HAL Id: jpa-00234832
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Techniques expérimentales utilisées pour l’étude de la
relaxation paramagnétique et de la résonance
paramagnétique électronique
Jean Combrisson, Jean Uebersfeld
To cite this version:
EXPOSÉS
E’T
MISES
AU
POINT
BIBLIOGRAPHIQUES
TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES UTILISÉES
POUR
L’ÉTUDE
DE LA RELAXATIONPARAMAGNÉTIQUE
ET DE LA
RÉSONANCE
PARAMAGNÉTIQUE
ÉLECTRONIQUE
Par JEAN COMBRISSON et JEAN
UEBERSFELD,
École
Supérieure
de Physique et Chimie.Sommaire. 2014 Après un bref rappel et une définition des grandeurs
magnétiques
considérées dans lesétudes sur la relaxation paramagnétique et sur la résonance
paramagnétique
électronique, un certain nombre detechniques
expérimentales sont décrites. Ce sont soit destechniques
radioélectriques(relaxa-tion),
soit des techniques pour hyperfréquences(résonance).
JOURNAL DE PHYSIQUE
14,
DÉCEMBRE1953,
PAGE1.
Rappels théoriques.
1.1.
Susceptibilité
paramagnétique. -
On défi-nit lasusceptibilité paramagnétique
«statique »
y 0 d’un corps par le
rapport
6.H:
duchangement
de momentmagnétique
du corps à lavariation
duchamp
magnétique auquel
il est soumis. Pour une substancenon
isotrope,
il faut considérer Xo comme un tenseurdu second
ordre;
onpeut porter
son attention sur la valeur de xo dans la direction des variations dechamp
AH,
mais alors cette valeur est une fonction desorientations
respectives
deAH,
deH°
(champ
magné-tique
moyenauquel
est soumise lasubstance)
et des axes cristallins. Pour une substanceisotrope
(ou
enpoudre),
il faut considérer les deux cas oùH°
et OHsont
perpendiculaires
et oùHo et
AH sontparallèles
ct donc définir deuxsusceptibilités :
Zo 1 == ’Lnli si
M
est une fonction linéaire de H. Enrégime
dynamique,
c’est-à-dire si H varie sinusoïdalement autour d’une valeurHo :
le moment
magnétique
varieégalement
sinusoïda-lement autour de
Me,
mais non enphase
avec lechamp :
Par
analogie
avec 7,-o =AH"
on définit :En toute
rigueur,
AH, 6.M’,
6.M" étant des vecteursx’
etX"
sont des tenseurs du second ordrequi,
deplus,
dépendent
de l’orientation et del’amplitude
de H.On
peut,
pour les substancesisotropes
(ou
enpoudre)
décomposer
les variations AH en variationsparallèles
et en
variations
perpendiculaires
àHo
et introduire :XÍI’ xjj,
Z" -L,
Z" 1
En
adoptant
la notationpar
variablescomplexes,
on est conduit à définir une
susceptibilité complexe :
x’
etx"
sont,
deplus,
fonction de lafréquence
v
= 1w
et del’amplitude
Ho
duchamp magnétique.
21ty,’
est ladispersion
paramagnétique, x"
estl’ab-sorption paramagnétique,
on considèreparfois
leproduit vy" :
coefficientd’absorption.
A très
baisse
fréquence, X
estéquivalent
à x o etX"
est nul.x’
etx"
ne sont pasindépendants,
ilssont liés par les relations :
Les
travaux
sur lesphénomènes
de relaxationparamagnétique
(et
de résonanceparamagnétique
électronique)
ont eu pour but demesurer x’, x"
(ou
plus
exactementxll,
xll
ouZ’_L,
Xi)
en fonction deHo,
de la
fréquence
v, de latempérature
de l’échantillon.D’une
façon générale,
il y agrand
intérêt àexpéri-menter à la
température
laplus
bassepossible
car lasuceptibilité
augmente
et lespertes
diélectriques
oupar effet Joule diminuent.
1. 2. Le
phénomène
de relaxation[1].
- Il estanalogue
à celuiqui
existe pour les substancesdié-lectriqùes
etprovient
du fait que les momentsmagné-tiques
élémentaires
desparticules
ne se réorientent’pas
immédiatement,
par suite des interactionsspin-réseau
etspin-spin, spécialement
quand
latempérature
est basse. L’étude duphénomène
con-siste à
mesurer x’ et ;(’
pour des variations OH àune
période
du même ordre que letemps
derelaxa-tion,
enprésence
ou non dechamp
magnétique
continuet
à
diversestempératures.
1.3. Le
phénomène
de résonanceparamagné-tique. -
C’estpar
rapport
auphénomène
derelaxa-tion ci-dessus
l’analogue
de ce quel’absorption
molé-culaire des ondes H. F. est par
rapport
à la relaxation725
diélectrique.
Iln’apparaît
quelorsque
l’on étudie les variationsde 7’ et x"
pour deschamps
Ho grands,
.
perpendiculaires
à la direction de /1H[2].
La
fréquence
de résonance v est donnée par larelation :
où P
est lemagnéton
deBohr, g
le facteur deLandé,
h la constante de Planck.
Si g
= 2:-1 es
raies
de résonanceprésentent
une structure fine et une structurehyperfine [2] qu’il
est intéressantde mettre en évidence et d’étudier au
point
de vuespectroscopique.
1.4.
Principe
desexpériences. -
On étudie lespropriétés
magnétiques
(X’ ,
X")
d’une substanceparamagnétique
en laplaçant
dans unerégion
dechamp
magnétique
alternatif H. F. ou U. H.F.,
c’est-à-dire dans l’inductance d’un circuit résonnant
ou dans une cavité résonnante en un ventre de
champ
magnétique (donc
en un noeud dechamp
électrique).
On
peut
alors au besoinplacer
cette inductance oucette
cavité
dans l’entrefer d’un électro-aimant et dans unsystème
cryostatique.
Étudions
comment secomporte l’impédance
d’une bobinequand
ellepossède
un noyauparamagnétique
(les
résultats seraientidentiques
pour unecavité).
L’inductance propre
jw Lo
devient :oc étant un facteur « de
remplissage »
dépendant
dela
quantité
de matière et de saposition.
La valeur de l’inductance étant
augmenté,
lafréquence
de résonance du circuit estdiminuée,
unamortissement
supplémentaire
estapporté.
en
appelant Q
etQ’
les coefficients de surtension du circuit avec et sans substance.On
peut
atteindrex’
etx"
par la mesure duchan-gement
defréquence
d’un circuitrésonnant
ou celledu
changement
de son facteur de surtension. Il estsouvent difficile de
séparer complètement
les deuxphénomènes,
le désaccord d’un circuit se traduisantpar un amortissement
apparent,
un amortissement par unchangement
dans lafréquence
de résonance. Onpeut
mesurer l’atténuationglobale :
désaccordet variation de
Q :
Un accroissement de
Z’
etx";
se traduit par unaccroissement de
puissance
absorbéeproportionnel
àZ,’2 _+_y 12. 1 -q
est
d’autantplus
grand
que a etQ
sontplus
grands.
Si l’on utilise un
bobinage,
il est bon deplacer
l’échantillon à son centre et de
supprimer
l’action des variations dechamp électrique
par unblindage.
Si l’on utilise une cavité
résonnante,
onplace
l’échan-tillon en un noeud de
champ
électrique
où lespertes
sont réduites.
2.
Appareillages électroniques.
Les
premières
expériences
de Gorter et de sescollaborateurs à
partir
de19 3 5
ont cherché à étudier lephénomène
de relaxationparamagnétique,
en fonc- . tion de lafréquence,
de latempérature,
de lapré-sence d’un
champ magnétique
continuparallèle
ounormal au
champ
H. F. Dans le cas où lechamp
continu était normal auchamp
H.F.,
lesexpéri-mentateurs n’ont pas trouvé les courbes de
résonance,
comme onpourrait
s’y
attendre,
et cecisimplement
parcequ’aux fréquences
qu’ils utilisaient,
il aurait fallu deschamps
trèsfaibles,
inférieurs auxchamps
résiduels des électroaimants.
Diverses méthodes ont été
utilisées,
elles ont été décrites dansl’ouvrage
de C. J. Gorter[1],
nous endonnerons
simplement
leprincipe.
2.1. Méthodes
calorimétriques. - Dijkstra [1],
[3]
a mesuré la chaleurdissipée
dans un échantillon de matièreplacé
au centre d’unbobinage
faisantpartie
d’un circuit oscillant. Cette chaleur estproporiionnelle
à VT:(H)2 (où
àH:champ
magné-tique
oscillant valait de 20 à 2 Oe pour valant de I00 kHz à I oMHz).
La substancepeut
êtreplacée
dans un vase Dewar et les variations detempérature
sont mesurées au thermomètre à gaz. Il faut
évidem-ment éviter la
présence
de toute tracemétallique
à l’intérieur du vase etprotéger
la substance contre lechamp électrique
H. F. en blindant extérieurementle Dewar. On fait une
première
mesure avec unesubstance
diamagnétique
decomposition
voisine de celle de la substanceparamagnétique étudiée,
ceci pourcorriger
les effets des élévations detempé-rature
parasites.
Le Dewarpeut
êtreplacé
dans lechamp
d’un électroaimant ou de bobines de Helm-holtz.2.2. Mesure de l’amortissement d’un circuit
oscillant. -
Zavoisky
[4], [5],
désirant vérifier la théorie deFrenkel,
a utilisé la méthode suivante : l’échantillonparamagnétique
estplacé
dans l’induc-tance du circuit oscillant d’un oscillateur dont lapolarisation
se faitgrâce
au courant degrille.
Lesvariations de ce courant étant
proportionnelles
-si elles sont faibles - aux variations d’amortissementdu circuit
oscillant,
il sufilt de les mesurer pouratteindre
X".
La mesure se fait par une méthode dezéro
(montage
potentiométrique)
et enplaçant
l’inductance dans un
champ
magnétique
continunormal à son axe.
Zavoisky
a utilisé deslongueurs
d’onde de 5 m à 35 cm, il a pu mettre en évidence lephénomène
de résonance..2.3. Méthode par battement. - Une
variation
de x’
entraînant unevariation
d’inductance,
uncircuit oscillant
comprenant
cette inductance verra safréquence changer.
On mesure cette variation defréquence
à l’aide d’unfréquencemètre hétérodyne
[6]
Il faut
prendre
soin que les variations decharge
de l’oscillateurn’entraînent
pas des variations defréquence;
il est bond’opérer
unepremière
mesure avec un seldiamagnétique
de structurescristalline
et
chimique
voisines de celles du selparamagnétique
étudié.Fig. 1. - Méthode par battement.
2 . "4.
Méthodes depont. -
Par les méthodes depont,
onpeut
mesurerséparément
les variationsde l’
et celles dez".
Lespremières
mesures deHaas,
duPré,
Casimir,
Clark,
Bijl [1], [7]
àLeyde
ontconsisté à utiliser un
pont
à mutuelle inductance excité par ungénérateur B. F.,
l’appareil
détecteurétant un
galavanomètre
à résonance.L’échantillon,
à la
température
de l’héliumliquide,
estplacé
aucentre de deux
bobinages concentriques,
onpeut
compenser et mesurer la variation de mutuelle et la variation
d’absorption.
On
peut également
utiliser unpont
en Té ou endouble Té en haute
fréquence.
Toutes ces méthodes
électroniques
mises aupoint
pour l’étude de la relaxation
paramagnétique
ont le grave défaut de ne paspermettre
une étude facile dela courbe de résonance
paramagnétique
deséchan-tillons,
car ellesobligent
àopérer
à deschamps
magnétiques
trop
faibles pourpermettre
l’utilisationd’électroaimants. ,
Signalons cependant
que la résonanceparamagné-tique
des métauxalcalins
a été étudiée à desfréquences
de l’ordre de 9
MHz,
lechamp
magnétique,
de l’ordrede 3 Oe est alors
produit
par des bobines orientablesavec
précision
parrapport
auchamp
terrestre[8].
Ces diverses méthodes sont voisines de certaines
techniques
d’étude desphénomènes
de résonancenucléaire.
3.
Appareillages
pourhyperfréquences.
Après
la guerre de1939-1945,
leprocédé
de choix pour l’étudespectroscopique
de la résonanceparama-gnétique électronique
a été celui del’absorption
des ondesd’hyperfréquences
par les corpsparamagné-tiques
placés
dans unchamp
continu. On a étudié despoudres,
desmonocristaux,
des dilutionsmagné-tiques,
des solutions aqueuses; à la.température
ordinaire et à des
températures
plus
bassesatteignant
celle de l’héliumliquide.
Les travaux se sontdéve-loppés
avec unegrande rapidité
àpartir
deI947
au Clarendon
Laboratory,
à Oxford(Bleaney
etses
collaborateurs),
auKing’s
College,
à Newcastle(Schneider)
et dans de nombreuses Universités amé-ricaines.Depuis I950,
lesJaponais
ontpublié
denombreux travaux sur cette
question.
En U.R.S.S. où lephénomène
de résonance a été mis enévidence,
les travaux se
développent
plus
lentement.Les
longueurs
d’onde utilisées leplus
souventsont o,
3,
1,25
eto,85
cm. Laplupart
des résultatsont été obtenus pour 3 cm, le
champ
continunéces-saire étant alors de 3 ooo Oe environ. Le
phénomène
de résonance
paramagnétique
duproton
et les résul-tats du National Bureau of Standards sur lerapport
gyromagnétique
duproton permettent
une mesurecommode et très
précise (à
10-4près)
de cechamp.
On
peut
aussi utiliser lediphényltrinitrophényl-hydrazyle
[9].
Enfin certains auteurscomparent
lechamp
de l’électroaimant- à celui d’un aimantper-manent en
comparant
les forces électromotrices auxbornes de deux bobines
qui
tournent à la mêmevitesse,
l’une dans lechamp
magnétique
del’électro-aimant,
l’autre dans celui de l’aimantpermanent [9].
3.1.
Montage
type. -
Onpeut transposer
lesmontages
radioélectriques
décritsprécédemment
enmontages
pourhyperfréquences,
lesmontages
utiliséssont
plus
précisément
latransposition
dumontage
de Pound pour l’étude de la résonance nucléaire. Au lieu de lavariation
d’inductance d’un circuitréson-nant,
on étudie les variations despropriétés (au
point
de vuemagnétique)
d’une cavité résonnantelors-qu’on
passe par la condition de résonance. Le schémade ,base des
montages
utilisés est celui de lafigure
2[10].
Les ondes
produites
par l’oscillateur U.H.F. excitent lesvibrations
d’une cavité résonnante sui-vant le mode choisi. Un atténuateurdécouple
l’oscil-lateur du circuitd’utilisation,
unondemètre
permet
de mesurer la
fréquence.
L’échantillon estplacé
dans la cavité en un ventre de
champ magnétique.
Un cristalplacé
dans leguide
de sortie détecte lapuissance
U.H.F.transmise,
ungalvanomètre
la mesure.Ce
montage
de base nécessite certainesprécautions
et a subi des
perfectionnements.
Fig.’ a."-Montage
type.3. 2.
Montages perfectionnés. -
3. 2. 1. Pro-duction des oscillations. -L’oscillateur
utilisé estun
klystron
reflex,
lespuissances
mises enjeu
sontIoo mW au maximum.
Exceptionnellement,
onutilise un
magnétron
pour étudier les effets desatu-ration. Le
klystron
permet
éventuellement une modu-lation enfréquence,
ou partout
ourien,
des ondes U. H. F.qui
doivent êtrestables
enpuissance
et enfréquence
[20].
Cettestabilité
est réalisée parl’emploi
d’alimentations stabilisées
(il
est recommandé de seservir de
piles
etaccumulateurs),
par undécouplage
convenable entre le
klystron
et le circuit d’utilisation.On fixe souvent la
fréquence
à l’aide dumontage
classique
de Pound où une cavité sert dediscrimi-nateur,
il estpréférable
que la cavitéexpérimentale
elle-même
joue
ce rôle. Puissance etfréquence
sont mesurées et contrôlées à l’aide d’une dérivation par727 détecteur et d’un
galvanomètre.
Cummerow etHalliday
donnent ladescription
d’un telappareil-lage [11].
3.2.2. Cellule
expérimentale. -
On utilise soit unecellule
d’absorption
constituée par uneportion
deFig. 3. - Mode
TEul d’une cavité cylindrique :
lignes de force du champ magnétique et position de l’échantillon.
guide,
soit une cavité résonnante. Lepremier procédé
est réservé à l’étude des gaz, leguide
est alorsrempli
sur une certaine
longueur
et l’on étudie lapuissance
transmise. Pour les solides et
liquides,
on utilise unecavité,
le calcul reliant lapuissance
transmise par la cavité à lasusceptibilité
magnétique complexe
de la substance
qu’elle
contient est la même que celuifait en 1.4 pour un circuit résonnant. La cavité est
utilisée soit par transmission soit par
réflexion,
les relations entrepuissance
transmise oupuissance
réfléchie et
susceptibilité
étantanalogues [12].
Lescavités
sont soitcylindriques,
soitrectangulaires,
l’échantillon est
toujours placé
en un ventre dechamp
magnétique.
Il y a intérêt à utiliser dercavités
aussipetites’
quepossibles,
ceciaugmente
lerapport
du volume de l’échantillon à celui de lacavité,
réduitl’encombrement
etpermet
de mieux réaliser la condi-tiond’homogénéité
duchamp
magnétique
continusur tout l’échantillon. L’utilisation du mode
TEui
d’une cavitécylindrique
donne pour celle-ci undiamètre
de 2 à 3 cm.On utilise
principalement
lemode, TEnl
d’unecavité
cylindrique,
mode où leslignes
de force duchamp magnétique
ontl’aspect
indiqué figure
3. Ce mode est leplus
favorable pour l’étude desmono-cristaux et des solutions. Le monocristal est fixé
Fig. 4. - Mode
TEo011 d’une
cavitécylindrique :
lignes de force du champ magnétique et position de l’échantillon.
au centre de l’une des faces de la
cavité,
face que l’onpeut
éventuellement faire tourner autour de l’axedu
cylindre;
lechamp magnétique
continu étantnormal
à cet axe, onpeut
ainsi faire varier parrap-port
à sa direction celle des axes cristallins. La solution estdéposée
en couche mince entre le fond de la cavité et une lamellecouvre-objet
pourmicros-cope, ceci diminue les
pertes
dues au fort momentdipolaire
électrique
de l’eau[13].
Ce mode seprête
aussi à l’étude de la résonance d’un métal
parama-gnétique
dont undisque
mince seraitplacé
sur uneface
plane
de la cavité[9].
Le mode
TEoll
d’une cavitécylindrique
résonnantsur une
longueur
d’onde de1,25
[14]
ou de 3 cm[15],
[16]
est aussiutilisé,
la forme deslignes
dechamp
estindiquée
sur lafigure
4, l’échantillonpeut
êtreplacé
suivant l’axe de la cavité
[15],
[16].
On se sert enfin de cavités
rectangulaires
(mode TEoil
principalement)
pour deslongueurs
d’onde de 3 cm[17]
et pour des
longueurs
d’ondesupérieures
dans lebut
de diminuer les dimensions de l’entrefernécessaire;
leguide
est alorsremplacé
par du câble coaxial[14].
3.2.3.
Couptage
de la cavitéexpérimentale
auguide. -
Il est réalisé de deuxfaçons :
a. La cavité
peut
êtrecouplée
directement auguide
partrous,
c’est le cas de laplupart
desappa-reillages
américains et c’est la méthode commodeFig. 5. - Cavité couplée
par guides coaxiaux à l’oscillateur et au détecteur. Elle est placée dans un Dewar et dans le
champ d’un électro-aimant. Un dispositif permet de faire tourner l’échantillon monocristallin.
lorsque
l’on étudie la résonanceparamagnétique
à la
température
ambiante. A cetype
se rattachele mode de
couplage
utilisé dans lemontage
deLacroix et Extermann
[17],
où la cavité est consti-tuée par uneportion
deguide comprise
entre un troude
couplage
et unpiston
surlequel
estdéposée
lasubstance
paramagnétique.
b. On
peut
coupler
la cavité auguide
à l’aidede feeders
qui
sont,
soit des câbles coaxiaux(pour
10 ou 3cm),
soit desguides
de faible section(pour
1cm).
Ces feeders
jouent également
le rôle d’atténuateurs.Ce
dispositif
est utilisé pour lesexpériences
à bassetempérature,
car onpeut
alorsplacer
facilement lacavité dans un vase Dewar
[10]
(fige 5).
On bénéficie donc d’uneabsorption
plus importante
à la résonance par suite d’un accroissement de lasusceptibilité
(loi
deCurie),
desplus
faiblespertes diélectriques,
d’un coefficient de surtension de la cavité
beaucoup
plus important.
3.2.4.
Conditionsoptima
pour obtenir unegrande
sensibilité. - Schneider
[13], [18]
aindiqué
l’am-plitude
dusignal
que l’onpeut
obtenir dans le casde la cellule
d’absorption (guide
d’onde)
et dans le casde la cavité. Sa formule montre que dans ce dernier cas le coefficient de surtension de
la
cavité(avec
cas si la cavité est
complètement remplie
[10]
-et que lerapport
du volume de l’échantillon à celui de la cavité doit êtregrand.
On obtient une condi-tionoptimum
quand
le coefficient de surtension de lacavité
remplie
est les deux tiers de celui de la cavitévide.
3.3. Autres
types
demontages. -
Dans lebut
d’augmenter
lasensibilité,
on a utilisé desméthodes de zéro
(ponts)
et des méthodes de détection parhétérodyne.
3.3.I. Utilisation
d’un
Témagique. -
L’oscil-. lateur estplacé
dans un bras duTé,
le cristaldétec-Fig. 6. -
Montage utilisant un Té magique.
teur dans le bras
conjugué.
Les deux brassymé-triques
contiennent l’un la cavitéexpérimentale,
l’autre une
impédance
réglable
ou une cavitéidentique
identiquement
remplie
et nonplacée
dans lechamp
magnétique.
En l’absence derésonance,
le Té estéquilibré,
à la résonance il y a undéséquilibre
qui
peut
être mesuré ouenregistré.
Lafigure
6 donnele schéma de
l’appareillage
utilisé par Whitmer etses collaborateurs
[12].
Onpeut
mesurer à l’aide d’un Té :x’2 + x"2
ouséparément X’ ou x" ;
(au
moins en valeurs
relatives) [13].
3.3.2. Utilisation d’un «
Hybrid ring
». - Ellepermet
une méthode de zéro comme celle d’un Té. 3.3.3. Détectionhétérodyne.
- Onpeut [13]
superposer à la méthode de
pont
l’utilisation
d’un oscillateur localqui
permet
unmontage
superhé-térodyne
( fcg. 7).
Fig. 7. -
Montage du Docteur Schneider : utilisation d’un
pont
(hybrid ring)
d’une détectionhétérodyne
d’une modu-lation duchamp magnétique.
Les ondes U. H. F.
apparaissant
dans un bras dupont
au moment de la résonance sontmélangées
à l’aide d’un cristal avec les ondes U. H. F.provenant
d’un autreklystron
oscillant à unefréquence
calée àf
(45
MHz parexemple)
de celle de l’oscillateurprin-cipal.
Unamplificateur
H.
F. accordé surf
estplacé
à la sortie du
cristal
mélangeur.
On détecte finalement la moyennefréquence f amplifiée.
Cette méthodeaccroît notablement
la
sensibilité,
ellepermet
donc d’étudier les structureshyperfines
de la résonancedes solutions très diluées
et,
d’une manièregénérale,
la détection d’un
petit
nombre de centresparama-gnétiques
(centres
F,
parexemple).
Lesexpériences
à1,25
cm ne nécessitent pas unmontage
aussisensible,
car onpeut
réaliser desrapports :
volume de l’échan-tillon à volume de la cavitébeaucoup
plus grands.
De
plus,
àbasse
température
les effetsmagnétiques
étant
plus élevés,
lemontage
direct estgénéralement
suffisant.
3. 4. Méthodes de détection. - 3.4. 1. Mesure de la
puissance
transmise. - On désire tracer lacourbe de résonance :
1’,
Z"
oux’2
+x"2
en fonction deHo
point
parpoint.
Pourcela
on utilise un cristaldétecteur et un
galvanomètre,
l’ensembleayant
étépréalablement
étalonné enpuissance [10];
onpeut
aussi moduler le
klystron
par tout ou rien[11],
doncremplacer
legalvanomètre
par unamplificateur
B.F. sélectif. L’ensemble est étalonné à l’aide d’unatté-nuateur calibré. Nous avons utilisé une méthode
analogue [15] :
lafréquence
duklystron
est moduléesinusoïdalement
(ce qui
estlégitime
moyennant
certaines
précautions)
et la tension B. F. obtenue auxbornes du cristal détecteur est
amplifiée
et mesurée. On mesure l’atténuation due auphénomène
deréso-nance en la
comparant
à celle d’un atténuateurcalibré.
Weidner et Whitmer
[19]
modulent lafréquence
duklystron
en très bassefréquence : o, 5 Hz
enfaisant osciller
mécaniquement
lepiston
de la cavitéde
contrôle
defréquence
dumontage
dePound;
en notant le
point
d’absorption
maximm de la cavitépour un
champ
magnétique
continufixe,
on obtientla valeur du coefficient
d’absorption.
.
3. 4. 2. Obtention du
spectre
des raiesd’absorption.
-La
plupart
desexpérimentateurs
ont été intéressés par l’étudespectroscopique
des raiesd’absorption
(structure
hyperfine).
Lechamp
magnétique
H estalors modulé sinusoïdalement à 5o Hz à l’aide d’un enroulement
supplémentaire.
Cette modulation esttransmise aux
plaques
de déflexionhorizontale
d’unoscillographe cathodique.
A la condition derésonance,
la tension de sortie aux bornes du cristal détecteur est modulée à 5o
Hz,
onpeut
l’amplifier,
la détecteret
l’appliquer
aux bornes desplaques
de déflexionverticale
del’oscillographe.
Lespectre
apparaît
sur l’écran.
Cette méthode est la seule
capable
actuellement
de mettre en évidence des
phénomènes
trèsfins,
elle est
schématisée
à lafigure
7.Malheureusement,
l’interaction entre les
inhomogénéités
duchamp
continu et lechamp
alternatif
introduisent un bruitsupplémentaire qui
s’ajoute
auxfluctuations
duklystron
et au bruit desamplificateurs.
C’est endiminuant ces sources de
bruit,
enparticulier
enamé-liorant
l’homogénéité
duchamp
continu en lemodu-lant à
plus
bassefréquence
que l’onpeut espérer
augmenter
la finesse de résolution.729 d’articles fondamentaux traitant des
techniques
(Collège
deFrance)
pour les facilitésqu’il
nous aexpérimentales,
celles-ci restant les mêmes dans données pour nos recherchesbibliographiques.
de nombreuses
publications.
Nous remercions M. BlancManuscrit
reçu
le 26 juin 1953.BIBLIOGRAPHIE.
Ouvrages à consulter :
BLENNEY B., STEVENS K. W. H., -
Paramagnetic
résonance.Rep. Progr. Phys., G. B., 1953, p. 108.
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spectroscopy, J. Wiley and Sons, New-York.
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HIRSHON J. M., WHITE R. L. et FRAENKEL G. K.-Rev. Sc. Instr., 1952, 23, 772.
Complément bibliographique à la mise au point : Résonance paramagnétique électronique :
historique et principaux résultats, par J. UEBERSFELD et J. COMBRISSON
(J. Physique Rad., 1953, 14, 104).
Ce complément met la
bibliographie
à jour jusqu’enavril-main 1953, et comble quelques lacunes. Nous avons gardé la même division analytique et adopté des numéros faisant suite à ceux de la
première
bibliographie. Les articles de caractère théorique sont précédés d’un astérisque.Études
générales
du problème.[150]
ALTSCHULER S. A.(Perméabilité
et absorptionmagné-tique). - J.
Exp. Théor. Phys. U.R.S.S.,
1950,
20, 1047.
*[151]
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d’échange).
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(Mise
au point sur la résonancemagnétique). - Bell.
Syst. Techn. J., 1953, 32, 384.
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DEVRIJER F. W. et GORTER C. J. (Relaxation dans l’alun de chrome). 2014 Physica, 1952, 18, 549.[154] ESCHENFELDER A. H. et WEIDNER R. T.
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de saturation à bassetempérature).
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Rev., 1953, 90, 358.
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FUGIMOTO M. et ITOH J. (Résonance de monocristaux).-
Physica, 1951, 17, 266.
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GIULOTTO L. et LEVI SETTI R. (Enregistrement des courbes de résonance). 2014 NuovoCimento, 1949,
6, 594.
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HIRSHON J. M., WHITE R. L. et FRAENKEL G. K.[Appa-reillage
(stabilisation
enfréquence)].
- Rev. ScInstr., 1952, 23, 772.
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V++). 2014
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KOZYREV B. M., SALIKOV S. G. et SHAMONIN(Absorp-tion et dispersion de quelques sels en poudre).
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WEIDNER R. T. et WHITMER C. A. - J. Chem.Phys., 1952, 20, 749.
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MALVANO R.(Résonance
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MALVANO R. et PANETTI M. - NuovoCimento,
1950,
7, 28.
Fe3+.
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BLEANEY B. et INGRAM D. J. E. - Proc.Phys. Soc., 1952, 65 A,
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[171] TRENAM R. S.
(Moment
magnétique nucléaire de 57Fe).- Proc. Phys. Soc., 1953, 66 A,
414.
Mn++.[172]
INGRAM D. J. E. - Proc. Phys. Soc.,1953,
66 A, 412, Cr3+.[173]
BOWERS K. D. 2014 Proc. Phys. Soc.,1952,
65 A, 860.V++
[174]
BAKER J. M. et BLEANEY B.(Spin
nucélaire de 50V).- Proc.
Phys. Soc., 1952, 65 A, 952.