mœmmm
LETTRE
De M.
Mollée Chimijle,demeurant d Paris,Fauxlourg S. Honore»ruéde1a.Ville l'Evêque. N°.u
D
AnsladerniereLettrequej’ai publiée,
Monfieur,j’airenducomptede
mes
cures publiques,&
parleurexpoféauili exaéi que ïzncerejjecroisavoirprouvét i
Que mon
remedeguérit fans retour.2°.Qu’il guérit
commodément &
fans caufer aucuneforte d’accidens.j°.
Que
danslestemsquinefont pas rudes, lespauvrespeuventen'faireufagefansdifeonti- nuerleurs travaux.4°. Qu’ileftfianalogueà lanaturequeles personneslesplus délicates ôclesplusaffaiblies
,
lesfemmesenceintes Ôclesenfans àlamamelle peuvent enuferfansaucunrifque,
&
quetous lesmaladesquiPemployent,voyentdifparoîtteà
vued’œillesaccidensdeleursmaladies;&
re- venirchaquejour leurembonpoint,leursforces&
leurscouleurs,enfortequ’àla findutraite-ment
,ilsjouilfentdelafantélaplusparfaite.Maisj’aiajouté>ôcjedoislerépéter ,queje
ne
propofemon
remede que pourlesvéroles ca- re&érifées&
lesaccidens quipeuventlesaccom- pagner,provenansduvicevénérienfeulement.Je
me
propofedanscetteLettrede confirméede
plusenpluslavéritéde cespropofitioos,
A
non
point par des railonncmenséquivoques ,maispar desfaitspre'fentésavecuneïcrupuleufc exaéfitude:enfaitderemedel’cxpe'rienceieule
&
uneexpérience foutenue,fuivie8cmultipliée,fournitdespreuvesfatisfaifantes.
Quoiqu’ilenfoità la connoiflancedebien d’honnêtesgens,
& même
deplufieurspersonnes del’Art,quedepuisquelqueteinslePublica prisen
mon
remede uneconfiancetellequeje traitechezmoi&
enVillebeaucoup de malade*avecleplusgrandfuccès
,jenerapporterainéan- moins aucune de mescures particulières
,je
me
contenteraide rendrecomptedescurespubliques quej’aifaites,8cde celles opéréesenpréfence ôcpardes perfonnesdel’attdeguérirquiont adopté
ma
méthode,pournelaiflerrienàde- fîrerfurlaforcedes preuvesqueje
me
propofe d’adminiftrer;maisle fuccèsde ces dernieres curesferafansdouteunpréjugéfavorable àmes cures particulièresvisà-vis deceuxquel’intérêtou
l’humeurnedécident point.PREUVES.
Le JO.Juin1755* Mgr. de Eoynes,Inten- dant deFranche-Comté m’afait l’honneurde m’écrirelaLettrefuivante.
» X’épreuve quej’aifait faire,Monfieur,de
»votreQuinteflence anti -vénérienne,aparfai-
» tement réponduàcellesquien ont déjàété faf-
>tesailleurs
,jejoinsleCertificatdu Chirurgien
» quej’avaischargé d’adminiftrer votreremede,
*au basduquel vousverrezune queftion qu’il
DlgitizedbyGoogle
% propofe relativement auxdifférentesnature^
» de maladiesdans lefquclles il pourroic erre
t> néceffaire d’uferdesTopiques
&
defairedes»opérations chirurgicalespourparvenir àJagué-
*>rifon radicale de ces maladies:jevousprie
sde
me
donnerà cefujet lesédairciflemens qu’il j»demande»A c
'I
C
\
CertificatdeAi.Cornibtrt,MaîtreenChirur* gie de Befançon» Chirurgien-
Major
desCamps &
Armées du Roy,& Ayde-Major
de tHôpital Militaire decetteVille,dattéede Befançonle6.May
1755.»
Nous
certifionsavoiremployélaMéthode* de
M»
Mollée,&
misenufâgelaQuintefl'ence 30qu’ilpropofepour letraitement des maladies*>vénériennes,à l’occafionde
M.
. .»quiavoir 30unpetitulcéréchancreuxScvéroliquedel’é-*
» tendue
&
delalargeurd’une pièce delixfols»>placé furleprépucejils’enétoitapperçu1$
»troifiéraejour aprèsun
commerce
qu’ilavoir» euavecune perfonnegâtéejilavoitobfervé
» quetouslesjours cet ulcéré
,quile premier
30jour n’étoitque
comme
latêted’un épingle ,30s’étoitaugmenté chaquejourfenfiblement,les
*bordsétoientun peu fermes,
&
jene doute.30pasqu’entrèspeu de temsilsnefulfentde- 30venuscalleux Sc renverfès.
Comme
cema-
30ladeavoitbeauçoup de répugnance pourtout 30cequel’onappelle traitementvénérien,en
30ayantétérebuté pat l’ufage confidérable qu’il
»avoit déjàfait des remedes anti-vénénéns*
»foità l’occafionde plulîeursgonorrhées5cau-
DigitizedbyGoogle
*>très accidensvénériensdontilavoit été obll—
»
gé defefairetraiter,jeluipropofàilespré-»
parationsqueM.
Molléeemployé pourfes»
malades,pourenfuice paliera l’ufagede fa
»Quinteffence,il yconlentit,
&
jeprocédai*>dela
même
maniéré queM.
Molléel’indique;a*à l’égarddelafaignée,ellenefutpoint pra- sotiquéeà caufedelarépugnanceinvinciblede
»
delapartdu malade:enfuitedes préparations 30jeluidonnailes gouttesde laQuinteflence 3odansduthéauxdofespreferites;verslemU
»lieudutraitementcetulcérédiminuoit chaque
30jour évidemment,
&
avantl’adminiftrarion 3oentièredes gouttes,l’ulcerea étéentièrement
> &
parfaitementcicatrifé,fansqu’il foitreliém aucunedureté nicallofité,n’ayant
même
fait 3»aucun panfement,niemployé aucun remede3otopique.Ily aenvirontroismois quelema-
joladeeftguéri,jel’aivûplulîeursfoisdepuis 3ofaguérilon-,ilnefeplaintde rien,
&
ilm’a»
témoigné beaucoupdefatisfaéliondefacure ,»
quejecrois très-radicalecequej’aTteftevéri-»
table.Quefttonàfaireà
M
,Mollée.3o
Comme
ily a des cas danslapratiqueor- jodinaireoùileftabfolumentnéceüaire de faire 3odespanfemens,&
d’autresoùileftindilpenfa- 3»blede pratiquer certaines opérations,fçavoir*
fiM.
Molléelesdéfendoulesapprouve dans»laMéthode,
&
fitousles rpaladespeuvent®guérir fansautre fccours que celui defes 3»gouttes.
Digiti 3gle
v
Ma
réponfe a étéquemon
remedefuffitfans avoir recoursaux panfemensniauxopérations;au moins neles ai-jepointencore employés dans lestraitemensquej’aifaitsjufquesà ce jour.
M.
Guignard de Lagardc,Commiflairedes Guerres, m’afaitl’honneur de m’écrirelaLettre quifuit, dattéede Landrccylei<f.juin17 jf.»J’ail’honneurde vousadrefler,Monfieur,
»
lesdeuxCertificatsquejecrois néceflairespoura»prouver lagucrifon du
nommé
Lariviere,»
SergentauRégiment deRohan
,Infanterie ,»
traitéfuivantvotreméthode;j’aiétépréfent»
àla conlûltation,& M,
Chevillon, Major.»
deceRégiment,m’aalluréplufieursfoisque»
les douleursvagues&
no&urnesétoient les»
marqueslespluscertainesde lavérolle,Scm
quicédoientlemoins au mercure;cequia»prouve encorepluslabonté devotreremede
,
a»puifque ceSergentleporte très-bien,neref- a»lentaucunesdouleurs,eftgras
&
ade très-»belles couleurs,faitfon lèrvice
&
fesexerci- a.ccsfansferclfentird’aucune lalfitudcni pe-»
fanteur.Certificat desMédecins
&
Chirurgiensà Foccafion d'unmalvénérienquiaététraitépar euxfe- l*n la pratiquedeM.
Mollée.a»
Nous
fouflignés Médecin&
Chirurgien-»
Major del’HôpitalRoyal de Landrccy,cer-»
tifionsqu’aprèsavoir queftionnéScexaminé»
avec toute l’attentionpoffible lenomme
La-»rivière,Sergentau
Régiment
deRohan
,In*Aiij
*«
'«
mfanterie,enGarniion dans cettePlace, Sc
»ayant appris deluiqu’ilavoirététraitéd’un
» chancre vérolique fans avoir fait ulâge dç
seremcdes anti-vénériens,
&
quedepuisce»tems-làil rdTentoic les troisquarts
&
demia>du tems une douleurdetcteconfidérablepen-
i>dantlejour,aüflibienquedesdouleurs va*
*gués dans touslesmembres,
&
quelesunes»
&
lesautresaugmencoient,furlerapportdu00SieurChevillon,Chirurgien-MajorduditRé*
1 giment,qui a ligné avecnous,nousavons
à>regardé le malade
comme
atteintd’unevé-oorôlefuffifammantconfirmée
&
caraétérifée, ooenfoidequoi nôus avonsdélivréleprefent Certificat,àLandrccyce6Avril1755.Signés, Leclercq,de Villiérs, Chevillon.Journal contenant la maniérédont le
nommé
ct-dejfusa ététraitédansFHôpital de
Lan
- drecy ouileflentréle7. Avril1757. ft
on laMéthodedeAï. Mollée,Chimifte,fousles yeuxdesSieurs Leclercq,Médecin,De
Fil- liersy Chirurgien-Major
,tous deuxdudit Hôpitaly& du
Sieur Chevillon-Major du
RégimentdeRohan.PRE’ PARAT ION,
Le8.Avrillemaladea été faigné;lep. pur- gésle10.ila
commence
à prendrefoir& ma-
rin lesbouillonspreferitspar
M.
Mollée,Sc les» continués jufqu’au14.
Lei
y,Avrililaétéfaignéunefécondé fois, 1?16.repurgé,
&
ilacontinuéles-bouillonsDigitizedbyGoogle
U/J 9
ordinairesjufqu’au21. du
meme
moisinclufi- vemenc ;ainficettepréparation aduré15jours.Depuisle
commencement
decette préparation jufqu’ilafinlesdouleursdu maladeont toujours été endiminuant, enfortequ’au 22.Avrilil penfoit être parfaitementguéri-,lebeautems qu’ilafaitpendantcemois-là peutauifiyavoir contribué.A
l’égarddesmauvaifèsnuits qu’ilditavoir eudepuis, ellesontpeut-êtreétéautant oc- cafionnées parlemauvais temsqu’il afait pen- dantlemoi> deMay &
parl’ennui&
l’inquié- tudedu malade,queparlamaladiemême
-,pour fçavoir tout d’un couplenombre &
ladatre desbonnes3c desmauvaifèsnuits,lespremières ferontmarquéesd’unB
.3c lesautresd’uneM.
TRAITEMENT.
Le
23.Avril afeptheuresdumatinleMa-
lade étantcouchéonluiadonné dans unetaffe dethé4. gouttesdelaQuintelfenceantivéné- rienne mercurielledeM.
Mollée,Chimilte:le maladeacommencé
à tranfpirer,unedemi heure après;ce qui aduréprelquejufqu’àonzeheures dumatin.Ila prisenfuitedanslecoursdela journée,
&
touslesautres joursdutraitement,
de bons verresdelaptifànepurgative8cfudo- rifiquedu
même M.
Mollée;le Maladea été cepremierjour-làneuffoisàla Telle,
&
abienB.
dormi.Le
24.Avril5,gouttes, un peu plusd«tranfpiration,fixTellesÔC bonnenuit.
Le
ij.5gouttes,encore un peuplusdeA
ivt*l
tranTpiration
&
trois Tellesylesdouleur#noélurnesqui avoienc conlîdérablcment di- minué pendantl’uTagedes bouillons,ont -cruellementtourmentéle Malade pendanc
r
M.
cette nuit.Le
2 6
. gouttes,rranlpirationordinai- re,quatreTelles,grand mal detête lanuit xr
M. &
douleursdanstouslesmembres.Le
17.6
.gouttes,tranTpiration tantToit peuplusabondante,peu oupoint dedou- leurspendantlanuit,&
beaucoupdeTom-B.
rneil.Le 28.
6
.gouttes,tranTpirationordinal re,quatreTelles,retourdes douleurspen-M.
dantlanuit.Le
7,gouttes.*rranTpirarionmé-
diocre,quatreTelles,adouciiTementdansles.fR
douleurs.Le 30.Avril,7. gouttes,tranfpi ration
. ordinaire
,quatrefeffes,retourdesdou- i/t/.leurs.
Le premier
Mai
,Tept gouttes , tranT- piration afiez abondante,quatreTelles&
bien des douleurspendantlanuit.
Le a.huit gouttes, tranTpirationafle*
abondante,troislêlles,douleursdanstous les
membres
infiniment plus grandes qu’àM.
l’ordinaire.Le5.huitgouttes
,peu oupoint de tranC- piration fenfible,mais beaucoupd’urines* 'j$. quatreTelles,nuit excellente.
Le4.huit gouttes,beaucoup de tranT- piration
,peud’urines,quatreTelles,nuit
&
tranquille.DigilizedbyGoogle
Le
f. huitgouttes,Tueurabondante;B,
trois Telles,bonnenuit.Le 6
.huit gouttes,Tueurabondante,troisM'
Telles,mauvaifcnuit.Le7. huit gouttes,Tueurmédiocre,trois Telles,douleurs bienmodérées pendantla
B>
nuit.Le
8.huit gouttes,Tueurabondante*B-
deuxTelles,nuit tranquille.Le9.huitgoutres,Tueurabondante,
B
•troisTelles&
nuit tranquille.Le 10.huitgouttes,Tueur abondante ,
B
troisTelles&
bonnenuit.Leit. huit gouttes,Tueur ordinaire,
B
*deuxTelles&
nuit excellente.Le1a.huit gouttes,bonneTueur,une Telle,allezbonnenuitàquelquespetites douleursprès,
&
peut-être occafionnces parB
•lemauvaistems.Le1 3 huitgouttes, tranTpirationalfez abondante,trois Telles,nuitalleztranquille _jÇ. àquelquesdouleurs près.
Le14huit gouttes,tranTpirationordi-
M
•naireLe,troisTelles&
mauvaiTenuir.15huit gouttes,Tueur,deuxTelles,
8ctantToitpeu de douleur dansles
mem-
J$. brespendantlanuit.Le
16
huitgouttes, tranTpirationabondan- te,troisTelles,&
quelquespetites douleurs pendantlanuit.• Le 17 neuTgouttes,parcequ’on ne put retenirladerniere;tranTpirationabondan- te,deuxTelles8cquelquespetites douleurs pendantlanuit.
[
io]
Le
iShuit gouttes*,tranfpirationordi- naire>unc&
bonnenuit.Le
19May
huitgouttes\tranfpiration abondante,unefeulefêlle,douleurs de tête pendantlejour,maispaffagere ôcfommeilun
peu interrompuparquelquesdouleurs JP. vagues.Le 20huit gouttes,deuxfelles, bonne tranfpiration,bonnenuit àquelquesdouleurs JÇ. près.
Le21huitgouttes,deuxfelles,legcre
B-
tranfpiration,bonnenuit.Le2 r huit gouttes-,deuxpetitesfelles ,
bonnetranfpiration,douleurs par-toutpen-
M
.dantlanuit.Le25huit gouttesjdeuxfelleslegeres J$, tranfpiration,bonnenuit.
Le
24
huit gouttes-,troisfelles,bonne Jft. tranfpiration 6c nuit excellente.Le2jhuitgouttes1deuxfelles,bonne tranfpiration
&
bonnenuit àquelquespe-B*
tiresdouleurs près.Le
16
huit gouttes•,uneTelle,fueur,bonnenuit àquelquespetites douleurs près J£. 6cdansl’épaule feulement.
Le 27huit gouttes,quatrefelles,grande J$, tranfpiration 6cbonnenuit.
Le18 huit gouttes,trois felles ôcbonne
B-
nuît< •-Le
29
huit gouttes,trois felles,fueur&
B-
bonnenuit.Le 30huit gouttes•>trois felles6cbonne nuit.
DigitizedbyGoogle
Le
3tMay
,lemaladefefêntitinfiniment bien,ademandé
avec inftance a êtrepurgé&
àfortir de l’Hôpital,ceque nouslui avonsac- cordé.
Iléftactuellement àfachambre,
où
ilprend lelaitcoupéavec uneinfufîon d’efquine,ily boitmange &
dott fans rdfentirlamoindre dou- leur,comme
ilcftprouvépar l’atteftationcy- jointe,écrite&
lignéedefamain.RECAPITULATI ON.
La
préparation aduré quinzejours.Sontraitement38,pendantlefquelsily aeu 2.9bonnesnuits
&
neufmauvaifes.Vu
parNous
CommiftairedesGuerres chargé delaPolice de l’HôpitalRoyal8eMilitairede Landrecy,&
certifionsvéritableleJournalcy- deffus&
des autres parts,Sclafignaturc desMé-
decins 8eChirurgiens,SignéGuicharddelaGarde, Je foulîigné déclaré qu’ayantilyaenvironun
an,contractéun chancrevénérien furlegland,
quedepuisenviron fixmoisil m’etoitfurvenu desdouleurs danslemilieudetousles
membres,
lefquels douleursneme
laiffoientpasuninftanc dereposlesnuits,ne pouvantlaplùpattme
tenir aulit;j’étoisdanscetétat,lorfquej’entraià l’Hôpital MilitairedecetteVilleoùj’aiétépré- parépendant quinzejours par des faignées ,,des purgatifs&
des bouillons-,qu’enfuitej’aiprisd’u- ne Quintefcencepar gouttesdansduthépendant 38 jours,quejefuisactuellement fans douleurs,
ôcdansl’ufagedulaitcoupé;jedéclareencore qu’on ne m’apas adtniniftréunefeulefriÇtion,
Ce
quejecertifievéritable,enfoide quoij’af lignélapréfente déclaration,àLandrecyle5Juin 17yJ.Signé Lariviere,SergentauRégimentde Rohan.
Nous
Major duRegimentd’infanteriedeRohan
certifiionsvéritablelaSignatureduSergent àLan- drecyleyJuin17y 5.Signé
Dcmuond
Major du- ditRégiment.Vù
parNous
Commifiairedes Guerres.Signé Guignard delaGarde.J^aicrûnedevoir rien retrancherdudétailde cettecure,quoique long,parcequ’ilprcfenteaux perfonnes del’artles effetsjournaliersde
mon
re-mède
,&
untraitementméthodiquequi peutfervirde méthode.
Au
mois deMay
1755-M.
Cofte fécond.Maîtreen Chirurgiede Paris,atraité&c guéri avec
mon
remède unjeunehomme
domeftique quiavoit deschancres fur-toutlerebord delaCouronne
du Gland 3cauxfiletsdelaVerge qui pénétroient jufqu’au corpscaverneuxdeluretre.Dansle
même
tems,lememe M.
Coftea traité&
guériavecmon
remède unChartierauftrvicedesEntrepreneurs des Carroffes de Saint Germain
&
dePoifiy,lemaladeavoit tousles lesenvironsdelamargede l’anus remplie des pla- cardsderagadesdelalargeurdelamainquioccu- poient toutleRaphé
etlesentrefefles,toutle corpsdelaverge étoit rempli de puftules groffescomme
des noiiettes,larégiondubas-ventreen e'toitremplie,letoutétoitdansunefuppuration fiabondante quelemaladeétoitobligédechan- gerdechemifetouteslestroisheurespouréviter lesdouleurs qu’elles auraientoccafionncpar leur roideur.DigitizedbyGoogle
Depuislapublicationde
ma
dernierelettre; lemême M.
Cofteavû une malade quej’aitrai-tée
&
guérie.Au
milieudefon traitement ellea étévueaudiparundesChirurgiens
du Roi
de Prude,quinefutpasmoins étonné delafingu- laritédelamaladie,quedeseffetsde
mon
re-mède
,jepeuxcitercette étonnante curenonfeu- lementparce qu’elleeftàlaconnoiffancedeplu- fieursperfonnesdel’art,mais encoreparceque plufieursperfonnesdel’artaudiontconnulafi- tuationdecettemaladieavantmon
traitement,
&
qu’ellespeuvents'affûterparelles-mêmes defonétataétuel.
Ily aenvironneufans,qu’une
femme
demeu- ranteauxpetitscarreaux fut attaquée d’unema- ladievénérienne,pourlaquelleellefuttraitéeà Bicêtrepar
M.
Fournier gagnantmaîtrife, après cetraitementlamaladefetrouvaafTezbien àun
mal detêteprès quiluirefta. Illuivintdans lafuitedeschancres àlabouche*fixansaprès fontraitementelledevint enceinte,lafuitedeces couchesfutdes plus fàcheufes,illuivintdes tu- meursfur différentes parties de fon corps-yunefur l’articulationdu genoudroitàlapartieantérieure&
fupérieuredelajambefurletibia,uneautreàlapartielatéraleexterne
&
prefque inférieurede lacuide,deuxautrestumeursàlajambe gauche, lapremièrefituéeàlapartiemoyenne &
latérale interne,lafécondéàtapartie fupérieure&
la- téraleexterne,uneautre àlapartie inférieure 3c latéraleexternedubras droit,3( enfinuneautre tumeur au -dedus delamarge del’anusversla commidiiredesfeffes,ce quiforme entoutfix tumeursqui toutes eteient enkiftées.En
cetétatcettemaladea etcVue chezelle,d’abordpatf
M/
GaignardMaîtreen Chirurgieà Paris,
&
enluitc parM. Moreau
Mairie en Chirurgie,&
Chirur- gien de l’Hôtel-L'ieude Paris. Cette opiniâtrema*ladie arélîftéà touslesmoyens employés,
&
des perfonnesauflihabiles&
aufliéclairéesn’auronc pasmanqué
fansdoute d’employerlesmeilleurs remèdesufites&
connus:maisrienneput produi- reaucuneffetlurladuretédecesrumeurs,qui fembloit égaler celledufer. J’aipréparé cettema-
lade fuivantma
méthode,je lui aiadminillrémon
remèdeparquatre gouttespour chaquedofe,àla fixiémeprifètoutes cestumeursfefont toutesou- vertes tklesulcérés qu’elles ont produit ontabon-damment
fuppurépendanttroismois&
demi,je n’aiemployédans ce traitementquemon
remède,&
pourtoutpanfement,j’ainétoyélesplaiesavecdulingeblanctrempédans de l’eauchaude:les tumeursfefontdjflipées,lesulcéréslefontpar- faitementcicatrifées,
&
lamaladejouitdepuis plufieursmoisd’une parfaite fanté:cesMeilleurs quej’aicitésd’aprèslamalade peuventledonner lalatisfacfiondes’alfurerpareux-memes
de ce fait,quoiquejenela
nomme
pas(carjenenom- me
perfonnefansIonaveu)jeladefignedela façonqu’elleme
lapermis,&
allezpour queces JVleflieursnepuiflents’yméprendre.ilréfultede cette obiervation.que
mon
reine*deeftunpuilfanidiflolvant,auiîî lesexoflofestelles qu’elles(oient,cèdenttoujours àfonefficacité moyennant un remsfuffilant.
M.
deBrye Chirur- gienMajor de l’HôpitalRoyal d’Avenes,m’a laitl’honneurde m’écrirelez5Juilletlalettre (uivantc.Digitizedby
1
1/1
MONSIEUR,
/. i>~-
Soyezpcrfuadcque
mon
envieétoitdevou*tendrecomptedel’efficacitédu remède que vous avez eulabonté de
me
faireparvenir,j’en ai fait ttfagevis-à-vis d’un Bourgeois denotre Ville, avectoute l’exaétitude poffible&
conformément àvotreméthode:ilavoirpour fimptômes une infinité depuftulesfiruéesauxenvironsdelamar- ge del’anus&
furlesmulclesfefliers,ainfiqu’à la têtequienétoitremplie;plusilavoirdeux bubonsdanslescmon&oires dufoie,un chan- creconsidérableau prépuceavec dureté.Jel’ai préparépendantjç jours:touslesSymptômes ontdifparu,ily aun
mois quece traitementcft fini,pour pouvoir vousrendreun compteexaéfc,
jeviens à ce
moment
devifiterlefujet, pour m’aSTurerfiparlatranfpirationque procure la faifon,ilnelui feroitpasfurvenuquelquespuf- tulcsouautresfimptômes,&
jen’enaitrouvéaucuneindication,lefujet
me
paroîtentièrement rétabli,iljouitd’une très-bonnefanté,&
j’aitout lieu de croirequec’eftunecure radicale
&
nonpalliative.
M.
Froflardqui a bienvoulufecharger defaire administrermon
remèdeàVenile,m’apprendpar fëslettresdestxJuillet& 50
Aoûtt7f f.que plulîeursmaladesont etctraitésparmon
remède Scquetousont été guéris-,maisilaétéfifrap- [>éd’unecure qui a étéopérée,qu’ilanégligé
edétaildes autres
&
nem’a envoyéque- celui de cette cureétonnante:lavoici.a
DigitizedbyGoogle
[
1*3
v
Extrait desCertificats
&
atteftations,delamaladiê deMargueritte-Marie-Anne
habitantedeF'enije*Donnéleio
May
1755. * Vernie.Certifions
Nous
fouflignés,quelanommée
MargueritteMarie-Anne,âgéede37anshabi- tantedelaVilledeVenifeenlaCour
deSaint Fantin,Paroilfe duditSaint Fantin,cftmalade du malvénérien depuis1aans,ilyenahuit qu’ellen’cftpasfortie de.fonlit,
plufieursChi- rurgiens l’onttraitéependanttoutcetems avec touslesremèdesimaginables fanspouvoirla fortir dulit,elle fetrouve avoirunegrofleurconfidc- rableau genoudroitavec des douleurs inexpri- mables aupoint qu’ellenepeutfouffrirquerien nelatouche
,pas
même
lacouverturedefonlit ,pluselle letrouve avoirlevifagedéfiguré de
gom-
me &
plaies,entre autresunedechaquecôtédes joues,uneautre dechaquecôtédufront, uneau milieu,laquelle aemporté unepartiede l’os;de
même
quetouslesolfementsdunés-, plusuneplaieà lalevrefupérieure,uneautre danslabouche aupalais,&
enfin plufieurs exof- tofesterminentlesfymptôrnesdecettefunefte maladie-,jufques à préfentaucunsMédecinsni Chirurgiensn’apu remédierà cesmaux
,tant ceux delaVilledeBrefciaquiontpaflelama-
lade parlesgrandsremèdes,que ceuxdelaVille deVenife quin’ontpûtrouveraucunremèdeS
ropre à détruireunvicefiinvétéré:tel eft l’ctat elamaladeaccabléede douleurs
&
entièrement abandonnée,à laquelleon propofel’ufagedela QuinteffenceDigilizedbyGoogle
Quintetence dufieurMollée Chîmiftccc que
Nous
certifionsavecnotic ferment. SignéIgnace Branchini Docteur enMédegne
,Jean Varlarmo Docteur enMédecine,&
l’ierreKicaldiniChi- rurgien.Nous
étanttranfportés,foulîîgncspourvifitec lafulditeMarianne depuisl’adminiltrationde laQuintetence du fieurMolléevSi lui ayantdemandé
quelmalellefentoit,ellenousa ré-pondu
n’enretentiraucun,niaucune douleur,deforteque nous avons faitunlcrupuleux Sc exact
examen
furfoncorps,&
entr’autresdes lufdites playes que nous avonstrouvées cicatri-sées
&
guéries,les exoltolès,lesgommes
deautresincommodités mentionnées dansnotre at- teftationdu 10
May
dernier ont entièrement dilparu;iln’eftreliéquel’anchyloledu genouil
où
ils’eltforméun calus par lenombre
des années derétentiondanslelit,Sc ledéfautdemouvement
,enfortequel’articulationnepeut femouvoirlibrement parledéfautdelafyno- viequiempêche
lemouvement
naturel dudit genouil; en conféquence del’étatactuel dela fuldite Marguerite Marianne, nous décidons qu’elleellparfaitement guérie,&
pourraifondece,nous avons donné lapréfenteatteftation.
auporteur duditremede
,pourvaloirSi fervic cequede raifon
j
&
deplus, lafufditeMa-
rianne prendrale lait
comme
chofenécelfaireau fufditremede,&
pourquefoifoitajoutéeau prélentCertificat, nousl’affirmons par notre fermentvéritable.Donné
àVenife ceioJuillet I 7 JΑ $i&nes*IgnaceBranchini, Doéteur euB
Médecine
,Jean Varlamo,Doéteur enMedccinffi
&
Pierre Ricaldini Chirurgien.M.
leCar,MaîtreenChirurgie àRouen
JsufficonnuparTeslumièresdansl’artde guérir, queparTon éruditionLittéraire,m’afaitl’hon- neurde m’écrire de
Rouen
le13Sept,x753.la Lettre fuivante.t
Jevaisvousfairedécider
vous-même
,Mon-
iteur,filaperfonne furlaquellej’aifaitl’eflai devotreremedeabefoinounond’une fécondé bouteille:elleavoirdonné une gonorrhéeàunhomme
,&
nefefouvenant pasdu temsqu’elle pouvoirêtremalade,elle avoir des douleurs danstoutesles jointures,&
un écoulementde mauvaifecouleur depuis plufieursannées:votre remede nel’afaitnifuernicracher}maiselle a éré àlaTellejufqu’àquinzefoispar jo^r,&
qua,!celan’eltpas arrivé,elleabeeucouppiffé: elleeftfansécoulement£5Cfansdouleurs actuel- lement.C’eftunegrofle créatureprodigieufement graffe,
&
leremede nel’apointdiminuéed’une façonàs’enappercevoir;fonembonpointcftla feulecirconftancequime
feroitcraindrequ’un telamas d’humeurs nefûtpasévacue parfaite-ment
d’une feulebouteille:fivouslejugezdamême
,jedonnerai unefécondéou une par- tied’une fécondé bouteille,félonceque vous déciderez;c’eftàvous qui connoiffez fêulce remede,ànousconduire danslespremierseflais.Ma
réponfeaétédefaireprendeàlaMa-
fedeuneféconde bouteille,parcequemon
re-f
»9] Mk
jhedenefatiguepoint,8cquel‘oh s’auured'atia tantmieuxde laguérifon,enendonnantplus que moins,fur-toutquandilcontinuede
ma-
nifefterles effets-,carilarrive fouventqüe quand leviceeftdétruit,ilneproduit pas plusd’etiee quedes gouttes d’eau.Au
lutplus,jene propofepointmon
remede pourlesgonorrhéesIculcs-,quandellesfontun des fimpcônies d’unevéroled’ailleursconfirmée pard’autresfimptômes,ellesnemanquent pas d’être guéries,&
j’ailieude croirequemon
re*mede
lesguériratoujoursquand ellesn’auront pointd’autre caufequ’unvicevénérientanscom-
plication.M.
leCatn*ignorcpasle fuccèsdemon
rc- tnedefür une perlbnne defaconnoiflance qui avoir entt’autresfymptômesd’une véroleconfir-»mée
,des exoftofesconfidérablcs.Jelouflîgné,Doéteur Régent en Médedine delaFacultédeParis,certifieavoirvifitéla
nommée
Soyer,8cluiavoirtrouvétoutau tour del’anus 8cau périnéun ulcéréqu’on ne peur caraéténferautrementque de nature vérolique parrapport à touslesaccidens qui l’ont précédéj fuivantlesréponfesquelamalade m’afaites1 toutes lesqueftionsquejeluiaipropoféesàce fujet*,enfoidequoijeluiaidélivréle préfent Certificatpourluifervir cequede raiion:à Paris leij Juin17fj.Signé,Baron*Jefoufïigné.Maître en Chirurgieà Paris,&c#
certifieque Marie Dufrene,
femme
Soyer,àU
vérole,
&
agrandbefoind’enccretraitéeau plutôt,ce 8 Juillet17j j.Signé,Morand.DigitizedbyGoogle
[20 ]
LesCertificatsfuivansconftatent lamaladia dela
meme
femme.Nous
louflîgnés DoéïeursRégens delaFa- cultéde Mcdecine,certifionsavoirexaminéU nommée
Soyerâgée de3yans,Stluiavoirtrou- vé unulcérérongeantlamarge del’anus8cle périnée,avec des pullules conlidérablcs,unen- gorgementde touteslesglandes des aines,dont quelques-unes(ontforttuméfiées,leventre éle- véStdur;la malade nousa déclaréque quant au confiement duventre,c’étoitlaluitcd’une couche qu’ellea\oieceueilyafixans;ellede- vintveuveily acinqans,Sts’eftremariéede- puisjetleallurequefonmari neparoîtpoint avoir lavérole,que cependantIon ulcéréacommencé
à femanifefter depuisfix mois,8c qu’ilataiten peudetemsdes progrès trcs-conlîdérables:Nous
jugeons quecet ulcérénepeut erre quevé- nérien,8cquelaMaladedoitêtretraitéeincef-famment
,liellefeuleveut éviterlesplusgrands dangers.A
Paris,ce26Juillet175y. Signés>La-
virotte-,L.deLauremberr.Jefoulligné.Chirurgienordinairedu
Roy
enla Prévôtéde fonHôtel,certifieavoirvù 8cexamine lanommée
Soyer,à laquellej’aitrouvé l’anus gar- ni d’unnombre
coufidérabledeverrues8cdans une grandefupuration.A
Paris,ce30 Juin 1755, Signé,
Gueret.
Certificatde la guérifon.
Nous
IbullîgnésDoéteursRégens delaFa- culté deMcdecine, déclaronsavoirvifité deDigitizedbyGoogle
nouveaula
nommée
Soyerquinousa été pré- lcntéece jourd’huii6Octobre,&
nousavons trouvétouslesfimptômes précédens entièrement difparus,à l’exceptiondu gonflement. du ventre qui nenousparoîtavoiraucunrapport àlama-
ladievénérienne,comme
nous l’avonsobfervé cideflus*,enfoide quoinous avonsdélivréle preTenc Certificat.A
Paris,leditjour16 Octobre 17rj.Signes,De
Laurembert,&
Lavirotte.M.
Guérin,Maître en Chirurgie,aufilconnu
parfacapacitéqueparlavéritédefesfentimenï, avulaMaladeavant&
aprèsfaguérifon,&
af
»arùfatisfaitdeseffetsde
mon
remede:laMa-
ado aaulliétéviteavant ÔC aprèsfaguérifon par
M* Code
,fécondMaîtreen Chirurgieà Paris.JecroisdevoirfairepartauPublicd’uneLet- treque
M.
G.Arnaud
,Chirurgienà Londres» m’aécritle31 Juillet 175” 5. parcequed’un côté ellefaitmention dequantitédecuresopérées parmon
remede dansce pays-là,&
que del’autreelleendétailleune propreàfaireconnoître aux perfonnes del’artdeguéiir,lespropriétés parti- culièresde
mon
remede,&
les avantagesqu’il afur laméthodedes friétions.Quoique
longue,
je n’eriretrancherai rien
,parcequ’unevéritéqui intéreffelafanté,mérite d’êrreapprofondie;voici cette Lettre.
MONSIEUR;
féctis à
M.
MoreldeCalais,pourqu’ilme
faitetenir au plutôtles 52oncesde Quinteff.nce que vous avezfaitremettreauCarolTele10
du
ïiij
JtTzedbyGoogle
courant•,j’efpereque vousne tarderez pasàm’en faireun envoiplus conffdérable. Lesguérifons fur- prenantesqueje faistouslesjours par (on
moyen
danslescas lesplus défefpérés,en augmentent déplus enpluslecrédit:quelques-unesméri- teroient plus d’etre rapportées,qu’aucunede celles que vousavez publiées•,mais fautede témoins,mon
fuffragedeviendroit fufpeôtà caufedelacon- fianceque vous avezmileenmoi pourla diftri- fmciondevotreremede en Angleterre,Lafaci- lirequelesmalades trouvent àleprendre»la.douceur de (on aftion danslescorps bien prépa- rés,fonefficacitédansles cas rebellesauxtrai- temenslesplusméthodiquesluiontdéjà mérité la confiancede plufieursMédecinsôcChirurgiens dece
Royaume
,àquilaprudenceavoit d’abord infpiréquelque méfiancefurlesmerveillesque j’enaipubliées•>l’onm’en demande detantd’en- droits différens,quejene doutçpasqu’ilnede- viennedanspeudetemsleremedeuniverfelen ce payscicontre l’infeétionvénérienne.Plusfa réputations’étend,pluslespréjugésfe diffîpent,
M.
deThierry,MédecindelaCour
deVienne* témoind’unmaladequejelui aifaitvoir àLon- dres,n’apu s’empêcherdeconvenir delafupé-
rioiitéde ceremedefur touslesautres
;ila fenti d'où partoientlesfoiblesélogesqu’onluien avoit faitàParis, ils’eff inftruitenvoyant;ileffcon- vaincuen approfondiffant;ila vouluavoirde quois’afiurerparfàpropreexpérience,en
em-
portanti> oncesduremede pour enft^redes épreuvesàVienneoù ildoitlerendre iuceffa- 4pçnc.pan?lesroaiqsff’unpraticienaufliçclairçDigitizedbyGoogle
5c auffiéquitable,lesfuccès ferontdesarmes bien fortesenvotre faveur.
Malgrélagrandequantitéquej’en aienvoyé en Afrique
&
enAmérique,l'onm’endemande
en- coredecesdeuxpartiesduMonde
;maislesfix dernicreslivresque vous m’avezfaitpafferétant prefqueconfommées,ilnem’enrefteà peineque de quoifournir àmon
courant,&
certainement jene m’endéferaipas:jeferoiscependant bien fâchédemanquer auxperfonnes quiendéfirent; leurempreflementefttropintéreflântpourlesdé- fobliger.Hâtez-vousdonc,jevousprie,
Mon-
fieur,dem’enfaireteniriaou 15livress’ilcft poflible:neconfultezfurcelaquelebienque vousfaitesàl’humanité.
J’en joinsiciune preuvebienconvaincantepar l’hiftoiredelamaladie dont
M.
deThierryaété témoin:ledétailencftun peu long,maisilvousdédommagera
parl’exemplequ’ilfournit desmé-
tamorphoses malignesduvirus vénérien,&
delà vertude votreremede pourlesdompter.Au
mois/leSeptembre 1753.leMalade âgé d’environ31 ahs,eutune gonorrhéefimple Sc fansmalignitéapparente*,ellefutaccompagnée d’unchancre au prépuce;l’un&
l’autrepâturent guérisauboutdetroisfemainesou
un mois;trois femainesaprès,ilfurvintunbubon
dansl’aînc droite;ilfutdiffousparlesfriétions mercurielles faitesaux jambes&
furlatumeur:lemême
bu.bon
reparutun moisaprès plus grosquelapre- mièrefois;leChirurgien,homme
éclairé&
très, diftinguédanslaProfelîîon,crut devoiramenerla tumeurà fupuratjon;ill’obtintparlestopiquesconvenables.Ilenfît1ouverture paruncatifliquei il enforritbeaucoupde matière;lafi
p
iration enfutlouable&
très-abondantependantquel-que
tems;'mais parla fuiteelledevintfcreufe&
glaireuf:.Le Chirurgien employa de nouveaulesfriéfions mercurielles,
&
lesménageadefaçcn à éviterlefluxde bouche,parcequeleMalade étoitforcédevaqueràlesaffaires:ellesfurent continuées plufieursmoisfans luccès•,lesglandes devinrent dures 8c(aillantes-,lesbords de l’ulcere depuis long-temsrenveifés,feracornirent après feptouhuirmoisde traitement;lemaladefere- buta,ilne cherchaqu’à réparerfesforcesépuife'es;mais aulieudelesrecouvrer,ilperditl’apétit
&
lefommeil:illuifurvintdesdouleurs infuporta- blesaux omoplates8cauxbras
;unepuftule large d’un poucequ’ilavoic furle^ourcil droit.s’ulcé- ra;ilfèforma uneexoltofe furlacrêtedutibia delajambe gaucheverslapartiemoyenne;elle avoittroispoucesdelongueurfurun pouce de largeur
;ellefaifoitfaillie
,audeflusduniveau, d’environundemi-pouce.
Une
fièvre continue s’emparadu malade;elle étoicmarquéetousles foirsparun redoublementquinefinifloit lelen- demainqu’au leverduSoleil.Le malade encetétat futconfié à
mes
foinsaucommencement
du moisdeJuin1754
.jenepen-faid’abord qu’à lereftaurer;jel’envoyaiàla campagne
;je lepurgeai
&
je lemisaulaiétd’à- neffe&
au quinquina:jecherchai àluiprocurerun
fommeilartificiel,mais envain;eneffetquelle reflourcequandtoutcltfimptomatiquedansun
•«1malade!Je pavoisbien qu’il n’y avoitque\z
DigitizedbyGoogle
mercurequifutcapabledetarirlafource detarit dedélordres.Jevainquislacraintequej’avois des contre-indications;jelemisle7. Juilletfui- vantà Pulagedesfrittionsmercuriellesdonnées entrès-petitesdofês;jecommençaipar dix grains de mercurelematin,
&
autantlefoir;ilenre- çut autantlelendemain;letroificme jourjepaf- faià 50grains divifésen 'euxfrictions.Au
bout dehuitjours,tems auquelle maladen’avoit pas encorereçutroisgros demercure,lafièvre quit- ta,lefommeilrevint,lesglandesdel’aine lefon- dirent,lafupurationendevint louable.Je con- tinuailesfrittionsavecle
meme ménagement
; le vingt-umémejour l’ulceredel’ainefutcicatrifc; lesdouleurs des épaules&
des brasnefefirentplus fentir;l’exoftofe futtotalementfondue,iln’y avoiraucune douleuràl’os.I^eschofesencet état fembloient nerienlaifferàdefircr;cependantje laiflaiencorelemalade dansleremede11jours,
pendantlefquelsilreçutencorehuit frittionsde ij grainschacune; maislejour qu’il quittales flanelles,ilfefitaugenoudroit
un
gonflement douloureux.Jenepenfai à rienmoinsqu’àlecon- fidérercomme
fimptôme;jel’attribuaiàquelque fraicheur,àlaquellelemalades’étoitexpofe;SC quandmême
j’auroistrouvequelque choie defim- promatique danscegonflement,jen’eulîepiicon- tinuerleremede.Le maladecroittrop foiblepour qu’ileùtpùlefoutenirdavantage. J’auroisdifféré àunautretems;onletranfporra à lacampagne
oùilfutmisaulaitd’ànefle&
àun régimereitau-rant
&
léger. Toutréponditd’abord àmesinten-tions;ilreprit, Cesforces Scfutaumieuxà tous
égardspendant quinzejours
ou
troisTermines;il failoitplusieurs mille parjouràpied&
àcheval;ilparoifloit enfin jouirdelameilleure Tancé,au gonflementdu genouprès,
&
TedifpoToic à repren- dreTesoccupationsordinaires,lorfque tout àcoup
ilTefitdesgonflemens
œdémateux
aux coudes, auxpoignets 5cauxgenoux quidevinrentenpeu de remsfidouloureux,qu’ilsluiôterentlefom- meil. J’attribuai ces dcfordres à l’humiditédufê- rain,àlaquelle j’avoistrouvélemalade expofc dans unjardinune heureaprèsleSoleilcouchéj{
'e lepurgeai 5clemisà l’uTagedes bainsdeboud- ons detripesdanslefquelsl’onfit bouillirles herbes aromatique^. Cesbains rétablirentlatranf- pirationquiavoir étélupprimée-,maislesTueurs devinrentfiabondantes quelaceflationdes bains
&
touslesremedeslesmieuxindiqués,ne purentla tarirqu’après plusdedeuxmois;néanmoinsles gonflemensdesarticulationsne ceflerçnt pas, quoique pendantcesdeux moisj’euflemis enufa- gelestopiqueslesmieuxappropriés.
La
fièvre éroitrevenue aveclesTueurs;l’apétit&
lefom-
meilétoienttotalement perdus:lesdouleursdes épaules 5c des bras s’écoicnt renouvellées plus for- tement qu’avant depafler parlesfriéèions;l’exof- toTeenfinreparut;laconfiance que l’onavoit eue enmoi
,futnoyée danscedéluge de fimptô-mes
,dansletems quejeprenoisde nouvelles mefures pourremettrelemalade danslesfriétions.L’oneut recours à
un
Chirurgien,Chef
d’un Hôpital de Véroles,6ccertainementauflïdignede cetemploi,quedes autres qu’iloccupeavec dif- tinélion,Ilattaqua l’exoftofeparunetraincede
DigitizedbyGoogle
cautères:ilneparutaucune colle&ion de matière slachute del’elcarre;l’os s’e'toitfeulementnoir-.*
ci.Ilmiten
même
temslemalade dansles fric- tionsmercurielles:ellesfurentménagéesavec tantdefoin
&
dedifcrc'tion,qu’ilput recevoir quatreonces de mercure dansl’efpacede feptfemaines fans
Hux
de bouche.Ily a lieudecroirequele maleût etctotalementdéraciné,filemaladeeûtpu
fupporterpluslongtemslereraede;carla fièvrecefladèslapremièreou fécondé femaine; lesgonflemensdes articulationsdéfempaterent en.tiéicment quelquesparties,
&
diminuèrentde beaucoup end’autres;maislefommeil nerevint point;Pcxoftofe qui avoir étéabandonnée auleul pouvoir du mercure, fevermoulut,lesforces manquèrenttotalement;ilfallutnécelTairement abandonnerlesfriéfions,ouyvoir périrlema-
lade.L’expériencearendulàge furcesévénemensi ilyaquaranteansquel’onavoir pourdevife Vaincreou mourir;maisaujourd’huiquel’on .penfcplusmodérément:l’onaimemieuxlaiifcr lûbfifterlemal pendant quelquetenas&
attendre des laifonsoudes occafiens plus favorablespour levaincre.Le quarante-neuvièmejouron'tirale Maladedes linges,onluifitchangerd’air;maisilnereprit nifommeilni forces;lafièvre revint;
fesdouleursaugmentèrent;lesosducarpe
& du
métacarpelegonHerentavecdouleur;ilfeforma une nouvelle exoftofe àlaface internedutibia droit,partieinférieuredelagroffeur
du
pouce.J.eMalade encetcracétantabandonné de fon Chi- rurgien depuis plufieursmois,n’attendoicquela mort pourçtredélivrédelespeines,lorfqucfe$
DigitizedbyGoogle
[*«]
amis,malgréleurattention ànepascompromet- tre
ma
réputation,me
prièrentle15 deMai
der- nier,del’allervoir. J’eus autantdepeine àme
dé- terminerà cettedémarche,qu’elleétoitdélicate pourmoi;unefortedeprudenceme
retintd’a- bord;l’humanitélavainquit:iln’y avoir point de temsà perdre,caraumoment
quejefusre- quis,l’onnecroyoit pasqueleMaladepaffetoit lajournée.Jeletrouvai réduit àunfibasde'gréd’épui- fement
,qu’ilne pouvoirfoutenirlamoindrelu- mière:fanslesperfonnes qui l’environnoientje n’auroispufçavoircequis’étoitpaffé depuis
7
ou8mois quejel’avoisperdudevue;iln’avoit paslaforce de foutenirundifcoursd’uneminute a peinepouvoir-ilarticuler.Je nevisdans cethomme
d’autre refiourcequelagrandeconfiance qu’ilavoirenmoi,d’ailleursladocilitéquel’on trouve danslesmaladesréduitsfibas, eftun
grandencouragement pour un Chirurgien qui fçaitfedécider,&
quieftaffermi dansl’admi- niftration d’un remède telque le vôtre-,car jevousl’avoue franchement,fansvotreQuin-
teffcnce,jen’auroisofé l’entreprendre
;maisfur
du remède,mesdoutesneportèrentquefurla difficultéderétablirlesfècrétions,fans lefquel- les jenepouvoisrien efpérer:ellesétoient pref- quetotalement abolies. Toutcequelemalade mangeoit
&
buvoitfansgoût&
avec peine étoit enpure perte\ilrendoitlefolideprefque danslamême
confiftancequ’ilPavaloit-,leliquide,quine feféparoitquetrèsdifficilement,reftoitenpartie danslefang,rendoitlespartiesfupérieuresœdéra**DigitizedbyGoogle
t
tcufcs,
&
levifagebouffi-,lepeud’urinequipafloitétoit briquetéeépaifle, &cfeinblableà celledeshidropiques:leventreapplati par la maigreurétoitdur,lapeau étoitaride.Le
ma-
ladefefournit à toutjjelemis danslepremier inftantàdeuxlivresdebouillon trèslegerpar jourpourtoute nourriturej&
pour boiffonàl’eaude veaujfaitesavecquatreoncesde ruelle, unelaitue,&c trente grainsdefeldenitre puri- fiédansfixlivresréduites à quatre.Ledéfirde guérirfaittoutentreprendre:efclavede ce ré- gime(cequieftrarepourun Anglois,
&
une belleleçonpourlesautresNations.)Ildevint bientôt libredetousfesfens,au boutde quatre jourslesfecrétionsferétablirent-,lesurinesde- vinrentabondantes,labilecommença
àcouler aveclesexcréments\lapeaulerclacha&
de- vintmolette:dansl’efpacedequinzeoufeize joursilfutpurgétrois foisabondamment &
très aifenaent avecune once de mar.ne chaquefois.Le
to de Juinilfutenétatd’êtretranfportéàun
dehors delaville-,le11 ilfutpurgépour ladernierefois.Ilcommença
leiz dumême
moisà prendrelaQuinteffence pardeuxgouttes; jelesaugmentaipeuàpeu,&
deloinenldin:àladouzièmeprifequin’étoitencore que de$ goutteslafièvrequitta;lesdouleursnefefirent lentirque
comme
unmalaifejlefommeilrevint ilfutdoux,tranquille&
de cinqàfixheures confécutives;lesforcesfêrétablirentfipromp- tement,quelemaladefutenétatdeslapremière femaine de relierdouze outreizeheureshorsdu
litaffisdevantunefenêtre-,&
laleéture atou-DigiiizedbyGoogle
J&tiftfaitdepuis ce tems-là fonunique occupa- tion: notezqu’il y avoir dixmoisqu’ilnepou*
voit foutenirlalumière
du
jourleplusnébu- leux,àladix-huitiémeprifelegonflementdesosdu
carpe&
du métacarpeétoitdéjàpafle:l’e- xoftofedutibiagaucheletrouvaalors réduiteà lagroffeur&
àlafiguredelamoitié d’unnoyau decerife.Ce
futce jour-làqueM*
deThierry vitlemalade,quiluifitluimême
lere'citdefa étatpaffé&
deceluioù
ilétoir,alorsM.
de Thierryluifitvingt queftions,dontlesrépon- fesfurentautantdefujetsde furprife&
d’admi- rationpourceSçavantobfervateurqui cherchoit debonne
foilavérité.Ce
quilefrappaleplust fut la vigueurqu’il remarqua dans lemalade qui d’exténuéqu’ilctoit, lorfqu’ilentradans l’ufàgedu remède, fetrouvaaudix-huitième jour pleind’efprits&
deforce„&
rendutout entieràlui-même.
Saderniere reflexionfutbien jtidicieufe:cephénomène,
dit-il,me
faitplus deplaifirquelaceffation desfymptômes.Eten effetilméritebien d’êcreoblêrve&
ildonne occafion àun argumentbienconcluantenfaveur devotreremèdejcarfi,
parlesautresmétho- desménagées avec toutelaprudencepoflible, lamaladienes’envaqu’aveclesforces
du ma-
lade,ilfautnéceflairemcntl’abandonnerquand lesforcesmanquent,cequieft lacaufeou
qu’elle neceflepas tout àfait,ou duretourprompt8c familierdefesfymptômesfous différentesformes$ aprèslesdifférentstraitemens,or
comme
avec votreremèdelesmalades,loindes’affoiblirÔC s’exténuerdeviennentplus fortes,&
repren-DigitizedbyGoogle
»entleurembonpoint,donconpeutleconti- nueraulïîlong-temsquelamaladiel’exigepour ladétruirejulquesdansTesracineslespluspro- fondes.Aveccetargument, tout
homme
fans préjugédonneratoujours lapréférence à votre remèdepuifqu’ilaplus d’avantagesqu’aucun au-tre
&
qu’il n’en apaslesinconvénients,auffil’ai-jefaitprendrejufqu’àpréfent'aumalade en queftion,quoiqu’il parut àlavingt-fixiéme prife, parl’extinàion deslÿmptômes
,qu’iln’en eût point befoin;
mon
deflfeincftmême
delelui continuertant qu’ilneferaaucun mauvaiseffet,
convaincupar l’expérience,quel’onpeutenfaire ufageplufieursmois defuite;jcvous en donnaila preuveilyaquelquesmois aufujetdelafem-
me
quej’aiguéried’unfiuoralbxsobftiné,qui
n’avoitpu céderàaucun remède.Elleenprit conftamment
66
prifesdefuite&
elleauroit été enétatdeleprendre encoreautantde rems:ce n’eftniladifficultéde prendrevotreremèdeni laforcede fon opérationqui rebuteles mala- des,puifqu’iln’a riende dégoûtantnidefati- guant,c’eftlarigueurdu régimequi coûte;mais {>ourfuppléera cedéfaut
,jepermetsaux
ma-
niesde mangerun
peu de viandeàl’heuredu
dîner lorfque touslesfymptômesfont guéris,8c jeleuraccordeun
verredevin,jen’aipasen- coreapperçû quecela yaitfaitaucun mauvais effet:niquel’aéfciondu remède enaitetc altéré enlamoindrechofe:ileftvraiquejefaisboire lesmaladesun
peuplusquedansletems duré- gime en augmentantlaptifanned’untiers.Cette conduite aparu àM.
de Thierrytrèsraifon-cable,5cîll’aadoptée
comme
principedene- ceffité.Au
reftel’exfoliationdutibian’eftpasencore faite&
neleferavraifemblablement pasfi-tôt: c’eftl’ouvragedelanatureque nous ne pouvons ninedevc.is forcer.Jeme
fuiscontenté del’ai- der deslespremiers jours,endétruisantparle cautèreaéh'el&
parlarugine toute lapatrie Taillantedel’exoftofe.Toutcequej’aiemporté étoitvermoulu&crendoit uneabondance ex- trême defainienoiredontiln’étoitpas poflîble defupporter l’odeur,lacarieavoirtroispouces delongueurfurun pouce delargeur&
d’épaif- feur,ce quim’aobligé d’approfondirplusde troislignesdanslafubftancedel’os.Ce
n’eft quedepuisquelques joursquejevois dela dif- pofitionà laféparationdelalameofleufequi doitêtrechafleedehors parlesmammelons
char- nusdelafubftance faine,cettelamefedefféche touslesjoursdeplusenplus-,lorfqu’ellefera tout-à-fait détachée f,j’emporterai les bords del’ulcerequi latiennentenclavée danstoute facirconférenceScqui deviendront alorsunobf- tacleàfaféparation ;ily a lieu de croireque cetteexfoliationfeferatout àlafois.Sienat- tendantcetems-làquiferaencorelong,vous avez quelques confeils àme
donner vousme
ferez grandplaifir,&
aumalade,quiplein de fanté cftobligéderefteraffis touclejourfansofer marcher,danslacraintedequelqueaccident,
qui pourroitdonneroccafion àunefracture dans cettepartiedel’osextrêmementafloibliparla grande déperditiondefafubftançe.
L’exoftofe
L’exdftofedutibiadroit,dontjevousaiparlé ci-ddfusn’cftpas totalementdiflîpée,ellerefte toujours groirc
comme
lamoitiéd’unnoyeau de cerife,etrtapointchangéde figurenidegroifeue depuistroisfemaines,comme
ellen’cftpasdou- loureufeetqu’elleneblefTeenrien l’actiondela partiejeme
donnerai biengardede l’attaquer ileut été à (ouhaiterquel’on eutagitdemême
i l’égarddel’autre,elle fe feroitpeut-êrrefondue demême:
ilyauioitd’autant plus lieudelecroire que celaétoitdéjàarrivéunefois.Au
furpluscomme
ileftfortdifficilequelesfibresoffeufesre- prennenttotalement leurreffort:cesgohfiemeus fubiiftentallésOrdinairementapresquelevice lo- cal a été détruit,(lir-toutlorlquel’onn’yapas remédiéalleztôt:nousl’obfervohs trèscommu-,
nement auxglandescohglobéesparticulièrement auxtefticules&
plus particulièrementencoreà l’Epididime,à plus forre raifon celadoit-ilarriverauxos
&
fibresoffeufes relativementàleurrilfuplus ferré
&
moinsfouple,ilneferoitpaséton- nant quecette petiteéminencereftantefubfiftât toujours5illeferoitencore moins,lielle s’efla- çoitaveclerems,ilya desexemplesde l’un 8cdé l’autredecesfaits*
:•• •; I
J’ai1‘honrieur d’être
&c.
OBSERVATIONS*
Laquantité
&
ladiverfitédes cure*dontje viens de rendrecompre,prouventl’efhcacitede iïionremede peutdéttuiielevice vénérien*Je
1
34]
croisdonc pouvoir avanceravecconfianceque c’eftunvéritablefpécifique
,puifque d’un côté ilopérédescuresextraordinaires,
&
guéritdesmaladiesquiontréüftéauxautresméthodes,&c que del’autre,aucuns Malades nefont
manqués
par fonufage,enobfervantunebonne prépara- tion,un bon
régime,Scen donnantmon
remede pendantun
temsiuffilant-,maismon
remeden’eft lpécifiqueque pourlefeulvicevénérien-,ce vice fansdoutedonnenaifi'anceà bien desmaux
•,mon
remedelesguériratous,s’ilsn’ont point d’an- trecaufe;aucontraire,s’ilsfontcompliqués,la caufc étrangèreauvice vénérien refteraavecles accidens quipeuvent provenir decettecaufe,&
alorsilfaudra avoirrecoursaux
moyens
connus pourguérircequicftetrangerauvice vénérien.Cetteréflexionquieftfondéefurl’expérience, conduitnaturellementlesmaladesàenfaireune pourleur plusgrandefureté;c’eftdele faireaider dansl’ufagede
mon
remede,pardesperfonnes del’artdeguérir,fages
&
éclairées;c’eft ainftque dedeuxperfonnesdeconfidérationtraitéesàLon- dres parma
méthode,unen’auroit pas été guérie,
fi
M.
Arnaudn’eùtadminiftrémon
remede.Tou-
tesdeuxavoientunevérole caraétérifée par des fimptômes
non
équivoques;mais toutesdeux avoientdes dartres: patlefeulufagedemon
re-mede
,uneguéritparfaitement;l’autre vitdifpa- roîtrelesfimptômes&
lesaccidens qui confta- toientlevicevénérien;maisfesdartres,loinde diminuer,firentdesprogrès:decette circonftan- cc,M.
Arnaudtiraunpronofticjufte;ilpréfuma qu’unvice feorbutiquepouvoirlesoccafiouncrDigltizedbyGoogle