C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
L AURENT C OPPEY
Théories algébriques et extension de préfaisceaux
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 13, n
o1 (1972), p. 3-40
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1972__13_1_3_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1972, tous droits réservés.
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THEORIES ALGEBRIQUES
ETEXTENSION
DEPREFAISCEAUX
par Laurent COPPEY CAHIERS DE TOPOLOGIE
ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XIII-1
INTRODUCTION.
Nous
considérons,
dans cetarticle, qu’un
type de structuresalgé- briques
associé à unecatégorie C
est déterminé par lasimple
donnée d’une«sur-catégories S de C ( i. e.
unecatégorie S admettant C
pour sous-ca-tégorie
et ayant les mêmesobjets que C );
les flèchesde 3) qui
ne sontpas
dans C s’interprètent
comme des«opérations
iormeiies»ajoutées à C;
une 3)-algèbre
sur unobjet
Xde C
est déterminée par uneapplication
dede la
classe Ty
dans la classeCXo
satisfaisant trois conditions(*).
Cepoint
de vueenglobe
celui del’ algèbre
au sens destriples: lorsqu’on
sedonne un
triple dans C,
lacatégorie
de Kleislicorrespondante joue
alorsle rôle
de S (ceci
nécessite uneinterprétation
de lacatégorie
deKleisli,
dans
laquelle
lamultiplication
dutriple
sert à la définition des flècheset non à la
composition
desflèches).
Dans le casgénéral,
il y atoujours
un foncteur d’oubli
des S-algèbres vers C;
si celui-ci admet unadjoint
àgauche,
il estautomatiquement algébrique.
Les S-algèbres correspondent
en fait à des extensions d’actions naturelles(à gauche
ou àdroite) de C
sur certaines classes. En ce sensil est
possible
de définir desD-algèbres
sur des«objets
attachés àC » (par exemple,
les foncteurs debut C);
ce genred’algèbres
est étudié dans le dernierparagraphe.
Conventions et notations.
Diverses
catégories
sont données par une classed’objets
et uneclasse naturelle de
flèches,
lacomposition
des flèches n’étant pas indi-quée quand
iln’y
a pas de doute à sonsujet.
La flèche neutre associée àun
objet
X d’unecatégorie
est notéeIX ,
ouparfois simplement
« 1 . Uneclasse
d’objets
d’unecatégorie 2
est souventnotée Eo -
soit 2
unecatégorie
et X unobjet de E ;
la classe des flèches de but X est notéeE Xo
et la classe des flèches de source X est notéeIXO ;
lacatégorie
des flèches au-dessus(resp. au-dessous)
de X est no-tée E X (resp. IX ),
de sorte que2: Xo (resp. ZX’ )
est une classed’objets
de
lx (resp.
deEX).
Nous
n’employons
pas desymbole particulier
pour lacomposition longitudinale
des transformationsnaturelles,
tandis que nousindiquons
par un
point
lacomposition latérale;
les foncteurs sont identifiés aux trans-formations naturelles
identiques qui
leur sont associées. La «valeur» d’une transformation naturelle 7J en unobjet
X estdésignée
par7JX.
Nous écri-vons
CH’
* pour lacatégorie
des transformations naturelles entre foncteurs de H*vers C .
Soient
ma
etma
deux univers tels que:et
les
catégories pleines d’applications correspondantes
sontnotées ? et
les ensembles éléments de
Mo
sont enprincipe
écrits avec desmajuscu-
les
italiques,
tandis que les éléments de?0 (qui
ne sont pas éléments de?0! )
sont écrits avec desmajuscules
de ronde(par exemple: ma E m ).
Les
catégories
de foncteurs associées aux universmo
et?0
sont not ,sF et 3 . Enfin,
unpréfaisceau
sur unecatégorie C,
à valeurs dansm,
estun foncteur F tel que
F( X ) n F( X’ ) =O
si X # X’ .PLAN.
A. Actions de
catégories
etpréfaisceaux
B. Extensions d’actions de
catégories
C.
Algèbres générales
etalgèbres
au sens destriples
a) T -algèbres
B)
Premiersexemples
y )
T-algèbres
commeexem pl es de D -algèbres
D. Foncteurs
d’oubli des D-algèbres
a) Caractérisation des
foncteurs
d’oubli admettant unadjoint
àgauche
B)
Foncteurfondamental y )
LimitesE. D -algèbres
sur desobjets
attachés à lacatégorie
de baseBibliographie
A.
ACTIONS
DECATEGORIES
ET PREFAISCEAUX.Soit
unecatégorie
telle queeo
Emo;
les actions(à gauche
ouà
droite) de
sur les ensembles delllo
sont lesalgèbres
detriples
dansla
catégorie meo
desapplications
au-dessus deeo; si C
n’aqu’un
ob-jet,
on retrouve les actions de monoide commealgèbres
detriples
dans lacatégorie ? .
Nous avons tenu à écrire ceparagraphe
pour fixer les nota- tions et pour mettre en évidence la seule utilisation desproduits
fibrés fi-nis
dans m,
de sorte que le résultat est encore vrai enremplaçant ?
parune
catégorie À
àproduits
fibrés finiset C
par une «réalisation dansH »
de
l’esquisse
descatégories (cf.
la notiond’espèce
de structures struc-turée [1a] ).
La
catégorie C
est doncreprésentée
par son schéma usuel:dans
lequel
aet f3
sont lesapplications
source>> et«but» ,
Kl’applica-
tion
composition>> dans C,
et il’ application qui
à unobjet
Xde C
faitcorre spondre
sa flèche neutre7 y.
Soit tt: E->Co
unobjet
demCo.
L’endofoncteursous-jacent
autriple
que nous devons décrire sera notéC a;
àl’objet 7T
il fait correspon- drel’ obj et
défini comme suit: Soit(Ett a,pE, pC) le produit
fibré du cou-ple (tt, a) dans m;
on pose par définitionCa(tt)= BopC.
Il est facile de décrire alors
complètement
le foncteurCa;
nouslaissons ce soin au lecteur.
Définissons les l’ransformations naturelles
et
qui
feront deCa= (Ca, E,u )
untriple dans Me.. [Ponctuellement, E
cor-respond
àl’application de 6
dansEtt,a qui
à x associe(tt(x), x)
et +4correspond
àl’ application
deECa (tt), a dans Ett,a qui
à(g’,(g, x))
asso-cie
(g’.g, x)].
Précisonsdonc,
pour toutobjet J7
deme ’
, les flèchesEtt
etutt, uniquement
à l’aide des flèchesde M
et desproduits
fibrés fi-nis
dans m .
Nous posons:Définition
deEtt:
en usant du fait que(Ett,a
CPS, pC)
est unproduit
fi-bré,
on voitqu’il
existe une seule flèche(c’est Ett) de E vers Fg
tel-le que lion ait:
On trouve
E tt.
est bien une flèche au-dessus deCo.
Définition
deutt:
onprend
d’ abord unproduit
fibré(p’C, p’E )
ducouple
( Ca(
77 ), a) dansm.
On voit alorsqu’il
existe une flèche et uneseule,
soit
vtt,
de sourceECa(tt),a
et debut C*C
telle queva et
v 18
étant lesprojections canoniques
duproduit
fibré de(a, p). En u-
sant du fait que
(Ett,a, pE, pC)
est unproduit fibré,
on trouve uneunique
flèche telle que
On obtient successivement:
et
est bien une flèche au-dessus deCo.
Puisque e 7T
etutt
ont été définis àpartir
de lapropriété
univer-selle d’un
produit
fibrédans
il en résulteque e et y
sont des trans-formations naturelles. Les
égalités
entre e et f1 faisant deC.
untriple
dans
mC o
reviennent àexprimer (en
termesd’égalités
entreflèches)
quei(Co)
est une classe d’unités pour K et que K est associative.PROPOSITION 1. La
catégorie
desC a-algèbres
au-dessus demCo
est ca-noniquement isomorphe à
lacatégorie
despréfaisceaux
sure.
La démonstration est laissée au lecteur. Utilisant cet
isomorphisme canonique,
laprésentation
d’unpréfaisceau F
sous forme deCa-algèbre
revient à le
regarder
comme une «action dee »
sur l’ensemble somme desF(X),
où X parcourtLa proposition précédente
estl’analogue
de cel-le
qui exprime
les actions d’un monoide fixe commealgèbres
d’untriple
dans
En
échangeant
les rôlesjoués
par a et/3,
on obtient untriple
CB = (CB’ E’, u’ ) ,
dansmCo
dont lesalgèbres
sont encorrespondance biunivoque
avec lespréfaisceaux
surC*.
Désormais nous identifions un
préfaisceau F sur C
avec laCa- algèbre correspondante,
de sortequ’un préfaisceau
seprésente
sous la for-me d’un
triplet F = (tt, F , Ca(tt)),
danslequel
F est une flèche au-des-sus de
C, .
REMARQUES ET EXEMPLES.
10 Tout ce
qu’on
vient de faire àpartir
de lacatégorie ?
desapplica-
tions a encore un sens dans une
catégorie H abstraite,
à condition queH
soit à
produits
fibrésnaturalisés;
cette fois on doitcependant remplacer
e
par uneH-catégorie (c’est-à-dire
parl’image
d’une réalisation de l’es-quisse
descatégories dans
Ce cascomprend
celui desespèces
destructure s
p -structurées, où p
est un foncteur d’oublide H
vers$ÎÎ .
Lorsque ,ri =F,
on obtient descatégories
doublesopérant (pour
une loi de
composition)
sur unecatégorie [1a].
Soit(C*,CL)
la caté-gorie
double enquestion; C*o.
est unesous-catégorie de
unobjet
deFC*o
est un ioncteur 77de 6 vers C*o(L) (pour
la loiL).
UneCa-algèbre
sur 7T est une action à
gauche de é
*
sur E, compatible
avec la loi L; ona donc essentiellement les deux axiomes suivants:
(i) (qZ. q)x
=ql (qx ) lorsque ql . q
estdéfini,
(ii) (q’L q) (x’.x) = q’x’. qx, lorsque
x’ . x est définidans E
et queSi on oublie la loi de
composition L dans C, lorsque (C*,CL)
est une2-catégorie,
on obtient uneespèce
demorphismes
au-dessusde e..
Lesautres
axiomes,
concernanta*, 13., a(L), B(L),
sont apparents sur lafigure.
2° Choisissons comme
objet 77
dedépart
dansmC
0l’application 8 de C
verseo;
dans ce caset
est une
Ca-algèbre
surj3, représentant
en fait l’action naturelle àgauche
de
C
sur elle-même. Demême,
en prenant pour 77l’application
a, on ob- tient laCB-algèbre kB = (a,K,CB(a))
sur a,représentant
l’action na- turelle à droite dee
surelle-même.
3° On peut
localiser,
enchaque objet
X deC,
la situationprécéden-
te. Soit
Cx 0
la classe des unités de lacatégorie eX;
alorsC agit
à droi-te sur
CXo
defaçon
naturelle(i.e,
parcomposition dans C);
à cette ac-tion naturelle
correspond
uneC j3-algèbre
suraXo: CXo -> C.
oùaXo
est la restriction de a. à
CXo.
Cette C18- algèbre
sera notéeKBX.
De mêmeen partant de
eXo,
classe des flèches de source Xdans C ,
on obtientune
Ca-algèbre, notée KaX , représentant
l’action naturelle àgauche
deC
sur
CXo
Soit
f:
X - X’ une flèchede C;
il luicorrespond
unhomomorphis-
me
canonique
entreCB-algébres,
desource KBX
et de butKBX,
et un ho-momorphisme canonique
entreCa-algèbres,
de sourceK ,
et de butKAX.
Ces
correspondances
définissent en fait deux foncteurscanoniques,
notéset
où
CB(m,C) (resp. Ca(m,C)) désigne
lacatégorie
deshomomorphismes
entre
CB-algèbres (resp. C a-algèbres).
Les foncteursr f3
etTa sont
in-jectifs
etpleins.
DEFINITION.
Soit F (tt, F, CB (tt))
une action dee
surCg, présen-
tée sous forme d’une
CB-algèbre (il s’agit
donc d’une action àdroite);
Fsera dite
présentable
s’il existe unobjet
X deC
et unmorphisme
,B dansCB(m,C)
desource F
et de butTB (X)
tel que, pour tout autremorphis-
me Ai de source F et de but
TB( Y),
il existe une flècheg :
X - Y dee
telle que u=TB(gu)oy;
autrementdit, l’objet
X est uneTB-struc-
ture libre
engendrée
par F .PROPOSITION 2. Avec les notations
précédentes,
laprojection pC
de&,,,8
verse associée
auproduit fibré de (TT, f3) définit
unfoncteur (d’hy- permorphismes);
F estprésentable
si, et seulementsi, pC a
une limiteinductive dans
C.
40
Puisque
lescatégories
despréfaisceaux
sure (ou C*)
sont iso-morphes
à descatégories d’algèbres
au-dessus demCo
et que cette caté-gorie-ci
est à limitesprojectives,
on en déduit que lescatégories
depré-
faisceaux sur
e (ou e )
sont à limitesprojectives
et celles-ci se calcu-lent facilement à
partir
des limites dansme ’
car les foncteurs d’oublid’algèbres
sont à limitesprojectives.
Ceciprésente
un intérêt dans le casoù m
estremplacée
par unecatégorie H
à limitesprojectives.
Les résul-tats
généraux
d’ existence de limites inductives dans unecatégorie d’algè-
bres
(Linton [2a] )
sont alorsapplicables
pour lescatégories
depré-
faisceaux.
50 Etant donné que
mo Emo.
etma
cmo ,
on peut, dans cequi précè- de,
considérer le casparticulier où C=m, qui
interviendra defaçon
évi-dente dans la suite.
6° Il convient de
regarder
les foncteursTB
etTa
comme desplonge-
ments de Yoneda.
B. EXTENSIONS
D’ACTIONS
DECATEGORIES.
Dans cette
section,
nousétudions,
dupoint
de vuealgébrique,
cequi
se passelorsqu’on
fait varier lacatégorie d’opérateurs C,
c’ est-à-direlorsqu’on
se donne un foncteur ’r:C->D.
Cette situation seraexploitée ultérieurement,
en prenant pour ’T le foncteur naturelde C
vers lacatégo-
rie de Kleisli
K T(C)
associée à untriple
T danse.
Soit ’r:
é - D
un foncteur donné dansm
par le schémasuivant,
dans
lequel
lessymboles surlignés
se rapportentà D ,
lessymboles
’ro etT* T ayant un sens évident:
A 70
correspondent
deux foncteurs naturels:-
7(* ?
deme
dansmDo,
définigrâce
à lacomposition
par to-
To
demDo
dansmCo,
foncteur«image réciproque» (produit
fibrépar
7o).
Le foncteur
To
estadjoint
à droitede -r.*
et, si To estinj ectif,
on aP R O P O SIT IO N 1. Il existe une
transformation
naturellecanoniques,
deC.07.
versTo o Da
telle que(to , n ) définisse
unmorphisme
dutriple Da
vers letriple Ca .
Ce
qui
est donné audépart,
c’estl’objet 7T.
On construit d’une part:-le
produit
fibré (17,p )
de (TI,70 ),
cequi
conduit àl’ objet tt=
Ta(tt),
-le
produit
fibré(pC, pE)
de (tt,a. ) ,
cequi
conduit àl’ obj et
d’ autre part:
-le
produit
fibré(qT, qg)
de (tt,a. ) ,
cequi
conduit àl’objet
-le
produit
fibré(tt1, p1)
de(Da (tt) , to),
cequi
conduit àl’objet
La valeur de la transformation
naturelle 7J
enl’objet 77
est don-née par une flèche
qqy de Ett,a
vers&1’
telle quett1 onn = Ca (tt).
Indiquons
comment on obtientnn:
considérons lecouple ( p opE, to pC);
on a:
de sorte
qu’il
existe une flècheunique y
deEtt a vers Ett,a,
crochet ducouple ( p opE, to pC)
relativement auproduit
fibré de(tt, a).
Considé-rons ensuite le
couple (Ca(tt), À.);
on a, par définition deCa,
et, par définition de
Da)
en utilisant les
propriétés
de X, Cecouple
admet donc uncrochet,
soitnn,
relativement auproduit
fibré de(Da(tt), To ) .
On aura enparticulier
Le reste de la
proposition
résulte aussitôt despropriétés
universelles de À. etnn. (Les calculs,
assezlongs
àvérifier,
sontomis.)
Au
morphisme
detriples (to,n) correspond
un foncteurcanonique
’Ta
de lacatégorie Da (m,D)
vers lacatégorie Ca (m ,C),
tel que le car-ré suivant soit commutatif:
(U
et U sont les oublis usuels associés à descatégories d’algèbres.)
R E M A R Q U E . Si l’on
regarde
uneD a - algèbre F
comme unpréfaisceau
surD,
à valeurs dansm,
laCa-algèbre ta(F) correspond
aupréfaisceau
sure
obtenu parcomposition de F
avec t et dissociation éventuelle des «fibres.au cas où T identifierait des
objets .
L’ intérêt de cequi précède
résidedans le fait
qu’on
peut effectuer les constructions dans unecatégorie H
à
produits
fibrésfinis,
danslaquelle
la notion depréfaisceau
en tant que«foncteur» n’ aurait pas de sens.
L’ adjoint
àgauche Tô
de 70 est sansgrand
intérêt pour la suite.Par contre, nous aurons à considérer
l’ adjoint
à droite to de 70 , dont nous allons donner une construction ne faisant intervenir que desproduits
fibrésfinis,
des sommes(d’une
«certainetaille»)
etl’objet
1 dem, qui
permet de dereprésenter
lesobjets
dem.
Cette construction serait donc aussi pos-sible,
sous certainesconditions,
dans unecatégorie H
ayant le même gen-re de limites et un
objet
Kreprésentant
lesobjets
deK (on
entend par làun
objet
K tel que toutobjet
deH
soit limite inductive d’un certain fonc-teur
appliquant
tous lesobjets
surK;
parexemple,
siH =F,
onprend
Construction de to: Nous
procédons
en troispetites étapes:
a )
Sectionsto-locales, Soit tt: E-> eo un obj et
demeo;
à touteflèche Y : 1
->Do correspond
unproduit fibré (Y-1, -Y)
ducouple f Y, to);
la source de
Y-1
est notéet-1o( Y)
pour une raison bien évidente. Une sec-tion locale S de tt est une flèche de
t-1o (
Y )vers E
telle que 77 o S =Y-1.
B) Objet
«sections 70 -locales» associé à -n. SoitI- y l’ensemble
dessections
70 -locales S
de source7;1 ( Y ) ;
onappelle objet
«sections to- locales>> associé à Y une somme dePy exemplaires
de1 ;
notonsey
cetobjet;
considéronsTY exemplaires
de la flècheY ;
onobtient,
parpropri-
été universelle d’une somme, une flèche et une
seule,
soitY ,
deëy
versSo
telle queY o js = Y ,
pour touteinjection canonique iS
de 1 vers lasomme
EY.
y ) Objet image
de -n. SoitDo
l’ ensemble des flèches de 1 versDo;
faisons la somme
des lily
dansm, lorsque
Y parcourtAo ;
on obtient unobj et E
et une flèche( croch et
desY)
deE
versDo , soit 77,
telle quettoi Y
=Y ,
où 6y estl’injection canonique
deEY dans E ; quand
on achoisi un foncteur somme naturali sé
dans m ,
on définit ainsi le foncteurto:
to (tt)=tt;
ce foncteur est évidemment unadjoint
à droite de 70 car il a été construit pour cela.Nous avons vu
qu’à
70correspondait
un foncteurcanonique Ta
deDa (m,D)
versCa (m ,C).
On peut construire unadjoint
à droite et un ad-joint
àgauche
deta,
ens’inspirant
des constructionsprécédentes (70*
etto ).
Nous ne le faisons pasici,
car le casqui
nous intéressera dans la suite est celuioù e
a les mêmesobjets que .
De
plus,
il suffira de connaître alorsl’adjoint
àgauche
de7 a.
Dansla fin de ce
paragraphe,
nous supposonsque e
est unesous-catégorie
de.nL ,
ayant les mêmesobjets que D.
Nous allons donner unedescription ponctuelle>>
del’adjoint
àgauche ua
deTa,
c’est-à-dire que cettedescrip-
tion fera intervenir les éléments des
obj ets de M .
On peutprésenter
cetteconstruction de
cr uniquement
à l’aide de flèchesdans t
et de certaines limites inductivesappropriées;
nous ne le ferons pas pouralléger
le texte.Terminologie
et notationsparticulières.
- Les
catégories Da(m,D)
etCa (m ,C )
sontsimplement
notées dé-sormais â D
et(î Ca , rappelan t
ainsiqu’il s’agit
decatégories d’algèbres (pour
lestriples D a et C a )
au-dessus d’une mêmecatégorie, mCo.
- Si
0 = (tt,0, Ca(tt) )
est uneCa-algèbre
au-dessusde tt:E->Co,
nous dirons aussi que b définit «une action à
gauche de é surE»;
si 0 == (tt,0 , Da (tt))
est uneta-structure
au-dessus deê,
c’est-à-dire uneD a -algèbre
telle queta (0) = 0,
nous dironsque e
définit une «actionde D sur 6
étendant l’actionde C sur 6
définie par 0». AuxC,8
ouDB-
algèbres correspondent
les notions d’actions à droite.- Soit a =
(tt, 0, Ca (tt))
uneCa-algèbre sur tt :E-> eo ;
soit(x, f )
un élément de
ett,
; on écrira souventf*0 x
au lieu de0 (x,f);
demême,
si
0 = (tt ,0 , CB (tt))
est uneCB-algèbre,
on écrirax é f
au lieu de:0 (x, f).
Construction de
da.
Soit 0 =
(tt, É9, Ca(tt))
uneCa-algèbre sur 77 Co;
consi-dérons dans l’ensemble
des couples (x,f )E E xD
tels que 77(x)=
* OE( f)
la relationd’équivalence
suivante:( x, f)~ ( x’, f’ )
si et seulement si il existe:i)
une suite(x0 , xl’...’ xn)
d’élémentsde 6 ,
ii)
une suite(11, f’1, f2’ f2,...fn, f’n)
d’éléments deC,
iii)
une suite(g1, g2,..., gn)
d’éléments deD,
ces divers éléments vérifiant les conditions
suivantes,
danslesquelles
les
composés
écrits sontsupposés
définis:pour tout i de 1 à n , pour tout i de 1 à
n-1 ,
et et
REMARQUE. Il
s’ agit
en fait de la relationd’ équivalence engendrée
par la relation élémentaire dont legraphe
est formé descouples ( ( x , f ), ( y, g ) )
tels
qu’il
existefi E C
vérifiant:Soit E
l’ensemblequotient de par
cette relationd’ équivalence;
la classe
d’équivalence
de(x, f)
sera notéex, f>;
soit 77l’application canonique de E dans C. qui
àx, f >
faitcorrespondre B(f);
la remar-que
précédente
permet de décrirel’objet 77
comme but d’un certain conoyau dansmCo,
évitant ainsi la notion de relationd’équivalence,
si on le désire.La
Ta-structure
libre 0engendrée
par 0 est laDa-algèbre
sur ttsuivante:
où 0 est défini par:
pour tout g tel que
[La
relationd’équivalence
décriteplus
haut est telleque x, g.f >
nedépend
pas dureprésentant (x, f )
choisi dans la classe x,f > ]
PROPOSITION 2.
’Ta
est unfoncteur algébrique,
c’est-à-dire que letriple
dans
(îCa défini
par lapaire (ta, a a)
conduit à unecatégorie d’algèbres
qui
estcanoniquement isomorphe
àCI Da.
La démonstration
(assez longue)
est laissée au lecteur.REMARQUES. 1°
Puisque
to =IdCo,
le foncteur 70 est le foncteur iden-tique,
et la transformationnaturelle n,
deCato
versto Da, exprime
que
Ca
est un sous-foncteur deDa; (Da, (to,),Ca)
est un monomor-phisme
dutriple Ca
vers letriple Da
et’T’a
est le foncteur entrecatégories d’algèbres
associé à cemonomorphisme.
A
2°
Indiquons quelle
estl’injection canonique f de b
danson a
j’= (tt, j,tt) , où j
est définipar j (x)=x, tt( x )>;
dans la dé-monstration de la
proposition,
on doit vérifier avant tout quede sorte
que î
définit bien unmorphisme
deCa-algèbres.
3° Pour une démonstration ne faisant pas intervenir les «éléments» des
objets
dem, indiquons
que tt est le but d’unconoyau f
de lapaire:
40 Nous
indiquons
dans undiagramme
les diverses flèches au-dessus deéo qui
interviennent dans la constructionprécédente
et les seuls ob-jets
77 et 77(les symboles
sont nonchapeautés,
conformément à une con-vention
déjà
utiliséeplusieurs fois).
50 Le foncteur d’oubli naturel U de
aD a
versme 0
estalgébrique
etse
décompose
en deux foncteursd’oubli, U
etta, algébriques
tous deux.Nous
désignerons
par L(resp. L ) l’ adjoint
àgauche
de U(resp.
de U )tel que:
Pour achever ce
paragraphe,
noussouligons
le lien évident entreles constructions
précédentes
et l’extension de Kan. Telle que nous l’ avonsfaite,
ils’agit
d’une extensionqui
n’ identifie pas lesobj ets;
deplus,
cel-le-ci est
présentée
sous la forme d’extension de foncteursd’hypermorphis-
mes
(ou,
cequi
revient aumême,
d’ action s decatégories),
c’est-à-dire que l’ on peut éviter deparler
de«préf aisceaux» (voir aussi [1b] ).
A ce su-jet, indiquons quel
est le foncteurd’hypermorphismes correspondant
à uneCa-algèbre0
surl’objet 77 : lil - eo ;
nous reprenons les notations(et
lafigure) qui
ont servi à la définition des transformations naturelles 8 et.
On voit que(p’E, Ca (0))
est unproduit
fibré de(pg, 0) .
Lapartie
gauche
de lafigure représente
alors lacatégorie d’hypermorphismes
au-dessus
de C, soit ê
a, sous forme de réalisation del’ esquisse
des ca-tégories
dansm; (pE,0) joue
le rôle ducouple (a,B), (p’E, Ca(0))
celui du
couple ( va, vB), Ett-
celui de i etutt
celui de K ; la flèchePC
représente
le foncteurd’hypermorphismes
deEtta vers (2,
et 77 doit êtreregardé
comme la restriction depC
aux unités. Ceci achève de montrerque les notions de «foncteur
d’hypermorphismes»
ou «d’action decatégorie»
ont un sens dans une
catégorie
àproduits
fibrésfinis,
cequi
permetde définir la notion
de H -préfaisceau.
C.
ALGEBRES GENERALES
ETALGEBRES
AU SENS DESTRIPLES.
Dans ce
paragraphe,
nous proposons une définition des structuresalgébriques
d’un certain type au-dessus d’unecatégorie C,
ou au-dessusde certaines
catégories
attachéesà C;
nous montrons que cette définitionenglobe
celle desT-algèbres,
où T est untriple
donnédans C.
Notrepoint
de vue comporte donc une doublegénéralisation
de la notion de T-algèbre :
- on peut définir des
T-algèbres
sur d’autresobjets
que ceux de la ca-tégorie C sous-j acente
autriple T ,
- on peut considérer que les types
d’ algèbres
au-dessusde C
que nous définissons forment une classe bienplus
vaste que les typesd’algèbres correspondant
auxtriples dans
a) D-algèbres.
Soit C
unecatégorie et £
unesur-catégorie de C,
c’est-à-direune
catégorie
ayant les mêmesobjets que C
et telleque C
soit une sous-catégorie de Î .
Nous reprenons les notations desparagraphes précédents.
Selon
qu’ on
donnepriorité
à a, ouB,
on a les deuxdiagrammes
suivants:DEFINITION. Soit X un
objet de C; une jÎ -algèôre
àgauche (resp.
à droi.te)
sur X est uneta structure (resp.
unetB -structure)
au-dessus deTa( X )
(resp.
deTB (X)).
En utlisant la
terminologie particulière
introduite auparagraphe précédent,
on peut dire defaçon plus
intuitivequ’une D-algèbre
àgauche (resp.
àdroite)
sur X est une action àgauche (resp.
àdroite) de D
surC Xo (resp.
surCXo)
étendant l’ action naturelle àgauche (resp.
àdroite) de C
sureXo (resp.
surCXo) .
La
catégorie t-1B (TB (C))
est unesous-catégorie pleine
deA D
que nous
désignons
paraD;
lesobjets
deaD
sontles S-algèbres
à droi-te sur les
objets de C
et les flèches deaD
sont leshomomorphismes
en-tre D-algèbres
àdroite;
la restriction deà à j
définit un foncteur d’ou- bli n aturel deaD vers C,
notéUD.
On définit de même la
catégorie aD
deshomomorphismes entre D- algèbres
àgauche (et
son foncteur d’ oubli natureljU vers C ),
en consi-dérant la
catégorie
duale det-1a (Ta(C*))
pourDa.
Avant de
poursuivre,
nous devons remarquer quel’objet sous-jacent
à la
dB-structure
libreengendrée
parTB (X )
=KBX
a uneinterprétation
très
simple
par rapport au casgénéral (étudié
enB).
LaC -algèbre KBX
sur
aXo : ex. - C. représente
l’ action naturelle à droitede e
surCXo .
Désignons
paraXo : CXo -> eo l’ obj et sous-j acent
à laC 18- algèbre
PROPOSITION 1.
Z7x,
estcanoni quement isomorphe
àDXo
etl’injection i
deCXo
dansex,, . s’interprète
alors comme étant l’inclusionde eXo
dans
DXo,
D E M O N ST R A T IO N . On trouve d’ abord
qu’ un
élément deCXo
est une clas-se
d’ é quivalence
decouples ( x , y ) E eX o x D
pour la rel ation suivante:si et seulement si x . y et
x’ . y’
sont déf inis etégaux dan s $Î .
L’application qui
àx , y >
faitcorrespondre
x . y définit unebijection canonique
deCXo sur Tv
et le reste est évident.Moyennant
cetteidentification,
on voit que laT ,a-structure
libre en-gendrée
parKBX
est laD -algèbre
suraXo : DXo
->eo représentant
l’ac-tion à droite
de S sur 3) y ;
on peutalors, grâce
auplongement plein
etfidèle
TB de D
dans(î D j3’ identifier S
à lasous-catégorie pleine
de lacatégorie
deaDB
ayant pourobj ets
lesT j3-structures
libresengendrées
par les
objets de C.
D E F IN IT IO N . Pour une raison
qui
va êtreexposée plus loin,
nous dironsque Î
est lacatégorie de
Kleisli associée au type de structuresalgébri-
ques défini par
les T-algèbres
à droite.Nous allons examiner maintenant comment les
Ugj - structures
seprésentent concrètement,
compte tenu de laproposition
2 de B .Nous omettons les
symboles aXo, BXo , ax ’
etc... desobjets
de te. qui interviennent ici, puisqu’il n’ y
a aucune confusionpossible,
et, pour
alléger
encore, nous notonssimplement Ea (resp.
ce que nous notions
auparavant (resp. Ett,à Ett,B, Ett,B)
Si iln’y
a pas de doute sur tt.
Les
UD -structures
au-dessus de X seprésentent
donc comme desactions à droite
de D
surCXo
étendant l’ action naturelleKBX de e
surexo
Il y en a autant qued’ applications
0 :CXo,B-> CXo
définissant uneDB -algèbre
au-dessus deKBX . D’après
laproposition
2 deB ,
cesUn
-struc-tures sont en
correspondance biunivoque
avec lesalgèbres sur KBX
relati-ves au
triple
dan saC déf ini
par(tB, dB).
PROPOSITION 2. Les
algèbres
surKBX
relatives autriple défini
par(tB
,or
sont encorrespondance biunivoque
avec lesapplications
0’de DXo
dans
CXo satis faisant
les conditions suivantes:i)
a.0’(g)=a(g), pour tout g E DXo.
ii) 0’ (f) = f,
pour toutf E CXo.
iii)
e’(e’(g).g1)=e’(g.g1), pour tout g, g1 E DXo .
Indiquons
seulementquelle
est labijection
entre lesapplica-
tions 0
(définissant
lesD (3-algèbres
au-dessus deKBX)
et lesapplications
e’ vérifianti ,
ii et iii.- Soit
0’:DXo->CXo
une telleapplication
et soit(f, g) E CXo, B;
ondéfinit
0= E(0’)
parl’ égalité
si
g EC , ona 8(f,g)=f.g d’après ii
etd’
après iii ,
de sorte que 0 définit bien une actionde D
surCXo
étendantl’ action naturelle
de e
surCXo
-
Inversement,
soit 0 une telleaction; l’ application 0’ = E
-1( e)
estdéfinie par:
Les conditions i et ii sont faciles à vérifier. En ce
qui
concerneiii ,
voici le calculqu’il
faut faire:par définition de 0’
car est une action
car
car est une action par définition de 0’.
C. q. f . d.
Nous laissons au lecteur le soin de vérifier
que e
est bien unebijection.
Pour
terminer,
nous caractérisons leshomomorphismes
entreD-al- gèbres
par laP R O P O SIT IO N 3. Soit y une
fl èche dans C
de source X et de but Y; sup- posons donnéesdes D-algèbres (à droite)
sur X et Y sous laforme d’ap- plications 0’X
et0’Y, satisfaisant
à i , ii et iii ; l aflèche y définit
un ho-momorphisme
deeX
vers0’Y
si et seulement sipour tout Démonstration laissée au lecteur.
f3)
Premiersexemples.
Ces
exemples
nécessitent une constructionpréalable, qui
leur estcommune, et que nous décrivons d’abord.
On part d’un foncteur F d’une
catégorie e
vers unecatégorie E
eton construit une
catégorie, notée C(F),
de lafaçon
suivante:- les
objets de C (F)
sont ceuxde C;
- soient X et Y deux
objets de C ;
par définitionHorrAe (F) (
Y,X )
estla réunion