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États-Unis : plus forte inflation depuis 1990! Par Francis Généreux, économiste principal

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Academic year: 2022

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NOUVELLES ÉCONOMIQUES

Desjardins, Études économiques : 514‑281‑2336 ou 1 866‑866‑7000, poste 5552336 • desjardins.economie@desjardins.com • desjardins.com/economie

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États-Unis : plus forte inflation depuis 1990!

Par Francis Généreux, économiste principal

FAITS SAILLANTS

f L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,9 % en octobre, après des hausses de 0,4 % en septembre et de 0,3 % en août.

f Les prix de l’énergie ont augmenté de 4,8 % en octobre, après une hausse de 1,3 % en septembre. Les prix des aliments ont subi une deuxième croissance consécutive de 0,9 % en octobre.

f Excluant les aliments et l’énergie, l’IPC de base a progressé de 0,6 % en octobre, après des hausses de 0,2 % en septembre et de 0,1 % en août.

f La variation annuelle de l’IPC total s’est accélérée pour passer de 5,4 % en septembre à 6,2 % en octobre. Il s’agit de la plus forte inflation depuis octobre 1990. L’inflation de base est passée de 4,0 % à 4,6 %, la plus haute depuis août 1991.

COMMENTAIRES

Après deux mois d’accalmie, l’inflation s’est à nouveau accélérée en octobre. Cette fois, la croissance de l’IPC a été fortement appuyée par un nouveau bond mensuel des prix de l’énergie, notamment le mazout (+12,3 %), le gaz naturel (+6,6 %) et l’essence (+6,1 %). À cela s’ajoutent les prix des aliments qui continuent de croître rapidement, notamment du côté de la viande (+2,5 % en octobre et +14,5 % en variation annuelle).

On remarque aussi l’accélération des prix excluant les aliments et l’énergie, qui montraient eux aussi des signes d’apaisement entre juillet et septembre. Le secteur automobile a encore amené une contribution importante. En l’excluant, l’inflation de base ne serait que de 2,2 % plutôt que 4,6 %. On remarque que d’autres catégories de biens offrent peu de croissance, notamment les vêtements (+0,0 % en octobre) et les électroménagers (‑0,1 %).

Du côté des services, la croissance mensuelle (+0,4 % en octobre) demeure un peu plus modeste que celle des biens (+1,0 %). La catégorie « logement », qui représente près du tiers du panier de

ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 10 NOVEMBRE 2021

l’IPC total, montre toutefois un peu plus de mordant avec une progression de 0,5 %, soit la plus haute depuis juin.

Il est clair que la forte inflation observée aux États‑Unis reste surtout une conséquence de la crise de la COVID‑19 et des nombreux goulots d’étranglement qu’elle a provoqués. On peut encore espérer que ces perturbations se résorberont tôt ou tard et que les prix à la consommation vont finir par s’apaiser.

Toutefois, les pressions pourraient rester nombreuses un certain temps, notamment du côté de l’énergie, du logement, et sans oublier l’effet des hausses récentes de salaires.

IMPLICATIONS

Cette nouvelle poussée des prix est un facteur qui raffermira la décision des dirigeants de la Réserve fédérale d’enfin diminuer leurs achats de titres. À la lumière de la situation inflationniste, certains d’entre eux voudront peut‑être même accélérer le pas afin d’arriver plus rapidement à la prochaine étape, soit le début du relèvement des taux directeurs.

GRAPHIQUE

L’inflation a atteint son plus haut taux en 31 ans

Sources : Bureau of Labor Statistics et Desjardins, Études économiques Variation annuelle en %

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1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 Indice des prix à la consommation

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