A BDALLAH B ADRA
Sous-catégories pleines d’une catégorie dérivée filtrée
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 91, série Mathéma- tiques, n
o24 (1987), p. 105-139
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SOUS-CATEGORIES PLEINES D’UNE CATEGORIE DERIVEE FILTREE Abdallah BADRA
Introduction :
Soient C une
catégorie, CS
sa localisée parrapport
à un ensemblemultiplicatif
de Cet D une
sous-catégorie pleine
de C telle que soit un ensemblemultiplicatif
de D.La condition
(*)
suivante : pour toute flèche s : X - Y de S avec Y E D il existeObj(D)
et t : Z - X de C tels que est suffisante pour que le foncteura : :
DS n D ~ CS
soitpleinement
fidèle.Le cas
classique
est celui où C est lacatégorie K- ( 9!J)
descomplexes,
àcomposantes
dans unecatégorie
abélienne 4 ,, bornés
à droite et définis àhomotopie près.
S _
QIS- (~ )
est alors l’ensemble desquasi-isomorphismes
de K-( " ) . Si D
=K ( 3’)
où 9’ est la
sous-catégorie
desobjets projectifs
de àl La condition(~) est
réalisée.Dans
le § 2,
on montre que le foncteur « restepleinement
fidèle pour D =(complexes
delongueur 1)
où 2 est unecatégorie
additive de " vérifiant lacondition, plus
faible que(*),
suivante(**)
pour toutquasi-isomorphisme
de
Kl(.W)
oùPo
etMi
sontdans 2 , M1
EObj( 2)
ssiPo
EObj(B ).
Dans l’étude de certains
problèmes
on est amené àremplacer "
par unecatégorie plus générale.
Si ~’et -6
sont descatégories abéliennes,
T : ~ ’ -~ ~un foncteur additif. Pour définir une
catégorie
dérivéefiltrée ,
onremplace,
dans cequi
iprécède .rzg,
par lacatégorie
desobjets (L’, L 1 1)
où L’ Eet i une flèche de iw avec L =
T(L’).
Dansle §
3 on montrequ’une
conditionanalogue
à(**)
sur unesous-catégorie 2
de0(ia ’, ~ )
entraîne que09"] (.fi )
estune
sous-catégorie pleine
de D~(*~B ~ ).
Deuxexemples
sont donnés au§
4.§
1-Catégories
localiséesDéfinition 1 :
Si C est une
catégorie
et S un ensemble demorphismes
deC,
unecatégorie
localisée de C parrapport
à S est la donnée d’unecatégorie CS
et d’un foncteur F : C -Cs
tels que :1)
Pour tout éléments E S, F(s)
soit unisomorphisme
deCS.
2)
Tout foncteur F’ : C -->D,
tel queF’(s)
soit unisomorphisme
deD,
pour touts El S,
se factorise defaçon unique
par F.Définition 2 :
Soit C une
catégorie
et S un ensemble demorphismes
de C. On dit que S est un ensemblemultiplicatif
s’il vérifie lespropriétés
suivantes :1)
Pour tout élément s î S et toutt E S,
st E S et pour toutobjet
M deC, idM E S.
2) a)
Toutdiagramme
de
C,
oùs E S,
secomplète
en undiagramme
commutatifoù t E S.
b)
Toutdiagramme
de
C,
oùt E S,
secomplète
en undiagramme
commutatifoù ; 1
a)
Il existe s : P --~ M de S tel que fs = gs.b)
Il existe t : N 20132013~Q
de S tel que tf =tg.
On dit que S
permet
un calcul de fractions bilatère .Soient C une
catégorie,
S un ensemblemultiplicatif
pour toutobjet
Pon considère la
catégorie Ip
dont lesobjets
sont les éléments de S de but P et lesmorphismes
sont lesdiagrammes
commutatifs suivants :f est un
morphisme
de C.De
même,
on définit lacatégorie Jp
dont lesobjets
sont les éléments deS,
de source
P,
et lesmorphismes
sont lesdiagrammes
commutatifs suivants :Remarque :
Les
catégories Ip
etJp
vérifient les axiomesLI, L2
etL3
de[ 1 J
Ch1 §
1.En
particulier, Ip
etJp
sont cofiltrant et filtrantrespectivement.
Soient C une
catégorie
et S un ensemblemultiplicatif
dans C..On définit la
catégorie CS
comme lacatégorie
dont lesobjets
sont lesobjets
de C etles
morphismes
sont définis de lafaçon
suivante : -.Proposition
1 :La
catégorie CS
ainsidéfinie
est unecatégorie
localisée de C parrapport
à S.Preuve :
Cf.
[7] ]
ch.1§ 3,
prop. 3.1.Remarque :
On
peut
définirCS
enposant
Proposition
2 :Soient C une
catégorie,
S un ensemblemultiplicatif
de C et D unesous-catégorie pleine,de
Ctelle que D soit un ensemble
multiplicatif
de D.Supposons
que l’une des deuxpropriétés
suivantes soitvérifiée :
a) pour tout
morphisme
s : M - N de S où N est unobjet
deD,
il existe unobjet
P de D et unmorphisme f :
P - M de C tel quesf
soit un élément de S.b)
Pour toutmorphisme t :
M ,--~ N de S où M est unobjet
deD, il
existe unmorphisme
g : N - P deC,
avec P unobjet
deD,
tel quegt
soit un élément de S.Alors est une
sous-catégorie pleine
deCs*
Preuve :
Découle des définitions.
§
2 -Sous-catégorie pleine
de lacatégorie
dérivée d’unecatégorie
abélienneSoit 4 une
catégorie
abélienne. On note lacatégorie
descomplexes
d’objets
de 4 et lacatégorie
dont lesobjets
sont lesobjets
de et lesmorphismes
sont les classes de
morphismes
àhomotopie près.
On considère l’ensemble desquasi-isomorphismes
deK( 8F ) (i.e.
l’ensemble desmorphismes qui
induisent unisomorphisme
en
cohomologie ).
Proposition
1 :QIS(4)
est un ensemblemultiplicatif de ).
Cf
[ 7 ] ch.1 § 4 prop. 4.1..
>Définition 1 :
La
catégorie
dérivéede -çg ,
,D(£ù )
est lacatégorie
localiséepar
rapport
à l’ensemble desquasi-isomorphismes
On définit de la même
façon
D-(resp. D+ (sfJ),
resp.Db( ~))
enremplaçant K(
par lasous-catégorie pleine
K -( £V ) (resp. K + ( ~ ),
resp. formée descomplexes
bornés à droite(resp.
àgauche,
resp. à droite et àgauche).
Proposition
2 :Soit .0 la
sous-catégorie pleine
de -Wformée
par lesobjets projectifs.
Lefoncteur
est
pleinement fidèle,
et si Sl51 contientsuffisamment
de
projectifs,
alors a est uneéquivalence
decatégories.
Preuve :
La
première
assertion découle de laproposition 2 §
1 et de[ 7 ]
ch.1prop. 4.2.
La seconde assertion se démontre en
remarquant
que pour toutcomplexe
M. deK r
( aJ )
il existe unquasi-isomorphisme
s. : P. --~ M. où P. est unobjet
de K-(~).
Soit
K I (s~ )
lasous-catégorie pleine
de formée descomplexes
delongueur
1.On notera
= QIS(4)
nSoit 2 une
sous-catégorie
additivepleine
de A vérifiant lapropriété
suivante :i)
Pour tout élément deoù
Pl
etMo
sont desobjets de 2,
alorsMl
est unobjet
de M si et seulement siPo
est un
objet
de 2 . .Proposition
3 :Soit le
diagramme
suivant :dans où P. et R. sont des
objets
deKl (~ ),
t. unquasi-isomorphisme.
Il existeun
objet Q.
deK1 (~ ),
desquasi-isomorphismes
s. : P. -Q. ,
q. :Q. - N. ,
h. : E. --,~ N. et un
morphisme
v. : R. --~Q.
tels que lediagramme
suivantcommute dans
K(» ).
Preuve :
On construit le
quasi-isomorphisme
p. : M. 2013~ E.où p = (to’ uo), pl
et ’Y 1 sont lesapplications canoniques
duproduit
fibré etOn définit le
morphisme
de la
façon
suivante : r 0 estl’injection canonique
etri
est définie par lapropriété
universelle du
produit
fibré et découlant de la commutativité dudiagramme
suivant :On a
poro
=t. et pl rl - tl.
Comme p. et t. sont desquasi-isomorphismes
r. : P. - M. est un
quasi-isomorphisme.
le
quasi-isomorphisme composé
où q. est un
quasi-isomorphisme.
D’autrepart,
g. r. est unquasi-isomorphisme.
Comme
Pl, Po
etQo
sont desobjets de !Il
,QI
est unobjet
On définitf. : R. 20132013~ M. de
façon analogue
à celle de r. et on obtient lediagramme
commutatifcherché en
posant
g. f. = v., g. r. = s.Proposition
4 :Soit le
diagramme
dans où P. et R. sont des
objets
de et t. est unquasi-isomorphisme.
Il existe un
objet Q.
deKl ),
desquasi-isomorphismes
q. : M. -~Q.
etr. : M. ~--~--~
E.,
et unmorphisme
v. :Q.
~ R. de tels que lediagramme
suivant :commute dans
K(.W).
Preuve :
On construit le
quasi-isomorphisme
p. : E. ~ N. suivantoù
p1
=(ti,ui), po
et y i sont lesapplications canoniques
de la sommeamalgamée.
D’autre
part,
on définit g. : N. ~P. de lafaçon
suivante :g,
est laprojection
sur lepremier
facteur etgo
est définie par lapropriété
universelle de la sommeamalgamée
et découlant de la commutativité dudiagramme
suivant :On a alors g.p. = t. , ce
qui
entraîne que g. est unquasi-isomorphisme.
On construit f. : N. 2013>R. de
façon analogue
à celle de g. On poseQ.
=t o]
N .et w . :
Q.
-> N. lequasi-isomorphisme canonique.
On obtient unquasi-isomorphisme
s. = g. w. :
Q.
-> P..Or, Po , Q 1
etPl
sont desobjets
de 2 doncQo
est unobjet de fi)
cequi
entraîne queQ.
est unobjet
de).
De
plus,
lediagramme
suivant :se
complète,
dansK(aV ),
en undiagramme
commutatifoù
M. - t o]
E. et r. et q. sont lesquasi-isomorphismes canoniques.
Le
diagramme
suivantest donc commutatif. D’où le résultat cherché.
Proposition
5 :Soit
u. : Q.
> P. unmorphisme
de ).a) s’il existe un élément s’. : E. -)
Q.
de tel que u. soit nul dans alors u. est nul dansb)
s’il existe un élément t.’ : P. -> E. de tel que t’.uo soit nul dansK(W )
alors u. est nul dansKI
).Preuve :
a)
Soit ~ . : t0]
E. -> E. le
quasi-isomorphisme canonique.
On poses. = s.’ C. -) u. s. est alors nul dans
K( -W ).
Cequi signifie
que lemorphisme
de
complexes
u.s. :t o j
E. -> P. esthomotope
à zéro.Il existe un
opérateur d’homotopie
hqui
fait commuter lediagramme
suivant :comme s. est un
quasi-isomorphisme , Qo
estisomorphe
à la sommeamalgamée K’o*
EI
Par la
propriété
universelle de la sommeamalgamée,
il existe uneapplication
k :Qo
->Pl
telle que
k y
= ul et d k = uo . u. est donchomotope
à zéro.b)
La démonstration estanalogue
à celle dea).
Proposition
6 :QIS’(S)
est un ensemblemultiplicatif.
Preuve :
L’axiome
1)
de la définition 2du §
1 est évident.L’axiome
3)
découle de laproposition 5).
Vérifions l’axiome2).
a)
Soit lediagramme
de
Kl( 3y)
où s. est unquasi-isomorphisme.
Onpeut
lecompléter
dansen un
diagramme
commutatifavec t’. un
quasi-isomorphisme ( §
2.prop. 1).
On montre, en utilisant la
proposition 4, qu’il
existe unobjet Q.
de),
des
quasi-isomorphismes
q. : E. 2013>Q.
et t. :Q.
2013~ M. et unmorphisme
g. :
Q.
-> P. tels que lediagramme
suivant :commute dans
K’(
On conclut enremarquant
que lediagramme
de suivant :commute. En
effet,
on a f. t’. =f.t.q.
=s.g~.
= s.g.q. dans K( 4 ),
et comme q.est un
quasi-isomorphisme,
laproposition (5)
entraîne que f.t. = s.g. dans).
On vérifie d’une
façon analogue
l’axiome3) b).
Proposition
7 :On note . Le
foncteurnaturel Dl( 2)
~.>D(,~ )
est
pleinement fidèle.
D’(S)
est unesous-catégorie pleine
de).
Preuve :
Découle des
propositions 3), 4)
et5).
Remarque :
Les
propositions 3), 4), 6)
et7)
restent vraies si onremplace 2
par lacatégorie
des
objets projectifs
de id.§
3 -Catégories
dérivées filtréesSoit iW une
catégorie
abélienne et r E LN. On lacatégorie
suivante :Un
objet
de 9r(~ )
est la donnée de r + 1objets
de l15Jlo, 12,
...,Ir
et der
flèches i, :L
->1. i- 1 de iw
1 il sera noté : ". Un
morphisme @ : L
-> M est la donnée de r + 1flèches ..p k : lk
20132013~mk
commutant auxProposition
1 :Un : L - M de
~r(~ )
est unmonomorphisme (resp.
unépimorphisme)
si et seulement
si,
pour toutk,
0 r k ::5 r . est unmonomorphisme (resp.
un
épimorphisme) .
Preuve :
Supposons
que o : I~ ~ M est unmonomorphisme
de ’r( ’a )-
Soit ~’ : p 2013~
lk
unmorphisme de "
telque ’P k 0 Blf k =
0-On considère
l’objet
et on définit y : P ->
L~
enposant
On en déduit que y est nul car w est un
monomorphisme,
cequi
entraîneque f
est nul. La
réciproque
est évidente. La seconde assertion se démontre defaçon analogue.
Corollaire 1 :
La est abélienne.
Soit
Fr( 4 )
lasous-catégorie pleine
de~r(~ )
desobjets
tels que
ij
soit unmonomorphisme
pour toutj
r. On diraqu’un objet
deFr(
est unobjet 10
de " muni d’une filtration à r-crans~ ou r-filtrés.Proposition 2 :
Pour tout
objet
L def; r( 9fJ) il
existe unobjet
M deF r( 9fJ)
et unépimorphisme
Preuve :
On dit que L est le cran 0 de la filtration et on le note
10 :
r
,
On pose
mj _
IIlk pour tout j e ~ 0,
..., ri - .~
k = j
On définit
On définit un
épimorphisme
M 20132013~ L de enappelant
la
projection canonique,
eneffet,
lediagramme :
commute pour tout
Corollaire 1: -.
Pour tout
complexe
L.d’objets
deborné
àdroite,
il existe unquasi-isomorphisme
s. : M. ~ L. où M. est un
complexe d’objets
deFr(
borné à droite.Cf. 1 71 ch. l.
Dans ce
qui suit,
lesigne * désignera
l’un dessignes + , - , b
ou n e (N.On notera
C °"( 4 ) (resp.
K~’ r( 8F ),
resp.QIS Y r ( 4))
lacatégorie
descomplexes
les
morphismes
sont lesmorphismes
decomplexes (resp. les
classesde
morphismes
decomplexes
àhomotopies près,
resp. lesquasi-isomorphismes,
c’est-à-dire les
morphismes qui
induisent desquasi-isomorphismes
surchaque
cran de lafiltration).
On définit de la mêmefaçon
lescatégories CF r( ¡¡g ), ), ),
CF r * ( ja) KF~*( 8F )
etQISFr (ag
Remarque :
1)
etQIS 3°§( .~)
sont des ensemblesmultiplicatifs
de Kr
2)
et sont des ensemblesmultiplicatifs
deOn notera
Théorème 1 :
Le
foncteur
naturel-~ D
est uneéquivalence
decatégories.
Découle du corollaire 1 et de la
proposition
2du §
1.Soient 4 ’ et 4 deux
catégories
abéliennes et T un foncteur additif exact à droite de s~’ dans JI . On notera "r( ~B ~ )
lacatégorie
descouples
où L’ est un
objet de " ’
et(où
on a noté10
=L)
tel queT(L’)
= L.Un morphisme de L =(L’,L à ...)
dans M...)
deest la donnée d’un
morphisme o’ :
L’ - M’ et unmorphisme
~ : (L ~ ~~2013 ...)20132013~ (Me m ...)
de51 r(.w )
tel queT( v ’) =
~~que l’on notera ~. On
désigne
par lasous-catégorie pleine
deformée des
objets L =(LBL2013 ...)
tel que(L~2013 ))
On notera
C~(~B (resp.
lacatégorie
descomplexes d’objets
de
~, ig) (resp.
àhomotopie près) :
On diraqu’un morphisme
deC? r( Ja’,
oude
W), ~ estunquasi-isomorphismesi cD.’,
~.= et sontdes quasi-isomorphismes.
On noteraQIS5’,(»’, ig)
l’ensemble desquasi-isomorphismes
. On définit les
catégories Proposition
3 :Soit le
diagramme
suivant :de où P. et R. sont des
objets
de( ~ (~ ; ~ ))
ett.
unquasi-isomorphisme.
Il existe un
objet g.
deKFlr (B( 9!1’, 9!1 ))
desquasi-isomorphismes s.:
P. ->Q. ,
q. :
Q. -)~. et f. :
E. 2013~fi.
et un R. 20132013>Q.
tels que lediagramme
suivant :
commute.
Preuve :
D’après
laproposition
3 du§ 2,
et enadoptant
des notationssimilaires,
il suffit deprouver que
l’image
ducomplexe
foncteur
T,
est lecomplexe
Dans le
diagramme :
Et comme
est un
isomorphisme,
la commutativité dudiagramme
entraîne l’existence d’un
morphisme
w faisant commuter lediagramme
suivant :donc ~p est un
isomorphisme.
Proposition
4 :Soit le
diagramme
dans K
’,
où P. et R. sont desobjets
deK-f 1 (2 ~ ’, ~ ~
et t. un(2 (A’,A)) et des quasi-isomorphismes
- r
9: : M.
->Q. et 1:: :
M.-> E.,
et unQ.
-> R. de Kf; r( ag -.1 » )
tels que le
diagramme
suivantcommute dans Kg ).
Preuve :
En
adoptant
des notations similaires à laproposition
4du §
2 et enl’appliquant
auxcatégories £ ’
et S’SI Un obtient lediagramme
commutatif suivant :avec
N. _ (N: , N.
~.-..n.)
où Ni et(N. ~- n.)
sont définies comme dans lediagramme (3)
de laproposition
4du §
2.Appelons
..." ...
1
On a le
diagramme
commutatif suivant :où 1 et ~p sont les
applications canoniques.
Comme T commute aux sommesamalgamées,
on obtient lediagramme
commutatif suivant : ’Y est
l’application
universelle de la sommeamalgamée.
On en déduit lediagramme
commutatif suivant :
Ce
qui
prouve que y est unisomorphisme.
On identifie alorsl’image
ducomplexe
par T au
complexe t o
N’.. Lecouple
devient un
objet
de K r( ia’,
4))
que l’on notera t ofN . ou~.
Et il existe un
quasi-isomorphisme canonique ,
Il existe donc un
diagramme
commutatif dans où r. et q, sont des
quasi-isomorphismes.
D’où le
diagramme
cherché.Proposition
5 :QIS ~’ l( ~ ( »
est un ensemblemultiplicatif.
r
Preuve :
L’axiome 1 de la définition 2
§ 1,
est évident et l’axiome 3 découle de laproposition
5§
2.Vérifions l’axiome
2).
a)
Soit lediagramme
n ,
t considérons le
complexe
On note les différentielles de
R.,
S. et P.S , 7
et drespectivement.
On définit les
morphismes
Comme les
projections canoniques.
Comme s. est unquasi-isomorphisme
q. est unquasi-isomorphisme
et lediagramme
suivantcommute à
homotopie près,
en effet :On définit les
opérateurs d’homotopies
On obtient :
On considère les
complexes
1Il existe un
morphisme y : T(Qo)
20132013>Qo qui
fait commuter lediagramme
suivant :Ce
qui
entraineque y
est unisomorphisme
etQo
est unobjet
de 2( ig’, ja ) -
On obtient donc le
diagramme
commutatif cherchéen
appelant
t. lequasi-isomorphisme composé :
et v. le
morphisme composé
b)
Soit lediagramme
dans K ~
r 1 (2 ( )).
On considère lecomplexe ]
défini de la
façon
suivante :, l’’i
Les flèches
canoniques
R. -> M. et P. -> M. font commuter lediagramme
suivant1 ? 1.~ - *
à
homotopie près.
Eneffet,
enexplicitant
lediagramme précédent,
on obtient :~i~ les
opérateurs d’homotopie
sontD’autre
part
q. est unquasi-isomorphisme
car s. l’est et comme T est exact à droite.on
peut tronquer
lecomplexe
M.. On obtient alors lediagramme
commutatif. cherchéoù t. est le
quasi-isomorphisme composé
et v. estle
morphisme composé
Q.
sest unobjet
de K 9 1(s ( 4 ’,
car t. est unquasi-isomorphisme
et~Io
estdans 2
( j4l’, -W ).
On définit D r
(j4l’,
comme lacatégorie
localiséeThéorème 2 :
Le
foncteur
naturel D 91 ( ~ (
-> D~’r (~ .1 ig )
estpleinement fidèle.
D 91 1
(
~(~ ;
est unesous-catégorie pleine
de’,
r
Théorème 3 :
Les
foncteurs
dudiagramme commutatif
suivant :sont
pleinement fidèles.
§ 4. Catégories
dérivées filtréesExemple
1 :Soit
x : B
-> A unhomomorphisme
d’anneaux. Onappellera A’
la
catégorie
des B-modules et 4 lacatégorie
de A-modules.T : ¡fJ’ - 4 est le foncteur
produit
tensorielT(L’) =
L’9B
A.Soit 2
(
lasous-catégorie
deF i( 4 ’, àQl )
formée desobjets
L =
(L’,
L~ 1)
tels que,L,1
=L/1
soientprojectifs
detype fini.
On diraque 1 est la filtration de L sur A et 2 sa cofiltration.
~
(~ B ~ )
est unesous-catégorie pleine
deFI 8+ ’, 8+ ) . Remarque :
La
catégorie M ( ~’, ~ )
vérifie lapropriété i) du §
3. On en déduit queQIS FI (
B( A’, A ))
est un ensemblemultiplicatif. (Pour
une autre démonstration der
ce résultat
cf. [3 j).
On endéduit,
d’autrepart,
le : Théorème 1 :Le
foncteur
naturelDF’
1
( 39 (
~ ; ~ ~i
~~’, ~ ~
estpleinement fidèle.
Lemme 1 :
Soient ja
une catégorie abélienne et ?
Soit L. u,n
objet
deC-( 1’) acyclique
endegré
i k.Alors tk
i L. est unobjet
deC-(30
).Preuve :
Comme L,. est borné à droite et
acyclique
pour ik,
la suiteo >
Ker(dLk)
201320132013> > ... aLh
-.,. 0 est exacte et estscindée ,
doncKer(dLk )
est unobjet
de * .Lemme 2 :
Soient M. un
objet
deCn( ~),
que l’on suppose àcomposantes
nulles en dehors de(v,n J,
et L. un
objet
de!P).
S’il existe unquasi-isomorphisme
s . : M. 2013~ L. ou unquasi-isomorphisme
t. : L. 2013~ M. alors lescomplexes
to]
L. et t
ln
L. sont des
objets
deC°°( 3’) et le complexe
t t L. est unobjet
dejn o]
Preuve :
L’existence de l’un des
quasi-isomorphismes
s. ou t. entraîne que L. estacyclique
en dehors de
[ o, n] .
t L. est donc unobjet
deC’( ~).
oj J
Dans le
premier
cas, lemorphisme composé M. 201312013~
L.-=--7
tL.
est un
quasi-isomorphisme,
son cône est la suite exactecomme toutes les
composantes Li
etMi
sont desobjets de ~ ,
est unobjet
de 9’ . Ce
qui
prouve que tIli
L. est un
objet
deC-(
Dans le second cas, t. se factorise par le
qu asi-isom orphisme t
t[n L.
-> M.en considérant son cône, on démontre de la même
façon
que trin L.
est unobjet
deC-(e).
On en déduit que t L. est un
objet
deCn( y).
Proposition
1 :Soit L. --
(L: ,
L. ~- 1) unobjet
de4))acyclique (1 .e. L/,
L. et l. sonta,cycliques).
En dehors de On note 2. sacofiltration
et(dL: dL.’ dl.)
sa
différentielle
et ladifférentielle
induite sur sacofiltration.
On suppose quesont
projectifs.
Alors les
complexes t
L, et tL.,
sont desobjets
deC"( 39 ’, A))
et lecomplexe
o j
-[n
t
[n t ]
L. est un
objet
de Cn(A’, [n o]
Preuve :
Les
complexes
1sont à
composantes projectives, d’après
le lemmel,
et detype
fini.L . est borné à
droite,
soit k E2?,
tel queLi = 0
pour ik,
pour touti Eu
[ k,o ]
l’exactitude dudiagramme :
entraîne celle de la suite 0 20132013~ 1 a L
2013~ ~
- 0d’après
lediagramme
du
( serpenta.
Parrécurrence,
la suiteest exacte. Elle est scindée car à
composantes projectives,
d’où lapremière
assertion.L’exactitude du
diagramme
et la
surjectivité
desapplications
dudiagramme
entraîne la suite exacte
D’où la deuxième assertion. Latroisième assertion découle des deux
premières.
Corollaire 1 :
Soient M. un
objet
de( J61: 4)) et
L. unobjet
de)).
S’il existe un
quasi-isomorphisme s.
M. --~ L. ou unquasi-isomorphisme
t. :L. -> M.
alors t L. et t. L. sont des
objets
deja»
et t t L’. est unobjet
o]
tn -[n ol-
"A’,
Preuve :
Découle du lemme 2 et de la
proposition précédente.
Proposition
2 :Soient A un anneau et 4 la
catégorie
desA-modules,
dans lacatégorie ~‘~ (~ )
des
objets
L =(L +--Ô-- 1)
où i est unmorphisme
deA-modules,
tout
objet L,
tels que i soitinjectif
et1,
L etL Il
soientprojectifs,
estprojectif
dans ag .Il est, a
fortiori, projectif
dansFI (~
).Preuve :
Considérons le
diagramme
où
«D ,~c)
est unépimorphisnle
de s~ . ~ et ~c sont doncsurjectifs, d’après § 3, Prop.
1. Comme L et 1 sontprojectifs,
il existe w : 1 t k et f : L - Ktels que @ w f = B}f . On a w
(uw -
f1) =
0. On pose := f i - dW. Z étant
G
Il existe Hne !’ c ep sil = f - hr. On uw e t D 2 = F , d’où ïe, résldtat.
Proposition
3 : aSoit X :
B -., A un homomophisme
d’anneauxsurjectif,
I =Ker(x),
etL = (L’, L
? 1)
unobjet
de lacatégorie 2
(~’ ’,a9 )
alors L estprojectif
dansY
1(.~ ;
et afortiori
dansF j
(9SJ’,
9’J ).Preuve :
On conserve les notations de la
proposition précédente.
Il suffit de prouver que
l’application n :
L -.> Kprovient
d’uneapplication
B-linéaire .{2’: L" 20132013~
K’,
telle que ’Y’w ’ =
Ç2’ . Considérons lediagramme
suivant :
et remarquons que 4l’ est
surjective
car ’£ : K o M estsupposé
être unépimorphisme de ¡¡g’, ig).
Comme L’ estprojectif
et K’-» K estsurjective,
car c’est la flèche de l’extension des scalaires via
X , il
existe Q" : : L’ ---a K’telle que ~1" @
lA
= n . On a alors( ~’
" - Y’) (L’)
C I.M’ =1.~’(K’) _ ~’(IK’)
donc il existe une flèche
g’ :
L’ -> IK’ telle que p’g’ =
o’Q"- Y’.
or’
On pose si’ = il"- g où g est la
composée
L’-> g’
I.K’ -> K’ . On obtient~ 12’ = q ’ et Q ’ @
1 A = Q .
Remarque :
Tout épimorphisme
~p : L ~.~ M de 39(4 ’,
admet(Ker ~’,
Ker ~ ~-- Ker~p )
comme noyau dans fi)( 4’, £V ).
Proposition 4 :
Sous les mêmes
hypothèses
surX : B
->A,
toutcomplexe
L.borné à droite est
homotope
à zéro.Preuve :
Par récurrence en utilisant la
proposition
3.Corollaire 1 :
Tout
quasi-isomorphisme
de K~1 ( 2 (.d ’~ il»
est inversible àhomotopie près.
Dans ce cas, les
foncteurs
dudiagramme commutatif
suivant :sont
pleinement fidèles.
Les
foncteurs
verticaux sont deséquivalences
decatégories.
Exemple
II :Soit donné le
diagramme
commutatifd’homomorphismes
d’anneaux suivant :On notera le module des différentielles de B relativement à W.
B/W
Définition 1 :
Une «connexion»
VE
d’un B-moduleE,
relativement àW,
est uneapplication
additivevérifiant où
est la dérivation habituelle.
Cf. [4] §2.
Si E et F sont deux B-modules munis de connexions
0 E
etv >, respectivement.
Une
application
u : E 20132013~ F B-linéaire est ditecompatible
aux connexions ou ahorizontale» si lediagramme
suivantcommute.
On notera »’ la
catégorie
des B-modules «à connexions».,
Proposition
1 :Si
/
West un B-module
plat,
alors £ ’ est unecatégorie
abélienne.B/W
Preuve :
Soient u : E -~ F un
morphisme horizontal,
et C son conoyau. On obtient lediagramme
commutatif suivant :où les
lignes
sont exactes. On définitVC
par passage auxquotients.
Si K est le noyau de u,
comme Q1
estplat
lediagramme
suivantB/W
est commutatif et les
lignes
sont exacts. On définitQK
comme restriction de V E.Soit 8F la
catégorie
des A-moduleset ~ ( s~’,
lasous-catégorie
de£V )
des
objets
L =(L’, L ~.- 1)
tels que i soitinjectif,
L’ soit un B-moduleprojectif
de
type
finiL, 1 et
soient des A-modulesprojectifs
detype
fini.Remarque :
39
( ¡¡!J’, Jl5J)
vérifie lapropriété i) du §
3.On en déduit le Théorème 1 :
Le
foncteur
estpleinement fidèle.
[1]
M. ARTIN : «GrothendieckTopologies»
Seminar Notes 1962 - HarvardUniversity.
[2]
A. BADRA : C.R. Acad. Sc. 291- SérieA, 1980,
539.[3]
A. BADRA : Thèse de 3èmecycle -
Université de Rennes.[4]
P. BERTHELOT et A. OGUS : Notes onCrystalline Cohomology -
PrincetonUniversity
Press.[5]
N. BOURBAKI :Algèbre, chapitre
10 - MASSON.[6]
L. ILLUSIE :Complexe cotangent
et Déformations I.Lecture Notes in Mathematics
Springer Verlag
n° 239.[7]
R. HARTSHORNE : Residues andDuality -
Lecture Notes in MathematicsSpringer-Verlag
n° 20.[8]
B. MITCHELL :Theory
ofCategories -
Academic Press.S.G.A. 4 1/2 : P. DELIGNE :
Cohomologie Etale,
Lecture Note in Math.n°
569 -Springer-Verlag.
S.G.A. 6 : P.
BERTHELOT,
A.GROTHENDIECK,
L. ILLUSIE : Théorie des intersections et théorème deRiemann-Roch,
Lecture Notes inMath , n° 225,
Springer-Verlag.
Reçu
en décembre 1987.Université de Clermont
II,
U.F.R.Sciences, Mathématiques Pures,
63170Aubière,
France.Adresse