HAL Id: jpa-00206866
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Submitted on 1 Jan 1969
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Effets de relaxation dans les expériences de corrélations angulaires perturbées γ-γ
D. Spanjaard, F. Hartmann-Boutron
To cite this version:
D. Spanjaard, F. Hartmann-Boutron. Effets de relaxation dans les expériences de cor- rélations angulaires perturbées γ-γ. Journal de Physique, 1969, 30 (11-12), pp.975-986.
�10.1051/jphys:019690030011-12097500�. �jpa-00206866�
EFFETS DE RELAXATION
DANS
LESEXPÉRIENCES
DE
CORRÉLATIONS ANGULAIRES PERTURBÉES
03B3-03B3Par D.
SPANJAARD
et F.HARTMANN-BOUTRON,
Service de Physique des Solides, Faculté des Sciences, Orsay.
(Reçu
le 8 mai1969.)
Résumé
(1).
2014 Nous calculons les facteurs deperturbations GN1k1N2k2(t) qui
caractérisent les corrélationsangulaires
de noyaux inclus dans un solide et soumis à des interactionshyperfines
fluctuantes, en utilisant : pour des fluctuations àtemps
decorrélation 03C4c
très court, la méthodede
perturbation d’Abragam
et Pound ; pour 03C4cquelconque
la « méthode des sauts » d’Anderson.Dans le cas
particulier
d’unchamp hyperfin
fluctuant, nous relions les constantes d’amortis- sement des corrélationsangulaires
auxtemps
de relaxationlongitudinale
et transversale duspin
du noyau dans l’état intermédiaire.Abstract. 2014 A calculation is made of the
perturbation
factorsGN1k1N2k2(t)
for theangular
correlations of nuclei in a solid which are
subject
tofluctuating hyperfine
interactions. For correlation time 03C4c which are very short theAbragam
and Pound method is used, and for unrestricted 03C4c the stochastic model of Anderson. In thespecial
case of afluctuating hyper-
fine
magnetic
field, thedamping
constants for theangular
correlations are related to thelongi-
tudinal and transversal relaxation times of the nuclear
spin
in the intermediate state.I. Introduction. - La
technique
des correlationsangulaires perturb6es
constitue une m6thode commode pour 1’6tude d’atomesimplantés
en trespetite
quan- tit6 dans une matricesolide;
ellepermet
enparticulier
d’obtenir des
renseignements
sur lechamp hyperfin auquel
est soumis le noyau del’impuret6,
d’ou l’onpeut
d6duire indirectement lespropri6t6s electroniques
de
l’impuret6.
Les interactions
hyperfines auxquelles
est soumis lenoyau
présentent
des fluctuationstemporelles
dues àla relaxation
6lectronique
de l’iond’impuret6.
Suivantla
grandeur
du temps de correlation Tc de ces fluc-tuations,
deux m6thodespeuvent
etre utilis6es pour etudier leurs effets sur les correlationsangulaires.
SoitI k1
k2
Iune cascade
Ii -+ I -+ 1 f :
1) Si ’c
est court parrapport
auxp6riodes
propres du noyau dans 1’etat interm6diaireI,
leprobl6me
pourra etre trait6 par la
technique
desperturbations (cf. Abragam
et Pound[1]).
2)
Par contre, si Tc estquelconque,
il sera avanta-geux d’utiliser la « m6thode des sauts » d’Anderson
et Weiss
[2], [3] (cf.
M. Blume[4]), qui,
sous sa formela
plus simple,
supposeimplicitement
que les valeursprises
par l’hamiltonien fluctuant à deux instants diffé-rents commutent entre elles
[5].
Dans le
present travail,
nous nous proposons deg6n6-
raliser sur certains
points
les resultatsd6jh
obtenus parAbragam
et Pound d’une part, M. Blume d’autrepart,
en vue de les
appliquer
ult6rieurement a 1’6tude desterres rares
implantees
dans des m6taux de transition.II. Généralités. - On
peut
montrer(cf.
Steffen etFrauenfelder
[6])
que laprobabilite W(k1, k2, t ) qui
caractérise les correlations
angulaires
directionnellesest de la forme :
ma, mb,
ma, mb
sont des 6tats propres deIz
dans 1’etat interm6diaireI, A(t) l’op6rateur
d’evolution dans cememe 6tat sous 1’effet des
perturbations statiques
oudynamiques auxquelles
est soumis le noyau.Les facteurs
g6om6triques Akl(l), Ak2(2)
6tantconnus
[6],
le calcul deW(k1, k2, t )
se ram6ne doncen
pratique
a celui desquantités GN.N
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030011-12097500
1) Abragam
et Pound avaient calcule les quan- tit6sG,0,0 ,,,(t)
enpresence
soit d’unchamp hyperfin,
soit d’un
gradient
dechamp 6lectrique fluctuants,
dont les fluctuations 6taient
suppos6es
avoir lasym6-
trie «
spherique » (ce
terme seraprecise
ult6rieure-ment).
D’unpoint
de vuepratique,
si le noyau observeest
6galement
soumis a unchamp magn6tique (ext6rieur
ou
hyperfin) statique Ho,
les resultatsd’Abragam
etPound ne sont utilisables que
lorsque Ho
coincide avecla direction de
propagation k1
dupremier photon.
C’est en effet
uniquement
dans ce cas queW(k,, k2, t)
peut etre deduit de la seule connaissance des quan- tit6s
Gg?k2(t) (qui, lorsque
cette condition estr6alis6e,
ne
dependent
d’ailleurs pas deHo).
Comme on le voit ais6ment
([6], 6q. (121)) :
ou
Wma mb(t)
--_1 mb I A(t) ma > 12
est laproba-
bilit6 de transition de 1’etat ma vers 1’6tat mb
pendanl
l’intervalle de
temps
t.Abragam
et Pound ont obtenules
W., ,, _ mb(t )
enintegrant 1’equation
d’evolution de la matrice densite p du niveauI,
r6duite aux seuls 616.ments
diagonaux (populations
dessous-niveaux).
Dans ce
qui
suit(§ III),
nousindiquerons
d’abordcomment obtenir un
produit
d’616ments de matricesquelconques
del’op6rateur
d’evolution :a
partir
de1’6quation
de mouvement de la matrice densite p. Nous nous int6resserons ensuite au casou,
si l’on
d6veloppe
la matrice densite du niveau 7 suivant une based’operateurs
tensoriels irr6ducti- blesTk( I ) [7] :
les diff6rents coefficients
pl(t)
6voluentind6pendam-
ment les uns des autres. Pour un noyau
place
dans unchamp magn6tique statique,
cette situation est r6a-lisee -
moyennant
«1’approximation
seculaire »([3], chap. VIII)
-lorsque
la relaxation est due :a)
Ou bien a unchamp
fluctuantquelconque.
Onverra que, dans ce cas
(6q. (31)
et(38)),
tous les fac-teurs d’attenuation
GkN.- peuvent s’exprimer
en fonc-tion de deux
constantes
1 2et 1 ,
ouT 1
etT2
sont lestemps de relaxation
longitudinale
et transversale telsqu’ils
sont d6finis dans lesexperiences
de resonancemagn6tique
nucl6aire.P)
Ou bien a une interaction tensorielle d’ordreplus
élevé
moyennant 1’hypothese d6jh
mentionn6e de«
sym6trie spherique »
des fluctuations. Les formules obtenues pour lesGk kN2(t) (6q - (34), (29))
nous donne-ront comme cas
particuliers
les resultatsd’Abragam
et Pound pour le
gradient quadrupolaire
fluctuant etaussi le
champ fluctuant ((cx) s’y reduit lorsque 7B = T2) . Quelles
sont les conditions de validite des resultats ainsi etablisa Soit3fi
=IíCùn Iz
I’hamiltonienstatique
vu par le noyau,
l%£i(i)
1’hamiltonien fluctuant de temps de correlation "t’c. Il faut :(d6veloppement
deperturbation)
(approximation seculaire)
(validité
de1’6quation
d’evolution(19)
de la matrice densite utilis6e pour obtenir lespk(t); typiquement
, quelque
109Hz,
il faut doncT >
1°K,
cequi
Z7T
n’ est pas tres
restrictif).
Comme le montrent les deux
premi6res relations,
les resultats obtenus par la
technique d’Abragam
etPound ne sont donc
applicables
quesi Tc
est tres court.2)
Le cas ou cette condition n’est pas r6alis6e a 6t6 abord6 par Blume[4] qui
a utilise la « m6thode dessauts » d’Anderson et Weiss. La situation
envisag6e
par Blume est celle d’une
poudre ou,
par rapport a des axes locaux d’orientation variable d’un atome à1’autre,
tous les noyaux voient le meme hamiltonien.On sait
qu’alors ([6], 6q. (30 d)
et(31)) :
Pour calculer les
GkNkN(t),
Blume asupposéles
noyaux soumis dans 1’etat I a un hamiltonien fluctuant de la forme :ou la fonction al6atoire
f (t)
saute entre les deux valeurs6galement probables ±
1.H(1) repr6sente
donc1’effet d’un
champ
dont les fluctuations sontpurement
longitudinales.
Physiquement,
si l’on fait1’hypothese
que cechamp
est du au
couplage hyperfin
A I. S de I avec unspin 6lectronique
fluctuantS,
une telle situation se trouveeffectivement r6alis6e dans un certain nombre de cas :
- 1’etat
6lectronique
leplus
bas de 1’ion est un dou-blet bien isol6
IS. Iz m >
avecm =,4 - 2 (8." Sy
sont alors nuls a l’int6rieur du
doublet),
- le tenseur
hyperfin
est tresanisotrope : Az j Ax, Ay,
- le
spin S, e g al h -
estp lace
dans unchamp
ext6-rieur
He (II Oz)
et letemps
de relaxation T de S entre ses deuxniveaux S = 1
est tel que17 1
AI ge [Jw Ií B He I (condition pour q ue
1’on puisse
dire que la relaxation du
spin correspond
bien àdes sauts entre ses 6tats propres dans le
champ).
Dans le
present
travail(§ IV),
nous étendrons les calculs de Blume aux situationssimples
suivantes(le champ
fluctuant 6tanttoujours suppose parall6le
a
Oz) :
-
champ
sautant entre deux valeurs(6gales
ou nonen valeur
absolue) in6galement probables,
-
champ
sautant entre trois valeursh, 0,
- h in6-galement probables.
Schématiquement,
cecipeut
etre realise avec unspin S = 1
ou S = 1p lace
dans unchamp
ext6-rieur
Ho
telque I g[JwB Ho ) kB T,
de sorte que les diff6rentsniveaux Sz
= m aient despopulations
diff6rentes.
Nous verrons que,
lorsque
les sauts s’effectuent tresrapidement,
tout se passe comme si lespin
nucl6aireétait soumis a un
champ statique 6gal
a la moyennetemporelle
duchamp aleatoire;
les fluctuations autourde cette valeur moyenne
ayant
pour effet d’introduire dansGkNkN(t)
un terme d’amortissement de forme ana-logue
a celui que fournit la m6thoded’Abragam
etPound.
Au
contraire, lorsque
les sauts sonttres lents, GNN(T)
se
pr6sente
comme la moyenne(pondérée
par les fac-teurs de
probabilite)
desGNN
associ6s a chacun des6tats de
spin 6lectronique.
Notons finalement que les resultats du
§
IV permet-tent de d6crire les deux situations
physiques
suivantes :- Poudre
ou,
parrapport
a des axes locaux d’orien- tationvariable,
tous les noyaux sont soumis au meme hamiltonien. Si lespropri6t6s
locales ne sont pas iso- tropes(exactement
ouapproximativement),
ils’agit
donc
d’experiences
effectuées sanschamp
ext6rieur.- Monocristal
ou,
parrapport
a un memesysteme d’axes,
tous les atomes voient le meme hamiltonien.Ici un
champ
ext6rieur peut etreapplique.
III. M6thode
d’Abragam
et Pound. - Nous d6si-rons calculer le facteur de
perturbation Gk kN2(t)
d’unnoyau
qui,
dans 1’etatI,
est soumis simultan6ment a unhamiltonien
statique 3£
et a un hamiltonien fluc-tuant
-Y,(t)
dont nouspr6ciserons
la forme ult6rieure-ment. Les
6tapes
seront les suivantes :1)
Relation entre lesproduits
d’616ments de matrice de1’operateur
d’evolution et la matricedensite;
2) D6veloppement
de la matrice densite enop6ra-
teurs tensoriels
irreductibles;
3) Equation
de mouvement de la matrice densite.Cas de
d6couplage
desp’kl(t). Expression g6n6rale
de
Gk kN2(t)
enpresence
dedecouplage;
4) Applications.
1. RELATION ENTRE LES PRODUITS D’ELEMENTS DE MATRICE DE L’OPERATEUR D’ÉVOLUTION ET LA MATRICE
DENSITE. -
GN1N2(t)
kl k2 est une somme deproduits Mb I A(t) I m. > m’l A(t) I m’ >*.
On se propose demontrer que ces
quantités
peuvent etre obtenues parintegration
de1’equation
d’évolution de la matrice densite du niveau I.Si ce niveau est sous-tendu par les
kets m ,
le vec-teur d’6tat le
plus general
est :et 1’element Pmm, de la matrice densite s’ecrit :
Un etat initial :
IlG
devient a 1’instant ultérieur t :
On en deduit ais6ment que :
Supposons qu’a
l’instant0,
seul soit non null’é1é-ment Pma, ma et que, par
integration
del’équation
d’evo-lution de la matrice
densite, compte
tenu de cettecondition
initiale,
on ait su calculerPmb mb (t ) .
Il vient :P mb mb ( t ) == mb I A ( t) ma > « mb I A ( t) ma »
*(9)
ce
qui
est Ie resultat cherche.2. DÉVELOPPEMENT DE LA MATRICE DENSITE EN OPE-
RATEURS TENSORIELS IRREDUCTIBLES. - Il Se fait sui-
vant la méthode de Fano et Omont
[7].
Celle-ciconsiste a construire à
partir
descomposantes
de I desoperateurs
tensoriels irréductiblesTk(I ) (avec Tk+ _ (-1)q Tk q)
satisfaisant à la relation de nor-malisation :
Trace
(TkTk;+) _ $k, 8qq,. (10)
Par
rapport
aux étatspropres ( Im )
de1z,
les ele-ments de matrice des
Tic
sont :Le
d6veloppement
de la matrice densite s’ecrit :(Pk
est unnombre).
Pour un niveau de
spin I,
seulsapparaissent
dansle
d6veloppement les k
21(condition
dutriangle
sur les coefficients de
Clebsch-Gordan).
3.
EQUATION
D’ÉVOLUTION DE LA MATRICE DENSITE.- Nous supposons la relaxation due a un hamiltonien de la forme :
ou les
Uf( I)
sont lescomposantes
d’unopérateur
ten-soriel irréductib1e d’ordre l
agissant
sur les variablesnucleaires,
tandis que lesopérateurs
Fpagissent
surIe
reseau, responsable
de la relaxation duspin 1
:La recherche de
1’equation
d’evolution de la matrice densite p duspin
nucl6aire sous 1’effet a la fois de l’ha- miltonienstatique £0
et de 1’hamiltonien fluctuant2fi
se fait suivant la
technique classique expos6e
dans lelivre
d’Abragam ([3], chap. VIII).
Nous ferons
1’hypothese
que :Alors en
representation
d’interaction :et,
apr6s
avoirpris
la trace sur les variables der6seau, 1’6quation
d’6volution de la matrice densit6 :du niveau I
s’écrit,
dans unepremiere 6tape :
De la un certain nombre
d’hypothèses simplifica- trices,
discut6es en detail dans[3],
permettent de passer a1’6quation
d’6volution sous sa formeclassique.
Les
plus importantes
sont :-
Approximation
seculairequi
consiste anegliger
les termes en
ei(Cùp + Cùp’)
trapidement
oscillants. Lasomme
sur p
etp’
sera donc restreinte ap’ - - p.
hwp
- Une
hypothèse
sur latemperature : I ::; k, T / 1,
quel
que soitp, qui
permet de faireapparaitre
sousforme
simple
au second membre la matrice densite à1’6quilibre thermique
po.Finalement,
si 1’on pose :1’6quation
d’evolution s’6crit :soit encore en revenant a la
representation
non-inter-action :
Si maintenant nous
d6veloppons
p enop6rateurs
tensoriels irréductibles :
ceci devient :
Sous cette
forme,
on voit que, dans le casgeneral,
les evolutions
temporelles
des diff6rentsPk
sont cou-pl6es
entre elles. Unepremiere
condition de decou-plage
consiste a écrire que les6volutions,
sous 1’effetdu seul hamiltonien
statique a£,
sontind6pendantes.
Il faut pour ceci que :
condition
qui
est r6alis6e pour un atomeplace
dansun
champ magn6tique statique.
Dans ce cas, eneffet,
A
partir
demaintenant,
nous supposerons donc(2) :
(2)
Un tel hamiltonienpeut
etre associ6 soit a 1’effet d’unchamp
ext6rieur, soit a lapartie statique
A I .J >
d’une interaction
byperfine magn6tique
avec unspin
6lectronique
J, soit aux deux simultan6ment.Pour examiner Ie
decouplage
desPk
aupoint
de vuede la
relaxation,
il est avantageux de passer de nou-veau en
representation
d’interaction enposant :
Les
( p k 9*)
sont alors donn6s par :Cette
6quation pr6sente
au moins deux cas dedécouplage :
a)
La relaxation est due a unchamp f luctuant :
Dans ce cas, les doubles commutateurs du
type
[Uz [UL+, Tk;]]
font intervenir deux fois la relation de definition desop6rateurs
tensorielsirr6ductibles,
d’ou par
exemple :
et
1’equation (23)
devient :- .- .
11 y a donc bien
découplage,
comme nous l’avions annonc6. Le resultat(24-25)
seraexploit6 plus
endetail
au §
4.b)
La relaxation a la «symitrie sphirique
». - Nousentendons
par-la
queJ P -p(Ü)P)
=J quel
que soitp.
11 en est ainsi pour des fluctuations
isotropes
dont letemps
de correlation r, est trespetit
parrapport
a lap6riode
de Larmor nucl6aire1/w..
L’6quation (23)
devient :Soit,
en utilisant l’invariance de la trace par permu- tation circulaire et les relations :La somme
sur p
entre accolades se calcule a l’aide de1’6quation
6.2.8 d’Edmonds[8]
et l’on trouvefinalement :
ou W est un coefficient de Racah.
On en deduit :
quantite ind6pendante de q
en accord avec le caractere«
spherique »
de la relaxation.Nous venons donc de trouver deux cas de decou-
plage
desPk
et dans chacun de ces deux cas1’6quation
d’evolution des
Pk
s’6crit enrepresentation
normale :Lorsque,
comme nous l’avonssupposé, ACO. I 1,
il est ais6 de voir que :
B T
(en
effetTrace, (/)}== ( 2T
+1 ) 1/2 03B4k, o 8,.o).
Dans ce
qui suit,
nousnegligerons
done les(pJ§*)o.
L’integration
del’équation (30)
fournit alors :Ce resultat va nous
permettre
de calculer les pro- duits d’616ments de matrice del’op6rateur
d’evolutionqui
interviennent dans lesGk kN2.
Nous avons vu en effet que :
ou
Pmbmb(t)
est obtenu parintegration
de la matrice densite avec la condition initiale :Enfin,
enreportant
ceci dans1’expression
deGk lkN2 (t )
et en utilisant les relations
d’orthogonalité
des «3j
»,il vient :
(N,
=N2
=N, k1
=k2
=k; a(I, /, k) repr6sente
lacondition
triangulaire
surI, I, k).
On note que,
lorsque XkN
= 0(pas
derelaxation),
le resultat ci-dessus se reduit comme il se doit a
1’6qua-
tion
(44)
de Steffen et Frauenfelder[6].
4. APPLICATIONS. -
a)
Relaxation due à unchamp fluc-
tuant. - Nous avons coO =
0,
W1= (Ùn = - co-’.Nous d6finirons :
On trouve alors :
Ces resultats sont en accord avec le fait que, sous la forme ou nous les avons
d6finis, T1
etT2
ne sont pas autre chose que lestemps
de relaxationlongitudinale
et transversale
qui
caract6risent la relaxationde Iz >
d’une
part, ( Ix > et Iy >
d’autre part, dans lesexp6-
riences de resonance
magn6tique
nucl6aire. Nousnotons que tous les
ÀÏc s’expriment
en fonction de cesdeux seules
quantités.
Les formules
(35-36)
sont ais6mentapplicables
aucas ou le
champ
fluctuant vu par lespin
nucl6aire estdu a son
couplage
A IJ avec unspin 6lectronique,
àcondition de faire la substitution :
Ces
expressions peuvent
encore etre transform6es à 1’aide du th6or6me defluctuation-dissipation [9],
de
façon
a faireapparaitre
lessusceptibilités qui
caract6risent Ie momentmagn6tique électronique gJ [1. B J,
et 1’on obtient
our p k , T kRT 1) :
/ :ou l’on a
pose :
Enfin,
dans le cas ou la relaxation a la «sym6trie spherique »
au sens ou nous 1’avons d6finie dans le§ 3,
....
est bien
indépendant
de q comme nous I’avonspr6dit.
b)
Relaxation desymitrie sphirique.
Casgénéral.
- Nousavons trouv6
(6q. (29)) :
La relaxation par un
champ fluctuant, envisag6e .d correspond h I = 1, Uo = I,, J
1ci-dessus, correspond
al = 1, 1
=Iz, 1(2 -
2T ’ On v6rifie que :1 A2
27i
ce
qui
redonne bien1’expression (42). Abragam
etPound ont calcule
-2013
pour unspin paramagnetique 27 1
a
temps
de correlation tres court, alors :en accord avec
1’6quation (159)
de Steffen et Frauen- felder[6].
Abragam
et Pound ont6galement envisage
la situa-tion ou la relaxation
provient
d’ungradient quadru- polaire
asym6trie
axiale parrapport
a un axe Oz’dont la direction fluctue al6atoirement au cours du
temps.
Dans lesysteme
d’axesOx’ y’ z’,
l’hamiltonienquadrupolaire
s’écrit :Le crochet est de la forme
U2,
donc l =2,
et Fenpeut montrer que dans
l’hypothèse
d’un temps de correlation tres court etcompte
tenu de :I (III U211 I) 12 == (21 + 1) (21 - 1) 1(1
+1) (21 + 3)
1’6quation (29’)
redonne bien le resultat de Frauen- felder et Steffen(6q. (155)) :
Signalons
enfin pour terminer que lesquantités p(r)
de Steffen et Frauenfelder
(6q. (147)
et(149))
ne sontpas autre chose que les elements de
matrice m I TO r ] m ) d’operateurs
tensoriels irr6ductiblesTr identiques
àceux que nous avons introduits ici pour
d6velopper
lamatrice densite
(cf. 6q. (11)).
IV. Mdthode des sauts. - Consid6rons un échan- tillon ou tous les ions sont soumis au meme hamilto- nien
6lectronique statique
-I’== - ge [.LB He S.
Noustraduisons l’effet de la relaxation
6lectronique
par dessauts arbitraires des
spins 6lectroniques
entre les 6tatspropres de
H
Un tel modele ne sera valable que si lafrequence
des sauts n’est pas suffisammentgrande
pour provoquer un
61argissement 6nerg6tique
desniveaux de
non n6gligeable
par rapport a la diffé-rence
d’énergie
entre niveaux. Nous examinerons successivement le cas ou deux 6tats6lectroniques
sontmis en
jeu (doublet
«symetrique »
ounon)
et le casou nous avons trois 6tats
6lectroniques
formant untriplet (S =1).
Dans ce
modèle,
le noyau voit a travers lecouplage hyperfin
A I . S unchamp magn6tique
fluctuant dont 1’hamiltonien s’ecrit :ou,
dans le cas dudoublet, h(t)
saute entredeux valeurs, oppos6es
ou non suivant que le doublet estsymétrique
ou non, et
ou,
dans le cas dutriplet, h(t)
peutprendre
les valeurs +
h,
0 ou - h.Nous avons vu que le facteur de
perturbation
dela correlation
angulaire
s’6crit([6], 6q. (5)) :
Si l’on
remplace
dans cetteexpression H1(t)
par savaleur
(46)
et si l’onprend
la moyennetemporelle
desdeux elements de
matrice,
il vient :La non-nullit6 des coefficients
3j exige :
et, en utilisant une relation
d’orthogonalite
de cescoefficients,
il vient :Dans la
suite,
nous poserons :wn est la
pulsation
deprecession
de Larmor du noyau dans unchamp
h.En utilisant la meme m6thode que dans la th6orie de la
largeur
de raie enpresence
de mouvement desspins
tellequ’elle
estexpos6e
dans le livre d’Abra- gam[3]
parexemple,
on peut d6montrer que :V est une matrice
ligne
dont les elements sont propor- tionnels auxprobabilités d’occupation
des divers ni-veaux
6lectroniques
a1’equilibre thermique;
iaf estune matrice
diagonale
dont les elements sontégaux
aux différentes valeurs
prises
par lapulsation
deLarmor du noyau au cours du
temps, multipli6es par N ;
W est une matrice dont les elements
Wjk
sont lesprobabilités
de transition par unite de temps de1’etat j
a 1’etat k et ou les elements
Wjj
sont definis parwjj E Wjk;
I est une matrice colonne dont lesk
elements sont
égaux
a 1’unite.Cette
expression
n’est pas d’un usage facile. Elle sesimplifie si,
au lieu du facteur deperturbation
diffé-rentiel,
on consid6re le facteur deperturbation
de lafonction de correlation
int6grale.
Celui-ci se deduit duprecedent
selon1’equation :
ou T est le temps de vie moyen du niveau
consid6r6, soit,
si E est la matrice unite :On pourra ais6ment obtenir le facteur de
pertur-
bation diff6rentiel apartir
deGk N( oo)
en calculantla transformée inverse de
Laplace
par rapporta 1
de
TGN N( oo).
’rDans ce
travail,
on calculeratoujours
le facteur deperturbation
differentiel dont1’expression
math6ma-tique
a souvent un sensphysique plus
apparent que le facteur deperturbation integral. Toutefois,
d’unpoint
de vuepratique, 1’expression
du facteur deperturbation integral
mis sous la forme :permet d’obtenir ais6ment la fonction de correlation :
avec les notations de Frauenfelder et Steffen
[6].
Nous allons maintenant
envisager
successivement les cas ou lechamp
saute entre deux ou trois valeurs différentes.A. CHAMP SAUTANT ENTRE DEUX VALEURS. -
Suppo-
sons que le
champ hyperfin auquel
est soumis lespin
Isaute entre deux valeurs
h,
eth2
deprobabilites
respec- tivesP,
et p2.Posons :
L’expression
du facteur deperturbation integral
s’ecrit :
A
1’equilibre thermique P2 - VV2, P2
1 et si nous sup-posons que les deux niveaux
6lectroniques
entrelesquels
1’ion relaxe sont distants de
AE,
nous avons :De
1’expression
deGkNkN(oo),
on déduit le facteur deperturbation
differentielGkNkN(t) qui
s’6crit :Envisageons quelques
casparticuliers :
1) Tempirature
nulle. - Un seul des deux niveauxest alors
peupl6,
soit :Ð’où
On reconnait les facteurs de
perturbation integral
et differentiel d’un
champ magn6tique
fixe6gal
ah2.
C’est bien ce
qui
était attendu.2)
Relaxationrapide.
-Supposons W,
etW2 grands
devant 1
eta’ N
etoc2 N comparables
ou inf6rieursa 1,
devant - et
(XN
et(XN comparables
ou InlerIeurs a -,z z
1’expression
deGfJcN ( (0)
sesimplifie
pour donner :d’ou l’on deduit le facteur de
perturbation
diff6rentiel :Comme nous 1’avons dit dans
l’introduction,
onvoit que le facteur de
perturbation
différentiel est iden-tique
a celui d’un noyau soumis a unchamp magn6- tique
constant6gal
a la moyennethermique
deschamps hyperfins
sur les deux niveaux6lectroniques consid6r6s, multipli6
par un facteur d’amortissementanalogue
àcelui
qu’on
obtient avec la m6thoded’Abragam
etPound
(6q. (43)).
3)
Relaxation lente. -Supposons
maintenant que lafr6quence
de saut duspin 6lectronique
soit trespetite
devant les
p6riodes
deprecession
de Larmor et le temps de vie du niveau6tudi6,
soitWl
etW2 (X1, X2
1
N
et -.
T
Le facteur de
perturbation integral
devient :d’ou le facteur de
perturbation
différentiel :La fonction de correlation est donc
6gale
a lamoyenne
pondérée
par lespopulations
thermi-ques, de la fonction de correlation des noyaux voyant un
champ h,
et de celle des noyaux voyantun
champ h2.
B. CHAMP SAUTANT ENTRE TROIS VALEURS : CAS D’UN
TRIPLET. -
h(t)
peut maintenantprendre
les valeurs +h,
0 ou - h. Pourall6ger
lescalculs,
nous suppo-serons que les transitions entre les deux composantes extremes du
triplet
sont interdites. Cette derni6rehypothese
estphysiquement
presquetoujours
satisfaite.L’expression
du facteur deperturbation integral
s’ecrit :
A
1’equilibre thermique,
nous avons :Supposons
que la differenced’6nergie
entre deuxcomposantes
successives dutriplet
soit de AE. 11 vient :On en déduit :
a)
Relaxationrapide.
- Nous supposonsOn en deduit le facteur de
perturbation
différentiel :Comme dans le cas du
doublet,
w estremplace
parsa moyenne
thermique
et1’expression
deÀN
est similairea celle
qu’ont
donn6eAbragam
et Pound.b)
Relaxation lente. - Nous supposonsWij
(XN1
Le facteur de
perturbation
differentiel s’6crit donc :La fonction de correlation est
6gale
a la moyennepondérée
par lespopulations thermiques
de la fonction de correlation des noyaux voyant unchamp
+h,
decelle des noyaux voyant un
champ
nul et de celle des noyaux voyant unchamp -
h.LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 30. Nos 11-12. NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1969.
V. Conclusion. - Dans ce
qui précède,
nous avons6tabli un certain nombre de formules
g6n6rales,
en vuede les
appliquer
ult6rieurement a1’interpretation
d’ex-p6riences
de correlationsangulaires perturb6es
effec-tu6es sur des atomes de terres rares
implantés
dans desmatrices
m6talliques (Tm
dansFe, etc.).
Nous nousint6resserons essentiellement aux effets d’un
champ hyperfin
fluctuant(autour
d’une valeur moyenne nulle ounon).
Comme nous 1’avons vu, les r6sultats obtenus sur cepoint
par la « m6thode des sauts »permettent
de d6crirequalitativement
1’evolution du facteur deperturbation G N1-N2. lorsqu’on
passe d’unesituation de fluctuations lentes a une situation de fluctuations
rapides.
Parailleurs,
dans ce dernier cas, la m6thode deperturbation d’Abragam
et Poundpermet de montrer que tous les facteurs d’amortisse-
ment
Àf s’expriment
en fonction de seulement deuxconstantes
T1
etT2, qui
ne sont pas autre chose que lestemps
de relaxationlongitudinale
et transversale duspin
nucl6aire au sens de la R.M.N. 11 restera a relierTl
etT2
auxcaractéristiques 6lectroniques
de1’ion de terre rare
auquel appartient
le noyau,puis
apr6ciser
le comportement de cet ion sous 1’effet des differentes interactions(champ cristallin, couplage d’6change
avec les electrons deconduction...)
aux-quelles
il est soumis dans la matricem6tallique.
VI. Remerciements. - Nous sommes heureux de remercier M.
Harry
Bernasqui
a attire notre attentionsur ce
problème,
ainsi que M. IanCampbell
pour d’utiles remarques et discussions.63
BIBLIOGRAPHIE
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