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Les conceptions modernes sur la nature de l'état métallique

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Texte intégral

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pour le courant d’ionisation de tout le polonium. Une

troisième lame avec un poids de sel quatre fois plus grand donne une valeur un peu moindre que les autres; mais dans ce cas une quantité appréciable des

rayons x est absorbée dans lc sel lui-même.

Après ces expériences, la grande solution est éva- porée à sec, le sel de polonium est recueilli et placé

dans une petite ampoule pour les expériences de cha-

leur.

Pour déterminer si de l’activité reste dans la cap- sule ou sur les instruments employés pour enlever le sel, je les lave bien a l’acide chlorhydrique et je répète les expériences avec une nouvelle lame de pla-

tine, etc. Cette expérience indique que 5 pour 100 de l’activité sont restés dans la capsule.‘ Il en résulle que, si tout le polonium employé pour les expériences de

chaleur était en couche mince, il produirait un cou-

rant d’ionisation de 1,30 x 10-7 ampère.

Rutherford 1 a trouvé que 0mgr,484 de bromure de

radium, privé de l’émanation et de l’activité induite,

et dépose en couche mince sur une lame de platine,

donne

un

courant d’ionisation de 8,4 x 10-8 ampère.

Il suit de là que le polonium que j’ai employé pour la chaleur produit la même ionisation que 0mgr,749 de bromure de radium. Cette quantité de radium duc-

gage Oe31,0 Il par heure, valeur qui est très voisine

de celle (0cal,0117) que j’ai trouvée pour le polonium.

Il en résulte que le polonium et le radium en quan- tités qui donnent les mêmes courants d’ionisation

dégagent à peu près les mêmcs quantités de cha-

leur.

Ce fait est favorable n l’hypothèse que la chaleur

dégagée par ces corps est due à l’énergie cinétique

des rayons

a.

[Juin 1909].

EXTRAITS

Les conceptions modernes

sur la nature de l’état métallique

Par E. RIECKE

[Laboratoire de Physique de l’Université de Göttingen.]

Dans la théorie électronique des métaux, on suppose

qu’à l’intérieur de ceux-ci sc trouvent des électrons

disposés d’une certaine façon et en agitation conti-

nuelle.

Ces électrons ont une certaine masse constante qu’on peut déterminer par la charge qui est de 4,69.10-10 U.E.S., par le rapport entre la charge et masse qui

est de 550.1013 exprimé dans les mêmes unités; la

masse d’un tel électron est alors de 885.10-30 grammes.

Dtude, se basant sur les idées de l’auteur, suppose

que l’énergie d’un électron est égale à celle d’une molécule de gaz ayant la même température que celui-ci. Soit alors ;l. la masse et g la vitesse d’un

électron; soit, d’autre part, h la masse d’une molé- cule d’hydrogène, B, la constante du gaz du même élément, on

a

la relation :

si l’on pose

on a

c

et alors

On peut alors conclure de cette formule que la vitesse d’un électron à la température de 0° C. est égale à 1,259.107 cm/sec. Pour arriver à ce qu’un

électron en repos atteigne une vitesse pareille, il ·c-

rait nécessaire de 0,045 volet. La vitesse d’un électron

d’origine photo-électrique est alors plus élevée ; elle

est de 5.107 n 8.101 cm/sec. Cette vitesse correspond

a une diffërence de potentiel 0,7-1,8 volt.

Pour déterminer le rapport entre les électrons fixes ct les électrons libres, on peut raisonner de la la-

nière suivante : soit U le nombre total d électrons dont N sont libres, par centimètre cube de métal.

Supposons que pour amener un atome-gramme d’élec-

tron (quantité d’électrons dont la masse totale est

égale

au

poids atomique des électrons) de l’état lihe 1. Radioactivity, 1905, p. 434.

2. 11émoirc présenté à la Deutsche Bunsen Gesellschaft.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01909006010031001

(2)

311

à l’état libre, il soit nécessaire de fournir une quan- tité dr chaleur Q. Par analogie on peut écrire :

La constante fi = 83 000 000 et T représente la température absolue. Pour 1= 0 la densité des élec-

trons libres devient égale u U, et pour I =

oc

elle

atteint la valeur maximum U.

Pour l’explication de la conductibilité métallique,

l’auteur a développé une théorie électronique en 1898.

On peut la résumer ainsi : soit y la conductibilité

exprimée en unités électromagnétiques d’un hexaèdre dont l’arête a un centimètre de longueur. N est la

densité des électrons libres, L leur parcours, 9 leur vitesse moléculaire, c la vitesse de la lumière, 2 la quantité élémentaire d’électricité et aï l’énergie du

mouvement moléculaire ; on a

La longueur du parcours L est alors inversement

proportionnelle à la racine carrée de la température absolue; L est déterminé par la distance moyenne des atomes a et par le demi-diamètrc de l’atome ,

Supposons due les atomes soient sphériclues et

soient en contact direct lorsque la température s’élève Jusqu’à la fusion; soit S la température exprinée en degrés centigrades et Ts la température absolue expri-

méc en degrés le coefficient de dilatation linéaire,

2, le deini-diamètre de l’atome.

en employant cotte formule pour L

La théorie électronique explique aussi la conducti- bilité calorifique pour les métaux. Soit/.!a conducti- bilité calorinque par centimètre carré et par seconde

exprimée en petites calories, soit Ak la conductibilité

calorifique en unités mécaniques et c2y la conducti- bilité électrique en unités électrostatiques. Les valeurs de AK c2y déterminées par la voie théorique et pratique

sont en très bon accord.

On peut déduire aussi une formule générale

on o représente le coefficient de température des particules. Si l’on représente alors la coiiductiiiilité

électrique par la formule

pour le rapport ak c2y on aura

et si l’on pose

on aura

Certaines autres considérations permettent d’appli-

quer la théorie électronique à 1 explication de la

thermo-électricité ; elle explique aussi la chaleur ato- Inique. D’âpres cette théorie, la chaleur communiquée

au métal sc divise en deux parties dont l’une augmente l’énergie des atomes métalliques et l’autre l’énergie des électrons. Nous considérons que l’état de

ces électrons est complètement déterminé par trois coordonnées qui ont une certaine relation avec le

métal. Supposant que l’énergie d’un atome métallique

soit 1/3 ma T, on peut calculer la quantité de chaleur

relative à un atome-gramme ; soit alors N le nombre réel des atomes qui se trouent par atome-gramme,

p le nombre des électrons en relation avec uii atoine du métal et a l’équivalent mécanique de la chaleur;

la quantité de chaleur relative h

un

atome-gramme

est :

d’oit la chaleur atomique

WA = 1 3 aN

a

a (m + 3p)

=

0,989 (m + 3 p).

n’autre part nolls savon3 que la chaleur atomique

est égaLB

au

produit de la chaleur spécifique c par le poids atomique (i du métal ; on

a

.

A l’aide de ce résultat on peut calculer le demi- diamètre d’un atome métallique supposa sphérique.

Soit a la distance des atomes, le nombre des électrons

par centimètre cube est :

(3)

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et lorsque

on a

D’autre part on peut déterminer la longueur du

parcours L de la distance des atomes et du demi- diamètre

de cette formule et de la précédente on lire :

Cette formule permet de démontrer que le demi- diamètre de l’atome est une fonction périodique du poids atomique.

Enfin Jcs propriétés opti(lues des métaux sont également explicables par la théorie des électrons.

Soit Àh la longueur d’onde correspondante à une

certaine espèce d’électrons, N,, le nombre de ces élec-

trons contenus par centimètre cube du métal, soit h

la longueur d’onde de la lumière incidente. Faisons ensuite la somme de toutes les espèces d’élcctrons fixes :

On peut alors faire la somme des quantités corres- pondantes aux électrons libre, Si l’on pose : N = la densité des électrons libres et ,,

=

la conductibilité

électrique en unités électromagnétiques, on a

Après résolution on a

et

où x = le coefcicient d’extinction et n = indice due réfraction.

Cette théorie optique des métaux est celle de Drzule

et, d’aprés l’auteur, elle ne satisfait pas aux résultats des expériences 1.

1. A la suite de la communication de M. E. Riecke,

)1. 8CIIEXCK (Aachcn) fait part du principe d’une nouvelle méthode de détermination du nombre des électrons par rapport

aux

atomes contenus par

un

certain volume de matière. Cc

principc est déduit du rapport des conductibilités électrique et calorifique des solutions solides métalliques - Dans le

cas

de

métaux purs

on a

la relation simple

(le coefficient f a des’ valeurs variables).

D’après les expériences étahlics par M. Sclicnclc, dans le

cas

des alliages,

on ne

pcut pas employer la formule précédente ;

il faut la modifier ainsi

eu

et

.,I. NERNST (Berlin) exprime l’opinion que, polir admettre seulement l’existence des électrons négatifs, il y

a

peu de rai- sons ;

on

pourrait plutôt dire que dans la théorie

-

telle qu’elle

cst aujourd’hui

-

il est plus commode de considérer seule- ment les électrons négatifs.

11. STAHK (Aachen)

a unc

opinion contraire. D’ap"(Bs lui

l’existence des électrons négatifs

a

déjà été mise

en

évidence

directement par des expériences,

ce

qui n’est pas le

cas

pour les électrons positifs. Il

ne

croit pas à l’existence des électrons po- sitifs libres correspondant cntièremcnt

aux

électrons négatifs

lihres.

[Reçu le 15 août 4909.]

(Extrait de l’allemand par B. SZILARD.)

ANALYSES

Radioactivité

Contribution à l’étude de la radioactivité des substances communes. - R. Levin est R. Ruer

(Plys. Zeifsch, 10 (1909) 576-579).

-

Outre les élé-

ments radioactifs proprement dits,

on

n’a sianalé jusqu’ici+

comme

possédant des activités propres, que le potassium et le

rubidium. Ce résultat ayant été établi par des méthodes

électrométriques, il y avait intérêt à reprendre les recher- ches par la méthode photographique. Celle-ci

a

l’avantage

de présenter

une

sensibilité presque illimitée, il suftit

d’accroître le temps de pose après s’être garanti, bien

entendu, de toule action parasite de la lumière. Son incon-

vénient principal est qu’elle décelé seulement le rayonne- inent B.

Les substances à étudier étaient placées directement sur

la plaque photographique recouverte de papier noir. Le

temps de pose atteignait six mois. Des expériences de

con-

trôle montrèrent que les écrans métalliques étaient dis-

posées les substances, étaient rigoureusement inactifs. Les auteurs estimnrnt la sensibilité de la méthode

en

disant

qu’elle atteint le II 000 000’ de l’urlnium.

Résultats.

-

Le potassium et surtout le rubidium, leurs

sels et leurs composés, sont tous actifs, quelle qu’en soit

l’origine. Sur

ce

point la méthode photographique confirme

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