C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
F RANÇOIS F OLTZ
C HRISTIAN L AIR
Fermeture standard des catégories algébriques
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 13, n
o3 (1972), p. 275-307
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1972__13_3_275_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1972, tous droits réservés.
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FERMETURE STANDARD DES CATEGORIES ALGEBRIQUES par François
FOLTZ et Christian LAIRCAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XIII-3
Ce travail a pour
objet
l’étude d’une méthode de construction stan-dard (i.e.
mécanique)
d’unproduit
tensoriel et d’un foncteur Hom interne dans unecatégorie
de structuresalgébriques.
Nous montrons que l’exis-tence d’une telle structure monoidale fermée est
équivalente
à l’existence d’unmodèle (que
nousappelons
unecostructure)
dans lacatégorie algé- brique
considérée. Les conditions d’obstruction à l’existence d’une tellestructure que nous obtenons sont par
exemple appl icables
à lacatégorie
des groupes.
Pour obtenir ce résultat nous avons, en
premier lieu,
étudié com-ment
pouvaient
être construites les structures monoidales ferméessymé- triques
usuelles sur lacatégorie A
des groupes abélienset ?
des caté-gories.
Il nous est apparuqu’elles provenaient
de constructionsanalogues
à
partir
d’un modèledonné,
que l’onappelle
soit un cogroupe abélien dou- bel soit unecocatégorie
double. Ce processus peut donc être étendu à unecatégorie
de structuresalgébriques,
pourvuqu’elle
contienne une costruc-ture double. Il
généralise
les résultats deDay [O.C.C.F]
que nous re-prenons en
I.1 ,
sous une formequi
nous est utile par la suite. Nous mon-trons inversement
qu’une catégorie algébrique
monoidale fermée contientune costructure double. Ceci est
l’objet
desparties
I etII,
tandis que lapartie
III contientquelques exemples
élémentaires.Cette étude nécessite
l’emploi d’une
théoriequi
décrive la notion intuitive de structurealgébrique. Actuellement,
deux théories le permet-tent : celle des
Triples
et celle desEsquisses. Nous
avons choisi celledes
Esquisses
tellequ’elle
est détaillée dans[F.N4.C.E]
et[C.O.S.Sl ,
en
élargissant
les notions de[E.T.S.Al .
Ses éléments en sontrappelés
brièvement en 0 .
Dans cette
théorie,
une structurealgébrique
s’identifie à une réa- lisation d’uneesquisse
o- dans unecatégorie
donnée H . Ces réalisationssont
appelées
desH-structures algébriques d’espèce
o-. Parexemple, un
groupe est une réalisation de
l’esquisse
degroupes 0- G
dans lacatégo-
rie des ensembles. Il est
topologique
siH
est lacatégorie
destopolo- gies.
On obtient lesH-costructures
en réalisantl’esquisse
0- dans laduale H * de H .
Ainsi,
unH’-espace
est une réalisation de 0- Gdans la duale de la
catégorie homotopique.
On saitdéfinir,
deplus,
leproduit
tensoriel de deux
esquisses.
On obtient lesH-structures (resp.
costruc-tures)
doublesd’espèce
o- en réalisant 0- @ 0- dans Hf resp. H * ) .
Ungroupe abélien est une réalisation de
l’esquisse o-G @o-G
dans lacatégo-
rie des ensembles. La
sphère S2
est munie d’une structure de co-groupe double dans lacatégorie homotopique.
Comme en théorie des
Triples,
certains types deproblèmes
se po-sent en théorie des
Esquisses :
1- Construire
explicitement
untriple
ou uneesquisse
dont lacatégorie
des
algèbres
associée soit unecatégorie donnée;
voir Ehresmann[I.T.
S.C],
Manes[T.C.C.A],
Lair[C.T.N.G] ,
Burroni[E.C.Q.T] ...
2 - A
quelles
conditions unecatégorie
donnée est-elle unecatégorie
d’al-gèbres
associée à untriple
ou à uneesquisse;
voir le critère detripléa-
bilité de Beck
[T.C.C.A],
les travaux d’Ulmer(-Gabriel) [L.P.L.G],
Lair
[F.O.S.A]
...3- Etudier
systématiquement
lespropriétés
d’unecatégorie d’algèbres
associée à un
triple
ou à uneesquisse;
voir Dubuc[K.E.C.T],
Foltz[S.C.F.D]
et[R.E.D.01
ainsi que Lair[F.O.S.A],
pour des théorèmes divers sur l’existence de limites et pour despropriétés d’adjonction.
Le
problème qui
nous occupe est du troisième type et peut se for- muler désormais de la manièreprécise
suivante :- H étant munie d’une structure de
catégorie
monoidale ferméesymétri-
que, la
catégorie
V desH-structures algébriques d’espèce
uneesquisse
donnée 0- est-elle monoidale fermée
symétrique [C.L.C.A] ?
Dans certains cas
particuliers
ceproblème
a été résolu par A. Bas- tiani et C. Ehresmann dans[C.D.F.S]
et[C.O.S.Sl
et par F. Foltz dans[D.O.C.A].
La solutionapportée
ici est située dans un cadreplus gé-
néral et a un caractère
global.
Notre idée fondamentale estqu’il
y aéqui-
valence entre les deux assertions
(i)-
V est munie d’une structure decatégorie
monoidale ferméesymétri-
que « naturellement associée (voir
II.1 )
à la structure decatégorie
mono-idale fermée
symétrique
de H .(ii)-
Il existe dans V une costructure double cohérente (voirI.3)
d’es-pèce
o- , c’est-à-dire une réalisation C : o- -> V *.L’utilisation
systématique
que nousdéveloppons
d’une costructuredouble afin d’obtenir des constructions
standards (par exemple
celle d’unestructure monoidale fermée
symétrique)
dans unecatégorie
nous sembledonc à la fois naturelle et
générale.
Deplus
elle ouvre sur lesproblèmes
suivants :
4-
Comparaison
desH-structures
et desH-structures
doublesd’espèce
o- ,
inspirée
par l’inclusion de lacatégorie
des groupes abéliens dans celle des groupes. Elle permet d’étudier les structuresalgébriques
«abéliennes».L’importance
f et lanécessité )
de cettecomparaison apparaissent déjà
en II.2 et
II.3 .
5 -
Existence,
dans unecatégorie
donnéeV ,
deV-costructures simples, doubles ... , n-uples d’espèce 0-;
ces existencesadmises,
en déduire desconstructions
standards «homotopiques »
dansV,
voir Lair[S.N.U.H]
où cette idée est brièvementexposée.
6 - En
appliquant
les résultats de ce travail et ceux ultérieurs d’une étude de 5 à lacatégorie
desesquisses,
en déduire une théorie del’homologie
et de
l’homotopie
desesquisses,
c’est-à-dire : étudier la forme d’une es-quisse.
Unepremière
tentative a été effectuée sur cesujet
par Lair[I.M.
S.Al
et Foltz[R.E.D.01 .
Nous
espérons développer
cesquestions
dans un trèsprochain
travail.
Enfin,
nous tenons àexprimer
notreprofonde gratitude
àMme
A.Bastiani et à
Mr
C. Ehresmann pour l’aideprécieuse qu’ils
nous ontgé-
néreusement accordée.
0. PRE LIMINAIRES.
0.1. Notations générales.
Rappelons qu’un graphe multiplicatif
est une structureplus
faibleque celle de
catégorie,
en ce sens que :- la loi de
composition
n’est pasassociative,
- si ’ s et s’ sont deux
morphismes
dont lecomposé
s’. s estdéfini,
lasource de s’ est confondue avec le but de s , mais la
réciproque
est iné-xacte.
Un
graphe multipl icatif,
ou unecatégorie,
sontdésignés
engéné-
ral par des lettres telles que
S, 1 , H, V,..., exceptions
faitescependant
des
catégories classiques : M
desensembles, F
descatégories.
La duale de
S
est notéeS*.
Si S et S’ sont deuxobjets
deS,
l’ensemble
( ou
laclasse )
desfl èches
de source S et de but S’ estnoté(e) S ( S’ , S ) .
Nouspréférons
cette notationplus
conforme au sens d’écritured’un
composé
de deuxmorphismes.
Ainsi la restriction de la loi de compo-position,
relative à troisobjets
deS ,
s’écrit:A tout
graphe multiplicatif
S est associée unecatégorie SA,
ditede
subdivision,
comme dans[A.D.J.F.] .
Lescompositions
y sont trivia- les et l’ensemble de sesobjets
est l’ensemble (ou laclasse) sous-ja- cent(e)
àS.
Achaque
flèche s : S -> S’ deS,
différente d’uneunité,
cor-respond
lecouple
de flèches deSA:
Ce sont les seules flèches de
SA,
mises à part les flèches unités.Si S et SI sont deux
graphes multiplicatifs,
on définit un foncteurF : S -> S’
de la mêmefaçon qu’un
foncteur entrecatégories.
Il en est demême pour les transformations
naturelles,
avec une condition d’associa- tivité. Nous nel’ expl iciterons
pas, car nous n’aurons à utiliser que des transformations naturelles entre foncteurs d’ungraphe multiplicatif S
versune
catégorie
H . Elles sont lesmorphismes
d’unecatégorie
que nousnotons
H S .
On dit que
H = ( H , H ( - , - ) , @ )
est tenso riellement auto-dominée si et seulement si :sont deux foncteurs tels que, pour tous
objets H ,
H’ et H" deH ,
il y ait unisomorphisme
naturel en toutes les variables :En
particulier,
unecatégorie
monoidalefermée H = ( H, H ( -, - ) , @, J, ... )
(nous omettons d’écrire les
équivalences
naturelleshabituelles)
définitune
catégorie
tensoriellement auto-dominéeH - (H, 0, H
Si H est monoidale
fermée,
on ditque K = ( K, K( - , - ), @)
est uneH-ca- tégorie
tensoriellement auto-dominéesi K
est uneH-catégorie
sur K etsi les foncteurs
K ( -, - ) : K X K * -> K
et0: K x K - K
sont tels que pourtous
objets
K, K’ et K" deK,
est un
isomorphisme
naturel en toutes les variables.Remarquons
que sur K nous avons trois foncteurs Hom :Ainsi,
unecatégorie
tensoriellement auto-dominée est unem-catégorie
tensoriellement auto-dominée et une
catégorie
monoidale fermée H =( H , H ( - , - ), @, J)
définitégalement
uneH-catégorie
tensoriellement auto-dominée
(H, H ( -, - ), @).
Dans cesconditions,
nousposeron s H = H ,
pour
simplifier
l’écriture (ainsi tous les foncteurs Hom à valeurs dans H serontsoulignés
une seulefois ) .
0.2. Théorie des Esquisses.
Pour toute
catégorie 1 ,
ondésigne
par1.
lacatégorie
obtenue enadjoignant
à 1 un élément initial et pardl: l -> l_
le foncteurinjection.
Un foncteur G :
1_ - S s’appelle
un1-cône projectif
de base G .dl.
Soit F
un ensemble depetites catégories
etF_ ( S )
la classe dest-cônes projectifs
dansS ,
où1 appartient à § .
Uneesquisse F-projective
(appelée
aussiesquisse
multiformedans [C.D.S.T])
est uncouple o- = ( S, A ) , où A
est une sous-classe deF_ ( S ) .
SiF : S -> S’
est un fonc-teur et si
o- ’= (S’, A’)
est une autreesquisse,
on dit que F est une ré- alisation de o- vers o-’ si F - 6appartient
à A’ pour tout élément G de A . Ces définitionsélargissent
laterminologie
habituelle de[E.T.S.Al
A toute
catégorie
H est associée uneesquisse F-projective 0- H =
( H, AH ),
oùAH,
est l’ensemble de tous les1-c6nes projectifs
de H défi-nissant des limites
projectives
dansH ,
pour tout1 E g.
Ondésigne
alorspar V( H , o- ) la sous-catégorie pl eine
deHS
admettant pourobj ets
lesréalisations de o- vers
o-H (notées V : o-1 H ) ,
que l’onappelle
desH-
structures
algébriques d’espèce
o-.Considérons deux
esquisses g-projectives o- = (S, A )
et 0-( S’ , A’ ) .
Pour toutobjet S’
deS’
et tout cône G de A, nous notonsGs,:l_->SxS’
le cône défini parGS,(i)=(G(i), S’),
pourtout morphis-
me i de
l_ .
Demême,
nous avons un côneG’S:l_SxS’,
oùG’S( i ) =
( S, G’ ( i ) ),
si S est unobjet
deS
et si G’ est un cône de A’ . NotonsA (resp. A’ )
l’ensemble des cônesGS, ( resp. G’S ) lorsque
S’(resp.
S )
parcourtS’ (resp. S )
et G( resp. G’ ) parcourt (resp. A’ ) .
Onappelle produit
tensoriel de o- et de u’l’ esquisse F-projective:
Alors,
pour toutecatégorie
H à limitesprojectives,
il existe un isomor-phisme
naturel :On définit la
puissance
tensoriellenième
de 0- par récurrence :pour tout n > 2.
Une réalisation de
@n o-
dans H(resp. H *)
est une H-structure( resp. costructure ) algébrique n-uple d’espèce
o-.Par
dualité,
on définit lesesquisses F-inductives, puis
les es-quisses 9-projectives
etF-inductives.
La notion deproduit
tensoriel s’é- tend auxesquisses
de ce type. On montreégalement qu’à
uneesquisse
F-projective
etF-inductive
est associée uneesquis se «régularisée », c’est-
à-dire une
esquisse
dans le sens de[E.T.S.A],
où l’on suppose que deux cônes de même base sont nécessairementégaux;
ceci estdéveloppé
dans[ F.M.C.E] .
0.3. Hypothèses générales.
Dans toute la suite de ce travail nous supposons désormais que :
a.-
0- = (S, A )
est uneesquisse j-projective, où F
est un ensemble depetites catégories
etS
unpetit graphe multipl icatif ;
b.-
H = ( H, H (-, - ), @, J )
est unecatégorie
monoidale ferméesymé- trique
àpetites
limitesprojectives
etinductives;
c.- Il existe un
petit
ordinalrégulier
v tel que les limitesprojectives
de foncteurs F : l -> H commutent avec les limites inductives de foncteurs F’ :
[v] -> H , lorsque
1appartient à 1
et[v]
est lacatégorie
associéeà l’ordinal v .
On
désigne
alors par V lacatégorie 0 (H, 0-)
desH-structures
algébriques d’espèce cr ,
par W celle desV-structures algébriques
d’es-pèce
o-( i.e. W = V( V ,o- ))
et par W’ celle desH-structures algébriques
doubles
d’espèce OE ( i. e. W’ = V ( H , o @ o- ) ).
On a doncl’isomorphisme
B.-
W’ ->
W.Remarquons
quel’hypothèse
faite en b peut être affaiblie ensupposant que,
localement,
seules les limites nécessaires existent. Deplus,
dans de nombreuxexemples
H est elle-même unecatégorie
deréali-
sations d’une
esquisse projective
o-’ dans lacatégorie
desensembles,
si bien que V s’identifie à la
catégorie
desM-structures algébriques d’espèce
o- 0 or’.I.
FERMETURE STANDARD.
1.1 Etude de la catégorie des foncteurs HS.
La
catégorie
subdivisionSA
deS (voir 0.1)
permet de définirun bi-foncteur
HS:HSx(HS)*->H, qui
estégal
au foncteur Hom dans lecas où H est la
catégorie
des ensembles. A toutcouple d’objets (V’,V)
de
H S
on associe le foncteur[ V’, V ] : S A -> H ,
défini par[V’, V] (s, S) = H (V’(s), V(S))
et[V’, V] (S’, s) = H ( V(S’), V(s)).
Considérons un choix de limites
projectives
pour les foncteurs H:S A - H,
et posons:
HS (V’, V) = Lim [V’, V].
(C’est donc la fin deH ( v’ ( - ) , v ( - ) ) ) .
Cettesurjection
s’étend en un bifoncteurHS ( - , - ) ;
ainsiHS
estmunie d’une structure de
H-catégorie.
PROPOSITION I.1.
HS eSt à tenseuts [K. E. C. T] .
PREUVE. Il suffit de prouver que, pour tout
objet
V deHS,
leH-foncteur HS (-, v) : HS -> H
admet unH-adj oint 9(-, V):H-HS.
Soit H unobjet
deH .
Montrons que le foncteur( H @ - ) . V : S -> H
est uneH S( - , v ) -structure
libre sur H pour la
H-adjonction.
Il suffit de prouver l’existence d’un iso-morphisme
naturel etcanonique :
Or le foncteur
H ( - , H )
estcompatible
avec les limitesprojectives.
C’estdonc que le
premier
membre est limiteprojective
du foncteurdéfini par
H(s, S) = H(H(V’(s), V ( S ) ), H )
etH( S’, s ) = H ( H ( V’ ( S’ ), V (s) ), H ), lorsque
s ; S -> S’ est une flèche deS .
Demême,
le second membre est une limiteprojective du
foncteur @’ tel queH, ( s, S ) = H ( V’ ( S ), H @ V ( S ))
etH’ ( S’, s ) = H ( V’ ( S’ ), H @ V ( S ) ) .
Les foncteurs @ et H’ sont donc naturellement
équivalents. L’isomorphis-
me
canonique
et naturel cherché s’en déduit.COROLLAIRE. Pour tout
objet
V deHS,
le foncteurHS(-, v)
estcompa-
tible avec lesH-limites projectives ( qui
sont leslimites projectives ).
’PROPOSITION 1.2.
HS
est à co-tenseurs.COROLLAIRE. Pour tout
objet
V’ deHS,
lefoncteur HS ( V’, -)
est com-patible
avec lesH-limites projectives.
Bien
entendu,
dans cequi précède
on peutremplacer
S parS
XS .
Il en résulte que lacatégorie HSxS
est munie d’une structure deH-caté- gorie :
Cette
H-catégorie
està
tenseurs et co-tenseurs.Désormais,
dans toute cette section nous supposons que l’on s’est donné un bifoncteurC ; S x S - ( HS ) * .
Le bifoncteur C détermine un
tf- fon c teur P : HS -> HSxS, défini,
sur les
objets,
par :PROPOSITION 1.3. Le
H- foncteur P
admet unH-adjoint Q.
PREUVE. Considérons un foncteur
W : S X S -> H
etdésignons par ]
C , W[:
(( S X S) A ) * -> HS
le foncteur défini par les deuxégalités:
lorsque ( s , s1): ( S, S1 ) -> ( S’, S’1 )
est une flèche deS X SA . Supposons
donné un choix de limites inductives pour les foncteurs tels que
.(C’est donc une
cofin.)
Considérons
l’isomorphisme canonique U..HSXS
->(Hs)S qui
à
tout foncteurW : S x S -> H
associe le foncteurB(W):S->HS,
défini parB ( W ) ( S ) ( S’ ) = W ( S , S’ )
sur lesobjets.
C’est unisomorphisme
deH-ca- tégories ;
posons :PROPOSITION 1.4. Le
H- foncteur ~
admetQ .
B pourH-adjoint.
Il est donccompatible
avec lesH-limites projectives.
Soit V un
objet
deHS .
Pour tout autreobjet
V’ posonsoù
Tv
est défini par lediagramme
commutatif:Il en résulte que pour tout
objet S
deS
on aOn voit que la
surjection qui
à( V’, V )
associe ) seprolonge
en un foncteur :
REMARQUE. On peut donner une
expression plus
calculatoire deH s ( V’, V )
en définissant le foncteur
IV’, VI s,,:(SXS)A-H,
pour toutobj et
S "de
S ,
par :Alors HS ( V’ , V ) ( S" )
= est une limiteprojective
du foncteur / V ,V’/"
S etHS ( V’, V )( s" )
est une limiteprojective
de la transformation naturelle’" associée à la flèche
Désignons
parRV,
pour toutobjet
V deHS,
leH-foncteur
com-posé
et, pour toutobjet
V’ deH S ,
posonsREMARQUE. V e V’ est alors une limite inductive du foncteur contrava-
riant,
de source(S X S) A
et de butHS,
défini par :La
surjection qui
aucouple ( V , V’ )
associeV ® V’
s’étend évi- demment en un bifoncteur8 : HS
xHS -> HS .
PROPOSITION 1.5. Pour tout
objet
V deHS,
leH-foncteur TV= HS(-, V)
admet
pour H-adjoint
lefoncteur R v
= V 8" - .COROLLAIRE. Pout tout
objet
V’ deHS,
leH-foncteur HS(- , V )
estcompatible
avec lesH-limites projectives.
On peut
compléter
ce corollaire par laproposition qui
suit.PROPOSITION 1.6. Pour tout
objet
V’ deHS,
leH-foncteur HS( V’, -)
est
compatible
avec les H-limitesprojectives.
PREUVE. Il en est ainsi de
HS (~V’(S), -),
pour toutobjet S
deH S .
PROPOSITION 1.7. Si le
bifoncteur
C estsymétrique,
il existe un isomorphisme canonique
et naturelpour
tousobjets
V et V’ deH5.
PREUVE. En
effet,
il suffit de constater que, pour toutcouple d’objets (S, S’)
deS, l’objet ~ HS ( V , V ’ ) ( S ) ( S’ )
est une limiteprojective
dufoncteur de source
S A x S A x S A
et de butH , qui
à( ( ( x , x’ ) , ( y , y’ ) ,
De
même, HS(-, V’). ~ V(S)(S’)
est une limiteprojective
d’unfoncteur,
de source
associe : F
l’hypothèse
assure l’existence d’unisomorphisme
naturelon
a l’isomorphisme
voulu.PROPOSITION 1.8. Si le
bi foncteur
C estsymétrique,
il existe un isomor-phisme canonique
et naturel:HS( HS( V", V’ ), V) -=> HS( V ", V’ 8 V ).
PREUVE. De la
proposition
1.7 et de ladéfinition
deHS
il résulte l’é-galité :
De
même,
La
proposition 1.5
suffit pour conclure.PROPOSITION 1.9. Si le
bi foncteur
C estsymétrique, le bi foncteur 8
l’est aussi.
Il résulte des
propositions 1.5 ,
I.R et 1.9 le théorèmequi
suit.THEOREME I.1.
[O.C.C.F]. A
unecatégorie
monoidalefermée symétri- que H vérifiant l’hypothèse
0. 3. b et à unbifoncteur C:SxS-(HS)*
estassociée une
H-catégorie
tensoriellementauto-dominée,
ditestandard,
HS = (HS, HS ( - , - ), ~ ) , S
étant ungraphe multipl icati f petit.
Si, deplus,
le
bifoncteur
C estsymétrique, HS
=(HS, HS( -,-), ~ )
est unecatégorie
tensoriellement auto-dominée.
Ce résultat est utilisé dans les sections 1.2 et
1.3.
Les théorèmes que nous y démontronss’appliquent,
enparticulier,
àH S
etcomplètent
le théorème I.1.
1.2. Etude de la catégorie des
structuresalgébriques.
Désignons
parV : V x V* -> H
la restriction du bifoncteurHS ( -, - )
à la
sous-catégorie
V deHS et par U : V -> HS
le foncteur inclusion cor-respondant. L’hypothèse
0.3.c assureque U
admet unH-adjoint
( voirl’ap- pendice ).
NotonsN : HS -> V le H-foncteur H-adjoint
à U .Cette
adjonction
entraîne les résultatsqui
suivent.PROPOSITION I.10. La
H-catégorie
V est à tenseurs et co-tenseurs.P R E U V E . C’est une
conséquence
despropositions
1.1 etI.2 ,
lesH-fonc-
teurs
V ( - , V )
etV ( V’ , - )
admettantrespectivement
pourH-adj oints
lesfoncteurs
N. M(-, V). U = M(-, V). U
etN. M(V’, -). U.
COROLLAIRE. Les
H-foncteurs V ( -, V )
etY(V’, -)
sontcompatibles
avec les
H-limites projectives, pour
tousobjets
V et V’ de V.Bien
entendu,
enremplaçant
o- par OE ~ o- dans cequi précède
et en
désignant par: - le H-foncteur injection canonique,
on ades résultats
analogues.
Enparticulier
U’ admet unH-adjoint
jet la
H-catégorie
W’ est à tenseurs et co-tenseurs. Deplus,
le H -isomor-phisme
B induit une structure deH-catégorie
surW ,
ainsi que l’isomor-phisme B.
Nous supposons dans cette section que le bifoncteur
C ; SxS -> (H5)*
prend
ses valeurs dans V etqu’il
est une réalisation de o- 9 0- dansV *,
c’ est-à-dire C est une
V-costructure
doubled’espèce o-.
Il en résulte que, pour tout
objet
V’ deV,
le foncteurP ( V’ ) =
HS ( V’ , - ) . C
est une réalisation de o- ~ 0- dansH , puisque H S ( V’ , - )
est
compatible
avec les limitesprojectives.
Enconséquence,
la restric- tion P de P à V est à valeurs dans W’ . On a doncPROPOSITION 1.11. Le
H- foncteur
P admet pourH-adjoint
leH- foncteur Q=N. Q. U’ :W’ -> V.
P R E U V E . C’est une
conséquence
immédiate de laproposition 1.3.
Le
tl-foncteur 0
admetégalement
une restriction à V :COROLLAIRE. Le
H- foncteur
n admetQ . B -1
pourH-adjoint.
Il est donccompatible
avec les H-limitesprojectives.
Notons
TV: V - V ,
pour toutobj et
V deV ,
la restriction du fonc-teur
TV: HS -> HS.
Ce foncteur estégal
au foncteurcomposé ( V ( -, V ) . - ) .
Det
prend
ses valeurs dansV ,
car le foncteurV ( - , V )
estcompatible
avecles limites
projectives.
Il en résulte un sous-foncteurV : V x ( V ) *-> V ,
dufoncteur HS .
Il est défini par :pour tout
couple d’objets ( V’ , V )
de V .Posorrs donc : 0 =N.
8 . u X U : V X V - V .
PROPOSITION 1.12. Le
H-foncteur ’i( -, V ): V -> V
admetR -
V 8 -pour H- foncteur H-adjoint, quel
que soitl’objet
V de V.PREUVE. Pour tous
objets
V, V’ et V" deV ,
nous avons les isomor-phismes
naturels :et
l’égalité
car N est unH-adjoint
de U . Ceci suffit à achever la preuve.
PROPOSITION 1.13. Si la costructure double C est
symétrique,
il existeun
isomorphisme
naturel etcanonique
pour tousobjets
V et V’ de V.PREUVE. C’est une
conséquence
de laproposition
I.7 .PROPOSITION 1.14. Si la costructure double C est
symétrique,
il existedes
isomorphismes
naturels etcanoniques :
Il en résulte le théorème
qui
suit.THEOREME 1.2. A une
catégorie
monoïdalefermée symétrique H
véri-fiant
leshypothèses
0. 3. b et 0. 3. c et à une V-costructure double C d’es-pèce
o- est associée uneH-catégorie
tensoriellement auto-dominéeV =
(V, V(-, -), e)
sur lacatégorie
V desH-structures algébriques d’espèce
cr ,
lorsque
o- est unepetite esquisse projective ( vérifiant
0. 3.a) .
Si, de
plus,
C estsymétrique,
V est munie d’une structure decatégorie
tensoriellement auto-dominéesymétrique,
dite standard,V =
(V, V(-, - ), ~).
1.3. Fermeture standard de
V .Chaque
unité S de S définit un foncteur d’omission[F.O.S.A]:
FS : V -> H’ déterminé
parFS ( V ) = V ( S ) .
Ondésigne
alors parFS ( V ; V )
une
projection canonique
deV ( V’, V ) vers H ( V’ ( S ), V ( S ) ) .
Demême,
à toute flèche s : S -> S’ de S est associée une
H-transformation
naturelleF s : FS
=>=FS, ,
déterminée par la famille desF s ( V ) = V ( s ) .
Comme H est une
catégorie
monoidale fermée àpetites
limitesinductives,
lespetites
extensions de Kan à valeurs dans Hexistent [K.
E.C.T] . L’hypothèse
de commutation de limites sur H assure( Appendice)
l’existence d’un
H-adjoint Gs
auH-foncteur FS .
Achaque
transformation naturelleFs correspond
uneH-transformation
naturelle:GS : GS, =>= GS .
De
plus,
on al’ égalité : G s’. s = G s. G s’.
Considérant les
catégories YH
etH V ,
nous obtenons ’ des fonc-teur s :
où
F (S) = Fs
etG ( s ) = G .
Alors F est uneHV-structure
et G est uneVH-costructure d’espèce 0- -
Pour tout
objet
H deH,
nous avons donc uneV-costructure
d’es-pèce
0-:G-(H)=EH. G,
définie parG-(H)(s)=Gs(H),
où
EH : V H ->
V est le foncteur évaluation en H .Nous considèrerons essentiellement
G - ( ] ), où j
est l’unité de H .Dans cette section nous ferons les
hypothèses
suivantes :a. C est
symétrique,
b. Il existe une unité So de S telle que
G- ( J )
soi tisomorphe
àC ( So , - ) .
Une costructure vérifiant b sera dite cohérente. Alors
C ( S, So )
et
C ( So , S ), qui
sont naturellementisomorphes
dansV ,
sont deuxFS-
structures libres
sur J .
PROPOSITION 1.15. Le
foncteur V ( - , c( 501 So ) )
est naturellement é-quivalent
aufoncteur identique
sur V .P R E U V E . En
effet,
pour toute flèche s deS,
nous avons les isomor-phismes
naturels :La naturalité de ces
isomorphismes
en toutes les variables achève la démonstration.COROLLAIRE.
Le bifoncteur 8
admetC ( S 0 , S 0)
pour unité.Il en résulte des
équivalences
naturelles:Ces
équivalences
vérifient les axiomes de cohérence. Les calculs fasti- dieuxqui l’établissent
ne seront pasimposés
au lecteur. On en déduit le théorèmequi
suit.T H E O R E M E
I. 3. A
unecatégorie
monoidalefermée symétrique H véri f iant
les
hypothèses
0. 3. b et 0.3. c et à une V-costructure doublesymétrique
C cohérente est associée une
catégorie
monoidalefermée symétrique,
dite
standard, V = ( V, V ( -, - ), 8, C ( S 0 , So ) , ... )
sur lacatégorie
V desH-structures
algébriques d’espèce
o-,lorsque
o-, est unepetite esquisse projective ( véri fiant 0.3. a ) .
Un
exemple simpl e
est le cas oilo- _ ( S , @ ) .
AlorsV = H S
et le théorème 1.3complète
le théorème I. 1. ( Leshypothèses
a etb,
dans lecas où S est une
catégorie, signifiant qu’elle
est munie d’une structureprémonoidale
au sens deDAY,
nous retrouvons donc les résultats de[O.C.C.F]).
Ceci montre que iiimplique
i(voir l’introduction).
II. COSTRUCTURES STANDARDS
ETCANONIQUES.
II.1.
Costuctures standards.
Nous conservons les notations de
I ,
enparticulier
pourFS
etG_ (J).
Dans cette section nous supposons que V est munie d’une struc- ture de
catégorie
monoidale ferméesymétrique V’ - ( V, V’ ( - , - ), ~’, V , .. )
telle que les conditions suivantes soient vérifiées :
a. Les foncteurs
V’ ( - , V ) : V -> V
et -8’ V : V - V, sont sous-j acents
à des
H-foncteurs
et le second estH-adjoint
dupremier,
pour toutobjet
V de V.
b. Il existe une unité
So de
S telle que le foncteurFS
0soit naturel- lement
équivalent
auH-foncteur V ( - , V ) .
Nous
dirons,
dans cesconditions,
que V’ est cohérente.Lorsque
la seule condition a est vérifiée on dit aussi
que V’
estadaptée
àH .
Cette seule condition a assure l’existence d’un
isomorphisme
naturel entoutes les variables V" , V’ et
V , objets
de V :Cet
isomorphisme
existetoujours
dans le cas où H est lacatégorie
desensembles,
la condition a est alors vérifiée. Autrementdit,
une structuremonoidale fermée sur la
catégorie V(M , o-)
esttoujours adaptée
à lastructure cartésienne fermée usuelle de
?H .
Pour tout
couple
de flèches( s , s’ )
de S XS ,
posons :On définit ainsi un bifoncteur C : S X S - V *.
PROPOSITION 11.1. Le
bifoncteur
C est uneV-costructure
double d’es-pèce
u,symétrique.
SiV’
est cohérente, il en est de même de C(con-
ditionsI. 3. b ) .
TH E O R E M E II. 1. A une structure de
catégorie
monoidalef ermée symétri-
que
V’ , adaptée
àH ,
sur lacatégorie
V desH-structures algébriques d’espèce
u, est associée une V-costructure doubled’espèce
o-symétri-
que, dite standard
C : o- @ o- -> V *.
Lefoncteur
Hom interne standardV (-, - ) défini par
C( voir 1.2 )
estéquivalent
aufoncteur V’ ( -, - ) .
Si, deplus,
V’ est cohérente, comme il en est de même de C, la
catégorie
monoidalefermée symétrique
standard déduite de C(voir I. 3 )
estisomorphe
à V’ .PR E U V E . C est une
V-costructure double,
c ar les foncteursV’8’-
et- 8’ V sont
compatibles
avec les limites inductives.Montrons que les foncteurs
V ( -, V )
etV’ ( - , V )
sont naturelle-ment
équivalents.
Il suffit de prouver l’existence d’unisomorphisme
natu-rel
V ( V’ , V )
->V’(V’, V ) .
Autrement dit nous devons comparer les valeurs de ces deux foncteurs. Nous le ferons pour unobjet
S deS ,
leraisonnement sur une flèche étant
analogue.
En vertu des constructions standards de 1.1 et1.2,
nous avons :C’est donc une limite
projective
dufoncteur H : S A -> H ,
défini parpour toute flèche
( x , x’ )
deS A .
LeH-foncteur - ~ ’ GS ( J )
est unH-ad-
joint
deV’ ( - , GS ( J ) )
etG s ( J)
est uneFS-structure
libresur J . On
endéduit des
isomorphismes
naturels etcanoniques :
En
conséquence, @
est naturellementéquivalent
au foncteurH’ ,
défini parqui
admet pour limiteproj ective
dansH l’ obj et V ( V’ ( V’, GS ( J ) ) V) ,
Le foncteur @’ étant
symétrique
et V’ étantadaptée
àH ,
on a les iso-morphismes
naturels :Ainsi:
V (V’, V) (S) ~ V’ (V’, V) (s).
De la naturalité de tous ces
isomorphismes
résultel’équivalence V ( - , v )
-=>V ’ ( - , V ) ,
naturelle en V. On montre que cetteéquiva-
lence est
compatible
avec les axiomes decohérence,
d’où le théorème.L’ impl ication
i -ii est ainsi démontrée. Avec le théorème1.3
il résultel’équivalence
i=>ii(voir l’ introduction ) .
11.2. Costructures canoniques.
Les
objets
deS X S
déterminent aussi desH-foncteurs
d’omissionF(S, S’): W’ -> H ,
définis parF(S, S’)(W) = W (S, S’).
Demême, chaque
mor-phisme ( s , s’ ) : ( S, S’ ) -> ( S1 , S’1 )
deSxS
définit uneH-transformation
naturelleF(s,s’) : F(S,S’)
=>=F(S1, S’1)°
Pour lesmêmes
raisonsqu’à
la section
1.3,
lesH-foncteurs F(S,S’)
admettent desH-adjoints G(S, S’)°
A une flèche
( s, s’ )
deS X S correspond
ainsi laH-transformation
natu-relle : Nous obtenons de cette
façon
uneW’-costructure
C : 0- ~ o- ->W’ *,
oùC ( s , s’ )
=G(s,s’)(J).
Deplus,
onpeut
également
définir des foncteurs d’omissionDS:W’->V
en posantD S ( W ) =
W( - , S ) .
Nous obtenons alors desH-transformations
naturellesDS : DS
=>=DS, ,
pour toutmorphisme
s : S -> S’ deS . L’hypothèse 0. 3. c
as sure queD S
admet unH-adjoint K s.
Alors àD S correspond
uneH-transformation
naturelleK,.- KSI
l =KS.
Symétriquement,
on a lesH-foncteurs
d’ omission :Il en
résulte
lesH-adjoints KS
et les H-transformations naturellesD’s
etK’ . Les
équivalences :
entraînent
les suivantes :De
plus,
commeo- ~ o- = ( S x S , AS x S )
estsymétrique
parconstruction,
les H-foncteurs
KS
etKS
sont naturellementéquivalents.
On en déduitque C: o- ~ o- -> W’ est une costructure
symétrique.
Nous dirons
qu’un
foncteur D: W’ - V est unfoncteur
de compa- raison de W’ à V s’il estcompatible
avec les limites inductives définies par l’ensemble des cônesC ( ASxS ).
Nous dirons
qu’un
foncteur decomparaison
D de W’ à V est cohé-rent s’il existe un
objet So de S
tel queD. C ( -, So )
etD . C ( So , - )
soientéquivalents
àG_ ( J ) (voir 1.3 ).
TH EO R EM E II. 2. A tout
foncteur
D decomparaison
de W’ àV ,
cohérentest associée une costructure double dite
canonique
C : 0- /8) o- -V , symé- trique
et cohérente. Les constructions standards de I lui sont doncap- plicables..
PREUVE. Ceci est immédiat en posant C = D . C .
Nous montrerons ultérieurement que l’existence d’un tel foncteur
se réduit à une étude de type
homologique
desesquisses
o- et o- ~ o- . Demême,
la cohérence d’un foncteur decomparaison,
ou d’uneV-costructure
doubleC ,
ou d’une structure decatégorie
monoidale ferméesymétrique
V’ sur
V ,
c’est-à-dire l’existence d’une unitéparticulière So de S ,
ré-sulte de l’étude de la forme de
l’esquisse 0-.
On pourra en trouver un pre- mierexemple
dans[I.M.S.A]
concernant les«systèmes générateurs
d’uneesquisse»
et dans[F.O.S.A]
concernant l’existence d’unitésparticu-
lières de o-. Utilisant la structure monoidale de la