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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

SUPPLÉMENT AU N° 659 14 NOVEMBRE 2007 L ’ U N I V E R S I T É S Y N D I C A L I S T E C L A S S I Q U E M O D E R N E T E C H N I Q U E SNES (FSU)S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

Tous en grève le 20 novembre

Face au démantèlement organisé de la fonction publique au travers des suppressions massives d’emplois mais aussi de la réforme du statut des fonctionnaires, l’absence d’ouver- ture de négociations sur les salaires et la revalorisation du point d’indice, les fédérations de fonctionnaires, CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, Solidaires, CFTC, réunies le 22 octobre appel- lent tous les agents des trois versants de la fonction publique (État, territoriaux, hospitaliers) à faire grève, à se rassembler et à manifester le 20 novembre (jour du vote du budget à l’Assemblée nationale) dans toute la France. Emploi, salaires, défense des services publics et du statut de la fonction publique, mais aussi exigences d’une véritable réforme solidaire des retraites, seront pour le SNES avec toute la FSU au cœur de cette journée d’action.

Dans la ligne de cet appel, les fédérations de l’Éducation FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Éducation appellent le 20 novembre tous les personnels à la grève pour dénoncer les 11 200 suppressions dans l’Éducation nationale, la remise en cause d’objectifs de réussite pour tous dans le système éducatif, le développement de la précarité et le chômage de milliers de collègues. Le 20 novembre, nous signifierons aussi au gouvernement notre volonté de respect de nos statuts, de notre qualification, la nécessité de la revalorisation de nos métiers, par des mesures pour nos carrières et nos rémunérations, notre formation. Au-delà de cette journée, le SNES avec la FSU se mobilise pour concrétiser une suite la plus unitaire possible dans l’éducation avec la perspective d’une autre action nationale avec les quatorze organisations de parents d’élèves, d’élèves et de mouvements pédagogiques signataires de la lettre ouverte au Président.

Si les échos des établissements et la montée grandissante de la contestation augurent bien de la réussite du 20 novembre dans notre secteur, il nous faut impérativement mettre à profit les jours qui viennent pour construire cette grève :

• poursuivre les actions engagées sur le budget ;

• mener la campagne d’opinion sur la nécessité de donner au système éducatif les moyens de remplir ses missions ;

• alerter les collègues sur les dangers que présentent pour nos métiers et nos élèves les projets gouvernementaux.

Vous trouverez dans ce numéro des affiches pour le panneau syndical, un tract à repro- duire ou réclamer auprès de votre section départementale pour les

parents d’élèves. La signature de la lettre ouverte au Président, le tract de la FSU pour l’éducation, le questionnaire sur le métier envoyé en nombre dans les établissements sont autant d’outils à utiliser pour mobi- liser, informer dans l’établissement, préparer la grève. Le retour des questionnaires pour le 12 novembre après synthèse dans l’établissement, à l’occasion par exemple d’une réunion sur l’heure mensuelle d’informa- tion syndicale, permettra au plan national de prendre des initiatives en direction des médias et des pouvoirs publics avant la journée du 20.

L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU),

46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 Directeurs de la publication : Serge Chatelain, Gérard Anthéaume

Compogravure : CAG, Paris Imprimerie : RPN, 93 Livry-Gargan N° CP 0108 S 06386 - ISSN n° 0751-5839

L’ U S

Claudie Martens cosecrétaire

générale

COURRIER DE S1

NUMÉRO 4

ÉDUCATION

FONCTION PUBLIQUE

(2)

« Le point sur... Pour notre école, pour nos métiers » envoyé à chaque syndiqué avec L’US

Questionnaires sur nos métiers (envoyés en nombre dans les établissements et à chaque syndiqué, ils peuvent aussi être renseignés en ligne)

À dépouiller dans les établissements Tract FSU disponible

auprès de votre section départementale FSU

Tract aux parents

pages 7-8

POUR MOBILISER LE

20 NOVEMBRE

Campagne pour l’Éducation et les services publics

Pétition à signer, à faire signer ; envoyée avec le Courrier de S1

n° 3

Campagne pour nos métiers, nos statuts

Tout ce matériel est disponible sur www.snes.edu

Matériel envoyé avec le Courrier de S1 n° 3

(3)

Mardi 20 novembre

GRÈVE NATIONALE

dans toute l'éducation

À

À LL '' AA PP PP EE LL DD EE

FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation

Pour la réussite de tous les jeunes

nous voulons d’autres choix budgétaires, d’autres choix pour nos métiers,

nos statuts, nos salaires et nos retraites

les 7 fédérations de fonctionnaires

CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, SOLIDAIRES, CFTC

« Appellent tous les agents de la fonction publique

(État, hospitalière, territoriale), à faire grève, se rassembler, manifester le 20 novembre pour les salaires,

l’emploi public, la défense du service public,

de ses missions et du statut de la fonction publique »

AVEC TOUTE LA FONCTION PUBLIQUE

(4)

Commentaires du SNES

70 000 emplois supprimés sur les cinq ans

à venir, risque d’une diminution des horaires élèves (il est question de deux heures hebdomadaires de moins au collège et au lycée)

Déclarations de Nicolas Sarkozy (19/09/07)

« Le rythme de diminution des effectifs de l’Éducation nationale sera fonction des progrès réalisés dans la remise à plat des programmes et des rythmes scolaires. »

« Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ne peut être que la conséquence de la redéfinition de ses missions. »

« Il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonc- tionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré. »

« Je souhaite une fonction publique moins nom- breuse, mieux payée, avec de meilleures pers- pectives de carrière. »

... (Il faut) « Ouvrir le chantier de l’individua- lisation des rémunérations pour qu’il soit davan- tage tenu compte du mérite, de l’implication, de l’expérience, des résultats. »

« Je veux une réflexion sur la culture du concours et sur la notation. »

« L’ensemble de ces engagements devront être tenus durant mon quinquennat.»

Parce que ces projets sont source d’inégalités accrues pour les usagers Parce que ces projets sont dangereux pour nos métiers

Parce que nous sommes attachés à une fonction publique garante de l’intérêt général et de la qualité

du service public

«

Moins de services, moins de personnels, moins d’État

»

François Fillon le 10 octobre 2007

NOUS SERONS EN GRÈVE LE 2O NOVEMBRE

Remise en cause du recrutement par concours

(base de l’égalité des citoyens dans l’accès à la fonction publique), projet d’évaluation des enseignants

sur la base des progrès des élèves...

Suppression des garanties collectives de l’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis du pouvoir politique

et hiérarchique en particulier locale

920 millions débloqués pour les heures supplémentaires en 2008, 400 millions pour la défiscalisation

des HS, 102 millions pour l’amélioration de la situation des personnels

La possibilité de « négocier » individuellement ses conditions d’emplois, de rémunération, mais aussi le lieu et les conditions d’exercice

de ses missions ouvre la porte à toutes les inégalités, en particulier territoriales, pour les usagers et les personnels Dans les projets : élargissement des missions des

enseignants avec redéfinition du service (augmentation du temps de présence, prise en charge de missions autres que l’enseignement, enseignement de plusieurs disciplines...)

(5)

Un budget d’austérité

L’État se désengage. Les 22 900 suppressions d’emplois de fonctionnaires en 2008 constituent une première étape d’un plan sur plusieurs années. Sa place dans les richesses pro- duites dans notre pays ne cesse de diminuer marquant que les missions essentielles qu’il doit assumer occupent aujourd’hui de moins en moins de place dans notre pays.

Une conception dangereuse de la fonction publique

Nicolas Sarkozy, dénonçant la rigidité des statuts de la fonction publique, pro- pose de recruter locale- ment les fonctionnaires, les gérer par contrat entre employeur et employé, individualiser leur rému- nération…

Il ouvre la possibilité pour

chaque fonctionnaire de « négocier » ses conditions d’em- plois, de rémunération, mais aussi le lieu et les conditions d’exercice de ses missions. Le contrat, ce sont des règles définies dans un face à face entre l’État employeur et le fonctionnaire, c’est le règne de l’individualisme contre les solidarités.

Les usagers n’ont rien à gagner à une telle évolution.

Pourquoi un statut et non un contrat ?

La nation a besoin d’un service public d’égale qualité en tout point du territoire. Pensé d’abord pour l’usager, le statut permet de mettre le fonctionnaire à l’abri des pressions des lobbies, au service de l’intérêt général et non d’intérêts par- ticuliers. Le statut, ce sont les mêmes règles pour tous les fonctionnaires, des droits et devoirs qui s’appliquent à tous.

Par exemple, pourquoi recruter les fonctionnaires par concours ?

• pour recruter sur des critères prédéfinis en rapport avec leur mission ;

• pour assurer, sur l’ensemble du territoire, des modalités de choix identiques ;

• pour éviter le choix par copinage.

Parce que ces politiques sont source d’inégalités accrues pour les usagers Parce que ces politiques sont dangereuses pour nos métiers

Parce que nous sommes attachés à une fonction publique garante de l’intérêt général et de la qualité du service public

NOUS SERONS EN GRÈVE LE 2O NOVEMBRE

POUR UNE FONCTION PUBLIQUE AU SERVICE DE LA NATION

Le projet de transformation de la fonction publique, le projet de budget prétendent améliorer son fonctionnement tout en diminuant son coût. Nous pensons tout au contraire que ces projets menacent gravement la fonction publique au service de la nation, le service public d’éducation.

• Au moins 150 000 emplois de fonctionnaires supprimés sur cinq ans.

• « La réforme de l’État supposera qu’il y ait moins de services, moins de personnels, moins d’État sur son territoire. » Fillon, 10 octobre 2007

• Des fonctionnaires au service de leur employeur et non plus de l’intérêt général.

• « Il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré. »Sarkozy, septembre 2007

20 % 19 % 18 % 17 % 16 % 14 % 13 %

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 PART DU BUDGET DE L’ÉTAT DANS LE PIB

(6)

DANS L’ÉDUCATION

La disparition du statut, c’est :

• une définition locale du fonctionnement de l’Éducation nationale mais aussi des objectifs fixés aux personnels enseignants ;

• une autonomie accrue des établissements ce qui ne peut que conduire à des écarts plus importants d’un établissement à l’autre et qui pourrait aller jusqu’aux contenus des programmes scolaires ;

• des enseignants recrutés localement sur des critères différents suivant les endroits et sans l’équité que garantit le recrutement par concours ;

• une rémunération des enseignants sur des critères troubles, négociés

individuellement et localement avec les dérives que cela engendre ;

• un mode de gestion qui est en tout point celui d’une entreprise faisant de

l’Éducation, non plus un service public, mais un marché ;

• le règne de l’inégalité entre les territoires, entre les élèves, entre les personnels.

Parce que ces politiques sont source d’inégalités accrues pour les élèves Parce que ces politiques sont dangereuses pour nos métiers

Parce que nous sommes attachés au service public d’éducation

NOUS SERONS EN GRÈVE LE 2O NOVEMBRE

700

millions d’euros

c’est l’économie annuelle que représente le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois pour 2008 du budget de l’Éducation

nationale en euros constants (hors pensions de retraite).

14

milliards d’euros

c’est le coût chaque année des cadeaux fiscaux décidés cet été.

ÉVOLUTION DE LA PART DE LA DIE DANS LE PIB DEPUIS 1995 – De 6,4 % en 1980 la part de la DIE dans le PIB a atteint 6,8 % en 1982 pour revenir à 6,4 % en 1989.

– Elle a augmenté de 1990 à 1993 pour atteindre en 1995 7,6 % du fait de l’effort des collectivités territoriales.

– Depuis 1995, cette part diminue et atteint 6,9 %.

Un budget qui remet en cause la formation

• 11 300 suppressions d’emplois pour 2008 dont 8 770 pour le second degré.

• 70 000 emplois supprimés dans les cinq ans à venir.

Dans le même temps le nombre d’élèves à scolariser dans le second degré va augmenter. Personne ne peut croire qu’une telle politique peut ne pas avoir de graves conséquences sur l’offre d’éducation (horaires élèves, options, effectifs d’élèves).

Le discours sur le budget de l’éducation, premier budget de l’État et qui serait l’un des plus importants du monde, masque des réalités qui méritent d’être examinées de plus près : la France se situe juste dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, 1 % en dessous de la Suède et des USA.

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