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Une profession qui ades choses à dire

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Texte intégral

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Supplément au n° 621 du 20 juin 2005

Évaluation des personnels

Bilan de l’enquête

Une profession qui a des choses à dire

Pourquoi revenir sur la question de l’évaluation des enseignants à travers une nouvelle enquête ? Il s’agit d’abord pour le SNES de s’inscrire dans la continuité de ses recherches sur le métier d’enseignant du second degré, de faire que les enseignants eux-mêmes définissent les évolutions souhaitables de leur profession.

Il s’agit ensuite de mesurer le poids du contexte sur l’appréhension par la profession d’un thème, celui de l’évaluation, mis sur le devant de la scène par l’actualité.

Notre enquête, en décembre 2004, venait en effet après la publication du rapport Thélot qui se proposait de renforcer le pouvoir des chefs d’établissement et après les projets de note de service modifiant l’accès aux hors-classes.

Le nombre élevé de réponses et le temps consacré par les collègues aux questions ouvertes (plus d’un tiers) prennent alors tout leur sens ; la proximité des congés de Noël n’explique pas tout ! C’est bien la mesure des enjeux.

Si beaucoup de nos collègues éprouvent un sentiment d’injustice devant la dégradation des conditions d’exercice, la méconnaissance des efforts réalisés par l’institution, ils sont aussi attachés à ce qui a fondé leur entrée dans le métier : la volonté de travailler avec les élèves des savoirs disciplinaires, de les faire réussir en prenant en compte les réalités sociales, économiques, pédagogiques... de l’établissement, mais dans le cadre des objectifs et des orientations nationales.

Les tentatives de décentration du métier, d’imposition de tâches périphériques, au gré des contraintes locales et des politiques rectorales, sanctionnées par des promotions attribuées selon des critères variables heurtent la conception même du métier d’enseignant. La profession est attachée à l’idée d’égalité, la clarté des missions et des obligations professionnelles, même si cette dernière notion peut même revêtir un caractère plus ou moins extensif. Pour préserver ces spécificités du métier, elle adhère majoritairement aux propositions du SNES, celles de tirer l’évaluation vers l’aide et le conseil, de la déconnecter de ce fait de l’avancement, d’en tirer des propositions de formation continue ; les récents aléas des promotions et le refus du gouvernement de donner des perspectives de carrière à tous resserrent les solidarités et la prise de conscience que l’on perdrait au change à jouer la carte de l’individualisation.

À cet égard, le SNES a retravaillé, à la lumière de l’actualité, ses propositions pour revaloriser le métier, écouter la demande majeure des personnels, de retrouver du temps et de

la souplesse, de mettre en œuvre le travail en équipe, de recomposer le service enseignant à partir d’une réflexion sur le rôle spécifique du professeur dans la communauté éducative, de reconnaître la qualification de la réalité du travail effectué.

Les extraits des mandats votés lors du congrès du Mans ne font pas le tour des questions posées par un métier d’une extrême complexité mais en constituent une étape importante.

À nous désormais de faire avancer nos revendications.

Frédérique Rolet, cosecrétaire générale Traitement de

l’enquête et

document réalisé par :

Mireille Breton,

Claire Dumond,

Michelle Goyat,

Pierre Humetz,

Frédérique Rolet,

Evelyne Salé

Se reporter au 4 pages

Evaluation contenant

l’enquête de départ et

quelques réflexions,

supplément à L’US N° 611

du 16 décembre 2004

(2)

Qui a répondu à cette enquête ? (Questions 1 à 6)

1 221 enquêtes ont été dépouillées

Syndiqués : 96,9 %. La très faible proportion de non-syn- diqués (37 sur 1 221), sans rendre totalement impossible la comparaison de leurs réponses avec celles des syn- diqués, commandera de ne pas en tirer de conclusions trop tranchées. À noter que le groupe de non- syndiqués proportionnellement le plus important, même s’il reste très faible, se trouve chez les « 30-39 ans ».

Âge : 49 % des réponses proviennent de collègues de 50 ans et plus. Très peu de jeunes répondent (5 % de moins de 30 ans), avec de petites différences selon les disciplines : l’âge moyen des répondants de maths, lettres, philo, anglais et documentation est plus élevé, alors que les plus jeunes sont ceux des disciplines artis- tiques et les CPE. Cela ne correspond pas à la réparti- tion par âges, ni de la profession, ni des syndiqués.

Qu’une partie des plus jeunes, qui n’ont encore jamais été inspectés, n’ait pas trouvé d’intérêt au sujet de l’en- quête, ne constitue sûrement qu’une petite part des explications imaginables.

Sexe : 41,7 % d’hommes, 57,5 % de femmes (et 0,8 % de non-réponses, par inadvertance peut-on imaginer), soit une légère surreprésentation masculine par rapport à la réalité de la profession. C’est dans le groupe 50-54 ans que l’on trouve la plus forte proportion de femmes.

Chez les agrégés, hommes et femmes sont aussi nom- breux à répondre, alors que chez les certifiés les femmes sont beaucoup plus nombreuses à répondre.

Catégorie, discipline et type d’établissement. La pro- portion d’agrégés est représentative de ce qu’elle est dans la profession, et 52 % des réponses proviennent d’enseignants en lycée, ce qui est supérieur à la répar- tition réelle (80 % des agrégés qui ont répondu sont en lycée).

12 % des répondants travaillent en ZEP, mais 14 % de plus disent leur établissement « difficile mais non classé ».

Un tiers des certifiés sont en établissement difficile contre moins d’un quart des agrégés.

N.B. : le très petit nombre de réponses dans certaines catégories ou disciplines (AE, PEGC, CO-Psy, italien : 10 réponses ; russe : 2, arabe : 1, philo : 15) interdit de les considérer, prises isolément, comme significatives.

Le nombre limité de réponses de CPE, ou d’enseignants d’autres disciplines (techno : 38 réponses, disciplines artistiques : 33, STT : 32) imposera une certaine prudence dans l’analyse.

Date de la dernière inspection

Au moment de l’enquête, plus de la moitié des collègues qui répondent (9,5 % de non-réponses) n’avaient pas été inspectés depuis plus de 4 ans, 26 % depuis plus de 6 ans et 15 % depuis plus de 8 ans.

Temps écoulé entre deux inspections :

6 ans 9 mois en moyenne, avec des durées qui vont du

simple au double selon les disciplines. Pour 34 % des collègues, cet écart dépasse 8 ans, et il dépasse 12 ans pour 12 % de la profession !

Rappelons que la durée de « présence » dans un échelon va de 2 ans (passage au 5

e

échelon « au grand choix ») à 5 ans 6 mois (passage au 11

e

échelon « à l’ancienneté »), et que pour le passage aux derniers échelons, compte tenu du resserrement de la fourchette des notes administratives, c’est d’abord la note pédagogique qui est déterminante.

Compte tenu de l’importance, dans le système actuel, des conséquences de la note pédagogique sur le déroulement de carrière, on peut donc mesurer les inégalités de trai- tement que cela représente, avec leurs lourdes consé- quences pécuniaires.

IPR ou IG ?

84 % des collègues ont été inspectés par des IPR, 8 % par des IG, 3 % par des chargés de mission (5 % n’ont pas précisé).

À noter que les IG sont plus présents dans les lycées et ins- pectent plus les agrégés (20,5 %), mais beaucoup moins les moins de trente ans (3 %).

QUESTION 7 Dates d’inspections

Catégorie Nombre cit. Fréquence

Non-réponse 1 0,1 %

Agrégés 273 22,4 %

AE 2 0,2 %

Biadmissibles 35 2,9 %

Certifiés 871 71,3 %

PEGC 4 0,3 %

CPE 32 2,6 %

CO-Psy 3 0,2 %

Total obs. 1 221 100 %

Nbre d’années Nbre d’années

Discipline entre deux Discipline entre deux

inspections inspections

CO-Psy 14,0 Histoire-géo 6,7

Documentation 9,7 STT 6,7

EPS 8,6 Italien 6,6

Espagnol 8,4 Maths 6,4

Philo 8,3 Phys.-chimie 5,8

Anglais 7,8 STI 5,6

Ens. artistiques 7,7 SES 5,2

Lettres class. 7,6 SVT 5,1

Lettres mod. 7,0 CPE 4,7

Techno 6,9 Autres langues 4,3

Allemand 6,9 Moyenne 6,8

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Concernant l’inspection, les cinq appréciations pro- posées ont été classées dans l’ordre suivant (pour- centage de réponses classées en première ou deuxième position. Le total par colonne dépasse donc les 100 %) : Environ un quart des collègues ont ajouté des réponses ouvertes, dont les plus fréquentes sont, dans l’ordre décroissant :

• dépend beaucoup de la personnalité de l’inspecteur ;

• beaucoup trop ponctuel pour permettre une évaluation sérieuse ;

• souhait d’inspections plus fréquentes ;

L’appréciation de loin la plus largement partagée (un peu moins par les plus jeunes) est celle d’un exercice artificiel.

Certains jugent ce défaut inévitable, d’autres pour y remédier souhaitent des moyens de prise en compte du travail collectif, du travail sur l’ensemble de l’année, des conditions d’exercice, du profil des élèves, d’autres enfin en concluent à son inutilité.

Deux résultats peuvent sembler contradictoires : « l’aide à la réflexion sur l’activité professionnelle » est assez sou- vent citée en tête, alors que peu de collègues considè- rent que l’inspection leur apporte une « aide pédago- gique ». L’inspection ne serait-elle pas plutôt « l’occasion » d’une réflexion sur l’activité professionnelle, sans que l’inspecteur aide vraiment au contenu de cette réflexion ?

• inutile, du stress pour rien, formalité... ;

• mépris, suffisance... ;

• n’a d’intérêt que pour la note et l’avancement ;

• beaucoup d’humanité, échange fructueux... ;

• souhait d’une grille, de critères clairs annoncés.

Les collègues des disciplines pour lesquelles n’existe pas un corps d’inspection spécifique (technologie, documen- tation), de même qu’un certain nombre de ceux qui, dans des disciplines techniques, ont été inspectés par des ins- pecteurs extérieurs à leur spécialité, se plaignent en outre de la méconnaissance de leur discipline par ces derniers.

Les réponses sont relativement indépendantes du sexe et de la catégorie, avec une exception : les agrégés sont plus nombreux à trouver dans l’inspection une reconnais- sance de leur travail. Par contre, les plus jeunes se démar- quent du reste de la profession en ressentant beaucoup moins l’inspection comme « infantilisante », et « une reconnaissance de leur travail », mais plus souvent comme

« une aide pédagogique ».

L’inspection n’apporte une « aide pédagogique » qu’à un petit nombre de collègues, sauf chez les moins de trente ans. Or c’est précisément sur cette fonction d’aide péda- gogique que le SNES demande que soit recentré le rôle de l’inspection.

Comment les collègues vivent l’inspection

QUESTION 8

QUESTION 9 Comment les collègues

vivent la notation administrative

Concernant la notation administrative, les six appréciations proposées ont été classées selon le pourcentage de

réponses classées en première ou deuxième position.

Le total par colonne dépasse donc les 100 %.

Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme Incite à un exercice artificiel le jour

de l’inspection 54,2 % 39 % 54,5 % 56 % 54,2 % 59 % 56,6 % 52,3 %

Vous aide à réfléchir sur

votre pratique professionnelle 38,7 % 40,6 % 39,5 % 36,5 % 38,7 % 41,8 % 36,3 % 40,2 %

Est infantilisante 36,5 % 13 % 33,4 % 42 % 37,5 % 34,8 % 36 % 36,6 %

Permet une reconnaissance

de votre travail 34 % 24,6 % 35 % 34,5 % 31,7 % 43,6 % 31,8 % 35,8 %

Vous apporte une aide pédagogique 15,3 % 24,6 % 17,2 % 12,5 % 15,8 % 13,5 % 16,3 % 14,5 %

Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme Permet une reconnaissance

de votre travail 43,1 % 40,5 % 39,7 % 46,7 % 42,7 % 48,4 % 42,8 % 43,6 %

Infantilisante 31,6 % 43,5 % 32,1 % 29,6 % 32,1 % 28,6 % 30,3 % 32,8 % Nécessaire pour sanctionner ceux qui

n’assument pas correctement leur travail 30,3 % 30,4 % 28,8 % 31,7 % 28,4 % 38,8 % 33,2 % 27,9 % Moyen de pression pour faire accepter

des tâches supplémentaires 29,4 % 36,2 % 32,4 % 25,4 % 30,9 % 24,9 % 25,1 % 32,8 %

Inutile 29 % 37,7 % 31,7 % 25,6 % 27,7 % 29,3 % 30,1 % 28,2 %

Occasion d’un dialogue utile

avec votre supérieur hiérarchique 18 % 20,3 % 18,3 % 17,3 % 18,6 % 14,7 % 19,4 % 16,8 %

(4)

mier rang desquels, la ponctualité et l’assiduité ;

• un quart précise ce qui ne doit pas être pris en compte : ce qui relève de l’enseignement et de la péda- gogie, le rayonnement, l’acceptation de tâches sou- mises à volontariat... quelques-uns cependant souhai- tent que soit prise en compte « l’animation de l’établissement » ;

• un quart tout en approuvant la proposition, estime qu’un rapport argumenté, sans notation, serait plus utile.

Point de vue partagé par quelques collègues qui ont répondu non.

L’accord avec cette proposition est très majoritaire, mais il s’accompagne souvent de la conscience de la difficulté à cerner les limites précises des obligations profession- nelles. À noter que l’accord est un peu plus affirmé chez les femmes et les plus âgés, mais moins chez les agrégés.

La notation administrative ne devrait prendre en compte que ce qui relève

du respect des obligations professionnelles

QUESTION 10

Environ un cinquième des collègues ont ajouté des réponses ouvertes, soit pour expliquer leur avis sur la pro- position du SNES, soit pour préciser les « obligations pro- fessionnelles » à prendre en compte.

Pour ceux opposés à cette proposition (environ 1 col- lègue sur 8) :

• la notion d’obligations professionnelles est trop restrictive ;

• il faut prendre en compte également « l’investisse- ment » (ou « l’engagement ») dans la vie de l’établisse- ment, le relationnel, les initiatives pédagogiques.

Pour ceux qui sont d’accord avec la proposition, c’est- à-dire la très grande majorité des collègues :

• un quart souhaite que les limites des obligations soient précisées ; quelques-uns répondent « ce qui est statu- taire », « seulement enseigner, le reste est un choix... » ;

• un quart cite des critères à prendre en compte, au pre-

Propositions d’étape du SNES pour faire évoluer le système d’évaluation-notation : qu’en pensent les collègues ?

Autre proposition d’étape,

jusqu’au 6 e échelon, inspection et avancement sans notation...

QUESTION 10

... pour conseil et aide pédagogique (et donc avancement uniforme). À partit du 6

e

échelon, inspection avec nota-

tion de la totalité des collègues dans tous les corps, à un rythme régulier.

ouvertes.

Les cinq appréciations les plus fréquentes sont, dans l’ordre décroissant :

• notation inutile puisque la progression est quasiment la même pour tous, surtout en fin de carrière ;

• dépend beaucoup de la personnalité du chef d’éta- blissement ;

• notation détournée de son usage officiel par le chef d’établissement : « règlements de compte », « moyen de pression », « copinage »... ;

• critères insuffisamment précis et/ou non pertinents (en particulier le « rayonnement »).

Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme

Accord 73,7 % 78,3 % 73,4 % 73,6 % 76,5 % 68,1 % 71,9 % 75,2 %

Désaccord 21,8 % 21,7 % 23,3 % 20,5 % 18,8 % 29,3 % 24,0 % 20,2 %

Non-réponse 4,5 % 0 % 3,3 % 5,9 % 4,7 % 2,6 % 4,1 % 4,6 %

Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme

Accord 84,4 % 82,6 % 83,7 % 85,3 % 86,1 % 81,3 % 82,7 % 85,9 %

Désaccord 13,1 % 17,4 % 13,7 % 12,1 % 11,4 % 17,2 % 14,9 % 11,5 %

Non-réponse 2,5 % 0 % 2,6 % 2,6 % 2,5 % 1,5 % 2,4 % 2,6 %

(5)

Êtes-vous d’accord pour que l’évaluation,

comme le réclame le SNES, ait comme objectif l’aide et le conseil et que l’avancement se

fasse au rythme le plus favorable pour tous (sauf faute professionnelle avérée) ?

QUESTION 11

Seriez-vous d’accord

avec les propositions suivantes (rencontrées au cours de débats) ?

QUESTION 12

L’accord avec les deux propositions est très majoritaire, bien qu’un peu moins affirmé qu’en ce qui concerne la proposition d’étape pour la notation administrative. La proposition de réorientation complète de l’évaluation recueille plus d’avis favorables que la proposition d’étape, principalement parce qu’elle est encore plus nettement

soutenue par les plus âgés (évidemment moins concer- nés par les débuts de carrière, si ce n’est par solidarité), et par les femmes. À noter que l’adhésion des agrégés à ces deux propositions, même si elle est majoritaire, est nettement moins affirmée (les deux tiers de la catégorie) que celle des certifiés (près de 80 %).

Un tiers des collègues ont répondu à cette question ouverte, certaines de leurs réponses étant plutôt des exemples à l’appui de la proposition a) :

• 15 % d’entre eux pour exprimer leur hostilité à la pro- position, estimant que « les acquis de l’expérience dans l’exercice de ses fonctions constituent la meilleure qua- lification », ou que cela introduirait de nouvelles inéga- lités dues aux inégales possibilités de formation liées à l’éloignement des centres urbains, donc universitaires, et/ou aux charges familiales ;

• les autres pour proposer un très large éventail de qua- lifications, souvent liées aux particularités disciplinaires les plus fréquemment citées étant :

– maîtrise de l’outil informatique et des nouvelles tech- nologies ;

a) Prise en compte pour l’accès à la hors-classe de qualifications acquises en formation continue validées par l’université

b) Prise en compte pour l’accès à la hors-classe d’autres qualifications acquises par l’expérience :

– expériences professionnelles autres que l’enseignement ; – stages et séjours professionnels à l’étranger (langues vivantes) ;

– diplômes universitaires.

Les plus jeunes sont nettement plus favorables à la prise en compte de qualifications acquises en formation conti- nue. Sans doute l’espoir de poursuivre des études et recherches de type universitaire est-il plus présent chez eux.

Les agrégés sont également un peu plus favorables que les certifiés à cette proposition, mais il faut rappeler que la grande majorité des agrégés qui ont répondu exercent en lycée, ce qui peut être perçu comme une plus grande proximité avec le monde universitaire.

Les réponses des collègues sur des enjeux actuels

Ensemble Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme

Accord 76,9 % 79,7 % 72,9 % 80,3 % 79,7 % 66,3 % 73,9 % 79,3 %

Désaccord 20,1 % 18,8 % 23,8 % 17,0 % 17,8 % 28,9 % 23,4 % 17,7 %

Non-réponse 2,9 % 0,1 % 3,3 % 2,6 % 2,5 % 4,8 % 2,7 % 3,0 %

Ensemble

Selon l’âge Selon la catégorie Selon le sexe

< 30 ans 30-49 ans > 49 ans Certifié Agrégé Homme Femme

Accord 64,8 % 81,2 % 66,5 % 61,5 % 64,8 % 67,8 % 64,0 % 65,7 %

Désaccord 27,2 % 14,5 % 26,0 % 29,8 % 28,1 % 22,7% 28,5 % 26,1 %

Non-réponse 8,0 % 4,3 % 7,5 % 8,8 % 7,1 % 9,5 % 7,5 % 8,3 %

(6)

La prise en compte de l’investissement

professionnel dans des tâches particulières sous d’autres formes que les HSE/HSA

QUESTION 12c

Pourcentage de collègues

jugeant souhaitable l’attribution de

Décharge Bonification

horaire indiciaire Avancement Maintenance

de matériel 81,3 % 7,3 % 3,5 %

Coordination d’équipe 71,7 % 16,8 % 8,7 % Recherche

pédagogique 59,1 % 18,3 % 18,8 % Réflexion

sur les contenus 53,4 % 15,0 % 14,6 %

Pourcentage de collègues

jugeant acceptable l’attribution de

Décharge Bonification

horaire indiciaire Avancement Maintenance

de matériel 6,7 % 22,2 % 5,6 %

Coordination d’équipe 11,7 % 22,8 % 8,9 % Recherche

pédagogique 13,7 % 23,3 % 12,9 % Réflexion

sur les contenus 14,6 % 21,1 % 11,5 %

Pourcentage de collègues

jugeant inacceptable l’attribution de

Décharge Bonification

horaire indiciaire Avancement Maintenance

de matériel 3,9 % 35,7 % 58,0 %

Coordination d’équipe 5,3 % 30,5 % 51,2 % Recherche

pédagogique 8,3 % 28,8 % 40,9 %

Réflexion

sur les contenus 10,7 % 32,4 % 43,4 %

Un cinquième des collègues proposent la prise en compte d’autres tâches, dans la très grande majorité des cas (80 %)par l’attribution de décharges horaires. Citons, dans l’ordre de fréquence décroissant :

• la participation à des animations culturelles, clubs, activités périscolaires ;

• le rôle de conseiller pédagogique ;

• l’organisation et l’accompagnement de séjours et de

voyages longs (cité surtout par des collègues de lettres et de langues) ;

• l’élaboration et la mise en œuvre sur l’année de projets pédagogiques ;

• la participation au CA et autres instances de l’établis- sement ;

• le travail en partenariat (cité par des collègues de dis- ciplines artistiques et de lettres).

Prise en compte de la pénibilité des lieux de l’activité professionnelle (ZEP, REP, etc.)

QUESTION 12d

Décharge Bonification

horaire indiciaire Avancement

Souhaitable 81,3 % 37,4 % 29,0 %

Acceptable 11,4 % 35,5 % 23,8 %

Inacceptable 3,4 % 7,9 % 37,8 %

Non-réponse 3,9 % 9,2 % 9,4 %

Pour toutes les tâches énumérées, comme pour la prise en compte de la pénibilité en établissements difficiles, c’est l’attribution de décharges horaires qui est plébis- citée. La prise en compte pour l’avancement est jugée inacceptable, sauf pour l’exercice en établissement dif-

ficile, où 53 % des collègues l’estiment souhaitable ou du moins acceptable (mais 10 % seulement des moins de trente ans, 72 % d’entre eux la jugeant inacceptable).

Seuls les collègues exerçant dans un établissement classé, tout en privilégiant la décharge horaire, sont éga- lement favorables, à une courte majorité, à la prise en compte de la pénibilité sous forme de bonification indi- ciaire et/ou d’avancement (les deux modalités placées à égalité). Beaucoup d’entre eux se déclarant favorables aux trois modalités, on peut penser qu’en fait, ayant peu d’espoir de voir satisfaite la revendication de décharge horaire, ils manifestent l’exigence d’une compensation sous d’autres formes.

Non réponse inacceptable souhaitable acceptable décharge

horaire 1

8,1% 81,2% 6,7%

bonification 1

34,8% 35,7% 32,9%

22,2%

avancement 2

58,0%

3,9% 7,3% 3,5% 5,6%

(7)

N.B. : la formulation de cette question, et en particulier des dispositions soumises à l’avis des collègues, ainsi que leurs réponses, doivent être rapportées au contexte de l’automne 2004, lorsque fut publiée l’enquête : publi- cation récente du rapport Thélot, mais flou complet sur les mesures précises pouvant ou non en être rete- nues dans la loi d’orientation pour l’École alors en pré- paration, et nécessité de faire s’exprimer la profes- sion pour mieux peser sur le contenu ? La réforme de l’accès à la hors-classe est depuis entrée en application, et la part très importante d’arbitraire qu’elle a instauré peut être constatée.

Le refus n’est quasiment unanime que pour la première disposition [mais vraiment unanime chez les moins de trente ans (0,2 % d’accord)].

Le fait qu’un tiers des collègues soient d’accord avec la deuxième disposition doit être nuancé à la lecture des réponses ouvertes : un certain nombre d’entre eux n’y ont vu que le maintien de la participation du chef d’établis- sement à l’évaluation par le moyen de la notation admi- nistrative. On retrouve cependant là l’opinion de ceux qui jugent le chef d’établissement plus proche d’eux, donc plus apte à reconnaître leur travail...

Une partie des collègues qui se déclarent d’accord avec la troisième disposition précise qu’il faudrait que l’éva- luation par le chef d’établissement obéisse à des critères objectifs, si possible quantifiables.

Les femmes sont, plus que les hommes, défavorables à la participation du chef d’établissement à l’évaluation globale, ce qui est cohérent avec leur plus grande propension à voir dans la notation administrative un moyen de pression.

Les moins de trente ans sont plus favorables (41 %) à la prise en compte des tâches facultatives pour l’avancement.

Un cinquième des collègues citent des tâches qui pour- raient être prises en compte pour l’avancement. On y retrouve certaines des activités déjà mentionnées en réponse à la question 12. Ce sont, dans l’ordre de fré- quence décroissant :

• la participation à des animations culturelles, clubs, activités périscolaires ;

• l’organisation et l’accompagnement de séjours et de voyages longs ;

• la participation au CA et autres instances de l’établis- sement ;

• la coordination d’équipes.

Dispositions contenues

dans le rapport Thélot et la circulaire réformant l’accès à la hors-classe

QUESTION 13

Accord Désaccord Non-réponse Critères d’évaluation

variables selon les

« besoins du service » 5,9 % 89,5 % 4,6 % Participation du chef

d’établissement à l’évaluation globale

de l’enseignant 33,7 % 62,6 % 3,7 % Prise en compte pour

l’avancement de tâches facultatives assumées volontairement et évaluées par le chef

d’établissement 28,0 % 67,9 % 4,1 %

L’évaluation et la notation

L’évaluation des personnels est un sujet de plus en plus sensible du fait notamment de la déstabilisation du métier, de la baisse du pou- voir d’achat, des conditions de l’évaluation. L’administration porte une responsabilité majeure dans les dysfonctionnements (inspections espacées, irrégulières, notation abusivement encadrée, peu trans- parente, utilisation croissante des conseillers pédagogiques, évaluant les collègues en lieu et place de l’inspection...), et dans les retards de carrière qu’ils induisent et dont certains sont plus particulièrement victimes, TZR notamment.

Nous y opposons les mandats revendicatifs définis par nos précédents congrès. Dans ce cadre nous sommes attachés à la double notation.

À cet égard, des inspections spécifiques d’éducation et de docu- mentation doivent être très rapidement créées. (...) L’évaluation doit d’abord avoir pour objectif l’amélioration du service public d’éduca- tion, et non le contrôle d’une masse salariale par la gestion des carrières des personnels. Les missions de service public impliquent la qualité de ce service pour tous les établissements, personnels et élèves. C’est dans ce but que nous réaffirmons notre revendication de déconnexion de l’avancement et de l’évaluation. L’avancement de tous au rythme le plus favorable permettrait de recentrer l’inspection sur l’aide et le conseil. Ce n’est pas en effet la sanction financière d’un ralentissement de carrière qui permet de surmonter difficultés et insuf-

fisances, mais le conseil pédagogique et la possibilité d’accès à des compléments de formation.

L’exercice des responsabilités et des fonctions particulières ne sau- rait être un critère d’évaluation mais doit être pris en compte par les décharges de service ou (et) donner lieu à rémunération (attribution de NBI notamment). Il ne saurait être valorisé dans l’avancement d’au- tant que la possibilité d’exercer ces fonctions n’est pas offerte à tous également. Il faut éviter de faire éclater le cadre collectif.

La reconstruction de la grille indiciaire Nous voulons aussi de premières mesures pour les débuts de carrières : avancement uniforme jusqu’au 6

e

échelon au rythme actuel du grand choix et prime de premier équipement. De même, nous voulons la sup- pression de l’avancement à l’ancienneté, étape pour aller vers une car- rière en 20 ans pour tous.

Le principe de carrière remis en cause Le projet de loi Fillon indique aussi qu’il faut se « recentrer sur la valeur professionnelle ».

L’individualisation serait l’alpha et l’oméga de la gestion des person- nels en lieu et place des garanties collectives... Les perspectives de car- rières deviendraient alors pour chacun très aléatoires. Les nouvelles modalités d’accès à la hors classe préfigurent les projets de gestion de carrière des personnels : individualisation, mérites, pouvoir accru des chefs d’établissement, volonté d’affaiblissement du contrôle syndical.

Extraits des textes votés au congrès du SNES du Mans en avril 2005. intégral sur le site du SNES : www.snes.edu

POUR REPÈRE ET INFORMATION

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L’Universit é Syndicaliste, suppl. au n

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621 du 20 juin 2005, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degr é (FSU), 46, avenue d ’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 - Directeur de la publication : G érard Anth éaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie : R.P.N., Livry-Gargan (93) - N

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CP 1578 D 73 - ISSN n

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0751-5839. Dé pô t lé gal à parution

De l’ensemble des réponses à cette enquête, il ressort d’abord une insatisfaction diversement marquée du fonctionnement du système actuel d’évaluation-notation des personnels, la remise en cause du principe de la double intervention des corps d’inspection et des chefs d’établissement n’apparaissant que pour une petite minorité de collègues. Dans les deux cas, c’est le carac- tère subjectif, voire arbitraire, de l’évaluation qui est cri- tiqué, et la demande prioritaire est celle de critères clairs et objectifs. L’inspection est jugée , dans sa forme et dans les conditions actuelles, inadéquate pour évaluer réellement la globalité du travail fourni.

L’accord très majoritaire avec la perspective de réorien- tation de l’évaluation vers l’aide et le conseil, et par conséquent un avancement de tous au rythme le plus favorable, s’accompagne cependant d’une forte demande de reconnaissance du travail fourni sous toutes ses formes et de l’investissement professionnel.

La question reste donc posée : qui devrait évaluer cet investissement, par quelle procédure et sous quelle forme en concrétiser la reconnaissance ?

Les réponses à la question 12 ont souligné que c’est une reconnaissance en terme de décharge horaire que sou- haite la grande majorité des collègues. La bonification indiciaire, et surtout l’avancement, sauf dans un cas particulier restant très minoritaires. On peut penser qu’ils sont le plus souvent retenus en solution de repli par

ceux qui doutent de la possibilité de la mise en place des décharges

Pour la concrétisation de la reconnaissance, la notion de tâches soumises à volontariat pose un certain nombre de problèmes :

• il faut distinguer de façon précise ce qui n’est que palliatif au manque de personnels (remplacements à l’interne dans l’établissement, transfert de tâches d’orien- tation vers les enseignants) de ce qui est prolongement de l’enseignement ou action éducative contribuant à la réussite de l’enseignement ;

• comment éviter que l’acceptation ou le refus d’assu- mer des tâches supplémentaires, en sus des obliga- tions statutaires, ne soit un des critères du mérite ?

• si certaines de ces tâches sont utiles, nécessaires, voire indispensables à la réussite des élèves, peut-on accepter que leur accomplissement soit aléatoire puisque soumis à volontariat ? Est-ce compatible avec le principe d’égale qualité du service public d’éducation, d’un éta- blissement à un autre, déjà loin d’être respecté ? La revendication défendue par le SNES d’une décharge forfaitaire d’heures de cours, à la disposition des équipes pour prendre en compte les initiatives indispensables à l’adaptation à la réalité de chaque établissement, est une réponse possible , mais répond-elle à elle seule à ces diverses préoccupations ?

Insatisfactions, exigences, propositions à faire avancer

B ILAN D UNE ENQUÊTE

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Le SNES vous informe sur les calendriers, les modalités. Dans les commissions administratives paritaires (CAP) qui doivent être consultées pour avis, il assure avec ses élu(e)s le suivi des dossiers individuels dans

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Il y combat l’arbitraire. Il informe des résultats.

Sur les questions pédagogiques et d’organisation de l’enseignement en lycée et collège consulter la rubrique :

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