G ERGONNE
Démonstration d’un théorème de géométrie énoncé dans le New- Castle Magazine (décembre 1823, pag. 665)
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 14 (1823-1824), p. 376-378
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376
Démonstration d’un théorème de géométrie énoncé
dans le New-Castle Magazine ( Decembre 1823 ,
pag. 665 ) ;
Par M. GERCONNE.
THÉORÈME
THÉORÈME.
Dequelque point
,de lacirconférence
du cercleinscrit à un
triangle équilatéral, qu’on
abaisse desperpendicu-
laires sur ses trois
côtés ;
la somme desrectangles
construitssur
ces perpendiculaires prises deux
à deux sera constante etéquivalente
au carré construit sur la moitié de la hauteur dutriangle.
Démonstration.
Soient
ABC letriangle
dont ils’agit,
0 soncentre de
figure ,
P unquelconque
despoints
de la circonférence du cercleinscrit, enfin , PA’, PB’ , PC’ ,
lesperpendiculaires
rabaissées de ce
point
sur les côtésBC , CA ,
AB dutriangle ;
endésignant
par H sahauteur ,
ils’agira
dedémontrer que
Soient menées
A’B’ , B’C’ , C’A’ ,
nous auronsd’où ,
enajoutant
DE
GÉOMÉTRIE. 377
et
par suiteOr 3
dans letriangle équilatéral ,
le cercle inscrit est concen-trique
au cerclecirconscrit,
d’où il suit(pag. 280-29I
dupré-
sent
volume )
que ,quelle
que soit la situation dupoint P ,
surla circonférence du
premier
de ces deuxcercles ,
l’aire dutriangle
A’B’C’ est constante ; donc on a aussi
Si
présentement
onprend
pour lepoint
P 1 un despoints
decontact du cercle inscrit avec les côtés du
triangle,
deux des troisrectangles
serontnuls,
et le troisième seréduira
évidemment àI 4 H2 ;
donc finalementCorollaire. Il est connu que ,
quelle
que soit la situation dupoint P,
dansl’intérieur
dutriangle équilatéral,
on atoujours
d’où,
enquarrant
mettant
donc
ici pour la somme desproduits
deuxà
deux savaleur I 4 H2 , transposant
etréduisant ,
on aura378 CENTRES
c’est-à-dire, si,
de l’unquelconque
despoints
de lacirconférence
du cercle inscrit au
triangle équilatéral ,
on abaissedes
perpen-diculaires sur ses trois côtés, la somme des carrés construits sur ces
perpendiculaires
sera constante etéquivalente
à la moitié du-carré construit sur la hauteur du
triangle.
Nole
surles
centresdes moyennes distances ;
Par M. QUERRET, ancien chef d’institution.
A la
page I7 des Solutions peu connues, etc. , de M.SERVOIS ,
on lit ce
qui
suit : «Ainsi,
au moins pour le cas dutriangle ,
» on
arrive ,
par des considérationspurement géométriques ,
à la» solution d’un
problème qu’Ozanam
n’avait pas cru que l’onput
D résoudre sans le secours de la
mécanique. Ayant joint
pardes
» droites les milieux
consécutifs
des côtés d’unpolygone ,
pour»
former
unpolygone
inscrit du même nombre decôtés, puis
» les milieux de
celui-ci ,
pour en avoir untroisième,
et ainsi» de
suite,
trouver lepoint
où s’arrêteral’opération (
Récréations»
mathématiques , Problémes de géométrie ) ».
On peut , à ce
qu’il
nousparaît ,
démontreraisément ,
par le seul secours de lagéométrie ,
que cepoint
est le centre des moyennes distances de tous les sommets dupolygone.
Eneffet,
la perpen-diculaire
abaissée du milieu d’un côté sur unplan quelconque
est la demi-somme des
perpendiculaires
abaissées sur le mêmeplan
des extrémités de ce même