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Fonctions réelles de n variables ; recherche d’extrema

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Academic year: 2022

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(1)

Fonctions réelles de n variables ; recherche d’extrema

Table des matières

1 Notions de topologie deRn 2

1.1 „Boules. . . 2

1.2 „Parties ouvertes, fermées, bornées. . . 2

2 Extension de la notion de fonction réelle denvariables 2 2.1 „Extension de la notion de continuité aux fonctions définies sur un sous-ensemble deRn. . . 3

2.2 „Extension de la notion de fonctionsC1aux fonctions définies sur un ouvert deRn. . . 3

3 Fonctions de classeC2 5 3.1 Dérivées partielles d’ordre 2. . . 5

3.2 Fonctions de classeC2sur un ouvertO deRn. . . 5

3.3 Opérations sur les fonctions de classeC2. . . 5

3.4 Théorème de Schwarz. . . 5

3.5 Matrice hessienne en un pointx. . . . 6

3.6 Forme quadratique définie surRnassociée à une matrice symétrique réelleA. . . . 6

3.7 Développement limité d’ordre 2. . . 7

3.8 Sif est de classeC2, dérivée seconde de la fonctiongdéfinie parg(t) = f(x+th). . . 8

3.9 Dérivée seconde directionnelle def au pointxdans la directionh. . . . 8

4 Recherche d’extrema 8 4.1 Définitions . . . 8

4.2 Extrema sur un ensemble fermé borné . . . 9

4.3 Condition d’ordre 1 . . . 9

4.4 Exemples de recherches d’extrema sous une contrainte quelconque . . . 9

4.5 Condition d’ordre 2 . . . 10

4.6 Recherche d’extrema sous contrainte d’égalités linéaires . . . 11

5 Compléments hors programme 11

(2)

1 Notions de topologie de R

n

1.1 „ Boules.

Soita∈Rn

On appelle boule ouverte de centre a et de rayonr(r∈R+), l’ensemble Bo(a,r) ={x∈Rn/kaxk<r} On appelle boule fermée de centre a et de rayonr(r∈R+), l’ensemble

Bf(a,r) ={x∈Rn/kaxr} Exemple

La boule fermée de centreO= (0, . . . , 0)de rayon 1 est l’ensemble{(x1,x2, ....,xn)∈Rn/x21+....+x2n¶1}.

1.2 „ Parties ouvertes, fermées, bornées.

SoitΩune partie deRn

•Ωest une partie ouverte ( ou un ouvert ) deRnsi tout point deΩest le centre d’une boule ouverte contenue dansΩc’est-à-dire :

a∈Ω, ∃r∈R+, Bo(a,r)⊂Ω.

•Ωest une partie fermée ( ou un fermé ) deRnsi son complémentaire dansRnest un ouvert deRn.

•Ωest une partie bornée deRnsi :

M∈R+, ∀x∈Ω, kxM.

Exemples:

Rnet;sont à la fois ouverts et fermés.

Soienta,bdeux réels tels quea<b.]a,+∞[, ]− ∞,a[, ]a,b[sont des ouverts deR. [a,+∞[, ]− ∞,a], [a,b]sont des fermés deR.

Théorème

•Toute intersection finie d’ouverts est un ouvert,

•Toute union d’ouverts est un ouvert,

•Toute intersection de fermés est un fermé,

•Toute union finie de fermés est un fermé.

Théorème

Soit a un réel. Si f est est une application deRndansR,continue, alors

•{x∈Rn/f(x)>a}est un ouvert deRn.

•{x∈Rn/f(x)<a}est un ouvert deRn.

•{x∈Rn/f(xa}est un fermé deRn.

•{x∈Rn/f(xa}est un fermé deRn.

•{x∈Rn/f(x) =a}est un fermé deRn.

2 Extension de la notion de fonction réelle de n variables

Les fonctions réelles denvariables réelles ne sont pas toujours définies surRnmais simplement sur une partie deRn. On sera donc amené à déterminer l’ensemble de définition d’une fonctionf

(3)

2.1 „ Extension de la notion de continuité aux fonctions définies sur un sous-ensemble de R

n

.

Définition

SoientΩune partie deRn, f une application deΩdansReta∈Ω, f est dite continue enalorsque

∀ε >0 , ∃r>0 , ∀x∈Ω,kxak<r⇒ |f(x)−f(a)|< ε

Définition

SoientΩune partie deRn, f une application deΩdansR. f est continue surΩsi elle est continue en tout point deΩ. Théorème de composition

Ω⊂Rn

−→f I⊂R−→ϕ R x7−→f(x)7−→ϕ(f(x))

Si f est en continue surΩet siϕest continue sur l’intervalleI deRalorsϕo f est continue surΩ.

Théorème SoitΩune partie deRn. La somme, le produit, le quotient (si le dénominateur ne s’annule pas) de deux fonctions continues surΩsont continues surΩ.

2.2 „ Extension de la notion de fonctions C

1

aux fonctions définies sur un ouvert de R

n

.

Définition

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR. Soitx∈ O, x= (x1, ...,xn).

On dit que f admet unei-ième dérivée partielle en x( ou une dérivée par rapport à lai-ième variable) si la fonction (définie sur un intervalle deRde la forme]xi−α,xi+α[avecα >0 ) :t7→f(x1, ...,xi−1,t,xi+1, ...,xn) est dérivable enxi. Dans ce cas, on note

i(f)(x) =lim

t→0

1

t f(x1, ...,xi−1,xi+t,xi+1, ...,xn)−f(x1, ...,xi−1,xi,xi+1, ...,xn) ou encore(e1, . . . ,en)étant la base canonique deRn

i(f)(x) =lim

t→0

1

t f(x+t ei)−f(x)

Remarque

Lai-ième dérivée partielle s’obtient en considérant lesxkpourk6=icomme des paramètres etxicomme variable par rapport à laquelle on dérive.

Remarque

i(f)(x) =g0(0)oùgest la fonctiont∈]−α,+α[7→f(x+t ei). Définition

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR.

Si f admet unei-ième dérivée partielle en tout point deO , on désigne alors pari(f), l’application deO dansR:x7−→i(f)(x).

Définition

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR. Soitx∈ O. On suppose que lesndérivées partielles de f existent enx.

On appelle gradient de f en x, l’élément deRnnoté∇(f)(x)ou∇f(x)et défini par :

∇(f)(x) = (∂1(f)(x), . . . ,n(f)(x)) = 1(f)(x)

1¶i¶n

(4)

Définition d’une application de classeC1:

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR.

f est de classeC1surO si pour touti∈[[1,n]], f admet uneièmedérivée partielle d’ordre 1 continue surO. Théorème

La somme, le produit, le quotient (si le dénominateur ne s’annule pas) de deux fonctions de classeC1sur un ouvertO deRnà valeurs dansRsont de classeC1surO.

Théorème de composition

La composition d’une fonction f de classeC1sur unouvertO deRnà valeurs dans un intervalleI deRpar une fonctionϕde classeC1surI à valeurs dansRest de classeC1.

En d’autres termes : O ⊂Rn

−→f I⊂R−→ϕ R x7−→f(x)7−→ϕ(f(x))

Si f est en de classeC1sur l’ouvertO deRnet siϕest de classeC1sur l’intervalleI alors ϕo f est de classeC1surO.

Théorème

Si f est une fonction de classeC1sur unouvertO deRn, alors f admet en tout point x∈ O un développement limité d’ordre 1. Ce développement limité est unique. Il est donné par la formule :

f(x+h) = f(x) +〈∇(f)(x),h〉+||h||"(h) où"(0) =0 et"continue en 0.

Cette égalité est vraie pour les h deRnvérifiant||h||< αoùα >0. On dit que l’égalité est vraie pour h voisin de 0.

Théorème : Dérivée d’ordre 1 de la fonction gdéfinie parg(t) =f(x+th). Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR, de classeC1. Soitx∈ O eth= (h1, . . . ,hn)∈Rn.

On considère la fonction gdéfinie au voisinage de 0 (c’est-à-dire sur un intervalle]−α,α[⊂Ravecα >0) par g(t) = f(x+th).

Alors gest dérivable surRet sa dérivée est donnée par :

t∈]−α,α[, , g0(t) =〈∇(f)(x+th),h〉=

n

X

i=1

i(f)(x+thhi.

Définition de la dérivée directionnelle de f au pointxdans la directionh.

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR.

Soientx∈ O eth∈Rn. On appelle dérivée directionnelle de f en xdans la directionh, la dérivée en 0 de g:t7−→f(x+th)si cette dérivée existe. Il s’agit donc de

g0(0) =lim

t→0

1

t f(x+th)−f(x) si cette limite existe.

(5)

Théorème

Soit f une fonction définie surO à valeurs dansR, de classeC1. Soientx∈ O eth∈Rn. Alors f admet enxune dérivée directionnelle dans la directionhqui est :g0(0) =〈∇(f)(x),h〉. oùg:t7−→f(x+th).

3 Fonctions de classe C

2

3.1 Dérivées partielles d’ordre 2.

Définition

Soit f est une fonction définie surO, ouvert deRn. Soit(i,j)∈[[1,n]]2. On suppose que f possède en tout point deO une dérivée partielle par rapport à la j-ième variable, alors on définit une fonction∂j(f))deO dansR, qui peut à son tour posséder une dérivée partielle par rapport à lai-ième variable au pointadeO. On dit alorsf possède une dérivée partielle d’ordre 2 ena, (par rapport à laj-ième variable puis lai-ième variable) et on écrit :

i,j2(f)(a) =i(∂j(f))(a).

Sii,j2(f)(x)existe en tout pointx∈ O, on peut donc définir l’applicationi,j2(f)deO dansR: x∈ O 7→i,j2(f)(x).

Remarque: On peut éventuellement définirn2dérivées partielles d’ordre 2 de f ena∈ O.

3.2 Fonctions de classe C

2

sur un ouvert O de R

n

.

Définition

Soit f une fonction définie surO, ouvert deRn. f est dite de classeC2surO si toutes les dérivées partielles d’ordre 2 existent et sont continues surO.

Théorème

Les fonctions polynomiales denvariables sont de classeC2surRn.

3.3 Opérations sur les fonctions de classe C

2

.

Théorème

La somme, le produit, le quotient (si le dénominateur ne s’annule pas) de deux fonctions de classeC2sur un ouvertO deRnà valeurs dansRsont de classeC2surO.

Théorème de composition

La composition d’une fonction f de classeC2sur unouvertO deRnà valeurs dans un intervalleI deRpar une fonctionϕde classeC2surI à valeurs dansRest de classeC2.

En d’autres termes : O ⊂Rn

−→f I⊂R−→ϕ R x7−→f(x)7−→ϕ(f(x))

Si f est en de classeC2sur l’ouvertO deRnet siϕest de classeC2sur l’intervalleI alors ϕo f est de classeC2surO.

3.4 Théorème de Schwarz.

Théorème

Si f est de classeC2sur un ouvertO deRn, alors pour tout pointxdeO et pour tout couple(i,j)d’entiers compris entre 1 etn:

i,j2(f)(x) =j,i2(f)(x).

(6)

3.5 Matrice hessienne en un point x .

Définition

Soit f une fonction définie surO, ouvert deRn.

On appelle matrice hessienne de f au pointx∈ O, la matrice notée∇2(f)(x)définie par :

2(f)(x) =

i,j2(f)(x)

i,jn∈ Mn(R) si cette matrice existe.

Exemple :

Soit f l’application définie surR2par : ∀(x,y)∈R2, f(x,y) =x2y, alors

∀(x,y)∈R2, ∇2(f)(x,y) =

2y 2x

2x 0

. Théorème

Si f est de classeC2sur un ouvertO, alors la matrice hessienne est symétrique en tout point deO.

3.6 Forme quadratique définie sur R

n

associée à une matrice symétrique réelle A.

Définition

Soitn∈N?. SoitA∈ Sn(R).

On appelleforme quadratique associée àAl’application :

q : Rn −→ R

h 7−→ q(h) =tHAH hdésigne un vecteur deRnetH la colonne coordonnée correspondante.

En d’autres termesh= (h1, . . . ,hn)∈RnetH=

h1

... hn

∈ Mn,1(R)

Expression analytique de la forme quadratiqueqassociée à la matriceA∈ Sn(R) SoitA= (ai,j)1¶i,j¶n∈ Sn(R). On a :

h∈Rn, q(h) =tHAH=

n

X

i=1 n

X

j=1

ai,jhihj=

n

X

i=1

ai,ih2i+2 X

1¶i<j¶n

ai,jhihj

Théorème : Signe de la forme quadratiqueq associée à la matriceA∈ Sn(R)

h∈Rn , q(h)¾0⇐⇒SpA⊂[0,+∞[

h∈Rn\ {0} , q(h)>0⇐⇒SpA⊂]0,+∞[

h∈Rn , q(h)¶0⇐⇒SpA⊂]− ∞, 0]

h∈Rn\ {0} , q(h)<0⇐⇒SpA⊂]− ∞, 0[

∃(h,h0)∈Rn×Rn/q(h)>0 etq(h0)<0⇐⇒ ∃(λ,β)∈SpA×SpA / λ >0 etβ <0

(7)

3.7 Développement limité d’ordre 2.

Définition d’un développement limité d’ordre 2

On dit qu’une fonction f, définie sur un ouvertO ⊂Rnet à valeurs dansR, admet un développement limité d’ordre 2 ena∈ O s’il existe un réelr>0, une applicationε : Bo(0,r)−→R vérifiantε(0) =0 et continue en 0, des réelsα0,β1. . . ,βnet(γi,j)i,jntels que :

hBo(0,r), f(a+h) =α0+

n

X

i=1

βihi+

n

X

i=1 n

X

j=1

γi,jhihj+khk2ε(h)

Théorème

Existence et unicité d’un développement limité d’ordre 2 d’une fonction de classeC2sur un ouvertO. Si f est une fonction de classeC2sur unouvertO deRn, alors f admet en tout point x∈ O un développement limité d’ordre 2. Ce développement limité est unique. Il est donné par la formule :

f(x+h) = f(x) +〈∇(f)(x),h〉+1

2qx(h) +||h||2"(h)

"(0) =0,"continue en 0 etqx est la forme quadratique associée à la matrice hessienne∇2(f)(x). Cette égalité est vérifiée pourhvoisin de 0.

Remarque qx(h) =

n

X

i=1 n

X

j=1

i,j2(f)(x)hihj Cas particulier où n=2

Soit f :O −→RoùO est un ouvert deR2. Soit(x0,y0)∈ O. On suppose que f est de classeC2surO. On peut définir les notations de Monge :

p=1(f)(x0,y0), q=2(f)(x0,y0)

r=1,1(f)(x0,y0), s=1,2(f)(x0,y0) =1,2(f)(x0,y0), t=2,2(f)(x0,y0). Par suite,

2(f)(x0,y0) =

r s s t

et la forme quadratique associée à la hessienne en(x0,y0)est définie par :

∀(h1,h2)∈R2 , q(h1,h2) =rh21+2sh1h2+th22. on a pour(h1,h2)voisin de(0, 0):

f(x0+h1,y0+h2) = f(x0,y0) + (ph1+qh2) +1 2

€rh21+2sh1h2+th22Š

+ (h21+h22)ε(h1,h2) oùεest continue en(0, 0)et vérifieε(0, 0) =0.

Exercice 1 Soit f l’application définie surR2par : ∀(x,y)∈R2, f(x,y) = Z y

x

et2d t 1. Montrer que f est de classe C2surR2.

2. Ecrire le développement limité d’ordre 2 de f au voisinage de(0, 0)puis au voisinage de(1, 1).

(8)

3.8 Si f est de classe C

2

, dérivée seconde de la fonction g définie par g ( t ) = f ( x + th ).

Théorème

Soit f une fonction définie sur unouvertO deRnà valeurs dansR, de classeC2. Soitx∈ O eth= (h1, . . . ,hn)∈Rn.

On considère la fonction gdéfinie au voisinage de 0 (c’est-à-dire sur un intervalle]−α,α[⊂Ravecα >0) par g(t) = f(x+th).

Alors gadmet une dérivée seconde sur]−α,α[et sa dérivée seconde est donnée par :

t∈]−α,α[, , g00(t) =qx+th(h). et donc en particulier :g00(0) =qx(h).

Remarque qx+th(h) =

n

X

i=1 n

X

j=1

i,j2(f)(x+th)hihj.

3.9 Dérivée seconde directionnelle de f au point x dans la direction h.

Définition

Soit f est une fonction de classeC2sur unouvertO deRn

La dérivée seconde directionnelle de f au pointxdans la directionhestqx(h), oùqx est la forme quadratique associée à la matrice hessienne∇2(f)(x). Remarque

La dérivée seconde directionnelle de f au pointxdans la directionhestg00(0). oùgest définie pour tréel voisin de 0 parg(t) = f(x+th)

4 Recherche d’extrema

4.1 Définitions

SoientΩun sous-ensemble deRn, f une application deΩdansRetx0∈Ω.

„On dit que f présente un minimum global enx0lorsque

x∈Ω, f(xf(x0).

„On dit que f présente un maximum global enx0lorsque

x∈Ω, f(xf(x0).

„On dit que f présente un extremum global enx0lorsque f présente enx0un maximum global ou un minimum global .

„On dit que f présente un minimum local enx0lorsqu’il existeα >0 tel que

xB0(x0,α)∩Ω, f(xf(x0).

„On dit que f présente un maximum local enx0lorsqu’il existeα >0 tel que

xB0(x0,α)∩Ω, f(xf(x0).

„On dit que f présente un extremum local enx0lorsquef présente enx0un maximum local ou un minimum local.

(9)

4.2 Extrema sur un ensemble fermé borné

Théorème

Une fonction continue sur une partie

fermée

et

bornée

deRnadmet un maximum global et un minimum global.

Application à l’encadrement d’une forme quadratique surRn. Théorème Démonstration à connaître

Siqest une forme quadratique associée à une matrice symétriqueA∈ Sn(R), alorsqadmet un maximum global et un minimum global sur le fermé borné{x∈Rn/||x||=1}.

Il existe alors deux réelsαetβ tels que pour tout élémenthdeRn: α||h||2q(h) ¶β||h||2.

4.3 Condition d’ordre 1

Théorème : Condition nécessaire du premier ordre. Point critique.

Si une fonction f de classeC1sur un

ouvert

O deRnadmet un extremum local en un pointx0deO, alors∇(f)(x0) =0.

Les points où le gradient s’annule sont appelés points critiques.

Toutes les dérivées directionnelles en ces points sont nulles.

4.4 Exemples de recherches d’extrema sous une contrainte quelconque

Dans tout ce paragraphe,O désigne un ouvert deRnetϕdésigne une fonction de classeC1surO. On note alorsC ={x∈ O/ϕ(x) =c}l’ensemble des points vérifiant la contrainteϕ(x) =c.

Définition d’un extremum local ou global sous la contrainteϕ(x) =cd’une fonction f définie surO. SoientO un ouvert deRn,f une application deO dansRetx0∈ O ∩ C.

„On dit que f présente un minimum global enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsque

x∈ O ∩ C , f(xf(x0).

„On dit que f présente un maximum global enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsque

x∈ O ∩ C , f(xf(x0).

„On dit que f présente un extremum global enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsque f présente en x0un maximum global sous la contrainteϕ(x) =cou un minimum global sous la contrainteϕ(x) =c.

„On dit que f présente un minimum local enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsqu’il existeα >0 tel que

xB0(x0,α)∩ C, f(xf(x0).

„On dit que f présente un maximum local enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsqu’il existeα >0 tel que

xB0(x0,α)∩ C, f(xf(x0).

(10)

„On dit que f présente un extremum local enx0sous la contrainteϕ(x) =clorsque f présente enx0un maximum local sous la contrainteϕ(x) =cou un minimum local sous la contrainteϕ(x) =c.

Condition nécessaire du premier ordre pour un extremum sous la contrainte non critiqueC. Définition

Lorsque∇(ϕ)(x)est non nul pour tout élémentxdeC, on dira que la contrainte est non critique.

Théorème

Si f est une fonction de classeC1surO, pour que f atteigne un extremum local enx0sous la contrainte non critiqueC, il faut qu’il existe un réelλtel que :

¨ϕ(x0) =c

∇(f)(x0) =λ∇(ϕ)(x0)

Application à l’encadrement d’une forme quadratique : cas d’égalité.

Théorème

Siqest une forme quadratique associée à une matrice symétriqueA, alorsqadmet un maximum global

(respectivement un minimum global ) sous la contrainte||x||=1, en un point correspondant à un vecteur propre de la matriceAassocié à la plus grande valeur propre (respectivement la plus petite).

Application : Étude d’une fonction le long de la frontière son ensemble de définition

4.5 Condition d’ordre 2

Théorème : Étude locale d’une fonction f de classeC2sur un ouvertO en un point critique.

Si x0est un point critique de f :

• si Sp(∇2f(x0))⊂R+, alors f admet un minimum local enx0,

• si Sp(∇2f(x0))⊂R, alors f admet un maximum local enx0,

• si Sp(∇2f(x0))contient deux réels non nuls de signes distincts, f n’admet pas d’extremum enx0. On dit alors quex0est un point selle (ou un point col).

Théorème : Lien avec le signe de la forme quadratiqueqx

0.

•Sp(∇2f(x0))⊂R+⇐⇒ ∀h∈Rn\ {0} , qx

0(h)>0

•Sp(∇2f(x0))⊂R⇐⇒ ∀h∈Rn\ {0} , qx0(h)<0

•Sp(∇2f(x0))contient deux réels non nuls de signes distincts⇐⇒ ∃(h,h0)∈Rn×Rn/qx

0(h)>0 etqx

0(h0)<0

Exercice 2 : Étude du cas particulier oùn=2

Soit f une application deO (ouvert deR2) dansRde classe C2. Soit(x0,y0)∈ O un point critique de f (c’est-à-dire p=0et q=0).

On note2(f)(x0,y0) =

r s s t

la matrice hessienne de f en(x0,y0). Montrer les propriétés suivantes :

ÆSi r ts2>0f présente en(x0,y0)un extremum local . ÆSi r>0il s’agit d’un minimum local .

ÆSi r<0il s’agit d’un maximum local .

ÆSi r ts2<0f ne présente pas en(x0,y0)d’extremum local.(x0,y0)est un point col.

ÆSi r ts2=0on ne peut pas conclure.

Exemples de recherche d’extrema globaux.

Pour montrer que f présente en un pointx0un extremum global, on peut faire une étude directe du signe surO de f(x)−f(x0). Il s’agit de montrer que ce signe est constant.

Dans le cas particulier où pour toutx deO,qx est positive (ou négative), on pourra appliquer la formule de Taylor avec reste intégral à la fonction gdéfinie parg(t) =f(x0+th).

(11)

4.6 Recherche d’extrema sous contrainte d’égalités linéaires

Dans tout ce paragrapheC désigne l’ensemble des solutions d’un système linéaire

g1(x) =b1 ... ...

gp(x) =bp etH l’ensemble des solutions du système homogène associé :

g1(x) = 0 ... ... ... gp(x) = 0

x∈Rn.

On suppose queC 6=;. Six0est une solution particulière du système linéaire (c’est-à-dire six0∈ C) alors :C =x0+H =x0+h/h∈ H .

„Propriété

x∈Rn , H=Vect(∇(g1)(x), . . . ,∇(gp)(x)).

„Théorème : Condition nécessaire du premier ordre sous la contrainteC.

Si f est une fonction de classeC1sur un ouvertO, et si la restriction def àC admet un extremum local en un pointx0(en d’autres termes sif présente enx0un extremum local sous la contrainteC), alors :

h∈ H , 〈∇(f)(x0), h〉=0.

ce qui est équivalent à :

∇(f)(x0)∈ H ou encore à :

∇(f)(x0)∈Vect(∇(g1)(x0), . . . ,∇(gp)(x0)).

„Définition d’un point critique pour l’optimisation sous contrainte.

SoientO un ouvert deRn,f une application de classeC1deO dansRetx0∈ O ∩ C. On dit que x0est un point critique de f pour l’optimisation sous la contrainteC lorsque

h∈ H , 〈∇(f)(x0), h〉=0.

ce qui est équivalent à :

∇(f)(x0)∈ H ou encore à :

∇(f)(x0)∈Vect(∇(g1)(x0), . . . ,∇(gp)(x0)).

5 Compléments hors programme

Parties convexes

Soit(a,b)∈(Rn)2On appelle segment d’extrémitésaetbl’ensemble :

[a,b] ={a+t(ba), t∈[0, 1]}={(1−t)a+t b, t∈[0, 1]}

SoitΩune partie deRn.Ωest une partie convexe ( ou un convexe ) deRnsi :

∀(a,b)∈Ω2, [a,b]⊂Ω.

Exemples:Rn,(R+)n, la boule fermée de centre O de rayon 1 i.e{(x1,x2, ....,xn)∈Rn/x12+....+x2n¶1} sont des convexes deRn.

Références

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