Option “Informatique et Math´ematiques”
Deuxi`eme feuille de TD : Suites major´ees, minor´ees, born´ees, crois- santes, d´ecroissantes, monotones
Exercice 1
Pour chacune des suites ci-dessous, dire si elle est major´ee, si elle est minor´ee, si elle est born´ee :
un:=n 1 + (−1)n
, un:= 2n−3n, un:= n−1
2n+ 1, un:= n2−1
2n+ 1, un:= n−1 2n2+ 1·
Exercice 2
Pour chacune des suites ci-dessous, dire si elle est croissante, si elle est d´ecroissante, si elle est monotone :
un:=n2−3n+ 2, un:= n−2
2n+ 3, un:= 2n
n, un:= 2n
n!, un:= (−1)n n ·
Exercice 3
Mˆemes questions que dans les deux exercices pr´ec´edents pour les suites : un:=an+b, un:=crn.
Exercice 4
On d´efinit la suite (Hn)n≥1 (ou “s´erie harmonique”) par la formule :
∀n≥1, Hn:=
n
X
k=1
1
k = 1 + 1
2+· · ·+ 1 n· (i) Calculer les cinq premiers termes de la suite.
(ii) Cette suite est-elle monotone ? (iii) D´emontrer queH2n−Hn≥ 1
2 pour tout entier n≥1.
(iv) En d´eduire par r´ecurrence que H2p≥1 +p
2 pour tout entierp≥0.
(v) La suite (Hn) est-elle minor´ee ? major´ee ?
(vi) La suite (Hn) admet-elle une limite lorsque ntend vers +∞? 1
Exercice 5
On d´efinit une suite (un)n≥1 par la formule :
∀n≥1, un:=Hn−lnn= 1 +1
2 +· · ·+ 1
n−lnn.
(i) D´emontrer l’´egalit´e :
un+1−un= 1
n+ 1+ ln n n+ 1·
(ii) En ´etudiant le signe de la fonction f(x) := x+ ln(1−x), en d´eduire que la suite (un) est d´ecroissante.
(iii) D´emontrer la formule suivante :
∀k≥1, lnk+ 1 k ≤ 1
k ≤ln k k−1· (iv) En d´eduire par r´ecurrence l’encadrement :
ln(n+ 1)≤Hn≤(lnn) + 1.
(v) Encadrerun et en d´eduire que la suite (un) est born´ee.
(vi) La suite (un) admet-elle une limite lorsquen tend vers +∞? Exercice 6
On d´efinit une suite (un)n≥1 par la formule :
∀n≥1, un:=
n+ 1 n
n
.
(i) Encadrer lnun et en d´eduire un minorant et un majorant de la suite (un).
(ii) D´emontrer la formule :
∀n≥2, lnun−lnun−1 =nln
1− 1 n2
−ln
1− 1 n
.
(ii) En ´etudiant le signe de la fonctionf(x) := ln(1−x2)−xln(1−x), en d´eduire le sens de variation de la suite (un).
(iii) La suite (un) admet-elle une limite lorsquentend vers +∞?
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Quelques rappels de cours
Les d´efinitions et ´enonc´es qui suivent sont donn´es pour des suites (un)n∈N d´efinies pour tout indicen≥0. On peut et doit les transposer pour des suites d´efinies `a partir d’un certain rang, comme (un)n≥1, etc.
Ces rappels ne sont pas exhaustifs. Le cours de terminale doit ˆetre connu.
Des d´efinitions
D´efinition: Une suite (un)n∈N est dite major´ee s’il existe un r´eelM tel que :
∀n≥0, un≤M.
Le r´eelM est alors unmajorant de la suite.
D´efinition: Une suite (un)n∈N est dite minor´ee s’il existe un r´eelm tel que :
∀n≥0, un≥m.
Le r´eelm est alors un minorant de la suite.
D´efinition: Une suite (un)n∈N est dite born´ee si elle est major´ee et minor´ee.
D´efinition: Une suite (un)n∈N est dite croissante si l’on a :
∀n≥0, un≤un+1. Elle est ditestrictement croissante si l’on a :
∀n≥0, un< un+1.
D´efinition: Une suite (un)n∈N est dite d´ecroissante si l’on a :
∀n≥0, un≥un+1. Elle est ditestrictement d´ecroissante si l’on a :
∀n≥0, un> un+1.
D´efinition: Une suite (un)n∈N est ditemonotone si elle est croissante ou d´ecroissante.
D´efinition: On dit que la suite (un)n∈N converge vers un r´eel lsi :
∀ >0 ; ∃n0∈N : ∀n≥n0, |un−l|< . 3
On ´ecrit alors :
n→+∞lim un=l, et l’on dit quela limite de la suite (un) est l.
D´efinition: On dit que la suite (un)n∈N diverge vers +∞ si :
∀M >0 ; ∃n0 ∈N : ∀n≥n0 , un> M.
On ´ecrit alors :
n→+∞lim un= +∞, et l’on dit quela limite de la suite (un) est +∞.
D´efinition: On dit que la suite (un)n∈N diverge vers−∞si :
∀M >0 ; ∃n0 ∈N : ∀n≥n0 , un<−M.
On ´ecrit alors :
n→+∞lim un=−∞, et l’on dit quela limite de la suite (un) est −∞.
Des ´enonc´es Th´eor`eme.
Toute suite croissante major´ee par un r´eel M converge vers un r´eell≤M. Th´eor`eme.
Toute suite d´ecroissante minor´ee par un r´eel m converge vers un r´eel l≥m.
Th´eor`eme.
Toute suite croissante non major´ee diverge vers +∞.
Th´eor`eme.
Toute suite d´ecroissante non minor´ee diverge vers−∞.
Un r´esultat nouveau
D´efinition: Unesuite extraite, ousous-suite de la suite de r´eels (un)n∈N est une suite (vk)k∈N telle que, pour des indices qui croissent strictement n0 < n1 < n2 < · · ·, on ait :
∀k≥0, vk=unk. Th´eor`eme.(Bolzano-Weierstraß)
De toute suite born´ee de r´eels, on peut extraire une sous-suite convergente.
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