HAL Id: jpa-00236847
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Submitted on 1 Jan 1873
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A. Cazin
To cite this version:
A. Cazin. Sur les étincelles électriques. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.252-257.
�10.1051/jphystap:018730020025200�. �jpa-00236847�
SUR LES ÉTINCELLES
ÉLECTRIQUES;
PAR M. A. CAZIN.
J’appelle
étincellescomposées
les étincelles àplusieurs
branches.que l’on
aperçoit fréquemment
avec la bobine deRuhmkorff,
sur-tout
lorsque
lespôles
de la bobinecommuniquent
avec les arma-tures d’une bouteille de
Leyde,
ou d’une suite de bouteillesdispo-
sées en
cascade,
oubien,
comme dans lesexpériences
récentes deM.
Guillemin,
avec degrandes
surfacesmétalliques éloignées
l’unede l’autre.
J’ai reconnu que les traits lumineux
qui
composent le faisceaujaillissent
successivement et que leur nombre peut atteindreplu-
sieurs centaines
par le simple rapprochement
des électrodes.Voici le
principe
de la méthodeexpérimentale
quej’ai
suivie.L’étincelle éclate au
foyer
d’une lentille convergente,qui
envoie lalumière
parallélisée
sur le bord d’undisque
de carton tournant au- tour de son centre. Sur ce bord sontdécoupées
des fenteséquidis-
tantes
dirigées
suivant les rayons dudisque,
et aussi étroites quepossible.
De l’autre côté dudisque
est fixé undiaphragme percé
d’une ouverture, dont la
largeur
estégale
à la distance des deux fentes dudisque mobile,
etqui
se trouve sur letrajet
des rayonsenvoyés
par la lentille à travers les fentes.L’appareil
est installé dans une chambre obscure et l’on observe l’ouverture dudiaphragme
avec une lunette.
Lorsqu’une
étincellesimple
éclate aufoyer
de lalentille,
on ne voit dans la lunettequ’une
seule fente dudisque
tournant.
Lorsque
l’étincelle estcomposée,
onaperçoit
la fentemobile, qui
passe derrièrel’ouverture,
dans les diversespositions qu’elle
occupe au momentoù jaillissent
les filets lumineuxqui
composent l’étincelle. On voit donc
plusieurs
traitsbrillants,
et leurnombre est celui des étincelles
simples qui jaillissent pendant
ladurée du passage d’une division du
disque
tournant.L’emploi
dudiaphragme
évite lafatigue
que l’oeiléprouve, lorsqu’on
voit dansle
champ
de la lunetteplusieurs
divisions dudisque
à lafois,
etpermet de compter
plus
aisément le nombre des traits brillants.Pour
préciser
les conditions danslesquelles j’ai opéré, je
vaisdécrire
complétement
une de mesexpériences.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020025200
formées par deux
platine de 7
limètres de
diamètre,
dont la distance peut être mesurée à l’aide d’une vismicrométrique.
Ledisque
tournant a 22 centimètres de diamètre et porte48
divisions.Chaque
fente a unelargeur de 10
demillimètre environ. Le mouvement est
produit
par unepetite
ma-chine
électromagnétique
deFroment,
munie d’un compteur de tours.Le
disquc
faisant en une minute38,78
tours, la durée du passage d’une fente derrière l’ouverture dudiaphragme
fixe estL’étincelle est
produite
par une bobine de Ruhmkorli de dimen- sion moyenne. Le courant inducteur estréglé
defaçon
que l’étin- celleait,
pour saplus grande longueur,
à l’ouverture du circuitinducteur,
15 centimètres.On met les
pôles
de la bobine encommunication,
d’une partavec les boules de
décharge,
d’autre part avec les armatures ex- trêmes d’une cascade de troisjarres. Chaque jarre
a une armatureextérieure de i 24o centimètres carrés environ.
On ferme et l’on ouvre à la main le circuit
inducteur,
à l’aided’une
tige
de fer et d’une couche de mercurequi communiquent respectivement
avec lespôles
de lapile
et avec les armatures ducondensateur de la bobine.
Voici les effets observés à l’ouverture du circuit inducteur :
Distances des boules.
mm
7 pas d’étincelle.
6 un trait brillant.
5 un trait brillant.
4
deux traits.3 trois traits.
2 cinq à six traits ; l’intervalle des traits extrêmes est le quart d’une division du disque : on en conclut que la durée de la
décharge
totale est254
Distances des boules.
mm
1,
46
une dizaine de traits dans un espaceégal
au tiers d’une division dudisque;
durée de ladécharge
totale0,62 nombreux traits dans un espace
égal
à la moitié d’une division; durée de ladécharge
totaleo,-2r traits
plues
nombreux occupant les trois quarts d’une divi-sion ; durée de la
décharge
totaleDes effets
analogues
ont été observés à la fermeture du circuitinducteur,
mais seulementlorsque
les boules sontplus rapprochées
l’une de l’autre . Ainsi :
A la distance omm, 62, il y avait trois ou quatre traits à la fermeture.
A la distance 0mm,21, il y avait de nombreux .traits occupant la moi- tié d’une division.
Pour évaluer le nombre d’étincelles successives constituant l’étincelle
composée, lorsque
ce nombre estconsidérable, j’ai
eurecours à l’artifice suivant :
On fait tourner le
disque
avec une vitesse assezgrande
pour quela durée du passage d’une fente derrière l’ouverture du
diaphragme
soit une
fraction,
assezpetite
et connue, de la durée de ladécharge totale,
et l’on compte le nombre de traits vus dans la lunette. Soientn ce nombre et t la durée du passage de la
fente,
le tempsqui
s’écoule entre deux étincelles consécutives est en moyenne. Sit n
l’on divise par cette
quantité
la durée de ladécharge totale,
on auraune valeur
approchée
du nombre des étincellessimples
composantcette
décharge.
Exemple disque 96
sions tourne avec une vitesse de 2o I tours par minute. Une division passe ainsi dans le temps
Les boules étant
espacées
de 0mm,42,
on observe dans lalunette,
à l’étincelle
d’ouverture, cinq
groupes de traitsbrillants, comhoscs
de quatre ou
cinq
traitschacun,
etséparés
par des intervalles obs-curs. En admettant quatre traits par groupe, on a, au
minimum,
72 2o étincelles dans le temps
ce
qui
donne une étincelle parchaque
intervalle de tempségal
àD’après
lapremière
séried’expériences,
la durée de ladécharge.
totale est de os, 02 environ.
Le nombre des étincelles
simples
composant ladécharge
est donc,au
minimum
Quand
la distance des boules est inférieure à omm,42,
le nombredes subdivisions de l’étincelle
composée
estbeaucoup plus grand.
En
répétant l’expérience précédente
avec undisque
de 18o fentesenectuant 33 tours par
seconde, j’ai
observéjusqu’à
six traits bril- lants dans lalargeur
d’une division dudisque,
cequi
conduit a33j
étincellessimples
dans l’étincellecomposée.
La distance des boules était 0mm,21.On peut conclure de ces
expériences
que,lorsque
la distance (les électrodesdécroît,
le n077zbre des étincellessÙ1lples qui
composent ladécharge
totale croîtgraduellement
de 1 àplusieurs
centaines.Les deux
premières
étincelles sontbeaucoup plus espacées
que lessuivantes, qui
m’ont paru se resserrertrès-rapidement,
en segroupant comnie on l’a vu
précédemment.
J’ai mesuré très-exactement la durée
qui sépare
les deux pre- mièvresétincelles,
enréglant
la vitesse dudisque,
defaçon
que la distance des deuxpremiers
traits fût d’une demi-division. Ledisque
de
96
divisions donnait ceteffet,
avec une vitesse de i 53 tours par minute. La durée du passage d’une division était doncet l’intervalle des deux
premières
étincelles étaitL’expérience
était très-facile avec des boules écartées de3--,
12, l’étincellecomposée
ne contenant que deux étincellessimples;
lorsqu’on
en avait unplus grand nombre,
la distance des deux pre- miers traits m’a paru rester constante.Quand
on avait trois étin- cellessimples,
la distance du deuxième au troisième trait m’a paru être la moitié de celle dupremier
audeuxième ;
cette distanceétait aussi
indépendante
du nombre des étincelles.Le nombre des subdivisions de l’étincelle
composée
augmente,quand
onremplace
les boules par despointes ;
ildiminue,
au con-traire, lorsqu’on
augmente le diamètre des boules.Parmi les circonstances
qui
influent sur la constitution de l’étin-celle, je signalerai
encore le mode de réunion de la cascade avec lespôles
de la bobine.Au lieu de
réunir,
par un conducteurcontinu,
l’armature inté- rieure extrême de la cascade avec un despôles
de labobine,
commecela avait lieu dans les
expériences précédentes, j’ai
laissé entre leconducteur attaché à ce
pôle
et le bouton de l’armature un certainintervalle,
afin decharger
par étincelles lesbouteilles,
comme onle fait avec une machine
électrique
ordinaire. La cascade se déchar-geait
d’ailleurs par les boules deplatine,
commeprécédemment.
L’étincelle de
charge
ayantenviron 4
centimètres delongueur,
on a fait décroître la distance des boules de
décharge
de 10 milli-mètres à 0mm, 42 et l’on a vu le nombre des subdivisions de l’étin- celle de
décharge
croitre de 1 à 12.Dans une autre
expérience,
on a maintenu la distance des bouleségale
Omm, 42cllarge
i centimètre. Le nombre des subdivisions de la
décharge
a crû det à 5o environ.
J’ai
répété
les mêmesexpériences
enchargeant
la cascade par l’étincelle d’une machineélectrique ordinaire,
etje
n’ai observéqu’une
étincellesimple
àchaque décharge.
Il résulte de là que l’induction
joue
leprincipal
rôle dans la pro- duction des étincellescomposées
quej’ai
observées.Le
phénomène
queje
viens de décrire estanalogue
à celuiqu’a
récemment observé M.
Nyland,
en étudiant l’eifetmécanique
del’étincelle
d’induction, lorsqu’elle
éclate à travers une feuille depapier
en mouvement. Ce savant acompté
ungrand
nombre detrous
successifs, qui
meparaissent correspondre
aux étincelles suc-cessives dont
je
viens de donner ladescription (Journal
dePhy- sique,
avril1872;
Archives néerlandaises des Sciences exactes etnaturelles,
t.V).
Il y a pourtant une différence assezimportante.
M.
Nyland
a obtenu leplus grand
nombre de trous avec l’étincelle directe de labobine,
sans bouteille deLeyde;
quant àmoi, je
n’aiobservé que des étincelles
simples
dans ces circonstances.Une étude attentive de toutes ces
particularités
pourra fournir des données fort utiles à la théorie de l’électricité :je
me propose de lapoursuivre.
NOTE SUR UN PROCÉDÉ POUR LA DÉTERMINATION DU POINT D’ARRÊT
D’UN CONVOI DE DÉPÊCHES DANS LES TUBES PNEUMATIQUES;
PAR M. CH. BONTEMPS,
Directeur des transmissions télégraphiques.
L’Administration des
lignes télégrapiliques
distribue unepartie
des
télégrammes
deParis,
au moyen de tubes souterrains danslesquels
circulent des curseurs mus par lapression
de l’air.Jusqu’à présent
la détermination dupoint
d’arrêt des curseurs aété faite par
l’expérience
suivante : on met en communication avecla
ligne
endérangement
un réservoir renfermant un volume V d’air à lapression
H. Le partage s’effectue suivant la loi dumélange
desgaz, de telle sorte