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États-Unis : la croissance économique a ralenti
Par Francis Généreux, économiste principal
FAITS SAILLANTS
f Le PIB réel américain a augmenté de 2,0 % à rythme annualisé (0,5 % non annualisé) entre le deuxième et le troisième trimestre de 2021 selon l’estimation initiale des comptes nationaux. Cela fait suite à des variations trimestrielles annualisées de 6,7 % au printemps et de 6,3 % à l’hiver dernier. Le PIB réel se situe maintenant 1,4 % au-dessus de son niveau de la fin de 2019.
f La consommation réelle a augmenté de seulement 1,6 % à rythme annualisé au troisième trimestre. La consommation de biens durables a chuté de 26,2 %, la pire baisse depuis l’automne 2008. La consommation de biens non durables a progressé de 2,6 %, tandis que la croissance annualisée a été de 7,9 % pour les services.
f L’investissement fixe non résidentiel des entreprises a augmenté de 1,8 %. La construction non résidentielle a diminué de 7,3 %. L’investissement en équipement a reculé de 3,2 %, une première baisse depuis le printemps de 2020.
L’investissement lié aux produits de propriété intellectuelle a crû de 12,2 %. La variation des stocks des entreprises est passée de ‑168,5 G$ US à ‑77,7 G$ US. L’investissement résidentiel a reculé de 7,7 %.
f Le secteur extérieur a amené une ponction de 1,14 point de pourcentage à la croissance. Les importations réelles ont progressé de 6,1 %, alors que les exportations réelles ont diminué de 2,5 %.
f Les dépenses gouvernementales ont augmenté de 0,8 %.
COMMENTAIRES
L’économie américaine vient de subir la plus faible croissance de son PIB réel depuis le début de la reprise il y a un an.
Évidemment, on peut être déçu par une progression qui représente moins du tiers de celles des deux premiers trimestres de 2021. La principale raison de ce ralentissement est le secteur automobile. Les problèmes d’approvisionnement subis par cette industrie ont provoqué une baisse de 41,6 % (à rythme
ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 28 OCTOBRE 2021
annualisé) de la production de véhicules. Cela a amené des chutes de 53,9 % de la consommation d’automobiles, de 18,9 % de l’investissement en équipements de transport, de 6,8 % des exportations liées à l’automobile et de 46,5 G$ US des stocks des concessionnaires. Sans le secteur automobile, le PIB réel aurait connu une hausse annualisée de 3,5 % au troisième trimestre.
Évidemment, d’autres secteurs ont aussi faibli, on remarque un ralentissement de la consommation de biens non durables et une autre contraction de l’investissement résidentiel. L’apport du gouvernement fédéral a aussi été réduit, avec une baisse de 4,7 % de ses dépenses et une diminution de 5,6 % du revenu disponible réel des ménages (en partie due à l’arrêt des mesures de soutien). Il y a aussi des points positifs : la reprise de la consommation de services reste vive et l’investissement des entreprises en produits de propriété intellectuelle surpasse déjà de 12,7 % son niveau de l’automne 2019.
IMPLICATIONS
Maintenant que le PIB réel a dépassé son niveau prépandémique, on peut s’attendre à des croissances moins fortes que pendant la période de récupération. Cela dit, le ralentissement de cet été demeure décevant, mais il provient surtout de problèmes d’approvisionnement qui, espérons‑le, seront temporaires.
GRAPHIQUE
La chute de la consommation de biens durables, notamment d’automobiles, a miné la croissance du PIB réel
Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques
Contributions à la croissance trimestrielle annualisée du PIB réel En %
-6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12
T4
2020 T1
2021 T2 T3
Dépenses gouvernementales Exportations nettes Variation des stocks Investissement résidentiel Investissement des entreprises Consommation de services Consommation de biens non durables Consommation de biens durables Demande intérieure finale Total