• Aucun résultat trouvé

Une pr´ ecision sur le pgcd

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Une pr´ ecision sur le pgcd"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

1

Une pr´ ecision sur le pgcd

Daniel PERRIN

Dans cette note je montre comment prouver le th´ eor` eme de Gauss sans utiliser ni la d´ ecomposition en facteurs premiers, ni le th´ eor` eme de B´ ezout. Cette preuve est sans doute tr` es proche celle que l’on donnait autrefois dans les cours de terminale

1

. En v´ erit´ e, elle est tr` es proche de la m´ ethode qui utilise B´ ezout.

Dans ce qui suit, j’utilise le raisonnement par absurde et minimalit´ e qui s’appuie sur le fait que toute partie non vide de N a un plus petit ´ el´ement. Le principe d’utilisation de ce raisonnement est le suivant. Pour montrer qu’une propri´ et´e portant sur les entiers est vraie, on suppose qu’elle ne l’est pas. Il y a donc un ensemble non vide de contre-exemples. On choisit alors le plus petit contre-exemple et on tente d’aboutir ` a une contradiction.

On d´efinit le pgcd de deux entiers a, b 0, non tous deux nuls, comme le plus grand diviseur commun (au sens de l’ordre usuel) de N. On rappelle la comptine du pgcd :

Remarque 1. Si d est le pgcd de a et b, il existe a

et b

, premiers entre eux, tels que l’on ait a = da

et b = db

.

Le point cl´e est de prouver la proposition suivante, qui montre que le pgcd est aussi le plus grand diviseur commun au sens de la divisibilit´ e, sans utiliser le th´eor`eme de B´ezout :

Proposition 2.

Si d est le pgcd de a et b et si e est un diviseur de a et b, alors e divise d.

emonstration. On note d’abord que le cas o` u a ou b est nul est trivial. On raisonne par l’absurde et minimalit´ e en choisissant un contre-exemple a, b, avec a b, tel que a soit le plus petit possible et b le plus petit pour a fix´e. On a a > 0. On consid`ere alors a et b a. Il est clair que les diviseurs communs ` a a et b sont les mˆemes que ceux de a et b a. En particulier, on a d = pgcd (a, b) = pgcd (a, b a) et e divise aussi a et b a. Mais, comme b a est < b, le couple (a, b a) (ou (b a, a) si b a < a) n’est plus un contre-exemple en vertu de l’hypoth` ese de minimalit´e. Il en r´esulte que e divise d et on a gagn´e.

Remarque 3.

On notera que l’astuce de cette d´emonstration (remplacer a, b par a, b a) est tr`es proche de l’algorithme d’Euclide, donc de la preuve de B´ ezout.

Corollaire 4.

Soient a, b, c N avec c > 0 et a, b non tous deux nuls. On a la formule : pgcd (ac, bc) = c pgcd (a, b).

1

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaˆıtre.

(2)

2

emonstration. Posons d = pgcd (a, b) et δ = pgcd (ac, bc). Il est clair que cd est un diviseur commun de ac et bc. En vertu de la proposition 2, il divise donc δ.

Inversement, c divise ac et bc, donc aussi leur pgcd (toujours par la proposition 2). On a donc δ = ce, avec e N. On ´ecrit alors la comptine du pgcd avec ac et bc : on a ac = δa

, bc = δb

avec a

, b

premiers entre eux (mais ici cela ne sert pas).

En rempla¸cant δ par ce, on obtient a = ea

, b = eb

, de sorte que e est un diviseur commun de a, b, donc divise d (encore la proposition 2). Mais alors δ = ce divise cd et, en d´efinitive, on a cd = δ.

Corollaire 5 (th´ eor` eme de Gauss).

Soient a, b, c des entiers naturels avec a, b non tous deux nuls. On suppose que a divise bc et que a est premier avec b. Alors a divise c.

emonstration. L’hypoth` ese pgcd (a, b) = 1 implique, en vertu du corollaire 4,

pgcd (ac, bc) = c. Mais comme a divise ac et bc, il divise leur pgcd en vertu de la

proposition 2.

Références

Documents relatifs

Si M est un num´ eraire, on peut ´ evaluer la valeur V t d’une strat´ egie en terme de ce num´ eraire, soit V t /M

Mazur a produit en 1978 une seconde preuve de son th´ eor` eme [7] qui peut-ˆ etre consid´ er´ ee comme le point de d´ epart des travaux ult´ erieurs sur les points de torsion

Une m´ ethode classique pour obtenir des r´ esultats sur une int´ egrale d´ ependant d’un param` etre est de sortir, par tous les moyens possibles, le param` etre de

Dans la recherche du plus grand com- mun diviseur de deux nombres, cinq fois le nombre des chiffres du petit nombre est une limite supéneure du nombre d'opérations à faire avant

On dit que deux parties A et B de X en forment une partition si X est r´ eunion disjointe de A et de

[r]

On a réalisé en étudiant les racines de l’unité que seul un nombre premier à n peut avoir l’une de ses puissances congrue à 1 modulo n. On se propose ici d’étudier une table

On appelle diviseur commun à deux nombres ou plusieursn nombres naturels tout nombre qui divise chacun