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Sur les méthodes de projection de moments angulaires
J. Raynal
To cite this version:
J. Raynal. Sur les méthodes de projection de moments angulaires. Journal de Physique, 1970, 31 (1),
pp.3-13. �10.1051/jphys:019700031010300�. �jpa-00206876�
3
SUR LES MÉTHODES
DEPROJECTION
DEMOMENTS ANGULAIRES
Par
J. RAYNAL,
Service de Physique Théorique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay, B.P. n° 2,
9I-Gif-sur-Yvette,
France.(Reçu
le 26 août1969.)
Résumé. 2014 Dans la méthode de
projection
par des rotationsfinies,
on doit calculer des fonctions desangles
pour les normalisations et pour toutopérateur
étudié. Leur calcul pourun déterminant de Slater est décrit dans le formalisme de la seconde
quantification.
Nous dis-cutons le nombre minimum de
points
pourlequel
ces fonctions doivent être calculées. La méthode desopérateurs
de rotation infinitésimale donne directement unsystème d’équations
linéairesdont Löwdin a donné la solution pour un
opérateur
scalaire. Cette solution estgénéralisée
à unopérateur
tensoriel. En introduisant des fonctionsgénératrices,
on ramène cette seconde méthodeà la
première qui
serait utilisée avec des rotationsgénéralisées.
Ainsi, onpeut
démontrer la for- mule de Löwdin etcomprendre
le formalisme deShapiro.
Le passage d’une méthode à l’autrepermet
d’obtenir des résultats dans des cas extrêmes où ni l’une ni l’autre nepermettraient
deles obtenir.
Abstract. 2014 The
projection
method with finite rotations, deals withangular
functions fornormalizations and any
operator
understudy.
Theircomputation
for a Slater determinant is derived in the framework of the secondquantization
formalism. The minimum number ofpoints
where these functions must be known is discussed in details. The method which usesinfinitesimal rotation
operators,
leadsdirectly
to a set of linearequations,
of which Löwdin gavea solution for a scalar
operator.
This solution isgeneralized
for a tensoroperator. Using
gene-rating
functions, the second method can be shown to be the first one used with ageneralized
rotation. This way, Löwdin’s formula can be demonstrated and
Shapiro’s
formalismunderstood. In some cases, the use of the two methods
provides
results which cannot be obtainedby
any one alone.LE Journal PHYSIQUE TOME 31, JAXYIER 1970,
1.
Introduction.
- Les méthodes deprojection
ont été étudiées pour être
appliquées
au schémaallongé [1, 2].
Elles ont été nécessaires pour évaluer lesconséquences
d’uneapproximation qui permet
d’obtenir des formules trèssimples [3, 4]
et pour le comparer[5]
au schéma de séniorité dans des cas non encore étudiés[6].
Bien que cette étude soit aussigénérale
quepossible,
elle a été orientée par les diffi- cultés rencontrées dans cesapplications.
Les méthodes de
projection
avec des rotations finies et avec desopérateurs
de rotation infinitésimaleseront
présentées
l’uneaprès
l’autre avant d’étudierles relations
qui
existent entre elles.La
première [7, 8]
estlargement
utilisée. C’est la meilleure pourprojeter
un déterminant de Slater[9] ;
les fonctions d’onde à une
particule
n’ont pas forcé- ment un bon momentangulaire :
une méthode pour les fonctions propres de l’oscillateurharmonique
ani-sotrope
est donnée dansl’appendice
A. On obtientune fonction des
angles
de rotation pour toutopé-
rateur ; cette fonction doit être
analysée
comme unesomme de
polynômes
deLegendre (ou, plus généra- lement,
d’éléments de matrice derotation) ;
les coef-ficients de ces
polynômes
sont les éléments de matrice del’opérateur. Habituellement,
cetteanalyse
est faitepar une
intégration.
Nouspréférons
choisir certainsangles
et résoudre unsystème d’équations
linéaires.Cependant,
si onpréfère
mener tout le calcul avecdes
fonctions,
la méthode décrite dansl’appendice
Bpermet
d’obtenir directement les coefficients despolynômes.
La seconde
méthode, qui
n’est pas aussilargement
utilisée que la
première,
a étédéveloppée
par Kel-son
[10] ;
enprincipe,
elle nepeut
être utilisée que si le nombre de momentsangulaires
est fini. Elle conduit à unsystème d’équations
linéaires dont la solutiona été donnée par Lôwdin
[11]
pour unopérateur
scalaire. Une solution
analogue
est donnée pour desopérateurs
tensoriels.En introduisant une fonction
génératrice
pour lesystème d’équations
obtenu avec unopérateur
derotation
infinitésimale,
cette méthodepeut
se ramener à lapremière,
mais utilisée avec des rotationsgénéra-
lisées.
Ainsi,
la même fonction est calculéepoint
parpoint
dans lapremière méthode,
alors que la deuxième la définit par sondéveloppement
en série. Les rotationsgénéralisées
ont des éléments de matrice de rotationayant
certainespropriétés
des rotations ordinaires ets’exprimant
aussi avec lespolynômes
deJacobi;
les relations
d’orthogonalité
despolynômes
deJacobi permettent
de démontrer la formule de Lôwdin. Cette méthode estéquivalente
au formalisme deShapiro [12]
qui
utilise ces mêmespolynômes
sous leur nom defonction
hypergéométrique. L’emploi
des fonctionsgénératrices permet
d’utiliser la méthode desopé-
rateurs de rotation
infinitésimale,
même si le nombre de momentsangulaires
n’est pasfini,
sous certainesconditions de convergence.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031010300
2.
Projection
par la méthode des rotations finies. - Considérons unétant ) ) qui
n’ait pas un bon momentangulaire
maisqui
soit fonction propre del’opé-
rateur
I,
de rotation autour de l’axe dequantification
avec la valeur propre m. On
peut
l’écrire comme unesomme d’états propres du moment
angulaire 1 lm > :
:Si 1 >
etles Im ~
sontnormalisés,
lesamplitudes aI
sont définies à une
phase près.
Notre but est d’étudierles
propriétés
desétats 1 lm >
sans connaîtreexplici-
tement leur fonction d’onde. On
peut
le faire avec desopérateurs
de rotation. Dans lapremière méthode, l’opérateur
de rotation finieR(oc, ~, y)
estappliqué
sur
l’état 1 >;
dans ladeuxième,
on utilise lesopéra-
teurs de rotation infinitésimale
I +
ou 1_.2 . l. FONCTION NORMALISATION ET ÉNERGIE. -
L’opé-
rateur de
rotation, appliqué
surl’état ~,
donne :En
projetant
surl’état 1 >,
on obtient une fonctiondes
angles
d’Euler :qui
est le recouvrement entrel’état 1)
et le mêmeétat
qui
a subi la rotation(cc, ~3, y).
Cettefonction,
que nous
appellerons
fonctionnormalisation,
doitêtre
analysée
pour obtenir les1 al 12 (voir § 2.3).
Pour calculer les éléments de matrice réduits d’un
opérateur
tensoriel irréductibleT’,
il faut définir(2k + 1)
fonctions desangles
d’Euler. Chacune d’elles est obtenue en faisantagir
une descomposantes
del’opérateur
tensoriel sur l’état tourné(2.2)
et en pre- nant leproduit
scalaireavez
Les éléments de matrice réduits du tenseur sont obtenus à
partir
des coefficients des éléments de matrice de rotation :Par
exemple,
siT k
estl’opérateur quadrupolaire,
leséléments de matrice
diaconaux 1 [ 1 T k 1 Il
sontles moments
quadrupolaires
desétats 1 lm) :
: ilssont
parfaitement
déterminéscar [al [2
est donné parla fonction
normalisation ;
les éléments nondiagonaux
permettent
d’obtenir les BE2 : ils sont connus à unsigne près qui
est unephase
commune aux éléments de matrice réduits de tous lesopérateurs
tensorielsentre les
états [1) et [l’).
Le cas le
plus important
est celui del’opérateur
scalaire
qu’est
l’hamiltonien. Pour calculer les éner-gies,
il fautanalyser
la fonctionénergie :
ce
qui
donne leproduit 1 a, 2 EI.
2.2.
PROJECTION
D’UN DÉTERMINANT DE SLATER. - Considéronsl’état 1 >
décrit dans le formalisme de la secondequantification
par :1 .. .. . , 1 , 1-. -,
où 0 ~
est le vide eta~ l’opérateur
de création d’uneparticule
dans un étatqui
n’est pas forcément état propre de 12 ni deIz.
Le théorème de Wickpermet
d’écrire :L’ensemble ~t’ 2, - .., ~C~,,)
est le même que l’en- semble(~,1,
P-21 - - .,~.1~,,)
et P est laparité
de la permu-tation. Le second membre de
l’équation (2.8)
n’estautre que le déterminant d’une matrice
M(~x, ~, y)
dont les éléments sont les fonctions normalisation à unf
particule f.Li R (a, ~, y) ~,~ ~ qui
seraient utiliséespour
projeter
un étatquelconque
à une seuleparti-
cule formé avec les éléments du déterminant de Slater. Par
conséquent :
La fonction
(2.4)
relative à unopérateur
tensoriels’écrit :
La somme sur f.L est restreinte aux états
présents
dans le déterminant de
Slater,
tandis que la sommesur
ti’
s’étend à toutl’espace généré
par leur rotation.Si les états à une
particule
sont fonctions propres de l’oscillationharmonique anisotrope,
la somme sur~/
est infinie. En commutant
l’opérateur
d’annihila- tion etl’opérateur
derotation,
on obtient :En
effet,
le calculde ( ) a~ R(a, ~3, y) a (1. , 1 >
est lemême que celui de
N(oc, ~, y),
sauf que l’état[1.’
aété
supprimé
dans le ket etl’ éta t [1.
dans le bra.C’est donc un mineur de la matrice
M(a, ~3, y) ; il
peut s’exprimer
avec les éléments de la matrice inverse siN (oc, ~3, Y)
ne s’annule pas. Dansl’équation (2.11) apparaît
la fonction relative àl’opérateur
étudié pourun état à une seule
particules pL ) 1 T’R(oc, ~, y) ~/ )~.
Cette
quantité peut
être difficile àévaluer,
mais ilfaut considérer que les sommations sur ~L et
~t’
sontlimitées aux états
présents
dans le déterminant de Slater.L’emploi
de la formule(2.11)
estjustifié
si ladimension de
l’espace généré
par la rotation est beau- coupplus grande
que celle du déterminant[13].
Sinon,
il estpréférable
d’utiliser :où les sommes sur ~ et
[1.’
portent sur les étatsoccupés
et celle sur
~,"
sur les étatsinoccupés.
Le résultatde la somme sur
f.L’ peut
être obtenu directementcomme solution d’un
système d’équations
linéaires.Si l’hamiltonien contient une interaction résiduelle à deux corps, il lui
correspond
une fonctionV(oc, ~3, y) qui
peuts’exprimer
avec les fonctionsanalogues
d’unproblème
à deuxparticules :
Si le déterminant de la matrice s’annule pas :
Si les états à une
particule
ont un bon momentangulaire,
onpeut
utiliser les éléments de matriceparticule-particule
de l’interaction résiduelle :mais une formule
analogue
à(2.12) peut
êtreplus simple.
Avec des états propres de l’oscillateur harmo-nique anisotrope,
ces fonctions doivent être calculées directement.2.3. CALCUL DES AMPLITUDES ET DES ÉNERGIES. - Si l’état à
projeter
est un déterminant de Slater et si les éléments de la matriceM(oc, ~3, y) peuvent s’expri-
mer avec des éléments de matrice de
rotation,
lecalcul du déterminant et de la matrice inverse
peut
se faire en terme d’éléments de matrice de rotation
(voir appendice B).
Les fonctions normalisation eténergie
sont obtenues comme des sommes d’élémentsde matrice de rotation dont les coefficients sont res-
pectivement les aI 2
et les1 al 2 Ei.
Onpeut
aussiconsidérer les éléments de matrice comme des
poly-
nômes Î
ensin 2 03B2
2 parexemple ; /
on obtient pour les fonctions normalisation eténergie
despolynômes qui
doivent être
analysés
comme sommes d’éléments de matrice de rotation.Mais l’état à
projeter
n’est pastoujours
un déter-minant de Slater.
Supposons
que l’on sache calculerexplicitement
les fonctions desangles
d’Euler définies par leséquations (2.3), (2.4)
et(2.6)
pour unerotation donnée. On
peut
utiliser les relations d’ortho-gonalité
entre éléments de matrice de rotation pour extraire leurs coefficients.Ainsi,
pour la fonction nor- malisation :Les
intégrations
sur oc et y sont triviales si une seule valeur de m estprésente.
Pour~,
la méthode de Gauss sembleparticulièrement indiquée [13].
Si le
plus grand
momentangulaire présent
estJ, l’intégrant
del’équation (2.16)
est unpolynôme
dedegré I + J;
on obtient le résultat exact enemployant
la méthode de Gauss
qui
utilise les À zércs dupoly-
nôme de
Legendre Px
avec 2~,plus grand
ouégal
à I
~- J ~--
1. Pour extraire toutes lesnormalisations,
il faut calculer la fonction
en j
+ 1points. Si,
pour certainesraisons,
le nombre de momentsangulaires
est inférieur
à j
+1,
le nombre de valeurs nécessaires est réduit enconséquence. Ainsi,
si tous les momentsangulaires
sontpairs,
la fonction estsymétrique
parrapport à ~
=nf2;
si m est différent dezéro,
onpeut
utiliser les zéros dupolynôme
deJacobi P J ~ mm~l.
Par
conséquent,
si le nombre de moments angu- laires estfini,
il faut évaluer la fonction normalisation pour le même nombre de valeurs de~3.
Onpeut
aussi résoudre lesystème d’équations
linéaires(2.3),
cequi
donneplus
de liberté pour le choix des valeurs de~.
Parexemple,
dans le schémaallongé, ni
= 0 etles valeurs du moment
angulaire
sont0, 2, 4,
...,7~~,
soit N valeurs. Les valeurs
de ~
doivent être choisies entre 0 etn/2;
nous les avonsprises équidistantes
parce que la densité des zéros des
polynômes
deLegendre
est uniforme en~3.
En résolvant lesystème d’équations
linéaires avec la méthode dupivot
maxi-mum, l’erreur sur le résultat est de l’ordre de l’erreur
sur les fonctions normalisation et
énergie.
D’autrepart, les I al j2
décroissentrapidement lorsque
I aug-mente, et
peuvent
devenir inférieurs aux erreurs decalcul;
si on ne tient pascompte
des moments angu- lairesélevés,
en réduisant la dimension dusystème d’équations linéaires,
les erreurssupplémentaires
sonttrès faibles. On
peut
doncappliquer
cette méthodemême si le nombre de moments
angulaires
est infini.Cette
propriété
est àrapprocher
d’unepropriété
ana-logue
de la méthoded’intégration
de Gaussqui permet
del’utiliser,
même sil’intégrant
est unpolynôme
dedegré trop grand.
L’utilisation d’un
système d’équations
linéaires à laplace
d’uneintégration
ne constitue pas un chan-gement important
dans le cas d’unesymétrie
axiale.S’il
n’y
a pas d’axe desymétrie,
celaparaît
la seuleméthode
possible
pourprojeter
en calculant les fonc- tions au minimum depoints.
2.4.
ÉTAT
SANS SYMÉTRIE AXIALE. - Sil’état 1 )
n’a pas d’axe de
symétrie [14],
àchaque
valeur propre de7~ correspond
une « bande » définie par son nombrequantique
K. Ledéveloppement (2 .1 )
doit être rem-placé
par :Le nombre
quantique magnétique
de l’étatde ce
développement
estégal
àK,
mais ilpeut prendre
toutes les valeurs de - I à I
après
rotation. Ces étatsne sont pas
orthogonaux,
mais :où
nkK’
est une matricehermitique
d’élément dia-gonal
unité. La fonction normalisation est :et la fonction
énergie :
Pour
chaque
valeur deI,
la matricehermitique a;KI aIR EJe R
doit êtrediagonalisée
avec lamétrique
définie par la matrice
a;RI
amnIe
~.Si le moment
angulaire
est limitéà J
et si on netient
compte
d’aucunesymétrie,
le nombre d’éléments de matrice de rotation deséquations (2.19)
et(2.20)
est
de J- ( 2 J + 1) ) ( 2 J + 2) ) ( 2 J + 3).
En faisant 6varier 03B2,
on nepeut
obtenir que(2 J + 1)
relationsentre leurs coefficients. Il faut donc utiliser ~x et y.
On
peut procéder
de lafaçon
suivante : pour unepremière
valeurde ~,
les fonctions7V (o~ ~ y)
etj5’((x, ~3, y)
sont calculées à(2 J + 1)
valeurs de oc etde y
équidistantes
entre 0 et 27U. On obtient alors :où
Io
est laplus grande
des deux valeurs1 K 1 et K’ I .
Parmi les sommes du
premier
membre del’équa-
tion
(2.21),
il y en a8 J qui
ne contiennentqu’un
seul terme. Par
conséquent,
pour une seconde valeur de~3,
on n’a besoin que de(2 J -1 )
valeurs de xet y. On
peut corriger N(oc, ~, y)
en utilisant les inconnuesdéjà déterminées,
ou onpeut
noter que la formule(2.21)
nesépare
pasK == ] de K == - J +
1si on utilise
(2 J -1 )
valeurs de oc et de y. Deproche
en
proche,
on obtient tous les coefficients des éléments de matrice de rotation comme solutions desystèmes
d’au
plus 1 +
1équations
linéaires en calculant lesfonctions en un minimum de
points.
Si le moment
angulaire
n’est paslimité,
une limitesupérieure
valable au moinspour K peut
être obtenueen choisissant
J’ assez grand
et en calculant :En
fait,
les fonctions7V ((X; ~ y)
etE(~x, ~, y)
pos- sèdent un certain nombre desymétries qui
se tra-duisent par une diminution très
importante
du nombredes coefficients des éléments de matrice de rotation.
Par
exemple, pour J
= 6 et des étatspairs,
iln’y
aque 24 inconnues au lieu de 455 données par la formule
générale.
Il existe[15]
un état 1 =0,
deuxétats 1
= 2,
un état I =3,
trois états1 = 4,
deuxétats 1 = 5 et
quatre
états 1 = 6. Avec 10 valeurs. .
/
7U . TU 27r 3ndes
fonctions = 2’ rx et y = 0, 7 ’ 7 ’ 303C0/7
avecoe a
y),
on déterminequatre
inconnues et on obtient six relations entre les autres inconnues en utilisantune formule semblable à
(2.21).
Avec 9 autres valeurs’-’ ’-’ - ,
1
paires
et les valeursimpaires
deI;
en tenantcompte
des inconnuesdéjà
déterminées et des relationsdéjà obtenues,
on obtient huit inconnuessupplémentaires
et
sept
relationsparmi
les douze inconnues restantes.2n
Enfin, quatre
2n calculspour 03B2 = 03C0/6
27r avec 03B1 = y0, 3
, . , ,
3 et 03B1
- 3 03B3 = + 203C0/3
et un dernier calcul pour~ ==
0 donnent des relations entre inconnues dutype
deséquations (2.3)
et(2.6)
écrites pour desangles équidistants.
3.
Projection
par lesopérateurs
derotation
infinité-simale.
-- Nous considérons de nouveau un état propre deI,
avec la valeur propre m. Le cas d’étatsans
symétrie
axiale sera examiné brièvement en fin deparagraphe.
3.1.
ÉQUATIONS
DE NORMALISATION ET D’ÉNERGIE. -Supposons
mpositif (si
m étaitnégatif,
on utiliseraitI_
au lieu de
1+). L’opérateur I,
estappliqué n
fois surl’état
(2.1)
pour obtenirFêtât n ) :
L’état 1 n )
n’est pasnormalisé ;
aucontrainre, 1 Im + n >
est normalisé : c’est
l’état 1 lm >
de ladécomposi-
tion
(2 .1 ~
dont le nombrequantique magnétique
aété
augmenté
de n unités.Si la somme sur I est limitée à la
valeur J,
lesétats 1 n >
sont en nombre fini etcorrespondent
à nallant de 0
à J -
m. La méthode deprojection
avecles
opérateurs
de rotation infinitésimale nes’applique
que dans ce cas.
Le calcul
explicite
de la normeNn
del’état ~ 1 n >
donne une
équation
pour lesamplitudes a, :
,- . -J
Les informations sur l’état à
projeter
contenuesdans l’ensemble des
Nn
sontéquivalentes
à celles de lafonction
N(a, ~, y) qui
a été définie pour laprojection
par des rotations finies. De
même,
à la fonctionénergie correspondent
les valeurs moyennes de l’hamiltonien dans lesétats 1 n >.
On obtient lesystème d’équations
suivant :
qui permet
de calculer lesénergies EI.
3.2. CALCUL DES AMPLITUDES ET DES ÉNERGIES. - Les
systèmes d’équations
linéaires(3.2)
et(3.3)
sonttriangulaires :
le nombre de termes de la somme des seconds membres décroîtlorsque
rc croît. Elles peuvent être résolues par élimination successive. Lesénergies
des états ayant les
plus grands
momentsangulaires
sont obtenues avec le
plus
deprécision
car leur calcul nécessite moinsd’opérations.
Pour les faibles momentsangulaires,
onpeut espérer qu’une
inversionalgé- brique
seraitplus précise
que le processus d’élimina- tions successives. Une telle inversion a été donnée par Lôwdin[11] ; c’est,
pour leséquations (3 . 2) :
Nous démontrerons cette formule en étudiant les rela- tions entre les deux méthodes de
projection.
Dans le cas
particulier
m = 0 et I -- 0 :Dans les
applications
au schémaallongé,
les limitations de cette méthodeapparaissent
dès que l’on obtient les valeurs desN,, :
ce sont des entiers trèsgrands, produits
de n ! n ! par un entierqui
estdéjà
trèsgrand.
Pour huit neutrons et huitprotons
dans une couche~1512~ qui
est le cas extrême que nous ayonsconsidéré, ~’V64
est de l’ordre de 10195 et leplus grand
terme de la somme
(3.5)
est1,7
X 1025 et vient deN42, Ainsi,
pour retrouver lavaleur 1 ao 1 2
=0,0206185
obtenue par la méthode des rotations
finies,
il faudrait utiliser ungrand
nombre de chiffressignificatifs
dansles calculs intermédiaires.
Le calcul des
énergies
est le même que celui desamplitudes.
Enconclusion,
cette méthode donneplus
facilement les
grands
momentsangulaires
que lespetits;
leplus
souvent, lesgrands
momentsangulaires
n’ont pas de sens
physique.
3.3. OPÉRATEURS TENSORIELS. - Les éléments de matrice réduits d’un
opérateur
tensoriel irréduc- tible sont aussi donnés par unsystème d’équations
linéaires
[10].
On obtient uneéquation
dusystème
en calculant la valeur moyenne d’une
composante Tq
entre
l’état 1 n >
etl’état ~ n’ ~
tel que n’ = n+ q :
Le nombre
d’équations
dusystème peut
êtreplus grand
que le nombre d’inconnues :I,
I" et k doivent vérifier lesinégalités
dutriangle, mais,
pour leséqua- tions,
il suffitque 1 n
-n’ 1
soit inférieur à k. Sim =
0,
celareprésente 1
2k(k
-1) équations supplé-
mentaires.
Ce
système d’équations peut
aussi être résolu par éliminations successives cara;, al l’ Il Tk 1 [ 1 >
estseulement fonction des
T n, n
avec . n > I etn’ >
l’.On
peut
aussi obtenir une inversionalgébrique,
res-semblant à la formule de Lôwdin. Pour la
démontrer, exprimons
le coefficient3 - j
del’équation (3.6)
avec la formule de Racah
[16] :
Considérons les
quantités :
Les
quantités T,,,
ne sont nécessaires que pour z variant entre laplus grande
des deux valeurs 0 et n - k et laplus petite
des deuxvaleurs J
et n -r k. Dans leurdéfinition,
la somme sur n’ va de z à laplus petite
des deuxvaleurs J
et n --f- k. En utilisantl’équation (3.7),
la somme sur n’ peut se faire et élimine la variable tqui prend
la valeur k -j- n - z. La formule de Lôwdin
peut
alors êtreappliquée
deuxfois,
lapremière
avec les variablesI et n, la seconde avec les variables I’ et z. On obtient ainsi :
La somme sur z de
l’équation (3.9)
et celle sur t dela formule de Racah ont des structures semblables.
Pour I et I’
fixés,
ces deux sommes ont le même nombre maximum de termes.Cependant,
la somme sur z neconstitue pas un coefficient 3 -
j.
Remarquons
que les trois sommations de la for- mule(3.9) peuvent
se faire successivement : les élé-ments de matrice réduits sont obtenus
après
troiscombinaisons linéaires ne
portant
chacune que surun seul indice.
Nous n’avons aucune
justification
de l’utilisation desquantités (3.8)
commeétape
intermédiaire. Une autre méthodepossible correspond
auxéquations (2.4)
et
(2.5)
de la méthode desprojections
avec des rota-tions finies. Considérons les
quantités :
La sommation sur n’ n’élimine pas la sommation sur t de la formule de
Racah,
mais transforme le coefficient3 - j
en un autre coefficient 3 -j.
Nousexpliquerons
ce fait en étudiant les relations entre les deux méthodes de rotation(cf. § 4. 3).
Enappliquant
la formule de Lôwdin avec I et n, on obtient les quan- tités
6§
del’équation (2.4).
Les éléments de matriceréduits sont obtenus avec la formule
(2.5).
3.4.
ÉTAT
SANS SYMÉTRIE AXIALE. - Pourprojeter
un état sans
symétrie axiale,
il faut utiliser lesopé-
rateurs
lz
etI-,.
Parexemple,
les normalisations sontdonnées par le
système d’équations :
Le calcul de ces
expressions
pour un nombre suffisant de valeurs de kpermet
deséparer
les termes du secondmembre
pour K
et K’ fixés. Les valeurs desont alors données par un
système d’équations
linéairesqui
est un peu différent deséquations (3.2)
siK’ #
K.La formule de Lôwdin peut être
généralisée
pour résoudre ceséquations (cf. § 4. 4).
4.
Relations
entreles
deuxméthodes.
- Onpeut
transformer la méthode deprojection
avec lesopéra-
teurs de rotation infinitésimale en celle
qui
utilise lesrotations finies en introduisant des fonctions
généra-
trices. Une fonction
génératrice N(t)
est obtenueen
multipliant
laéquation
dusystème (3.2) par tn
et en sommant sur n.Considérons le cas m = 0 et la fonction
génératrice :
En
remplaçant Nn
par sonexpression (3.2),
le coef-ficient de
chaque 1 a, 12 peut
être identifié audévelop-
pement
en série dupolynôme
deLegendre Pi(1 + 2t).
Le
système d’équations (3.2)
a donc étéremplacé
par une
équation
semblable à(2.3). Les ) ai )2 peuvent
être obtenus par
intégration
duproduit
deN(t)
avecun
polynôme
deLegendre.
Si onremplace N(t)
par son
développement
en série(4.1),
on obtient laformule de Lôwdin comme nous le démontrerons dans le cas le
plus général.
Les deux méthodes consistent donc à obtenir la fonction des
angles N(t)
que nous avonsappelée
fonction normalisation. Dans la
première méthode,
cette fonction est calculée à des
angles p fixés;
dans ladeuxième,
elle est obtenue par sondéveloppement
en série de t =
sin2 0/2.
Si m n’est pas
nul,
lacorrespondance
est moinsdirecte et il faut introduire la notion de rotation
généralisée.
4.1. FONCTIONS GÉNÉRATRICES. - Considérons l’état :
L’opérateur appliqué
à n’est pas unopéra-
teur de rotation
physique,
car il décrit une rotation oc autour d’une droiteisotrope
duplan
xy; c’est unopérateur
de rotationgénéralisée.
Le dénominateur n !a été introduit pour conserver les
propriétés
de groupe des rotations.Les éléments de matrice de e«I+ sont
simples.
Entredes fonctions propres du moment
angulaire,
ce sont :Cette rotation ne
peut
pas être utilisée pourprojeter
car e«I+ ~ ~
= 1quel
que soit oc.La fonction
génératrice
des normes desétats 1 n >
est la norme de
l’état ~ oc ~.
Nouspréférons
introduireun deuxième
angle ~
tel que = t, et écrire :Nous avons introduit une deuxième rotation er3I- dont les éléments de matrice sont
hermitiques conju- gués
de ceux de Les éléments de matrice duproduit
de ces deux rotations sont un casparticulier
de ceux des rotations
généralisées.
4.2. ROTATIONS GÉNÉRALISÉES. - Comme pour les rotations
physiques,
toutes lesreprésentations
irré-ductibles des rotations
généralisées
peuvent être obte-nues à
partir
de lareprésentation
irréductible à deux dimensions. Cettereprésentation
à deux dimensions d’une rotationgénéralisée
est une matrice :telle
que ad
- bc = 1. Le groupe des rotationsgéné-
ralisées est donc
isomorphe
au groupe des matrices unimodulaires à deux dimensions(le
groupe des rotationsphysiques
étantisomorphe
à son sous-groupe des matricesunitaires).
On obtient les éléments de matrice en
appliquant
sur une base
spinorielle [17] :
où X =
( X+, X_ )
est unspineur
à deux dimensions.Si on
remplace X
par X’ = S2X dans la défini- tion(4.6),
le coefficient deOl/(jm’)
est l’élément de matrice :- -- ..
J
Comme pour les rotations
physiques,
ces élémentsde matrice
peuvent s’exprimer
avec lespolynômes
de
Jacobi :
Cette formule est valable pour toutes les valeurs de m et de m’ : le
polynôme
deJacobi
estun
polynôme
dedegré n
pour toutes les valeursposi-
tives ou nulles de n
+
oc et n+ p [18]. Cependant, (1)
s’annule si oc estnégatif
et la formule(4.8)
ne
permet
pas d’obtenir les éléments de matrice(4.3)
pour m’ m, si on n’utilise pas les relations :
Pour la rotation
physique (0, ~, 0), a
= d = cosp/2
et c = - b = sin
~/2;
onobtient :
1-Les relations de
symétrie
des éléments de matrice des rotationsphysiques
sont dues à la formespéciale
de
Q;
elles ne sont pas valables pour les rotationsgénéralisées.
Pour le
produit
des deux rotationsgénéralisées
exl+et
ef3I- :
l’argument
despolynômes
deJacobi
est 1 -Î- Enposant
= t, les éléments de matrice de rota- tion sont :C’est seulement pour m = m’ = 0 que l’élément de matrice de rotation
(4.12)
estégal
à l’élément de ma-trice de rotation
physique (4 .11 )
poursin2 pj2
= - t;si m =
m’ =1= 0,
ces éléments de matrice diffèrent" 2m
d’un facteur
cos 2 2 .
4.3. OPÉRATEURS TENSORIELS. - Avec (X = t et
~ = 1,
la différence entre les fonctions(2. 3)
ou(2. 6)
et la fonction
génératrice
pour les normalisations :.1 .... . _ 1. .
(4.14) n’est que l’utilisation de rotations
généralisées.
Demême,
la seconde méthode de calcul des éléments de matrice réduits d’unopérateur
tensorielirréductible, exposée
auparagraphe précédent, correspond
à l’uti-lisation des fonctions
(2.4)
pour cetopérateur.
Consi-dérons la fonction
génératrice
à deux variables pour lesTn’n
définis parl’équation (3.6) :
Tq
( 03B1) e5I- Tl, k 1 ).
n. nfn
(4.15) L’opérateur
tensorielapparaît
entre les deuxopé-
rateurs de rotation. Pour obtenir l’ordre de la for- mule
(2.4),
il faut commutere5I-
avecT"
et définirde nouvelles fonctions
génératrices : T’z (03B2,03B1)
C’est la
justification
de la combinaison linéaire faite àl’équation (3.10).
Ces nouvelles fonctionsgénératrices peuvent
s’écrire :T-’z(1, t)
Il faut donc obtenir le coefficient de l’élément de matrice de
rotation, puis
utiliser la formule(2.5)
pour avoir les éléments de matrice réduits.
4.4. FORMULE DE LÔWDIN GÉNÉRALISÉE. - Les coefficients des éléments de matrice de rotation dans les
équations (4.13)
et(4.14)
sont obtenus par la formule de Lôwdin. Une certainegénéralisation
estnécessaire pour obtenir les coefficients des éléments de matrice de rotation dans
l’équation (4.17)
dontles deux nombres
quantiques magnétiques
ne sont pasidentiques.
Pour démontrer une formule de Lôwdin
généralisée,
considérons une fonction :
Si m’ > m, les sommations sont
pour n >
0 etm’ ;
si m’ m, elles sont
pour n >
m - m’ etI >
m. Nous désironsexprimer
les coefficientsXI
en fonction desFn.
En
remplaçant
les éléments de matrice de rotation par despolynômes
de.Jacobi,
onpeut
utiliser la relationd’orthogonalité :
et la formule de
Rodrigue :
On obtient ainsi :
Les dérivées de
l’intégrant
sont éliminées par I - m’intégrations
parparties :
Le terme
(1
~-t) disparaît
avec(I -~- ~)
nouvellesintégrations
parparties.
Le résultat est :où la somme sur n commence à la
plus grande
desdeux valeurs
(I - m)
ou(I - m’).
Si m =m’, l’équa-
tion
(4.23)
est la formule de Lôwdin. Sim’,
on obtient une
généralisation
triviale.4.5. FORMALISME DE SHAPIRO. - La méthode de
projection
d’un déterminant de Slater avec des rota- tions finiespeut
être utilisée enemployant
la rotationgénéralisée (4.11).
Les éléments de la matrice Msont alors des éléments de matrice de rotation
(4.12).
La méthode est alors très
proche
de celle utilisée parJ. Shapiro [12]. Shapiro
considère un état àN-particules
sansantisymétriser,
c’est-à-dire un des N !produits
d’éléments de matrice dont la somme est le déterminant de M.Chaque
élément dematrice, multiplié
par unepuissance
convenable de ocet ~,
est
exprimé
comme undéveloppement
en série dex = Il utilise les fonctions
hypergéométriques,
reliées aux
polynômes
deJacobi
par :Le coefficient
de xk
dans leproduit
des fonctionshypergéométriques
est un desNn
de la formule(4.13) multiplié
par un certain coefficient. Au lieu d’utiliser la formule deLôwdin, Shapiro multiplie
le tout parune autre fonction
hypergéométrique qui
n’est autrequ’une
fonction deJacobi
de secondeespèce :
Il cherche ensuite le coefficient d’une certaine
puis-
sance de x dans le
produit
de ces N -f- 1 fonctionshypergéométriques.
Mais ce coefficientpourrait
êtreobtenu par une
intégrale
de contour autour de l’ori-gine qui peut
se transformer enintégrale
autour dela coupure
(- 1, 1)
de la fonction deJacobi
dedeuxième
espèce.
Cette méthode de calculdes
revient à utiliser :
ce
qui
se démontre avec les relationsd’orthogonalité
des
polynômes
deJacobi,
et :+
10) io)
-n n n
(4.27)
valable pour des valeurs entières de n, oc et
~.
Onpourrait
ainsi démontrer la formule de Lôwdin àpartir
des relations debi-orthogonalité
despoly-
nômes de
Jacobi
et des fonctions deJacobi
de secondeespèce
dans uneintégrale
de contour.Remarquons
queShapiro
utilise unparamètre
dontla
puissance
décroîtlorsque
le momentangulaire
augmente.
On retrouve le fait que les moments angu- laires élevés sont obtenusplus
aisément que les autres dans la méthode des rotations infinitésimales.5. Conclusion. - L’introduction d’une fonction