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Submitted on 1 Jan 1927
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Étude de l’absorption par l’ozone dans le spectre visible
G. Colange
To cite this version:
G. Colange. Étude de l’absorption par l’ozone dans le spectre visible. J. Phys. Radium, 1927, 8 (5),
pp.254-256. �10.1051/jphysrad:0192700805025400�. �jpa-00205296�
ÉTUDE
DE L’ABSORPTION PAR L’OZONE DANS LE SPECTRE VISIBLE par M. G. COLANGE.Sommaire. 2014 On a déterminé et tracé la courbe donnant le coefficient d’absorption de l’ozone en onction de la longueur d’onde.
L’exposé du travail comprend :
1. Un apercu historique sur la question.
2. La méthode employée. 3. La réalisation pratique. 4. La courbe d’absorption.
1.
Aperçu historique.
- L’étude duspectre
d’absorption
de l’ozone adéjà
suscité denombreux travaux.
Dans la
partie
visible duspectre,
J.Chappuis (1)
a montré l’existence de ii bandesd’absorption
et aindiqué
leurposition.
Ladenburg
et Lehmann(2)
ont retrouvé les bandes deChappuis
et en ont découvert deux nouvelles dans larégion
violette duspectre.
A l’occasion de leur travail sur la limite du
spectre
solaire,
Ch.Fabry
et Buisson(1)
ont étudié les variations du coefficientd’absorption
en fonction de lalongueur
d’onde entre 2 200 et 3 iOOÂ. M.Lambrey
(1)
a déterminé cette courbe entre 3 100 et 3 450À.Je me suis
proposé,
dans cetravail,
de faire cette détermination dans lapartie
visible duspectre;
dans cetterégion,
eneffet,
cette étudepeut
faciliter certaines recherches sur I&physique
del’atmosphère.
2. Méthode
employée. -
Je n’ai eu à modifier que fort peu la méthode de Ch.Fabry
et Buisson pour
pouvoir
l’utiliser dans lapartie
visible duspectre;
je
larappelerai
donc très brièvement ainsi que la définition du coefficientd’absorption
x.Celui-ci est donné par la formule ’
où
/0
désigne
l’intensité de la lumièreincidente,
etl,
l’intensité de la lumièrequi
a traversé dans les conditions norlnales detempérature
et depression,
une couche d’ozone de x cmd’épaisseur.
-Dans la méthode de
photométrie photographique employée,
onimpressionne
successi-vement une mêmeplaque, pendant
la même durée de pose, par des radiations dont les intensités sont :c’est le
rayonnement Io
d’une source constantequi
a trayersé x centimètres d’ozone pur ;qui
sont lesrayonnements
de la même source affaiblis successivement dans desrapports
connusk, k2.
(1) Annales de lecole ivormale Supérieure (1882).
(’2) Annaleit der
Physik
(1906).(3) Journal de
physique
(1913).(4)
Diplôme
et étudessupérieures
(192L».255
Sur la
plaque,
on mesure les densitésD,
dl, di,
desimpressions
correspondant
à unemême
longueur
d’onde. En construisant1,1
courbequi
donne d en fonction de k au moyendes
points
(ii. di)
(i2,
dz),
et enremarquant
que l’abscisse dupoint
d’ordonnée D eston a immédiatement x pour la
longueur
d’onde étudiée.D*ailleurs,
comme on a choisi untemps
de posenormal,
la courbefigurant
la variation de d en fonction de i se réduit à unedroite,
cequi
en facilite le tracé. _3. Réalisation
pratique. -
La source lumineuseemployée
était unelampe
à filamentrectiligne qui
donne un bon fond continu etqui,
alimentée par desaccumulateurs,
a un éclat bien constant. Deux lentilles en donnaient uneimage
surila
fente d’unspectrographe.
Entre celles-ci étaient
intercalés,
côte àcôte,
trois tubesd’absorption
fermés à leur extrémité par desglaces
à facesparallèles.
Le faisceaulumineux,
réfléchi par desprismes
à réflexiontotale,
traversait successivement les troistubes,
qui
avaient chacun deux mètres delongueur
et où circulait un courantd’oxygène
ozoniséprovenant
d’un ozoniseur Berthelot actionné par une forte bobine d’induction. A sasortie,
le courant gazeuxpouvait
êtredirigé
soit à l’airlibre,
soit dans des barboteurs pourl’analyse.
L’oxygène
utiliséprovenait
d’un tube àoxygène
comprimé
muni d’unoxygéna-teur
Bayeux
qui
permettait
d’avoir un débit a peuprès
constant(environ
50 cm3 parminute).
Le procédé
dedosage
était celui deLadenburg
etQuasig;
on fait barboter un volumeconnu du gaz à doser dans une solution à peu
près
normale d’iodure depotassium
neutre,
on acidifie ensuite par et on dose l’iode par S’O’Na’-. Les concentrations atteintes
étaient de l’ordre de 65 Illg par litre de gaz, ce
qui correspondait
à 18 cm pour x.Le
spectrographe
utilisé était unappareil
à unprisme,
muni d’unobjectif
achroma-tique
de 18 cm defoyer;
son châssisporte -plaque
était muni d’uneglissière
verticalepermet-tant de
photographier plusieurs
spectres
sur le même cliché.Avant de
procéder
à cetteopération,
on faisait passer le courantd’oxygène
ozonisépendant
deux ou trois heures dans les tubes defaçon
à avoir une teneur en ozone bienconstante.
Ensuite,
on faisait simultanément ledosage
et laphotographie
duspectre
d’absorption, qui,
sur laplaque
photographique,
était encadré de deuxspectres
repères
obtenus en formant sur la fente duspectrographe,
depart
et d’autre del’image
de la sourcelumineuse,
celle d’un arc au mercure; onpouvait
ainsi mesurer, sur lecliché,
leslongueurs
d’onde avec laprécision
nécessaire.Les tubes étaient ensuite parcourus par un courant d’air assez
prolongé
pour en chassercomplètement
l’ozone.Alors,
sans modifier laposition
desappareils
et avec le mêmetemps
de pose queprécédemment,
onphotographiait,
sur la mêmeplaque, plusieurs
spectres
suc-cessifs de la source lumineuse en
interposant
chaque
fois,
sur letrajet
dufaisceau,
un écran différent et de densitéphotographique
connue. Chacun de cesspectres
étaitégalement
encadré de
spectres repères.
Les écrans
employés
étaient desplaques photographiques
voilées etdéveloppées, qui,
dans larégion
étudiée,
avaient une densitépratiquement
indépendante
de lalongueur
d’onde(les
variations,
inférieures àI;100,
étaientnégligeables).
Les
plaques
utilisées étaient desplaques panchromatiques
Ilford, qui
ont une bonnesensibilité dans le
jaune, région
oùl’absorption
par l’ozone est maximum. Une foisimpres-sionnées et
développées,
elles étaient étudiées auspectrophotomètre
Yvon ;
la lumièreemployée
était celle de la raie verte de l’arc au mercureet,
àchaque
pointé,
laplage
étu-diée sur laplaque
avait à peuprès 0,05
mm delarge.
Chaque
lecture donnait donc la den-sité moyenne dans unerégion correspondant
à 5 À environ.On mesurait dans tous les
spectres
la densité pour une mêmelongueur
d’onde,
cequi
permettait
de tracer la courbe reliant la densité à l’éclairement(cette
dernièrequantité
dépendant
des écransqui
avaient été étalonnés aupréalable)
et donnait immédiatement le coefficient acorrespondant.
’
L’ensemble de ces mesures a donné la courbe que
représente
lafigure
i ;
en calculant lesdiverses causes
d’erreurs,
on a trouvé que laprécision
en valeur relative sur x était236
Ceci a été
pleinement
vérifié encomparant
les diverses séries de mesuresqni
n’ontpas différé entre elles de
quantités
supérieures.
La courbed’absorption
donne d’ailleurs les valeurs moyennes des nombres obtenus pour a.-(’Y
Fig.1.
_
Elle a pu être utilisée par Cabannes et
Dufay
(i)
dans leurs recherches sur latranspa-rence de
l’atmosphère
et les résultatsqu’on
a pu en déduire ont coïncidé avec ceuxqui
ont été calculés par d’autresméthodes,
avec autant d’exactitudequ’on pouvait
en attendre pourdes mesures
photométriques.
,Ce travail a été fait en 1~~3 au laboratoire de M. Ch.
Fabry qui
m’abeaucoup
aidé parses
précieux
conseils etauquel
j’adresse
ici tous mes remerciements.(1)