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Circuits de commande d’une chambre à étincelles
P. Autonès, J. Poinsignon, J. Rousseau, J. Teiger
To cite this version:
147 A.
CIRCUITS DE COMMANDE D’UNE CHAMBRE A ÉTINCELLES
Par P.
AUTONÈS,
J.POINSIGNON,
J. ROUSSEAU et J. TEIGER(1),
Laboratoire de Physique Corpusculaire à HauteÉnergie,
Centre d’Études Nucléaires de Saclay.Résumé. 2014 Nous décrivons les circuits de commande
électronique
d’une chambre à étincelles co mprenant :a) Un générateur
d’impulsions
de haute tension qui utilise des thyratrons 5C22. Un circuit de temps mort définit l’intervalle minimum entre deux déclenchements de la chambre.b) Des circuits annexes de commande de la caméra et d’enregistrement des constantes (numéro de la photographie, nombre de particules, etc...) présentées sous forme de chiffres lumineux. Ils
permettent également l’illumination d’un quadrillage de référence placé devant la chambre. Les circuits sont commandés par un signal porte synchronisé avec l’accélérateur.
Abstract. 2014 We describe the electronic triggering circuits for a
spark
chamber whichcomprise :
a) A high voltagepulse
generator which uses 5C22 thyratrons. A dead-time circuit deter-mines the minimum time between two firings of the chamber.b) Auxiliary triggering circuits for the camera and the recording of the indicative data
(frame
number, number ofparticles,
etc...) presented as luminous figures. This permits the simultaneous illumination of a référence grid placed in front of the chamber. The circuits are triggeredby
agate
signal synchronized
with the accelerator.LE JOURNAL DE PHYSIQUE
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME ~4, OCTOBRE 1963,
Introduction. -- Nous allons décrire dans cet article les circuits
électroniques
associés à unechambre à étincelles
[1].
Cette chambre à étincellesest destiné à la mesure de la
polarisation
despro-tons dans la diffusion
élastique
~~ p,auprès
de Saturne. Elle a les dimensions suivantes : -.80 cm X 60 cm X 60 cm ; elle
comporte quatre
plaques
d’aluminium etvingt
sept
plaques
decar-bone distantes l’une de l’autre de un
centimètre ;
sa
capacité
totale est de0,01
microf arad. Nousdési-rons obtenir
cinq
déclenchements en moyenne parcycle
de machine sans que, entre les diversdéclen-chements,
la haute tension alimentant la chambre varie deplus
de 5%.
Nous avonsadopté
pour lacommande de cette chambre trois
thyratrons
type
5C22.Les circuits
électroniques
associés à la chambrecomprennent :
1)
Legénérateur
d’impulsions
de haute tension.-Les
impulsions
de haute tension alimentant la chambre sontengendrées
par desthyratrons [2].
Le passage desparticules
à étudier est détecté parun ensemble de
compteurs
qui
fournissent unsignal
d’environ 5 V. Cesignal
permet
le bascu-lement d’un tube à émission secondaire(EFP60)
dont laplaque
estportée
à une tension de 1 500 V.Il fournit des
impulsions
de 800 V destinées à la commande desthyratrons.
Lesimpulsions
inci-dentes sont transmises à l’EFP60 à travers uncircuit «
porte ?>
commandé ensynchronisme
avecle bombardement de la cible par les
protons.
D’autrepart
onimpose
à l’EFP60 untemps
mortpermettant
aux ions résiduels des étincelles de la(1) Chargé de recherches au C. N. R. S., détaché du Laboratoire de Physique
Corpusculaire
de Caen.dernière trace d’être
balayés
avant tout nouveaudéclenchement.
2)
Le circuit de mise sous tension de la chambre àétincelles. - Il f aut
appliquer l’impulsion
à la chambre leplus rapidement possible après
le pas-sage de laparticule
que l’on veut détecter. La mémoire de la trace étantde 1/2
à 1 [Ls, il estnéces-saire de réduire au minimum le
temps
qui
s’écouleentre le passage de la
particule
et le déclenchement.D’après
Cronin[3]
lechamp
électrique
faibleappli-qué
auxplaques
de la chambreproduit
undépla-cement des
électrons,
cedéplacement
est propor-tionnel autemps,
donc pour laprécision
de laloca-lisation de la
particule
on doitappliquer
la hautetension le
plus
rapidement
possible
et letemps
de montée del’impulsion
doit être court.L’application
de cette tension doit se faire moins de 250 ns
après
le passage de laparticule.
Ce résultat est obtenu par desthyratrons
àhydrogène
déclenchés par uneimpulsion
dugénérateur
hautetension,
appliquée
sur lagrille.
L’anode desthyratrons
estreliée à la chambre par l’intermédiaire de
capacités
et de ré’sistances
qui
définissent la durée del’im-pulsion.
3)
Le circuit ct programme ». - Pour obtenir laphotographie
des traces et des marquesfiduciaires,
ainsi que divers autresrenseignements,
nousde-vions réaliser les
opérations
suivantes : ’a)
affichage
des informations decomptage ;
b)
éclairage
des marquesfiduciaires ;
c)
remise à zéro deséchelles ;
3d)
avance de la caméraaprès
lasuppression
del’envoi de l’air
comprimé
sur le presse film.Ces diverses fonctions sont obtenues par un
pro-gramme
électromécanique,
insensible aux148 A
sites. Un ensemble « arbre à cames,
minirupteurs
»réalise la
séquence.
Générateur
d’impulsions
de haute tensionet
2).
- Le circuit d’entrée est décritsur la
figure
1.FIG. 1. - Circuit d’entrée,
amplificateur plus
porte.FIG. 2. - Générateur
d’impulsions
de haute tension. Trigger EFP 60.Le tube
V1 (E180F) amplifie l’impulsion
signalant
le passage de laparticule ;
les tubesV 2 (à
E88CC)
etV3
(EL83)
constituent la «porte
», etl’impulsion
est transmise par le tube
V4 G
E88CC).
L’ampli-tude sur la cathode de
V4
est d’environ 8 V et le résidu en l’absence d’unsignal
«porte »
est de1,2 V.
Le circuit de
déclenchement (fig.
2)
comporte
untube EFP60 dont l’anode est
portée
à une tensionréglable
entre 1 500 V et 2 000 V[2],
il délivre sur sadynode
unsignal
d’environ 800 V. La sensibilitéde ce circuit
peut
êtreréglée
par la variation de la tension d’écran et de la tension de cathode.Le
temps
mort est obtenu de lafaçon
suivante :une tension de
blocage
donnée par un monostabledéclenché par la
lampe
à émission secondaire estappliquée
sur lagrille
de cette dernière. Letemps
de basculement du monostablepeut
êtreréglé
entre 4 ms et 50 ms,
l’amplitude
de la tension étant de 30 V. Cette gamme detemps
mort s’obtientpar
paliers
à l’aide deCI, C2,
C31
C4
et leréglage
fin à l’aide d’un
hélipot
de 50 kS2(fig.
3).
FIG. 3. - Circuits de
temps mort et de réinjection variable: 50, 30, 15, 5 ms.
Pour accélérer le retour à l’état initial du
mono-stable un cathode follower est
placé
en série dansle circuit des
capacités
Cl, C2, C3, C4.
Le cathode follower constitue une source de courant intensequi
permet
le retour à l’état initial du monostableen un
temps
proportionnel
à 1
R
Ci
s
étant lapente
de la triode la résistance interne de la diode5726)
au lieu d’untemps
proportionnel
à
(27
K-~-
330K)
Ci.
Avec cecircuit,
onpeut
doncavoir un déclenchement à moins de 1 ms
après
lepassage de
l’impulsion.
Afin de
pouvoir
mesurer letemps
mis par lesreliquats
de l’étincelle pourdisparaître,
onréinjecte
un
signal qui
provoque un second déclenchementde la chambre
après
untemps
déterminé. Ce seconddéclenchement est obtenu à l’aide d’un monostable
identique
à celui dutemps
mort. Le front arrière dusignal rectangulaire
estdérivé,
inversé etamplifié,
et par lecathodyne
V transmis à lagrille
de3).
Montage
pratique
desthyratrons
de déclen-chement de la chambre. - La chambre à étincelles utilise pour son fonctionnement troisthyratrons
5C22. Le
premier
thyratron
est monté sur lesplaques
mincesd’aluminium,
le deuxième et le troisièmethyratron
separtagent
lesplaques
decarbone. Une étude des
thyratrons
sera faite enappendice,
pour lemontage
voirfigure
4 et 5. Nous devonscharger
unecapacité
Cqui
estconstituée par l’ensemble des
capacités
montéessur les
plaques
de la chambre et que commande unthyratron,
sa valeur est d’environ0,04
microfarad.Par ailleurs la
capacité
de lapartie
de la chambre commandée par unthyratron,
soit treizeplaques
est de c =
0,006
microfarad.Compte
tenu dula chambre mesuré à
l’oscillographe,
nous pouvonsdéduire l’intensité du courant
qui
passe dans lachambre :
avec un front de montée de 25 ns, une tension de
10
kV,
I estégale
à 2 100 A.FIG. 4 et 5. - Circuit de mise sous tension de la chambre à étincelles.
Pour alimenter
cinq
déclenchements sansvaria-tion de la haute tension au delà de 5
%,
lacapacité
réservoir doit avoir la valeur minimum
Cn
= 20 X 5 x 15 X C = 9 microfarads.Pour éviter le
rayonnement
del’impulsion,
nousavons réduit au maximum la
longueur
descon-nexions. Les
thyratrons
sont montés dans unehousse en cuivre
qui
les entourecomplètement,
cequi
donne de bons résultats en cequi
concernel’antiparasitage.
Il faut noter que dans letype
demontage
de lafigure
5 il est nécessaire de choisir lesthyratrons
de manière à cequ’ils
aient sensiblementle même
temps
de déclenchement. Si nous neprenons pas cette
précaution,
nousrisquons
d’avoirdes
décalages
des étincellespuisque
lesthyratrons
commandent des
parties
différentes de la chambre. Pour s’affranchir de cetinconvénient,
onpeut
adopter
un autremontage.
On relie lesplaques
entre elles par une mêmeconnexion,
l’ensemble dela chambre est alors monté aux bornes de ces trois
thyratrons.
L’impulsion
de déclenchement estappli-quée
sur lagrille
d’un seulthyratron,
les autresgrilles
étant reliées à la masse par l’intermédiaired’une résistance. Les essais montrent que dans ce
cas les
thyratrons
déclenchent simultanément avecdes écarts inférieurs à 5 ns.
Circuit de commande du programme. - Si
un
déclenchement a eu lieu
pendant
la durée de laporte,
la fin de laporte,
comme nous l’avons vu, fait démarrer un programme. Ce programmecon-siste en la
séquence
suivante(fig. 6) :
1) affichage
desrépétiteurs
des échelles(nous
enregistrons
le nombre de nincidents,
le nombrede 1t
diffusés,
le numéro dufilm,
le numéro de laphotographie) ;
2) éclairage
des marquesfiduciaire
3)
remise à zéro deséchelles ;
4)
avance de la caméra.FIG. 6. -
Représentation de la séquence du programme. La réalisation de ce programme se fait de la
façon
suivante( fig. 7,
8, 9).
Il estinutile,
si unévénement n’a pas eu
lieu,
de déclencher lepro-gramme. Dans le cas contraire le
premier
déclen-chement fait
changer
d’état une basculequi
res-tera dans son nouvel état
jusqu’à
l’instant de lafin de la
porte
où elle est alors ramenée à son étatinitial. La dérivation du
signal
de fin deporte
est transmise en coïncidence avec lesignal
de labas-cule,
la coïncidence étant réalisée par un ensemble150 A
FIG. 7. - Circuit de
logique. Programme. Durée signal de sortie : t = f (C, R).
FIG. 8. - Circuits de déclenchement des échelles pas à pas et de démarrage programme caméra. A) Signal
caméra venant du circuit de logique. B) Impulsion
tem-porisée tg. Programme caméra. C) Vers échelle pas à pas.
FIG. 9. -
Diagramme général des divers circuits.
(durée
200>s)
qui
est transmis au circuit de lafigure
8.Ce
signal
attaque
unflip-flop
qui
a pour butd’augmenter
la durée etl’amplitude
dusignal
afin depouvoir
amorcer l’action del’embrayage
dumoteur
qui
entraîne l’arbre à cames.L’embrayage
est ensuite auto-alimenté
jusqu’à
la fin ducycle
par la came numéro 1.L’ensemble moteur est constitué d’un
micro-moteur avec réducteur faisant un tour en deux
secondes,
d’unembrayage électromagnétique
et d’un arbre entraînant six camesqui
actionnent lesminirupteurs :
la came no 1 sert à l’autoalimen-tation del’embrayage magnétique ;
la came no 2sert à
l’affichage
deséchelles ;
la came no 3 sert àl’éclairage
des marquesfiduciaires ;
la came no 4sert à la remise à zéro des
échelles ;
la came no 5sert au
démarrage
de lacaméra ;
la came no 6 sertau
comptage
du nombre decycles
réalisés(voir
ci-dessous).
Les circuits auxiliaires.
- 1)
LES MARQUESFIDU-CIAIRES. - Il
s’agit
d’éclairer par la tranche des cadres enplexiglass
portant
les marques fiduciairespar des
ampoules (6,3
V -0,1
A).
Letemps
d’éclairement est
réglé
par la came no 3 du pro-gramme.2)
LES NIXIES. - Lesnombres que nous voulons
enregistrer
surchaque photo
sont inscrits sur destubes à
affichage
lumineux(nixies
DarioZ520M)
situés sur le bord de la chambre à étincelles surune même rampe. Le numéro du film est sélec-tionné par une série de contacteurs. Le numéro de la
photo
est réalisé par des relais rotatifs affectésrespectivement
auxunités,
auxdizaines,
auxcen-taines,
aux milliers. Le relai avance d’une unitéchaque
foisqu’il reçoit
uneimpulsion
de la cameno 5. Les 7t incidents sont
comptés
par une échelleutilisant un
affichage
par nixies. Les nixies situésdans la chambre sont connectés en
parallèle
sur lesnixies de l’échelle par un ensemble de relais
minia-tures commandés par une bobine
unique.
Ces relaisétant ouverts
pendant
la durée du déclenchement de lachambre,
aucunparasite
n’est transmis àl’échelle. Nous n’avons pas réussi à éliminer
tota-lement les
parasites
transmis par les circuits decoïncidence,
mais ces derniers ne sont pasgênants
car ils ne
peuvent
créer un nouveau déclenchementde la chambre et le nombre d’unités
enregistrées
par l’échelle des n incidents estnégligeable
parrapport
au nombre departicules
incidentes du fais-ceau(20
000 à 30000).
Les échelles servant au
comptage
desparticules
diffusées ont reçu un
temps
de résolutionsupérieur
à la durée des
parasites
et y sont donc insensibles.3)
Ledémarrage
de la caméra ne se faitqu’après
l’arrêt de l’envoi de l’air
comprimé
sur le film parélectrovanne. Son
embrayage
est auto-alimenté parun
minirupteur
commandé par une camequi
necoupe le contact que
lorsque
le film est en bonneposition.
Conclusion. - Cet
appareillage
fonctionne rai-sonnablement biendepuis plusieurs
mois et nous aA
Appendice :
Lethyratron
àhydrog ène
[4].
L’emploi
d’unthyratron
pour le déclenchement d’une chambre à étincelles semble aller de soi. Lethyratron
à un faible volume et ilpeut
être dé-clenché d’unefaçon
précise
par uneimpulsion
defaible
voltage appliquée
sur lagrille.
Lethyratron
a une efficacité de fonctionnement de 100%
et onpeut
faire varier la tension sur l’anode dans de trèslarges
limites(2
à 16kV)
cequi
est trèsavantageux
pour trouver la tension
optima
de fonctionnement de la chambre à étincelles. Lethyratron
àhydro-gène
permet
d’obtenir desimpulsions
de courant très élevées sans destructionrapide
de lacathode,
cequi
assure unelongue
durée de vie.L’hydrogène
étant un très bon isolant
électrique
nous pouvonsappliquer
des tensions élevées de l’ordre de 12 à15 kV sans amorçage,
malgré
la faible distance entre l’anode et la cathode. Enfin un autreavan-tage
duthyratron
àhydrogène
estqu’il
permet
d’obtenir untemps
de déionisation court.Le
thyratron
àhydrogène
type
5C22 que nousavons
employé
est un tube àcaractéristique
posi-tive de
grille.
En effet pour amorcer cethyratron
il est nécessaire de rendre la
grille positive
parrapport
à la cathode pour que seproduise
unamor-çage entre ces deux
électrodes,
ce n’estqu’ensuite
que le
thyratron
s’amorce entre l’anode et la cathode. Celaprésente l’avantage
desimplifier
le circuit dedéclenchement,
il n’est pas nécessaire deprévoir
unepolarisation
négative
degrille.
Résultats des essais de fonctionnement des
thy-ratrons
type
5C22. - Nousavons d’abord
essayé
de voir
quel
était letemps
d’amorçage
d’unthyra-tron et de mesurer ses variations au cours du
temps.
Nous avonsadopté
lemontage
simple
de lafigure
10. ’FIG. 10. -
Montage
expérimental
pour l’essai des thyratrons.
Nous
disposons
d’une haute tensionappliquée
à l’anode du tube à travers une résistance de 50 kS~. Cette haute tensionpeut
varier de 0 à 15 kV.Les
impulsions
de déclenchementappliquées
sur lagrille
du tube sont obtenues à l’aide d’ungéné-rateur à mercure. Les
amplitudes
de cesimpulsions
peuvent
varier de 0 à 1 500 V et lalargeur
uniforme de cesimpulsions
est de 1 ~s.Quant
à lacapacité
C,
pour ces essais dedéclen-chement,
elle a étéprise égale
à 2 000pF.
Avec une haute tension de 3 000V,
une tension dedéclenchement sur la
grille
de 350V,
la valeurmoyenne du
temps
d’ionisation,
c’est-à-dire
l’inter-valle detemps
qui
s’écoule entre le front de montée del’impulsion
sur lagrille
et le front de montée del’impulsion apparaissant
surl’anode,
cetemps
est de 200 ns en moyenne, et ceci pour 20 tubesquel-conques que nous avons testés. Pour ces
tubes,
leplus
mauvais déclenchait en 275 ns, le meilleur en130 ns. Pour cet essai nous avions
pris
soin de laisser chaufferchaque thyratron
au moins 15 mn,ceci a une très grosse
importance,
comme nous le verrons par la suite.L’observation de
l’impulsion
duthyratron
est faite àl’oscillographe
enattaquant
lesplaques
directes de ce dernier. On utilise une sonde
com-pensée
et blindée. Il fautprendre
le soin deplacer
l’oscillographe
assez loin desthyratrons,
car aumoment du déclenchement il y a un
rayonnement
intense
qui
perturbe
la vision correcte dusignal.
Simaintenant,
engardant
le mêmemontage,
nous essayons de voir la variation dutemps
d’ioni-sation en fonction de la tension de
chauffage,
nousconstatons une variation assez brutale
(flg. 11).
Fie. 11. - Courbe du retard au déclenchement du
thyra-tron en fonction de la tension de chauffage.
Cela
entraîne,
lorsque
lethyratron
est utilisé pour déclencher une chambre àétincelles,
la nécessité desurveiller la tension de
chauffage
afin d’éviter les eff ets de la variation du secteur.Puis en revenant à un
chauffage
normal dutube,
c’est-à-dire
6,5 V,
nous avonsessayé
de voir l’effetde
l’amplitude
de la tensionappliquée
sur lagrille.
Pour un
thyratron déterminé,
mais les eff ets varient peu d’un tube àl’autre,
nous constatons un152 A
temps
d’ionisation varie suivant la courbe de lafigure
12.FIG. 12. - Courbe du retard au déclenchement du
thyra-tron en fonction de l’amplitude de l’impulsion sur la
grille.
Nous pourrons à la suite de ces essais faire les
remarques suivantes :
1)
Dans de mêmes conditions defonction-nement,
les écarts dutemps
d’ionisation
des divers tubes sont assezgrands.
2)
Pour un tubedonné,
letemps
d’ionisation esttrès
stable ;
mêmeaprès
plusieurs
milliers dedé-clenchements le
temps
d’ionisation ne varie pasplus
de 2 à 3 ns.3)
Letemps
d’ionisation est très sensible à la tension dechauff age.
4)
Letemps
de déclenchementdépend
peu de la haute tensionappliquée
surl’anode,
ceci àpartir
de 3 kV.
5)
En fonction del’amplitude
del’impulsion
appliquée
sur lagrille,
àpartir
de 400 V il y a peude variations du
temps
d’ionisation duthyratron.
6)
Lethyratron
déclenche mieux avec uneimpulsion
ayant
un front de montéerapide
qu’avec
uneimpulsion
de mêmeamplitude
mais dont lefront de montée est moins bon. C’était le cas pour nos essais où le front de montée de
l’impulsion
appliquée
sur lagrille
était de l’ordre de 1 ns. Nous n’avons pas fait d’étudesystématique
de cephéno-mène.
Remerciements. ~--- Nous désirons
exprimer
notre reconnaissance à M. ~V alladas du Laboratoire dePhysique Corpusculaire
à HauteÉnergie
deSaclay
pour sessuggestions
et sesencouragements.
Manuscrit reçu le 25 février 1963.
BIBLIOGRAPHIE
[1] AUTONÈS
(P.) et al., A paraître dans Nuclear Instruments
and Methods.[2] ROBERTS (A.) et al., Proceedings of the
symposium
onspark
chambers. Rev. Scient. Instr., 1961, 32.[3] CRONIN (J. W.) et RENNINGER