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Simples remarques sur les racines entières des équations cubiques

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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

S. R EALIS

Simples remarques sur les racines entières des équations cubiques

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 14 (1875), p. 424-427

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SIMPLES REMARQUES SUR LES RACINES ENTIÈRES DES ÉQUATIONS CUBIQUES^

PAR M. S. REALIS.

(Addition à un article précédent. Voir page 289. )

10. Il a été question plus haut (7) des formes exclu- sives auxquelles peut se réduire toute équation cubique à racines entières, selon qu'on classe ses coefficients sous tel ou tel système de formes linéaires. On parvient à des résultats plus précis en rapportant chaque coefficient à la forme qui lui est propre, d'après la loi d'homogénéité;

en rapportant, dis-je, le nombre —P à la forme qua- dratique, et le nombre Q à la forme cubique. Alors c'est la composition même des coefficients qui fait recon- naître la dépendance qui doit subsister entre eux.

Je dis, d'après cela, que la proposée r3+ ¥x + Q — o

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ne peut avoir trois racines entières si — P n'est pas re- présenté par la forme

et qu'elle les aura effectivement si, parmi les valeurs de y et £, propres à une telle présentation, il se trouve deux valeurs a, (3, telles que Ton ait simultanément

— p—3a2-f-p\

Pour le prouver, supposons les entiers ce et (3 connus pour une équation donnée, en sorte que les deux égalités qui précèdent se trouvent vérifiées par identité. On ob- tiendra, par l'élimination, ces deux autres égalités

(-2«)M-P(-2a) 4-Q = O,

conséquences nécessaires des prémisses.

La première nous fait voir que — i a satisfait à la proposée, en sorte qu'on aura d'abord .r = — 2 a. Il ré- sulte de la seconde que 2(3 et — 2(3 sont racines de l'équa- tion aux différences des racines de la proposée, d'où l'on voit que, parmi les valeurs absolues de ces différences, une au moins est un nombre entier. Mais il a été dé- montré (9) que ces mêmes différences s'expriment ra- tionnellement l'une par l'autre, ce qui fait que, Tune étant rationnelle, toutes le sont. Les six racines de l'équation aux différences sont donc rationnelles, et par- tant entières 5 il devient manifeste par là que les ra- cines x, dont l'une a la valeur entière — 2a, ne peuvent être qu'entières toutes trois.

Les relations posées entre <*, (3, P, Q expriment donc des conditions suffisantes pour que la proposée ait ses trois racines entières: mais il est facile de voir que

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ces conditions sont, de plus, nécessaires. Quelles que soient, en effet, les racines entières a, A, c de la pro- posée, comme leur somme algébrique doit être nulle, l'une d'elles sera nécessairement paire, tandis que les deux autres seront paires ou impaires ensemble. On pourra donc toujours poser, en nombres entiers a, 0, des égalités telles que

a z= — 2 a, b = a -+- p,

et de ces égalités résultent nécessairement les valeurs ci- dessus de —P et de Q.

Du reste, ces expressions de a, è, c renferment en elles-mêmes la preuve complète que les corrélations de forme et de valeur, établies entre les coefficients, caracté- risent effectivement toute équation, telle que la proposée, dont les trois racines sont entières. Si l'on a ajouté la considération des équations fournies par l'élimination ci-dessus de |3 et de a, c'est surtout dans le but de pré- senter, dès à présent, une application du théorème pré- cédemment énoncé (9).

Ces caractères de la rationnalilé des racines, disons-le tout de suite, ne résolvent pas la question qu'on doit se proposer sur le sujet. Ils n'offrent, en effet, aucun moyen pratique de les constater sur une équation numérique donnée, si ce n'est par des tâtonnements analogues à ceux qu'exigerait la recherche des racines entières elles- mêmes. Mais la considération de ces caractères n'en est pas moins utile, surtout en ce qu'il est facile de signaler d'avance des cas très-étendus où ils font défaut, et ou l'existence de trois racines entières dans la proposée de- vient conséquemment impossible.C'est ainsi que*, de ceque la valeur numérique de P doit être comprise dans la for-

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mule 3y* •+- 2% et en s'aidant des prineipes connus tou- chant les diviseurs de cette formule (*), on est conduit à conclure que: Si le nombre —P est de la forme 3/7 -H 2, ou si, après avoir été dégagé de tout jacteur carré, il est divisible par 2, ou par 5, ou par 11, ou par tout autre nombre de la forme indiquée, la proposée ne saurait avoir trois racines entières. Cet énoncé reproduit avec plus d'étendue une proposition précédemment établie (6).

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