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États-Unis : l’emploi déçoit à nouveau en septembre Par Francis Généreux, économiste principal

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Academic year: 2022

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NOUVELLES ÉCONOMIQUES

Desjardins, Études économiques : 514‑281‑2336 ou 1 866‑866‑7000, poste 5552336 • desjardins.economie@desjardins.com • desjardins.com/economie

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États-Unis : l’emploi déçoit à nouveau en septembre

Par Francis Généreux, économiste principal

FAITS SAILLANTS

f L’enquête auprès des entreprises indique qu’il y a eu seulement 194 000 embauches nettes en septembre, après des gains de 366 000 emplois en août (révisé de 235 000) et de 1 091 000 en juillet (révisé de 1 053 000).

f Il s’est créé 26 000 emplois au sein de la fabrication, malgré une perte de 6 100 dans le secteur automobile. Il y a eu 22 000 embauches nettes dans la construction.

f Il s’est créé 265 000 emplois au sein des services du secteur privé, une décélération par rapport aux gains de 295 000 postes enregistrés en août et, surtout, de 742 000 en juillet. On observe une forte croissance chez les détaillants (+56 100), dans les services de transport et d’entreposage (+47 300) et dans la restauration (+29 000). Il s’est perdu 7 000 postes au sein de l’éducation et des soins de santé, mais créé 60 000 emplois dans les services professionnels. Le secteur public a perdu 123 000 postes, surtout en éducation.

f Le taux de chômage est passé de 5,2 % en août à 4,8 % en septembre. L’enquête auprès des ménages fait part d’un gain de 526 000 emplois. La population active a cependant diminué de 183 000 personnes et le taux de participation a de nouveau reculé (de 61,7 % à 61,6 %).

COMMENTAIRES

Ce sont deux déceptions mensuelles successives que procurent maintenant les résultats de l’emploi, bien que celle du mois d’août soit un peu mitigée par la révision haussière de +131 000 emplois. Il demeure néanmoins que la moyenne des deux derniers mois (280 000 embauches) représente à peine plus du quart de celle des deux mois précédents (1 026 500).

Cet essoufflement est d’autant plus inquiétant que le manque à gagner du marché du travail avec la situation prépandémique est encore important; il manque 4 970 000 emplois pour revenir au niveau de février 2020. Si les embauches restaient constamment à 194 000, il faudrait patienter à la toute fin de 2023 pour combler l’écart.

ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 8 OCTOBRE 2021

Il est difficile de blâmer la vague de COVID‑19 liée au variant Delta pour la contre‑performance de l’emploi en septembre.

On observe notamment des gains dans la restauration, dans les loisirs et chez les détaillants ainsi que des pertes dans les épiceries. En fait, les difficultés sont plutôt généralisées. Cela dit, le secteur de l’éducation (privé ainsi qu’États et localités) a subi 177 900 pertes d’emplois seulement en septembre.

La situation est d’autant plus décevante que l’on pouvait espérer un retour au travail des nombreux bénéficiaires qui ont perdu leur prestation d’assurance‑chômage après la fin du financement fédéral des programmes spéciaux liés à la pandémie. L’enquête auprès des ménages ne montre aucunement cet effet dans les résultats de septembre et le taux de participation a de nouveau diminué.

IMPLICATIONS

On ne peut qu’être déçu de la performance récente du marché du travail. Même mitigée par des facteurs comme la baisse du taux de chômage ou la hausse des salaires, cette déception risque d’être remarquée par les dirigeants de la Réserve fédérale.

On prévoit encore une baisse de leurs achats de titres d’ici la fin de l’année, mais la décision sera peut‑être plus difficile à prendre.

GRAPHIQUE

La reprise du marché du travail américain s’essouffle, malgré un manque à gagner encore important

Sources : Bureau of Labor Statistics et Desjardins, Études économiques Emplois selon les entreprises En millions

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2018 2019 2020 2021 2022

Milliers

-22 362 000

+17 392 000 Manque à gagner :

4 970 000

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