Supplément au n° 621 du 20 juin 2005
Évaluation des personnels
Bilan de l’enquête
Une profession qui a des choses à dire
Pourquoi revenir sur la question de l’évaluation des enseignants à travers une nouvelle enquête ? Il s’agit d’abord pour le SNES de s’inscrire dans la continuité de ses recherches sur le métier d’enseignant du second degré, de faire que les enseignants eux-mêmes définissent les évolutions souhaitables de leur profession.
Il s’agit ensuite de mesurer le poids du contexte sur l’appréhension par la profession d’un thème, celui de l’évaluation, mis sur le devant de la scène par l’actualité.
Notre enquête, en décembre 2004, venait en effet après la publication du rapport Thélot qui se proposait de renforcer le pouvoir des chefs d’établissement et après les projets de note de service modifiant l’accès aux hors-classes.
Le nombre élevé de réponses et le temps consacré par les collègues aux questions ouvertes (plus d’un tiers) prennent alors tout leur sens ; la proximité des congés de Noël n’explique pas tout ! C’est bien la mesure des enjeux.
Si beaucoup de nos collègues éprouvent un sentiment d’injustice devant la dégradation des conditions d’exercice, la méconnaissance des efforts réalisés par l’institution, ils sont aussi attachés à ce qui a fondé leur entrée dans le métier : la volonté de travailler avec les élèves des savoirs disciplinaires, de les faire réussir en prenant en compte les réalités sociales, économiques, pédagogiques... de l’établissement, mais dans le cadre des objectifs et des orientations nationales.
Les tentatives de décentration du métier, d’imposition de tâches périphériques, au gré des contraintes locales et des politiques rectorales, sanctionnées par des promotions attribuées selon des critères variables heurtent la conception même du métier d’enseignant. La profession est attachée à l’idée d’égalité, la clarté des missions et des obligations professionnelles, même si cette dernière notion peut même revêtir un caractère plus ou moins extensif. Pour préserver ces spécificités du métier, elle adhère majoritairement aux propositions du SNES, celles de tirer l’évaluation vers l’aide et le conseil, de la déconnecter de ce fait de l’avancement, d’en tirer des propositions de formation continue ; les récents aléas des promotions et le refus du gouvernement de donner des perspectives de carrière à tous resserrent les solidarités et la prise de conscience que l’on perdrait au change à jouer la carte de l’individualisation.
À cet égard, le SNES a retravaillé, à la lumière de l’actualité, ses propositions pour revaloriser le métier, écouter la demande majeure des personnels, de retrouver du temps et de
la souplesse, de mettre en œuvre le travail en équipe, de recomposer le service enseignant à partir d’une réflexion sur le rôle spécifique du professeur dans la communauté éducative, de reconnaître la qualification de la réalité du travail effectué.
Les extraits des mandats votés lors du congrès du Mans ne font pas le tour des questions posées par un métier d’une extrême complexité mais en constituent une étape importante.
À nous désormais de faire avancer nos revendications.
Frédérique Rolet, cosecrétaire générale Traitement de
l’enquête et
document réalisé par :
Mireille Breton,
Claire Dumond,
Michelle Goyat,
Pierre Humetz,
Frédérique Rolet,
Evelyne Salé
Se reporter au 4 pages
Evaluation contenant
l’enquête de départ et
quelques réflexions,
supplément à L’US N° 611
du 16 décembre 2004
Qui a répondu à cette enquête ? (Questions 1 à 6)
1 221 enquêtes ont été dépouillées
Syndiqués : 96,9 %. La très faible proportion de non-syn- diqués (37 sur 1 221), sans rendre totalement impossible la comparaison de leurs réponses avec celles des syn- diqués, commandera de ne pas en tirer de conclusions trop tranchées. À noter que le groupe de non- syndiqués proportionnellement le plus important, même s’il reste très faible, se trouve chez les « 30-39 ans ».
Âge : 49 % des réponses proviennent de collègues de 50 ans et plus. Très peu de jeunes répondent (5 % de moins de 30 ans), avec de petites différences selon les disciplines : l’âge moyen des répondants de maths, lettres, philo, anglais et documentation est plus élevé, alors que les plus jeunes sont ceux des disciplines artis- tiques et les CPE. Cela ne correspond pas à la réparti- tion par âges, ni de la profession, ni des syndiqués.
Qu’une partie des plus jeunes, qui n’ont encore jamais été inspectés, n’ait pas trouvé d’intérêt au sujet de l’en- quête, ne constitue sûrement qu’une petite part des explications imaginables.
Sexe : 41,7 % d’hommes, 57,5 % de femmes (et 0,8 % de non-réponses, par inadvertance peut-on imaginer), soit une légère surreprésentation masculine par rapport à la réalité de la profession. C’est dans le groupe 50-54 ans que l’on trouve la plus forte proportion de femmes.
Chez les agrégés, hommes et femmes sont aussi nom- breux à répondre, alors que chez les certifiés les femmes sont beaucoup plus nombreuses à répondre.
Catégorie, discipline et type d’établissement. La pro- portion d’agrégés est représentative de ce qu’elle est dans la profession, et 52 % des réponses proviennent d’enseignants en lycée, ce qui est supérieur à la répar- tition réelle (80 % des agrégés qui ont répondu sont en lycée).
12 % des répondants travaillent en ZEP, mais 14 % de plus disent leur établissement « difficile mais non classé ».
Un tiers des certifiés sont en établissement difficile contre moins d’un quart des agrégés.
N.B. : le très petit nombre de réponses dans certaines catégories ou disciplines (AE, PEGC, CO-Psy, italien : 10 réponses ; russe : 2, arabe : 1, philo : 15) interdit de les considérer, prises isolément, comme significatives.
Le nombre limité de réponses de CPE, ou d’enseignants d’autres disciplines (techno : 38 réponses, disciplines artistiques : 33, STT : 32) imposera une certaine prudence dans l’analyse.
Date de la dernière inspection
Au moment de l’enquête, plus de la moitié des collègues qui répondent (9,5 % de non-réponses) n’avaient pas été inspectés depuis plus de 4 ans, 26 % depuis plus de 6 ans et 15 % depuis plus de 8 ans.
Temps écoulé entre deux inspections :
6 ans 9 mois en moyenne, avec des durées qui vont du
simple au double selon les disciplines. Pour 34 % des collègues, cet écart dépasse 8 ans, et il dépasse 12 ans pour 12 % de la profession !
Rappelons que la durée de « présence » dans un échelon va de 2 ans (passage au 5
eéchelon « au grand choix ») à 5 ans 6 mois (passage au 11
eéchelon « à l’ancienneté »), et que pour le passage aux derniers échelons, compte tenu du resserrement de la fourchette des notes administratives, c’est d’abord la note pédagogique qui est déterminante.
Compte tenu de l’importance, dans le système actuel, des conséquences de la note pédagogique sur le déroulement de carrière, on peut donc mesurer les inégalités de trai- tement que cela représente, avec leurs lourdes consé- quences pécuniaires.
IPR ou IG ?
84 % des collègues ont été inspectés par des IPR, 8 % par des IG, 3 % par des chargés de mission (5 % n’ont pas précisé).
À noter que les IG sont plus présents dans les lycées et ins- pectent plus les agrégés (20,5 %), mais beaucoup moins les moins de trente ans (3 %).
QUESTION 7 Dates d’inspections
Catégorie Nombre cit. Fréquence
Non-réponse 1 0,1 %
Agrégés 273 22,4 %
AE 2 0,2 %
Biadmissibles 35 2,9 %
Certifiés 871 71,3 %
PEGC 4 0,3 %
CPE 32 2,6 %
CO-Psy 3 0,2 %
Total obs. 1 221 100 %
Nbre d’années Nbre d’années
Discipline entre deux Discipline entre deux
inspections inspections
CO-Psy 14,0 Histoire-géo 6,7
Documentation 9,7 STT 6,7
EPS 8,6 Italien 6,6
Espagnol 8,4 Maths 6,4
Philo 8,3 Phys.-chimie 5,8
Anglais 7,8 STI 5,6
Ens. artistiques 7,7 SES 5,2
Lettres class. 7,6 SVT 5,1
Lettres mod. 7,0 CPE 4,7
Techno 6,9 Autres langues 4,3
Allemand 6,9 Moyenne 6,8
Concernant l’inspection, les cinq appréciations pro- posées ont été classées dans l’ordre suivant (pour- centage de réponses classées en première ou deuxième position. Le total par colonne dépasse donc les 100 %) : Environ un quart des collègues ont ajouté des réponses ouvertes, dont les plus fréquentes sont, dans l’ordre décroissant :
• dépend beaucoup de la personnalité de l’inspecteur ;
• beaucoup trop ponctuel pour permettre une évaluation sérieuse ;
• souhait d’inspections plus fréquentes ;
L’appréciation de loin la plus largement partagée (un peu moins par les plus jeunes) est celle d’un exercice artificiel.
Certains jugent ce défaut inévitable, d’autres pour y remédier souhaitent des moyens de prise en compte du travail collectif, du travail sur l’ensemble de l’année, des conditions d’exercice, du profil des élèves, d’autres enfin en concluent à son inutilité.
Deux résultats peuvent sembler contradictoires : « l’aide à la réflexion sur l’activité professionnelle » est assez sou- vent citée en tête, alors que peu de collègues considè- rent que l’inspection leur apporte une « aide pédago- gique ». L’inspection ne serait-elle pas plutôt « l’occasion » d’une réflexion sur l’activité professionnelle, sans que l’inspecteur aide vraiment au contenu de cette réflexion ?
• inutile, du stress pour rien, formalité... ;
• mépris, suffisance... ;
• n’a d’intérêt que pour la note et l’avancement ;
• beaucoup d’humanité, échange fructueux... ;
• souhait d’une grille, de critères clairs annoncés.
Les collègues des disciplines pour lesquelles n’existe pas un corps d’inspection spécifique (technologie, documen- tation), de même qu’un certain nombre de ceux qui, dans des disciplines techniques, ont été inspectés par des ins- pecteurs extérieurs à leur spécialité, se plaignent en outre de la méconnaissance de leur discipline par ces derniers.
Les réponses sont relativement indépendantes du sexe et de la catégorie, avec une exception : les agrégés sont plus nombreux à trouver dans l’inspection une reconnais- sance de leur travail. Par contre, les plus jeunes se démar- quent du reste de la profession en ressentant beaucoup moins l’inspection comme « infantilisante », et « une reconnaissance de leur travail », mais plus souvent comme
« une aide pédagogique ».
L’inspection n’apporte une « aide pédagogique » qu’à un petit nombre de collègues, sauf chez les moins de trente ans. Or c’est précisément sur cette fonction d’aide péda- gogique que le SNES demande que soit recentré le rôle de l’inspection.
Comment les collègues vivent l’inspection
QUESTION 8
QUESTION 9 Comment les collègues
vivent la notation administrative
Concernant la notation administrative, les six appréciations proposées ont été classées selon le pourcentage de
réponses classées en première ou deuxième position.
Le total par colonne dépasse donc les 100 %.
Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme Incite à un exercice artificiel le jour
de l’inspection 54,2 % 39 % 54,5 % 56 % 54,2 % 59 % 56,6 % 52,3 %
Vous aide à réfléchir sur
votre pratique professionnelle 38,7 % 40,6 % 39,5 % 36,5 % 38,7 % 41,8 % 36,3 % 40,2 %
Est infantilisante 36,5 % 13 % 33,4 % 42 % 37,5 % 34,8 % 36 % 36,6 %
Permet une reconnaissance
de votre travail 34 % 24,6 % 35 % 34,5 % 31,7 % 43,6 % 31,8 % 35,8 %
Vous apporte une aide pédagogique 15,3 % 24,6 % 17,2 % 12,5 % 15,8 % 13,5 % 16,3 % 14,5 %
Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme Permet une reconnaissance
de votre travail 43,1 % 40,5 % 39,7 % 46,7 % 42,7 % 48,4 % 42,8 % 43,6 %
Infantilisante 31,6 % 43,5 % 32,1 % 29,6 % 32,1 % 28,6 % 30,3 % 32,8 % Nécessaire pour sanctionner ceux qui
n’assument pas correctement leur travail 30,3 % 30,4 % 28,8 % 31,7 % 28,4 % 38,8 % 33,2 % 27,9 % Moyen de pression pour faire accepter
des tâches supplémentaires 29,4 % 36,2 % 32,4 % 25,4 % 30,9 % 24,9 % 25,1 % 32,8 %
Inutile 29 % 37,7 % 31,7 % 25,6 % 27,7 % 29,3 % 30,1 % 28,2 %
Occasion d’un dialogue utile
avec votre supérieur hiérarchique 18 % 20,3 % 18,3 % 17,3 % 18,6 % 14,7 % 19,4 % 16,8 %
mier rang desquels, la ponctualité et l’assiduité ;
• un quart précise ce qui ne doit pas être pris en compte : ce qui relève de l’enseignement et de la péda- gogie, le rayonnement, l’acceptation de tâches sou- mises à volontariat... quelques-uns cependant souhai- tent que soit prise en compte « l’animation de l’établissement » ;
• un quart tout en approuvant la proposition, estime qu’un rapport argumenté, sans notation, serait plus utile.
Point de vue partagé par quelques collègues qui ont répondu non.
L’accord avec cette proposition est très majoritaire, mais il s’accompagne souvent de la conscience de la difficulté à cerner les limites précises des obligations profession- nelles. À noter que l’accord est un peu plus affirmé chez les femmes et les plus âgés, mais moins chez les agrégés.
La notation administrative ne devrait prendre en compte que ce qui relève
du respect des obligations professionnelles
QUESTION 10
Environ un cinquième des collègues ont ajouté des réponses ouvertes, soit pour expliquer leur avis sur la pro- position du SNES, soit pour préciser les « obligations pro- fessionnelles » à prendre en compte.
Pour ceux opposés à cette proposition (environ 1 col- lègue sur 8) :
• la notion d’obligations professionnelles est trop restrictive ;
• il faut prendre en compte également « l’investisse- ment » (ou « l’engagement ») dans la vie de l’établisse- ment, le relationnel, les initiatives pédagogiques.
Pour ceux qui sont d’accord avec la proposition, c’est- à-dire la très grande majorité des collègues :
• un quart souhaite que les limites des obligations soient précisées ; quelques-uns répondent « ce qui est statu- taire », « seulement enseigner, le reste est un choix... » ;
• un quart cite des critères à prendre en compte, au pre-
Propositions d’étape du SNES pour faire évoluer le système d’évaluation-notation : qu’en pensent les collègues ?
Autre proposition d’étape,
jusqu’au 6 e échelon, inspection et avancement sans notation...
QUESTION 10
... pour conseil et aide pédagogique (et donc avancement uniforme). À partit du 6
eéchelon, inspection avec nota-
tion de la totalité des collègues dans tous les corps, à un rythme régulier.
ouvertes.
Les cinq appréciations les plus fréquentes sont, dans l’ordre décroissant :
• notation inutile puisque la progression est quasiment la même pour tous, surtout en fin de carrière ;
• dépend beaucoup de la personnalité du chef d’éta- blissement ;
• notation détournée de son usage officiel par le chef d’établissement : « règlements de compte », « moyen de pression », « copinage »... ;
• critères insuffisamment précis et/ou non pertinents (en particulier le « rayonnement »).
Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme
Accord 73,7 % 78,3 % 73,4 % 73,6 % 76,5 % 68,1 % 71,9 % 75,2 %
Désaccord 21,8 % 21,7 % 23,3 % 20,5 % 18,8 % 29,3 % 24,0 % 20,2 %
Non-réponse 4,5 % 0 % 3,3 % 5,9 % 4,7 % 2,6 % 4,1 % 4,6 %
Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme
Accord 84,4 % 82,6 % 83,7 % 85,3 % 86,1 % 81,3 % 82,7 % 85,9 %
Désaccord 13,1 % 17,4 % 13,7 % 12,1 % 11,4 % 17,2 % 14,9 % 11,5 %
Non-réponse 2,5 % 0 % 2,6 % 2,6 % 2,5 % 1,5 % 2,4 % 2,6 %
Êtes-vous d’accord pour que l’évaluation,
comme le réclame le SNES, ait comme objectif l’aide et le conseil et que l’avancement se
fasse au rythme le plus favorable pour tous (sauf faute professionnelle avérée) ?
QUESTION 11
Seriez-vous d’accord
avec les propositions suivantes (rencontrées au cours de débats) ?
QUESTION 12
L’accord avec les deux propositions est très majoritaire, bien qu’un peu moins affirmé qu’en ce qui concerne la proposition d’étape pour la notation administrative. La proposition de réorientation complète de l’évaluation recueille plus d’avis favorables que la proposition d’étape, principalement parce qu’elle est encore plus nettement
soutenue par les plus âgés (évidemment moins concer- nés par les débuts de carrière, si ce n’est par solidarité), et par les femmes. À noter que l’adhésion des agrégés à ces deux propositions, même si elle est majoritaire, est nettement moins affirmée (les deux tiers de la catégorie) que celle des certifiés (près de 80 %).
Un tiers des collègues ont répondu à cette question ouverte, certaines de leurs réponses étant plutôt des exemples à l’appui de la proposition a) :
• 15 % d’entre eux pour exprimer leur hostilité à la pro- position, estimant que « les acquis de l’expérience dans l’exercice de ses fonctions constituent la meilleure qua- lification », ou que cela introduirait de nouvelles inéga- lités dues aux inégales possibilités de formation liées à l’éloignement des centres urbains, donc universitaires, et/ou aux charges familiales ;
• les autres pour proposer un très large éventail de qua- lifications, souvent liées aux particularités disciplinaires les plus fréquemment citées étant :
– maîtrise de l’outil informatique et des nouvelles tech- nologies ;
a) Prise en compte pour l’accès à la hors-classe de qualifications acquises en formation continue validées par l’université
b) Prise en compte pour l’accès à la hors-classe d’autres qualifications acquises par l’expérience :
– expériences professionnelles autres que l’enseignement ; – stages et séjours professionnels à l’étranger (langues vivantes) ;
– diplômes universitaires.
Les plus jeunes sont nettement plus favorables à la prise en compte de qualifications acquises en formation conti- nue. Sans doute l’espoir de poursuivre des études et recherches de type universitaire est-il plus présent chez eux.
Les agrégés sont également un peu plus favorables que les certifiés à cette proposition, mais il faut rappeler que la grande majorité des agrégés qui ont répondu exercent en lycée, ce qui peut être perçu comme une plus grande proximité avec le monde universitaire.
Les réponses des collègues sur des enjeux actuels
Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme
Accord 76,9 % 79,7 % 72,9 % 80,3 % 79,7 % 66,3 % 73,9 % 79,3 %
Désaccord 20,1 % 18,8 % 23,8 % 17,0 % 17,8 % 28,9 % 23,4 % 17,7 %
Non-réponse 2,9 % 0,1 % 3,3 % 2,6 % 2,5 % 4,8 % 2,7 % 3,0 %
Ensemble
Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe
< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme
Accord 64,8 % 81,2 % 66,5 % 61,5 % 64,8 % 67,8 % 64,0 % 65,7 %
Désaccord 27,2 % 14,5 % 26,0 % 29,8 % 28,1 % 22,7% 28,5 % 26,1 %
Non-réponse 8,0 % 4,3 % 7,5 % 8,8 % 7,1 % 9,5 % 7,5 % 8,3 %
La prise en compte de l’investissement
professionnel dans des tâches particulières sous d’autres formes que les HSE/HSA
QUESTION 12c
Pourcentage de collègues
jugeant souhaitable l’attribution de
Décharge Bonification
horaire indiciaire Avancement Maintenance
de matériel 81,3 % 7,3 % 3,5 %
Coordination d’équipe 71,7 % 16,8 % 8,7 % Recherche
pédagogique 59,1 % 18,3 % 18,8 % Réflexion
sur les contenus 53,4 % 15,0 % 14,6 %
Pourcentage de collègues
jugeant acceptable l’attribution de
Décharge Bonification
horaire indiciaire Avancement Maintenance
de matériel 6,7 % 22,2 % 5,6 %
Coordination d’équipe 11,7 % 22,8 % 8,9 % Recherche
pédagogique 13,7 % 23,3 % 12,9 % Réflexion
sur les contenus 14,6 % 21,1 % 11,5 %
Pourcentage de collègues
jugeant inacceptable l’attribution de
Décharge Bonification
horaire indiciaire Avancement Maintenance
de matériel 3,9 % 35,7 % 58,0 %
Coordination d’équipe 5,3 % 30,5 % 51,2 % Recherche
pédagogique 8,3 % 28,8 % 40,9 %
Réflexion
sur les contenus 10,7 % 32,4 % 43,4 %
Un cinquième des collègues proposent la prise en compte d’autres tâches, dans la très grande majorité des cas (80 %)par l’attribution de décharges horaires. Citons, dans l’ordre de fréquence décroissant :
• la participation à des animations culturelles, clubs, activités périscolaires ;
• le rôle de conseiller pédagogique ;
• l’organisation et l’accompagnement de séjours et de
voyages longs (cité surtout par des collègues de lettres et de langues) ;
• l’élaboration et la mise en œuvre sur l’année de projets pédagogiques ;
• la participation au CA et autres instances de l’établis- sement ;
• le travail en partenariat (cité par des collègues de dis- ciplines artistiques et de lettres).
Prise en compte de la pénibilité des lieux de l’activité professionnelle (ZEP, REP, etc.)
QUESTION 12d
Décharge Bonification
horaire indiciaire Avancement
Souhaitable 81,3 % 37,4 % 29,0 %
Acceptable 11,4 % 35,5 % 23,8 %
Inacceptable 3,4 % 7,9 % 37,8 %
Non-réponse 3,9 % 9,2 % 9,4 %
Pour toutes les tâches énumérées, comme pour la prise en compte de la pénibilité en établissements difficiles, c’est l’attribution de décharges horaires qui est plébis- citée. La prise en compte pour l’avancement est jugée inacceptable, sauf pour l’exercice en établissement dif-
ficile, où 53 % des collègues l’estiment souhaitable ou du moins acceptable (mais 10 % seulement des moins de trente ans, 72 % d’entre eux la jugeant inacceptable).
Seuls les collègues exerçant dans un établissement classé, tout en privilégiant la décharge horaire, sont éga- lement favorables, à une courte majorité, à la prise en compte de la pénibilité sous forme de bonification indi- ciaire et/ou d’avancement (les deux modalités placées à égalité). Beaucoup d’entre eux se déclarant favorables aux trois modalités, on peut penser qu’en fait, ayant peu d’espoir de voir satisfaite la revendication de décharge horaire, ils manifestent l’exigence d’une compensation sous d’autres formes.
Non réponse inacceptable souhaitable acceptable décharge
horaire 1
8,1% 81,2% 6,7%
bonification 1
34,8% 35,7% 32,9%
22,2%
avancement 2
58,0%
3,9% 7,3% 3,5% 5,6%