G ERGONNE
Géométrie élémentaire. Démonstration d’un théorème énoncé dans le Philosophical Magazine, pour septembre 1823
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 14 (1823-1824), p. 334-336
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1823-1824__14__334_1>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1823-1824, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
334 CARRÉ
On doit
remarquer ,
ausurplus / que ,
bien que ledéveloppe-
ment de l’une des racines d’une
équation
du seconddegré
soitrationnel
ce n’en est pas moins une fonctionbiforme ,
comme cellesqui
renferment un radical du seconddegré ; puisqu’au
moyen dece
développement
onpeut
remonter àl’équation
dont il estracine,
et
assigner
ensuite l’autre racine de cetteéquation.
Un tel déve-loppement exprime
doncimplicitement
les deux racinesde
laproposée ,
bienqu’il puisse
n’être proprequ’à
l’évaluation de l’une d’elles.GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Démonstration d’un théorèmeénoncé dans le Philosophical Magazine, pour septembre 1823 ;
Par M. GERGONNE.
EUCLIDE
et laplupart
desgéomètres
de nosjours,
pour démontrer lapropriété
des carres construits sur les troiscôtés
d’untriangle rectangle,
tirent des droitesdes
sommets des deuxangles aigus
dutriangle
dont ils’agit
atix sommetsopposés
des carrés construits surles deux côtés de
l’angle droite
et abaissent en outre du sommetde ce dernier
angle
uneperpendiculaire
surl’hypothénuse.
Dans le numéro de
septembre
I823 duPhilosophical Magazine (pag. 236),
M. J. HAMETT propose de démontrer que ces trois droitesse coupent
en un mêmepoint:
c’est là une chose très-fa-cile ,
comme on va le voir.Soient C le sommet de
l’angle droit,
A celui duplus grand
des deux
angles aigus et B
le sommet duplus petit.
DE L’HYPOTHÉNUSE.
335Soient P le sommet
opposé
à A du carré construit sur CB etQ
le sommetopposé à
B dit carré construit sur CA.Menons AP et
BQ, coupant respectivement
CB et CA en A’ etB’,
et abaissons du sommetC,
surl’hypothénuse AB,
la perpen-diculaire CC/..
Les
triangles rectangles
semblables PBA’ et ACA’ donnerontLes
triangles rectangles
semblablesQAB’
etBCB’ donneront
pareillement
On a
enfin,
par lapropriété
connue dutriangle rectangle,
En
multipliant
ces troiséquations
membre àmembre,
ilvient,
en
réduisant,
c’est-à-dire
or , il est connu de tous ceux
qui
n’ont pas cru devoir borner leurs étudesgéométriques
aux élémensd’Euclide,
que ,lorsque
troispoints A’ , B’ ,
CI sont situés sur les côtésrespectifs BC, CA,
AB d’un
triangle ABC,
de manière à satisfaire à cettecondition,
les droites
AA’, BB’,
CC’ secoupent
toutes trois au mêmepoint.
Le théorème se trouve donc
complètement
démontré.Cette
démonstration, quelque simple
etrigoureuse qu’elle soit,
pourra fort bien ne pas
complètement remplir
l’attente de M.Hamett , qui
désirequ’on
nes’y appuie
sur aucuneproposition postérieure
àla XLVII.e
d’Euclide ; mais il y
en a dansEuclide,
avantcelle-là,
336
QUESTIONS PROPOSÉES.
beaucoup plus qu’il
n’en faut pour démontrer lespropriétés
destriangles semblables, desquelles
on déduit ensuite immédiatement le théorème surlequel
nous nous sommesappuyés.
Iln’y
a doncpoint
de cercle vicieux dans toutceci,
et il nes’agira
que de dis- poser lespropositions
d’Euclide dans un ordre un peudifférent;
ce
qu’on peut
sans doute sepermettre
sans se rendrecoupable
desacrilège.
QUESTIONS PROPOSÉES.
Problèmes de Géométrie.
I.
A
un même tétraèdrerégulier
donné onpeut
en inscrire uneinfinité
d’autres, réguliers
comme lui. On demande i.°quel
serasur les faees
du tétraèdre
donné le lieu des sommets des tétraèdres ainsiinscrits ;
2.0 surquelle
surfacegauche
se trouveront leursarêtes ;
3. 0 enfin àquelle
surface courbe leurs faces seronttangentes ?’
IL A un même tétraèdre
régulier
donné onpeut
en circonscrireune infinité
d’autres, réguliers
comme lui. On demande I.° àquelle
courbe à double courbure
appartiendront
les sommets des tétraèdres ainsicirconscrits ;
2.° surquelle
surfacegauche
se trouveront leursarêtes ;
3.° enfin àquelle
surface courbe leurs faces seront tan-gentes ? (*)
(*) Nous prenons ici les mots inscrit et circonscrit dans le sens le
plus large ;
c’est-à-dire que nous entendons qu’unpolyèdre
est inscrit à un autre, lorsque les sommets du premier sont sur les plans des faces du second ,prolongés
s’il est nécessaire ; et que nous entendons qu’unpolyèdre
est cir-conscrit à un autre ,
lorsque
les plans des façes dupremier, prolongés
s’ilest nécessaire, contiennent les sommets du second.