

6.2.3 Dans un rep`ere orthonormal . . . 56

6.2.4 Avec les normes. . . 57

7 D´erivation : applications 59 7.1 Variations d’une fonction. . . 59

7.1.1 Des variations au signe de la d´eriv´ee. . . 59

7.1.2 Du signe de la d´eriv´ee aux variations . . . 59

7.2 Extrema d’une fonction . . . 60

1. Leonhard Euler(1707-1783) : math´ematicien suisse. Un des math´ematiciens les plus productifs de tous les temps. Il a travaill´e dans beaucoup de domaines (notre trigonom´etrie moderne provient essentiellement de sonIntroductiode 1748). Il est aussi l’inventeur de beaucoup de notations que nous utilisons encore aujourd’hui (π,Σpour les sommes,rpour les rayons,A,B, . . . pour les sommets d’un polygone, cos et sin, . . .)

(5)

TABLE DES MATI `ERES 5

7.2.1 D´efinitions . . . 60

7.2.2 Propri´et´es . . . 60

7.3 R´esolution d’un probl`eme . . . 61

8 Produit scalaire : applications 63 8.1 ´Equations cart´esiennes dans le plan . . . 63

8.1.1 Projet´e orthogonal d’un vecteur sur une droite . . . 63

8.1.2 ´Equation de droite . . . 63

8.1.3 ´Equation d’un cercle . . . 64

8.2 Relations dans le triangle . . . 65

8.2.1 Th´eor`eme de la m´ediane. . . 65

8.2.2 Th´eor`eme d’Al-Kashi . . . 66

8.2.3 Trigonom´etrie dans le triangle . . . 67

8.3 Trigonom´etrie . . . 67

8.3.1 Formules d’addition . . . 67

8.3.2 Formules de duplication . . . 68

8.4 Lieux de points . . . 68

9 Les suites 71 9.1 Suite de nombres r´eels . . . 71

9.1.1 D´efinition . . . 71

9.1.2 Mode de g´en´eration . . . 71

9.2 Variations d’une suite . . . 74

9.3 Suites arithm´etiques . . . 74

9.3.1 D´efinition . . . 74

9.3.2 Calcul du terme g´en´eral . . . 75

9.3.3 Calcul de la somme des premiers termes . . . 75

9.4 Suites g´eom´etriques. . . 76

9.4.1 D´efinition . . . 76

9.4.2 Calcul du terme g´en´eral . . . 77

9.4.3 Calcul de la somme des premiers termes . . . 77

10 Limites de suites 79 10.1 Limite d’une suite . . . 79

10.1.1 Suite convergente . . . 79

10.1.2 Suite divergente. . . 80

10.2 Comparaison de suites . . . 81

10.2.1 Crit`ere de convergence . . . 81

10.2.2 Crit`ere de divergence . . . 82

10.3 Calculs de limites . . . 82

10.3.1 Op´erations alg´ebriques . . . 82

10.3.2 Cas des suites g´eom´etriques. . . 82

11 Statistiques 85 11.1 Vocabulaire des statistiques . . . 85

11.2 Param`etres de tendance centrale . . . 86

11.2.1 La m´ediane . . . 86

11.2.2 La moyenne . . . 86

11.3 Param`etres de dispersion . . . 87

(6)

6 TABLE DES MATI `ERES

11.3.1 L’´etendue . . . 87

11.3.2 Les quantiles . . . 88

11.3.3 Application : les diagrammes en boˆıtes . . . 89

11.3.4 Variance et ´ecart type. . . 89

12 Comportement asymptotique 91 12.1 Limites d’une fonction lorsquextend vers+∞ . . . 91

12.1.1 Limite infinie . . . 91

12.1.2 Limite r´eelle. Asymptote horizontale . . . 92

12.2 Limite d’une fonction lorsquextend vers−∞ . . . 92

12.2.1 Limite infinie . . . 93

12.2.2 Limite r´eelle. Asymptote horizontale . . . 93

12.2.3 Asymptote oblique . . . 94

12.2.4 Fonctions sans limite `a l’infini . . . 94

12.3 Limite d’une fonction lorsquextend vers un r´eela . . . 94

12.3.1 Limite infinie ena . . . 94

12.3.2 Limite finie ena . . . 96

12.4 Th´eor`emes sur les limites . . . 96

12.4.1 Limite d’une somme . . . 96

12.4.2 Limite d’un produit . . . 96

12.4.3 Limite d’un quotient gf . . . 96

12.4.4 Formes ind´etermin´ees . . . 97

12.5 Exemples . . . 97

12.5.1 ´Etude de fonction . . . 97

12.5.2 Lev´ee d’ind´etermination . . . 98

13 Homoth´eties 101 13.1 Transformations . . . 101

13.1.1 G´en´eralit´es . . . 101

13.1.2 Translations . . . 101

13.1.3 Homoth´eties. . . 102

13.2 Propri´et´es de conservation . . . 103

13.2.1 Barycentre2 . . . 103

13.2.2 Angles, distances, surfaces, volumes . . . 103

13.3 Image d’une figure . . . 103

13.3.1 Image d’une droite . . . 104

13.3.2 Image d’un segment . . . 104

13.3.3 Image d’un cercle . . . 104

13.3.4 Image d’un plan de l’espace . . . 104

14 Probabilit´es 105 14.1 Introduction. Premi`eres d´efinitions . . . 105

14.2 Distribution de fr´equences. Loi de probabilit´e . . . 105

14.2.1 Distribution de fr´equences . . . 105

14.2.2 Loi de probabilit´e . . . 106

14.2.3 Param`etres d’une loi . . . 107

14.2.4 Loi des grands nombres . . . 107

2. Ah ! Ca faisait longtemps. . .

(7)

TABLE DES MATI `ERES 7

14.2.5 ´Equiprobabilit´e . . . 107

14.3 Quelques exemples de r´ef´erence . . . 107

14.4 Intersection. R´eunion . . . 109

14.4.1 ´Ev´enement. ´Ev´enement contraire . . . 109

14.4.2 Intersection. R´eunion. . . 109

14.5 Variable al´eatoire . . . 109

14.5.1 D´efinition . . . 110

14.5.2 Loi de probabilit´e d’une variable al´eatoire . . . 110

14.5.3 Param`etres d’une loi . . . 110

A Second degr´e 111

B D´eriv´ees des fonctions usuelles 113

C Calculatrices et statistiques 115

D R´esolution de syst`emes par la m´ethode de Gauss 117

(8)

Ce qui est affirm´e sans preuve peut ˆetre ni´e sans preuve.

Euclide d’Alexandrie

(9)

Chapitre 1 Fonctions

Dans la vie courante, on rencontre souvent des situations o `u une chose d´epend d’une autre : prendre son parapluie ou non le matin d´epend du temps qu’il fait ; l’heure `a laquelle on programme son r´eveil d´epend de la dur´ee de transport pour se rendre au lyc´ee, le prix `a payer pour mon sachet de pommes d´epend de la masse de pommes qu’il contient. Dans ce dernier exemple on dit aussi que le prix estfonction de la masse. C’est ce mˆeme mot qu’on utilise en math´ematiques pour signifier qu’une quantit´ed´ependd’une autre.

C’est Leibnizqui, `a la fin duxviiesi`ecle, ´ecrit le premier dans un de ses textesxest fonction dey. Quelques ann´ees plus tard, JeanBernoulliemploie la notation f xpour d´esigner une fonction de lavariable x: l’acte de naissance desfonctions, nouveaux objets math´ematiques1

´etait sign´e, nous allons en commencer ici l’´etude.

1.1 Pr´eliminaires

1.1.1 Rappels sur les nombres

1.1.1.1 Les entiers naturels

L’ensemble des entiers naturels est not´eN(ou au tableau :N). Il est constitu´e des nombres qui permettent de compter des objets : 0, 1, . . ., 536, . . .. Un entier naturel s’´ecrit avec un nombrefinide chiffres. (Les dix chiffres sont : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9).

1.1.1.2 Les entiers relatifs

L’ensemble des entiers relatifs est not´eZ (ou au tableau : Z). Il est constitu´e des abscisses des points d’une droite gradu´ee, plac´es toutes les unit´es : −36, . . ., 0, . . ., 5, . . ., 17 532, . . ..

Un entier relatif s’´ecrit par un entier pr´ec´ed´e d’un signes’il est n´egatif et d’un signe

+facultatif s’il est positif.

1.1.1.3 Les nombres d´ecimaux

L’ensemble des nombres d´ecimaux est not´eDouD(ou encore au tableauD). Il est constitu´e de tous les quotients d’un entier relatif par une puissance de 10 :d= 10en, avece∈ Zetn∈N.

Un nombre d´ecimal s’´ecrit avec un nombrefinide chiffres et une virgule (´eventuellement).

Exemple 1.1

453,37= 45337102 est un nombre d´ecimal.

1. Qui allaient faire souffrir bon nombre de lyc´eens. . .

(10)

10 Fonctions

453 est appel´e lapartie enti`ere, et 37 est appel´e lapartie d´ecimale.

1.1.1.4 Les nombres rationnels

L’ensemble des nombres rationnels est not´eQ(ou au tableau :Q). Il est constitu´e de tous les quotients d’un entier relatif par un entier naturel non nul. r = pq, avec p ∈ Zet q ∈ N. Un nombre rationnel peut ne pas ˆetre d´ecimal, et dans ce cas il a une ´ecriture d´ecimale infinie maisp´eriodique.

Exemple 1.2

357

11 = 32,454545. . . et 3527 = 50,285714285714. . . sont des rationnels non d´ecimaux. Ils s’´ecrivent aussi : 35711 =32,45 et 3527 =50,285714.

1.1.1.5 Les nombres r´eels

L’ensemble des nombres r´eels est not´e R (ou au tableau : R). Il contient tous les nombres utilis´es jusqu’en terminale S (et bien d’autres . . .), mˆeme ceux qui ne sont pas rationnels.

Chaque point d’une droite gradu´ee correspond `a un nombre r´eel et r´eciproquement. On parle ainsi de ladroite des r´eels:

O 0

I 1

2, 3 p

5

Exemple 1.3 0, 53,

2,π, cos 32sont des r´eels.

1.1.1.6 Remarque

Ces ensembles sont inclus les uns dans les autres :NZ⊂D ⊂QR.

Il existe des r´eels non rationnels (

2). On les appelle lesirrationnels.

Il existe des rationnels non d´ecimaux (35711).

Il existe des d´ecimaux non entiers relatifs (3,57).

Il existe des entiers relatifs non entiers naturels (−6).

0; 1; 2; . . .N

Z

. . . ;14; . . . ; 1

D

2, 45; 7, 14; 1215 ; . . .

Q

53; . . . ; 47

R

−π; p

2; cos 32; . . .

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(11)

1.1 Pr´eliminaires 11

1.1.2 Valeurs approch´ees. ´Ecriture scientifique

1.1.2.1 Ordre de grandeur

Il est souvent utile de remplacer un nombre par une valeur approch´ee ayant seulement un ou deux chiffres non nuls. Ce nouveau nombre est appel´eordre de grandeurdu nombre initial.

Exemple 1.4

En l’an 2000, la population franc¸aise ´etait de 60 186 184 habitants. On dit plus g´en´eralement qu’elle ´etait de 60 000 000.

1.1.2.2 Arrondi d’un nombre

L’arrondi au dixi`eme d’un nombre est le d´ecimal ayant un chiffre apr`es la virgule qui est le plus proche de ce nombre. (Pour l’arrondi au centi`eme, c’est le d´ecimal ayant deux chiffres apr`es la virgule, . . .)

Exemple 1.5

L’arrondi au dixi`eme de 557 est 7,9. On note 557 ≈7,9.

L’arrondi au centi`eme de

2 est 1,41. On note :

2≈1,41.

1.1.2.3 ´Ecriture scientifique

Un nombre d´ecimal est not´e en ´ecriture scientifique s’il est sous la forme a × 10n, avec ( a∈R,1≤a<10

n∈Z Exemple 1.6

Chaque op´eration ´el´ementaire d’un ordinateur qui affiche une fr´equence de 500 MHz dure 0,000 000 002 s, soit : 2×109s.

En astronomie, 1 UA=149 600 000 km, soit 1,496×108 km. (distance moyenne entre la Terre et le Soleil)

1.1.3 Les intervalles de R

D´efinition 1.1

aetb ´etant deux nombres r´eels v´erifianta < b, l’ensemble des r´eelsxqui v´erifienta≤x≤b s’appellel’intervalle ferm´ed’extremit´esaetb. On le note [a; b].

G´eom´etriquement, cet ensemble correspond aux abscisses des points du segment [AB], o `u AetBsont les points de la droite r´eelle d’abscisses respectivesaetb.

Sur le mˆeme mod`ele, on peut d´efinir huit types d’intervalles regroup´es dans le tableau ci-dessous :

Notation de l’intervalle In´egalit´e v´erifi´ee par les

´el´ementsxde l’intervalle Repr´esentation graphique

[a; b] a≤x≤b

a b

]a; b[ a<x<b

a b

(12)

12 Fonctions

Notation de l’intervalle In´egalit´e v´erifi´ee par les

´el´ementsxde l’intervalle Repr´esentation graphique

[a; b[ a≤x<b

a b

]a; b] a<x≤b

a b

[a;+∞[ a≤x

a

]a;+∞[ a<x

a

]− ∞;a] x≤a

a

]− ∞;a[ x<a

a

Remarque 1.1(Vocabulaire)

– [a; b], [a; b[, ]a; b], ]a; b[ sont des intervallesborn´es. Les r´eelsaetbsont leursbornes; – la diff´erenceb−aest l’amplitudede ces intervalles ;

– la demi somme a+b2 est lecentrede ces intervalles ;

– [a; b] est un intervalleferm´e, ]a; b[ est un intervalleouvert; – on note aussi l’ensembleRpar l’intervalle ]− ∞; +∞[.

Remarque 1.2 On note :

R=]− ∞; 0[∪]0 ; +∞[; R+ = [0 ; +∞[; R =]− ∞; 0];

R+ =]0 ; +∞[; R =]− ∞; 0[;

1.1.4 Valeur absolue

D´efinition 1.2

Soit x un nombre r´eel et M le point d’abscisse x de la droite r´eelle d’origine O. La valeur absoluedexest la distanceOM. On note :|x|=OM.

O 1

|x| M

Exemple 1.7

En utilisant la d´efinition1.2, d´eterminer|−5,4|,|7,2|,|−1|,|0|.

On placeA,B,Cd’abscisses respectives−5,4, 7,2 et−1 sur un axe gradu´e d’origineO. On a alors :

| −5,4|=OA=5,4; |7,2|=OB=7,2; | −1|=OC=1; |0|=OO=0

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(13)

1.2 Fonction num´erique 13

Remarque 1.3

Pour tout r´eelx, on a :|x|=| −x|. Propri´et´e 1.1

Soitxun nombre r´eel : – six≥0, alors|x|=x; – six≤0, alors|x|=−x.

D´emonstration :

– six≥0, alorsOM=xM−xO =x−0=x; – six≤0, alorsOM=xO−xM =0−x=−x.

Exemple 1.8

En utilisant la propri´et´e1.1, d´eterminer|−5|,|6|, 5−

√ 2

et

2

√ 3−6

. On a√ −5<0 donc| −5|=−(−5)=5. De mˆeme, 6>0, donc|6|=6.

2≈1,4 donc 5−

2>0. Ainsi, 5−

√ 2

=5−

√ 2.

2

3≈3,5 donc 2√

3−6<0. Ainsi, 2

√ 3−6

=−(2

3−6)=−2

√ 3+6.

D´efinition 1.3

On appelledistance entre deux nombresla valeur absolue de leur diff´erence. Siaetbsont deux r´eels, la distance entre eux est :

d(a;b)=|a−b|=|b−a|

1.2 Fonction num´erique

1.2.1 D´efinitions et vocabulaire

D´efinition 1.4

Une fonction num´erique f permet d’associer `a chaque nombrexd’un ensembleDun autre nombre que l’on note f(x). On note :

f : D −→ R x 7−→ f(x)

Le nombre f(x) est appel´eimagedexpar la fonction f. L’image d’un nombre par une fonction num´erique est unique.

x est appel´eant´ec´edent de f(x) par f. Un nombre peut avoir plusieurs ant´ec´edents ; il peut aussi ne pas en avoir.

Exemple 1.9

On d´efinit la fonction f surRpar f(x)=x2−5. On a : f : R −→ R

x 7−→ x2−5 1 7−→ 12−5=−4

−5 7−→ (−5)2−5=20

5

2 7−→ 5

2

2

−5= 254 −5= 54 π 7−→ π2−5≈4,87

(14)

14 Fonctions

Dans cet exemple 20 a deux ant´ec´edents car l’´equationx2−5=20 a deux solutions :x=5 et x=−5.

Par contre -6 n’a pas d’ant´ec´edent car x2−5 = −6 n’a pas de solution. (car x2 = −1 n’en a pas.)

D´efinition 1.5

Soit f une fonction num´erique. On appelleensemble de d´efinitionde f et on note g´en´eralement Df l’ensemble des nombres pour lesquels f(x) existe.

Exemple 1.10

On consid`ere la fonction f d´efinie par f(x) = 3x+2

x−1 . Le nombre f(x) existe pour toutx ,1.

En effet si x = 1, pour calculer f(x), il faudrait diviser par 0 ce qui est impossible. Donc Df =R\ {1}.

1.2.2 Repr´esentation graphique

D´efinition 1.6

Soit f une fonction num´erique. Pour tout x ∈ Df, on pose y = f(x). `A chaque couple (x;y) on peut donc associer un point dans un rep`ere. L’ensemble de ces points est appel´ecourbe repr´esentativede la fonction f. On la note g´en´eralementCf.

1.3 R´esolutions graphiques d’´equations et d’in´equations

Soit f et gdeux fonctions num´eriques d´efinies sur un intervalle [a;b].

– R´esoudre graphiquement l’´equation f(x) = g(x) c’est trouver lesabscisses des points d’in- tersections deCf etCg.

– R´esoudre graphiquement l’in´equation f(x) ≥ g(x), c’est trouver les abscisses des points M(x; f(x)) etN(x;g(x)) tels queMest au dessus deN.

Exemple 1.11

x M

N

x0 M0 N0

a x0 x1 x2 b

Cf

Cg

Sur la figure ci-dessus, on a trac´e les repr´esentations graphiques de deux fonctions f et g d´efinies sur [a;b].

L’´equation f(x)= g(x) admet trois solutions :S ={x0;x1;x2}. La solution de l’in´equation f(x)≥ g(x) estS=[x0;x1]∪[x2;b].

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(15)

1.4 Variations 15

Par exemple, pourx∈[x0;x1], on a bienM(x; f(x)) qui est au dessus deN(x;g(x)). Par contre pourx0 ∈[x1;x2], on aM(x0; f(x0)) qui est en dessous deN(x0;g(x0)).

1.4 Variations

D´efinition 1.7

On dit qu’une fonction f est strictement croissantesur un intervalleI si pour toutaet b deI tels quea<b, on a f(a)< f(b).

On dit qu’une fonction f eststrictement d´ecroissantesur un intervalleIsi pour toutaetbdeI tels quea<b, on a f(a)> f(b).

Remarque 1.4

Graphiquement, une fonction est croissante si sa courbemontelorsqu’on se d´eplace de la gauche vers la droite ; Et une fonction est d´ecroissante si sa courbedescendlorsqu’on se d´eplace de la gauche vers la droite.

Fonction strictement croissante :

~i

~j

Cf a f(a)

b f(b)

a < b f(a)< f(b)

Pour tous les r´eelsaetbdeItels quea<b, on a f(a)< f(b).

La courbe Cf monte lorsqu’on se d´eplace vers la droite.

Fonction strictement d´ecroissante :

~i

~j

Cf a

f(a)

b f(b)

a < b f(a)> f(b)

Pour tous les r´eelsaetbdeItels quea<b, on a f(a)> f(b).

La courbe Cf descend lorsqu’on se d´eplace vers la droite.

(16)

Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes ma- jeurs et rigoureux de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir PierreDac

(17)

Chapitre 2 Barycentres

Donnez-moi un levier, un point d’appui, et je soul`everai le monde.

Par cette phrase, Archimede` (iiie s. av. J.-C.) sugg`ere qu’en positionnant correctement un levier sur un point d’appui, une force quelconque peut soulever n’importe quelle masse.

Derri`ere cette affirmation, se cache la notion debarycentre(barus: lourd en grec). Cette notion est d’abord une invention de m´ecanique et de physique : recherche de centre de gravit´e, . . ..

Archimede` est le premier math´ematicien a avoir cherch´e des centres de gravit´e de surfaces telles qu’un demi-disque ou une parabole.

Les ´etudes d’Archimede` sur ce sujet seront poursuivies par les physiciens Guldinet K ¨onig au d´ebut duxviiiesci`ecle puis formalis´ee par le math´ematicien M ¨obius(1790-1868).

Le calcul barycentrique est tr`es utile en physique et m´ecanique mais se retrouve aussi en g´eom´etrie pour rep´erer des points par rapport `a d’autres (on parle de coordonn´ees barycen- triques), c’est ´egalement un tr`es bon outil pour r´esoudre des probl`emes d’alignement ou de points de concours.

On le retrouve ´egalement en statistiques (moyennes pond´er´ees) et en probabilit´e (calculs d’esp´erances).

2.1 Vecteurs du plan

2.1.1 D´efinition

D´efinition 2.1

SoitAetBdeux points distincts du plan. Le vecteur−→

ABest un objet math´ematique caract´eris´e par ladirection(AB), lesens(deAversB) et lanorme(not´ee

−→

AB ).

Si les pointsAetBsont confondus,−−→

AAest appel´evecteur nul. On le note→− 0 . L’´egalit´e−→

AB =−−→

CDsignifie que ces deux vecteurs ont la mˆeme direction, le mˆeme sens et la mˆeme norme. Elle est ´equivalente `a dire queABDCest un parall´elogramme (´eventuellement

aplati).

Remarque 2.1

Pour tout vecteuru~du plan et tout pointA, il existe un unique pointMtel que−−→

AM=~u.

2.1.2 Op´erations sur les vecteurs

D´efinition 2.2(Addition vectorielle)

Soit~uet~vdeux vecteurs du plan. La somme des vecteurs~uet~vpeut s’obtenir de deux fac¸ons :

(18)

18 Barycentres

par la relation de Chasles : on trace des repr´esentants des vecteurs u~ et ~v bout `a bout.

~ u

~v

~

u ~v

~u+~v B

A

C

−→AB+−→ BC=−−→

AC

par la r`egle du parall´elogramme : on trace des repr´esentants des vecteurs u~ et ~v de mˆeme origine.

~ u

~ v

~ u

~ v

~ u+~v

B

A

C

D

−→

AB+−−→ AD=−−→

AC D´efinition 2.3(Produit par un r´eel)

Soit~uun vecteur du plan etλun r´eel. On d´efinit le vecteurλ~udans les deux cas suivants : – siλ=0 ou~u=~0, alorsλ~u=~0 ;

– dans les autres cas, le vecteur λ~u est le vecteur du plan ayant la mˆeme direction queu,~

´etant de mˆeme sens que~usiλ >0 et de sens contraire siλ <0 et enfin, de norme|λ| × ||~u||. Propri´et´e 2.1

Pour tous les vecteurs~uet~vdu plan et tous les r´eelsλetµ, on a : (λ+µ)~u=λ~u+µ~u; λ(~u+~v)=λ~u+λ~v; λ(µ~u)=λµ~u D´efinition 2.4

Deux vecteurs non nuls sont dits colin´eaires s’ils ont la mˆeme direction. Le vecteur nul est colin´eaire `a tous les vecteurs du plan.

Propri´et´e 2.2

Deux vecteurs ~uet~vsont colin´eaires si et seulement si il existe un r´eelλtel que ~u = λ~vou

~ v=λ~u.

2.1.3 Coordonn´ees d’un vecteur

Dans cette partie, on munit le plan d’un rep`ere (O;~i, ~j).

D´efinition 2.5

Les coordonn´ees d’un vecteur~usont form´es de l’unique couple de r´eel (x;y) tel que~u=x~i+y~j.

Les coordonn´ees d’un vecteur~usont les coordonn´ees du pointMtel que−−→

OM=~u.

Les coordonn´ees du vecteur−→

ABsont (xB−xA;yB−yA).

Propri´et´e 2.3

Soit~uet~vdeux vecteurs de coordonn´ees respectives (x;y) et (x0;y0). On a : – ~u=~vsi et seulement six=x0et y= y0;

– les coordonn´ees de~u+~vsont (x+x0;y+y0) ;

– pour toutλ∈R, les coordonn´ees deλ~usont (λx;λy) ;

– les vecteurs~uet~vsont colin´eaires si et seulemnt sixy0−x0y=0.

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(19)

2.2 Barycentre de deux points pond´er´es 19

2.2 Barycentre de deux points pond´er´es

2.2.1 D´efinition

Propri´et´e 2.4

SoitAetBdeux points du plan et soitαetβdeux r´eels tels queα+β,0.

Il existe un unique pointGdu plan tel queα−−→

GA+β−→

GB=→− 0 . D´emonstration :

On a les ´equivalences suivantes : α−−→

GA+β−→

GB=→−

0 ⇐⇒ α−−→

GA+β−−→ GA+−→

AB

=→− 0

⇐⇒ (α+β)−−→

GA+β−→

AB=→− 0

⇐⇒ −−→

AG= α+ββ −→

AB

Par ailleurs, les pointsAetBsont fix´es, le r´eel α+ββ aussi (α+β,0), donc le pointGexiste et il est unique.

Remarque 2.2

En observant la derni`ere ´egalit´e obtenue dans la d´emonstration, on d´eduit mˆeme ais´ement queGest un point de la droite (AB).

D´efinition 2.6

Dans les conditions de la propri´et´e 2.4, le point G est appel´e barycentredes points pond´er´es (A, α) et (B, β).

Remarque 2.3

Siα+β= 0 avecα,0, l’´egalit´eα−−→

GA+β−→

GB=→−

0 ´equivaut `a−−→ GA=−→

GBsoit−→

AB=→−

0 . Le point Gn’existe donc pas siA,Bet il peut ˆetre n’importe quel point du plan siA=B.

Le casα=β=0 n’a aucun int´erˆet car le pointGpeut alors ˆetre n’importe quel point du plan.

2.2.2 Propri´et´es

Propri´et´e 2.5

Si G est le barycentre des points pond´er´es (A, α) et (B, β), alors pour tout r´eel k , 0, G est aussi le barycentre des points pond´er´es (A,kα) et (B,kβ).

Propri´et´e 2.6

SoitAetBdeux points du plan et soitαun r´eel non nul.

Alors le barycentre de (A, α) et (B, α) est le milieu de [AB].

D´emonstration :

On reprend la derni`ere ´egalit´e vectorielle obtenue dans la d´emonstration de la propri´et´e2.4 et on obtient :

−−→

AG= α+αα −→

AB; soit−−→

AG= 12−→

AB.

Ainsi,Gest le milieu de [AB].

(20)

20 Barycentres

D´efinition 2.7

Dans les conditions de la propri´et´e2.6, le barycentre de (A, α) et (B, α) est appel´eisobarycentre de ces points pond´er´es.

Propri´et´e 2.7

Soit Gle barycentre des points pond´er´es (A, α) et (B, β) tels queα+β , 0. Alors, pour tout pointMdu plan, on a :

α−−→

AM+β−−→

BM=(α+β)−−→

GM D´emonstration :

Gest le barycentre des points pond´er´es (A, α) et (B, β), donc : α−−→

GA+β−→

GB=→− 0 Alors pour tout pointM: α−−→

GM+−−→

MA

+β−−→

GM+−−→ MB

=→− 0 Donc : (α+β)−−→

GM+α−−→

MA+β−−→ MB=→−

0 Et donc : (α+β)−−→

GM=α−−→

AM+β−−→ BM

2.2.3 Avec des coordonn´ees

Dans cette partie, on se place dans un rep`ere (O;~i, ~j). On note (xA;yA) les coordonn´ees d’un pointAdans ce rep`ere.

Propri´et´e 2.8

SoitGle barycentre des points pond´er´es (A, α) et (B, β) o `uα+β , 0. Alors les coordonn´ees deGsont donn´ees par :

xG= αxA+βxB

α+β etyG = αyA+βyB

α+β D´emonstration :

On utilise la propri´et´e2.7en prenantM=O, l’origine du rep`ere. On obtient : (α+β)−−→

GO=α−−→

AO+β−−→

BOet donc−−→

OG= α+βα −−→

OA+ α+ββ −−→ OB.

Une ´egalit´e vectorielle est ´egalement vraie sur les coordonn´ees donc : xG= α+βα xA+α+ββ xB et yG= α+βα yA+ α+ββ yB. D’o `u le r´esultat.

2.3 Barycentre de trois ou quatre points pond´er´es

2.3.1 D´efinition

Propri´et´e 2.9

Soit (A, α), (B, β) et (C, γ) trois points pond´er´es tels queα+β+γ,0.

Il existe un unique pointGtel queα−−→

GA+β−→

GB+γ−−→ GC=→−

0 . D´emonstration :

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(21)

2.3 Barycentre de trois ou quatre points pond´er´es 21

On a : α−−→

GA+β−→

GB+γ−−→ GC=→−

0 ⇔ α−−→

GA+β(−−→ GA+−→

AB)+γ(−−→ GA+−−→

AC)=→− 0

⇔ (α+β+γ)−−→

GA+β−→

AB+γ−−→ AC=→−

0

⇔ −−→

AG= α+β+γβ −→

AB+ α+β+γγ −−→ AC

Il existe un unique pointGv´erifiant cette ´egalit´e car les points A,BetCsont fix´es ainsi que les r´eelsα,βetγ.

D´efinition 2.8

Ce pointGest appel´e barycentre des points pond´er´es (A, α), (B, β) et (C, γ).

Remarque 2.4

On peut de la mˆeme fac¸on d´efinir le barycentre de quatre (ou plus) points pond´er´es dans le cas o `u la somme des coefficients n’est pas nulle.

Propri´et´e 2.10

SiGest le barycentre des points pond´er´es (A, α), (B, β) et (C, γ) (o `uα+β+γ ,0) alors pour tout r´eelk,0,Gest aussi le barycentre des points pond´er´es (A,kα), (B,kβ) et (C,kγ).

Propri´et´e 2.11

SiGest le barycentre des points pond´er´es (A, α), (B, β) et (C, γ) (o `uα+β+γ ,0 etβ+γ,0) alorsG est le barycentre des points pond´er´es (A, α) et (K, β+γ) o `u K est le barycentre des points pond´er´es (B, β) et (C, γ).

Cette propri´et´e est appel´ee propri´et´e d’associativit´edu barycentre.

D´emonstration : On a :α−−→

GA+β−→

GB+γ−−→ GC=→−

0 (1) etβ−→

KB+γ−→

KC=→− 0 (2).

En utilisant l’´egalit´e (1) : (1) ⇐⇒ α−−→

GA+β(−−→ GK+−→

KB)+γ(−−→ GK+−→

KC)=→− 0

⇐⇒ α−−→

GA+β−−→

GK+β−→

KB+γ−−→

GK+γ−→

KC=→− 0 Or,β−→

KB+γ−→

KC=→−

0 (2), donc : (1) ⇐⇒ α−−→

GA+(β+γ)−−→ GK=→−

0

DoncGest le barycentre des points pond´er´es (A, α) et (B, β+γ).

Propri´et´e 2.12

Soit Gle barycentre des points pond´er´es (A, α), (B, β) et (C, γ) tels que α+β+γ , 0. Alors, pour tout pointMdu plan, on a :

α−−→

AM+β−−→

BM+γ−−→

CM=(α+β+γ)−−→

GM Propri´et´e 2.13

Soit G le barycentre des points pond´er´es (A, α), (B, β) et (C, γ). Alors les coordonn´ees de G sont donn´ees par :

xG= αxA+βxB+γxC

α+β+γ etyG = αyA+βyB+γyC

α+β+γ

(22)

22 Barycentres

Remarque 2.5

Les d´emonstrations des propri´et´es2.12et2.13sont identiques `a celles du cas de deux points ; elles sont donc laiss´ees en exercice au lecteur consciencieux. . .

Propri´et´e 2.14

Siα=β=γ ,0 alors le barycentre de (A, α), (B, β) et (C, γ) est le centre de gravit´e du triangle ABC.

La d´emonstration est laiss´ee en exercice (faire intervenir le point I milieu de [BC] et se rappeler que le centre de gravit´e d’un triangle est situ´e aux 23 de chaque m´ediane en partant du sommet).

2.3.2 Applications

Exemple 2.1(Un probl`eme d’alignement)

SoitA, Bet Ctrois points non-align´es. On noteJ le barycentre des points pond´er´es (B,1) et (C,2), et on noteGle barycentre des points pond´er´es (A,−4), (B,1) et (C,2).

1. Justifier l’existence des pointsJetG.

2. D´emontrer que les pointsA, JetGsont align´es.

R´eponses :

1. Le pointJest d´efini car la somme des coefficients des points pond´er´es vaut 1+2=3,0.

De mˆeme la somme des coeffcients des points pond´er´es d´efinissantGvaut−4+1+2=

−1,0.

2. G est le barycentre des points pond´er´es (A,−4), (B,1) et (C,2). Donc d’apr`es la pro- pri´et´e2.11d’associativit´e du barycentre,Gest aussi le barycentre de (A,−4) et (J,1+2).

Donc, d’apr`es la remarque2.2, le pointGappartient `a la droite (AJ). Ainsi, les points G,Aet Jsont align´es.

Exemple 2.2(Un probl`eme de droites concourantes)

SoitABCun triangle. On consid`ere les pointsI, JetKd´efinis par : Iest le milieu de [AB] ;−→

JC= 23−→ JAet−→

BK =3−→ BC.

1. Faire une figure.

2. a. D´eterminer des coefficientsαetβpour queIsoit le barycentre de (A, α) et (B, β).

b. D´eterminer des coefficientsγetδpour queJsoit le barycentre de (C, γ) et (A, δ).

c. D´eterminer des coefficientsetηpour queKsoit le barycentre de (B, ) et (C, η).

3. D´emontrer que les droites (AK), (BJ) et (CI) sont concourantes au pointG barycentre des points pond´er´es (A,2), (B,2) et (C,−3).

R´eponses : 1.

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(23)

2.3 Barycentre de trois ou quatre points pond´er´es 23

A

B

C I

K

J G

2. a. I est le milieu de [AB] donc c’est l’isobarycentre de A et B. On peut donc prendre α=β=1.

b. On a−→

JC= 23−→

JAdonc−→ JC−2

3

−→ JA=→−

0 . En multipliant les deux membres de cette ´egalit´e par 3 on obtient1: 3−→

JC−2−→ JA=→−

0 . AinsiJest le barycentre des points pond´er´es (C,3) et (A,−2) :γ=3 etδ=−2.

c. On a−→

BK=3−→

BC. Par la relation de Chasleson obtient :−→

BK=3(−→ BK+−→

KC). Ainsi on a :

−2−→

BK−3−→

KC =→−

0 . Ou encore : 2−→

KB−3−→

KC =→−

0 , doncKest le barycentre des points pond´er´es (B,2) et (C,−3) :=2 etη=−3.

3. Le barycentre de (A,2) et (B,2) est le pointI (carI est le barycentre de (A,1) et (B,1) : voir propri´et´e2.5), donc par associativit´e (propri´et´e2.11), Gest le barycentre de (I,4) et (C,−3) et doncG∈(CI).

Le barycentre de (B,2) et (C,−3) est K, donc par associativit´e, G est le barycentre de (A,2) et (K,−1) et doncG∈(AK).

Le barycentre de (A,2) et (C,−3) est aussi le barycentre de (A,−2) et (C,3) (on multiplie les coefficients par −1) et c’est donc le point J. Donc, par associativit´e, G est aussi le barycentre de (J,−1) et (B,2), et doncG∈ (BJ).

Ainsi,G appartient aux trois droites qui sont deux `a deux distinctes, donc G est leur point de concours.

Exemple 2.3(Un probl`eme de lieu)

Soit ABC un triangle de centre de gravit´e G et K le barycentre des points pond´er´es (A,2), (B,2) et (C,−1). D´eterminer l’ensemble des pointsMdu plan qui v´erifient :

1. 2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MCcolin´eaire `a−→

AB; 2.

2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MC =

2−−→

MA−−−→ MB−−−→

MC ; 3.

2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MC =

−−→

MA+−−→ MB+−−→

MC .

1. Cette ´etape n’est pas indispensable mais elle permet d’obtenir des coefficients entiers.

(24)

24 Barycentres

R´eponses :

1. D’apr`es la propri´et´e2.12, pour toutM, on a 2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MC = (2+2−1)−−→ MKcar K est le barycentre des points pond´er´es (A,2), (B,2) et (C,−1).

Ainsi, la condition propos´ee est ´equivalente `a 3−−→

MKest colin´eaire `a−→

ABou encore `a dire queM=Kou (MK)//(AB).

Le lieu des pointsMest donc la parall`ele `a (AB) passant parK.

2. Transformons l’´ecriture de 2−−→

MA−−−→ MB−−−→

MC: 2−−→

MA−−−→ MB−−−→

MC = 2(−−→

MG+−−→

GA)−−−→

MG−−→

GB−−−→

MG−−−→ GC

= 2−−→

GA−−→

GB+−−→ GC

= 2−−→ GA−

−−−→ GA

car−−→ GA+−→

GB+−−→ GC=→−

0

= 3−−→ GA On obtient donc :

2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MC =

2−−→

MA−−−→ MB−−−→

MC

⇐⇒

3−−→

MK =

3−−→

GA

⇐⇒

−−→ MK =

−−→ GA

⇐⇒ MK=GA Ainsi, le lieu des pointsMest le cercle de centreKet de rayonAG.

3. On a : 2−−→

MA+2−−→ MB−−−→

MC =

−−→

MA+−−→ MB+−−→

MC

⇐⇒

3−−→

MK =

3−−→

MG

⇐⇒ MK=MG

Le lieu des points M est donc la m´ediatrice du segment [KG] (l’ensemble des points

´equidistants des extremit´esKetG).

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(25)

Chapitre 3 Le second degr´e

3.1 Fonction polyn ˆome

D´efinition 3.1

On appellefonction polynˆomeou plus simplementpolynˆometoute fonction f qui peut s’´ecrire sous la forme :

f :x7−→anxn+an1xn1+· · ·+a1x+a0 o `u pouri=0,1, . . . ,n, on aaiR Remarque 3.1

Quelques points de vocabulaire :

– sinest le plus grand entier pour lequelan ,0, on dit que ledegr´edu polyn ˆome estn; – chaqueai est appel´ecoefficientd’ordreidu polyn ˆome ;

– les termesaixisont appel´es lesmonˆomes;

– un polyn ˆome form´e de trois mon ˆomes est parfois appel´e trin ˆome et plus particuli`erement, sia,0, le polyn ˆomex7→ax2+bx+cest appel´e trin ˆome du second degr´e (mˆeme sibouc sont nuls) ;

– par abus d’´ecriture on parle du polyn ˆomeax2+bx+c(`a la place dex7→ax2+bx+c).

Exemple 3.1

Soit f la fonction d´efinie sur R par f(x) = (x2 +2)(3x−5). La fonction f est une fonction polyn ˆome car en d´eveloppant, on peut ´ecrire :

f(x)=3x3−5x2+6x−10

Ainsi f est un polyn ˆome de degr´e 3. Le coefficient de f d’ordre 2 est−5.

Exemple 3.2

Les fonctions affines non constantes sont des polyn ˆomes de degr´e 1.

Les fonctions constantes sont des polyn ˆomes de degr´e 0.

La fonction constante nulle est aussi appel´ee polyn ˆome nul.

Propri´et´e 3.1(admise)

Deux polyn ˆomes sont ´egaux si et seulement si ils ont le mˆeme degr´e et que leurs coefficients de mˆeme ordre sont deux `a deux ´egaux.

Exemple 3.3

Pour tout r´eelxon a 2x3−5x2+4=a3x3+a2x2+a1x+a0. Alors la propri´et´e3.1nous permet d’affirmer que :

(26)

26 Le second degr´e

a3 =2,a2=−5,a1 =0 eta0 =4.

3.2 Polyn ˆome de degr´e 2

3.2.1 Forme canonique

Propri´et´e 3.2

Soitax2+bx+cun trin ˆome du second degr´e (donca,0). Il existe des r´eelsαetβtels que : ax2+bx+c=a(x+α)2−β

L’´ecriturea(x+α)2−βest appel´eeforme canoniquedu trin ˆome.

D´emonstration :

ax2+bx+c = a

x2+ bax+ ca

= a

x2+2×x× b

2a +

b 2a

2

b 2a

2

+ ca

= a

x+ 2ab2

b2

4a24ac

4a2

= a

x+ 2ab2

b24ac

4a2

= a

x+ 2ab2

b24ac

4a

On a alorsα= 2ab etβ= b24a4ac. Exemple 3.4

D´eterminer la forme canonique du trin ˆome du second degr´e f d´efini par f(x)=2x2−5x+3, puis r´esoudre f(x)=0.

2x2−5x+3 = 2 x25

2x +3

= 2

x2−2×x× 5

4 +

5 4

2

5 4

2 +3

= 2

x− 5

4

2

25

16

+3

= 2 x− 5

4

2

25

8 + 248

= 2 x− 5

4

2

1

8

R´esolvons l’´equation f(x)=0 : f(x)=0 ⇐⇒ 2

x−5

4

2

1

8 =0

⇐⇒

x−5

4

2

1

16 =0

⇐⇒

x−5

4

2

1 4

2

=0

⇐⇒

x−5

41

4 x− 5

4 +14

=0

⇐⇒

x−3

2

(x−1)=0

⇐⇒ x= 32 oux=1 S =

1; 3 2

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(27)

3.3 ´Equation de degr´e 2 27

3.3 ´Equation de degr´e 2

D´efinition 3.2

Un ´equation du second degr´e est une ´equation pouvant s’´ecrire sous la forme : ax2+bx+c=0 aveca,0

On appellediscriminantd’une telle ´equation le r´eel not´e∆ =b2−4ac.

Remarque 3.2(Vocabulaire)

SiPest un polyn ˆome du second degr´e, alors l’´equationP(x)=0 est une ´equation du second degr´e. Les solutions de cette ´equation sont appel´ees lesracinesdu polyn ˆomeP.

Th´eor`eme 3.1

Soitax2+bx+c = 0 (o `ua , 0) une ´equation du second degr´e. On note∆ son discriminant.

On a trois cas possibles :

– si∆<0 alors l’´equationax2+bx+c =0 n’a pas de solution ;

– si∆ =0 alors l’´equationax2+bx+c =0 a une unique solutionx0 =−b

2a. – si∆>0 alors l’´equationax2+bx+c =0 a deux solutions distinctes :

x1= −b+ √

2a etx2 = −b−

√∆

2a D´emonstration :

D’apr`es la propri´et´e3.2et sa d´emonstration, on sait qu’il existeαetβr´eels tels que : ax2+bx+c=a(x+α)2−βavecα= b

2a etβ= b2−4ac 4a Ainsi, en posant∆ =b2−4acon a :

ax2+bx+c =0 ⇐⇒ a

x+ 2ab2

4a =0

⇐⇒

x+ 2ab2

4a2 =0

En remarquant que 4a2 >0 (cara,0), on a alors trois cas possibles : – si∆ <0 alors−

4a2 > 0 et l’expression

x+ 2ab2

4a2 est donc la somme d’un carr´e et d’un r´eel strictement positif ; elle ne peut donc pas ˆetre nulle : l’´equation n’a pas de solution ; – si∆ =0, alors l’´equation de d´epart est ´equivalente `a

x+ 2ab2

=0 qui a une unique solution : x0=−b

2a; – si∆>0 alors

√∆existe et on a :

ax2+bx+c=0 ⇐⇒

x+2ab2

2a

2

=0

⇐⇒

x+2ab

2a x+ 2ab +

2a

=0

⇐⇒

x+b

2a x+ b+

2a

=0 Ainsi, l’´equation a alors deux solutionsx1 =−b

2a = b+

2a etx2 =−b+

2a = b

2a .

(28)

28 Le second degr´e

Exemple 3.5

R´esoudre dansRl’´equationx2−x−1=0.

On calcule le discriminant :∆ =(−1)2−4×1×(−1)=5>0.

L’´equations a donc deux solutions distinctes : x1 = 1−

√ 5 2×1 = 1−

√ 5

2 etx2 = 1+ √ 5 2 On a donc :S =n15

2 ;1+

5 2

o. La solutionx2est appel´eenombre d’oret souvent not´eΦ.

Exemple 3.6

D´eterminer l’ensemble de d´efinition de la fonction f d´efinie par f(x)= 2x22x+13x2.

La fonction f est une fonction rationnelle1; elle est donc d´efinie pour tous les x qui n’an- nulent pas le d´enominateur. Les valeurs interdites sont donc les solutions de l’´equation 2x2−3x−2=0.

Calculons le discriminant de cette ´equation du second degr´e :∆ =(−3)2−4×2×(−2)=25>0.

L’´equation a donc deux solutions :x1= (3)+

25

2×2 =2 etx2 = (3)

25 2×2 =−1

2. L’ensemble de d´efinition de f est doncR\{−1

2; 2}. Remarque 3.3

Soitax2+bx+c=0 une ´equation du second degr´e (a,0).

Siaetcsont de de signes contraires, alorsac≤0 et donc−4ac≥0. Dans ce cas,∆≥0.

Remarque 3.4

Il est parfois utile de chercher des solutions´evidentes: par exemple sia+b+c= 0 alors x=1 est une solution ´evidente cara×12+b×1+c=a+b+c=0.

L’autre solution est alors ca.

En effet six= ac alorsax2+bx+c=a

c a

2

+b× c

a +c. En simplifiant on obtient : ax2+bx+c= ac2+bc+ca

a = c(a+b+c)

a =0

Donc ac est bien solution de l’´equation.

3.4 Signe d’un trin ˆome de degr´e 2

3.4.1 Factorisation d’un trin ˆome du second degr´e

Th´eor`eme 3.2(admis)

Soitax2+bx+cun trin ˆome du second degr´e (a , 0) et∆ son discriminant. On a alors trois cas possibles :

– si∆<0 alorsax2+bx+cn’est pas factorisable ; – si∆ =0 alorsax2+bx+c=a(x−x0)2o `ux0 =−b

2a; – si∆>0 alorsax2+bx+c=a(x−x1)(x−x2) o `ux1= b

2a etx2 = b+

2a . Exemple 3.7

Factoriser le trin ˆome 3x2−5x−2.

1. Une fonction rationnelle est le quotient de deux polyn ˆomes.

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(29)

3.4 Signe d’un trin ˆome de degr´e 2 29

On calcule∆ = (−5)2−4×3×(−2)=49>0 ; donc le trin ˆome a deux racines : α= (5)

49 2×3 =−1

3 etβ= (5)+

49

2×3 =2. On a alors : 3x2−5x−2=3(x+ 13)(x−2).

3.4.2 Signe d’un trin ˆome du second degr´e

Th´eor`eme 3.3

Soitax2+bx+cun trin ˆome du second degr´e. On pose∆ =b2−4ac.

si∆ <0, alors pour toutx∈R,ax2+bx+cest du signe dea.

si∆ = 0, alors pour toutx,−b

2a,ax2+bx+cest du signe dea.

si∆ >0, alorsax2+bx+c

– est du signe deapourx`a l’ext´erieur des racinesdeax2+bx+c, – est du signe contraire dea`a l’int´erieur des racinesdeax2+bx+c.

D´emonstration :

Si∆ < 0, on aax2+bx+c= a

(x+ 2ab)2

4a2

(D’apr`es la d´em de la prop3.2.) La parenth`ese est donc strictement positive pour toutx∈R, doncax2+bx+cest du signe dea.

On utilise une d´emonstration analogue pour le cas o `u∆ =0.

Enfin, si∆>0, on utilise un tableau de signes pour obtenir le r´esultat annonc´e.

Exemple 3.8

On consid`ere le trin ˆome 6x2−10x−4.∆ = 102−4×6×(−4)= 196. Les racines du trin ˆome sont :x1 = 10

196 2×6 =−1

3 etx2 = 10+

196 2×6 =2.

Repr´esentons sur un axe gradu´el’int´erieuretl’ext´erieurdes racines :

13 O I 2

En vert,l’ext´erieurdes racines, et en bleul’int´erieurdes racines : – pourx ∈ i

1

3; 2h

(x `a l’int´erieur des racines), 6x2−10x−4 est du signe contraire de 6 soit 6x2−10x−4<0 ;

– pourx∈i

−∞;−1

3

h∪]2;+∞[ (x`a l’ext´erieur des racines), 6x2−10x−4 est du signe de 6 soit 6x2−10x−4>0.

On regroupe ces r´esultats dans un tableau de signes :

x −∞ −1

3 2 +∞

6x2−10x−4 + 0 – 0 +

Remarque 3.5(Un trin ˆome, quatre in´equations possibles)

Lorsqu’on a un trinome du second degr´e par exemple celui de l’exemple pr´ec´edent, on a quatre in´equations possibles :

– la solution de l’in´equation 6x2−10x−4>0 est :S =]− ∞; −1

3[∪]2 ; +∞[ ; – la solution de l’in´equation 6x2−10x−4≥0 est :S =]− ∞; −1

3] ∪ [2 ; +∞[ ; – la solution de l’in´equation 6x2−10x−4<0 est :S =]− 1

3; 2 [ ; – la solution de l’in´equation 6x2−10x−4≤0 est :S =[−1

3; 2].

(30)

30 Le second degr´e

3.5 R´ecapitulons. . .

3.5.1 Repr´esentation graphique d’un trin ˆome

Soit P une parabole d’´equation y=ax2+bx+c dans un rep`ere orthogonal. On ne connait pas la position pr´ecise deP dans le rep`ere, mais on peut ´etudier sa position par rapport `a l’axe des abscisses ; en effet :

si∆ >0, l’´equation ax2+bx+c = 0 a deux solutions donc P coupe l’axe des abscisses en deux points ;

si∆ = 0, l’´equationax2+bx+c=0 a une unique solution : on dit queP esttangente`a l’axe des abscisses ;

si∆ <0, l’´equationax2+bx+c = 0 n’a pas de solution doncP ne rencontre pas l’axe des abscisses.

De plus, en utilisant le signe du trinome, on montre que sia>0, la parabole esttourn´eevers le haut, et sia<0, la parabole esttourn´eevers le bas.

Enfin, en utilisant l’´ecriture canonique du trin ˆomeax2+bx+c =a(x+α)2−β, on obtient les coordonn´ees du sommetSde la parabole :S(−α;−β). (On avait trouv´eα= 2ab etβ= b24a4ac.) On regroupe les r´esultats dans le tableau suivant en notant :

– P la parabole d’´equationy=ax2+bx+co `ua,0.

– ∆ =b2−4acavecx0 =−b

2a si∆ = 0 etx1 = b

2a ,x2= b+

2a si∆ >0.

∆>0 ∆ = 0 ∆<0

a>0

O x1 x2

O x0 O

a<0 x2 O x1 O

x0

O

3.5.2 Programmons. . .

Voici l’algorithme et les programmes permettant `a votre calculatrice de vous donner le discriminant et les ´eventuelles racines d’un polyn ˆome du second degr´e s’´ecrivant sous la formeax2+bx+c:

T.Rey- Cours de premi`ere S 13 d´ecembre 2010

(31)

3.5 R´ecapitulons. . . 31

Entr´ees: Demander les coefficientsa,b,cde l’´equationax2+bx+c=0;

1

d´ebut

2

∆←b2−4×a×c;

3

si∆ = 0alors

4

N←1;

5

X1← −b/(2×a);

6

Afficherune solution :X1;

7

sinon

8

si∆ >0alors

9

N←2;

10

X1←(−b−

√∆)/(2×a);

11

X2←(−b+ √

∆)/(2×a);

12

Afficherdeux solutions :X1 etX2;

13

sinon

14

N←0;

15

AfficherPas de solution;

16

fin

17

R´esultat: N,X1,X2;

18

Algorithme 1: Calcul du discriminant et solutions d’une ´equation de degr´e 2 Programme pour une casio :

”CALCUL DISCRIMINANT :”

”AX2+BX+C”

”A” ?→A

”B” ?→B

”C” ?→C

”DELTA=” :B2−4×A×C→ D D=0⇒Goto 1

D<0⇒Goto 2 D>0⇒Goto 3 Lbl 1

”UNE SOLUTION”

−B/(2×A) Stop Lbl 2

”AUCUNE SOLUTION”

Stop Lbl 3

”2 SOLUTIONS”

”X1=” :(−B− √

D)/(2×A)

”X2=” :(−B+ √

D)/(2×A) Stop

Programme pour une TI : PROGRAM :DEGRE2

Disp ”CALCUL DISCRIMINANT :”

Disp ”AX2+BX+C”

PromptA,B,C ClrHome

B2−4×A×C→D

Disp ”DISCRIMINANT”,D If abs(D)=0

Then

Disp ”1 SOLUTION”,−B/(2×A) Else

IfD>0 Then

Disp ”2 SOLUTIONS”

Disp (−B− √

(D))/(2×A) Disp (−B+ √

(D))/(2×A) Else

Disp ”AUCUNE SOLUTION”

End End

Le programme TI correspond (`a peu pr`es) `a l’algorithme1, le programme casio, pas tout-`a- fait.

(32)

He who can, does. He who cannot, teaches.

G.B. Shaw

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