• Aucun résultat trouvé

Effets de relaxation dans les expériences de corrélations angulaires perturbées γ-γ

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Effets de relaxation dans les expériences de corrélations angulaires perturbées γ-γ"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206866

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206866

Submitted on 1 Jan 1969

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Effets de relaxation dans les expériences de corrélations angulaires perturbées γ-γ

D. Spanjaard, F. Hartmann-Boutron

To cite this version:

D. Spanjaard, F. Hartmann-Boutron. Effets de relaxation dans les expériences de cor- rélations angulaires perturbées γ-γ. Journal de Physique, 1969, 30 (11-12), pp.975-986.

�10.1051/jphys:019690030011-12097500�. �jpa-00206866�

(2)

EFFETS DE RELAXATION

DANS

LES

EXPÉRIENCES

DE

CORRÉLATIONS ANGULAIRES PERTURBÉES

03B3-03B3

Par D.

SPANJAARD

et F.

HARTMANN-BOUTRON,

Service de Physique des Solides, Faculté des Sciences, Orsay.

(Reçu

le 8 mai

1969.)

Résumé

(1).

2014 Nous calculons les facteurs de

perturbations GN1k1N2k2(t) qui

caractérisent les corrélations

angulaires

de noyaux inclus dans un solide et soumis à des interactions

hyperfines

fluctuantes, en utilisant : pour des fluctuations à

temps

de

corrélation 03C4c

très court, la méthode

de

perturbation d’Abragam

et Pound ; pour 03C4c

quelconque

la « méthode des sauts » d’Anderson.

Dans le cas

particulier

d’un

champ hyperfin

fluctuant, nous relions les constantes d’amortis- sement des corrélations

angulaires

aux

temps

de relaxation

longitudinale

et transversale du

spin

du noyau dans l’état intermédiaire.

Abstract. 2014 A calculation is made of the

perturbation

factors

GN1k1N2k2(t)

for the

angular

correlations of nuclei in a solid which are

subject

to

fluctuating hyperfine

interactions. For correlation time 03C4c which are very short the

Abragam

and Pound method is used, and for unrestricted 03C4c the stochastic model of Anderson. In the

special

case of a

fluctuating hyper-

fine

magnetic

field, the

damping

constants for the

angular

correlations are related to the

longi-

tudinal and transversal relaxation times of the nuclear

spin

in the intermediate state.

I. Introduction. - La

technique

des correlations

angulaires perturb6es

constitue une m6thode commode pour 1’6tude d’atomes

implantés

en tres

petite

quan- tit6 dans une matrice

solide;

elle

permet

en

particulier

d’obtenir des

renseignements

sur le

champ hyperfin auquel

est soumis le noyau de

l’impuret6,

d’ou l’on

peut

d6duire indirectement les

propri6t6s electroniques

de

l’impuret6.

Les interactions

hyperfines auxquelles

est soumis le

noyau

présentent

des fluctuations

temporelles

dues à

la relaxation

6lectronique

de l’ion

d’impuret6.

Suivant

la

grandeur

du temps de correlation Tc de ces fluc-

tuations,

deux m6thodes

peuvent

etre utilis6es pour etudier leurs effets sur les correlations

angulaires.

Soit

I k1

k2

I

une cascade

Ii -+ I -+ 1 f :

1) Si ’c

est court par

rapport

aux

p6riodes

propres du noyau dans 1’etat interm6diaire

I,

le

probl6me

pourra etre trait6 par la

technique

des

perturbations (cf. Abragam

et Pound

[1]).

2)

Par contre, si Tc est

quelconque,

il sera avanta-

geux d’utiliser la « m6thode des sauts » d’Anderson

et Weiss

[2], [3] (cf.

M. Blume

[4]), qui,

sous sa forme

la

plus simple,

suppose

implicitement

que les valeurs

prises

par l’hamiltonien fluctuant à deux instants diffé-

rents commutent entre elles

[5].

Dans le

present travail,

nous nous proposons de

g6n6-

raliser sur certains

points

les resultats

d6jh

obtenus par

Abragam

et Pound d’une part, M. Blume d’autre

part,

en vue de les

appliquer

ult6rieurement a 1’6tude des

terres rares

implantees

dans des m6taux de transition.

II. Généralités. - On

peut

montrer

(cf.

Steffen et

Frauenfelder

[6])

que la

probabilite W(k1, k2, t ) qui

caractérise les correlations

angulaires

directionnelles

est de la forme :

ma, mb,

ma, mb

sont des 6tats propres de

Iz

dans 1’etat interm6diaire

I, A(t) l’op6rateur

d’evolution dans ce

meme 6tat sous 1’effet des

perturbations statiques

ou

dynamiques auxquelles

est soumis le noyau.

Les facteurs

g6om6triques Akl(l), Ak2(2)

6tant

connus

[6],

le calcul de

W(k1, k2, t )

se ram6ne donc

en

pratique

a celui des

quantités GN.N

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030011-12097500

(3)

1) Abragam

et Pound avaient calcule les quan- tit6s

G,0,0 ,,,(t)

en

presence

soit d’un

champ hyperfin,

soit d’un

gradient

de

champ 6lectrique fluctuants,

dont les fluctuations 6taient

suppos6es

avoir la

sym6-

trie «

spherique » (ce

terme sera

precise

ult6rieure-

ment).

D’un

point

de vue

pratique,

si le noyau observe

est

6galement

soumis a un

champ magn6tique (ext6rieur

ou

hyperfin) statique Ho,

les resultats

d’Abragam

et

Pound ne sont utilisables que

lorsque Ho

coincide avec

la direction de

propagation k1

du

premier photon.

C’est en effet

uniquement

dans ce cas que

W(k,, k2, t)

peut etre deduit de la seule connaissance des quan- tit6s

Gg?k2(t) (qui, lorsque

cette condition est

r6alis6e,

ne

dependent

d’ailleurs pas de

Ho).

Comme on le voit ais6ment

([6], 6q. (121)) :

ou

Wma mb(t)

--_

1 mb I A(t) ma > 12

est la

proba-

bilit6 de transition de 1’etat ma vers 1’6tat mb

pendanl

l’intervalle de

temps

t.

Abragam

et Pound ont obtenu

les

W., ,, _ mb(t )

en

integrant 1’equation

d’evolution de la matrice densite p du niveau

I,

r6duite aux seuls 616.

ments

diagonaux (populations

des

sous-niveaux).

Dans ce

qui

suit

(§ III),

nous

indiquerons

d’abord

comment obtenir un

produit

d’616ments de matrices

quelconques

de

l’op6rateur

d’evolution :

a

partir

de

1’6quation

de mouvement de la matrice densite p. Nous nous int6resserons ensuite au cas

ou,

si l’on

d6veloppe

la matrice densite du niveau 7 suivant une base

d’operateurs

tensoriels irr6ducti- bles

Tk( I ) [7] :

les diff6rents coefficients

pl(t)

6voluent

ind6pendam-

ment les uns des autres. Pour un noyau

place

dans un

champ magn6tique statique,

cette situation est r6a-

lisee -

moyennant

«

1’approximation

seculaire »

([3], chap. VIII)

-

lorsque

la relaxation est due :

a)

Ou bien a un

champ

fluctuant

quelconque.

On

verra que, dans ce cas

(6q. (31)

et

(38)),

tous les fac-

teurs d’attenuation

GkN.- peuvent s’exprimer

en fonc-

tion de deux

constantes

1 2

et 1 ,

ou

T 1

et

T2

sont les

temps de relaxation

longitudinale

et transversale tels

qu’ils

sont d6finis dans les

experiences

de resonance

magn6tique

nucl6aire.

P)

Ou bien a une interaction tensorielle d’ordre

plus

élevé

moyennant 1’hypothese d6jh

mentionn6e de

«

sym6trie spherique »

des fluctuations. Les formules obtenues pour les

Gk kN2(t) (6q - (34), (29))

nous donne-

ront comme cas

particuliers

les resultats

d’Abragam

et Pound pour le

gradient quadrupolaire

fluctuant et

aussi le

champ fluctuant ((cx) s’y reduit lorsque 7B = T2) . Quelles

sont les conditions de validite des resultats ainsi etablisa Soit

3fi

=

IíCùn Iz

I’hamiltonien

statique

vu par le noyau,

l%£i(i)

1’hamiltonien fluctuant de temps de correlation "t’c. Il faut :

(d6veloppement

de

perturbation)

(approximation seculaire)

(validité

de

1’6quation

d’evolution

(19)

de la matrice densite utilis6e pour obtenir les

pk(t); typiquement

, quelque

109

Hz,

il faut donc

T >

1

°K,

ce

qui

Z7T

n’ est pas tres

restrictif).

Comme le montrent les deux

premi6res relations,

les resultats obtenus par la

technique d’Abragam

et

Pound ne sont donc

applicables

que

si Tc

est tres court.

2)

Le cas ou cette condition n’est pas r6alis6e a 6t6 abord6 par Blume

[4] qui

a utilise la « m6thode des

sauts » d’Anderson et Weiss. La situation

envisag6e

par Blume est celle d’une

poudre ou,

par rapport a des axes locaux d’orientation variable d’un atome à

1’autre,

tous les noyaux voient le meme hamiltonien.

On sait

qu’alors ([6], 6q. (30 d)

et

(31)) :

Pour calculer les

GkNkN(t),

Blume a

supposéles

noyaux soumis dans 1’etat I a un hamiltonien fluctuant de la forme :

ou la fonction al6atoire

f (t)

saute entre les deux valeurs

6galement probables ±

1.

H(1) repr6sente

donc

1’effet d’un

champ

dont les fluctuations sont

purement

longitudinales.

Physiquement,

si l’on fait

1’hypothese

que ce

champ

est du au

couplage hyperfin

A I. S de I avec un

spin 6lectronique

fluctuant

S,

une telle situation se trouve

effectivement r6alis6e dans un certain nombre de cas :

- 1’etat

6lectronique

le

plus

bas de 1’ion est un dou-

blet bien isol6

IS. Iz m >

avec

m =,4 - 2 (8." Sy

sont alors nuls a l’int6rieur du

doublet),

- le tenseur

hyperfin

est tres

anisotrope : Az j Ax, Ay,

(4)

- le

spin S, e g al h -

est

p lace

dans un

champ

ext6-

rieur

He (II Oz)

et le

temps

de relaxation T de S entre ses deux

niveaux S = 1

est tel que

17 1

A

I ge [Jw Ií B He I (condition

pour

q ue

1’on

puisse

dire que la relaxation du

spin correspond

bien à

des sauts entre ses 6tats propres dans le

champ).

Dans le

present

travail

(§ IV),

nous étendrons les calculs de Blume aux situations

simples

suivantes

(le champ

fluctuant 6tant

toujours suppose parall6le

a

Oz) :

-

champ

sautant entre deux valeurs

(6gales

ou non

en valeur

absolue) in6galement probables,

-

champ

sautant entre trois valeurs

h, 0,

- h in6-

galement probables.

Schématiquement,

ceci

peut

etre realise avec un

spin S = 1

ou S = 1

p lace

dans un

champ

ext6-

rieur

Ho

tel

que I g[JwB Ho ) kB T,

de sorte que les diff6rents

niveaux Sz

= m aient des

populations

diff6rentes.

Nous verrons que,

lorsque

les sauts s’effectuent tres

rapidement,

tout se passe comme si le

spin

nucl6aire

était soumis a un

champ statique 6gal

a la moyenne

temporelle

du

champ aleatoire;

les fluctuations autour

de cette valeur moyenne

ayant

pour effet d’introduire dans

GkNkN(t)

un terme d’amortissement de forme ana-

logue

a celui que fournit la m6thode

d’Abragam

et

Pound.

Au

contraire, lorsque

les sauts sont

tres lents, GNN(T)

se

pr6sente

comme la moyenne

(pondérée

par les fac-

teurs de

probabilite)

des

GNN

associ6s a chacun des

6tats de

spin 6lectronique.

Notons finalement que les resultats du

§

IV permet-

tent de d6crire les deux situations

physiques

suivantes :

- Poudre

ou,

par

rapport

a des axes locaux d’orien- tation

variable,

tous les noyaux sont soumis au meme hamiltonien. Si les

propri6t6s

locales ne sont pas iso- tropes

(exactement

ou

approximativement),

il

s’agit

donc

d’experiences

effectuées sans

champ

ext6rieur.

- Monocristal

ou,

par

rapport

a un meme

systeme d’axes,

tous les atomes voient le meme hamiltonien.

Ici un

champ

ext6rieur peut etre

applique.

III. M6thode

d’Abragam

et Pound. - Nous d6si-

rons calculer le facteur de

perturbation Gk kN2(t)

d’un

noyau

qui,

dans 1’etat

I,

est soumis simultan6ment a un

hamiltonien

statique 3£

et a un hamiltonien fluc-

tuant

-Y,(t)

dont nous

pr6ciserons

la forme ult6rieure-

ment. Les

6tapes

seront les suivantes :

1)

Relation entre les

produits

d’616ments de matrice de

1’operateur

d’evolution et la matrice

densite;

2) D6veloppement

de la matrice densite en

op6ra-

teurs tensoriels

irreductibles;

3) Equation

de mouvement de la matrice densite.

Cas de

d6couplage

des

p’kl(t). Expression g6n6rale

de

Gk kN2(t)

en

presence

de

decouplage;

4) Applications.

1. RELATION ENTRE LES PRODUITS D’ELEMENTS DE MATRICE DE L’OPERATEUR D’ÉVOLUTION ET LA MATRICE

DENSITE. -

GN1N2(t)

kl k2 est une somme de

produits Mb I A(t) I m. > m’l A(t) I m’ >*.

On se propose de

montrer que ces

quantités

peuvent etre obtenues par

integration

de

1’equation

d’évolution de la matrice densite du niveau I.

Si ce niveau est sous-tendu par les

kets m ,

le vec-

teur d’6tat le

plus general

est :

et 1’element Pmm, de la matrice densite s’ecrit :

Un etat initial :

IlG

devient a 1’instant ultérieur t :

On en deduit ais6ment que :

Supposons qu’a

l’instant

0,

seul soit non null’é1é-

ment Pma, ma et que, par

integration

de

l’équation

d’evo-

lution de la matrice

densite, compte

tenu de cette

condition

initiale,

on ait su calculer

Pmb mb (t ) .

Il vient :

P mb mb ( t ) == mb I A ( t) ma > « mb I A ( t) ma »

*

(9)

ce

qui

est Ie resultat cherche.

2. DÉVELOPPEMENT DE LA MATRICE DENSITE EN OPE-

RATEURS TENSORIELS IRREDUCTIBLES. - Il Se fait sui-

vant la méthode de Fano et Omont

[7].

Celle-ci

consiste a construire à

partir

des

composantes

de I des

operateurs

tensoriels irréductibles

Tk(I ) (avec Tk+ _ (-1)q Tk q)

satisfaisant à la relation de nor-

malisation :

Trace

(TkTk;+) _ $k, 8qq,. (10)

Par

rapport

aux états

propres ( Im )

de

1z,

les ele-

ments de matrice des

Tic

sont :

(5)

Le

d6veloppement

de la matrice densite s’ecrit :

(Pk

est un

nombre).

Pour un niveau de

spin I,

seuls

apparaissent

dans

le

d6veloppement les k

21

(condition

du

triangle

sur les coefficients de

Clebsch-Gordan).

3.

EQUATION

D’ÉVOLUTION DE LA MATRICE DENSITE.

- Nous supposons la relaxation due a un hamiltonien de la forme :

ou les

Uf( I)

sont les

composantes

d’un

opérateur

ten-

soriel irréductib1e d’ordre l

agissant

sur les variables

nucleaires,

tandis que les

opérateurs

Fp

agissent

sur

Ie

reseau, responsable

de la relaxation du

spin 1

:

La recherche de

1’equation

d’evolution de la matrice densite p du

spin

nucl6aire sous 1’effet a la fois de l’ha- miltonien

statique £0

et de 1’hamiltonien fluctuant

2fi

se fait suivant la

technique classique expos6e

dans le

livre

d’Abragam ([3], chap. VIII).

Nous ferons

1’hypothese

que :

Alors en

representation

d’interaction :

et,

apr6s

avoir

pris

la trace sur les variables de

r6seau, 1’6quation

d’6volution de la matrice densit6 :

du niveau I

s’écrit,

dans une

premiere 6tape :

De la un certain nombre

d’hypothèses simplifica- trices,

discut6es en detail dans

[3],

permettent de passer a

1’6quation

d’6volution sous sa forme

classique.

Les

plus importantes

sont :

-

Approximation

seculaire

qui

consiste a

negliger

les termes en

ei(Cùp + Cùp’)

t

rapidement

oscillants. La

somme

sur p

et

p’

sera donc restreinte a

p’ - - p.

hwp

- Une

hypothèse

sur la

temperature : I ::; k,

T

/ 1,

quel

que soit

p, qui

permet de faire

apparaitre

sous

forme

simple

au second membre la matrice densite à

1’6quilibre thermique

po.

Finalement,

si 1’on pose :

1’6quation

d’evolution s’6crit :

soit encore en revenant a la

representation

non-inter-

action :

Si maintenant nous

d6veloppons

p en

op6rateurs

tensoriels irréductibles :

ceci devient :

Sous cette

forme,

on voit que, dans le cas

general,

les evolutions

temporelles

des diff6rents

Pk

sont cou-

pl6es

entre elles. Une

premiere

condition de decou-

plage

consiste a écrire que les

6volutions,

sous 1’effet

du seul hamiltonien

statique a£,

sont

ind6pendantes.

Il faut pour ceci que :

condition

qui

est r6alis6e pour un atome

place

dans

un

champ magn6tique statique.

Dans ce cas, en

effet,

A

partir

de

maintenant,

nous supposerons donc

(2) :

(2)

Un tel hamiltonien

peut

etre associ6 soit a 1’effet d’un

champ

ext6rieur, soit a la

partie statique

A I .

J >

d’une interaction

byperfine magn6tique

avec un

spin

6lectronique

J, soit aux deux simultan6ment.

(6)

Pour examiner Ie

decouplage

des

Pk

au

point

de vue

de la

relaxation,

il est avantageux de passer de nou-

veau en

representation

d’interaction en

posant :

Les

( p k 9*)

sont alors donn6s par :

Cette

6quation pr6sente

au moins deux cas de

découplage :

a)

La relaxation est due a un

champ f luctuant :

Dans ce cas, les doubles commutateurs du

type

[Uz [UL+, Tk;]]

font intervenir deux fois la relation de definition des

op6rateurs

tensoriels

irr6ductibles,

d’ou par

exemple :

et

1’equation (23)

devient :

- .- .

11 y a donc bien

découplage,

comme nous l’avions annonc6. Le resultat

(24-25)

sera

exploit6 plus

en

detail

au §

4.

b)

La relaxation a la «

symitrie sphirique

». - Nous

entendons

par-la

que

J P -p(Ü)P)

=

J quel

que soit

p.

11 en est ainsi pour des fluctuations

isotropes

dont le

temps

de correlation r, est tres

petit

par

rapport

a la

p6riode

de Larmor nucl6aire

1/w..

L’6quation (23)

devient :

Soit,

en utilisant l’invariance de la trace par permu- tation circulaire et les relations :

La somme

sur p

entre accolades se calcule a l’aide de

1’6quation

6.2.8 d’Edmonds

[8]

et l’on trouve

finalement :

ou W est un coefficient de Racah.

On en deduit :

quantite ind6pendante de q

en accord avec le caractere

«

spherique »

de la relaxation.

Nous venons donc de trouver deux cas de decou-

plage

des

Pk

et dans chacun de ces deux cas

1’6quation

d’evolution des

Pk

s’6crit en

representation

normale :

Lorsque,

comme nous l’avons

supposé, ACO. I 1,

il est ais6 de voir que :

B T

(en

effet

Trace, (/)}== ( 2T

+

1 ) 1/2 03B4k, o 8,.o).

Dans ce

qui suit,

nous

negligerons

done les

(pJ§*)o.

L’integration

de

l’équation (30)

fournit alors :

Ce resultat va nous

permettre

de calculer les pro- duits d’616ments de matrice de

l’op6rateur

d’evolution

qui

interviennent dans les

Gk kN2.

(7)

Nous avons vu en effet que :

ou

Pmbmb(t)

est obtenu par

integration

de la matrice densite avec la condition initiale :

Enfin,

en

reportant

ceci dans

1’expression

de

Gk lkN2 (t )

et en utilisant les relations

d’orthogonalité

des «

3j

»,

il vient :

(N,

=

N2

=

N, k1

=

k2

=

k; a(I, /, k) repr6sente

la

condition

triangulaire

sur

I, I, k).

On note que,

lorsque XkN

= 0

(pas

de

relaxation),

le resultat ci-dessus se reduit comme il se doit a

1’6qua-

tion

(44)

de Steffen et Frauenfelder

[6].

4. APPLICATIONS. -

a)

Relaxation due à un

champ fluc-

tuant. - Nous avons coO =

0,

W1= (Ùn = - co-’.

Nous d6finirons :

On trouve alors :

Ces resultats sont en accord avec le fait que, sous la forme ou nous les avons

d6finis, T1

et

T2

ne sont pas autre chose que les

temps

de relaxation

longitudinale

et transversale

qui

caract6risent la relaxation

de Iz >

d’une

part, ( Ix > et Iy >

d’autre part, dans les

exp6-

riences de resonance

magn6tique

nucl6aire. Nous

notons que tous les

ÀÏc s’expriment

en fonction de ces

deux seules

quantités.

Les formules

(35-36)

sont ais6ment

applicables

au

cas ou le

champ

fluctuant vu par le

spin

nucl6aire est

du a son

couplage

A IJ avec un

spin 6lectronique,

à

condition de faire la substitution :

Ces

expressions peuvent

encore etre transform6es à 1’aide du th6or6me de

fluctuation-dissipation [9],

de

façon

a faire

apparaitre

les

susceptibilités qui

caract6risent Ie moment

magn6tique électronique gJ [1. B J,

et 1’on obtient

our p k , T kRT 1) :

/ :

(8)

ou l’on a

pose :

Enfin,

dans le cas ou la relaxation a la «

sym6trie spherique »

au sens ou nous 1’avons d6finie dans le

§ 3,

....

est bien

indépendant

de q comme nous I’avons

pr6dit.

b)

Relaxation de

symitrie sphirique.

Cas

général.

- Nous

avons trouv6

(6q. (29)) :

La relaxation par un

champ fluctuant, envisag6e .d correspond h I = 1, Uo = I,, J

1

ci-dessus, correspond

a

l = 1, 1

=

Iz, 1(2 -

2T ’ On v6rifie que :

1 A2

27i

ce

qui

redonne bien

1’expression (42). Abragam

et

Pound ont calcule

-2013

pour un

spin paramagnetique 27 1

a

temps

de correlation tres court, alors :

en accord avec

1’6quation (159)

de Steffen et Frauen- felder

[6].

Abragam

et Pound ont

6galement envisage

la situa-

tion ou la relaxation

provient

d’un

gradient quadru- polaire

a

sym6trie

axiale par

rapport

a un axe Oz’

dont la direction fluctue al6atoirement au cours du

temps.

Dans le

systeme

d’axes

Ox’ y’ z’,

l’hamiltonien

quadrupolaire

s’écrit :

Le crochet est de la forme

U2,

donc l =

2,

et Fen

peut montrer que dans

l’hypothèse

d’un temps de correlation tres court et

compte

tenu de :

I (III U211 I) 12 == (21 + 1) (21 - 1) 1(1

+

1) (21 + 3)

1’6quation (29’)

redonne bien le resultat de Frauen- felder et Steffen

(6q. (155)) :

Signalons

enfin pour terminer que les

quantités p(r)

de Steffen et Frauenfelder

(6q. (147)

et

(149))

ne sont

pas autre chose que les elements de

matrice m I TO r ] m ) d’operateurs

tensoriels irr6ductibles

Tr identiques

à

ceux que nous avons introduits ici pour

d6velopper

la

matrice densite

(cf. 6q. (11)).

IV. Mdthode des sauts. - Consid6rons un échan- tillon ou tous les ions sont soumis au meme hamilto- nien

6lectronique statique

-I’

== - ge [.LB He S.

Nous

traduisons l’effet de la relaxation

6lectronique

par des

sauts arbitraires des

spins 6lectroniques

entre les 6tats

propres de

H

Un tel modele ne sera valable que si la

frequence

des sauts n’est pas suffisamment

grande

pour provoquer un

61argissement 6nerg6tique

des

niveaux de

non n6gligeable

par rapport a la diffé-

rence

d’énergie

entre niveaux. Nous examinerons successivement le cas ou deux 6tats

6lectroniques

sont

mis en

jeu (doublet

«

symetrique »

ou

non)

et le cas

ou nous avons trois 6tats

6lectroniques

formant un

triplet (S =1).

Dans ce

modèle,

le noyau voit a travers le

couplage hyperfin

A I . S un

champ magn6tique

fluctuant dont 1’hamiltonien s’ecrit :

ou,

dans le cas du

doublet, h(t)

saute entre

deux valeurs, oppos6es

ou non suivant que le doublet est

symétrique

ou non, et

ou,

dans le cas du

triplet, h(t)

peut

prendre

les valeurs +

h,

0 ou - h.

Nous avons vu que le facteur de

perturbation

de

la correlation

angulaire

s’6crit

([6], 6q. (5)) :

Si l’on

remplace

dans cette

expression H1(t)

par sa

valeur

(46)

et si l’on

prend

la moyenne

temporelle

des

deux elements de

matrice,

il vient :

(9)

La non-nullit6 des coefficients

3j exige :

et, en utilisant une relation

d’orthogonalite

de ces

coefficients,

il vient :

Dans la

suite,

nous poserons :

wn est la

pulsation

de

precession

de Larmor du noyau dans un

champ

h.

En utilisant la meme m6thode que dans la th6orie de la

largeur

de raie en

presence

de mouvement des

spins

telle

qu’elle

est

expos6e

dans le livre d’Abra- gam

[3]

par

exemple,

on peut d6montrer que :

V est une matrice

ligne

dont les elements sont propor- tionnels aux

probabilités d’occupation

des divers ni-

veaux

6lectroniques

a

1’equilibre thermique;

iaf est

une matrice

diagonale

dont les elements sont

égaux

aux différentes valeurs

prises

par la

pulsation

de

Larmor du noyau au cours du

temps, multipli6es par N ;

W est une matrice dont les elements

Wjk

sont les

probabilités

de transition par unite de temps de

1’etat j

a 1’etat k et ou les elements

Wjj

sont definis par

wjj E Wjk;

I est une matrice colonne dont les

k

elements sont

égaux

a 1’unite.

Cette

expression

n’est pas d’un usage facile. Elle se

simplifie si,

au lieu du facteur de

perturbation

diffé-

rentiel,

on consid6re le facteur de

perturbation

de la

fonction de correlation

int6grale.

Celui-ci se deduit du

precedent

selon

1’equation :

ou T est le temps de vie moyen du niveau

consid6r6, soit,

si E est la matrice unite :

On pourra ais6ment obtenir le facteur de

pertur-

bation diff6rentiel a

partir

de

Gk N( oo)

en calculant

la transformée inverse de

Laplace

par rapport

a 1

de

TGN N( oo).

’r

Dans ce

travail,

on calculera

toujours

le facteur de

perturbation

differentiel dont

1’expression

math6ma-

tique

a souvent un sens

physique plus

apparent que le facteur de

perturbation integral. Toutefois,

d’un

point

de vue

pratique, 1’expression

du facteur de

perturbation integral

mis sous la forme :

permet d’obtenir ais6ment la fonction de correlation :

avec les notations de Frauenfelder et Steffen

[6].

Nous allons maintenant

envisager

successivement les cas ou le

champ

saute entre deux ou trois valeurs différentes.

A. CHAMP SAUTANT ENTRE DEUX VALEURS. -

Suppo-

sons que le

champ hyperfin auquel

est soumis le

spin

I

saute entre deux valeurs

h,

et

h2

de

probabilites

respec- tives

P,

et p2.

Posons :

L’expression

du facteur de

perturbation integral

s’ecrit :

(10)

A

1’equilibre thermique P2 - VV2, P2

1 et si nous sup-

posons que les deux niveaux

6lectroniques

entre

lesquels

1’ion relaxe sont distants de

AE,

nous avons :

De

1’expression

de

GkNkN(oo),

on déduit le facteur de

perturbation

differentiel

GkNkN(t) qui

s’6crit :

Envisageons quelques

cas

particuliers :

1) Tempirature

nulle. - Un seul des deux niveaux

est alors

peupl6,

soit :

Ð’où

On reconnait les facteurs de

perturbation integral

et differentiel d’un

champ magn6tique

fixe

6gal

a

h2.

C’est bien ce

qui

était attendu.

2)

Relaxation

rapide.

-

Supposons W,

et

W2 grands

devant 1

et

a’ N

et

oc2 N comparables

ou inf6rieurs

a 1,

devant - et

(XN

et

(XN comparables

ou InlerIeurs a -,

z z

1’expression

de

GfJcN ( (0)

se

simplifie

pour donner :

d’ou l’on deduit le facteur de

perturbation

diff6rentiel :

Comme nous 1’avons dit dans

l’introduction,

on

voit que le facteur de

perturbation

différentiel est iden-

tique

a celui d’un noyau soumis a un

champ magn6- tique

constant

6gal

a la moyenne

thermique

des

champs hyperfins

sur les deux niveaux

6lectroniques consid6r6s, multipli6

par un facteur d’amortissement

analogue

à

celui

qu’on

obtient avec la m6thode

d’Abragam

et

Pound

(6q. (43)).

3)

Relaxation lente. -

Supposons

maintenant que la

fr6quence

de saut du

spin 6lectronique

soit tres

petite

devant les

p6riodes

de

precession

de Larmor et le temps de vie du niveau

6tudi6,

soit

Wl

et

W2 (X1, X2

1

N

et -.

T

(11)

Le facteur de

perturbation integral

devient :

d’ou le facteur de

perturbation

différentiel :

La fonction de correlation est donc

6gale

a la

moyenne

pondérée

par les

populations

thermi-

ques, de la fonction de correlation des noyaux voyant un

champ h,

et de celle des noyaux voyant

un

champ h2.

B. CHAMP SAUTANT ENTRE TROIS VALEURS : CAS D’UN

TRIPLET. -

h(t)

peut maintenant

prendre

les valeurs +

h,

0 ou - h. Pour

all6ger

les

calculs,

nous suppo-

serons que les transitions entre les deux composantes extremes du

triplet

sont interdites. Cette derni6re

hypothese

est

physiquement

presque

toujours

satisfaite.

L’expression

du facteur de

perturbation integral

s’ecrit :

A

1’equilibre thermique,

nous avons :

Supposons

que la difference

d’6nergie

entre deux

composantes

successives du

triplet

soit de AE. 11 vient :

(12)

On en déduit :

a)

Relaxation

rapide.

- Nous supposons

On en deduit le facteur de

perturbation

différentiel :

Comme dans le cas du

doublet,

w est

remplace

par

sa moyenne

thermique

et

1’expression

de

ÀN

est similaire

a celle

qu’ont

donn6e

Abragam

et Pound.

b)

Relaxation lente. - Nous supposons

Wij

(XN

1

Le facteur de

perturbation

differentiel s’6crit donc :

La fonction de correlation est

6gale

a la moyenne

pondérée

par les

populations thermiques

de la fonction de correlation des noyaux voyant un

champ

+

h,

de

celle des noyaux voyant un

champ

nul et de celle des noyaux voyant un

champ -

h.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 30. Nos 11-12. NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1969.

V. Conclusion. - Dans ce

qui précède,

nous avons

6tabli un certain nombre de formules

g6n6rales,

en vue

de les

appliquer

ult6rieurement a

1’interpretation

d’ex-

p6riences

de correlations

angulaires perturb6es

effec-

tu6es sur des atomes de terres rares

implantés

dans des

matrices

m6talliques (Tm

dans

Fe, etc.).

Nous nous

int6resserons essentiellement aux effets d’un

champ hyperfin

fluctuant

(autour

d’une valeur moyenne nulle ou

non).

Comme nous 1’avons vu, les r6sultats obtenus sur ce

point

par la « m6thode des sauts »

permettent

de d6crire

qualitativement

1’evolution du facteur de

perturbation G N1-N2. lorsqu’on

passe d’une

situation de fluctuations lentes a une situation de fluctuations

rapides.

Par

ailleurs,

dans ce dernier cas, la m6thode de

perturbation d’Abragam

et Pound

permet de montrer que tous les facteurs d’amortisse-

ment

Àf s’expriment

en fonction de seulement deux

constantes

T1

et

T2, qui

ne sont pas autre chose que les

temps

de relaxation

longitudinale

et transversale du

spin

nucl6aire au sens de la R.M.N. 11 restera a relier

Tl

et

T2

aux

caractéristiques 6lectroniques

de

1’ion de terre rare

auquel appartient

le noyau,

puis

a

pr6ciser

le comportement de cet ion sous 1’effet des differentes interactions

(champ cristallin, couplage d’6change

avec les electrons de

conduction...)

aux-

quelles

il est soumis dans la matrice

m6tallique.

VI. Remerciements. - Nous sommes heureux de remercier M.

Harry

Bernas

qui

a attire notre attention

sur ce

problème,

ainsi que M. Ian

Campbell

pour d’utiles remarques et discussions.

63

(13)

BIBLIOGRAPHIE

[1]

ABRAGAM

(A.)

et POUND

(R. V.),

Phys. Rev., 1953,

92, 943.

[2] ANDERSON

(P. W.), J.

Phys. Soc.

Jap.,

1954, 9, 316.

[3] ABRAGAM

(A.),

The

Principles

of Nuclear

Magnetism,

Oxford

University

Press, X, 447.

[4]

BLUME

(M.),

«

Hyperfine

Structure and Nuclear Radiations », Matthias

Shirley

eds, North-Holland, 1968, p. 911.

[5]

BLUME

(M.),

Phys. Rev., 1968, 174, 351.

[6]

STEFFEN

(R. M.)

et FRAUENFELDER

(H.),

« Perturbed

Angular

Correlations», Karlsson Matthias

Siegbahn

eds, North-Holland, 1964, p. 1.

[7]

FANO

(U.),

Rev. Mod. Phys., 1957, 29, 74.

OMONT

(A.), J. Physique

Rad., 1965, 26, 30.

[8] EDMONDS

(A. R.), Angular

Momentum in Quantum Mechanics, Princeton

University

Press, 1957.

[9]

LANDAU

(L.)

et LIFSCHITZ (E).

M.),

Statistical

Physics,

Pergamon

Press, 1958,

éq. (124-10).

Références

Documents relatifs

Nous sommes ainsi obligés, pour caler les coussinets, de déplacer légèrement l’arbre du rotor, mais les jeux pratiquement nécessaires sont si petits que cela ne

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Distributions angulaires de protons et corrélation angulaire p-γ dans la réaction 11B(d,

La vie moyenne n du niveau intermédiaire de la cascade de désintégration est petite par rapport au temps de résolution du circuit de coïncidence, les prévisions

critique ü) sera donc très petite, par rapport à la première vitesse critique propre du rotor, dont elle sera complètement indépendante. Il sera nécessaire de la

indication en faveur des hypothèses que nous avons faites, à savoir : perturbation de la corrélation par le couplage électrique et existence des deux. premiers

Perturbation des corrélations angulaires pour les noyaux projetés dans un milieu gazeux. -

2014 Dans la méthode de projection par des rotations finies, on doit calculer des fonctions des angles pour les normalisations et pour tout opérateur étudié.. Leur