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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Annexes

Dans chapitre, on d´esigne parX un ensemble et parP(X) l’ensemble des parties deX.

8.1 Th´ eor` eme de Carath´ eodory : existence de mesures

D´efinition 8.1.1. Une applicationµ:P(X)![0,+1] est appel´eemesure ext´erieuresi elle v´erifie

(i) µ(;) = 0 ;

(ii) Pour toutA,B2P(X), on a µ(A)µ(B) ; (iii) Pour toute suite (An)n2N deP(X), on a

µ [

n2N

An

!

 X

n2N

µ(An).

Si une mesure sur la tribu trivialeP(X) est toujours une mesure ext´erieure, la r´eciproque n’est pas forc´ement vraie. Toutefois il est possible de restreindreµ`a une tribu sur laquelle µ est une mesure.

D´efinition 8.1.2. Un ensembleA2 P(X) est dit µ-mesurable si pour toutE2 P(X), on a

µ(E) =µ(E\A) +µ(E\A).

Par la sous-additivit´e d’une mesure ext´erieure, pour v´erifier qu’un ensemble Aest µ- mesurable, il suffit de montrer que

µ(E) µ(E\A) +µ(E\A) pour toutE2P(X) tel que µ(E)<1.

Th´eor`eme 8.1.3. (de Carath´eodory)Soit µ une mesure ext´erieure sur un ensemble X. Alors la classe A des ensembles µ-mesurables est une tribu et la restriction de µ `a Aest une mesure.

79

(2)

D´emonstration. Montrons tout d’abord queAest une tribu. Clairement, on a; 2 Acar µ(;) = 0. Par ailleursAest stable par passage au compl´ementaire puisqueE\(X\A) = E\A et E \(X \A) = E \ A. Il reste donc `a montrer que A est stable par union d´enombrable.

V´erifions d’abord que A est stable par r´eunion et intersection finie (ce qui fera de A une alg`ebre). Si A1 et A2 sont µ-mesurables, par sous-additivit´e de µ, on a pour tout E2P(X),

µ(E) = µ(E\A1) +µ(E\A1)

= µ(E\A1) +µ((E\A1)\A2) +µ((E\A1)\A2)

= µ(E\A1) +µ(E\A2\A1) +µ(E\(A1[A2)) µ(E\(A1[A2)) +µ(E\(A1[A2)),

ce qui montre queA1[A22A. Par passage au compl´ementaire, on en d´eduit queA1\A22 A, puis queA1\A22A.

Soit maintenant (An)n2N une suite d’´el´ements de A, posons A = S

nAn et montrons queA2A. On d´efinit A00=A0 puis A0n =An\S

m<nAm pour tout n 1 ;A´etant une alg`ebre, on obtient ainsi une suite (A0n)n2N d’ensembles dans Adisjoints deux `a deux et de r´eunionS

nA0n =S

nAn=A.

PosonsBn =S

knA0k 2A, on obtient alors pour tout E2P(X) µ(E\Bn+1) = µ(E\Bn+1\Bn) +µ(E\Bn+1\Bn)

= µ(E\Bn) +µ(E\A0n+1),

car lesA0n sont deux `a deux disjoints. Ceci ´etablit par r´ecurrence que pour toutn2N, µ(E\Bn) =

Xn

k=0

µ(E\A0n). (8.1.1)

Les ensemblesBn ´etantµ-mesurables, on a

µ(E) =µ(E\Bn) +µ(E\Bn) ce qui implique, par (8.1.1) et croissance deµ (Bn ⇢A), que

µ(E) Xn

k=0

µ(E\A0k) +µ(E\A).

Par passage `a la limite quandn !+1 et sous-additivit´e de la mesure ext´erieure µ, il vient

µ(E) X1 k=0

µ(E\A0k) +µ(E\A) µ(E\A) +µ(E\A), (8.1.2) ce qui montre queA2Aet donc que Aest une tribu.

(3)

Si lesAn sont disjoints deux `a deux, alorsA0n =An pour toutn2N. En prenantE=A dans (8.1.2), on obtient

X1 k=0

µ(Ak) =µ(A), ce qui montre queµ est une mesure surA.

8.2 Th´ eor` eme de la classe monotone : unicit´ e de mesures

D´efinition 8.2.1. On appelleclasse monotonetoute familleC de parties deX v´erfiant : (i) X 2C;

(ii) SiA,B2C etA⇢B, alors B\A2C ;

(iii) Si (An)n2N est une suite croissante deP(X) (i.e. An ⇢An+1 pour tout n2N), alors S

nAn2C.

Une tribu est toujours une classe monotone, mais la r´eciproque n’est pas forc´ement vraie.

Th´eor`eme 8.2.2. (de la classe monotone) Soit E une famille de parties de X stable par intersection finie et contenantX. Alors la classe monotone engendr´ee par E co¨ıncide avec la tribu engendr´ee par E.

D´emonstration. NotonsC la classe monotone engendr´ee par E et T la tribu engendr´ee parE. CommeT est une classe monotone contenantE, alorsC ⇢T. Il s’agit maintenant de montrer l’autre inclusion.

Montrons d’abord queC est stable par union finie. Par passage au compl´ementaire, il suffit de montrer queC est stable par iintersection finie. SoitE2E fix´e et

CE:={A2C : A\E2C}.

CommeE=X\E2E, on en d´eduit queX 2CE. Par ailleurs, siA, B2CE et A⇢B, alors A\E 2 C, B \E 2 C et A\E ⇢ B\E, ce qui implique que (B\A)\E = (B\E)\(A\E)2C et donc queB\A2CE. Enfin si (An)n2N est une suite croissante deCE, alors on a An \E 2 C et An\E ⇢ An+1\E pour tout n 2 N, ce qui montre que (S

nAn)\E = S

n(An\E) 2 C, soit S

nAn 2 CE. On en d´eduit que CE est une classe monotone qui contientE puisqueE est stable par intersection finie. Par cons´equent, C ⇢CE pour toutE2E, i.e.

A\E2C pour tout A2C et toutE2E. Soit maintenantB2C et

CB :={A2C : A\B2C}.

On montre de mˆeme queCB est une classe monotone qui, d’apr`es ce qui pr´ec`ede, contient E. Par cons´equent,C ⇢CB, ce qui signifie que

A\B2C pour toutA, B2C.

(4)

Montrons `a pr´esent queC est une tribu. On sait d´ej`a queC contientXet est stable par passage au compl´ementaire. Il reste `a montrer que C est stable par union d´enombrable.

Soit (An)n2N une suite d’´el´ements deC. Pour toutn2N on pose Bn=

[n

k=0

An.

CommeC est stable par r´eunion finie, il vientBn2C pour toutn2N. La suite (Bn)n2N

´etant croissante etC ´etant une classe monotone, on en d´eduit queS

nBn 2C. Finalement, commeS

nAn=S

nBn on en d´eduit queS

nAn2C.

Comme C est une tribu contenantE, on obtient l’autre inclusion T ⇢C.

Corollaire 8.2.3. Soient et µ deux mesures de Radon sur RN qui co¨ıncident sur les cubes ouverts. Alors =µ.

D´emonstration. Soit E la famille des cubes ouverts dans RN (i.e. les boules ouvertes B1(x, r) de RN pour la norme k·k1). Clairement E est stable par intersection finie.

Montrons que la tribu T engendr´ee par E est la tribu Bor´elienne sur RN. En e↵et, on a tout d’abord l’inclusionT ⇢ B(RN). Pour montrer l’autre inclusion, on consid`ere un ouvertU⇢RN et le sous ensemble d´enombrable deE

FU :={(B1(a, r)⇢U : a2U\QN etr2Q+}

de boules de centre rationnel et de rayon rationnel, incluses dansU. Si x 2 U et R > 0 tel que B1(x, R) ⇢ U, alors il existe a 2 U\QN tel que kx ak1 < R/4. De plus, il existe r 2 Q+ tel que R/4< r < R/2, ce qui implique que x 2 B1(a, r) et B1(a, r) ⇢ B1(x, R)⇢U. On a donc montr´e que

U = [

B2FU

B

et donc queU 2T. Comme la tribu Bor´elienne est engendr´ee par les ouverts, on en d´eduit l’autre inclusionB(RN)⇢T.

Pour toutn2N, et toutB2B(RN), on pose

n(B) := (B\] n, n[N), µ(B\] n, n[N) =:µn(B).

Comme et µ sont des mesures de Radon sur RN, on en d´eduit que n et µn sont des mesures Bor´eliennes finies surRN. On d´efinit

Cn ={A2B(RN) : n(A) =µn(A)}⇢B(RN).

AlorsRN 2Cncar n(RN) = (] n, n[N) =µ(] n, n[N) =µn(RN) puisque ] n, n[N2E.

Ensuite siA, B2Cn sont tels que A⇢B, alors n(B\A) = n(B) n(A) =µn(B) µn(A) =µn(B\A) ce qui montre queB\A2Cn. Enfin si (Ak)k2N est une suite croissante deCn, alors n(Ak) =µn(Ak) pour tout k2N, puis passage `a la limite quand k!+1,

n

[

k2N

Ak

!

= lim

k!+1 n(Ak) = lim

k!+1µn(Ak) =µn

[

k2N

Ak

! ,

(5)

ce qui montre queS

kAk2Cn. On a donc ´etabli queCn est une classe monotone. Comme par hypoth`ese Cn contient E, alors Cn contient la classe monotone engendr´ee par E qui, en vertu du th´eor`eme de la classe monotone, co¨ıncide avec la tribu engendr´ee par E, i.e.

la tribu Bor´elienne. On a donc ´etabli que Cn = B(RN), i.e. n(B) = µn(B) pour tout Bor´elienB ⇢RN, ou encore

(B\] n, n[N) =µ(B\] n, n[N).

Par passage `a la limite quandn!+1, il vient (B) =µ(B).

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