• Aucun résultat trouvé

MANUEL D EMPLOI ET DE MISE EN ŒUVRE DES SECTIONS DE COMBAT DU GENIE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MANUEL D EMPLOI ET DE MISE EN ŒUVRE DES SECTIONS DE COMBAT DU GENIE"

Copied!
141
0
0

Texte intégral

(1)

MINISTERE DE LA DEFENSE

GEN 120

ECOLE SUPERIEURE D’APPLICATION DU GENIE

____________________

Direction des études Et de la prospective ____________________

MANUEL D’EMPLOI

ET DE MISE EN ŒUVRE DES SECTIONS DE COMBAT DU

GENIE

Approuvé le : 7 septembre 2005 Edition 2005

sous le n° : 6487 /ESAG/DEP

Annule et remplace l’édition 2000 du GEN 120.

(2)

AVANT PROPOS

En février 2003, le général CEMAT a décidé la « ternarisation » des compagnies de combat du génie (CCG) des RGBIA. Toutes ces compagnies comptent maintenant trois sections de combat du génie (SCG), composées chacune de trois groupes de combat du génie (GCG), et une section d’appui (SAPP).

Cette transformation permet de mieux répondre aux besoins des formations interarmes, en termes d’appui direct et général, en :

homogénéisant les structures des unités de combat du génie, quelle que soit leur BIA d’appartenance, afin d'être instantanément interopérables et interchangeables,

standardisant les capacités des unités dont la préparation opérationnelle peut être ainsi plus facilement uniformisée.

L’actualisation du manuel d’emploi et de mise en œuvre de la section de combat du génie s'avère donc nécessaire afin de préciser son engagement dans un combat résolument interarmes.

Ce document présente la structure, les principes d’emploi et les missions opérationnelles du groupe de combat du génie, puis ceux de la section.

Cette version annule et remplace l’édition 2000 du GEN 120.

(3)

SOMMAIRE

Avant-propos 2

1ère PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

Chapitre 1.1. Organisation et rôle 6

1.1.1. Généralités 1.1.2. Organisation 1.1.3. Rôles

Chapitre 1.2. Les missions du groupe 8

1.2.1. Appui à la mobilité

1.2.2. Appui à la contre-mobilité

1.2.3. Participation à la sauvegarde-protection 1.2.4. Aide au déploiement d’urgence

1.2.5. Appui aux franchissements

1.2.6. Participation aux actions particulières

1.2.7. Participation aux actions d’assistances aux populations

2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE (SCG)

Chapitre 2.1. Organisation et rôle 10

2.1.1. Organisation de la SCG

2.1.2. Possibilités de renforcement de la SCG 2.1.3. Rôles particuliers au sein de la section

Chapitre 2.2. Caractéristiques du combat de la SCG 15 2.2.1. Cadre général d’emploi

2.2.2. Principes d’action 2.2.3. Capacités générales

Chapitre 2.3. les actes élémentaires de la SCG 21

2.3.1. Généralités 2.3.2. Se déplacer

2.3.3. S’arrêter et tomber en garde 2.3.4. Utiliser ses armes

3ème PARTIE : LES MISSIONS GENERALES

Chapitre 3.1. Les missions d’appui direct 29

3.1.1.Appui à la mobilité 30

3.1.1.1. Ouvrir les axes de progression 3.1.1.2. Rétablir des itinéraires

3.1.1.3. Participer au désengluement d’une unité

3.1.2. Appui à la contre-mobilité 36

3.1.2.1. Réaliser un système d’obstacles planifié 3.1.2.2. Réaliser des obstacles ponctuels en réaction

3.1.2.3. Participer à un détachement de barrage (voie terrestre)

3.1.2.4. Participer à un détachement héliporté d'intervention du génie (DHIG)

(4)

3.1.3.Participation au combat de contact 44 3.1.3.1. Participer à l’attaque d’un point fort ou à la saisie d’un ouvrage 3.1.4.Participation à la sauvegarde-protection 46

3.1.4.1. Réaliser des emplacements de tir et de protection

3.1.5.Aide au déploiement d’urgence 48

3.1.5.1. Déminer et/ou dépolluer une zone

3.1.5.2. Réaliser des plates-formes de déploiement d’urgence 3.1.5.3. Réaliser des travaux simples d’infrastructure horizontale 3.1.5.4. Renforcer sommairement des infrastructures verticales

Chapitre 3.2. Les missions d’appui général 56

3.2.1. Aide au déploiement de la force 3.2.2. Soutien au stationnement de la force 3.2.3. Appui aux déplacements de la force 3.2.4. Appui au retrait de la force

3.2.5. Participation aux opérations civilo-militaires

Chapitre 3.3. Cas particuliers des franchissements 60 3.3.1.Généralités

3.3.2. Appuyer les franchissements autonomes 3.3.3. Faire franchir par moyens du génie

3.3.4. Construire un pont MABEY-JOHNSON ou BAYLEY 3.3.5. Construire un pont de charpente

4ème PARTIE : LES MISSIONS PARTICULIERES

Chapitre 4.1. Le combat en zone urbanisée 71

4.1.1. Généralités 4.1.2. Principes

Chapitre 4.2. Les opérations de maîtrise de la violence 72 4.2.1.Généralités

4.2.2. Participer aux actions de contrôle des foules 4.2.3. Participer aux opérations de fouille

Chapitre 4.3. Les opérations de débarquement amphibie d’une force 77 4.3.1.Généralités

4.3.2. Appuyer une opération de débarquement amphibie d'une force

Chapitre 4.4. Les opérations d’aide aux populations 80 4.4.1.Généralités

4.4.2. Participer aux opérations d’aide aux populations 5ème PARTIE : ANNEXES

Chapitre 5.1. Les moyens logistiques de la SCG 82

5.1.1.Généralités

5.1.2.Equipements et Véhicules 5.1.3.Lots génie

5.1.4.Munitions

(5)

Chapitre 5.2. L’appréhension d’un problème génie 89 5.2.1.Méthode de résolution d’un problème génie

5.2.2.Les propositions d’emploi

Chapitre 5.3. Les ordres 97

5.3.1.Préparatoire

5.3.2.Paragraphe génie de l’OPO du SGTIA (ORDOGEN) 5.3.3.Ordres initial (ORDUGEN)

5.3.4.En cours d’action

5.3.5.Savoir faire un point de situation

Chapitre 5.4. La messagerie opérationnelle de la SCG 104 5.4.1.Messages

Chapitre 5.5. Définitions utiles 116

5.5.1.TTA 5.5.2.GENIE

Chapitre 5.6. STANAG importants pour la SCG 133

5.6.1.Généralités

Chapitre 5.7. Principes de subordination OTAN 134

5.7.1.Généralités

Chapitre 5.8. Documentation utile 136

5.8.1.Documentation TTA 5.8.2.Documentation GENIE

Abréviations 138

(6)

1re PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 1.1. ORGANISATION ET ROLE.

1.1.1. GENERALITES :

Le groupe de combat du génie (GCG) est le plus petit élément d’exécution d’une mission génie. Il est indissociable et engagé exclusivement au sein de sa section, hormis éventuellement dans le cadre du combat en zone urbanisée où il peut être détaché1 aux ordres d’un DIA2 (détachement interarmes).

Apte à assurer sa sûreté immédiate, il est doté de moyens propres et de renforcement éventuellement (CCG/SAPP et CA) pour réaliser ses missions génie.

1.1.2. ORGANISATION :

D’un effectif de 0 / 1 / 7, le groupe est doté d’un VAB génie avec arme de bord. Il est généralement articulé autour de deux équipes de sapeur de combat.

1.1.3. ROLES :

1.1.3.1. Le chef de groupe :

Sous-officier (subalterne) titulaire du BSAT combat et techniques du génie, il est responsable de ses personnels et de ses matériels.

Dans le domaine opérationnel, il est responsable de l’exécution de la mission reçue de son chef de section. A cet effet, il prépare, organise, conduit et contrôle l’action de son groupe. Il a en permanence le souci du compte rendu et du renseignement terrain.

Certaines de ses qualifications lui permettent plus spécifiquement :

d’intervenir dans une opération de déminage ou de dépollution (MINEX II), de réaliser des destructions par explosifs3.

1 Voir définition dans 2 ème Partie / Chapitre 1.

2 Détachement interarmes articulé autour d’une section d’infanterie ou d’un peloton de chars recevant des moyens adaptés (INF, ABC, GEN, ART,…).

3 Dans un contexte opérationnel, les chefs de groupe du génie peuvent sur ordre, sous réserve d'avoir acquis les savoir-faire

enseignés au cours de leur formation, être amenés, de manière décentralisée et en cohérence avec les règles d'engagement spécifiques au théâtre ou à l'opération concernés, à faire procéder à des destructions par explosifs.

Chef de groupe

Pilote VAB Chef d’équipe de combat du

génie Sapeur-mineur Sapeur-mineur AC

Chef d’équipe de combat du génie

Sapeur-mineur Sapeur-mineur 0/1/7

(7)

1.1.3.2. le chef d’équipe4 :

C’est un militaire du rang au moins titulaire du CTE combat et techniques du génie.

Directement subordonné à son chef de groupe, il remplit un éventail de tâches correspondant à sa qualification et est en mesure, sur ordre ou par nécessité, de remplacer son chef de groupe.

1.1.3.3. le pilote VAB :

C’est un militaire du rang titulaire du CP génie, de la qualification MINEX I et de la qualification VAB. Il doit parfaitement connaître les capacités et contraintes techniques de son véhicule, son plan de chargement et son emploi tactique.

1.1.3.4. le radio - tireur :

C’est un militaire du rang titulaire du CTE combat et techniques du génie, il doit parfaitement connaître la mise en œuvre technique des matériels de transmission du groupe, ainsi que les procédures d’exploitation d’un réseau. D’autre part, il assure le service de l’arme de bord.

1.1.3.5. le sapeur - mineur :

C’est un militaire du rang titulaire du CP génie et de la qualification MINEX I, chargé de l’exécution des tâches élémentaires. Il exécute parfaitement les actes réflexes et élémentaires du combattant et contribue ainsi à la sûreté immédiate de son groupe.

1.1.3.6 le sapeur - mineur tireur AC :

C’est un sapeur-mineur qui assure le service de l’arme antichar du groupe.

(8)

1re PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 1.2. LES MISSIONS DU GROUPE DE COMBAT.

Engagé le plus souvent dans la zone d’action dévolue à sa section, le groupe de combat concoure à la réussite de l’engagement de la SCG, en coordonnant ses actions à celles des autres groupes.

Le groupe de combat ne reçoit ordinairement qu’une seule mission à exécuter dans un même cadre espace-temps. Il agit généralement groupé par souci de concentration des efforts et de gain de temps dans les réalisations. Il peut être engagé sous les ordres du CDS ou du SOA. Il peut se voir momentanément renforcé de moyens d’appui dans presque toutes les mission confiées.

Le combat en zone urbanisée, de par ses spécificités5, demande parfois de dispenser un appui génie jusqu’au niveau du DIA6. Une fois l’emploi de la SCG arrêté entre le CDS et le chef du SGTIA, il peut alors être envisagé de détacher un GCG à un DIA pour un temps clairement établi sans implication administrative ou logistique.

1.2.1. APPUI A LA MOBILITE :

Afin de faciliter ou d’appuyer la progression et les mouvements des unités amies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Ouvrir une trouée dans un obstacle7. Élargir les trouées dans un obstacle.

Dégager un obstacle.

Baliser et/ou marquer des obstacles.

Participer au désengluement d’une unité.

Neutraliser un dispositif de destruction.

Rétablir sommairement un axe (terrassements,…).

1.2.2. APPUI A LA CONTRE-MOBILITE :

Afin de stopper, ralentir ou orienter la progression et les mouvements des unités ennemies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Réaliser un obstacle à base de mines.

Réaliser une destruction minée ou non.

Réaliser une obstruction minée ou non.

Relever, garder et fermer un obstacle de manœuvre.

1.2.3. PARTICIPATION A LA SAUVEGARDE-PROTECTION :

Afin de participer à la sauvegarde et à la protection des unités amies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Réaliser des postes de contrôle, de combat, d’observation et des emplacements d’armes.

Réaliser des travaux de protection (PC de SGTIA, points de ravitaillement de carburant, …).

Dégager des champs de tir.

5 Voir GEN 214.

6 DIA : détachement interarmes articulé autour d’une section d’infanterie ou d’un peloton de chars recevant des moyens adaptés (INF, ABC, GEN, ART,…).

7 Création de passage en colonne de piétons ou de véhicule.

(9)

1.2.4. AIDE AU DEPLOIEMENT D’URGENCE :

Afin d’appuyer le déploiement d’urgence des unités amies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Avec MINEX III EOR, mener des reconnaissances de zones suspectes.

Dépolluer/déminer les zones d’implantation.

Réaliser des installations sommaires de déploiement ou de stationnement (plates- formes, zones de poser, …).

Participer à l’aménagement d’une zone d’implantation8 (zone vie, zone logistique, zone de stockage,…).

1.2.5. APPUI AUX FRANCHISSEMENTS :

Afin d’appuyer le franchissement ou de faire franchir des unités amies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Appuyer le franchissement autonome.

Faire franchir (par PAA/SPRAT, par EFA, par portière MLF,…).

Déminer/dépolluer une rive.

Équiper, aménager et entretenir une rive.

1.2.6. PARTICIPATION AUX ACTIONS PARTICULIERES :

Afin d’appuyer certaines actions particulières des unités amies, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Effectuer des destructions par explosifs de points fortifiés.

Faciliter la progression à l’intérieur des bâtiments ou de réseaux suburbains.

Participer à une opération de fouille (bâtiment, véhicules, personnes,…).

Appuyer une opération de contrôle de foule (appui à la progression, réalisation d’obstacles, participation à la sauvegarde/protection,…).

Participer à l’implantation et au maintien en condition de camp de prisonniers.

1.2.7. PARTICIPATION AUX ACTIONS D’ASSISTANCE AUX POPULATIONS :

Afin de participer aux actions d’assistance aux populations nationales et internationales, le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :

Participer à la réhabilitation ou à la reconstruction de zones sinistrées.

Participer à la distribution d’aide d’urgence.

Participer à l’implantation et au maintien en condition de camps de réfugiés.

La liste des missions citées couvre un large spectre des capacités du groupe de combat du génie en opérations mais n’est pas exhaustive. Les missions nouvelles et leurs cadres d’engagement sont de nature à augmenter la liste des missions du génie et par conséquent celles des GCG.

(10)

2e PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.1. ORGANISATION ET ROLES.

La SCG possède un format unique à trois groupes de combat, quelle que soit la grande unité d’appartenance. Elle peut être renforcée de moyens adaptés à la mission.

2.1.1. ORGANISATION DE LA SCG : 2.1.1.1. Généralités :

La section de combat du génie est articulée autour de plusieurs groupes, à savoir : un groupe de commandement,

trois groupes de combat,

éventuellement des moyens reçus en renforcement.

L’effectif de la section de combat est de 1 / 4 / 24. Elle dispose d’un véhicule de commandement (VAB GEN ou PVP), de 3 VAB GEN de groupe, d’un VLTT et d’un PL.

2.1.1.2. Structures :

De la section de combat du génie :

Exemple de renforcement possible provenant de la CCG/SAPP :

OU OU

0/1/3

0/2/4 0/2/4

SDPMAC

1/1/3

0/1/7 0/1/7

1/4/24

0/1/7

(11)

2.1.1.3. Moyens :

Les matériels et dotations de la section sont définis par le Document Unique d’Organisation (DUO). Cependant, les listes de matériels seront adaptées si nécessaire en fonction de la mission (ex : pas de flotteur pour une mission en zone désertique, pas de lot de mines antichars pour une mission d’assistance aux populations civiles,…).

Ces matériels peuvent être regroupés par grandes rubriques : Auto-Engins Blindés (AEB),

Armement, Transmissions, Optique, NRBC, Santé,

Commissariat de l’Armée de Terre (CAT), Génie (lots d’équipements et d’outillage), Carburant…

Les lots de la section (hors munitions) sont détaillés en partie 5/chapitre 1.

Les dotations initiales en munitions, mines et explosifs ne sont pas évoquées dans ce document. Elles sont généralement dimensionnées en fonction du type de théâtre d’opération et des missions à y mener. Cependant des lots de munitions peuvent être spécialement composés en école d’application pour des raisons d’instruction ou en unités à des fins d’instruction collective ou d’entraînement.

2.1.1.4. Liaisons.

Ces liaisons, selon les ordres reçus, peuvent généralement être de trois types : physiques (CDS/SOA/estafette),

par moyens de radiophonie (PR4G, …),

par moyens de radiotransmissions de données (SITEL, CARTHAGE,…).

Le chef de section, selon les ordres reçus, doit être en liaison : en permanence avec son autorité d’emploi,

en permanence avec ses subordonnés ( organiques et renforcements),

éventuellement avec son autorité génie (en cas de renforcement ou de détachement) ou avec les unités voisines.

Le CDS doit se conformer à l’OPSIC9 donnant les règles et les mesures de coordination en matière de transmissions. Ces informations sont généralement transmises dans le paragraphe CDT/TRS des ordres d’opération des commandants d’unité.

Le tableau suivant présente un exemple de liaisons à mettre en œuvre en fonction des différentes positions de subordination.

(12)

LIAISONS Vers

l’autorité d’emploi

Vers les subordonnés

Vers les unités

voisines

Vers son CDU génie

Conservée Fq CCG (PHO/TD10)

Fq CCG ou SCG (PHO/TD)

Sur ordre (PHY/PHO/TD)

Détachée Fq interarmes (PHO/TD)

Fq CCG ou SCG (PHO/TD)

Sur ordre

(PHY/PHO/TD) Fq génie (TD)

POSITIONS DE SUBORDINATION Donnée en

renforcement

Fq unité d’emploi (PHO/TD)

Fq unité d’emploi ou

SCG (PHO/TD)

Sur ordre

(PHY/PHO/TD) Fq génie (TD)

Remarques :

Sur ordre, les GCG peuvent être intégrés dans le réseau interarmes.

Il n’est pas exclu qu’une fréquence génie propre soit attribuée à la section.

2.1.2. POSSIBILITES DE RENFORCEMENT DE LA SCG : La section de combat du génie peut généralement être renforcée :

soit de moyens organiques de la compagnie de combat du génie (généralement EBG, SDPMAC et/ou MPG et bennes de la section d’appui),

soit de moyens de la compagnie d’appui (moyens de minage, d’organisation du terrain, d’aide au déploiement, de franchissement…),

soit de moyens provenant de la brigade du génie ou d'une autre BIA (moyens de déminage mécanique, aide au déploiement, de franchissement).

soit de moyens alliés de tout type dans un cadre multinational11.

Ces moyens sont généralement intégrés dans le dispositif de la CCG dans des conditions clairement établies dans l’OPO régimentaire. Le commandant d’unité répartit ensuite les moyens aux SCG selon les missions à assurer. Les sections mettent alors en œuvre les matériels en les conservant dans les délais strictement impartis et selon les prescriptions techniques définies par le capitaine.

Le chef de section doit organiser la prise en compte des moyens donnés en renforcement. A cet effet, il doit :

connaître ou se faire préciser l’heure et le lieu de prise en compte, désigner le responsable de la prise en compte (généralement le SOA), organiser et prévoir le soutien de ses renforcements,

connaître les règles générales de mise en œuvre de ces matériels.

Pour une gestion plus simple des moyens, ceux-ci sont généralement agrégés au groupe de commandement de la section aux ordres du sous-officier adjoint. Cependant, quand le SOA exécute une mission de combat, les moyens peuvent être :

soit prépositionnés en attente dans un lieu de rendez-vous au plus près de l’action tout en les mettant à l’abri des dangers et coups immédiats,

10 PHY/PHO/TD : physique/phonie/transmissions de données.

11 Sous réserve de conformité avec les engagements de la France (Convention d’OTTAWA,...).

(13)

soit laissés en garde sous la protection de la section commandement de la CCG ou du SGTIA,…

2.1.3. ROLES PARTICULIERS AU SEIN DE LA SECTION : 2.1.3.1. Le chef de section :

Le chef de section peut être un officier subalterne ou un sous-officier supérieur titulaire du Brevet Supérieur de Technicien de l’Armée de Terre (BSTAT). Il est en permanence responsable vis-à-vis de son capitaine ou du commandant d’unité du SGTIA de :

1. l’exécution de la mission confiée, 2. la conservation du potentiel de combat, 3. la sauvegarde de sa section.

Exécution de la mission confiée :

Le chef de section doit tout mettre en œuvre pour accomplir la mission qui lui a été confiée. A cet effet, il donne des ordres à ses subordonnés et coordonne l’action de ses moyens.

Il doit toujours anticiper sur la manœuvre future et donc formuler au plus tôt vers l’échelon supérieur ses demandes spécifiques (moyens de renforcement, munitions particulières,…).

En règle générale, afin d’exécuter au mieux sa mission, il doit se trouver sur l’action principale et placer son sous-officier adjoint sur l’action secondaire.

Conservation du potentiel de combat :

Même en position donnée en renforcement ou détachée, il a le souci de renseigner régulièrement son chef organique sur ses capacités propres mais aussi sur les moyens et les ressources locales susceptibles d’être utilisés par des unités du génie.

Garant de l’engagement de sa section, il a le souci de l’entretien et de la préservation de ses moyens de combat.

Il est aussi responsable de la logistique de sa section en liaison avec son sous- officier adjoint.

Sauvegarde de sa section :

Il doit veiller à l’instruction individuelle et collective de sa section ainsi qu’à son entraînement au combat.

Ses subordonnés pouvant agir de manière isolée, il doit développer leur esprit d’initiative et s’assurer qu’ils soient en permanence informés de la situation.

Quel que soit le moment de son engagement, il veille en permanence à la sauvegarde/protection de ses moyens.

2.1.3.2. Le sous- officier adjoint (SOA) :

En règle générale, le SOA est titulaire du BSTAT et du MINEX III EOR. A ce titre, il est l’adjoint direct du chef de section, apte à le remplacer en toutes circonstances.

Ses responsabilités s’étendent aux domaines de 1. l’engagement de la SCG, 2. la gestion des moyens.

L’engagement de la section :

Il doit pouvoir proposer, comme son chef de section, l’emploi de la SCG (à partir de l’ordre reçu du niveau unité élémentaire) et le traduire par des ordres d’exécution sur le terrain.

(14)

Il doit être à tout moment capable, avec des moyens appropriés12, de remplacer le chef de section.

En tant que MINEX III EOR, il est le conseiller technique du chef de section en matière de déminage et de dépollution, et le spécialiste des reconnaissances de zones suspectées minées et/ou polluées.

Il veille à la bonne exécution des ordres du CDS par les chefs de groupe.

La gestion des moyens :

Il participe avec le CDS à la gestion du personnel, à son instruction et à son entraînement.

Il est en charge de la logistique de la section, en liaison avec l’officier adjoint et le CDS commandement de la compagnie.

Il organise le maintien en condition des matériels de la section.

12 Véhicule de combat, transmissions, etc.

(15)

2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.2. CARACTERISTIQUES DU COMBAT DE LA SCG 2.2.1. CADRE GENERAL D’EMPLOI.

La SCG est le plus souvent mise en œuvre dans le cadre de l’engagement de sa compagnie de combat d’appartenance. Elle peut exécuter des missions sur le territoire national ou sur un théâtre d’opérations extérieures dans le cadre d’une opération nationale ou multinationale.

Hormis les missions communes à l’armée de terre non développées dans ce document, la SCG exécute ou participe à des missions du génie ayant principalement pour cadre l’appui direct au combat13. Bien que ce ne soit pas sa vocation première en raison de son personnel et de sa dotation en équipement, elle peut aussi parfois recevoir des missions relevant de l’appui général14.

2.2.2. PRINCIPES D’EMPLOI.

2.2.2.1. Généralités

La SCG est le plus petit élément de mise en œuvre apte à effectuer une ou plusieurs missions dans une même zone d’action, dont les dimensions ont généralement pour limites celles des possibilités de ses moyens de commandement/soutien et se calquent avec celles de la zone d’action d’un SGTIA.

La section, du fait de ses faibles effectifs débarquables (18 MDR) et de par la nécessité de concentrer les efforts génie, n’est généralement pas dissociable, sauf cas particulier d’un engagement en ZURB. Cependant, elle peut être momentanément scindée en éléments agissant à 2 ou 3 endroits au sein d’une même zone d’action, tout en restant en permanence aux ordres du CDS

Grâce à sa structure ternaire, la SCG est apte à réaliser simultanément trois missions différentes de niveau groupe dans sa zone d’action. Le CDS et son SOA se répartissent alors les responsabilités tactiques en dirigeant les actions des groupes selon les urgences et l’importance des réalisations.

2.2.2.2. Modalités de subordination

Les missions de la section et les différentes positions de subordination afférentes sont toujours définies dans un cadre espace-temps prédéterminé.

Selon les cas, la section peut être :

soit conservéeaux ordres de la CCG,

soit donnée en renforcement à un autre élément du génie (national ou allié),

soit détachée auprès d’une unité interarmes (généralement du niveau SGTIA national ou allié).

13 L’appui direct regroupe toutes les missions du génie afférentes à la participation au combat de contact, à l’appui à la mobilité, à l’appui à la contre - mobilité et à l’aide au déploiement d’urgence.

14 L'appui général regroupe toutes les missions du génie n'entrant pas dans le cadre de l'appui direct et visant à faciliter la projection et le retrait d'une force, à préserver sa liberté d'action et sa capacité opérationnelle ainsi qu'a remplir certaines autres conditions du succès. Il comprend : l'aide au déploiement, l'appui aux déplacements

(16)

Les modalités de subordination sont précisées dans l’ordre du génie du commandant de la CCG. Elles désignent, quand la SCG n’est pas conservée aux ordres, le bénéficiaire et fixent les conditions de temps, de lieu et de durée du renforcement ou du détachement.

Les différentes positions de subordination induisent des notions de commandement tactiques, logistiques et administratives15. Ces notions impliquent des consignes propres et des mesures de coordination développées dans les ordres d’opération de l’unité d’appartenance et de l’unité bénéficiaire si nécessaire.

Position de subordination Applications

Conservée aux ordres La SCG conservée aux ordres est sous le commandement tactique, logistique et administratif de son CDU génie.

Donnée en renforcement La SCG donnée en renforcement est sous le commandement tactique du CDU génie bénéficiaire. Le commandement logistique et administratif reste généralement de la responsabilité du CDU d’origine.

Détachée La SCG détachée est placée sous le commandement tactique et en partie logistique (hormis partie génie) du chef interarmes. Le commandement logistique (partie génie) et administratif reste généralement de la responsabilité du CDU d’origine.

Dans cette position, le CDS génie conseille le COM SGTIA sur l’emploi de sa section et de ses moyens reçus en renforcement. En exécution des ordres reçus du COM SGTIA, il met en œuvre ses moyens en tenant compte des mesures de coordination et des prescriptions techniques génie.

Dans tous les cas, le CDS reste responsable : de ses moyens et de leur mise en œuvre, de sa sûreté immédiate,

de sa sûreté rapprochée lorsqu’il est isolé.

2.2.2.3. Cas particulier de la position détachée.

Dans le cadre de cette position de subordination, le CDS doit :

Chronologie Actions

Avant le détachement

En fonction des délais impartis, avoir pris connaissance - au mieux de l’OPO de son CDU

- ou du paragraphe génie de l’OPO du GTIA

- au minimum des orientations sur la manœuvre à venir.

Connaître les renforcements possibles en moyens d’appui.

Connaître les mesures de coordination et les prescriptions techniques propres au génie pour la manœuvre.

Connaître les points divers suivants : - le point de rendez-vous,

- les fréquences et indicatifs de l’unité IA appuyée, - la limite horaire de détachement,

- le fuseau dans lequel se trouve l’unité appuyée, - les itinéraires autorisés,

- la situation de l’unité appuyée, - les conditions de soutien logistique,…

15 Cf. partie 5/chapitre 6 : principes de subordination OTAN.

(17)

Durant le détachement

confirmer au chef IA la nature de ses moyens et les limites du détachement,

prendre en compte l’intention du chef IA (effet à obtenir) et se faire préciser les points de coordination élaborés par lui,

mettre immédiatement au travail les moyens du génie ne nécessitant pas une approbation du chef IA (ex : actions de sauvegarde/protection,...),

selon les délais, demander à effectuer une reconnaissance, proposer l’emploi de la SCG,

confirmer les demandes en renforcement,

proposer la rédaction du paragraphe génie de l’OPO du SGTIA, conduire la mise en œuvre des GCG en action et en réaction, gérer les renforcements,

en permanence, dans la mesure du possible, rendre compte au CDU GEN de la situation tactique et logistique,...

Après le détachement

faire mouvement retour vers la zone d’installation de la CCG.

réaliser, compléter et rendre les comptes-rendus formatés au CDU génie (STANAG 2017, 2036, 2123,…).

remettre en condition les moyens de combat de la section.

2.2.3. CAPACITES GENERALES DE LA SCG

Selon le contexte opérationnel, en terrain ouvert ou en zone urbanisée, la SCG est apte à jouer indépendamment et parfois simultanément (selon ses capacités) les rôles suivants :

Appui direct au combat :

Participation au combat de contact Appui à la mobilité

Appui à la contre–mobilité Franchissement

Aide au déploiement d’urgence

Appui général :

Aide au déploiement Appui au déplacement

Soutien au stationnement d’une force Appui au retrait de la force

Recherche de renseignement : Recherche du renseignement terrain, milieu.

2.2.3.1. Appui direct au combat

La participation au combat de contact a pour but de permettre aux éléments de tête d’engager le combat avec l'ennemi ou de s'infiltrer dans son dispositif en vue de renseigner, de tenir, éventuellement de conquérir les points clés utiles à la poursuite des opérations.

Pour cette mission, le CDS de combat du génie est à même d’armer un certain nombre d’équipes génie spécialisées (équipe de déminage, équipe de destruction, équipe de détection, équipe d’ouverture d’accès, …). Il peut ainsi participer à une attaque de point fort, à des opérations de fouille ou de contrôle de foule ou à des opérations en zone urbanisée. Généralement, le CDS coordonne l’action des équipes et se situe sur l’action principale. Le SOA peut aussi, autant que de besoin, coordonner l’action d’autres équipes et participer à l’exécution de missions secondaires.

(18)

L’appui à la mobilité consiste à favoriser l'engagement et la manœuvre des forces amies en garantissant leur liberté de mouvement sur l'ensemble du théâtre d'opérations.

Dans ce cadre, une SCG assurera le plus souvent des missions destinées à faciliter la progression tant dans la zone des contacts (en étant détachée aux éléments de tête) que sur les arrières de la zone d’action (au profit des échelons de combat et logistiques). Les actions de la section seront surtout axées sur l’ouverture et le rétablissement d’itinéraire. Il n’est cependant pas exclu que la SCG soit engagée en appui d’une action de couverture ou de flanc-garde. Dans ce cas des actions de contre-mobilité seront mises en œuvre.

L’appui à la contre-mobilité a pour but de réduire ou annihiler les possibilités de mouvement et de transport de l'adversaire par la mise en œuvre d'obstacles de toute nature sur le terrain et les voies de communication, principalement en recherchant la synergie feux/obstacles.

Pour sa part, la SCG sera principalement engagée pour appuyer des actions d’interdiction et/ou participer à des actions de freinage.

Les actions d’interdiction s’échelonneront dans la profondeur de la zone d’action en s’appuyant sur les obstacles naturels ou artificiels du terrain. Dans ce cas, les actions des SCG se concrétiseront principalement par la valorisation des lignes d’interdiction au moyen de systèmes d’obstacles et de travaux de sauvegarde- protection.

En action de freinage, les SCG peuvent appuyer et/ou participer aux actions des SGTIA au contact. Dans ce cas, une SCG alternera les actions de valorisation des lignes de coup d’arrêt par des systèmes d’obstacles associées aux mesures de sauvegarde-protection et les actions de participation au freinage par la fermeture des obstacles de manœuvre et la création d’obstacles en réaction.

Dans les deux cas, une SCG peut aussi être engagée dans des missions de participation à des détachements de barrage16, de couverture ou de flanc-garde.

L’appui aux franchissements a pour but de faire passer les unités d'une rive à l'autre d'une coupure lorsque les ponts d'infrastructure sont totalement ou en partie inutilisables ou inexistants. Cette mission peut survenir durant des opérations ouvertement offensives ou défensives et de maîtrise de la violence. Selon le contexte de l’opération en cours, les franchissements seront à distinguer comme étant sous menace17 et sous contraintes18 (cf. TTA 750).

Une SCG pourra appuyer les franchissements à gué, autonome et par moyens du génie (continu ou discontinu). Ces derniers requièrent des moyens importants de reconnaissance, d’aménagement, d’activation et de maintien en condition des sites de franchissement. Une SCG, renforcée de moyens de la CCG/SAPP (MPG ou EBG), de la CA (PAA ou SPRAT ou EFA ou MLF) ou de la brigade du génie (PFM), est généralement nécessaire pour activer un point de passage.

16 Détachement interarmes chargé de barrer une direction dangereuse par une manœuvre s'appuyant sur des obstacles créés à la demande, dans des délais souvent très courts.

17 On appelle franchissement sous menace une opération de franchissement organisée dans une situation tactique où un ennemi clairement identifié cherchera à s’opposer à la manœuvre. Ce franchissement peut être offensif ou défensif. Dans un franchissement sous menace, l’une des deux rives est déclarée « rive amie » et l’autre « rive ennemie ».

18 On appelle franchissement sous contraintes une opération de franchissement organisée dans une situation tactique où il n’y a pas d’ennemi en mesure de s’opposer directement à la manœuvre de franchissement. Dans ce cas, aucune des deux rives n’est déclarée « rive ennemie » ou « rive amie », et chacune nécessite un dispositif de sûreté adapté.

(19)

L’aide au déploiement d’urgence est une forme d’appui direct consistant à faciliter le déploiement d’un dispositif de forces sous la menace de l’ennemi ou sous sévères contraintes de délais et de moyens.

Pour le génie, cela se traduit essentiellement par des actions d’organisation du terrain (protection, sauvegarde, déception) et des aménagements sommaires nécessaires à l’installation des forces appuyées et tout particulièrement de leurs P.C.

Renforcée de moyens de la CCG/SAPP et de la CA/SAD (et de la CA/SOT éventuellement), la SCG est apte à réaliser les tâches recouvrant, selon la durée du déploiement, les savoir-faire inhérents à la dépollution, à la création d’ouvrages sommaires protégés (PC, poste d’observation ou de tir,…) à la création de points de contrôle, à la réalisation de plates-formes sommaires de poser et de stockage, etc...

2.2.3.2. Appui général.

L’aide au déploiement de la force recouvre l'ensemble des actions menées par toutes les composantes d'une force interarmées pour lui permettre : de préparer et assurer son acheminement et son installation initiale, de prendre tous les dispositifs adaptés aux circonstances, notamment aux menaces, en vue de préserver sa capacité opérationnelle, et d'assurer son désengagement et son rapatriement dans les meilleures conditions.

Dans ce cadre, une SCG, renforcée pour certaines missions, peut être chargée des reconnaissances préalables à une installation, de la dépollution et de la préparation d'une plate-forme, de l'approvisionnement en eau et en électricité, de la réalisation de travaux d'infrastructure simples de protection ou de contrôle de zone. La section peut aussi participer au rétablissement des voies de communication en réalisant des opérations préalables de déminage et de dépollution. Enfin, elle peut contribuer à l'aménagement des conditions de vie des forces et, éventuellement, des populations, des réfugiés et des prisonniers.

L’appui aux déplacements de la force a pour but de garantir la liberté de mouvement des forces amies et la permanence de leurs flux logistiques.

Cet appui, pour une section de combat du génie, peut consister à participer au rétablissement et au maintien des voies de communications routières et ferrées, voire fluviales en réalisant notamment des opérations préalables de déminage et de dépollution ou en permettant le franchissement de coupures importantes.

Le soutien au stationnement d’une force consiste pour le génie à mener des travaux d'amélioration du bien-être et de la sécurité des unités s'installant dans la durée : réfection ou construction de bâtiments, mise en place de centrale électrique, de station de production d'eau ou d'épuration.

La SCG, renforcée, est apte à participer à certaines missions en réalisant des tâches de sa compétence et plus particulièrement celles inhérentes à la dépollution, à la création d’ouvrages de protection et de point de contrôle.

L’appui au retrait de la force a pour but de permettre le désengagement et le rapatriement des forces en fin de mission.

La SCG peut participer à cette mission en appuyant la mobilité des unités (voir § appui à la mobilité), au minimum leurs déplacements (voir § appui au déplacement) ou en participant aux mesures de sauvegarde–protection.

La participation aux opérations civilo-militaires consiste pour le génie à faciliter l’interaction avec l'environnement civil et atteindre ainsi les objectifs civils et militaires poursuivis, en vue de l'état final recherché.

(20)

Renforcée, la SCG peut être engagée notamment en réalisant des travaux simples d’infrastructure horizontale aux profit des populations, en sécurisant des zones d’installation ou d’habitation, en participant à la réalisation de camp de réfugiés, etc.

2.2.3.3. Recherche de renseignement.

La recherche du renseignement terrain, milieu. Cette mission est une constante pour toutes les unités du génie et a fortiori celles qui sont au contact.

La SCG participe à cette mission en étant impliquée dans les reconnaissances planifiées et les comptes rendus spontanés concernant particulièrement les informations liées au terrain (état général : facilités et entraves à la manœuvre), au milieu (ressources matérielles et matériaux), et à toute autre information susceptible d’aider la manœuvre.

(21)

2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.3 . LES ACTES ELEMENTAIRES DE LA SECTION.

2.3.1. GENERALITES.

Le CDS du génie, afin d’exécuter ses missions, devra mettre en oeuvre des actes élémentaires communs à toutes les armes avec le souci permanent de la sûreté et de la sauvegarde de sa section. Ces actes élémentaires sont :

se déplacer dans une direction donnée (la SCG doit toujours être prête à exécuter des déplacements en zone d’insécurité),

s’arrêter ou tomber en garde,

utiliser ses armes (la SCG doit toujours être en mesure d’assurer sa sûreté immédiate voire rapprochée).

ACTES ELEMENTAIRES OBSERVATIONS

SE DEPLACER (en véhicules)

préparer le déplacement,

progresser en premier ou en deuxième échelon, progresser en sûreté ou en ambiance vitesse,

réagir face à un ennemi terrestre ou aérien, et face à une menace N.R.B.C.

S’ARRETER - TOMBER EN GARDE

effectuer un arrêt court ou un arrêt long, se poster (éventuellement, débarquer), assurer la sûreté.

UTILISER SES ARMES riposter,

mettre en œuvre des appuis réciproques au sein de la section,

coordonner et conduire les feux.

2.3.2. SE DEPLACER (le présent document n’abordera pas le déplacement à pied. cf. INF 202).

2.3.2.1. Préparer le déplacement.

Les mesures préparatoires au déplacement sont d’ordre technique et tactique. Elles sont généralement fixées par le commandant d’unité pour l’ensemble de la compagnie.

Toutefois l’initiative peut en être laissée dans certains cas au chef de section. Elles portent essentiellement sur des mesures techniques et tactiques :

a). Les mesures techniques.

Elles visent à mettre sur pied la section en fonction des ordres reçus : préparation des personnels et des matériels,

parage des véhicules.

b). Les mesures tactiques.

Elles consistent à réaliser les actions nécessaires à la sûreté et à l’exécution de la mission :

étude de l’itinéraire et de la menace, camouflage,

(22)

organisation du guet terrestre et aérien,

mise en œuvre des mesures de protection N.R.B.C.

2.3.2.2. Progresser.

La section se déplace, en véhicules, sur un axe ou une direction, en utilisant les possibilités tactiques du terrain (routes, chemins, formations adaptées). Le chef de section maintient le rythme prescrit en progressant de points d’observation en points d’observation et adopte une articulation19 qui lui permet de manœuvrer en cas de rencontre avec l’ennemi.

a). Au contact.

La section peut être amenée à se déplacer juste en arrière du premier échelon du sous- groupement interarmes. Le souci principal du chef de section doit être de se tenir informé en permanence de la progression ou de la position du premier échelon.

en ambiance vitesse, la section effectue des bonds d’une grande amplitude,

en ambiance sûreté, la section effectue des bonds plus courts et des arrêts plus fréquents pour observer et reconnaître les points particuliers du terrain.

COMPOSANTES EXECUTION PREPARER déterminer les points ou zones à atteindre,

éventuellement, choisir les itinéraires, fixer les limites de bond,

fixer les points à reconnaître sur les itinéraires, rythmer le déplacement ( ambiance, horaires ), articuler la section,

répartir l’observation,

fixer les missions des subordonnés,

s’appuyer ( être appuyé ) / se couvrir ( être couvert ) : - armes de bord des véhicules, arme AC,

- appuis des unités voisines, donner les ordres.

CONDUIRE débuter la progression sur ordre ou à l’initiative selon les ordres reçus,

se renseigner :

- les groupes de combat effectuent des « coups de sonde » en fonction des ordres et rendent compte de leur déplacement,

- suivre la progression des autres sections, - maintenir les liaisons,

coordonner la progression des différents échelons, adapter la formation au terrain et à la menace, maintenir le rythme prescrit,

réagir face à une action ennemie,

se poster pour observer en limite de bond.

RENDRE COMPTE lors de l’atteinte des lignes de coordination fixées par l’échelon supérieur,

des indices de présence ennemie et de la reconnaissance de points particuliers du terrain,

en fin de déplacement :

- de l’exécution de la mission, - du dispositif adopté.

19 Le CDS choisira une articulation adaptée lorsque la section disposera de moyens en renforcement (PAA, EFA, PFM, EBG, MPG,…).

(23)

b). En deuxième échelon.

Se déplacer en deuxième échelon consiste, pour le chef de section, à adopter une formation lui permettant d’effectuer des déplacements plus rapides. Cependant, le fait d’être placé en deuxième échelon ne signifie pas que toute menace ennemie a disparu : l’adversaire peut en effet s’être volontairement laissé dépasser par le premier échelon.

COMPOSANTES EXECUTION PREPARER choisir ou identifier l’itinéraire (généralement l’axe principal

dans le fuseau de l’unité),

fixer les limites de bond permettant de modifier le ou les itinéraires,

rythmer le déplacement,

articuler la section en un ou deux échelons selon la menace,

fixer les missions des subordonnés, donner les ordres.

CONDUIRE débuter la progression sur ordre ou à l’initiative, se renseigner,

suivre la progression, adapter le rythme,

éventuellement, coordonner les échelons,

changer de posture suivant la situation du premier échelon, réagir face à une action ennemie.

RENDRE COMPTE lors de l’atteinte des lignes de coordination fixées par l’échelon supérieur,

en fin de déplacement :

- de l’exécution de la mission, - du dispositif adopté,

- des possibilités de poursuivre la mission de la section.

2.3.2.3. Les formations de la section en véhicule.

Le choix de la formation de la section en véhicule dépend de la mission, de l’ennemi, du terrain et, éventuellement, de la capacité du véhicule à s’affranchir des axes. Plusieurs variantes sont possibles et portent notamment sur l’échelonnement des engins, la place du chef de section, la place du sous-officier adjoint, la répartition des moyens.

Formation en colonne, ordre normal. Cette formation permet au chef de section, à partir du premier véhicule, d’assurer plus facilement le suivi de l’itinéraire et du rythme de la progression. Cette formation, qui facilite les liaisons et permet un engagement rapide de la section, peut être prise :

- lorsque la section est loin de l’ennemi, - lorsque la section est en deuxième échelon, - lorsque la vitesse prévaut.

Cette formation est prise au commandement : “ EN COLONNE / ORDRE NORMAL / DISTANCE ENTRE LES VEHICULES...”

Exemple possible de formation.

CDS GCG1 GCG2 LOG/SCG GCG3 SOA

(24)

Formation en colonne, groupe de combat en tête. Cette formation est prise lorsque l’accent est mis sur la sûreté (déplacement aux abords de la zone de contact, en zone d’insécurité ou en présence probable de l’ennemi). La section est articulée en deux échelons, éclairée par un groupe de combat.

- Le sous-officier adjoint se place dans le dernier véhicule soit pour prendre éventuellement le commandement d’une partie de la section, soit pour commander une base d’appui feu constituée par les armes de bord des engins.

- Le chef du groupe de tête éclaire la progression de la section et, sur ordre ou à l’initiative, reconnaît des points particuliers.

Cette formation est prise au commandement :” EN COLONNE, GCG1 EN TETE, CHEF DE SECTION PUIS GCG2 ..., DISTANCE ENTRE GROUPE DE TETE ET CDS …, DISTANCE ENTRE LES AUTRES VEHICULES ...”

Exemple possible de formation.

Formation en colonne double. Cette formation peut être utilisée en terrain ouvert ou à l’approche de l’ennemi. Elle favorise le changement rapide de formation mais nécessite de s’affranchir des axes. Elle permet notamment de progresser à un rythme élevé, et de disposer instantanément des feux des armes de bord de deux VAB de tête. En terrain ouvert, cette formation permet de faire face plus facilement à une menace de flanc.

Cette formation est prise au commandement :“ EN COLONNE DOUBLE / COLONNE DE DROITE GCG1 EN TETE - GCG2 AVEC SOA EN APPUI / COLONNE DE GAUCHE GCG3 EN TETE - CDS EN APPUI / INTERVALLE ENTRE LES GROUPES DE TETE … / DISTANCE ENTRE 1ER ET 2EME ECHELON … / LES AUTRES VEHICULES …“

2.3.3. LA SECTION S’ARRETE ET TOMBE EN GARDE.

L’arrêt de la section, en cours ou en fin de déplacement, est une phase délicate car il est indispensable d’éviter les regroupements provoquant une grande vulnérabilité du personnel et des matériels. La durée prévisible de l’arrêt et la menace adverse orientent le dispositif à adopter et l’attitude sur la zone d’arrêt. Dans tous les cas, il est primordial de conserver la

En attente de consignes radio et en dehors de l’action de combat auprès d’une unité amie (ex PC/Cie ou TC1).

GCG1 GCG2 + SOA Reliquat SCG + Renforts éventuels

GCG3 CDS

GCG1 CDS GCG2 LOG/SCG GCG3+SOA

(25)

sûreté et être en mesure de reprendre la progression. Le dispositif adopté doit permettre, de jour comme de nuit, de :

se camoufler, se renseigner,

riposter ( armement individuel et collectif, armes de bord ), quitter rapidement la zone ou de reprendre la progression.

Deux types d’arrêt sont envisageables en fonction de leur durée : les arrêts courts, généralement en phase de progression, et les arrêts longs, entre deux phases d’action.

2.3.3.1. Les arrêts courts.

Ils sont généralement liés à la manœuvre d’ensemble de la compagnie ou du sous- groupement. Il s’agit de marquer un temps d’arrêt tout en conservant l’aptitude à reprendre la progression ou à recevoir une nouvelle mission. Dans ce cas, tout en assurant sa sûreté, la section tombe en garde aux abords immédiats des axes de progression en privilégiant la mise en œuvre des armes de bord et antichars pour faire face à toute éventualité. Le personnel débarque sur ordre. Ce débarquement, total ou partiel, est suivi immédiatement par l’adoption d’un dispositif de sûreté.

COMPOSANTES EXECUTION PREPARER déterminer le dispositif,

fixer les missions des groupes, donner les ordres.

S’ARRETER tomber en garde (en véhicules, débarquement total ou partiel suivant la menace ),

se renseigner,

installer le dispositif provisoire de sûreté rapprochée, organiser la sûreté et la défense,

riposter, combattre.

RENDRE COMPTE Renseigner l’échelon supérieur sur :

la position de la section et ses capacités, les actions entreprises,

les possibilités de poursuite de la mission.

2.3.3.2. Les arrêts longs.

Ils peuvent intervenir en zone de déploiement et d’attente d’engagement ( ZDAE ), en zone de déploiement opérationnel ( ZDO ) ou lors de la période de réorganisation à l’issue d’une phase d’action. Les zones favorables aux arrêts longs sont, à titre indicatif : les localités, les zones boisées, ...

Le chef de section choisit une zone de stationnement offrant des facilités d’accès, de camouflage et de liaison. Les engins de la section sortent de l’itinéraire et se postent. Ils sont orientés de façon à pouvoir se dégager rapidement. Le personnel débarque et prend un dispositif de sûreté à la fois terrestre et aérienne. L’arrêt long est mis à profit pour l’alimentation, le repos des hommes et pour l’entretien de l’armement et des véhicules.

COMPOSANTES EXECUTION PREPARER choisir, ou rejoindre la zone,

déterminer le dispositif,

fixer les missions des groupes, donner les ordres.

(26)

S’ARRETER rejoindre et reconnaître la zone d’arrêt, installer le dispositif,

se renseigner,

organiser la sûreté ( rapprochée et éloignée ) et la défense en valorisant le terrain si nécessaire,

en fonction des ordres reçus : - défendre,

- rompre le contact, - s’esquiver.

organiser ( selon les cas ) : - les ravitaillements, - le soutien de l’homme, - l’entretien des véhicules.

rendre compte.

REPRENDRE LE DEPLACEMENT

modifier ( éventuellement ) l’articulation, donner les ordres,

débuter la progression, sur ordre ou à l’initiative ( voir § 2.3.2 Se déplacer ).

2.3.3.3. Les phases de débarquements.

Le débarquement du personnel constitue un acte de combat complexe du fait de la rupture de rythme, des difficultés d’orientation du personnel débarquant et de sa vulnérabilité. Le débarquement doit donc être préparé et exécuté rapidement. Selon la situation, la nature de l’objectif, la mission et le terrain, la SCG débarque à défilement d’objectif, ou, exceptionnellement, sur l’objectif lui-même.

Dans la mesure du possible, le dispositif adopté par les combattants au débarqué doit être systématique selon le principe ci-après :

a). Débarquement à défilement d’objectif.

Il s’effectue en zone dangereuse.

Modalités d’exécution. Avant le débarquement, le chef de section précise :

- le matériel supplémentaire à emporter (sacs, munitions supplémentaires...), - l’emplacement à occuper après le débarquement.

Ordres pour le débarquement :

Commandement préparatoire : « Face à … / Préparez-vous à débarquer / Ralliement à droite (ou à gauche) ». Chaque engin fait face à la direction indiquée et gagne au plus près le meilleur emplacement, si possible camouflé, lui permettant d’être en mesure d’observer et de tirer.

Commandement d’exécution : « Débarquez » Les groupes débarquent, puis tombent en garde à proximité de l’engin. Chaque chef de groupe rallie son personnel et gagne sa place dans le dispositif de la section.

(27)

b). Débarquement sur objectif

Il se réalise sur un objectif déjà tenu ou sûr.

2.3.4. LA SECTION UTILISE SES ARMES.

2.3.4.1. Cas général.

Il s’agit des mesures de sûreté permanentes et préventives que la section doit prendre pour assurer sa protection en réagissant par le feu face à des agressions adverses.

La réaction de la section doit avoir pour objectif :

de se soustraire aux feux, ceci suppose que l’échelonnement de la section soit tel qu’il interdise à l’ennemi de prendre simultanément l’ensemble de la section sous le feu.

et/ou éventuellement de neutraliser un ennemi à sa mesure.

COMPOSANTES EXECUTION

PREPARER fixer :

les distances entre les différents éléments, à pied comme en véhicules,

les secteurs de surveillance, les systèmes de guet et d’alerte, les consignes d’ouverture du feu, les liaisons.

préciser :

le niveau de protection N.R.B.C, les consignes de tir LATTA.

COMBATTRE FACE A UN DANGER TERRESTRE

en véhicules :

• contre les armes légères :

accélérer en ripostant par les armes de bord, quitter la zone battue,

préciser le contact, neutraliser, marquer ou poursuivre la progression suivant la mission reçue, rendre compte.

• contre des tirs directs (canon) : accélérer,

quitter les axes de progression et tomber en garde, riposter : antichar, armes de bord,

manœuvrer pour rompre le contact, rendre compte.

• contre des tirs de missiles : accélérer,

se poster à couvert

se camoufler (écran fumigène), à pied :

• riposter, tomber en garde,

• faire déclencher les feux indirects (neutralisation ou aveuglement),

• manœuvrer pour se soustraire aux feux ennemis,

• rendre compte.

(28)

COMBATTRE FACE A UN DANGER AERIEN

tomber en garde et se poster en quittant les axes de progression,

ouvrir le feu en fonction des consignes LATTA reçues, rendre compte.

FACE A UN DANGER N.R.B.C.

diffuser l’alerte,

se protéger, pressuriser les véhicules, rendre compte.

(29)

3e PARTIE : MISSIONS GENERALES DE LA SECTION

CHAPITRE 3.1. LES MISSIONS D’APPUI DIRECT.

Ces missions sont celles qui incombent ordinairement à une section de combat du génie.

Elles regroupent celles spécifiques à :

l’appui à la mobilité ;

l'appui à la contre-mobilité ;

la participation au combat de contact ; la participation à la sauvegarde – protection ; et l'aide au déploiement d'urgence.

La SCG, par ses structures et ses moyens20, répond parfaitement par l’éventail de ses capacités à l’appui génie attendu. Celui-ci s’applique généralement au profit d’un SGTIA ou au profit de toute unité de la BIA.

Cette partie sera abordée en proposant des fiches de mission, de format identique. Celles-ci sont destinées à servir de guide et à simplifier l’approche des missions du niveau de la section.

Appui à la mobilité

Ouvrir les axes de progression.

Rétablir les itinéraires.

Participer au désengluement d’une unité.

Appui à la contre-mobilité

Réaliser un système d’obstacles planifié.

Réaliser des obstacles ponctuels inopinés.

Participer à un détachement de barrage.

Participer à un détachement héliporté d'intervention du génie (DHIG).

Participation au combat de contact

Participer a l’attaque d’un point fort ou à la saisie d’un ouvrage

Participation à la

sauvegarde - protection

Réaliser des emplacements de tir et de protection.

Aide au déploiement d’urgence

Déminer/dépolluer une zone.

Réaliser des plates-formes de déploiement d’urgence.

Réaliser des travaux simples d'infrastructure horizontale.

Renforcer sommairement les infrastructures verticales.

(30)

3.1.1. APPUI A LA MOBILITE.

3.1.1.1. OUVRIR LES AXES DE PROGRESSION.

DEFINITION :

Opération qui consiste à éliminer des obstacles ou à créer rapidement des passages sommaires et adaptés aux échelons de tête

Cadre espace temps

La SCG agit dans toute la zone d'action d’un SGTIA en offensive durant une phase d’appui clairement définie de la manœuvre. Elle ouvre rapidement et sommairement les axes de progression du SGTIA.

Subordination CCG La CCG peut être intégrée21 ou détachée au profit d’un GTIA agissant en premier échelon.

Subordination SCG Détachée aux ordres du CDU SGTIA Articulation section et

détachement envisageables

Le plus souvent, les 2/3 de la section sur l’axe principal aux ordres du CDS et 1/3 sur axe secondaire généralement aux ordres SOA.

Limites d’emploi sans

renforcement autre que CCG Pas de capacité de franchissement.

Renforcement possible et/ou nécessaire

EBG et/ou SDPMAC, ou MPG.

La SCG peut-être renforcée d’emblée ou demander des moyens de pontage de l’avant (PAA, SPRAT ou EFA,… selon la largeur des coupures).

Milieu (terrain, population,

…)

2 ou 3 itinéraires en terrain ouvert (1 ou 2 itinéraires en ZURB).

Etudier les contraintes à la progression.

Missions des groupes

Dégager un obstacle.

Neutraliser un dispositif de destruction.

Baliser et/ou marquer les obstacles.

Faire franchir (brèches courtes).

Participer à l’équipement d’un point de passage.

Mesures de coordination

Le CDS doit pouvoir renseigner au plus vite le chef IA des délais d’ouverture (qui sont fonction de la nature des obstacles, des renseignements obtenus..).

Coordination des groupes sur l’axe principal/secondaire (place et rôle du SOA) et des moyens en renforcement (EBG et/ou

SDPMAC, MPG).

Coordination avec l’IA (sûreté, liaisons, gestion du cadre espace temps des mises en œuvre,…).

Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend de la mission et de ses contraintes.

Places du CDS et du SOA

CDS auprès du CDU IA sur l’axe principal.

SOA généralement sur l’axe secondaire ou sur l’action nécessitant une capacité MINEX III EOR,…

21 Une compagnie est dite "intégrée" à un GTIA quand elle est placée sous commandement et contrôle tactiques, administratifs et logistiques d'un groupement tactique interarmes. Un lien fonctionnel technique peut néanmoins être maintenu avec le chef génie du niveau immédiatement supérieur (mesures de coordination et prescriptions techniques propres) et/ou avec le BATGEN, s'il est présent sur le théâtre, pour certains volets de la logistique spécifique (maintenance engins spéciaux, approvisionnement en matériaux et matériels, …).

(31)

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

Préparer

A la réception ou durant la préparation de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.

Prévoir, demander et prendre en compte les moyens en renforcement.

Rédiger ses ordres.

Conduire

Suivre la manœuvre des sections de tête IA, en vue d’anticiper les demandes et besoins.

Positionner en permanence les moyens de renforcement pour réduire les délais d'intervention.

Conduire les actions génie de la section dans la profondeur de la zone d’action du SGTIA.

Suivre les CR d’avancement des réalisations.

Etre éventuellement, selon les ordres reçus, en mesure de faire face à une menace inopinée.

Rendre compte au fur et à mesure des actions réalisées.

Réorganiser

Réacheminer les matériels en renforcement.

Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la zone de déploiement de la CCG.

Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des matériels.

Se préparer pour la mission suivante.

(32)

3.1.1.2. RETABLIR DES ITINERAIRES.

DEFINITION : Améliorer la viabilité d'un itinéraire déjà ouvert pour permettre le passage des véhicules à roues.

Cadre espace temps

La SCG agit dans toute la profondeur de la zone d'action de l’unité appuyée durant tout le temps nécessaire à la remise en condition sommaire des itinéraires.

Il ne s’agit pas de rendre aux itinéraires leurs caractéristiques initiales mais les travaux à entreprendre (limités au strict nécessaire) doivent correspondre à une classe donnée ainsi qu'à des dimensions suffisantes (largeur, hauteur…) pour répondre aux nécessités de la manœuvre, le tout dans des délais raisonnables.

Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres Subordination SCG La mission est le plus souvent confiée à une section conservée

aux ordres.

Articulation section et détachement

envisageables

Une SCG traite en général un seul itinéraire.

Limites d’emploi sans renforcement autre que CCG

Les engins utilisés seront les MPG en priorité. Ce type de rétablissement est une action sommaire demandant à être affinée avec des moyens spécialisés.

Renforcement possible et/ou nécessaire

De préférence au moins deux MPG et une benne.

La CCG, et par conséquent la section, peuvent aussi être renforcées d’emblée ou sur demande de moyens de la Cie d’appui (PAA, SPRAT, MATS,…).

Milieu (terrain, population,

…) Prise en compte des moyens et ressources locales.

Missions des groupes

Elargir les trouées dans les zones minées.

Exécuter des terrassements sommaires, des déblaiements, des comblements.

Dégager un obstacle marqué.

Faire franchir une brèche courte par moyen de pontage.

Mesures de coordination

Connaître les obstacles amis/ennemi dans la zone du S/GTIA.

Demander les détachements de protection de l'IA au CDU génie, s’il y a lieu.

Coordonner l’action des engins de terrassement et des bennes acheminant les matériaux.

Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend de la mission et de ses contraintes.

Places du CDS et du SOA Sur le ou les chantiers principaux.

(33)

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

Préparer

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement d’un problème génie (capacités de minage ENI, emplacement des obstacles, configuration du terrain, type et caractéristiques des matériels devant emprunter l’itinéraire,…).

Reconnaître (zones de chantier et sites d’enlèvement des matériaux,…).

Prévoir, demander et prendre en compte les moyens en renforcement.

Rédiger les ordres (réaliser dans le détail un tableau d’emploi des moyens).

Conduire

Assurer les sûretés immédiate et rapprochée.

Organiser les chantiers et gérer les moyens (rotation bennes,…).

Rendre compte en fin de mission des actions réalisées.

Réorganiser

Réacheminer les matériels en renforcement.

Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la zone de déploiement de la CCG.

Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des matériels.

Se préparer pour la mission suivante.

Références

Documents relatifs

L’OS
des
routeurs
Cisco
dispose
de
deux
principaux
modes
de
fonctionnement
:
(i)
le
mode
utilisateur
et
 (ii)
 le
 mode
 privilège.
 Par
 défaut,


Si, pour des raisons techniques avérées, les mesures de protection collectives (plateformes élévatrices, échafaudages de travail, échafau- dages de retenue, filets de sécurité)

Les données de base définies à l’échelle de la Confédération (mise en œuvre de la stratégie pour le développement de la gestion commune des données de base de la

1 Ces activités sont notamment la protection sociale, les soins de santé et la contribution d’autres secteurs comme celui des transports, et elles devraient toutes être

« Grâce aux Gouvernements, à nos partenaires techniques et financiers, à nos agences sœurs du Système des Nations Unies, aux associations d’enfants et de jeunes, à nos

• Soit directement sur un camion pour être livrées p sur le chantier.. • L’ordre de stockage est tel qu’il minimisera les

Afin d’épauler les élèves dans la conception de leur projet et de mieux les préparer à l’enseignement supérieur, un accompagnement au choix de l’orientation est mis en

• De rendre progressifs les apprentissages pour que les deux colonnes centrales des « savoirs » puissent être activées et