ÉTUDE PRÉLIMINAIRE
DEQUELQUES QUALITÉS
DES CIRES
GAUFRÉES PRÉSENTÉES
AUX ABEILLESR. DARCHEN P. LAVIE
Station de Recherches
Apicoles
Stationexpérimentale
Bure-sur-Yvette
d’Apiculture
MontfavetÉtant
donné le nombre sans cesse croissant des différentesespèces
de cires
gaufrées
sur le marchéapicole,
il était intéressant de rechercherquelles
étaient lesqualités
essentielles àdévelopper
pour les amorces des rayons.Dans ce
premier
travail nous en avons étudié trois en excluant les autres.Il
s’agit
d’obtenir :1
° Une bonne
acceptation
des matériaux par les abeilles.2
° Des constructions
régulières
à l’intérieur des ruches à cadres mobiles.3
° Un couvain bien
compact
et bienréparti
sur les ravons.I. -
Acceptation
des cires par les abeilles.Dans 9 ruches Dadant Blatt 10
cadres,
entièrement neuves, nous avons mis encompétition
sixespèces
de cire. Les ruches, ayant même orientation et même revêtement, ont étépeuplées
avec neuf essaims d’abeilles noires de même provenance, enruchés le mêmejour
et par la mêmetechnique.
Nous avons nourri ces colonies de manièreégale
etabondante,
les abeilles ayant accès ausirop
tout lelong
des têtes decadres et non en un
point
centralqui pourrait
fausser lesexpériences.
Les six
espèces
de cires serépartissent
suivant le tableau I.A l’intérieur des ruches, les cadres ont été
groupés
par 3 ou 4 d’une mêmeespèce
et dans un ordre différent pourchaque
ruche afin d’éviterun effet de
position possible.
On trouve danschaque
colonie 3espèces
de cires différentes en allant degauche
àdroite,
maisjamais
dans lemême ordre.
Le tableau II suivant
représente
dans le détail laposition
de cescires.
Les
premières
constructions sont seules intéressantes : en effet, suivant laposition
despremières
ciresétirées,
les feuilles voisines sontadoptées
ensuiteautomatiquement
dès l’extension de la grappe d’abeilles.(Noter
que si lespremières
constructions sont au centre car on trouvealors deux
possibilités
àgauche
et àdroite).
Quatre jours après
l’enruchement, on observe les résultats résumés dans le tableau III.Ces résultats nous
permettent
d’établir le tableau IV suivantqui indique
les ciresgaufrées
les mieuxacceptées
par les essaims.Un
conclusion,
on peut atfirmer <lue :W I,es abeilles
acceptent
des cires et des matières très diverses(notamment
des ciresminérales)
au début de leurs constructions.2
0 Elles
préfèrent,
semble-t-il, les feuillesgaufrées
danslesquelles
entre une certaine
proportion
de cire d’abeilles,qui
donne aumélange
une assez
grande
malléabilité(C
et1)).
3! Elles ne semblent pas
préférer
la cire d’abeilles à certaines autres cires(A).
Il. -
Ilé !l tilai-ili-
(1(-s &dquo;Ollslt’IWtÍOIlS.l,a
qualité
d’une ciregaufrée,
en cequi
concerne larégularité
desconstructions
après étirage,
n’a pas étél’objet jusqu’ici
d’unegrande
attention. Il suffit bien souvent
qu’une
cire soit bienacceptée
par lesabeilles pour être introduite sur le marché
apicole. Cependant
de graves emuis peuvent survenir ; avec certaines cires trop malléables des rayons s’écroulent à l’intérieur de la ruche, la feuille de cire se tord sous l’action des fortes chaleurs avant oupendant
laconstruction,
les abeilles amorcentde nombreuses constructions
parasites.
Le tableau V résume les résultats obtenus avec les différentes caté-
gories
de cire que nous avons testées.Les
photographies complètent
le tableauprécédent.
En
résunté,
larégularité
des constructions nécessite :1
0 I,a
présence
d’une certaineproportion
de cire d’abeilles dans les feuillesgaufrées.
2
° Un certain coefficient de malléabilité
qui perntette
une bonneacceptation
des cires et évitecependant
lesgondolements
et les effondre- ments.3
0 Une trame
métallique
suffisante pour maintenir le fondement des bâtisses mais toutefois negênant
pas laponte
de la reine.111. -
Répartition l’¡’!Juli¡’I’!
du couvain.Cette dernière
qualité
que nous avons retenue mériteégalement
une attention
particulière.
Des cadres de couvaincompacts
et bienrépartis
sont évidemment très souhaitables pour l’obtention de colonies robustes. Le tableau VIci-joint
résume les résultats de nosexpériences
en ce
qui
concernel’aspect
du couvain obtenu sur les différentescatégo-
ries de cires
gaufrées.
Lesphotographies
aiderontplus
facilement v lacompréhension
des résultatsqu’une longue
discussion.Deux
catégories
semblent satisfaisantes : C et A.En
conclusion,
il semble donc queparmi
les sixcatégories
de ciresétudiées deux seulement sont
près
de réunir les troisqualités requises
au début de cet
exposé,
lescatégories
C et A. Un travail ultérieur nouspermettra de fournir la formule d’une cire
qui réponde
d’unefaçon
laplus parfaite possible
aux troisexigences apicoles
ci-dessus. D’ores etdéjà
iila « cire pure d’abeilles ne
paraît
pasindispensable
etl’adjol1ctiol1
de ciresminérales abai.sse les