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La polyarthrite rhumatoïde – état des lieux 2014

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Academic year: 2022

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L

a collaboration entre le spécialiste et le médecin de famille ou le généraliste est la pierre angulaire de notre système de soins. Dans ce numéro de la RMS, qui résume les sujets présentés lors de la der­

nière Journée romande de rhumatologie 2013, nous traitons divers aspects de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Bien que le médecin traitant ne soit pas très fréquemment confronté à un cas de polyarthrite, cette atteinte rhumatis­

male inflammatoire est cependant la plus fréquente, et au plan épidémiolo­

gique, nous n’avons pas assisté à une modification significative de son inciden­

ce ces dernières décennies. Comme toute maladie chronique, le suivi médical n’est pas du ressort unique du spécialiste, mais implique une communica­

tion et une collaboration avec le méde­

cin généraliste, que nous souhaitons renforcer.

Cette maladie articulaire est aussi une maladie systémique qui engendre des complications, soit par la nature de la maladie, soit par les traitements administrés. Les exemples incluent les complications cardiovasculaires, car l’inflammation de la PR est reconnue pour avoir un effet délétère presque équivalent au risque qu’on attribue au dia­

bète. L’autre exemple est l’ostéoporose, complication qui ne s’explique pas uniquement par la prise de corticostéroïdes, mais aussi parce que la maladie inflammatoire exerce un effet néfaste sur le métabolisme osseux. Le médecin généraliste a un rôle important à assumer, en collaboration avec le spécia­

liste, dans le suivi de ce groupe de patients, afin d’assurer la bonne com­

pliance et de dépister précocement les complications potentielles.

Ces deux dernières décennies, nous avons assisté à une révolution théra­

peutique pour la PR, et il est actuellement rare d’observer des patients jeunes fortement déformés ou handicapés par leur maladie. Néanmoins, nos traite­

ments ne sont pas pour l’instant des thérapies «curatives», et la prise de mé­

dicaments à long terme est une réalité pour la plupart des patients atteints de PR. L’attitude thérapeutique que nous préconisons en 2014 est de débuter un traitement de fond efficace dès que le diagnostic est posé, et d’adapter le traitement selon la réponse et la tolérance du patient, afin d’obtenir la meilleure réponse possible. Cette approche, que nous appelons «Treat to target», semble une grande révolution dans la rhumatologie, mais c’est l’ap­

proche déjà utilisée depuis longtemps dans le diabète ou l’hypertension.

Pour l’instant, nous ne sommes pas encore au stade de la médecine person­

nalisée, mais il se peut qu’un jour nous proposions un traitement individua­

lisé en fonction du profil clinique, génétique et biochimique du patient. En attendant cette étape, que pouvons­nous faire afin de quantifier l’activité de la maladie ? A part les examens et les scores cliniques, nous avons des outils radiologiques qui sont devenus incontournables. L’IRM et l’ultrasonographie nous permettent d’évaluer les tissus mous avec un détail de plus en plus précis. La pratique de l’ultrasonographie ostéoarticulaire fait partie de notre programme de formation suisse de rhumatologie, et les évaluations systéma­

tiques par ultrason deviendront un outil routinier dans le suivi de nos patients atteints de PR.

Nous espérons que ces articles seront utiles à nos confrères généralistes dans leur prise en charge de cette maladie.

La polyarthrite rhumatoïde – état des lieux 2014

«… une collaboration avec le médecin généraliste que nous souhaitons renforcer …»

éditorial

Revue Médicale Suisse www.revmed.ch 12 mars 2014 579

Editorial

A. So C. Gabay

Alexander So

Service de rhumatologie CHUV, Lausanne

Cem Gabay

Service de rhumatologie HUG, Genève

Articles publiés

sous la direction des professeurs

03_37747.indd 1 10.03.14 11:55

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