L ENTHÉRIC
Analyse élémentaire. Note sur la limite supérieure des racines positives des équations numériques
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 20 (1829-1830), p. 297-299
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297
ANALYSE ÉLÉMENTAIRE.
Note
surla limite supérieure des racines po-
sitives des équations numériques ;
Par M. LENTHÉRIC , docteur ès sciences, professeur
aucollége royal de Montpellier.
LIMITE DES RACINES.
LA
note que l’on va lire n’ad’autre
butque
de rendre un peuplus
claire etplus
briève la démonstration d’un théorème que l’onrencontre
dans
tous les Traités élémentaires.Les racines réelles d’une
équation numérique
étant les seuls nom-bres
qui,
substitués dans sonpremier
membre à laplace
de l’in-connue, réduisent ce
premier
membre àzéro ;
il s’ensuit que , s’il existe un nombrepositif duquel
onpuisse prouver
que, soitce
nombre
lui-même soit tout autre nombreplus grand
quelui ,
substitué à la
place-
del’inconnue
dans lepremier
membre d’uneéquation ,
donne un résultatpositif ;
on pourra être certain que toti-tes les racines réelles de cette
équation,
si toutefois elle en ad-met de
telles,
sontplus petites
que ce même nombrequi
seradit ,
pour cette
raison ,
la limitesupérieure des
racines réelles de l’é-quation proposée.
On sera certain
qu’un
nombre est limitesupérieure
des racines réelles d’uneéquation,
si cenombre,
et tout nombreplus grand
que
lui ,
mis à laplace
del’inconnue,
rend la somme des ter-mes
positifs plus grande
que la somme des termesnégatifs, prise
positivement ;
c’estdonc
un tel nombrequ’il s’agit
d’obtenir.298
LIMITE DESRACINES
Soient m
ledegré
del’équation proposée,
n le nombre des ter-mes
qui précèdent
lepremier
termenégatif et
G leplus grand
de tous les
coefficiens négatifs pris positivement. Si nous trouvons
une lunne
pour
le cas lepins défavorable,
àplus forte raison
pourrons-nons
l’admettre pour les casqui
le seront moins.Or,
le cas leplus défavorable
est celui où lestermes qui
sui-vent le
n.ieme
serarient tousnégatifs
etauraient tous G
pour coef-ficient,
et où tous les termes entre lepremier
et le(n+I).ieme
se-raient
nuls;
de sortequ’il
suffit de trouver laplus petite
des va-leurs de x
qui puisent
satisfaire àl’inégalité
Or,
cetteinégalitée peut
être mise sous cetteforme
puis sous celle-ci
puis
enfin sous cette autrear, on
satisfait évidemment
à cettedernière inégalité en posant
car
alors, x
étantplus grand
quel’unité,
sera unefrac.
tion
proprement
dite.x étant
ainsi
> I, ils’ensuit qu’on doit avoir
xn-1>(x- I)n-1, et, par suite,
donc, à plus
forteraison,
onaura
PROBLÈME DE MINIMUM.
299ou bien
ou encore
et, par suite,
le
signe>
n’excluant par lesigne d’égalité;
ainsi onpeut pren-
dre pour limite
supérieure
des racines réelles d’uneéquation
pro-posée
tout nombrequi
ne sera pus moindre que l’unitéaugmenté
d’une racine du
plus grand coefficient négatif, pris positivement,
dont