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Sous-catégories pleines d'une catégorie dérivée filtrée

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(1)

A BDALLAH B ADRA

Sous-catégories pleines d’une catégorie dérivée filtrée

Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 91, série Mathéma- tiques, n

o

24 (1987), p. 105-139

<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1987__91_24_105_0>

© Université de Clermont-Ferrand 2, 1987, tous droits réservés.

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(2)

SOUS-CATEGORIES PLEINES D’UNE CATEGORIE DERIVEE FILTREE Abdallah BADRA

Introduction :

Soient C une

catégorie, CS

sa localisée par

rapport

à un ensemble

multiplicatif

de C

et D une

sous-catégorie pleine

de C telle que soit un ensemble

multiplicatif

de D.

La condition

(*)

suivante : pour toute flèche s : X - Y de S avec Y E D il existe

Obj(D)

et t : Z - X de C tels que est suffisante pour que le foncteur

a : :

DS n D ~ CS

soit

pleinement

fidèle.

Le cas

classique

est celui C est la

catégorie K- ( 9!J)

des

complexes,

à

composantes

dans une

catégorie

abélienne 4 ,

, bornés

à droite et définis à

homotopie près.

S _

QIS- (~ )

est alors l’ensemble des

quasi-isomorphismes

de K-

( " ) . Si D

=

K ( 3’)

9’ est la

sous-catégorie

des

objets projectifs

de àl La condition

(~) est

réalisée.

Dans

le § 2,

on montre que le foncteur « reste

pleinement

fidèle pour D =

(complexes

de

longueur 1)

où 2 est une

catégorie

additive de " vérifiant la

condition, plus

faible que

(*),

suivante

(**)

pour tout

quasi-isomorphisme

(3)

de

Kl(.W)

Po

et

Mi

sont

dans 2 , M1

E

Obj( 2)

ssi

Po

E

Obj(B ).

Dans l’étude de certains

problèmes

on est amené à

remplacer "

par une

catégorie plus générale.

Si ~’

et -6

sont des

catégories abéliennes,

T : ~ ’ -~ ~

un foncteur additif. Pour définir une

catégorie

dérivée

filtrée ,

on

remplace,

dans ce

qui

i

précède .rzg,

par la

catégorie

des

objets (L’, L 1 1)

où L’ E

et i une flèche de iw avec L =

T(L’).

Dans

le §

3 on montre

qu’une

condition

analogue

à

(**)

sur une

sous-catégorie 2

de

0(ia ’, ~ )

entraîne que

09"] (.fi )

est

une

sous-catégorie pleine

de D~

(*~B ~ ).

Deux

exemples

sont donnés au

§

4.

(4)

§

1-

Catégories

localisées

Définition 1 :

Si C est une

catégorie

et S un ensemble de

morphismes

de

C,

une

catégorie

localisée de C par

rapport

à S est la donnée d’une

catégorie CS

et d’un foncteur F : C -

Cs

tels que :

1)

Pour tout élément

s E S, F(s)

soit un

isomorphisme

de

CS.

2)

Tout foncteur F’ : C --&#x3E;

D,

tel que

F’(s)

soit un

isomorphisme

de

D,

pour tout

s El S,

se factorise de

façon unique

par F.

Définition 2 :

Soit C une

catégorie

et S un ensemble de

morphismes

de C. On dit que S est un ensemble

multiplicatif

s’il vérifie les

propriétés

suivantes :

1)

Pour tout élément s î S et tout

t E S,

st E S et pour tout

objet

M de

C, idM E S.

2) a)

Tout

diagramme

de

C,

s E S,

se

complète

en un

diagramme

commutatif

où t E S.

b)

Tout

diagramme

de

C,

t E S,

se

complète

en un

diagramme

commutatif

où ; 1

(5)

a)

Il existe s : P --~ M de S tel que fs = gs.

b)

Il existe t : N 20132013~

Q

de S tel que tf =

tg.

On dit que S

permet

un calcul de fractions bilatère .

Soient C une

catégorie,

S un ensemble

multiplicatif

pour tout

objet

P

on considère la

catégorie Ip

dont les

objets

sont les éléments de S de but P et les

morphismes

sont les

diagrammes

commutatifs suivants :

f est un

morphisme

de C.

De

même,

on définit la

catégorie Jp

dont les

objets

sont les éléments de

S,

de source

P,

et les

morphismes

sont les

diagrammes

commutatifs suivants :

Remarque :

Les

catégories Ip

et

Jp

vérifient les axiomes

LI, L2

et

L3

de

[ 1 J

Ch

1 §

1.

En

particulier, Ip

et

Jp

sont cofiltrant et filtrant

respectivement.

Soient C une

catégorie

et S un ensemble

multiplicatif

dans C..

On définit la

catégorie CS

comme la

catégorie

dont les

objets

sont les

objets

de C et

les

morphismes

sont définis de la

façon

suivante : -.

Proposition

1 :

La

catégorie CS

ainsi

définie

est une

catégorie

localisée de C par

rapport

à S.

(6)

Preuve :

Cf.

[7] ]

ch.1

§ 3,

prop. 3.1.

Remarque :

On

peut

définir

CS

en

posant

Proposition

2 :

Soient C une

catégorie,

S un ensemble

multiplicatif

de C et D une

sous-catégorie pleine,de

C

telle que D soit un ensemble

multiplicatif

de D.

Supposons

que l’une des deux

propriétés

suivantes soit

vérifiée :

a) pour tout

morphisme

s : M - N de S où N est un

objet

de

D,

il existe un

objet

P de D et un

morphisme f :

P - M de C tel que

sf

soit un élément de S.

b)

Pour tout

morphisme t :

M ,--~ N de S où M est un

objet

de

D, il

existe un

morphisme

g : N - P de

C,

avec P un

objet

de

D,

tel que

gt

soit un élément de S.

Alors est une

sous-catégorie pleine

de

Cs*

Preuve :

Découle des définitions.

(7)

§

2 -

Sous-catégorie pleine

de la

catégorie

dérivée d’une

catégorie

abélienne

Soit 4 une

catégorie

abélienne. On note la

catégorie

des

complexes

d’objets

de 4 et la

catégorie

dont les

objets

sont les

objets

de et les

morphismes

sont les classes de

morphismes

à

homotopie près.

On considère l’ensemble des

quasi-isomorphismes

de

K( 8F ) (i.e.

l’ensemble des

morphismes qui

induisent un

isomorphisme

en

cohomologie ).

Proposition

1 :

QIS(4)

est un ensemble

multiplicatif de ).

Cf

[ 7 ] ch.1 § 4 prop. 4.1..

&#x3E;

Définition 1 :

La

catégorie

dérivée

de -çg ,

,

D(£ù )

est la

catégorie

localisée

par

rapport

à l’ensemble des

quasi-isomorphismes

On définit de la même

façon

D-

(resp. D+ (sfJ),

resp.

Db( ~))

en

remplaçant K(

par la

sous-catégorie pleine

K -

( £V ) (resp. K + ( ~ ),

resp. formée des

complexes

bornés à droite

(resp.

à

gauche,

resp. à droite et à

gauche).

Proposition

2 :

Soit .0 la

sous-catégorie pleine

de -W

formée

par les

objets projectifs.

Le

foncteur

est

pleinement fidèle,

et si Sl51 contient

suffisamment

de

projectifs,

alors a est une

équivalence

de

catégories.

Preuve :

La

première

assertion découle de la

proposition 2 §

1 et de

[ 7 ]

ch.1

prop. 4.2.

La seconde assertion se démontre en

remarquant

que pour tout

complexe

M. de

K r

( aJ )

il existe un

quasi-isomorphisme

s. : P. --~ M. où P. est un

objet

de K-

(~).

Soit

K I (s~ )

la

sous-catégorie pleine

de formée des

complexes

de

longueur

1.

On notera

= QIS(4)

n

Soit 2 une

sous-catégorie

additive

pleine

de A vérifiant la

propriété

suivante :

(8)

i)

Pour tout élément de

Pl

et

Mo

sont des

objets de 2,

alors

Ml

est un

objet

de M si et seulement si

Po

est un

objet

de 2 . .

Proposition

3 :

Soit le

diagramme

suivant :

dans où P. et R. sont des

objets

de

Kl (~ ),

t. un

quasi-isomorphisme.

Il existe

un

objet Q.

de

K1 (~ ),

des

quasi-isomorphismes

s. : P. -

Q. ,

q. :

Q. - N. ,

h. : E. --,~ N. et un

morphisme

v. : R. --~

Q.

tels que le

diagramme

suivant

commute dans

K(» ).

Preuve :

On construit le

quasi-isomorphisme

p. : M. 2013~ E.

où p = (to’ uo), pl

et ’Y 1 sont les

applications canoniques

du

produit

fibré et

(9)

On définit le

morphisme

de la

façon

suivante : r 0 est

l’injection canonique

et

ri

est définie par la

propriété

universelle du

produit

fibré et découlant de la commutativité du

diagramme

suivant :

On a

poro

=

t. et pl rl - tl.

Comme p. et t. sont des

quasi-isomorphismes

r. : P. - M. est un

quasi-isomorphisme.

le

quasi-isomorphisme composé

où q. est un

quasi-isomorphisme.

D’autre

part,

g. r. est un

quasi-isomorphisme.

Comme

Pl, Po

et

Qo

sont des

objets de !Il

,

QI

est un

objet

On définit

f. : R. 20132013~ M. de

façon analogue

à celle de r. et on obtient le

diagramme

commutatif

cherché en

posant

g. f. = v., g. r. = s.

Proposition

4 :

Soit le

diagramme

(10)

dans où P. et R. sont des

objets

de et t. est un

quasi-isomorphisme.

Il existe un

objet Q.

de

Kl ),

des

quasi-isomorphismes

q. : M. -~

Q.

et

r. : M. ~--~--~

E.,

et un

morphisme

v. :

Q.

~ R. de tels que le

diagramme

suivant :

commute dans

K(.W).

Preuve :

On construit le

quasi-isomorphisme

p. : E. ~ N. suivant

p1

=

(ti,ui), po

et y i sont les

applications canoniques

de la somme

amalgamée.

D’autre

part,

on définit g. : N. ~P. de la

façon

suivante :

g,

est la

projection

sur le

premier

facteur et

go

est définie par la

propriété

universelle de la somme

amalgamée

et découlant de la commutativité du

diagramme

suivant :

(11)

On a alors g.p. = t. , ce

qui

entraîne que g. est un

quasi-isomorphisme.

On construit f. : N. 2013&#x3E;R. de

façon analogue

à celle de g. On pose

Q.

=

t o]

N .

et w . :

Q.

-&#x3E; N. le

quasi-isomorphisme canonique.

On obtient un

quasi-isomorphisme

s. = g. w. :

Q.

-&#x3E; P..

Or, Po , Q 1

et

Pl

sont des

objets

de 2 donc

Qo

est un

objet de fi)

ce

qui

entraîne que

Q.

est un

objet

de

).

De

plus,

le

diagramme

suivant :

se

complète,

dans

K(aV ),

en un

diagramme

commutatif

M. - t o]

E. et r. et q. sont les

quasi-isomorphismes canoniques.

Le

diagramme

suivant

est donc commutatif. D’où le résultat cherché.

Proposition

5 :

Soit

u. : Q.

&#x3E; P. un

morphisme

de ).

a) s’il existe un élément s’. : E. -)

Q.

de tel que u. soit nul dans alors u. est nul dans

b)

s’il existe un élément t.’ : P. -&#x3E; E. de tel que t’.uo soit nul dans

K(W )

alors u. est nul dans

KI

).

(12)

Preuve :

a)

Soit ~ . : t

0]

E. -&#x3E; E. le

quasi-isomorphisme canonique.

On pose

s. = s.’ C. -) u. s. est alors nul dans

K( -W ).

Ce

qui signifie

que le

morphisme

de

complexes

u.s. :

t o j

E. -&#x3E; P. est

homotope

à zéro.

Il existe un

opérateur d’homotopie

h

qui

fait commuter le

diagramme

suivant :

comme s. est un

quasi-isomorphisme , Qo

est

isomorphe

à la somme

amalgamée K’o*

EI

Par la

propriété

universelle de la somme

amalgamée,

il existe une

application

k :

Qo

-&#x3E;

Pl

telle que

k y

= ul et d k = uo . u. est donc

homotope

à zéro.

b)

La démonstration est

analogue

à celle de

a).

Proposition

6 :

QIS’(S)

est un ensemble

multiplicatif.

Preuve :

L’axiome

1)

de la définition 2

du §

1 est évident.

L’axiome

3)

découle de la

proposition 5).

Vérifions l’axiome

2).

a)

Soit le

diagramme

de

Kl( 3y)

s. est un

quasi-isomorphisme.

On

peut

le

compléter

dans

en un

diagramme

commutatif

(13)

avec t’. un

quasi-isomorphisme ( §

2.

prop. 1).

On montre, en utilisant la

proposition 4, qu’il

existe un

objet Q.

de

),

des

quasi-isomorphismes

q. : E. 2013&#x3E;

Q.

et t. :

Q.

2013~ M. et un

morphisme

g. :

Q.

-&#x3E; P. tels que le

diagramme

suivant :

commute dans

K’(

On conclut en

remarquant

que le

diagramme

de suivant :

commute. En

effet,

on a f. t’. =

f.t.q.

=

s.g~.

= s.g.q. dans K

( 4 ),

et comme q.

est un

quasi-isomorphisme,

la

proposition (5)

entraîne que f.t. = s.g. dans

).

On vérifie d’une

façon analogue

l’axiome

3) b).

Proposition

7 :

On note . Le

foncteurnaturel Dl( 2)

~.&#x3E;

D(,~ )

est

pleinement fidèle.

D’(S)

est une

sous-catégorie pleine

de

).

(14)

Preuve :

Découle des

propositions 3), 4)

et

5).

Remarque :

Les

propositions 3), 4), 6)

et

7)

restent vraies si on

remplace 2

par la

catégorie

des

objets projectifs

de id.

(15)

§

3 -

Catégories

dérivées filtrées

Soit iW une

catégorie

abélienne et r E LN. On la

catégorie

suivante :

Un

objet

de 9

r(~ )

est la donnée de r + 1

objets

de l15J

lo, 12,

...,

Ir

et de

r

flèches i, :L

-&#x3E;

1. i- 1 de iw

1 il sera noté : "

. Un

morphisme @ : L

-&#x3E; M est la donnée de r + 1

flèches ..p k : lk

20132013~

mk

commutant aux

Proposition

1 :

Un : L - M de

~r(~ )

est un

monomorphisme (resp.

un

épimorphisme)

si et seulement

si,

pour tout

k,

0 r k ::5 r . est un

monomorphisme (resp.

un

épimorphisme) .

Preuve :

Supposons

que o : I~ ~ M est un

monomorphisme

de ’

r( ’a )-

Soit ~’ : p 2013~

lk

un

morphisme de "

tel

que ’P k 0 Blf k =

0-

On considère

l’objet

et on définit y : P -&#x3E;

L~

en

posant

On en déduit que y est nul car w est un

monomorphisme,

ce

qui

entraîne

que f

est nul. La

réciproque

est évidente. La seconde assertion se démontre de

façon analogue.

Corollaire 1 :

La est abélienne.

(16)

Soit

Fr( 4 )

la

sous-catégorie pleine

de

~r(~ )

des

objets

tels que

ij

soit un

monomorphisme

pour tout

j

r. On dira

qu’un objet

de

Fr(

est un

objet 10

de " muni d’une filtration à r-crans~ ou r-filtrés.

Proposition 2 :

Pour tout

objet

L de

f; r( 9fJ) il

existe un

objet

M de

F r( 9fJ)

et un

épimorphisme

Preuve :

On dit que L est le cran 0 de la filtration et on le note

10 :

r

,

On pose

mj _

II

lk pour tout j e ~ 0,

..., ri - .

~

k = j

On définit

On définit un

épimorphisme

M 20132013~ L de en

appelant

la

projection canonique,

en

effet,

le

diagramme :

commute pour tout

(17)

Corollaire 1: -.

Pour tout

complexe

L.

d’objets

de

borné

à

droite,

il existe un

quasi-isomorphisme

s. : M. ~ L. où M. est un

complexe d’objets

de

Fr(

borné à droite.

Cf. 1 71 ch. l.

Dans ce

qui suit,

le

signe * désignera

l’un des

signes + , - , b

ou n e (N.

On notera

C °"( 4 ) (resp.

K

~’ r( 8F ),

resp.

QIS Y r ( 4))

la

catégorie

des

complexes

les

morphismes

sont les

morphismes

de

complexes (resp. les

classes

de

morphismes

de

complexes

à

homotopies près,

resp. les

quasi-isomorphismes,

c’est-à-dire les

morphismes qui

induisent des

quasi-isomorphismes

sur

chaque

cran de la

filtration).

On définit de la même

façon

les

catégories CF r( ¡¡g ), ), ),

CF r * ( ja) KF~*( 8F )

et

QISFr (ag

Remarque :

1)

et

QIS 3°§( .~)

sont des ensembles

multiplicatifs

de K

r

2)

et sont des ensembles

multiplicatifs

de

On notera

Théorème 1 :

Le

foncteur

naturel

-~ D

est une

équivalence

de

catégories.

Découle du corollaire 1 et de la

proposition

2

du §

1.

Soient 4 ’ et 4 deux

catégories

abéliennes et T un foncteur additif exact à droite de s~’ dans JI . On notera "

r( ~B ~ )

la

catégorie

des

couples

où L’ est un

objet de " ’

et

(où

on a noté

10

=

L)

tel que

T(L’)

= L.

(18)

Un morphisme de L =(L’,L à ...)

dans M

...)

de

est la donnée d’un

morphisme o’ :

L’ - M’ et un

morphisme

~ : (L ~ ~~2013 ...)20132013~ (Me m ...)

de

51 r(.w )

tel que

T( v ’) =

~~

que l’on notera ~. On

désigne

par la

sous-catégorie pleine

de

formée des

objets L =(LBL2013 ...)

tel que

(L~2013 ))

On notera

C~(~B (resp.

la

catégorie

des

complexes d’objets

de

~, ig) (resp.

à

homotopie près) :

On dira

qu’un morphisme

de

C? r( Ja’,

ou

de

W), ~ estunquasi-isomorphismesi cD.’,

~.= et sont

des quasi-isomorphismes.

On notera

QIS5’,(»’, ig)

l’ensemble des

quasi-isomorphismes

. On définit les

catégories Proposition

3 :

Soit le

diagramme

suivant :

de où P. et R. sont des

objets

de

( ~ (~ ; ~ ))

et

t.

un

quasi-isomorphisme.

Il existe un

objet g.

de

KFlr (B( 9!1’, 9!1 ))

des

quasi-isomorphismes s.:

P. -&#x3E;

Q. ,

q. :

Q. -)~. et f. :

E. 2013~

fi.

et un R. 20132013&#x3E;

Q.

tels que le

diagramme

suivant :

commute.

Preuve :

D’après

la

proposition

3 du

§ 2,

et en

adoptant

des notations

similaires,

il suffit de

(19)

prouver que

l’image

du

complexe

foncteur

T,

est le

complexe

Dans le

diagramme :

Et comme

est un

isomorphisme,

la commutativité du

diagramme

entraîne l’existence d’un

morphisme

w faisant commuter le

diagramme

suivant :

donc ~p est un

isomorphisme.

(20)

Proposition

4 :

Soit le

diagramme

dans K

’,

où P. et R. sont des

objets

de

K-f 1 (2 ~ ’, ~ ~

et t. un

(2 (A’,A)) et des quasi-isomorphismes

- r

9: : M.

-&#x3E;

Q. et 1:: :

M.

-&#x3E; E.,

et un

Q.

-&#x3E; R. de K

f; r( ag -.1 » )

tels que le

diagramme

suivant

commute dans Kg ).

Preuve :

En

adoptant

des notations similaires à la

proposition

4

du §

2 et en

l’appliquant

aux

catégories £ ’

et S’SI Un obtient le

diagramme

commutatif suivant :

avec

N. _ (N: , N.

~.-..

n.)

où Ni et

(N. ~- n.)

sont définies comme dans le

diagramme (3)

de la

proposition

4

du §

2.

Appelons

..." ...

1

On a le

diagramme

commutatif suivant :

(21)

où 1 et ~p sont les

applications canoniques.

Comme T commute aux sommes

amalgamées,

on obtient le

diagramme

commutatif suivant :

Y est

l’application

universelle de la somme

amalgamée.

On en déduit le

diagramme

commutatif suivant :

Ce

qui

prouve que y est un

isomorphisme.

On identifie alors

l’image

du

complexe

par T au

complexe t o

N’.. Le

couple

devient un

objet

de K r

( ia’,

4

))

que l’on notera t ofN . ou

~.

Et il existe un

quasi-isomorphisme canonique ,

(22)

Il existe donc un

diagramme

commutatif dans où r. et q, sont des

quasi-isomorphismes.

D’où le

diagramme

cherché.

Proposition

5 :

QIS ~’ l( ~ ( »

est un ensemble

multiplicatif.

r

Preuve :

L’axiome 1 de la définition 2

§ 1,

est évident et l’axiome 3 découle de la

proposition

5

§

2.

Vérifions l’axiome

2).

a)

Soit le

diagramme

n ,

t considérons le

complexe

On note les différentielles de

R.,

S. et P.

S , 7

et d

respectivement.

On définit les

morphismes

Comme les

projections canoniques.

Comme s. est un

quasi-isomorphisme

q. est un

quasi-isomorphisme

et le

diagramme

suivant

(23)

commute à

homotopie près,

en effet :

On définit les

opérateurs d’homotopies

On obtient :

On considère les

complexes

1

Il existe un

morphisme y : T(Qo)

20132013&#x3E;

Qo qui

fait commuter le

diagramme

suivant :

Ce

qui

entraine

que y

est un

isomorphisme

et

Qo

est un

objet

de 2

( ig’, ja ) -

On obtient donc le

diagramme

commutatif cherché

en

appelant

t. le

quasi-isomorphisme composé :

et v. le

morphisme composé

(24)

b)

Soit le

diagramme

dans K ~

r 1 (2 ( )).

On considère le

complexe ]

défini de la

façon

suivante :

, l’’i

Les flèches

canoniques

R. -&#x3E; M. et P. -&#x3E; M. font commuter le

diagramme

suivant

1 ? 1.~ - *

à

homotopie près.

En

effet,

en

explicitant

le

diagramme précédent,

on obtient :

(25)

~i~ les

opérateurs d’homotopie

sont

D’autre

part

q. est un

quasi-isomorphisme

car s. l’est et comme T est exact à droite.

on

peut tronquer

le

complexe

M.. On obtient alors le

diagramme

commutatif. cherché

(26)

t. est le

quasi-isomorphisme composé

et v. est

le

morphisme composé

Q.

sest un

objet

de K 9 1

(s ( 4 ’,

car t. est un

quasi-isomorphisme

et

~Io

est

dans 2

( j4l’, -W ).

On définit D r

(j4l’,

comme la

catégorie

localisée

Théorème 2 :

Le

foncteur

naturel D 9

1 ( ~ (

-&#x3E; D

~’r (~ .1 ig )

est

pleinement fidèle.

D 91 1

(

~

(~ ;

est une

sous-catégorie pleine

de

’,

r

Théorème 3 :

Les

foncteurs

du

diagramme commutatif

suivant :

sont

pleinement fidèles.

(27)

§ 4. Catégories

dérivées filtrées

Exemple

1 :

Soit

x : B

-&#x3E; A un

homomorphisme

d’anneaux. On

appellera A’

la

catégorie

des B-modules et 4 la

catégorie

de A-modules.

T : ¡fJ’ - 4 est le foncteur

produit

tensoriel

T(L’) =

L’

9B

A.

Soit 2

(

la

sous-catégorie

de

F i( 4 ’, àQl )

formée des

objets

L =

(L’,

L

~ 1)

tels que,

L,1

=

L/1

soient

projectifs

de

type fini.

On dira

que 1 est la filtration de L sur A et 2 sa cofiltration.

~

(~ B ~ )

est une

sous-catégorie pleine

de

FI 8+ ’, 8+ ) . Remarque :

La

catégorie M ( ~’, ~ )

vérifie la

propriété i) du §

3. On en déduit que

QIS FI (

B

( A’, A ))

est un ensemble

multiplicatif. (Pour

une autre démonstration de

r

ce résultat

cf. [3 j).

On en

déduit,

d’autre

part,

le : Théorème 1 :

Le

foncteur

naturel

DF’

1

( 39 (

~ ; ~ ~i

~

~’, ~ ~

est

pleinement fidèle.

Lemme 1 :

Soient ja

une catégorie abélienne et ?

Soit L. u,n

objet

de

C-( 1’) acyclique

en

degré

i k.

Alors tk

i L. est un

objet

de

C-(30

).

Preuve :

Comme L,. est borné à droite et

acyclique

pour i

k,

la suite

o &#x3E;

Ker(dLk)

201320132013&#x3E; &#x3E; ... a

Lh

-.,. 0 est exacte et est

scindée ,

donc

Ker(dLk )

est un

objet

de * .

(28)

Lemme 2 :

Soient M. un

objet

de

Cn( ~),

que l’on suppose à

composantes

nulles en dehors de

(v,n J,

et L. un

objet

de

!P).

S’il existe un

quasi-isomorphisme

s . : M. 2013~ L. ou un

quasi-isomorphisme

t. : L. 2013~ M. alors les

complexes

t

o]

L. et t

ln

L. sont des

objets

de

C°°( 3’) et le complexe

t t L. est un

objet

de

jn o]

Preuve :

L’existence de l’un des

quasi-isomorphismes

s. ou t. entraîne que L. est

acyclique

en dehors de

[ o, n] .

t L. est donc un

objet

de

C’( ~).

oj J

Dans le

premier

cas, le

morphisme composé M. 201312013~

L.

-=--7

t

L.

est un

quasi-isomorphisme,

son cône est la suite exacte

comme toutes les

composantes Li

et

Mi

sont des

objets de ~ ,

est un

objet

de 9’ . Ce

qui

prouve que t

Ili

L. est un

objet

de

C-(

Dans le second cas, t. se factorise par le

qu asi-isom orphisme t

t

[n L.

-&#x3E; M.

en considérant son cône, on démontre de la même

façon

que tr

in L.

est un

objet

de

C-(e).

On en déduit que t L. est un

objet

de

Cn( y).

Proposition

1 :

Soit L. --

(L: ,

L. ~- 1) un

objet

de

4))acyclique (1 .e. L/,

L. et l. sont

a,cycliques).

En dehors de On note 2. sa

cofiltration

et

(dL: dL.’ dl.)

sa

différentielle

et la

différentielle

induite sur sa

cofiltration.

On suppose que

sont

projectifs.

(29)

Alors les

complexes t

L, et t

L.,

sont des

objets

de

C"( 39 ’, A))

et le

complexe

o j

-

[n

t

[n t ]

L. est un

objet

de Cn

(A’, [n o]

Preuve :

Les

complexes

1

sont à

composantes projectives, d’après

le lemme

l,

et de

type

fini.

L . est borné à

droite,

soit k E

2?,

tel que

Li = 0

pour i

k,

pour tout

i Eu

[ k,o ]

l’exactitude du

diagramme :

entraîne celle de la suite 0 20132013~ 1 a L

2013~ ~

- 0

d’après

le

diagramme

du

( serpenta.

Par

récurrence,

la suite

est exacte. Elle est scindée car à

composantes projectives,

d’où la

première

assertion.

L’exactitude du

diagramme

(30)

et la

surjectivité

des

applications

du

diagramme

entraîne la suite exacte

D’où la deuxième assertion. Latroisième assertion découle des deux

premières.

Corollaire 1 :

Soient M. un

objet

de

( J61: 4)) et

L. un

objet

de

)).

S’il existe un

quasi-isomorphisme s.

M. --~ L. ou un

quasi-isomorphisme

t. :

L. -&#x3E; M.

alors t L. et t. L. sont des

objets

de

ja»

et t t L’. est un

objet

o]

tn -

[n ol-

"

A’,

(31)

Preuve :

Découle du lemme 2 et de la

proposition précédente.

Proposition

2 :

Soient A un anneau et 4 la

catégorie

des

A-modules,

dans la

catégorie ~‘~ (~ )

des

objets

L =

(L +--Ô-- 1)

où i est un

morphisme

de

A-modules,

tout

objet L,

tels que i soit

injectif

et

1,

L et

L Il

soient

projectifs,

est

projectif

dans ag .

Il est, a

fortiori, projectif

dans

FI (~

).

Preuve :

Considérons le

diagramme

«D ,~c)

est un

épimorphisnle

de s~ . ~ et ~c sont donc

surjectifs, d’après § 3, Prop.

1. Comme L et 1 sont

projectifs,

il existe w : 1 t k et f : L - K

tels que @ w f = B}f . On a w

(uw -

f

1) =

0. On pose :

= f i - dW. Z étant

G

Il existe Hne !’ c ep s

il = f - hr. On uw e t D 2 = F , d’où ïe, résldtat.

Proposition

3 : a

Soit X :

B -., A un homomo

phisme

d’anneaux

surjectif,

I =

Ker(x),

et

L = (L’, L

? 1)

un

objet

de la

catégorie 2

(~’ ’,

a9 )

alors L est

projectif

dans

Y

1(.~ ;

et a

fortiori

dans

F j

(

9SJ’,

9’J ).

(32)

Preuve :

On conserve les notations de la

proposition précédente.

Il suffit de prouver que

l’application n :

L -.&#x3E; K

provient

d’une

application

B-linéaire .{2’: L" 20132013~

K’,

telle que ’Y’

w ’ =

Ç2’ . Considérons le

diagramme

suivant :

et remarquons que 4l’ est

surjective

car ’£ : K o M est

supposé

être un

épimorphisme de ¡¡g’, ig).

Comme L’ est

projectif

et K’-» K est

surjective,

car c’est la flèche de l’extension des scalaires via

X , il

existe Q" : : L’ ---a K’

telle que ~1" @

lA

= n . On a alors

( ~’

" - Y

’) (L’)

C I.M’ =1.~

’(K’) _ ~’(IK’)

donc il existe une flèche

g’ :

L’ -&#x3E; IK’ telle que p’

g’ =

o’

Q"- Y’.

or’

On pose si’ = il"- g g est la

composée

L’

-&#x3E; g’

I.K’ -&#x3E; K’ . On obtient

~ 12’ = q ’ et Q ’ @

1 A = Q .

Remarque :

Tout épimorphisme

~p : L ~.~ M de 39

(4 ’,

admet

(Ker ~’,

Ker ~ ~-- Ker

~p )

comme noyau dans fi)

( 4’, £V ).

Proposition 4 :

Sous les mêmes

hypothèses

sur

X : B

-&#x3E;

A,

tout

complexe

L.

borné à droite est

homotope

à zéro.

Preuve :

Par récurrence en utilisant la

proposition

3.

(33)

Corollaire 1 :

Tout

quasi-isomorphisme

de K

~1 ( 2 (.d ’~ il»

est inversible à

homotopie près.

Dans ce cas, les

foncteurs

du

diagramme commutatif

suivant :

sont

pleinement fidèles.

Les

foncteurs

verticaux sont des

équivalences

de

catégories.

Exemple

II :

Soit donné le

diagramme

commutatif

d’homomorphismes

d’anneaux suivant :

On notera le module des différentielles de B relativement à W.

B/W

Définition 1 :

Une «connexion»

VE

d’un B-module

E,

relativement à

W,

est une

application

additive

vérifiant où

est la dérivation habituelle.

Cf. [4] §2.

Si E et F sont deux B-modules munis de connexions

0 E

et

v &#x3E;, respectivement.

(34)

Une

application

u : E 20132013~ F B-linéaire est dite

compatible

aux connexions ou ahorizontale» si le

diagramme

suivant

commute.

On notera »’ la

catégorie

des B-modules «à connexions».

,

Proposition

1 :

Si

/

W

est un B-module

plat,

alors £ ’ est une

catégorie

abélienne.

B/W

Preuve :

Soient u : E -~ F un

morphisme horizontal,

et C son conoyau. On obtient le

diagramme

commutatif suivant :

où les

lignes

sont exactes. On définit

VC

par passage aux

quotients.

Si K est le noyau de u,

comme Q1

est

plat

le

diagramme

suivant

B/W

(35)

est commutatif et les

lignes

sont exacts. On définit

QK

comme restriction de V E.

Soit 8F la

catégorie

des A-modules

et ~ ( s~’,

la

sous-catégorie

de

£V )

des

objets

L =

(L’, L ~.- 1)

tels que i soit

injectif,

L’ soit un B-module

projectif

de

type

fini

L, 1 et

soient des A-modules

projectifs

de

type

fini.

Remarque :

39

( ¡¡!J’, Jl5J)

vérifie la

propriété i) du §

3.

On en déduit le Théorème 1 :

Le

foncteur

est

pleinement fidèle.

(36)

[1]

M. ARTIN : «Grothendieck

Topologies»

Seminar Notes 1962 - Harvard

University.

[2]

A. BADRA : C.R. Acad. Sc. 291- Série

A, 1980,

539.

[3]

A. BADRA : Thèse de 3ème

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Université de Rennes.

[4]

P. BERTHELOT et A. OGUS : Notes on

Crystalline Cohomology -

Princeton

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[5]

N. BOURBAKI :

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10 - MASSON.

[6]

L. ILLUSIE :

Complexe cotangent

et Déformations I.

Lecture Notes in Mathematics

Springer Verlag

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[7]

R. HARTSHORNE : Residues and

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[8]

B. MITCHELL :

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S.G.A. 4 1/2 : P. DELIGNE :

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Springer-Verlag.

S.G.A. 6 : P.

BERTHELOT,

A.

GROTHENDIECK,

L. ILLUSIE : Théorie des intersections et théorème de

Riemann-Roch,

Lecture Notes in

Math , n° 225,

Springer-Verlag.

Reçu

en décembre 1987.

Université de Clermont

II,

U.F.R.

Sciences, Mathématiques Pures,

63170

Aubière,

France.

Adresse

peceonnelle :

i 1,

Impasse Gauguin -

Le Glos des Saules, 63540

Romagnat.

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